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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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28 août 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dim 28 août 2016. Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place


Dimanche 28 août 2016

Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Augustin d'Hippone, évêque, docteur de l'Église (354-430), St Juniper (Miquel) Serra, prêtre o.f.m. (1713-1784)


 

 

Livre de l'Ecclésiastique 3,17-18.20.28-29.

Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser : tu trouveras grâce devant le Seigneur. Grande est la puissance du Seigneur, et les humbles lui rendent gloire. La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. Qui est sensé médite les maximes de la sagesse ; l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute.


Psaume 68(67),4-5ac.6-7ab.10-11.

Les justes sont en fête, ils exultent ;
devant la face de Dieu ils dansent de joie.
Chantez pour Dieu, jouez pour son nom.
Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.

Père des orphelins, défenseur des veuves,
tel est Dieu dans sa sainte demeure.
À l'isolé, Dieu accorde une maison ;
aux captifs, il rend la liberté.

Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse,
et quand il défaillait, toi, tu le soutenais.
Sur les lieux où campait ton troupeau,
tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre.

Lettre aux Hébreux 12,18-19.22-24a.

Frères, quand vous êtes venus vers Dieu, vous n’êtes pas venus vers une réalité palpable, embrasée par le feu, comme la montagne du Sinaï : pas d’obscurité, de ténèbres ni d’ouragan, pas de son de trompettes ni de paroles prononcées par cette voix que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre. Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des myriades d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une alliance nouvelle.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,1.7-14.

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, etce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. » Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »




 

Jésus, invité chez un des chefs des Pharisiens, pour y prendre son repas, regarde avec attention la manière dont les convives prennent leur place. Visiblement, les invités, par un subtil jeu d’approche, s’arrogent les meilleures places, c’est-à-dire celles situées auprès du maître de maison.  Quant à Jésus, il est là quelque part dans la salle, un convive parmi d’autres. Il est sûr que les regards se tournent aussi vers lui car il vient d’en surprendre plus d’un en guérissant, sous leurs yeux, en plein jour du sabbat, un hydropique qui se tenait là, devant lui (14,2).

 

Mais les invités sont plus préoccupés de s’approprier leur place auprès du maître du repas que de s’approcher de Jésus. Et c’est peut-être là que cette anecdote apportée par l’évangéliste nous rejoint aujourd’hui dans notre vie. De quoi nous préoccupons-nous le plus ? De la place, du rang que nous voulons à tout prix sauvegarder aux yeux du monde ou de la place qui nous rapproche de Jésus ? L’exemple du repas est bien parlant. Là où il devrait être le lieu de convivialité, de la rencontre de l’autre, le repas ne tourne-t-il pas souvent en un jeu de pouvoir, de séduction ? Le repas rassemble, unifie des gens très divers. Il devrait être un lieu de communion. Or chercher à s’élever soi-même en s’octroyant une place de choix, c’est vouloir établir une distance avec l’autre alors que le repas nous rend tous égaux puisque nous mangeons le même pain. Le repas nous invite à écouter l’autre, à sortir de nous-mêmes, de nos préoccupations afin de donner une place à l’autre dans notre vie.

Jésus remarque combien les invités au repas sont soucieux de leur place et ne pensent pas à la place de l’autre. Ils choisissent au lieu de se laisser choisir. Ils oublient que tous ceux qui sont là autour de la table ont été choisis. Ce choix est un acte infini d’amour, d’estime, de reconnaissance de la part du maître du repas. Cela doit nous suffire pour nous combler. Tout ce qui vient en plus est factice et dérisoire. Prendre la dernière place, comme le dit Jésus, c’est être disponible pour recevoir, et non pour prendre. Il n’y a plus qu’à oser la rencontre avec ceux qui sont nos frères car tous choisis comme nous. Mais allons plus loin. Cette place que nous espérons tous plus ou moins conquérir, ne pouvons-nous pas la laisser à Jésus ? Comme la rencontre serait belle et riche si nous laissions Jésus prendre place dans notre relation à l’autre. Prendre la dernière place, c’est retrouver Jésus qui nous y attend car, comme le dit Charles de Foucauld, Jésus a pris la dernière place et personne ne pourra la lui ravir. Lui seul pourra nous dire : « Mon ami, avance plus haut », car c’est lui qui élève les humbles.

 

Ce repas que Jésus prend un jour de sabbat est un repas de fête qui s’accompagne de prières. Ce contexte nous permet d’approfondir notre méditation en passant du repas quotidien au repas eucharistique.  Le regard plein de compassion que Jésus jette sur ces convives si soucieux d’eux-mêmes est déjà tourné vers son ultime repas où c’est lui qui se donnera comme pain de vie. Comprendront-ils ce qu’il fera ? A cette dernière Cène, Jésus sera à la fois celui qui invite et celui qui se fait nourriture. Inutile de chercher à être au plus près de Lui puisque c’est lui qui se donne à chacun. L’eucharistie est le repas par excellence. C’est ce que nous célébrons aujourd’hui autour de cet autel. Que nous soyons cadres ou ouvriers, chômeurs ou salariés, riches ou pauvres, nous sommes tous à la meilleure place. Il n’y a pas de première ou dernière place autour de la table eucharistique. Chacun a sa place, celle de fils ou fille bien-aimé du Père.

 

Jésus veut nous rejoindre chacun personnellement. Il se donne à chacun totalement. « Ceci est mon corps livré pour toi ». « Ceci est mon sang versé pour toi ». C’est le même pain que nous mangeons, c’est à la même coupe que nous buvons. Jésus nous relie les uns aux autres. Par le repas eucharistique, Jésus forme le peuple de Dieu et plus encore construit la fraternité. Nous pouvons nous tourner vers celui ou celle qui est à côté de nous et lui dire : « Tu es mon frère, tu es ma sœur ». Ce repas est inégalable car lui seul nous change. Oui, nous devenons ce que nous mangeons. Par l’eucharistie, c’est Jésus qui vient prendre toute la place en nous. Notre coeur se dilate, nos mains s’ouvrent, nos paroles bénissent. Le « monte plus haut » eucharistique peut se traduire : « Sois saint comme je suis Saint, sois ce que tu es en moi depuis toute éternité : un être de grâce ».  Mais il nous faut encore faire un pas de plus. Car le repas eucharistique préfigure le festin des noces éternelles. C’est de noces dont parle Jésus dans sa parabole. Il nous place d’emblée au terme de notre route.

 Lui, l’Epoux, nous a préparé une place dans son Royaume pour sceller l’alliance à jamais. Il est venu nous chercher, nous, son Epouse, l’Eglise rachetée par son abaissement, afin de nous élever dans sa gloire. Le repas de noces est prêt. Il est pour tous : pauvres, estropiés, boiteux, aveugles, tous sont invités. Il est épiphanie de la bonté gratuite de Dieu. Car qui pourrait se vanter de ses mérites ou de son rang pour exiger une place aux noces éternelles ? Dieu nous donne l’éternité. Qui peut rendre un tel don en retour ? Personne. Voilà qui doit nous libérer de bien des inquiétudes sur nous-mêmes, sur le regard des autres sur nous. Seul l’amour de Dieu nous sauve. Seule sa bonté nous rend dignes de participer aux noces de l’Agneau.  Jésus remarquait comment les invités choisissaient les premières places. Laissons ce regard plein de tendresse et d’exigence croiser notre regard. Ce regard apaise, simplifie, libère. Ce regard est un appel : « Viens, suis-moi ».

Seigneur notre Dieu, toi qui élèves les humbles et repousses les orgueilleux, garde-nous de briguer les honneurs. Fais-nous rechercher la dernière place à l'imitation de celui qui s'est abaissé jusqu'à mourir sur la croix, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Père Philippe


 


 

Prière d'introduction

Seigneur, donne-moi la grâce de savoir me mettre à ton écoute. Aide-moi à faire silence dans mon âme, pour que tu puisses venir me parler. Tu parles toujours à celui qui se met à ton écoute.

Demande

Un cœur humble.

Points de réflexion

1. L’humilité est une qualité que l’on apprécie beaucoup quand on la rencontre chez quelqu’un qui la possède. Une personne qui n’essaie pas de se mettre en valeur par tous les moyens, qui sait traiter avec chacun en toute simplicité, qui sait donner de l’importance aux autres avant de s'en donner à soi-même, tout cela fait d’une personne humble quelqu’un avec qui on a plaisir à passer du temps. Mais la véritable humilité est encore plus que cela. Car la véritable humilité est avant tout une attitude devant Dieu.

2. Être humble devant Dieu, c’est reconnaître qui je suis et qui il est. Il est Dieu, et je suis une créature, je suis une personne à qui il a donné la vie. C’est une vérité qui est évidente, mais que l’on peut, en fait, oublier bien facilement. Cela ne veut pas dire que nous devons nous considérer comme moins que rien, mais que nous devons reconnaître que Dieu est le seul qui puisse nous apporter tout le bonheur auquel notre cœur aspire. Par moi-même je n’aurais pas pu exister, par moi-même je suis incapable de donner toute sa plénitude à cette vie que j’ai reçue, par moi-même je suis incapable d’être heureux. Voilà ce que nous pouvons oublier facilement, en confiant notre avenir uniquement à la science et à l’économie, au lieu de confier notre vie à Dieu.

3. La véritable humilité trouve son accomplissement dans l’abandon. Quand on reconnaît que tout vient de Dieu, et que c’est vers lui que nous retournons, nous pouvons nous abandonner à lui. Cela signifie le laisser prendre le contrôle de notre vie. Tout ce qui arrive dans ma vie, mis à part mon propre péché, Dieu l’a voulu ou il l’a au moins permis, en vue de mon bien. Celui qui s’abandonne à Dieu sait lui faire confiance. Même au milieu des difficultés, il sait que Dieu veille sur lui, ne l’oublie pas, et permet tout cela pour un bien plus grand. Celui qui essaie de s’élever ne pourra pas aller très loin, et il montrera rapidement toutes ses limitations. Celui qui s’abaisse et qui laisse Dieu rentrer dans sa vie, lui sera élevé, car Dieu peut faire de nous bien plus que ce que nous pouvons faire de nous-mêmes, avec nos propres forces.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu m’as donné toi-même un grand témoignage d’humilité. Toi, Dieu tout-puissant, tu es devenu un homme. Tu t’es fait petit enfant, dans une famille simple, au milieu de personnes modestes. Aide-moi à devenir humble, à ne pas vouloir me prendre pour plus que ce que je suis. Je dépends de toi en tout. Je veux m’abandonner à toi, Jésus.

Résolution

Demander régulièrement à Jésus de me donner un cœur humble comme le sien.

Père Jean-Marie Fornerod, LC


 

 Abbé Enric PRAT i Jordana (Sort, Lleida, Espagne)

«Remarquant que les invités choisissaient les premières places»

Aujourd'hui, Jésus nous donne une leçon magistrale: ne cherchiez pas la première place: «Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place» (Lc 14,8). Jésus-Christ sait que nous aimons nous mettre en premier lieu: dans les actes publiques, dans les rencontres amicales, à la maison, à table... Il connaît bien notre tendance à nous surestimer par arrogance. Pire encore! Par orgueil mal dissimulé. Soyons alertés contre les honneurs!, puisque «le cœur prend racine là ou il trouve la possibilité de jouissance» (Saint Léon I, le Grand). En effet, qui nous dit qu'il n'y a pas des collègues avec plus de mérites ou avec une catégorie personnelle plus grande? Il ne s'agit guère d'un fait sporadique, mais de l'attitude bien assumée de nous juger les plus intelligents, les plus importants, ceux qui ont plus de mérites ou plus de discernement; ambition qui suppose une conception étroite sur nous-mêmes et sur tout ce qui nous entoure.

En réalité, Jésus nous invite à la pratique de la contrition parfaite, consistent à ne pas nous juger ni à juger les autres, ainsi qu'à prendre conscience de notre insignifiance individuelle dans le concert global du cosmos et de la vie. C'est pourquoi, le Seigneur, nous propose que, par précaution, nous choisissions la dernière place car, si nous ignorons la vraie réalité intime d'autrui, nous n'ignorons pas notre petitesse dans le grand spectacle de l'univers. Conséquemment, nous placer en dernier lieu est le plus prémuni. Ne fût-ce que le Seigneur, qui nous connaît tous à fond, viendrait à nous dire: «‘Cède-lui ta place’, et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place» (Lc 14,9).

Dans cette même ligne de pensée, le Maître nous invite à nous mettre humblement au côté des ceux qui Dieu préfère: les pauvres, les estropiés, les aveugles, les boiteux, en nous mettant à leur hauteur jusqu'à nous trouver au beau milieu de ceux qui Dieu aime avec une tendresse spéciale, aussi bien qu'à surmonter tout le dégoût et honte de devoir partager notre table et notre amitié avec eux.


 


Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
De l'amour des pauvres, 8, 14 ; PG 35, 867, 875 (trad Orval)

« Quand tu donnes un festin, invite les pauvres »

Veillons à la santé de notre prochain avec autant de soin qu'à la nôtre, qu'il soit bien-portant ou épuisé par la maladie. Car « nous sommes tous un dans le Seigneur » (Rm 12,5), riches ou pauvres, esclaves ou hommes libres, bien-portants ou malades. Pour tous, il n'y a qu'une seule tête, principe de tout — le Christ (Col 1,18) ; ce que sont les membres du corps les uns pour les autres, chacun de nous l'est pour chacun de ses frères. Il ne faut donc ni négliger ni abandonner ceux qui sont tombés avant nous dans un état de faiblesse qui nous guette tous. Plutôt que de nous réjouir d'être en bonne santé, mieux vaut compatir aux malheurs de nos frères pauvres... Ils sont à l'image de Dieu comme nous et, malgré leur déchéance apparente, ils ont gardé mieux que nous la fidélité de cette image. En eux, l'homme intérieur a revêtu le même Christ et ils ont reçu les mêmes « arrhes de l'Esprit » (2Co 5,5) ; ils ont les mêmes lois, les mêmes commandements, les mêmes alliances, les mêmes assemblées, les mêmes mystères, la même espérance. Le Christ est mort pour eux également, « lui qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). Ils ont part à l'héritage de la vie céleste, eux qui ont été privés de beaucoup de biens ici-bas. Ils sont les compagnons des souffrances du Christ, et ils le seront de sa gloire.

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

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