Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Pages
Archives
Newsletter
19 abonnés
12 septembre 2016

Evangile, Saint et Homélie du Lundi 12 septembre 2016. Jésus exauce un centurion romain à cause de sa foi


Lundi 12 septembre 2016

Nous sommes en temps ordinaire: 24e semaine

Saint(s) du jour : Ste Caterina Fieschi de Gênes, veuve et mystique (1447-1510), Bse Maria Luisa Prosperi, abbesse et mystique (1799-1847)


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,17-26.33.

Frères, puisque j’en suis à vous faire des recommandations, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien. Tout d’abord, quand votre Église se réunit, j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, et je crois que c’est assez vrai, car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée.
Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez ; en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu. N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous l’Église de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ? Que puis-je vous dire ? vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite pas ! J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Mes frères, quand vous vous réunissez pour ce repas, attendez-vous les uns les autres.


 

Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.17.

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

Mais tu seras l'allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.


 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,1-10.

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. »Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et ilvient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.


 

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés. 


Homélie ou Méditation du jour

Homélie du Père Philippe

La rencontre entre le centurion romain et Jésus se déroule dans un cadre très particulier, puisque les deux ne se voient pas. Et pourtant, l’échange est plus profond et plus fécond pour le centurion, que pour tous ceux qui entourent Jésus, qui le voient, qui le touchent et qui l’écoutent. On peut dire que l’expérience que fait le centurion de Jésus Christ est spirituelle : il aura su que Jésus allait passer ; il a cru aux témoignages sur la grandeur de sa personnalité, sur la profondeur de sa doctrine et sur les miracles. Mais surtout, le centurion était mû par une urgence : la maladie d’un esclave, qui lui était cher et qu’il aimait.

 

 

Notre rencontre avec le Christ, 2000 ans plus tard, sera tout aussi spirituelle et tout aussi féconde, dans la mesure où nous croyons au témoignage et en ses œuvres. Ses œuvres, aujourd’hui, ne sont pas de l’ordre de l’autosuggestion, comme ne l’étaient pas les miracles d’antan. Aujourd’hui elles s’expriment par les sept sacrements, dont la Réconciliation et l’Eucharistie sont les sacrements de la guérison et de la croissance spirituelles. Tandis que la communion peut être vécue comme le contact direct de la foule, le recours au sacrement de la miséricorde et l’adoration eucharistique expriment la démarche du centurion romain : "je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit".

 

 

La foi du centurion n’est pas celle d’un esprit qui veut mettre à l’épreuve le témoignage, la révélation, ou Jésus lui-même, selon la formule : "montre moi un signe, et je croirai". Sa réponse de foi est : "dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri". Un mot, une Parole du Verbe de Dieu - voilà ce qui apporte le salut. Dieu est fidèle à sa Parole, et cette Parole s’appelle Jésus. Le centurion n’en a pas le moindre doute.

 

 

Tout en n’étant pas allé lui-même voir Jésus, par pudeur, il vit en communion avec lui par l’expérience de l’obéissance : "Moi qui suis un subalterne, j’ai des soldats sous mes ordres..." Il sait que la Parole qui vient d’en haut s’accomplit, comme disait Isaïe (55, 11). Croire en la Parole veut dire aussi la scruter, la méditer, la mâcher. Ecouter, chercher à connaître est le préambule de la foi et de l’accueil du Christ dans notre vie. Cela montre quelle est ma préférence, quelles sont mes options, en quoi je mets ma confiance.

 

 

La foi du centurion va bien au-delà de l’appartenance sociale, culturelle et même religieuse. Tout d’abord, la dimension sociale était pour lui de valeur secondaire, puisque, en tant que représentant de la puissance coloniale, il s’était montré indulgent avec les Juifs en leur construisant une synagogue, au lieu d’aplatir l’habitant par son pouvoir ; il aimait son esclave et croyait en ce Jésus, dont il avait entendu parler. Ensuite, il s’est avéré bien plus disposé à accueillir Jésus, alors qu’il était un "impur". Et à la fin, l’œuvre de Jésus, le miracle, s’est accomplie chez lui.

 

 

Cela nous apprend que ce qui rend pur dans la nouvelle alliance établie par Jésus est la foi amoureuse en Dieu et l’obéissance loyale à sa Parole. Tous ceux qui croiront de cette manière, formeront la communauté, qui aujourd’hui s’appelle Eglise (les "rassemblés" par le Christ) qui accueille l’œuvre de Jésus sous son toit. Purifiée des critères de classification socio-politique, culturelle ou raciale, l’Eglise devient une antichambre du Ciel, où pourra s’établir une authentique communion de vie avec le Christ. Toute personne, purifiée de son péché par la confession, pourra entrer dans cette pleine communion par le sacrifice eucharistique et disposer un ciel spirituel en son âme (la "vie de grâce"), pour recevoir le Seigneur au banquet éternel, répété en sa mémoire.

 

 

Purifie-moi de toute désobéissance et du manque de foi en Ta Parole. Inonde mon âme de ta lumière, afin que rien de me fasse plus douter de la fidélité de Tes desseins ; donne-moi la force de répondre à Ton appel, qui résonne doucement dans ma conscience.

 

 

Père Philippe


 

 

Prière d'introduction

 

Merci, mon Dieu, car tu me nourris de ta parole. Fais qu’elle devienne vraiment ma nourriture, qu’elle me donne la force pour avancer sur le chemin de la vie, qu’elle réjouisse mon cœur et me fasse grandir.

 

Demande

 

Seigneur, montre-moi comment prendre soin de mes frères.

 

Points de réflexion

 

1. « Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup ». Ce soldat romain en pays occupé était un homme simple. Il aimait le peuple juif et leur construisit leur synagogue, et il tenait beaucoup à son esclave. L’Évangile nous donne en exemple non pas un juif observant, mais un homme qui cherche la vérité avec honnêteté. Ce centurion brisa les barrières sociales pour aller à la rencontre de l’autre, que ce soit son esclave ou le peuple soumis.
Quelles sont ces « barrières » dans ma vie ? Qui sont pour moi les esclaves ou les soumis ?

 

2. « Il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave ». Ce sont les juifs qui intercèdent auprès de Jésus pour le Romain. Les notables aussi ont dû franchir une barrière, la barrière du ghetto religieux. Eux qui sont juifs amènent à Jésus un non juif. Les miracles du Christ sont si éclatants, qu’ils ne peuvent rester cachés ou réservés pour le peuple juif. Ils attirent les non croyants, les indifférents, les étrangers. Quand Jésus agit dans la vie d’un chrétien, la transformation qu’il y opère ne se manifeste pas seulement le dimanche matin à la paroisse, entre gens « bien ». Lorsque le Christ entre dans nos vies et devient l’ami qui réjouit notre cœur, tout notre entourage le perçoit et s’interroge.

 

3. « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! ». Le centurion prend soin de son esclave, les juifs intercèdent pour le centurion et finalement Jésus guérit l’esclave du centurion. C’est le Christ qui franchit la dernière barrière, celle entre le péché de l’homme et la miséricorde inconditionnelle de Dieu. Le centurion est le non croyant d’aujourd’hui, dont le Christ veut transformer la vie. Il voulait prendre soin de son esclave mais ne pouvait rien contre la mort. Il a compris que pour vraiment en prendre soin, il fallait lui faire rencontrer le Christ, le seul qui peut vaincre la mort.

 

Dialogue avec le Christ

 

Mon Dieu, tous les hommes sont en chemin vers toi, même si parfois ils ne le savent pas. Moi aussi je suis en chemin, aide-moi à te suivre un peu mieux chaque jour. Apprends-moi aussi à prendre soin de ceux qui marchent à mon côté, à leur prêter la lumière de ma lampe lorsqu’ils sont dans les ténèbres, à leur indiquer le chemin sur la carte lorsqu’ils sont perdus. Merci, mon Dieu, car sur mon chemin beaucoup d’autres m’ont éclairé et guidé !

 

Résolution

 

De qui vais-je prendre soin aujourd’hui ? Que vais-je lui apporter ?

 

Frère Melchior Poisson, LC


 

 

 

"Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie."

L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » En Jésus, Dieu crée dans la vieille maison d’Israël une nouvelle humanité. Marie est chargée d’accueillir cette révélation dans sa chair. L’Esprit accomplit une nouvelle création : Jésus est le nouvel Adam, tête d’une nouvelle humanité, pierre d’angle d’une nouvelle maison. Marie réagit merveilleusement : "Que tout se passe pour moi selon ta Parole." Elle accorde à Dieu cette acceptation et cette collaboration humaine sans lesquelles ce mystère si merveilleux de notre salut ne peut s’accomplir. Marie continue son œuvre d’Amour aujourd’hui encore. La fête de son saint Nom de Marie fut établie par le Pape Innocent XI, l’an 1683, en souvenir d’une mémorable victoire remportée par les chrétiens sur les Turcs, avec la protection visible de la Reine du Ciel. Cent cinquante mille Turcs s’étaient avancés jusque sous les murs de Vienne et menaçaient l’Europe entière. Sobieski, roi de Pologne, vint au secours de la ville assiégée dans le temps de l’octave de la Nativité de la Sainte Vierge, et se disposa à livrer une bataille générale. Le nom de Marie trouve sa place, dans les fêtes catholiques, à côté du Nom de Jésus, le nom de Marie est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire.

A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Jean de la Croix dit de ce Mystère : “Couvrir de son ombre” signifie protéger, favoriser. Du moment que l’on couvre de son ombre, c’est un signe que l’on est tout proche pour favoriser et pour défendre. De là vient qu’il fut dit à la Vierge que “la vertu du Très-Haut la couvrirait de son ombre,” c’est à dire que l’Esprit Saint l’approcherait de si près qu’il descendrait sur elle." L’Eglise est mue par l’Esprit Saint, et Marie en est la Mère, c’est ainsi que Sobieski, roi de Pologne, ce religieux prince commença par faire célébrer la Messe, qu’il voulut servir lui-même, ayant les bras en croix. Après y avoir communié avec ferveur, il se leva à la fin du Sacrifice et s’écria : "Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l’assistance de la Très Sainte Vierge." Son espoir ne fut pas trompé : les Turcs, frappés d’une terreur panique, prirent la fuite en désordre. C’est depuis cette époque mémorable que la fête du saint Nom de Marie se célèbre dans l’octave de Sa Nativité, relate l’Abbé L. Jaud, (Vie des Saints.) Les Saints ont retracer les merveilles du nom de Marie. La première gloire de ce nom béni, c’est qu’il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l’archange Gabriel le prononça d’une voix pleine de respect ; et depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant du jour.

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : ’la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l’ange la quitta. Thérèse de l’Enfant Jésus chante à Marie : "Oh je t’aime Marie, te disant la servante /Du Dieu que tu ravis par ton humilité /Cette vérité cachée te rend toute puissante/ Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité/ Alors l’Esprit d’amour te couvrant de son ombre /Le Fils égal au Père, en toi s’est incarné…/ De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre /Puisqu’on doit l’appeler : “Jésus, ton Premier-né.”/ Le Ciel prononce à la terre ce Nom si beau de Marie, et la terre en revoie au Ciel l’écho mélodieux : "Au nom de Marie, dit Pierre de Blois, l’Église fléchit le genou, les vœux et les prières des peuples retentissent de toutes parts." "Que Votre nom est glorieux, ô sainte Mère de Dieu ! s’écrie saint Bonaventure ; qu’il est glorieux, ce nom qui a été la source de tant de merveilles !"– "O nom plein de suavité ! s’écrie le bienheureux Henri Suzo. O Marie ! Qui êtes-Vous donc Vous-même, si Votre nom seul est déjà si aimable et si rempli de charmes ?" – "Votre nom, ô Marie, dit saint Ambroise, est un baume délicieux qui répand l’odeur de la grâce !" – Mais surtout le nom de Marie est un nom de salut. Saint Éphrem l’appelle la Clef du Ciel. "Le nom seul de Marie, dit saint Bernard, met en fuite tous les démons…" Ce n’est là qu’un faible écho de l’apologie du nom de Marie faite par les Saints.

Nous demandons au Saint Esprit de nous faire entrer dans le mystère de Marie


 


Abbé John A. SISTARE (Cumberland, Rhode Island, Etats-Unis)

«Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi!»

Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une question intéressante. Pourquoi le centurion de l'Évangile n'alla-t-il pas trouver personnellement Jésus, mais envoya en ambassade quelques notables juifs, pour qu'ils Lui demandent de venir guérir son serviteur? Le centurion lui-même répond à notre place dans le passage évangélique: «Seigneur, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri» (Lc 7,7).

Ce centurion avait la vertu de foi, qui croyait que Jésus pourrait opérer le miracle —s'il le souhaitait— par le seul effet de sa divine volonté. Sa foi lui faisait croire que, quelque soit l'endroit où Jésus se trouvât, il serait capable de guérir le serviteur malade. Ce centurion était très convaincu de ce qu'aucune distance ne pouvait empêcher ou arrêter Jésus-Christ, s'il voulait mener à bien son œuvre de salut.

Nous aussi, nous sommes appelés à avoir la même foi dans nos vies. Parfois, nous pouvons être tentés de croire que Jésus est loin et qu'il n'écoute pas nos prières. Mais la foi éclaire nos esprits et nos cœurs en nous faisant croire que Jésus est toujours proche pour nous aider. De fait, la présence salvifique de Jésus dans l'Eucharistie doit nous rappeler en permanence que Jésus est toujours proche. Saint Augustin, avec les yeux de la foi, croyait en cette réalité: «Ce que nous voyons, c'est le pain et le calice; c'est là ce que tes yeux te disent. Mais ce que ta foi t'oblige à accepter, c'est que le pain est le Corps de Jésus-Christ et que dans le calice se trouve le Sang de Jésus-Christ».

La foi illumine nos esprits pour nous faire voir la présence de Jésus au milieu de nous. Et, comme le centurion, nous dirons: «Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit» (Lc 7,6). Lorsque nous nous humilions devant notre Seigneur et Sauveur, Il vient et s'approche pour nous guérir. Nous laissons ainsi Jésus pénétrer notre esprit, entrer dans notre maison, pour guérir et fortifier notre foi et nous amener jusqu'à la vie éternelle.


Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque. Homélie sur le centurion ; PG 85, 235s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 354 rev.)

« Dis seulement une parole »

« Seigneur, mon serviteur est couché, paralysé, et il souffre beaucoup. Même s'il est esclave, celui que ce mal étreint n'en est pas moins homme. Ne regarde pas la bassesse de l'esclave, mais plutôt la grandeur du mal ». Ainsi parlait le centurion ; et que dit la Bonté suprême ? : « Je viens et je le guérirai. Moi qui, par souci des hommes, me suis fait homme, qui suis venu pour tous, je n'en mépriserai aucun. Je le guérirai. » Par la rapidité de sa promesse, le Christ aiguillonne la foi : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison. »

Tu vois comment le Seigneur, comme un chasseur, a fait sortir la foi cachée dans le secret ? « Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri de son mal, libéré de la servitude de sa maladie. Car moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres, je dis à l'un : 'Va', et il va, à l'autre : 'Viens', et il vient. J'ai ainsi connu la force de ton pouvoir. À partir de celui que j'ai, j'ai reconnu celui qui me dépasse. Je vois les armées des guérisons, je vois les miracles en troupe attendre tes ordres. Envoie-les contre la maladie, envoie-les comme j'envoie un soldat. »

Jésus a été dans l'admiration et a dit : « Je n'ai pas trouvé une si grande foi en Israël. Celui qui était étranger à la vocation, qui ne faisait pas partie du peuple de l'alliance, qui n'avait pas eu part aux miracles de Moïse, qui n'avait pas été initié à ses lois, qui n'avait pas connu les paroles prophétiques, a devancé les autres par sa foi. »

 


 

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

Pour faire un commentaire, un leg ou un don, écrire à :

csfachorale@gmail.com

-------------------------------------------------------------------------

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 045 474
Publicité