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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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21 octobre 2017

Évangile et Homélie du Sa 21 Oct 2017. Celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu


Samedi 21 octobre 2017

Nous sommes dans la 28e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Ste Laura Montoya Upegui, vierge et fond. (1874-1949), Bx Pino Puglisi, prêtre à Palerme et martyr (1937-1993)


Lectures de la messe

Première lecture
« Espérant contre toute espérance, il a cru » (Rm 4, 13.16-18)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    ce n’est pas en vertu de la Loi
que la promesse de recevoir le monde en héritage
a été faite à Abraham et à sa descendance,
mais en vertu de la justice obtenue par la foi.
    Voilà pourquoi on devient héritier par la foi :
c’est une grâce,
et la promesse demeure ferme
pour tous les descendants d’Abraham,
non pour ceux qui se rattachent à la Loi seulement,
mais pour ceux qui se rattachent aussi à la foi d’Abraham,
lui qui est notre père à tous.
    C’est bien ce qui est écrit :
J’ai fait de toi le père d’un grand nombre de nations.
Il est notre père devant Dieu en qui il a cru,
Dieu qui donne la vie aux morts
et qui appelle à l’existence ce qui n’existe pas.
    Espérant contre toute espérance,
il a cru ;
ainsi est-il devenu le père d’un grand nombre de nations,
selon cette parole :
Telle sera la descendance que tu auras !

            – Parole du Seigneur.

Psaume 104 (105), 6-7, 8-9, 42-43

Vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis,
le Seigneur, c’est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l’univers.

Il s’est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac,

Il s’est ainsi souvenu de la parole sacrée
et d’Abraham, son serviteur ;
il a fait sortir en grande fête son peuple,
ses élus, avec des cris de joie !


Évangile

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 8-12)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Je vous le dis :
Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes,
le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui
devant les anges de Dieu.
    Mais celui qui m’aura renié en face des hommes
sera renié à son tour en face des anges de Dieu.
    Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme,
cela lui sera pardonné ;
mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
cela ne lui sera pas pardonné.
    Quand on vous traduira devant les gens des synagogues,
les magistrats et les autorités,
ne vous inquiétez pas
de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.
    Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là
ce qu’il faudra dire. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation du jour

Jésus s’adresse à ceux qu’il vient d’appeler « ses amis » et dont « les cheveux sont tous comptés ». C’est dans cet amour de prédilection qu’ils devront puiser la force de soutenir les assauts de leurs détracteurs, car le disciple n’est pas au-dessus de son maître, et doit se préparer à subir comme lui la persécution (cf. Jn 15, 20).

« Celui qui se sera prononcé pour moi - c’est-à-dire pour Jésus, le Verbe fait chair - le Fils de l’homme - c’est-à-dire le Christ exalté à la droite du Père - se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu - qui représentent le tribunal divin ». Le témoignage que le disciple doit rendre devant les hommes concerne donc la divinité de son maître, en qui s’accomplit la prophétie de Daniel : « Je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite » (Dn 7, 13-14).

Seul l’Esprit Saint peut attester que « Jésus-Christ est le Seigneur pour la gloire de Dieu le Père » (Ph 2, 11) ; et c’est précisément parce que le Christ glorifié va envoyer d’auprès du Père (Jn 15, 26) l’Esprit de vérité (Jn 14, 17) que ses disciples pourront témoigner de lui devant les hommes (Ac 1, 8), comme lui-même, Jésus, a témoigné en faveur du Père (Jn 17, 4). Le disciple qui « se prononce pour son maître devant les hommes », manifeste donc qu’il a accueilli l’Esprit, en qui il n’est plus qu’un avec Jésus, comme celui-ci ne fait qu’un avec son Père (Jn 17, 21). C’est pourquoi « le Fils de l’homme se prononcera pour lui devant les anges de Dieu ».

Certes tous n’ont pas reçu l’Esprit Saint ; tous ne sont pas introduits « dans la vérité tout entière » (cf. Jn 16, 13) concernant le Fils de l’homme. Aussi n’est-il pas étonnant que ceux qui n’ont pas (encore) accueilli « l’Esprit de vérité » qui procède du Père et qui rend témoignage en faveur de Jésus (Jn 15, 26), disent « une parole contre le Fils de l’homme ». Cela leur sera pardonné en raison de leur ignorance - comme Saul obtiendra le pardon pour sa participation au meurtre d’Etienne (Ac 7, 58). Bien plus : c’est Jésus lui-même qui intercède pour eux auprès de son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Mais malheureux celui qui ayant reçu le témoignage de l’Esprit attestant la seigneurie de Jésus, vient à le renier devant les hommes. S’étant coupé délibérément de son Sauveur, il se retrouve seul, sans personne pour « se prononcer pour lui devant les anges de Dieu », personne pour lui pardonner ses péchés.  En entendant ces paroles de Notre-Seigneur, on comprend que les premières générations chrétiennes redoutaient avant tout le péché d’apostasie, qui rompt la communion au Christ et coupe de la communauté du salut.

Par contre, comment ne pas être interloqué par la légèreté avec laquelle nos contemporains traitent leur baptême, ne considérant le don gratuit de la filiation divine dans l’Esprit ni comme un privilège, ni comme une responsabilité. Renier devant les hommes la foi au Christ Jésus, Seigneur et Sauveur, telle qu’ils l’ont reçue de l’Eglise ne leur pose aucun problème : chacun n’est-il pas libre de se construire son propre corps de croyance en fonction de ses attraits ou de ses besoins du moment, et en s’inspirant des autres traditions religieuses ? Le subjectivisme et le relativisme ont hélas étouffé la flamme de l’Esprit dans le cœur de bien des baptisés, au point que certains d’entre eux ont honte du si beau nom de « chrétien ». Dans le contexte culturel particulièrement difficile que nous traversons en ce début de millénaire, redisons avec ferveur la prière que Jésus a enseignée à ses disciples. L’invocation finale : « Ne nous laisse pas succomber à la tentation, mais délivre-nous du mal » doit être entendue sur l’horizon de ce qui est évoqué dans l’évangile de ce jour : « Ne nous laisse pas succomber à la tentation de l’apostasie, mais délivre-nous du Malin » qui cherche à nous faire blasphémer contre l’Esprit en reniant le Christ en face des hommes.

Et si nous avons peur de manquer de courage pour témoigner face au mépris, à l’ironie, au sarcasme, voire aux persécutions que notre monde réserve à ceux qui osent annoncer ouvertement leur appartenance au Christ, souvenons-nous de cette parole de consolation et de réconfort de Notre-Seigneur : « Ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu’il faudra dire ».

Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org



«Celui qui se sera prononcé pour moi (…), le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui»

Abbé Alexis MANIRAGABA (Ruhengeri, Rwanda)

Aujourd'hui, le Seigneur Jésus ravive notre foi et notre espérance en Lui. Il nous prévient que nous paraîtrons devant le corps céleste pour être évalué. Et celui qui a prononcé en faveur de Jésus en se donnant pour sa mission, «le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui» (Lc 12,8). Cette confession publique se fait en paroles, en actes et par la vie.

Cette interpellation à la confession est encore nécessaire et urgente pour notre temps où certaines gens ne veulent pas écouter la voix de Dieu ni suivre son chemin de vie. La confession de notre foi aura une forte suite. Pourtant, nous ne confessons pas notre foi par peur du châtiment qui sera plus sévère pour les apostats et la récompense plus abondante pour les fidèles. Mais, c’est nécessaire et urgent pour la vie et le monde, et Dieu même nous y appelle comme le dit Saint Jean Chrysostome: «Dieu ne se contente donc pas de la foi intérieure, il en demande la confession extérieure et publique, et nous excite ainsi à une plus grande confiance et à un plus grand amour».

Cette confession est soutenue par la force et l’assurance de son Esprit qui est à l’œuvre en nous et qui nous défend. La prononciation de Jésus devant ses anges est vitale car elle nous permettra de Le voir face à face, de vivre avec Lui et être inondé de sa lumière. Alors que le contraire n’est que «souffrir et perdre la vie, être privé de la lumière et dépouillé de tous les biens». Demandons la grâce d’éviter tout reniement par la crainte du supplice ou par notre ignorance; par les hérésies, par la foi stérile et par manque de responsabilités; ou parce que nous voulons éviter le martyre. Soyons forts; l’Esprit Saint est avec nous! Et «avec l’Esprit Saint il y a toujours Marie (…) et elle a ainsi rendu possible l’explosion missionnaire advenue à la Pentecôte» (Pape François).

«L'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire»

+ Abbé Albert TAULÉ i Viñas (Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, résonnent une fois de plus les paroles de Jésus qui nous invite à Le reconnaître devant les hommes: «Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu» (Lc 12,8). Nous vivons dans une époque dans laquelle on revendique la laïcité, obligeant les croyants à ne manifester leur foi que dans la sphère privée. Lorsqu'un chrétien, un prêtre, un évêque, le Pape…, dit quelque chose publiquement, bien que ce soit plein de sens commun, cela dérange, uniquement parce que ce qu'il dit vient de lui, comme si nous n'avions pas le droit —comme tout le monde!— de dire ce que nous pensons. Pour autant que cela puisse les déranger, nous ne pouvons pas cesser d'annoncer l'Évangile. De toute façon, «l'Esprit Saint, qui habite en ceux qui ont de bonnes dispositions, les inspire à dire ce qu'ils ont à dire comme des docteurs».

Les attaques qui nous font sont d'une gravité différente, car ce n'est pas la même chose parler mal d'un membre de l'Église (quelques fois avec raison, pour nos défauts), que d'attaquer Jésus-Christ (si ils le voient uniquement dans sa dimension humaine), ou d'injurier le Saint-Esprit, que ce soit en blasphémant, ou en niant l'existence ou les attributs de Dieu.

Pour ce qui se réfère au pardon de l'injure, y compris lorsque le péché est véniel, il est nécessaire qu'il existe une attitude préalable d'amendement. S'il n'y a pas d'amendement, le pardon est inviable, le pont est brisé d'un côté. Pour cette raison, Dieu dit qu'il y a des péchés que ni Dieu pardonnera, s'il n'y a pas de la part du pécheur une attitude humble de reconnaître son péché (cf. Lc 12,10).

 http://evangeli.net/evangile



Prière d'introduction

« Écoutons la voix de notre Dieu, entrons dans le repos qu'il a promis. »

Demande

« Dieu éternel et tout-puissant, tu es la lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs. »

Points de réflexion

1. « Si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. »
Voilà une phrase qui interpelle ! Le pape François n’a-t-il pas confirmé dans un tweet en février 2015 qu’« il n’y a pas de péché que Dieu ne puisse pardonner » ? Oui, mais il ajoute « il suffit que nous demandions pardon. » C’est-à-dire que Dieu est toujours prêt à pardonner mais encore faut-il vouloir recevoir son pardon ! Saint Jean-Paul II nous l’explique en détail dans l’encyclique Dominum et vivificantem n° 46 :
« Le 'blasphème' ne consiste pas à proprement parler à offenser en paroles l'Esprit Saint ; mais il consiste à refuser de recevoir le salut que Dieu offre à l'homme par l'Esprit Saint agissant en vertu du sacrifice de la Croix. (…) Le blasphème contre l'Esprit Saint consiste précisément dans le refus radical de cette rémission dont il est le dispensateur intime et qui présuppose la conversion véritable qu'il opère dans la conscience. Si Jésus dit que le péché contre l'Esprit Saint ne peut être remis ni en ce monde ni dans l'autre, c'est parce que cette 'non-rémission' est liée, comme à sa cause, à la 'non-pénitence', c'est-à-dire au refus radical de se convertir (…) Le blasphème contre l'Esprit Saint est le péché commis par l'homme qui présume et revendique le 'droit' de persévérer dans le mal – dans le péché quel qu'il soit – et refuse par là-même la Rédemption. L'homme reste enfermé dans le péché, rendant donc impossible, pour sa part, sa conversion et aussi, par conséquent, la rémission des péchés, qu'il ne juge pas essentielle ni importante pour sa vie. Il y a là une situation de ruine spirituelle, car le blasphème contre l'Esprit Saint ne permet pas à l'homme de sortir de la prison où il s'est lui-même enfermé et de s'ouvrir aux sources divines de la purification des consciences et de la rémission des péchés. »

2. « Quand on vous traduira devant les gens. »
On ne m’a peut-être pas amené au tribunal pour m’accuser de me déclarer pour Jésus devant les hommes, mais si j’y songe, je suis souvent jugé ! Et disons simplement que les autorités ne défendent pas toujours les chrétiens. Je ne suis pas amené chez le chef de la synagogue ou chez le juge, mais j’ai souvent à affronter le regard des autres, le « qu’en dira-t-on » ! Jésus, aide-moi à faire lumière sur ma vie. Quelles sont ces situations, ces moments où je chancelle et ne me prononce pas toujours en ta faveur ? Et quels sont ces moments dans lesquels tu vois mon cœur et mon désir de réponse, mes petites « victoires », mes gestes, mes mouvements intérieurs, mes paroles qui te font sourire ?

3. « Ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. »
Je ne suis pas seul. Tu unis ta vie à la mienne ; en te faisant homme ; en me donnant ta vie par ta mort et ta Résurrection ; en faisant grandir ta vie en moi par l’Eucharistie. À chaque instant, tu es là. Et je l’oublie si souvent ! Et je vis si souvent comme si tu étais loin ! « Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! » (Saint Augustin, Confessions) Aide-moi à vivre ma vie avec toi, en te parlant, en te demandant conseil, en me laissant guider, en me confiant que tu es là, que tu agis, que tu peux tout !

Dialogue avec le Christ

« Ô éternelle vérité, ô véritable charité, ô chère éternité ! Tu es mon Dieu, je soupire après toi jour et nuit. Quand je t’ai connu pour la première fois, tu m’as soulevé vers toi pour me faire voir l’existence de quelque chose que je devrais voir, mais que je ne pourrais pas encore voir moi-même. Tu as ébloui la faiblesse de mon regard par la puissance de ton rayonnement, et je frissonnais d’amour et d’effroi. J’ai découvert que j’étais loin de toi, dans le pays de l’exil et de la dissemblance, et il me semblait que j’entendais ta voix, venant du haut du ciel : « Je suis la nourriture des forts : grandis et tu me mangeras. Tu ne me changeras pas en toi, comme la nourriture de ton corps, c’est toi qui seras changé en moi. » Je cherchais le moyen d’acquérir la force qui me rendrait capable de vivre uni à toi, et je ne la trouvais pas. Enfin, j’ai embrassé « le Médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Jésus Christ, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement ». C’est lui qui nous appelle et nous dit : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. » Il unit à la chair — puisque le Verbe s’est fait chair — ; la nourriture que j’étais incapable de prendre, afin que ta sagesse, par laquelle tu as tout créé, se transforme en lait pour s’adapter à notre condition d’enfants. Je t’ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t’ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j’étais au-dehors, et c’est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n’existeraient pas si elles n’existaient en toi. Tu m’as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l’ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t’ai goûtée, et j’ai faim et soif de toi ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi. » (Saint Augustin, Confessions)

Résolution

Je ferai quelque chose aujourd’hui avec Jésus, consciemment.

Mélanie Duriez, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu.

Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. L’appel de Dieu est un choix d’amour, une grâce qu’il nous faut recevoir et accueillir pour entrer dans la bénédiction de Dieu. Entrer dans la bénédiction de Dieu c’est nous prononcer pour Jésus, entrer dans la longue histoire de l’appel de Dieu. C’est dans la foi que nous lisons les signes de l’Amour infini de Dieu pour nous. Faire sa volonté nous fait vivre. Dieu peut nous juger parce que son amour va aussi loin que sa connaissance. Si nous voulons nous juger nous-mêmes, nous sommes renvoyés à cet amour qui prend en Dieu sa source. Ce qui fait notre bonheur, c’est de rester ouvert à la Parole de Jésus. Nous voulons demeurer à l’écoute de son Esprit Saint. La parole sévère de Jésus sur le blasphème contre l’Esprit Saint, se comprend à partir de son enseignement sur le désir de pardon qui habite le cœur de Dieu. Jamais Dieu ne ferme son cœur à un fils qui se repent et qui prend le chemin du retour. Le péché impardonnable c’est la persistance dans une attitude volontaire de refus ou de rejet, alors que la lumière de Jésus a déjà pénétré le cœur de l’homme et que l’homme a perçu à quel choix de vie l’invite l’Esprit de Dieu. Nous avons du mal à concilier l’immense miséricorde de Dieu et ses appels à une attitude responsable de notre part. Jésus ne renonce pas à nous proposer les dépassements nécessaires, car il veut nous donner la force d’accomplir ce qu’il nous commande.

Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. Dans l’épisode de Béelzéboul, le blasphème consistait à prétendre que Jésus est habité par l’esprit du mal, alors même qu’il chasse les démons. Résister à l’Esprit, c’est donc contester la puissance efficace de Dieu, c’est nier sa volonté de salut, c’est discréditer les envoyés de Dieu. Jésus était prêt à tolérer qu’on se méprenne sur sa personne ; mais il se montre sévère pour ceux qui refusent de voir l’Esprit Saint à l’œuvre en lui. Dieu, quand il nous dit « je t’aime, » de manière unique en nous choisissant, manifeste son choix à notre égard. C’est à l’intérieur de ce choix, que sa bénédiction va se répandre. Il nous donne son Amour, l’Esprit Saint. La Vierge Marie est cette bénédiction de Dieu pour nous. En elle, Dieu nous montre tout son amour, Il veut nous faire entrer dans le même amour qu’il a pour elle. C’est un défi d’amour fou lancé à l’humanité que ce passage de Jésus dans notre vie humaine. Marie, la plus pauvre des créatures, s’est prononcée pour Jésus. Dans son amour immense, mue par l’Esprit Saint, elle est demeurée fidèle au Père, elle entre dans la bénédiction au delà de toutes les bénédictions.

Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. C’est ainsi que Jésus et l’Esprit Saint nous sont donnés pour réaliser notre appel. Le mystère eucharistique nous donne le mystère de l’amour infini de Dieu : « Prenez, mangez, dit Jésus, c’est mon corps livré pour vous," pour que nous ayons la même vie que lui, que nous fassions corps avec le Christ. « Prenez, buvez, c’est mon sang dit Jésus » pour que nous ayons un même amour que lui. Ce Don est fait pour chacun d’une manière unique. Jésus est le seul enfant venu au monde qui se soit prononcé pour sa Mère avant sa naissance. Il a choisi Marie sa mère parce qu’il lui préexistait. Marie est la seule maman au monde qui a choisi son enfant avant de la concevoir en son sein. C’est un tout nouvel amour qui nous est donné, l’Esprit Saint, l’amour infini de Dieu vient dans notre cœur ! Marie, la première en chemin peut crier Abba, Papa ! Jésus, son Sauveur lui est donné, elle nous fait entrer dans la grâce de sa bénédiction.

Nous demandons la grâce de nous prononcer pour Jésus.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui »

Martyre de Carpus

      Au temps de l'empereur Dèce, Optimus était proconsul à Pergame ; le bienheureux Carpus, évêque de Gados, et le diacre Papylus de Thyatire, tous deux confesseurs du Christ, comparurent devant lui. Le proconsul dit à Carpus :
      — Quel est ton nom ?
      — Mon premier nom, le plus beau est Chrétien. Mon nom dans le monde est Carpus.
      — Tu connais, n'est-ce pas, les édits des Césars qui vous obligent à sacrifier aux dieux, maîtres du monde. Je t'ordonne d'approcher et de sacrifier.
      — Je suis chrétien. J'adore le Christ, le Fils de Dieu, qui est venu sur terre ces derniers temps pour nous sauver et pour nous délivrer des pièges du démon. Je ne vais donc pas sacrifier à de pareilles idoles.
      — Sacrifie aux dieux, comme l'ordonne l'empereur.
      — Périssent les dieux qui n'ont pas créé le ciel et la terre.
      — Sacrifiez, l'empereur le veut.
      — Les vivants ne sacrifient pas aux morts.
      — Les dieux sont donc des morts, d'après toi ?
      — Parfaitement. Et voici comment : ils ressemblent à des hommes, mais ils sont immobiles. Cesse de les couvrir d'honneurs ; comme ils ne bougent pas, les chiens et les corbeaux viendront les couvrir d'ordures.
      — Il s'agit de sacrifier... Aie donc pitié de toi-même.
      — C'est bien pourquoi je choisis la meilleure part.
À ces mots, le proconsul le fit suspendre et déchirer par les ongles de fer.

Martyre de Papylus

Alors le proconsul se tourna vers Papylus, pour l'interroger.
      — Es-tu de la classe des notables ?
      — Non.
      — Alors qu'es-tu ?
      — Je suis citoyen.
      — As-tu des enfants ?
      — Beaucoup, grâce à Dieu.
Une voix dans la foule cria : « Ce sont les chrétiens qu'il appelle ses enfants. »
      — Pourquoi me mentir, en prétendant avoir des enfants ?
      — Constate que je ne mens pas, mais que je dis vrai : dans toutes les villes de la province j'ai des enfants selon Dieu.
      — Sacrifie ou explique-toi.
      — Je sers Dieu depuis ma jeunesse, jamais je n'ai sacrifié à des idoles ; je m'offre moi-même en sacrifice au Dieu vivant et vrai, qui a pouvoir sur toute chair. Et maintenant j'ai fini, je n'ai plus rien à ajouter.
On l'attacha lui aussi au chevalet où il fut déchiré par les ongles de fer. Trois équipes de bourreaux se relayèrent, sans qu'il échappe à Papylus aucune plainte. Comme un vaillant athlète, il considérait la fureur de ses ennemis avec un profond silence. Le proconsul les condamna à être brûlés vifs. À l'amphithéâtre, les spectateurs les plus proches virent que Carpus souriait. Surpris, ils l'interrogèrent : « Pourquoi souris-tu ? » Le bienheureux répondit : « J'ai vu la gloire du Seigneur, et je suis dans la joie. Me voici désormais délivré ; je ne connaîtra plus vos misères ».

Martyre d'Agathonicé

Une femme qui assistait au martyre, Agathonicé, vit la gloire du Seigneur que Carpus disait avoir contemplée. Elle comprit que c'était un signe du ciel, et aussitôt elle s'écria : « Ce festin a été préparé pour moi aussi... Je suis chrétienne. Jamais je n'ai sacrifié aux démons, mais seulement à Dieu. Volontiers, si j'en suis digne, je suivrai les traces de mes maîtres, les saints. C'est mon plus grand désir ». Le proconsul lui dit : « Sacrifie, et ne me force pas à te condamner au même supplice »
      — Fais ce que bon te semble. Pour moi, je suis venue afin de souffrir pour le nom du Christ. Je suis prête.
Arrivée au lieu du supplice, Agathonicé ôta ses vêtements et, toute joyeuse, monta sur le bûcher. Les spectateurs furent frappés de sa beauté ; ils la plaignaient : « Quel jugement inique et quels décrets injustes ! » Quand elle sentit les flammes toucher son corps, elle cria trois fois : « Seigneur, Seigneur, Seigneur, viens à mon secours. C'est en toi que j'ai recours ». Ce furent ses dernières paroles.

http://levangileauquotidien.org

Actes des martyrs Carpus, Papylus et Agathonice (3e siècle)
(trad. coll. Icthus, vol. 2, p. 175s)






Nos sources:


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.

Homélie ou Méditation du jour

1. Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org

2. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

3. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

4. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

5. Pape P.

http://levangileauquotidien.org


   

 

 

 

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