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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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14 février 2018

Evangile et Homélie du 14 Fév 2018. Mercredi des cendres.

Lectures de la messe
Première lecture
« Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements » (Jl 2, 12-18)

Lecture du livre du prophète Joël

Maintenant – oracle du Seigneur –
revenez à moi de tout votre cœur,
dans le jeûne, les larmes et le deuil !
Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements,
et revenez au Seigneur votre Dieu,
car il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment.
Qui sait ? Il pourrait revenir,
il pourrait renoncer au châtiment,
et laisser derrière lui sa bénédiction :
alors, vous pourrez présenter offrandes et libations
au Seigneur votre Dieu.
Sonnez du cor dans Sion :
prescrivez un jeûne sacré, annoncez une fête solennelle,
réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte,
rassemblez les anciens,
réunissez petits enfants et nourrissons !
Que le jeune époux sorte de sa maison,
que la jeune mariée quitte sa chambre !
Entre le portail et l’autel,
les prêtres, serviteurs du Seigneur,
iront pleurer et diront :
« Pitié, Seigneur, pour ton peuple,
n’expose pas ceux qui t’appartiennent
à l’insulte et aux moqueries des païens !
Faudra-t-il qu’on dise :
“Où donc est leur Dieu ?” »

Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays,
il a eu pitié de son peuple.

– Parole du Seigneur.

Psaume 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

Deuxième lecture (2 Co 5, 20 – 6, 2)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
nous sommes les ambassadeurs du Christ,
et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :
nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a pour nous identifié au péché,
afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.

Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.

– Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 6, 1-6.16-18)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce que vous faites pour devenir des justes,
évitez de l’accomplir devant les hommes
pour vous faire remarquer.
Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l’aumône,
ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône,
que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous priez,
ne soyez pas comme les hypocrites :
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et aux carrefours
pour bien se montrer aux hommes
quand ils prient.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme les hypocrites :
ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ;
ton Père qui voit au plus secret
te le rendra. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour

La liturgie de ce mercredi des cendres nous donne le ton de toute la démarche quarésimale : « Revenez à moi de tout votre cœur ! » (1ère lect.) ; « Laissez-vous réconcilier avec Dieu ! » (2ème lect.). L’initiative vient de Dieu : c’est lui qui appelle à la conversion en vue de la réconciliation. Ce n’est donc pas à un tribunal que nous sommes convoqués, si ce n’est celui de la miséricorde ; il n’y a pas à trembler : « celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu » (Ibid.). Mais dans notre monde dur, indifférent, individualiste, nous sommes tellement habitués à gérer notre vie seuls, sans les autres, malgré les autres, voire contre eux, que nous agissons de même envers Dieu. Qu’il est difficile de se convertir, de se tourner ensemble vers celui qui « nous adresse inlassablement un appel » en son Fils Jésus-Christ. L’indépendance, l’autonomie - voire l’autosuffisance - sont devenus comme une seconde nature, et il est difficilement concevable pour l’homme contemporain, de recevoir d’un Autre un salut qu’il ne pourrait conquérir par ses propres forces. Un des principaux obstacles à la conversion salutaire - particulièrement de nos jours - réside dans la peur de la dépendance, inhérente à la logique de l’amour. Il est vrai que le spectre du Dieu exigeant, sanguinaire, vengeur, est loin d’être éradiqué de notre inconscient. Pourtant la Parole du Seigneur transmise par le prophète Joël est parfaitement claire : « Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment » (1ère lect.).

Osons donc nous avancer avec confiance vers le Dieu qui fait grâce : « c’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut. Ne laissons pas sans effet la grâce » que Dieu nous offre en ce temps particulièrement béni. Et puisque le Seigneur veut « me laver tout entier de ma faute, me purifier de mon offense » (Ps 50), le premier travail de l’Esprit sera nécessairement de me convaincre de péché. Ce qui n’est pas une mince affaire dans notre culture post-moderne, « enfin libérée de la culpabilité que le christianisme a imposée à l’occident durant tant de siècles » ! A contre courant des voix qui proclament que chaque individu est seul maître pour déclarer ce qui est vrai et bon pour lui, sans avoir à rendre de compte à personne de ses choix, nous avouerons à Dieu notre péché, qu’il nous aura lui-même révélé au plus intime de notre conscience. Car nous croyons que le péché est une transgression délibérée de la volonté de Dieu révélée dans sa Parole ou dans la loi naturelle inscrite en nos cœurs ; nous croyons que le péché est une rupture de l’Alliance d’amour que Dieu a scellée avec les hommes en son Fils Jésus-Christ. C’est pourquoi nous supplions le Seigneur de nous arracher à nos aveuglements sur nous-mêmes et de faire la vérité en nous dévoilant notre péché, afin que nous puissions l’immerger dans sa miséricorde.

Répondant à cet appel, Jésus dans l’Evangile commence par dénoncer notre hypocrisie spirituelle, notre duplicité, l’habileté avec laquelle nous parvenons à récupérer à notre profit les œuvres soi-disant accomplies pour Dieu. Notre-Seigneur ne récuse pas les trois expressions traditionnelles de pénitence : la prière, l’aumône et le jeûne ; s’il en dénonce les contrefaçons, c’est bien pour que nous puissions les pratiquer dans la rectitude intentionnelle qui convient. Mais la triple présentation que le Seigneur nous en fait, est à chaque fois un appel à passer de la recherche de la vaine gloire dans des actions extérieures, à une adoration gratuite et désintéressée dans le secret de notre cœur ; de la dispersion superficielle, à l’intégration en profondeur ; de la simulation dans des relations fausses et stériles, au dialogue personnel avec « ton Père, qui est présent dans le secret ».

 Voilà le but de l’ascèse chrétienne que nous vivrons d’une manière plus intense durant ces quarante jours : entrer dans une relation filiale toujours plus authentique avec le Père de Jésus-Christ notre Seigneur qui habite nos cœurs depuis le jour de notre baptême et nous y attend patiemment pour nous serrer dans ses bras et « nous combler de ses bienfaits » (1ère lect.).

Accorde-nous Seigneur de savoir entrer généreusement dans ce temps de discernement et de combat spirituel. Tu es le Dieu de la vie et tu veux nous donner pleinement part à la vie de ton Fils ressuscité. Dénonce nos œuvres de péché, nos complicités avec l’esprit de ténèbres pour que nous puissions en être délivrés, lavés, purifiés par le Sang de l’Agneau. Renonçant alors à la mort, nous pourrons pleinement choisir la vie que tu nous offres en Jésus ressuscité, et d’un cœur purifié, soutenu par ton Esprit, nous chanterons à pleine voix, la joie d’être sauvés.

Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org



«Évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer»

Aujourd'hui nous commençons notre itinéraire vers Pâques, et l'Évangile nous rappelle les obligations fondamentales du chrétien, non seulement en tant que préparation vers un temps liturgique, mais aussi en tant que préparation vers la Pâques Eternelle: «Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux» (Mt 6,1). La justice à laquelle Jésus fait allusion est celle qui consiste en vivre selon les principes évangéliques, sans pour autant oublier que «Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux» (Mt 5,20).

La justice nous emmène vers l'amour, manifesté par l'aumône ainsi que par des œuvres de miséricorde «quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite» (Mt 6,3). Il ne s'agit pas de cacher les bonnes œuvres, mais de ne pas penser à la louange humaine en les faisant, ne souhaiter aucun autre bien supérieur et céleste. En d'autres mots, faire l'aumône de telle façon que même moi je ne sente pas que je fais une bonne action qui mérite une récompense de la part de Dieu et un éloge de la part des hommes.

Benoît XVI, souligna que venir en aide à ceux qui sont dans le besoin est une obligation de justice, avant même d'être un acte de charité: «La charité dépasse la justice (…), mais elle n’existe jamais sans la justice qui amène à donner à l’autre ce qui est sien, c’est-à-dire ce qui lui revient en raison de son être et de son agir». Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas les propriétaires absolus, mais les administrateurs, des biens que nous possédons. Le Christ nous enseigne que la charité authentique est celle qui ne se limite pas à "faire" l'aumône, mais celle par laquelle nous faisons "don" de nous-mêmes, s'offrant à Dieu comme un sacrifice saint (cf. Rom 12,1). C'est cela qui serait un véritable geste de justice et de charité chrétienne ainsi «ton Père voit ce que tu fais dans le secret: il te le revaudra» (Mt 6,4).

«Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer»

Pbro. D. Luis A. GALA Rodríguez
(Campeche, Mexique)


Aujourd'hui nous commençons le Carême: «Voici maintenant le jour du salut» (2Co 6,2). L'imposition des cendres —que nous avons dû recevoir— est accompagnée de l'une de ces deux formules. L'ancienne: «Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière»; et celle qu'a introduite la liturgie rénovée du Concile: «Convertissez-vous et croyez à l'Évangile». Les deux formules sont une invitation à contempler de manière différente —d'ordinaire si superficielle— notre vie. Le pape saint Clément 1er nous rappelle que «le Seigneur veut que tous ceux qu'il aime se convertissent».

Dans l'Évangile, Jésus demande de pratiquer l'aumône, le jeûne et l'oraison loin de toute hypocrisie: «Ne fais pas sonner de la trompette devant toi» (Mt 6,2). Les hypocrites, que Jésus dénonce énergiquement, se caractérisent par un cœur faux. Jésus nous prévient non seulement contre l'hypocrisie subjective, mais encore contre l'hypocrisie objective: accomplir, même de bonne foi, tout ce que commande la loi de Dieu et la Sainte Écriture, mais en nous en tenant à la pure pratique extérieure, sans la conversion intérieure correspondante.

Alors l'aumône —réduite au “pourboire”— cesse d'être un acte fraternel; elle se réduit à un geste qui nous tranquillise mais qui ne change pas le regard que nous portons sur notre frère, ni ne nous fait sentir la charité de lui accorder l'attention qu'il mérite. Le jeûne, d'autre part, s'en tient à l'accomplissement formel, qui ne nous rappelle à aucun moment la nécessité de modérer notre consumérisme compulsif, ni le besoin d'être guéris de notre “boulimie spirituelle”. L'oraison, enfin —réduite à un stérile monologue— ne parvient pas à être une authentique ouverture spirituelle, une conversation intime avec le Père et l'écoute attentive de l'Évangile du Fils.

La religion des hypocrites est une religion triste, légaliste, moralisatrice, d'une grande étroitesse d'esprit. Le Carême chrétien, au contraire, est l'invitation que l'Église nous fait chaque année à un approfondissement intérieur, à une conversion exigeante, à une pénitence humble, pour qu'en donnant les fruits que le Seigneur attend précisément de nous, nous vivions en toute plénitude la joie et la jouissance spirituelle de Pâques.

Abbé Manel VALLS i Serra (Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Prière d'introduction

Il s’agit ici des trois œuvres de justice que devaient pratiquer les fidèles juifs selon la Loi de Moïse : l’aumône, la prière et le jeûne. L’exercice de ces œuvres ne doit se réaliser que pour Dieu et non pas pour la louange que manifesteraient les hommes. Le texte met en évidence ce qui est à faire et ce qu’il ne faut pas faire, ainsi que les groupes antithétiques des enfants du Père et des pharisiens hypocrites.

Demande

Seigneur, ouvre mes yeux et mon intelligence : donne-moi la grâce et la force d’accomplir ce qui te plaît et non ce qui provoque félicitations et admiration des témoins : que je ne cherche à pratiquer ces œuvres de justice que pour te plaire et te remercier, toi qui m’as tout donné.
Points de réflexion
C’est sur la montagne que nous est adressé ce message au sujet des œuvres de justice. Ici, l’enseignement est donné avec autorité et la composition de ce passage nous fera mieux comprendre ce qu’il faut éviter et ce qu’il convient de faire.

1. « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. »
La composition générale est identique dans les trois cas : que ce soit pour l’aumône, la prière ou le jeûne, le thème est annoncé, puis c’est la description du comportement pour être remarqué soit de Dieu soit des hommes. À chacun des témoins de notre comportement de le juger : accomplissement affecté pour être remarqué ou accomplissement discret et plus intime, sous le regard affectueux et miséricordieux du Père et pour n’être vu que de lui.
La signification du mot justice est beaucoup plus large dans la Bible que celle de notre conception juridique ou sociale actuelle. Dans la Bible, tout part de la certitude que Dieu est juste : il est fidèle à ses promesses et ne cherche que le bien de ceux qui s’adressent à lui.
Pour le disciple, qu’est-ce que la pratique de la justice ? Par extension les hommes fidèles à leurs promesses et à leurs engagements, tel Joseph, l’époux de Marie, sont dits justes. Pour le disciple donc, qu’est-ce que la pratique de la justice ? Rien d’autre que d’accomplir la volonté du Père, réaliser la vocation qui est la sienne là où il se trouve et au cours du temps qu’il traverse.
2. « Quand tu fais l’aumône (…) »
Pour le judaïsme, c’est l’œuvre de justice par excellence : c’est manifester notre attention face à celui qui est défavorisé. Ici, il faut éviter de faire « sonner la trompette » comme font les hypocrites, mot qui désigne un personnage de théâtre qui mettait un masque pour jouer un personnage manquant de discrétion, trompeur, détournant l’attention de ceux qui le voient et provoquer leur admiration.
« Amen, je vous le déclare » : ici, c’est la révélation des sentiments du Seigneur face à cette situation : l’admiration des hommes suffit à les récompenser. « Mais toi (…) que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite », « Ton Père qui voit dans le secret (…) » : ces remarques sont identiques pour la prière et pour le jeûne. Pour celui-ci il faut se parfumer la tête et se laver le visage pour que seul le Père voit ce que nous sommes en train de vivre sous son regard.
3. « Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée (…) et prie ton Père qui est présent dans le secret. »
C’est une invitation au recueillement, à rechercher le silence de Dieu en nous. « Au cœur de l’homme, il y a un silence inné car Dieu demeure au plus intime de chaque personne. Dieu est silence et ce silence divin habite l’homme. » écrit le cardinal Sarah dans La force du silence.

Dialogue avec le Christ

« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra. » Il ne s’agit que d’un regard d’amour, de tendresse et de bonté de notre Père des cieux qui ne veut que nous prendre dans ses bras. Seigneur, accorde-moi la force de l’humilité ne cherchant que l’intimité avec toi et non le regard approbateur ou admiratif des hommes qui m’entourent.
Résolution
En ce Carême, je chercherai à vivre la joie intérieure qui me vient de la présence de Dieu en moi.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de RC

http://www.regnumchristi.fr



 « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Jésus est venu nous sauver de l’abîme du désespoir qui est en nous. Le « secret du cœur, » nous établit dans le cœur de Dieu dans lequel nous allons demeurer sans cesse. Vouloir réaliser le bien est inhérent à notre être. La sainteté est au cœur de toute personne comme une aspiration. « Ton Père qui voit dans le secret, est là. » Cette aspiration s’intensifie à l’appel de Jésus qui devient notre chemin. Il nous propose, pour y arriver, la base de l’aumône, de la prière et du jeûne. Notre chemin de sainteté s’ouvre avec Jésus qui connaît l’épaisseur de notre vie en interaction avec la vie les autres. C’est dans le silence intérieur que s’offre à chacun de nous, le choix de changer notre manière de vivre. Dans la foi, à l’école du cœur de Jésus, de son amour miséricordieux, nous retrouvons notre liberté. Ce qui y est caché dans notre cœur et que nous ne connaissons pas, ce qui y est caché a nous-mêmes, nous pouvons le trouver et le sentir. Cet Amour et cette Lumière de Dieu nous rend libre. C’est pour nous un mouvement de lâcher prise, un retrait de nos illusions et de notre culpabilité. Ne plus chercher notre « gloire. » Il nous faut faire les choses pour elles-mêmes, dans le respect de leur réalité. Nous retrouvons alors l’authenticité de nos gestes en ne cherchant plus à être considéré à propos du jeune, de la prière, et du partage. Si nous voulons trouver un objet caché, nous devons pénétrer jusqu’à la profondeur où il se cache, et alors nous le trouverons.

« Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense." Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Le secret est le lieu où notre être s’exprime autrement. Jésus nous propose de vivre hors du regard des autres. Il nous propose de vivre en dehors de notre propre regard. Alors notre cœur peut agir en étant sans cesse dans la perspective de notre Père des cieux. Devenu sensible à lui, il se met à agir à partir de lui seul. Ainsi notre cœur trouve un espace où il peut se permettre d’être autrement. Découvrir l’intimité d’Amour de Dieu, nous ouvre à ce qui nous est promis. C’est au désert de notre cœur que Dieu demeure. Dans le secret du Père, je suis là, il me parle dans le silence de son Amour. Nous nous ouvrons à la parole de Jésus qui nous indique une nouvelle attitude, aller dans le secret du Père pour y découvrir la vraie Source de notre identité. Notre identité naît dans le Secret de notre relation avec Dieu.

« Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense." Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. Nous prenons la mesure de ce nouvel espace ou nous distinguons la présence respectueuse d’un Autre. Lorsque nous arrivons dans un lieu obscur, nos yeux discernent, peu à peu, les contours d’une autre réalité. Nous faisons l’expérience unique de la relation avec un autre infiniment délicat qui nous redit la Parole d’Amour déjà entendue. C’est la promesse d’Amour qui prend corps en nous. Il nous faut alors fermer la porte sur soi, renoncer par la volonté à toutes choses qui ne serait pas ce secret d’Amour. Le secret de l’infini d’Amour du cœur de Dieu notre Père est manifesté en Jésus. Nous pouvons nous réconcilier avec Dieu et lui présenter les abîmes de souffrances de notre humanité. Nous sommes désormais les « ambassadeurs » du Christ pour ceux qui sont dans ces abîmes de désespoir. A une extrémité de notre vie nous vivons la détresse du monde, à l’autre extrémité nous vivons l’Amour infini de Dieu. Déjà nous tressaillons de joie pour ces quarante jours qui nous sont donnés pour entrer plus avant dans l’Amour dont nous sommes aimés. Cet Amour qui nous rejoint nous donne de pouvoir toucher la détresse de nos frères en humanité. Ainsi nous prenons la mesure de l’Amour infini de Dieu qui nous sauve. Nous entrons dans la victoire de l’Amour sur la mort, sur la haine et sur le péché du Sauveur du monde.

Nous demandons la grâce d’entrer en témoins de l’Amour infini de Dieu dans la Passion de Jésus.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Les exercices du carême : « Déchirez vos cœurs et non vos vêtements ; revenez au Seigneur votre Dieu » (Jl 2,13)

      Le Seigneur a dit : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mt 9,13). Il n'est donc permis à aucun chrétien de haïr qui que ce soit, car personne n'est sauvé autrement que grâce au pardon des péchés... Que le peuple de Dieu soit donc saint, et qu'il soit bon : saint pour se détourner de ce qui est défendu, bon pour accomplir ce qui est commandé. C'est une grande chose, certes, d'avoir une foi droite et une doctrine sainte ; il est très louable de réprimer la gloutonnerie, d'avoir une douceur et une chasteté irréprochable, mais toutes ces vertus ne sont rien sans la charité...

      Mes bien-aimés, tous les temps conviennent pour réaliser ce bien de la charité, mais le carême nous y invite plus spécialement. Ceux qui désirent accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l'esprit et du corps doivent s'efforcer avant tout d'acquérir ce don qui contient l'essentiel des vertus et qui « couvre la multitude des péchés » (1P 4,8). C'est pourquoi, au moment de célébrer le mystère qui surpasse tous les autres, celui par lequel le sang de Jésus Christ a effacé nos fautes, préparons en premier lieu les sacrifices de la miséricorde. Ce que la bonté de Dieu nous a accordé, accordons-le à ceux qui ont péché contre nous. Que les injustices soient jetées dans l'oubli, que les fautes n'entraînent pas le châtiment, et que tous ceux qui nous ont offensés ne craignent plus d'être payés de retour...

      Chacun doit bien savoir qu'il est lui-même pécheur et, pour recevoir lui-même le pardon, il doit se réjouir d'avoir trouvé quelqu'un à qui pardonner. Ainsi, lorsque nous dirons, selon l'enseignement du Seigneur : « Pardonne-nous nos offenses comme nous avons nous-mêmes pardonné à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6,12), nous pouvons être sûrs que nous obtiendrons la miséricorde de Dieu.

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église

http://levangileauquotidien.org






Nos sources:

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.

Homélie ou Méditation du jour

1. Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org

2. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

3. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

4. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

5. Pape P.

http://levangileauquotidien.org


   

 

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