Évangile et Homélie Dim 10 Fév 2019. Sur ta parole, je vais jeter les filets...laissant tout, ils le suivirent.
Ste Scholastique SŒUR DE SAINT BENOÎT († 543)
Lecture du livre du prophète Isaïe
L’année de la mort du roi Ozias,
je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ;
les pans de son manteau remplissaient le Temple.
Des séraphins se tenaient au-dessus de lui.
Ils se criaient l’un à l’autre :
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers !
Toute la terre est remplie de sa gloire. »
Les pivots des portes se mirent à trembler
à la voix de celui qui criait,
et le Temple se remplissait de fumée.
Je dis alors :
« Malheur à moi ! je suis perdu,
car je suis un homme aux lèvres impures,
j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures :
et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! »
L’un des séraphins vola vers moi,
tenant un charbon brûlant
qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel.
Il l’approcha de ma bouche et dit :
« Ceci a touché tes lèvres,
et maintenant ta faute est enlevée,
ton péché est pardonné. »
J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait :
« Qui enverrai-je ?
qui sera notre messager ? »
Et j’ai répondu :
« Me voici :
envoie-moi ! »
– Parole du Seigneur.
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Tous les rois de la terre te rendent grâce
quand ils entendent les paroles de ta bouche.
Ils chantent les chemins du Seigneur :
« Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur ! »
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
je vous rappelle la Bonne Nouvelle
que je vous ai annoncée ;
cet Évangile, vous l’avez reçu ;
c’est en lui que vous tenez bon,
c’est par lui que vous serez sauvés
si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ;
autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.
Avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Car moi, je suis le plus petit des Apôtres,
je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre,
puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
Mais ce que je suis,
je le suis par la grâce de Dieu,
et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ;
à vrai dire, ce n’est pas moi,
c’est la grâce de Dieu avec moi.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
En ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus,
en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
Fiche de liturgie adaptée aux enfants pour le dimanche 10 Février 2019
Accueil
Nous faisons ensemble un signe de croix. Chaque enfant peut dire son prénom pour se présenter et se mettre en présence de Dieu. Nous écoutons le même Evangile que les parents, et que les chrétiens du monde entier aujourd’hui. Il est préférable de lire l’Evangile dans un missel plutôt que sur une feuille volante. Les enfants peuvent venir en procession embrasser la Parole (le livre ouvert) après la proclamation de l’Evangile, en chantant (par exemple « Que vive mon âme à te louer ! »)
Acclamation de l’Evangile
Alléluia !
Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc (5, 1-11)
Pistes de réflexion
« Jésus monta dans l’une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’éloigner un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. » Jésus est sur le lac de Génésareth, que l’on appelle aussi le lac de Tibériade, traversé par le Jourdain, au Nord de Nazareth. A cette époque, Jésus ne disposait pas de micro pour parler à la foule. Il se servait du lac comme porte-voix, les ondes sonores étant répercutées grâce à la surface de l’eau.
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais sur ta parole, je vais jeter les filets. » Simon est un peu surpris car en bon pêcheur, il sait bien que si la pêche n’a pas été bonne pendant la nuit, ce n’est pas la journée qu’elle sera meilleure. Simon va toutefois obéir à Jésus et jeter ses filets, preuve qu’il fait confiance à celui qu’il appelle « maître ». Jésus n’était pas le seul maître de son temps. Il y en avait plusieurs, enseignant chacun à des disciples. Il semble que l’enseignement de Jésus avait du succès puisqu’une foule le suivait.
« A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : ‘ Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur.’ » C’est en voyant le miracle de la pêche miraculeuse, opéré par le simple ordre de Jésus, que Pierre réalise qu’il est en présence de Dieu, c’est pourquoi il ne l’appelle plus « maître » mais « Seigneur » et il tombe à genoux. Il prend alors conscience de son indignité et est rempli de crainte (qui n’est pas de la peur mais plutôt un sentiment de respect et d’humilité). Ce n’est que plus tard que Jésus surnommera Simon « Pierre » mais l’évangéliste l’appelle ici « Simon-Pierre » par anticipation.
« Jésus dit à Simon : ‘ Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.’ » Jésus rassure Simon et lui confie aussitôt une mission. Alors que pêcher des poissons va conduire ces derniers à la mort, prendre un homme dans un filet va l’arracher à la noyade et lui sauver la vie.
« Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. » On est frappé par la docilité de Simon. Il ne discute pas et lâche tout pour suivre Jésus.
Simon-Pierre fera partie des premiers apôtres puis il sera le premier Pape. Jésus ne l’a pas appelé pour ses compétences particulières, et sera même trahi par son ami au moment de sa passion. Mais cela ne va pas altérer la confiance accordée à Simon par Jésus, car l’amour de Dieu ne se reprend pas, sa fidélité est pour toujours. Observons l’attitude de Simon : il fait confiance à Jésus et lui obéit alors qu’il ne comprend rien. Puis, il se reconnaît pécheur dans le deuxième sens du mot, celui qui fait des péchés. Enfin, il suit Jésus en abandonnant tout. C’est un vrai chemin de foi.
Jésus est un maître, un rabbi et a beaucoup de disciples. Mais il choisit de s’entourer de 12 apôtres, qu’il appelle chacun par son prénom, et qui seront envoyés en mission (c’est le sens du mot "apôtre" en grec, l’envoyé). Ce seront les premiers prêtres, les premiers missionnaires et fondateurs d’Eglises. Leurs successeurs seront les premiers évêques. Pierre en annonçant la Bonne Nouvelle de Jésus le Sauveur va sauver des âmes comme Jésus le lui a demandé.
Source : L’intelligence des Ecritures , M.N. Thabut, Artège
Activité
Coloriage du dessin, après une brève explication de celui-ci.
« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Luc (5,10)
Source: http://diocese-frejus-toulon.com/Deuxieme-dimanche-ordinaire-annee,4676.html
Homélies ou Méditations du jour
«Sur ton ordre, je vais jeter les filets»
Aujourd'hui, l'Évangile nous offre le dialogue, simple et profond à la fois, entre Jésus et Simon-Pierre, dialogue que nous pourrions faire le nôtre: au bon milieu des eaux tempétueuses de ce monde du péché, nous nous battons pour nager à contre-courant, en cherchant la bonne pêche d'un annonce de l'Évangile dont la réponse soit fructueuse...
Et, c'est à ce moment, quand la plus crue réalité nous tombe indéfectiblement dessus; nos forces ne suffissent plus. Nous avons besoin désormais de quelque chose d'autre: la confiance en la Parole de celui qui nous a promis ne jamais nous laissez seuls. «Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets» (Lc 5,5).
Nous pouvons comprendre cette réponse de Pierre dans le contexte des mots de Marie dans les noces de Cana: «Faites tout ce qu'Il vous dira» (Jn 2,5). Et c'est en confiant dans l'accomplissement de la volonté du Seigneur que nos efforts deviennent efficaces.
Et cela, malgré nos limitations comme pécheurs: «Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur» (Lc 5,8). Saint Irénée de Lyon découvre un aspect pédagogique dans le péché: celui qui est conscient de sa nature peccamineuse est capable de reconnaître sa condition de créature, et cette connaissance nous place au devant de l'évidence d'un Créateur qui nous surpasse.
Seulement celui qui, comme Pierre, a su accepter sa limitation, est capable d'accepter que les fruits de son travail apostolique ne sont pas à lui, mais à Celui qui s'est servi de nous comme d'un instrument. Le Seigneur appelle les Apôtres à devenir pêcheurs d'hommes, mais le vrai pêcheur c'est Lui: le bon élève n’est que le filet qui recueille la pêche, et ce filet n'est effective que si l'on fait comme le firent les Apôtres: laissant tout, et suivant le Seigneur (cf. Lc 5,11).
Abbé Blas RUIZ i López (Ascó, Tarragona, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
Prière
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire. » Aide ta pauvre créature, très sainte Trinité, à goûter à la communion des personnes divines. Au nom du Père…
Seigneur, apprends-moi à écouter ta voix qui m’appelle chaque jour à la sainteté.
1. Le récit de la vocation d’Isaïe et la vocation de saint Pierre racontée par Luc présentent de fortes ressemblances et une certaine continuité, sans nier la rupture et le dépassement qui s’accomplissent dans l’appel de Jésus à ses apôtres par rapport à l’Ancien Testament. Ce dimanche nous pourrions nous demander si nous avons déjà ressenti cet appel à la mission et comment nous y répondons. Sûrement ni vous ni moi n’avons vu de séraphins mais à travers la Parole de Dieu de ce dimanche résonne à nouveau l’appel du Seigneur dans notre cœur. Quel est cet appel ? Comment l’identifier ? Comment savoir si je suis appelé ?
2. Nous avons un appel fondamental par le baptême : l’appel à la sainteté. « Pourvus de moyens salutaires d’une telle abondance et d’une telle grandeur, tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur état de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même du Père. » (Lumen Gentium, n° 11) L’appel à la sainteté est l’appel au bonheur, à la plénitude de vie que Dieu nous offre, à laisser emplir le temple de notre âme de sa présence et le filet de notre cœur de l’abondance de son amour, un amour qui demeure. Et c’est dans notre indignité, dans la négation de la vie divine, dans son absence en nous, que nous constatons son indéfectible réalité. Isaïe déclare être «un homme aux lèvres impures » et Pierre « un homme pécheur ». Face à la plénitude de la vie, à la sainteté de Jésus, à la présence du Dieu trois fois saint l’abîme de la miséricorde appelle l’abîme de la misère, pourvu que celui-ci ouvre ses portes hermétiques à Dieu. Combien de fois rêvons-nous d’une vie qui n’est plus la nôtre ? Combien de fois aimerions-nous mener un autre type de vie, revenir sur nos choix ?
3. « Les saints n’ont pas tous bien commencé, mais ils ont tous bien fini » aimait dire le Curé d’Ars. Dieu purifie les lèvres d’Isaïe et rassure Pierre : « Sois sans crainte. » Tous les deux sont envoyés pour annoncer, c'est-à-dire être témoins de cette rencontre avec Dieu. À un moment donné de leur vie ils ont écouté l’appel de Dieu et ils y ont répondu : « Me voici ! » Qu’attendons-nous pour répondre à l’appel à la sainteté ? Certains sont déjà sur la bonne route, mais si vous croyez que c’est mal parti, n’oubliez pas que même si l’on ne commence pas bien, l’important est de bien finir et donc de commencer maintenant. C’est maintenant le temps de la grâce.
Jésus, apprends-moi à écouter ton appel comme un murmure dans mon cœur, pauvre et petit, mais un murmure, une source cachée, un brandon qui ne s’éteint pas et qui rallumera le monde entier le jour où je rassemblerai autour de lui toute ma personne, le jour où tous les désirs de mon cœur éparpillés trouveront dans ton appel à la sainteté l’unité que je cherche.
Me confier à mon saint patron pour qu’il m’aide à répondre aujourd’hui à l’appel à la sainteté.
http://www.regnumchristi.fr
Jésus monta dans l’un de ces bateaux, qui était à Simon, et il lui demanda de s’éloigner un peu du rivage.
Puis il s’assit, et du bateau il instruisait les foules. Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en eau profonde, et jetez vos filets pour pêcher. Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. Mais, sur ta parole, je vais jeter les filets.Jésus est dans la barque de Pierre, s’adressant à la foule sur le rivage. Il est là, à côté, pour assurer la stabilité de l’embarcation, il entend le discours et il capte sa voix. Il est proche physiquement de lui, il est dans son intimité, il perçoit l’effort corporel de s’adresser à une foule. La Parole, dans sa dimension charnelle vient à lui, le rejoint à son poste de travail, dans son quotidien, et touche son désir. La Parole de Jésus percute Pierre, elle le met en condition de pêcher à nouveau. Jésus lui dit : « va au large. » Pierre avance au-delà de ses sécurités, de ses habitudes, de ses certitudes, « et il jette tes filets : « Sur ton ordre, je veux bien jeter les filets, » dit-il à Jésus. Il y eut une telle quantité de poissons qu’ils n’arrivaient plus à sortir le filet qui allait craquer. Chacun de nous peut dire à Jésus, "sur ton ordre, je veux bien avancer encore." Il nous faut être toujours avec lui, alors nous sommes témoins de la grâce de Dieu.
L’ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons : leurs filets se déchiraient. Pierre a fait confiance à la Parole de Jésus, elle a nourri leur relation. Cette Parole l’appelle à créer du neuf, à honorer ses capacités humaines. C’est si bon d’être en mouvement dans la relation avec Jésus, de savoir que ce que nous faisons en réponse à Jésus crée une relation nouvelle, une intimité plus grande avec lui. Notre difficulté est que nous ne croyons pas assez en nous, en Dieu, et dans la mission qui nous est confiée. La Parole de Jésus nous est donnée, elle veut que notre vie avec Lui soit d’une grande fécondité, qu’elle ait un impact sur les autres. Nous pouvons ainsi mettre nos talents au service des autres. La vie qui nous est donnée est d’une grande valeur, il nous faut durer dans l’espérance qui en fait est d’une grande fragilité, mais Jésus nous fortifie. Isaïe l’annonce avec force dans la première lecture : « L’un des Séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : "Ceci a touché tes lèvres, ton péché est pardonné." C’est le Corps de Jésus ressuscité qui, dans son Eucharistie, vient toucher nos lèvres, c’est plus que tous les charbons de l’univers.
Car l’effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite. La parole a été efficace, ce qui devait se produire s’est produit par une parole donnée, un discours entendu ! Pierre éprouve à la fois attirance et effroi. Jésus le touche au plus profond de lui, il le rend libre, pauvre, disponible, mais dans un grand désir. Se jetant à ses pieds il lui dit « éloigne-toi de moi, je suis un pécheur. » Cette parole de Jésus le rejoint au plus intime, pour un appel plus profond, plus total : "Suis-moi." Suivre Jésus, continuer l’aventure commencée par sa parole : Lâcher les filets. Jésus nous touche aujourd’hui de son Corps Ressuscité pour faire de nous les témoins de sa Bonne Nouvelle, nous aimer les uns les autres, car c’est là notre fécondité. Cet amour est possible parce que nous sommes unis au Fils de Dieu. « Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu et la grâce dont il m’a comblé n’a pas été stérile, » dira l’apôtre Paul. Nous voulons donner notre consentement car notre oui est capital : Jésus a ouvert pour nous un chemin d’humanité pour la gloire du Père.
Nous demandons la grâce d’être rejoints par cette parole : « Laissant tout, ils le suivirent. »
http://www.pere-gilbert-adam.org
« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10,8)
Quand Jésus est sorti en mer avec ses disciples, il ne pensait pas seulement à cette pêche. C'est pourquoi... il répond à Pierre : « Sois sans crainte ; désormais ce sont des hommes que tu prendras ». Et, à cette nouvelle pêche, l'efficacité divine ne fera pas non plus défaut : les apôtres seront les instruments de grands prodiges, malgré leur misère personnelle.
Nous aussi, si nous luttons tous les jours pour atteindre la sainteté dans notre vie ordinaire, chacun dans sa propre condition au milieu du monde et dans l'exercice de sa profession, j'ose affirmer que le Seigneur fera de nous des instruments capables de réaliser des miracles, et des plus extraordinaires, si besoin est. Nous donnerons la lumière aux aveugles. Qui ne pourrait raconter mille exemples de la façon dont un aveugle presque de naissance recouvre la vue et reçoit toute la splendeur de la lumière du Christ ? Un autre était sourd et un autre muet, qui ne pouvaient entendre ou articuler un seul mot en tant qu'enfants de Dieu... : ils entendent et ils s'expriment comme de vrais hommes... « Au nom de Jésus », les apôtres restituent ses forces à un infirme incapable de tout acte utile... : « Au nom du Seigneur, lève-toi et marche ! » (Ac 3,6) Un autre, un mort, qui sentait déjà, a entendu la voix de Dieu, comme lors du miracle du fils de la veuve de Naïm : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi » (Lc 7,14 ; Ac 9,40).
Nous ferons des miracles comme le Christ, des miracles comme les premiers apôtres. Ces prodiges se sont peut-être réalisés en toi, en moi : peut-être étions nous aveugles, ou sourds, ou infirmes, ou sentions-nous la mort, quand la Parole de Dieu nous a arrachés à notre prostration. Si nous aimons le Christ, si nous le suivons pour de bon, si c'est lui seul que nous cherchons, et non pas nous-mêmes, en son nom nous pourrons transmettre gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement.
http://levangileauquotidien.org
http://levangileauquotidien.org
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
Homélie ou Méditation du jour
1. Père Philippe
http://www.meinau-catholiques.org
2. Abbé A
http://evangeli.net/evangile
3. Frère F.
http://www.regnumchristi.fr
http://www.pere-gilbert-adam.org
5. Pape P.
http://levangileauquotidien.org
Posté