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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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18 août 2019

Evangile et Homélie du Dim 18 Août 2019. Jésus disait à ses disciples : Je suis venu apporter un feu sur la terre...


18 août 2019
Nous sommes au 20ème dimanche du Temps Ordinaire
Année C

Première lecture

Lecture du livre du prophète Jérémie

En ces jours-là,
pendant le siège de Jérusalem,
les princes qui tenaient Jérémie en prison
    dirent au roi Sédécias :
« Que cet homme soit mis à mort :
en parlant comme il le fait,
il démoralise tout ce qui reste de combattant dans la ville,
et toute la population.
Ce n’est pas le bonheur du peuple qu’il cherche,
mais son malheur. »
    Le roi Sédécias répondit :
« Il est entre vos mains,
et le roi ne peut rien contre vous ! »
    Alors ils se saisirent de Jérémie
et le jetèrent dans la citerne de Melkias, fils du roi,
dans la cour de garde.
On le descendit avec des cordes.
Dans cette citerne il n’y avait pas d’eau, mais de la boue,
et Jérémie enfonça dans la boue.
    Ébed-Mélek sortit de la maison du roi
et vint lui dire :
    « Monseigneur le roi,
ce que ces gens-là ont fait au prophète Jérémie,
c’est mal !
Ils l’ont jeté dans la citerne,
il va y mourir de faim
car on n’a plus de pain dans la ville ! »
    Alors le roi donna cet ordre à Ébed-Mélek l’Éthiopien :
« Prends trente hommes avec toi,
et fais remonter de la citerne le prophète Jérémie
avant qu’il ne meure. »

    – Parole du Seigneur.


Psaume 39 (40), 2, 3, 4, 18)

D’un grand espoir,
j’espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi
pour entendre mon cri.

Il m’a tiré de l’horreur du gouffre,
de la vase et de la boue ;
il m’a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.

Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Beaucoup d’hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.

Je suis pauvre et malheureux,
mais le Seigneur pense à moi.
Tu es mon secours, mon libérateur :
mon Dieu, ne tarde pas !


Deuxième lecture
« Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée » (He 12, 1-4)

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
    nous qui sommes entourés d’une immense nuée de témoins,
et débarrassés de tout ce qui nous alourdit
– en particulier du péché qui nous entrave si bien –,
courons avec endurance
l’épreuve qui nous est proposée,
    les yeux fixés sur Jésus,
qui est à l’origine et au terme de la foi.
Renonçant à la joie qui lui était proposée,
il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice,
et il siège à la droite du trône de Dieu.
    Méditez l’exemple
de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité,
et vous ne serez pas accablés par le découragement.
    Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang
dans votre lutte contre le péché.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Lc 12, 49-53)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 49-53)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
    Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
    Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
    Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
    ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Lecture du livre du prophète Jérémie. 38. 4 à 10 : “Que cet homme soit mis à mort.”

Psaume 39 :”Il m’a tiré de l’horreur du gouffre, de la vase et de la boue.” »
Lecture de la lettre de saint Paul aux Hébreux. 12. 1 à 4 :”Jésus qui est à l’origine et au terme de la foi. »
Evangile selon saint Luc : 12. 49 à 53 :” Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »

***

“Par cette eucharistie, Seigneur, tu nous as unis davantage au Christ. Et nous te supplions encore. Accorde-nous de lui ressembler sur la terre et de partager sa gloire dans le ciel.”

Cette prière, qui conclut la communion de la messe de ce jour, est lourde de conséquence si Dieu nous prend au mot de notre demande, car elle rejoint ce que le Christ disait à ses disciples et que la liturgie nous rappelle aujourd’hui : “Je suis venu apporter un feu sur la terre. Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême. Comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli !”

LE BAPTEME DU CHRIST

C’est durant sa dernière montée à Jérusalem que Jésus livre cette confidence à ses apôtres. Si la Passion est toute proche, la Résurrection l’est aussi. Il utilise le même mot lors de l’annonce de la Passion et de sa mort à Jacques et à Jean en réponse à la demande de leur mère d’être aux premières places du Royaume. “Pouvez-vous être baptisés du baptême dont je vais être baptisé?” (Marc  10. 38)

Dans la tradition biblique, cette traversée de l’eau évoque le passage de la Mer Rouge qui anticipe la Pâque du Seigneur. Saint Paul développera cela dans sa lettre aux Romains. En célébrant leur baptême d’eau, les chrétiens s’associent à cette mort et à cette résurrection :”Ignorez-vous que nous qui avons été baptisés, nous l’avons été dans sa mort. Nous avons été ensevelis avec lui. (Romains 6. 3)

Mais, en même temps que s’accomplit le passage à cette vie, nous devons nous mettre à l’unisson de celle du Christ et vivre sous la loi de la grâce, quoi qu’il nous en coûtera. (Romains 6. 6) Pour que se réalise l’homme nouveau, cette mort au péché doit être quotidienne en même temps que totale. (Colossiens. ch. 2 et 3)

QUELLE PAIX ?

Les disciples sont prévenus avec clarté et précision. L’Evangile ne s’épanouit pas dans un climat douceâtre et lénifiant, où tous les conflits sont évacués, tous les angles arrondis. La charité elle-même est un combat contre toutes les formes de ténèbres qui subsistent au cœur de l’homme et dans la société. L’Evangile ne permet pas de compromis. Il nous faut alors savoir trancher et retrancher.

La paix du Christ n’est pas ce sourire sentimental, si chaleureux soit-il, qu’on échange au seuil de la communion en chaque messe. Elle est le fruit de l’union de tous dans le Corps du Christ (Colossiens 3. 15). Elle jaillit quand on se préoccupe des désirs de l’Esprit-Saint qui nous mène ainsi à la vie et à la paix (Romains 8. 6), au prix de la mort, comme ce fut pour le Christ.

Lorsque saint Luc transmet ces paroles qui exprimaient, devant les apôtres, l’intensité de la vie intérieure du Christ durant sa “montée” à Jérusalem :”Il m’en coûte d’attendre”, l’évangéliste les transmet dans le contexte de l’Eglise de son temps. Les premiers chrétiens vivaient des heures difficiles. Les familles se déchiraient s’opposant au converti, livrant le nouveau chrétien aux tribunaux. Le message évangélique se faisait entendre dans un monde qui en était bien éloigné.

Incompréhension, conflits, persécution, tout cela à cause de Celui dont on disait qu’il allait fonder la grande fraternité de l’amour. Luc est le disciple de saint Paul qu’il a entendu traduire ainsi les paroles du Seigneur aux chrétiens de Colosses pour leur comportement vis-à-vis de ceux qui, dans leurs familles elles-mêmes, ne comprennent pas ce feu nouveau qui brûle et dresse “le père contre son fils et le fils contre son père, la mère contre la fille et la fille contre la mère.”

Cette traduction des paroles du Seigneur est détaillée par saint Paul : ”Puisque vous êtes élus, sanctifiés, aimés par Dieu, revêtez donc des sentiments de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres. Et si l’un a un grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement. Comme le Seigneur vous a pardonné, faîtes de même vous aussi. Et par-dessus tout, revêtez l’amour. C’est le lien parfait.” (Colossiens 3. 12 et 13)

VIVRE DANS LA FOI

Dimanche dernier, la lettre aux Hébreux nous donnait de regarder la foi d’Abraham et d’en déduire quelle devait être notre attitude quand Dieu nous appelle à nous expatrier de nos habitudes pour rejoindre la Terre Promise du Royaume.

Aujourd’hui, la même lettre aux Hébreux nous entraîne vers Celui qui est à l’origine et au terme de la foi. “Courrons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus qui est à l’origine et au terme de la foi.” (Hébreux 12. 2)

Renoncement, humiliation, hostilité, jusqu’au sang…. (Hébreux 12. 4) C’est ainsi qu’il a vécu son baptême. C’est ainsi qu’il nous demande de le suivre. “Là où je suis, là aussi sera mon serviteur.” (Luc 12. 26)

C’est une option décisive qui nous est demandée, « les yeux fixés sur Jésus. ».

***

Aujourd’hui nous connaissons aussi des situations de rupture, même au sein de nos propres familles. La vie chrétienne est un choix personnel qui se vit au coeur d’une société qui ne la comprend pas. Il interfère avec tant d’habitudes qu’il contredit, il intervient au coeur de tant de relations qu’il modifie jusqu’à les rompre.

Se convertir … adhérer au Christ. La foi ne se transmet pas de manière presque automatique.“ C’est toute une partie de mon existence déjà vécue que je dois abandonner, c’est vivre avec ma femme une union de longue date dans laquelle s’introduit un élément qu’elle ne comprend pas et ne partage pas, c’est éveiller mes enfants à cette dualité et les laisser choisir à leur tour sans renier ni leur père ni leur mère.” Il s’était écoulé bien des années avant que la décision soit prise et que la paix du Christ envahisse le coeur de ce converti.

“Pour ceux qui t’aiment, Seigneur, tu as préparé des biens que l’oeil ne peut voir. Répands en nos coeurs la ferveur de ta charité, afin qu’en t’aimant en toute chose et par-dessus tout, nous obtenions l’héritage promis qui surpasse tout désir.”

… “En toute chose et par-dessus tout”, des mots qui pèsent lourds quand on les relie aux paroles de saint Paul et du Christ. “Je suis venu allumé un feu sur la terre.”-

 Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr



«Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde?»

Abbé Isidre SALUDES i Rebull
(Alforja, Tarragona, Espagne)

Aujourd'hui —des lèvres de Jésus, lui-même— nous entendons des affirmations effroyables: «Je suis venu apporter un feu sur la terre» (Lc 12,49); «Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde? Non, je vous le dis» (Lc 12,51). Car la vérité amène la division en face du mensonge; ainsi que la charité en face à l'égoïsme; et la justice en face de l'injustice...

Nous sommes souvent tentés de nous faire des “évangiles” et un “Jésus” à la carte, d'après nos goûts et passions. Mais il faut que nous soyons convaincus que notre vie chrétienne ne peut pas être une question de routine, notre “petit train-train quotidien”, sans un désir constant d'amélioration et perfection. Benoît XVI nous assure que «Jésus Christ n'est pas une simple conviction privée ou une doctrine abstraite, mais une personne réelle, dont l'insertion dans l'histoire est capable de renouveler la vie de tous».

Le modèle suprême est Jésus (nous devons “avoir le regard constamment fixé sur Lui”, spécialement dans les difficultés et les persécutions). Il a volontairement accepté le supplice de la Croix afin de nous faire retrouver notre liberté et récupérer notre félicité: «La liberté de Dieu et la liberté de l'homme se sont définitivement rencontrées dans sa chair crucifiée en un pacte indissoluble, valable pour toujours» (Benoît XVI). Si nous avons Jésus toujours présent, nous ne nous laisserons jamais abattre. Son sacrifice représente tout le contraire de la tiédeur spirituelle où, souvent, nous demeurons.

La fidélité nous demande du courage et de la lutte ascétique. Le péché et le mal nous tentent constamment; c'est pourquoi, le combat, l'effort courageux, la participation dans la Passion du Christ, s'imposent. La haine du péché n'est pas une affaire simple et paisible. «Le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent» (Mt 11,12).

http://evangeli.net/evangile



Prière

Seigneur, avec cette confidence et cette mission que tu réserves à tes proches, ouvre mon intelligence, mon esprit et mon cœur à la vérité et à la générosité face aux besoins de l’humanité dans laquelle tu m’appelles à vivre. Seigneur, aide-moi à témoigner de toi en ce monde contemporain fermé à ton message d’amour et de fraternité authentique.

Demande

Comment servir cette humanité qui, prisonnière d’une mentalité de consommation, perd ses valeurs chrétiennes et se ferme aux besoins de justice et de vérité de notre monde contemporain ? Comment retrouver ce véritable ‘art de vivre’ basé sur la justice et la vérité dont chaque être humain a besoin pour réaliser ce que Dieu veut de lui et pour lui ? Seigneur, ouvre mes yeux et mon intelligence.

Réflexion

1. « Je suis venu apporter un feu sur la terre (…) »

Le Seigneur exprime son désir ardent de voir le feu embraser le monde. Mais de quel feu s’agit-il ? Ici, nous sommes la veille de sa Passion et, même si beaucoup ont été témoins de ses actes, Jésus connaît la fermeture de ses contemporains à la lumière de ses enseignements. Ce feu dont il parle n’est autre que celui de l’Esprit Saint qui embrasera et purifiera tout par la propagation de sa Parole jusqu’au bout du monde. Au plus intime de lui-même il veut que ses fidèles reçoivent le Défenseur qu’il enverra après son départ. Ce Paraclet « établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement. » (Jn 16, 8)

Ce désir de Jésus, allumé en nous depuis notre baptême, c’est à nous maintenant de le communiquer, là où le Seigneur nous place. C’est à nous de le transmettre jusqu’au bout du monde et de prier pour qu’il soit reçu et vécu en vérité.

2. « Je dois recevoir un baptême (…) »

Sans transition, Jésus exprime cette attente impatiente d’un baptême qu’il doit recevoir. Mais quel est ce baptême ? C’est une question à laquelle les apôtres ne savent que répondre. Jésus a déjà été baptisé par Jean-Baptiste et les cieux se sont ouverts tandis que l’Esprit le désignait comme étant le Fils bien-aimé « en qui je trouve ma joie. » (Mt 3, 17) Mais ici, le Seigneur leur parle d’un baptême qu’il est impatient de recevoir. Ce baptême est donc celui du sang versé pour le monde, baptême qu’il va recevoir sur la croix. Son sacrifice ouvrira le salut pour le monde, fruit du mystère de son Incarnation, salut que Dieu, par son Fils, offre à l’humanité tout entière et qui passe par chaque homme en particulier.

3. « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? »

Là, les apôtres ne comprennent pas. Les actes et les enseignements du Seigneur ont toujours été orientés vers la paix. Mais très vite il explique : « Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » (Jn 14, 27) Là, il prédit la rupture dans les familles, là où l’amour devrait s’épanouir.

Notre époque est habitée par ce drame de la rupture, de la déchirure, de la brouille, de la contestation, du rejet de toute sorte de gratitude et de toute reconnaissance. Notre civilisation confond l’amour authentique et l’affectivité qui, trop superficielle, nous pousse à masquer les exigences morales pour ne pas blesser ceux qui s’en détournent sciemment ou non. Il est évident que toute vérité n’est pas facile à dire mais il est absolument nécessaire de la dire : elle permet, à ceux qui la reçoivent, de détecter le mal et de s’engager vers le bien.

La vérité n’est pas opposée à la charité. Mais le discernement n’est ni facile ni spontané. À Antioche, Paul reprenant Pierre lui indiqua qu’il ne « ne marchait pas droit selon la vérité de l’Évangile » (Ga 2, 14) alors qu’il dissimulait son origine juive au milieu des nouveaux convertis et entraînait Barnabé lui-même.

La vérité sera toujours la vérité : « En vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ. » (Ep 4, 15)

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu le sais, nous traversons une période difficile où nous sommes tentés, pour refuser l’affrontement, de dissimuler la vérité en nous refugiant dans une attitude mensongère suscitée par le démon. Seigneur, pourtant il faut aborder les questions difficiles que la société repousse mais pour lesquelles l’Église s’est clairement prononcée, que ce soit sur des questions économiques, des questions éthiques ou des questions morales.

Apprends-nous, Seigneur, à vivre dans ta vérité.

Résolution

Dans les moments difficiles, je prononcerai cette prière : « Seigneur donne-moi ta lumière pour que je puisse dire ce que tu veux que je dise et que je taise ce que tu veux que je taise, que je fasse ce que tu veux que je fasse et que j’évite ce que tu veux que j’évite. »

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Je dois être baptisé d’un baptême, et comme je suis oppressé jusqu’à ce que tout soit achevé

Jésus envisage sa mission en faisant appel à l’image du feu. Jean le Baptiste l’avait annoncé, "il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu." A la Pentecôte, Jésus ressuscité envoie sur les disciples rassemblés des langues de feu, alors ils se mirent à parler d’autres langues. L’incendie de Jésus dans le monde, c’est le feu de l’Esprit Saint gagnant chacun de proche en proche, purifiant tout, embrasant tout, illuminant toute l’humanité. La plongée que Jésus va subir, son baptême, est une immersion dans la souffrance. Il sent venir la Passion, il sait que les grandes eaux de la mort vont l’engloutir, lui, le Juste, pour que soit purifié le genre humain. Jésus a hâte que ce baptême soit accompli parce que cette plongée dans l’Amour va lui permettre d’accomplir l’œuvre du Père. La mort du Fils de Dieu va donner la vie à tous les hommes et à travers cette mort, il va passer à la gloire du Père. La parole de Dieu nous donne de marcher dans la Lumière quelques soient les difficultés que nous rencontrons. Bâtir la civilisation de l’amour nécessite un grand combat qui passe à l’intérieur de nos propres vies. C’est dans ce combat spirituel de chaque jour que nous voulons marcher dans la lumière ! Jésus qui a pris chair de la Vierge Marie pour que notre condition humaine soit pacifiée. Elle révèle ainsi le chemin de la Paix qui vient de lui, c’est son grand désir. A sa suite nous voulons rayonner son amour en toute circonstance. C’est le désir de l’Esprit Saint que la communauté chrétienne soit lumineuse, c’est aussi notre désir habité par le désir de Jésus qui nous porte.

Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. » Jésus passe du feu à l’image de l’eau d’une manière paradoxale. Il a porté dans sa Passion d’amour toutes les épreuves de la famille humaine ! Il a ouvert un chemin devant nous. Ce baptême dans la mort pour le salut du monde lui était une idée familière, lorsque, Jacques et Jean revendiqueront les deux places d’honneur dans son Royaume, Jésus leur demandera : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisé du baptême dont je vais être baptisé ? » Jésus est conscient que pour allumer le feu de l’Esprit Saint sur la terre, il doit passer lui-même par le baptême des souffrances. Nous, ses témoins, nous aurons aussi notre part d’épreuves. Nous donnerons notre vie pour la cause de Jésus, nous aurons à nous compromettre pour lui, jusqu’au sein de notre propre famille. Suivre Jésus dans son chemin d’amour est la joie de notre vie quotidienne. La ligne de séparation de la lumière et des ténèbres passe en chacun de nous.

« Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé. » Jésus a proclamé : « Heureux les artisans de paix. » Lui qui est apparu « pour guider nos pas sur une route de paix, » lui « qui est notre paix, » nous dit que la fidélité à son Évangile amènera ses disciples à être incompris. Ce sera pour eux etre rejetés même de ceux qui leur sont les plus chers. La Parole de Jésus à l’œuvre dans notre cœur nous conduira à poser des choix à contre-pente de certains conforts de vie ou de pensée de notre groupe. A l’engagement de Jésus jusqu’à la Croix pour le salut du monde devra répondre le courage des baptisés pour témoigner de lui jusque dans la vie familiale. La victoire sera d’apporter la paix de Jésus dans une famille divisée par l’épreuve. Quelle souffrance pour Jésus d’attendre que ce baptême qui exprime d’abord sa Passion et sa Résurrection, soit accompli en nous. C’est une douleur angoissée que nous pouvons comprendre car il nous faut consentir au salut apporté par Jésus. Nous vivons dans l’angoisse devant les ténèbres qui nous habitent avant de prendre le chemin de la Paix. Nous voulons nous mettre à l’école de Jésus, attendant de Dieu la patience dans la nuit de la foi. Nous expérimentons que notre vie est habitée par un feu d’amour qui nous attire vers Dieu : "Viens vers le Père."

Nous demandons à Jésus la grâce d’être dociles à l’Esprit Saint pour vivre de l’amour infini de Dieu.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Concile Vatican II
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 78

« C'est ma paix que je vous donne » (Jn 14,27)

La paix n'est pas une pure absence de guerre et elle ne se borne pas seulement à assurer l'équilibre de forces adverses ; elle ne provient pas non plus d'une domination despotique, mais c'est en toute vérité qu'on la définit « œuvre de justice » (Is 32,17). Elle est le fruit d'un ordre inscrit dans la société humaine par son fondateur divin, et qui doit être réalisé par des hommes qui ne cessent d'aspirer à une justice plus parfaite. (...) La paix n'est jamais chose acquise une fois pour toutes, mais elle est sans cesse à construire. Comme, de plus, la volonté humaine est fragile et qu'elle est blessée par le péché, l'avènement de la paix exige de chacun le contrôle constant de ses passions et la vigilance de l'autorité légitime. Mais ceci est encore insuffisant (...). La ferme volonté de respecter les autres hommes et les autres peuples ainsi que leur dignité, la pratique assidue de la fraternité sont absolument indispensables à la construction de la paix. Ainsi la paix est-elle aussi le fruit de l'amour qui va bien au-delà de ce que la justice peut apporter. La paix terrestre qui naît de l'amour du prochain est une image et un effet de la paix du Christ qui vient de Dieu le Père. Car le Fils incarné en personne, « prince de la paix » (Is 9,5), a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa croix, rétablissant l'unité de tous en un seul peuple et un seul corps ; « il a tué la haine dans sa propre chair » (Ep 2,16). Et, après le triomphe de sa résurrection, il a répandu l'Esprit de charité dans le cœur des hommes. C'est pourquoi, accomplissant la vérité dans la charité, tous les chrétiens sont appelés avec insistance à se joindre aux hommes véritablement pacifiques pour implorer et instaurer la paix. (...) Dans la mesure où les hommes sont pécheurs, le danger de guerre menace, et il en sera ainsi jusqu'au retour du Christ. Mais dans la mesure où, unis dans l'amour, les hommes surmontent le péché, ils surmontent aussi la violence, jusqu'à l'accomplissement de cette parole : « De leurs épées ils forgeront des socs de charrue et de leurs lances des faucilles. Les nations ne tireront plus l'épée l'une contre l'autre et ne s'exerceront plus au combat » (Is 2,4).

 

http://levangileauquotidien.org



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 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 2. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

3. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

4. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

5. Pape P.

http://levangileauquotidien.org


   

 

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