Évangile (Lc 20, 27.34-38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 20, 27.34-38)
En ce temps-là,
quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –
s’approchèrent de Jésus
et l’interrogèrent.
Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.
Homélies ou Méditations du jour
Références bibliques
Lecture du second livre des Martyrs d’Israël : 7. 1 à 14 : « … quand on attend la résurrection promise par Dieu. »
Psaume 16 : « Par ta justice, je verrai ta face. Au réveil, je me rassasierai de ton visage. »
Lecture de la seconde lettre de saint Paul aux Thessaloniciens: 2. 16 à 3. 5 : « Que le Seigneur vous conduise à l’amour de Dieu et à la persévérance pour attendre le Christ. »
Evangile selon saint Luc : 20. 27 à 38 : Ils sont fils de Dieu en étant héritiers de la résurrection. »
***
Malgré la persécution religieuse qui s’abat sur le peuple juif, et dont parle le livre des « martyrs d’Israël », nous voyons une espérance autre que celle qui, depuis des siècles, était celle de tout fidèle attentif à suivre et à vivre la Loi de Dieu, transmise par Moïse.
La récompense était alors une famille nombreuse, heureuse et saine en même temps qu’une prospérité matérielle abondante. Le livre de Job en est l’une des expressions en même temps que s’exprime un sens nouveau de l’existence humaine face au malheur, aux échecs, à la maladie et à la misère.
Dans les premier temps d’Israël, la « survie » était bien souvent entrevue comme une existence terne, pâle reflet de la vie terrestre. Le shéol ressemblait à la conception du séjour des morts païens. Mais l’affinement de la foi et de la réflexion théologique, si l’on peut parler ainsi, vont conduire le Peuple de Dieu à une toute autre espérance.
Désormais elle sera celle d’une « survie » personnelle avec Dieu, « au sein de Dieu ».
« AU REVEIL, JE ME RASSASIERAI DE TA FACE. »
Le psaume est plus ancien que le texte du livre des martyrs d’Israël sur lequel nous allons revenir. Il se termine par une phrase que nous pouvons entendre pleinement dans le sens de la résurrection : »Au réveil, je me rassasierai de ton visage. » Sans qu’elle ait vu vraisemblablement la portée que nous lui donnons aujourd’hui, à la suite de déploiement de la Révélation au travers des siècles, cette parole du psalmiste contient toute la réalité que le Christ révélera clairement dans l’évangile de ce jour et que saint Paul exprime tout au cours de ses lettres aux premières communautés chrétiennes.
Dieu est un être personnel, un être vivant proche de la vie de l’homme : »Il écoute, il entend, il accueille, il répond. » Il est attentif à la prière de chacun. Il n’est pas seulement le Dieu de son Peuple, il est le Dieu de toute personne, et personnellement son Dieu. Comme dans tous les psaumes, il y a ce jeu du dialogue qui interfère le « Je » avec le « Tu ». « Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond. »
A partir delà, cette fin de l’existence terrestre qu’est la mort, n’est pas l’entrée dans un lieu de repos. Elle devient une rencontre personnelle, mystérieuse : »Par ta justice, je verrai ta face. »
Il faudra du temps pour que la découverte ce mystère du sens de la vie devienne aussi celle du mystère de l’ultime et éternelle rencontre avec Dieu. Nous le voyons dans l’Evangile avec les Sadducéens, qui sont encore en recherche.
QUAND ON ATTEND LA RESURRECTION PROMISE PAR DIEU.
La vie humaine n’a de sens et ne peut avoir de sens que si on l’envisage à travers quelque chose qui a plus de valeur qu’elle.
C’est une des questions qui nous inquiète lorsqu’elle ne trouve pas de réponse, ou du moins une réponse négative, relative et sans valeur. L’athée peut être un grand humaniste ; son humanisme n’aboutit qu’à une impasse où la mort le dépersonnalise, même s’il argue que la continuité au travers d’autres êtres, est déjà une valeur essentielle.
La foi et la charité constituent une autre certitude, sereine, parfois difficile à réaliser dans nos lacunes et les aléas de la souffrance, mais une certitude qui surélève la vie. Car la vie immédiate transcende l’immédiat de ce qui est vécu, parce qu’il est vécu pour une continuité.
« C’est du ciel que je tiens ces membres. A cause de sa Loi, je les méprise. C’est (aussi) par lui que j’espère les retrouver. » affirme le jeune frère Maccabée. La mort n’est pas comptée pour rien quand elle dans la perspective de cette résurrection.
IL EST LE DIEU DES VIVANTS.
En entendant les paroles de Jésus que saint Luc nous transmet, et que nous avons méditées dimanche dernier (« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant »-Psaume 144), nous entendons les nombreux passages où saint Paul affirme que nous sommes les héritiers et les cohéritiers du Christ. « Ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. » (Luc 20. 36)
Les sadducéens ne croyaient pas à la résurrection, parce qu’ils constituaient un milieu très conservateur et très traditionaliste en matière religieuse (et sociale d’ailleurs). La résurrection avait émergé trop récemment dans la foi juive pour qu’ils puissent l’admettre.
Ce n’était pas clairement dit dans les Livres de la Loi, les cinq premiers livres de l’Ecriture, sur lesquels ils fondent toute leur conviction.
Jésus va répondre à leur objection de deux manières :
1 – en montrant que le monde de la résurrection n’est pas purement et simplement, le prolongement du nôtre. Il est autre tout en le prolongeant.
Saint Paul dira « Semé corps animal, il ressuscite corps spirituel (1 Corinthiens 15. 44) Les impossibilités et les limites de notre monde, marqué par le temps, ne valent plus dans le monde transfiguré de l’éternité. Les arguties des sept mariages n’y valent rien.
2 – en se référant à Moïse, le personnage central de la Loi sur lequel ils s’appuient. Lors de la révélation au buisson ardent dans le désert, au moment même où il révèle sa pérennité (« Je suis »), Dieu s’était présenté comme étant dans l’aujourd’hui (« Je suis ») de cette révélation, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
Dans le processus de la Révélation, les patriarches ne sont donc pas seulement des jalons du passé. Ils sont dans l’aujourd’hui de Dieu, par Dieu et pour Dieu. Ils sont des vivants qui ressusciteront au Dernier Jour. « Tous vivent en effet pour lui » (Luc 20. 38) Et ce « pour » n’est à prendre dans le sens de « à son profit, à son service », mais « à ses yeux, dans sa pensée ».
***
C’est dans ce sens, également, qu’il nous faut lire la lettre de saint Paul aux Thessaloniciens. Ils étaient anxieux d’un retour rapide d’un Christ glorieux. Saint Paul leur donne tout un programme de vie, qui doit être aussi le nôtre. « Laissez-vous réconforter. » … »Il nous a aimés et nous a donné toujours réconfort et joyeuse espérance. » … « Il est fidèle. » … « Que le Seigneur vous conduise à l’amour de Dieu et à la persévérance pour attendre le Christ. »
« J’ai tenu mes pas sur tes traces…au réveil, je me rassasierai de ton visage » (Psaume 16)
« Que l’Esprit-Saint fasse persévérer dans la droiture ceux qui ont reçu la force d’en-haut. » (prière après la communion).
Homélies du père Jacques Fournier
https://eglise.catholique.fr
Les Juifs qui croyaient en la résurrection, comme les Pharisiens par exemple, n’envisageaient celle-ci que comme une simple continuation de la vie terrestre. Or il ne faut pas circonscrire l’au-delà dans les limites du déjà-là, nous dit Jésus.
Ce n’est même pas un élargissement que nous attendons. C’est un monde renouvelé, « un ciel nouveau et une terre nouvelle » qui nous sont annoncés (2 P 3,13). L’au-delà n’est pas une simple survie dans un monde meilleur. Quand nous mourrons, nous mourrons réellement à cette vie d’ici-bas. Il faut accepter que notre vie terrestre ait un terme. Mais ressusciter, c’est renaître à une vie nouvelle. Il y a un changement radical qui s’opère par la résurrection.
Jésus oppose ce monde-ci et le monde à venir, un monde où l’on se marie et un monde où l’on ne se marie plus, un monde où l’on meurt et un monde où l’on ne meurt plus, et où il n’y a donc plus besoin d’engendrer de nouveaux êtres. Une chose est la terre, une autre chose est le ciel.
Ce qui est sur la terre est bien. Le mariage, et la transmission de la vie qui en découle, sont bénis de Dieu. Mais au ciel où l’on ne meurt plus, la vie n’a plus à se prolonger de génération en génération par l’engendrement dans la chair. Au ciel, la vie se partage à la lumière de l’Amour trinitaire. On n’a plus à procréer. On vit à plein dans une création nouvelle.
Le mariage est en lui-même non pas nié mais tout transfiguré. Au ciel, il trouve son accomplissement dans une nouvelle nuptialité. Il ne se limite plus à un amour à deux, aussi beau soit-il, mais s’ouvre à un amour infini, à l’amour même de Dieu qui nous aime chacun d’un amour tout à la fois personnel et infini.
Jésus ajoute qu’au ciel, nous serons « semblables aux anges », c’est-à-dire libérés de toutes les lourdeurs de l’espace et de l’usure du temps. Revêtus de notre corps glorieux, celui des fils de la Résurrection (Rm 8,17-21 ; Ph 3,20-21), « nous entrerons alors de toute notre plénitude dans toute la plénitude de Dieu » (Ep 3,19). « De mort, de pleurs, de cris, de peine,
il n’y en aura plus », chante déjà l’Apocalypse (21,4).
Plus de fatigue ni de vieillissement, ni de tristesse, ni d’incompréhension, ni d’ennui. Notre regard sera comblé par le visage du Bien-aimé. Notre esprit sera illuminé par la vérité tout entière. Notre cœur sera dilaté dans une tendresse infinie. Notre âme sera rassasiée d’une inaltérable paix.
Comment ne pas désirer ce ciel qui nous est promis ? Jetons l’ancre de notre vie dans le ciel où « l’amour ne passera jamais » (1 Co 13,8). Entrons dans la joie de ces noces éternelles. « L’esprit et l’Épouse disent : viens. Que vienne ta grâce. Que ce monde passe et tu seras tout en tous ».
Abbé Philippe Link
https://carrefours.alsace
«Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui»
Aujourd'hui, Jésus nous fait une allégation très claire de la résurrection et de la vie éternelle. Les sadducéens doutaient de, ou pire encore, ridiculisaient, la conviction inébranlable d'une vie éternelle après la mort, laquelle -par contre- était étayée par les pharisiens de la même façon qu'elle l'est, à présent, par nous.
La question embarrassante que les sadducéens posent à Jésus -«cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme?» (Lc 20,33)- laisse entrevoir une mentalité juridique de domaine, une revendication du droit de la propriété sur quelqu'un. Du reste, le piège qu'ils tendent à Jésus montre un équivoque qui existe encore aujourd'hui; celui d'imaginer la vie éternelle comme une prolongation, après la mort, de l'existence humaine sur terre. Le ciel ne consisterait désormais qu'à la transposition de toutes les choses jolies dont nous jouissons maintenant.
Une chose c'est de croire en la vie éternelle et toute une autre c'est de pouvoir imaginer comment elle sera réellement. Le mystère qui n'est pas entouré de respect et discrétion, risque d'être banalisé par la curiosité et, finalement, ridiculisé.
La réplique de Jésus présente deux parts. Dans la première Il veut nous faire comprendre que l'institution du mariage n'a aucune sens à l'autre vie: «Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas» (Lc 20,35). Ce qui persiste et aboutit à la plénitude maximale c'est tout ce que nous pussions avoir semé d'amour authentique, d'amitié, de fraternité, de justice et de vérité...
La deuxième partie de la réponse nous laisse avec deux certitudes: «Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants» (Lc 20,38). Se confier en ce Dieu veut dire nous rendre compte que nous sommes faites pour la vie. Et la vie consiste à être avec Lui de façon ininterrompue. Pour toujours. En outre, «tous vivent en effet pour lui» (Lc 20,38): Dieu est la source de la vie. Le croyant, submergé en Dieu par le baptême, a été arraché pour toujours du domaine de la mort. «L'amour se convertit en une réalité accomplie s'il s'intègre dans un amour qui apporte réellement l'éternité» (Benoît XVI).
Abbé Ramon SÀRRIAS i Ribalta (Andorra la Vella, Andorre)
http://evangeli.net/evangile
Prière
Viens, Esprit Saint, et conduis mon cœur dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ !
Demande
« Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce, réconfortent nos cœurs et les affermissent en tout ce que nous pouvons faire et dire de bien. » (de la deuxième lecture du jour, 2 Th 2, 16-17)
Réflexion
1. Les sadducéens, qui ne croyaient pas à la résurrection des morts, s’approchent de Jésus pour mettre ses enseignements à l’épreuve en lui exposant cette situation assez improbable d’une femme dont les sept maris, tous frères, mourraient les uns après les autres sans laisser de descendance. Il est facile de découvrir leur intention de « poser une colle » à Jésus et ainsi se prouver justes. Nous sourions et pourtant, nous aussi, parfois nous mettons le Seigneur à l’épreuve dans nos vies en questionnant ses enseignements.
Il ne s’agit pas de ne pas se poser de question dans le domaine de la foi. D’ailleurs, saint Jean-Paul II n’avait-il pas rappelé dans son encyclique Veritatis splendor que « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité. C’est Dieu qui a mis au cœur de l’homme le désir de connaître la vérité et, au terme, de le connaître lui-même afin que, le connaissant et l’aimant, il puisse atteindre la pleine vérité sur lui-même. » Il est bon de se poser des questions et cela nous permet de cheminer et de grandir.
2. Il y a cependant différents types de « pourquoi ». Certains nous ouvrent à l’immensité d’un mystère et interrogent : « Pourquoi tant d’amour ou de beauté ? Pourquoi le mal ? » D’autres nous replient sur nous-mêmes avec les difficultés que nous rencontrons et questionnent : « Pourquoi moi ? » Il faut regarder l’attitude de notre cœur au moment où nous nous demandons pourquoi. Sommes-nous vraiment en quête d’une réponse et ouverts à aller là où le Seigneur voudra nous conduire ? Voulons-nous laisser Dieu nous guider et nous aider à traverser nos doutes et difficultés dans notre chemin de foi ?
3. Écouter Dieu, entendre sa voix
Il parle à travers les évènements ordinaires de notre vie, qu’ils soient agréables ou non. Il parle à travers les personnes que nous rencontrons, celles que nous apprécions et celles que nous préfèrerions éviter. Eh oui, le Seigneur peut même me parler par l’intermédiaire d’un collègue de travail ou d’un voisin difficile à supporter ! Dans ces moments-là, savons-nous écouter ses enseignements sans les questionner ? Le Seigneur ne me dira sans doute pas que « oui, ton voisin est insupportable et tu fais bien de lui rendre la vie impossible ». Il me demandera sans doute comment je pourrais vivre cette relation difficile de manière chrétienne. Lorsque le Seigneur nous parle, il veut nous aider à traverser les difficultés de notre vie à ses côtés, nous appuyant sur lui et sa grâce pour transformer notre vie et nos actions selon les critères de l’Évangile.
Marie nous enseigne à vivre cette écoute qui accueille dans l’intelligence de la foi et sans « questionner ». Lors de l’Annonciation, elle n’a pas demandé : pourquoi moi, pourquoi la mère du Messie souffrant, pourquoi prendre le risque d’être vue comme adultère par Joseph ? Elle a simplement demandé à Dieu « Comment cela se fera-t-il ? » Sachons, nous aussi, ouvrir notre cœur au Seigneur, sans « questionner ses enseignements », lui demandant simplement, à l’exemple de Marie, comment les vivre.
Dialogue avec le Christ
Tu aimes, Seigneur, que je vienne à toi avec mes questions et mes doutes, tel que je suis. Tu m’écoutes et « tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit, tu m’éprouves, sans rien trouver. » (Ps 16, 3). Tu me guides vers une compréhension plus intérieure de tes mystères. Lorsque je te questionne, « donne-moi la grâce d'accepter avec sérénité les choses qui ne peuvent être changées, le courage de changer celles qui devraient l'être, et la sagesse de les distinguer l'une de l'autre. » (Marc Aurèle)
Résolution
Prendre un moment dans la journée pour amener à la prière une circonstance difficile de ma vie et, si besoin est, changer de perspective pour demander au Seigneur non pas pourquoi je dois vivre cela mais comment veut-il que je le vive de manière chrétienne.
Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi
http://www.regnumchristi.fr
"S’approchant alors, quelques Sadducéens - ceux qui nient qu’il y ait une résurrection - interrogèrent Jésus en disant :"
« Maître, Moïse a écrit pour nous : Si quelqu’un a un frère marié qui meurt sans avoir d’enfant, que son frère prenne la femme et suscite une postérité à son frère." Une nouvelle fois, Jésus nous introduit au salut en ouvrant ses détracteurs à l’intelligence. Il respecte ceux qui sont en sa présence en leur disant la vérité. Jésus se réfère à Moïse lui aussi, mais il révèle l’enjeu sous-jacent de la polémique avec les Sadducéens. Les ressuscités sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu en étant héritiers de la résurrection. Ainsi, la relation qui comprend la sexualité la dépasse, elle se révèle comme expression du mystère de la relation. Jésus ne cesse de tout relier à la relation avec son Père. Il vit pour lui, il annonce que nous sommes appelés à vivre nous aussi pour lui. Jésus nous entraine dans le mouvement d’Amour qui nous conduit vers le Père : « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. » Beaucoup aujourd’hui sont « asphyxiés » par une civilisation de mort. Avec Jésus, nous choisissons la vie car notre foi en la résurrection agit.
"Et Jésus leur dit : « Les fils de ce monde ci prennent femme ou mari ; mais ceux qui auront été jugés dignes d’avoir part à ce monde-là et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari ; aussi bien ne peuvent-ils plus mourir, car ils sont pareils aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection." Jésus prend position en faveur de la vie dans la Résurrection. Ses interlocuteurs imaginent l’au-delà sur un mode terrestre. Ils réduisent la vie éternelle à un prolongement de la vie terrestre. Jésus démontre, en citant le passage du Buisson Ardent du livre de l’Exode, que Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants. Il n’abandonne pas son ami à la mort, et ne lui laisse pas voir la corruption. Dans le grand combat pour la vie, nous annonçons que Dieu est le Dieu de la vie et que notre pèlerinage sur la terre débouche sur une vie qui n’aura pas de fin ! La résurrection est vécue aujourd’hui, la vie éternelle est déjà commencée et nous voulons y demeurer. Les enfants du Royaume ont déjà part à la vie du Royaume, ils sont héritiers de la résurrection.
"Et que les morts ressuscitent, Moïse aussi l’a donné à entendre dans le passage du Buisson quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob." Or il n’est pas un Dieu de morts, mais de vivants tous en effet vivent pour lui. » Pour nous, dans ce monde ou les conceptions humaines de la vie et de la mort sont si diversifiées, la Résurrection est contestées ! Nous nous laissons guider vers la vérité tout entière. Notre foi en la Résurrection du Christ Jésus est fondée sur un Amour nouveau, donné par Jésus. Il est venu du Père et attesté par l’Esprit Saint, il nous prépare pour le Royaume. L’amour brûlant de l’origine sera à jamais dans notre cœur. Nous nous aimerons en Dieu, dans l’Esprit Saint, dans la fécondité de l’Amour divin. Croire en la résurrection n’est pas seulement parler de l’au-delà, c’est aussi donné du sens à notre vie terrestre. Chacun peut participer à l’amour éternel de Dieu et ainsi réaliser sa capacité d’aimer et d’être aimé, avec tout son être, corps et cœur, âme et esprit. L’unicité de la vie humaine dit alors clairement son sérieux, son importance. Notre chemin vers l’éternité est le lieu unique où nous pouvons réaliser notre capacité d’aimer. C’est notre liberté et notre responsabilité en affirmant l’importance des choix que nous posons aujourd’hui. Croire à la résurrection, c’est croire à la valeur unique de la personne humaine, à l’amour gratuit de Dieu pour chacun de nous, à notre capacité à construire notre bonheur.
Nous demandons la grâce de vivre en ressuscités. Notre vie est dans le Christ, nous voulons vivre de l’Esprit Saint pour la gloire du Père.
Père Gilbert Adam
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Homélies ou Méditations du jour
1. Homélies du père Jacques Fournier
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2. Abbé A
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3. Frère F.
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5. Commmentaire Saint S.
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