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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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17 novembre 2019

Évangile et Homélie du Dim 17 Nov 2019. Ce que vous contemplez,des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre

Dimanche 17 novembre 2019
33ième dimanche du temps ordinaire

Lectures de la messe
Première lecture (Ml 3, 19-20a)

Lecture du livre du prophète Malachie

Voici que vient le jour du Seigneur,
brûlant comme la fournaise.
Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété,
seront de la paille.
Le jour qui vient les consumera,
– dit le Seigneur de l’univers –,
il ne leur laissera ni racine ni branche.
Mais pour vous qui craignez mon nom,
le Soleil de justice se lèvera :
il apportera la guérison dans son rayonnement.

    – Parole du Seigneur.



Psaume 97 (98), 5-6, 7-8, 9)

Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !

Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants ;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie.

Acclamez le Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !



Deuxième lecture (2 Th 3, 7-12)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

Frères,
    vous savez bien, vous,
ce qu’il faut faire pour nous imiter.
Nous n’avons pas vécu parmi vous
de façon désordonnée ;
    et le pain que nous avons mangé,
nous ne l’avons pas reçu gratuitement.
Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour,
nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous.
    Bien sûr, nous avons le droit d’être à charge,
mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter.
    Et quand nous étions chez vous,
nous vous donnions cet ordre :
si quelqu’un ne veut pas travailler,
qu’il ne mange pas non plus.
    Or, nous apprenons que certains d’entre vous
mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire.
    À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ
cet ordre et cet appel :
qu’ils travaillent dans le calme
pour manger le pain qu’ils auront gagné.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Lc 21, 5-19)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 21, 5-19)

    En ce temps-là,
    comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
    « Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
    Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
    Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : ‘C’est moi’,
ou encore : ‘Le moment est tout proche.’
Ne marchez pas derrière eux !
    Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
    Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
    Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel.

    Mais avant tout cela,
on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
    Cela vous amènera à rendre témoignage.
    Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
    C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires ne pourront
ni résister ni s’opposer.
    Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
    Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
    Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
    C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Références bibliques

Lecture du livre de Malachie : 3. 19 à 20 : “Le Soleil de Justice se lèvera et apportera la guérison dans son rayonnement. »
Psaume 97 : “ Acclamez le Seigneur, car il vient. »
Lecture de la seconde lettre de saint Paul aux Thessaloniciens: 3. 7 à 12 : “Qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. »
Evangile selon saint Luc : 21. 5 à 19 : “C’est par votre persévérance que vous êtes maîtres de votre vie. »

***

A partir de ce dimanche et jusqu’au premier dimanche de l’Avent, les passages de l’Evangile, y compris ceux que nous lisons en semaine d’ailleurs, concernent l’achèvement de l’Histoire. Plus que l’attente du Messie, le véritable commencement de l’Histoire est la venue du Seigneur parmi les hommes, et son achèvement de l’Histoire est le retour du Christ à la « fin des jours ».

Pour le lecteur d’aujourd’hui, cet achèvement, « le Jour du Seigneur », se lit d’une manière déconcertante car il est présenté selon une « imagerie apocalyptique » qui n’est pas la nôtre, même si (et peut-être aussi parce que) les films d’épouvante sont monnaie courante aujourd’hui.

Etymologiquement, l’apocalypse ne signifie pas catastrophe mais « révélation », « découverte ». C’est la révélation du Royaume où se trouve le siège de l’Agneau, entouré de la foule innombrable de ceux qui ont servi Dieu. Mais les descriptions imagées du  prophète Daniel et de l’évangéliste saint Jean en ont dévié le sens dans la pensée populaire.

LE JOUR DU SEIGNEUR

La première lecture de la liturgie de la Parole est tirée du livre de Malachie, qui est le dernier dans le classement habituel de l’Ancien Testament,  est très court. Plusieurs passages en ont été repris soit par Jean le Baptiste, soit par le Seigneur Jésus lui-même.

Il fut écrit un peu moins de 500 ans avant Jésus-Christ. Le peuple d’Israël est revenu de son exil à Babylone et le temps a été reconstruit. Ce devrait être la joie. En fait, c’est l’échec. La grande masse du peuple ne s’est pas convertie. Beaucoup de prêtres sont indignes de leur charge. Les fidèles s’interrogent alors et ils sont tentés de dire comme les mécréants : »Inutile de servir Dieu. » (Mal. 3. 14)

Dieu répond par son prophète en affirmant qu’il prépare le jour où, enfin, l’on verra clair : »Alors, vous verrez à nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. » (3. 18) La clarté et la chaleur de ce jour seront une fournaise ardente pour les arrogants qui brûleront comme de la paille. (Mal. 3. 19 et Luc 3. 17) Ceux qui respectent Dieu seront, au contraire, guéris par son rayonnement. (Mal 3. 20)

Saint Jean le Baptiste emploie cette image de la paille (Luc 3. 17). Elle se retrouve également chez saint Paul quand le feu du jugement prouvera ce que vaut l’oeuvre de chacun (1 Cor. 3. 13). L’image que Malachie emploie pour le Jour du Seigneur (« Ce feu ne laissera ni racine ni branche ») est aussi employée par le Précurseur « Tout arbre qui ne produit pas de bon fruits va être coupé et jeté au feu. » (Luc 3. 9)

A l’opposé, ce Jour du Seigneur verra se lever le soleil de justice, sa lumière et sa chaleur bienfaisante sur ceux qui craignent le nom de Dieu, qui l’adorent et le servent. Zacharie, dans son action de grâce, salue la visite « de l’astre levant venu d’en haut » (Luc 1. 78). Au début de son Evangile, l’apôtre saint Jean parle de cette lumière qui est le Verbe de Dieu.

Toutes ces images n’évoquent pas la toute proche fin des temps, sur un ton de catastrophe comme certains le répètent encore de nos jours. C’est le contraire. Les temps messianiques sont commencés et il ne faut pas se tromper d’avenir. Les chrétiens ne sont pas dans une attente intemporelle comme le sont encore les Juifs. Ils ne sont pas en fuite vers une éternité qui s’annonce dans le malheur. Ils croient que l’Eternel est déjà venu dans le temps, depuis que le Verbe de Dieu s’est fait chair (Jean 1. 14) et qu’il reviendra un jour dans la Gloire.

UNE ATTENTE VECUE DANS LE CALME QUOTIDIEN

C’est vrai que certaines lectures et certains chants de l’office des défunts, que nous commémorerons le 2 novembre, paraissent terrifiantes. C’est ainsi que l’on comprendra ce « Dies Irae » si on en  reste à la surface humaine des termes employés, alors qu’ils expriment toute la profondeur de la miséricorde divine.

« Tu as pardonné à Marie » parce qu’elle a tant aimé. « Tu as pardonné au bon larron » parce qu’il avait pleine confiance en toi. N’est-ce pas d’ailleurs significatif que l’ancienne liturgie de l’absoute et du dernier adieu se terminait par le cantique de Zacharie qui saluait l’aurore du salut de Dieu. « Acclamez Dieu, car il vient » chante le psaume.

Notre attitude ne doit donc pas être faite de peur, devant l’avenir que Dieu nous ouvre,pas plus qu’elle ne doit rester inactive. Saint Paul les rappelle à l’ordre les Thessaloniciens qui étaient des frénétiques du retour du Christ sur terre : la proximité du Royaume de Dieu ne doit pas servir de prétexte à l’oisiveté qui est, selon l’adage populaire » mère de tous les vices. A ceux qui sont « affairés sans rien faire », il donne cette recommandation : »Qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. » (2 Thes. 3. 12)

En reprenant le même thème, saint Paul dira dans sa lettre aux Ephésiens : »Qu’il prenne plutôt la peine de travailler honnêtement de ses mains, afin d’avoir de quoi partager avec celui qui est dans le besoin. » (Eph. 4. 28)

NE VOUS LAISSEZ PAS EGARER.

La suite de l’Evangile d’aujourd’hui avait déjà été lue, au premier dimanche de l’Avent, en novembre 1999,  au début de l’année liturgique.

Saint Luc distingue plus nettement que saint Marc les différents plans historiques : la destruction du temple, dont « il ne restera pas pierre sur pierre »; la venue dernière  « qui ne sera pas tout de suite » et, entre les deux, un temps intermédiaire  « Il faut que cela arrive d’abord. »

La persécution, le témoignage et la présence du Christ y sont intimement liés, comme dans le discours après la Cène (Jean 14 à 17) sont intimement associés la haine du monde et l’envoi du Paraclet », de l’Esprit consolateur et protecteur.

La venue dernière, « la fin du monde » n’est pas présentée comme une fin en soi et un anéantissement, mais comme les déchirements qui sont les douleurs d’un enfantement (Matthieu 24. 8) d’une humanité nouvelle dans un monde nouveau (Romains 8).

C’est donc à nous de voir clair, de ne pas nous laisser égarer, de rester confiants malgré tout, quelles que soient nos épreuves. Le Christ le répète à ses disciples : »Prenez garde de ne pas vous laisser égarer… ne vous souciez pas de votre défense …pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »

Cette nécessaire persévérance a été soulignée par saint Paul aux Thessaloniciens (1 Thes. 3.5). Saint Luc, son disciple, rappelle que c’est une parole de Jésus qui la fonde : »C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. » Le texte grec, qui est celui de saint Luc, est plus fort en ce qu’il exprime. La « persévérance » est la traduction du mot grec « upomonè » qui signifie « force de résistance dans la durée »., « Supporter les coups sans fléchir ». La « vie » est la traduction de « psuchè » qui est l’âme en tant qu’elle est notre être personnel.

Cette maîtrise constante, cette fidélité,  est l’un des aspects de l’espérance elle-même et non pas une insensibilité aux coups reçus. Dans cet effort de « constance », nous savons que nous ne sommes pas seuls : « je vous inspirerai un langage et une sagesse » . A l’inverse, ce seront nos adversaires qui ne pourront « nous opposer ni résistance, ni contradiction ». (Luc 21. 15)

***

« Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité », nous fait dire l’oraison du début de la liturgie eucharistique, même si nous ne sommes pas dans les situations décrites par l’Evangile.

Prions aussi pour nos frères qui, dans d’autres pays, doivent encore témoigner de leur foi et de leur attachement au Christ que ce soit sur le continent africain ou dans certaines régions de l’Asie. « Etends au monde entier le salut et la paix. Affermis la foi et la charité de ton Eglise au long de son chemin sur la terre. » (Prière eucharistique III)

Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Jésus nous invite aujourd’hui à vivre ici-bas dans l’espérance. « Prenez garde … ne vous effrayez pas … » nous dit-Il. L’essentiel n’est pas le comment de la fin mais plus le comment de l’aujourd’hui. C’est aujourd’hui que le Seigneur me rejoint, c’est aujourd’hui qu’Il marche à mes côtés.

Pourquoi s’inquiéter, se laisser ballotter à tout vent de doctrines millénaristes et fantasmatiques ? Est-ce que j’accueille la grâce de Dieu pour vivre ce jour dans la paix et la joie ? « A chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34) Inutile d’anticiper sur demain. Se pose alors la véritable question de notre conversion personnelle. Est-ce que j’attends des signes du ciel pour décider enfin à me convertir ? Mais Christ est ressuscité, cela ne suffit-il pas pour croire ?

Abraham l’avait prédit au riche en accueillant le pauvre Lazare dans son sein : « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus » (Lc 16,31). S’il n’y a pas en nous ce cœur de disciple, prêt à attendre la Parole de Dieu et à la mettre en pratique, Christ aura beau actualiser sa pâque en chaque Eucharistie, cela ne changera rien dans notre vie. C’est aujourd’hui le temps favorable, c’est aujourd’hui le jour du salut où Dieu peut transformer ma vie chaotique en une existence renouvelée et apaisée.

Le signe de la fin de ce monde, nous le célébrons à chaque eucharistie. A nous d’accueillir l’ordre nouveau de la création qui est règne de l’Esprit dans notre vie d’aujourd’hui. Oui, tout nous est déjà donné, tout est accompli. Qu’attendons-nous pour voir et croire ? Ce qui peut nous empêcher de faire le saut de la foi, c’est bien notre monde, tel que le décrit Jésus, avec son lot de guerres, de tremblements de terre, de famines.  Interrogeons-nous : finalement, la mort et la Résurrection du Christ, ont-elles changé quelque chose à la face du monde ?

Oui, tout est changé, réellement, radicalement, mais tout n’est donné, comme le dit St Paul, que dans un miroir ou dans une énigme (1Co 13,12) Nous ne pouvons tout voir et comprendre. Mais quand nous verrons Dieu face-à-face, nous oublierons les douleurs de l’enfantement dans la joie de cette vie nouvelle en Dieu (cf. Jn 16,21). Voilà pourquoi Jésus nous dit de persévérer malgré les assauts du monde. Des temples s’écroulent, des empires s’effondrent mais Jésus nous dit de ne pas nous attacher à la figure de ce monde qui passe.

La mort fait son œuvre et détruit tout sur son passage. Mais les ténèbres du mal ne doivent pas nous faire oublier la lumière de Pâques déjà déposée en nos vies. Notre corps aussi court à sa ruine mais un être nouveau est déjà là et ne demande qu’à grandir. N’éteignons pas l’Esprit en nous ! La vie n’est pas dans les pierres, les lois, les traditions aussi belles ou honorables soient-elles. Pourquoi chercher à se rassurer à travers elles ? La vie, elle est en nous !

En définitive, Jésus nous invite à vivre pleinement l’instant présent où les prémices du Royaume nouveau nous sont déjà données. L’Évangile nous a été révélé pour éclairer notre route ici-bas. Bien des choses nous inquiètent, mais ce qui est dommage, c’est que bien souvent l’Évangile ne nous inquiète plus !

Nous entendons la Parole mais l’esprit du monde l’étouffe trop facilement dans nos vies, alors qu’elle devrait sans cesse nous interpeller.

Abbé Philippe Link



«Prenez garde de ne pas vous laisser égarer»

Aujourd'hui, l'Évangile nous parle de la dernière venue du Fils de l'Homme. La fin de l'année liturgique est proche et l'Église nous présente la parousie, et en même temps, elle veut que nous pensons aux fins dernières de l'homme: mort, jugement, enfer et gloire. La fin d'un voyage détermine sa réalisation. Si tu veux aller en enfer, tu peux procéder d'une certaine façon d'accord avec l'aboutissement de ton voyage. Si tu choisis le ciel, tu devras être cohérent avec la Gloire que tu veux atteindre. Toujours, librement. Personne ne va en enfer s'il ne le veut; ni au ciel, d'ailleurs. Dieu est juste et Il donne à chacun ce dont il mérite, ni plus ni moins. Il ne punit ni récompense arbitrairement, incité par des sympathies ou des antipathies. Il respecte notre liberté. Cependant, il ne faut pas oublier qu'en abandonnant ce monde, nous ne pourrons plus choisir. L'arbre restera allongé du côté où il aura été abattu.

«Mourir en péché mortel sans s'en être repenti et sans accueillir l'amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix» (Catéchisme de l'Église n. 1033).

Peux-tu imaginer l'éclat du spectacle? Hommes et femmes de toutes les races et de tous les temps, avec leur corps ressuscité et leur âme, comparaissant devant Jésus-Christ, qui va présider l'acte avec grand pouvoir et majesté, lorsqu'Il viendra nous juger en présence de tout le monde. L'entrée ne fût-elle gratuite, cela en vaudrait la peine... On connaîtra alors la vérité de tous nos actes intérieurs et extérieurs. Nous verrons, alors, à qui sont l'argent, les fils, les libres, les projets et tout le reste: «il n'en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit» (Lc 21,6). Jour de joie et de gloire pour certains; jour de tristesse et de honte pour d'autres. Ce que tu ne veux pas qu'apparaisse publiquement, tu peux l'éliminer des maintenant par une confession bien faite. Tu ne peux pax improviser un acte si solennel et vulnérable. Jésus nous avertit: «Prenez garde de ne pas vous laisser égarer» (Lc 21,8). Es-tu préparé maintenant?

+ Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Prière

Esprit Saint, illumine-moi pour que je voie ce qu’il y a en moi et que je vive dans la vérité.

Demande

Seigneur, sois mon Dieu, mon unique espérance, ma plus grande sécurité, mon appui, mon rempart, mon refuge !

Réflexion

1. Dans ce que nous dit, ici, Jésus, nous nous retrouvons face à notre monde blessé, déséquilibré, voire enragé. Cette contemplation peut nous sembler dure et nous pouvons même jusqu’à éprouver de la peur. On y voit le Temple de pierre détruit – c’était la construction, fierté du peuple et lieu sacré par excellence, où il se retrouvait devant le Seigneur, sa sécurité –, de faux prophètes qui nous trompent, des catastrophes, désastres naturels et humains : guerres, violences, désordres, ailleurs, autour de nous et envers nous, comme des persécutions parce que je suis chrétien – parce que je crois et que je fais confiance au Christ, – pouvant même venir des gens qui me sont le plus proches, comme ma famille, des gens en qui j’ai confiance et que j’aime. Et cela peut aller jusqu’à ma mort, physique, ou mort par le fait que les autres en arrivent à me détester. Aucun de nous ne désire cela !

Et c’est bon signe puisque nous sommes faits pour le ciel, comme le décrit le livre de l’Apocalypse : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. » (Ap 21, 3-4 ; cf. Is 65, 17-25) Nous ne sommes pas faits pour la souffrance. Et cependant nous souffrons et nous nous faisons souffrir les uns les autres. Le monde, dans ce qu’il a de « déraillé », nous impose un modèle d’homme dans lequel il n’y a pas de place pour la souffrance, pour l’échec, pour la faiblesse, pour les peurs.

2. Ceci nous place face à une question de fond : quelle est ma plus grande assurance ? Qu’est-ce qui compte le plus pour moi ? Pas en théorie, mais réellement. Je peux le découvrir dans les choix que je fais, dans ce à quoi je donne priorité, dans ce que je valorise ou méprise, dans mes commentaires et mes jugements. Est-ce que je cherche à me construire un paradis terrestre dans lequel je me sente bien et au sein duquel tout aille bien ?

Notre Dieu, en s’incarnant, nous rappelle que notre vie sur terre est un passage, un pèlerinage. On y vit de belles et grandes joies, et mystérieusement, de profondes souffrances. Il est venu les vivre avec nous. Il est « Dieu-avec-nous ». Il nous montre que nous sommes faits pour être aimés et aimer, que le mal et la souffrance n’ont pas le dernier mot. Il est allé jusqu’à mourir pour me prouver que la mort n’a pu gagner, que son amour est plus fort ! Mystère d’un amour divin à la fois vulnérable, tout-puissant et invincible. Dans la mesure où ma confiance est dans le Seigneur, je pourrai vivre en paix, quoiqu’il arrive, même dans un horizon catastrophique. Cela ne veut pas dire dans l’indifférence, insensible, « blindé », que rien ne puisse me faire souffrir. La paix de Dieu n’est pas une paix de cimetière (apparente tranquillité comblée de tensions) ni de nirvana (libération de toute souffrance) ! Qui a la paix de Dieu sera profondément touché par la souffrance, comme le Christ, qui a tant souffert ! Mais qui a tant aimé ! Les deux autres paix ne connaissent pas l’amour.

3. Aujourd’hui, le Christ se présente devant moi pour être cette sécurité que je cherche. Il me dit : « Ne crains pas ! Je suis avec toi. » Comment vivre les crises, les difficultés, les moments durs ? Depuis notre baptême et par la vie de grâce, l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus, vit en nous. C’est pour cela que Jésus nous dit que nous n’avons pas à nous préoccuper de notre défense. Parce qu’il nous donne langage et sagesse. Je resterai dans la vie si jusqu’à mon dernier souffle je reste avec celui qui est toujours avec moi pour moi. Rester avec le Christ, c’est accepter et se donner, comme il l’a réalisé dans sa vie sur terre. Ainsi, dans la mesure où ma plus grande sécurité est le Seigneur, dans la difficulté, j’examinerai ce qui m’arrive, je prierai pour savoir que faire, je me replacerai à la lumière de l’Évangile et vivrai selon un plus grand amour pour mes frères, le contraire de l’indifférence et de la recherche de mon petit confort. Je ne suis pas appelé à sauver ou réparer notre monde brisé, parce que la réalité est complexe, et bien des facteurs ne sont pas à ma portée. Il ne s’agit pas d’un coup de baguette magique qui pourrait tout changer. Je ne peux pas changer le monde, mais je peux changer mon cœur et choisir en quoi ou en qui je mets ma confiance.

Dialogue avec le Christ

« Alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? En effet, il est écrit : C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt, qu’on nous traite en brebis d’abattoir. Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les Principautés célestes, ni le présent, ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rm 8, 35-39)

Résolution

Examiner quels sont les appuis de ma vie et demander au Seigneur d’être mon unique et immense sécurité.

Anne-Marie Terrenoir, consacrée de RC

http://www.regnumchristi.fr



"Jésus dit : « De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera jeté bas. »

Jésus est étonnant de vérité. Il n’est pas le démagogue promettant de belles choses que nous ne verrons jamais, il est réaliste. Il sait nous dire que notre chemin ne sera pas toujours facile. L’humanité accumule violence sur violence, désastre sur désastre, elle est capable de se saborder. Comme Jésus en sa crucifixion, sa flagellation et son couronnement d’épines, nous sommes touchés par le « mystère d’iniquité. » Marie, au pied de la croix, est témoin du calvaire pour toute l’humanité. S’il nous arrive d’y participer, ce calvaire est vécu dans le Christ. Jésus a tout porté sur lui. En lui, ce chemin est toujours accompagné d’amour, de douceur et de tendresse. Dans les pires évènements de nos vies, nous prenons conscience de la vérité de cette parole : « On se dressera nation contre nation, des faits terrifiants surviendront. » Constamment arrivent ces événements dans le monde et dans l’Eglise. Il y a des épidémies, des tremblements de terre, des déferlements de haine et les fondements de la terre eux-mêmes en sont bousculés !

Ils l’interrogèrent alors en disant : « Maître, quand donc cela aura-t-il lieu, et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus dit : « Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : « C’est moi ! » et le temps est tout proche. N’allez pas à leur suite. » Ainsi nous nous tenons vigilants pour le retour du Christ, en célébrant le mystère de la Pâque pour tout l’univers. En Église nous sommes tous solidaires les uns des autres. Les dons du Saint Esprit nous sont donnés pour que nous soyons attentifs au Roi du monde. Nous attendons la fin du monde. Elle n’est pas seulement personnelle pour ceux qui opèrent leur Pâque, mais elle est pour tout l’univers. Le soleil de justice, Jésus, se lèvera et apportera la guérison dans le rayonnement de sa tendresse et de sa miséricorde.

"Lorsque vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas ; car il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin. » La liberté de choix laissée à l’humanité apparaît dans ce temps de recul. C’est pour que nous veillions et que nous priions pour nous trouver dans le Christ. La décision d’aimer est une décision toute intérieure et toute personnelle en lien avec le Saint-Esprit. Nous supplions sans cesse pour toute l’humanité afin que Dieu nous vienne en aide. Notre vigilance est l’amour avec lequel nous accomplissons dans le quotidien des œuvres de lumière et de justice. Cet amour est notre sécurité car tout ce qui ne sera pas trouvé dans l’amour disparaîtra. Jésus nous donne un signe : La Vierge Marie dans le mystère de son Assomption. En corps et en âme, elle est avec le Roi de gloire, attendant que nous les rejoignions. C’est un choix offert pour l’humanité, l’Assomption de la Vierge Marie, de celle qui n’en finit pas d’aimer dans une grande intégrité, est transportée au ciel. Il y va de notre responsabilité, de notre prière et de notre choix, pas seulement pour nous-mêmes, mais pour toute l’humanité que nous aimons.

Nous demandons à Dieu la grâce de comprendre le sérieux de l’avenir du monde, du temps dans lequel nous vivons.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie » (Lc 21,19)

Il n’a pas encore l’amour parfait, ni la connaissance profonde de la Providence divine, celui qui, au temps de l’épreuve, manque de patience dans les afflictions qui lui arrivent et se détache de l’amour de ses frères spirituels.

Le but de la Providence divine est d’unifier par la foi droite et l’amour spirituel ceux que de bien des manières le mal a déchirés. C’est pour cela qu’à souffert le Sauveur : rassembler dans l’unité (cf. Jn 11,52) les enfants de Dieu qui étaient dispersés. Donc, celui qui n’endure pas ce qui le gêne, qui ne supporte pas ce qui l’afflige, qui n’assume pas ce qui le peine, ne marche pas sur la voie de l’amour divin et manque le but de la Providence.

Si l’amour est patient et bienveillant (cf. 1 Cor 13,4), celui qui manque de courage quand viennent les afflictions, et pour cela fait du mal à ceux qui l’ont affligé et se coupe lui-même de l’amour qu’il leur doit, comment ne déchoit-il pas du but de la Providence divine ? (…) Est patient celui qui attend la fin de l’épreuve, et qui reçoit la gloire de la persévérance.

L’homme patient a une grande sagesse (cf. Pr 14,29 LXX). Car il rapporte à la fin tout ce qui lui arrive, et il supporte les afflictions en attendant cette fin. Or la fin est la vie éternelle, selon l’Apôtre (cf. Rm 6,22). Et la vie éternelle est qu’on te connaisse, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ (cf. Jn 17,3).

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662) moine et théologien
Centurie sur l’amour IV, n° 16-18, 23-24 (Philocalie des Pères neptiques ; trad. J. Touraille, éd. DDB-Lattès)

http://levangileauquotidien.org

http://levangileauquotidien.org





Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 2. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

3. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

4. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

5. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
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