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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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1 décembre 2019

Évangile et Homélie du Dim 01 Déc 2019. Premier dimanche de l’Avent

Dimanche 1er décembre 2019
Lectures de la messe
Première lecture (Is 2, 1-5)

Lecture du livre du prophète Isaïe

    Parole d’Isaïe,
– ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.

    Il arrivera dans les derniers jours
que la montagne de la maison du Seigneur
se tiendra plus haut que les monts,
s’élèvera au-dessus des collines.
Vers elle afflueront toutes les nations
    et viendront des peuples nombreux.
Ils diront : « Venez !
montons à la montagne du Seigneur,
à la maison du Dieu de Jacob !
Qu’il nous enseigne ses chemins,
et nous irons par ses sentiers. »
Oui, la loi sortira de Sion,
et de Jérusalem, la parole du Seigneur.

    Il sera juge entre les nations
et l’arbitre de peuples nombreux.
De leurs épées, ils forgeront des socs,
et de leurs lances, des faucilles.
Jamais nation contre nation
ne lèvera l’épée ;
ils n’apprendront plus la guerre.

    Venez, maison de Jacob !
Marchons à la lumière du Seigneur.

    – Parole du Seigneur.


 


 

Psaume 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9)

Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.

C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment !
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! »

À cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! »
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.


 


 

Deuxième lecture (Rm 13, 11-14a)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 13, 11-14a)

Frères,
    vous le savez : c’est le moment,
l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil.
Car le salut est plus près de nous maintenant
qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
    La nuit est bientôt finie,
le jour est tout proche.
Rejetons les œuvres des ténèbres,
revêtons-nous des armes de la lumière.
    Conduisons-nous honnêtement,
comme on le fait en plein jour,
sans orgies ni beuveries,
sans luxure ni débauches,
sans rivalité ni jalousie,
    mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ.

    – Parole du Seigneur.


 

Évangile (Mt 24, 37-44)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 24, 37-44)

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
    En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
    les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
    Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
    Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
    Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
    Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.


 

Homélies ou Méditations du jour

Références bibliques :

Lecture du livre du prophète Isaïe : 2. 1 à 5 : »Venez famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur. »
Psaume 121 : « Que la paix règne dans tes murs. »
Lecture de la lettre de saint Paul aux Romains : 13. 11 à 14 : »L’heure est venue de sortir de votre sommeil. »
Evangile selon saint Matthieu : 24. 37 à 44 : »Tenez vous donc prêts, vous aussi. »

***

PAIX SUR TERRE AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE.

Veillez, c’est le temps de l’Avent, reviennent à notre pensée les oracles du prophète Isaïe qui annoncent une ère nouvelle:
– « de leurs épées, ils forgeront des socs de charrues. »
– « le loup habitera avec l’agneau. »
– « alors s’ouvriront les yeux des aveugles. »

Car cela aujourd’hui ne nous renvoie ni à une vision féerique ni à une part de rêve qui serait une fausse espérance. La culture de notre temps se veut beaucoup plus réaliste que ces affirmations du prophète. Le féerique que l’on voit sur les écrans de TV, n’est qu’une imagination. Noël, de nos jours, ne chante plus guère l’espérance. C’est un grand rendez-vous du clinquant, enrobé de sensiblerie.

Les vitrines en sont témoins. Les chalands qui viennent acheter ont besoin de couleurs, de brillances, d’inhabituel au point qu’il leur faut même une crèche qui se trouve dans les rayons des magasins non loin des peluches de Disneyland.

L’Eglise est-elle à côté de son siècle ? Nous berce-t-elle d’illusions en nous donnant à entendre des prophéties de bonheur quand meurent de froid des sans-logis, quand l’Amérique centrale compte ses morts, quand en Afrique, les Africains eux-mêmes se déchirent entre eux, quand en Inde les chrétiens sont menacés de mort parce qu’ils ne sont pas de culture hindouiste, quand le Moyen-Orient es tune terre de massacre.

Si nous lisons, sur le fond, le message que l’Eglise nous donne à vivre, nous serons vite convaincus qu’elle ne rêve pas en nous faisant entendre Isaïe. Car il est aussi des lieux et des hommes qui vivent l’amour de Dieu, qui forgent des charrues avec les épées, où le loup demeure en paix avec l’agneau, où les yeux s’ouvrent à la lumière.

« Montons vers la montagne du Seigneur… il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. » Montons vers le Seigneur » en cette attente des jours nouveaux.

JERUSALEM, « FONDATION DE LA PAIX »

C’est ce que signifie ce nom géographique, Jérusalem qui devrait être une terre de paix…. Nous avons commencé de chanter ce psaume 121 dimanche dernier pour la fête du Christ-Roi, descendant de David, qui avait fixé à Jérusalem sa capitale pour en faire « la fondation de la paix. »

Le psaume 121 est l’un des chants des pèlerins qui sont montés sur la montagne sainte pour rendre grâce. Car, dans la perspective biblique, Jérusalem n’est pas une capitale comme les autres. Elle n’a pas été faite pour dominer, mais pour unir le royaume du nord (Israël) et le royaume du sud (Juda). Ce qui en fait le prix, c’est le temple, « la maison du Seigneur notre Dieu », le Dieu de l’Alliance dont l’arche se trouve au coeur de la Cité.

Jérusalem est tout à la fois une direction de marche pour le pèlerin, un symbole d’unité entre les habitants et les pèlerins, une ouverture sur le Tout-Autre auquel on rend grâce, une exigence par le droit qui découle de la Loi qui y est conservée.

« Ville où tout ensemble ne fait qu’un. C’est là que montent les tribus du Seigneur. C’est là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C’est là le siège du droit, le siège de la maison de David. »

Le Christ Jésus est là tout entier. Il est plus que Jérusalem et le Temple. Il est alliance divine et unité des hommes, eucharistie et joie, paix et justice miséricordieuse.

LE JOUR EST PROCHE

La prophétie d’Isaïe comme le psaume élargissent l’horizon. Les nations (c’est-à-dire les païens) affluent elles aussi. « Il sera le juge des nations, l’arbitre de la multitude des peuples. » Dès ce premier dimanche du temps de l’Avent, l’Eglise nous met dans la perspective de l’Epiphanie (Isaïe 60 : »Les nations marcheront vers la lumière. »)

L’Eglise réaffirme donc, dès le début du nouveau cycle liturgique, ce qui lui tient à coeur et qui l’anime dans sa marche au long des temps : la paix pour tous les hommes, au-delà de ses limites actuelles. Et l’Eglise, comme Isaïe, n’entend pas dissoudre l’originalité de la Révélation en un universalisme monotone.

Le Pape François nous rappelle que l’Evangile soit s’incruster et s’épanouir en chaque culture et devenir ainsi l’artisan de l’unité dans cette diversité d’Asie,d’Afrique ou d’Amérique.

OPTIMISME ET ESPERANCE

Est-il alors absurde d’espérer que les nations marchent « à la lumière du Seigneur » alors que grandissent l’athéisme pratique ou le fanatisme tout humain ?

Quelle est la lumière du Seigneur qui doit éclairer tout homme en ce monde (Jean 1. 9) ? C’est le Seigneur lui-même ! il est proche ! il vient !

Notre époque multiplie les chartes et les déclarations. Elles ne suffisent pas puisqu’il faut sans cesse en faire de nouvelles. Après tant d’échecs, souvent monstrueux, les hommes ne sont-ils pas à la veille de reconnaître qu’ils ne pourront survivre que s’ils adoptent quelques valeurs qui leur soient communes, parce que, d’abord, elles les dépassent. Optimisme béat ? Refus du pessimisme tranquille, non, car la dignité de l’homme est en Dieu.

L’Avent nous le dit. Ce temps doit être pour chacun de nous un moment de reprise spirituelle, une espérance ardente dans le Christ, car Dieu se refuse à désespérer de l’homme. Cette reprise permet tout ensemble un recentrement sur le Christ qui accomplit les promesses et la vocation du peuple de Dieu, en même temps qu’un élargissement qui se vit dans les familles et toutes les familles, car le Dieu en son Fils, le Christ est venu pour le monde.

***

La lettre de saint Paul et l’Evangile résonnent de mots qui interdisent toute mièvrerie à ce que nous devons vivre en cet Avent.

« Donne à tes fidèles, Dieu Tout-Puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur. » (Oraison d’ouverture de la messe)

Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr



«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra»

Aujourd'hui comme «à l'époque de Noé», les gens mangent, boivent, se marient et même pire l'homme s'unit à un homme et la femme à une femme (cf. Mt 24,37-38). Mais il y a aussi, comme au temps du patriarche Noé, des saints dans la même entreprise et le même bureau que les autres. On prendra l'un et on laissera l'autre car le Juge Juste viendra.

On doit veiller car «seul celui qui est éveillé ne sera pas pris par surprise» (Benoît XVI). Nous devons nous préparer avec un amour flamboyant dans le cœur, comme la torche des vierges prudentes. Il s'agit précisément de cela: le moment viendra où on entendra: «Voilà l'époux!» (Mt 25,6), Jésus Christ!

Son arrivée est toujours source de joie pour celui qui a une torche allumée dans le cœur. Sa venue est comme celle d'un père de famille qui vit dans un pays lointain et qui écrit aux siens: Quand vous vous y attendrez le moins, je viendrai. A partir de ce jour, tout est joie dans le foyer: Papa vient! Notre modèle, les Saints, ont ainsi vécu "dans l'attente du Seigneur".

L'Avent sert à attendre dans la paix et l'amour la venue du Seigneur. Cela n'a rien à voir avec le désespoir et l'impatience qui caractérise l'homme de notre époque. Saint Augustin donne une bonne recette pour attendre: «Tu mourras comme tu as vécu». Si nous attendons avec amour, Dieu comblera notre cœur et notre espoir.

Veillez car vous ne savez pas quel jour viendra le Seigneur (cf. Mt 24,42). Une maison propre, un cœur pur, des pensées et une affection à l'image de Jésus. Benoît XVI explique: «Veiller signifie suivre le Seigneur, choisir ce que le Christ a choisi, aimer ce qu'Il a aimé, avoir une vie conforme à la sienne». Alors le Fils de l'homme viendra… et le Père nous accueillera dans ses bras parce que nous ressemblons à son Fils.

«Avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche (…). Veillez donc, (…) tenez-vous donc prêts»

 

Mgr. José Ignacio ALEMANY Grau, Evêque Emérite de Chachapoyas
(Chachapoyas, Peru)

 

Aujourd'hui en ce dimanche qui commence le temps de l'Avent, nous inaugurons également le début de l'année liturgique. Nous pourrions prendre cette circonstance comme une invitation à rénover un quelconque aspect de notre vie qui en aurait besoin.

En effet, nous avons besoin de vivre la vie, au jour le jour, mois par mois, avec un rythme et un enthousiasme rénovés. Ainsi nous éloignons le danger de la routine et de l'ennui. Ce sentiment de rénovation permanente est la meilleure manière d'être vigilant. Oui, il faut être vigilant: c'est un des messages que nous transmet le Seigneur à travers la parole de l'Évangile de ce jour.

Il faut être en alerte, d'une part, parce que le sens de la vie terrestre est de se préparer à la vie éternelle. Ce temps de préparation est un don et une grâce de Dieu. Il ne veut pas nous imposer son amour, ni le Ciel: Il veut que nous soyons libres (car c'est l'unique façon d'aimer). Nous ne savons pas quand cette préparation prendra fin: «Nous annonçons la venue du Christ et pas seulement une venue mais aussi une autre, la deuxième car le monde d'aujourd'hui s'achèvera» (St Cyril de Jérusalem). Il faut donc faire l'effort de maintenir une attitude de rénovation et d'espoir.

D'autre part, il faut être en alerte car la routine et le confort sont incompatibles avec l'amour. Dans l'Évangile de ce jour le Seigneur nous rappelle qu'à l'époque de Noé «on mangeait, on buvait» et «les gens ne se doutaient de rien jusqu'au déluge qui les a tous engloutis» (Mt 24,38-39). Ils étaient “distraits” et -nous l'avons déjà dit- notre passage sur terre doit être un temps de "fiançailles" pour laisser mûrir notre liberté: le don qui nous a été accordé non pas pour que nous nous "libérions" des autres mais pour que nous nous donnions aux autres.

«L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé» (Mt 24,37). La venue de Dieu est un grand événement. Préparons-nous à l'accueillir avec dévotion "Viens Seigneur Jésus".

 

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

 

http://evangeli.net/evangile



Prière

Seigneur, je crois que tu es mon sauveur. Tu es mon espérance. Je veux t’aimer, Jésus.

Demande

Ouvrir son cœur à l’amour de Dieu.

Réflexion

1. Quand il parlait à ses disciples ou à d’autres personnes qui désiraient entendre sa parole, Jésus se référait régulièrement aux textes de l’Écriture. Et ici, Jésus, alors qu’il parle à ses disciples de sa deuxième venue sur la terre, qui sera la dernière, évoque le passage de la Genèse qui raconte l’histoire bien connue de Noé. Alors que tout le monde avait oublié Dieu et vivait dans la débauche, Dieu décida de faire venir un déluge sur la terre, mais en sauvant Noé, le seul juste qu’il avait trouvé, ainsi que sa famille, et un couple de tous les animaux de la terre. Le déluge arriva, trouvant les habitants de la terre au milieu de leur débauche ; mais Noé se sauva, car malgré les moqueries, il avait construit son arche comme Dieu le lui avait demandé.

2. Jésus demande donc à ses disciples de se tenir toujours prêts pour l’avènement du Fils de l’homme, car, tel le maître de maison qui ne sait pas quand va venir le voleur, nous ne connaissons ni l’heure de notre mort, ni le temps de la deuxième venue de Jésus. Mais l’on peut se demander s’il ne serait justement pas meilleur que nous le sachions ? Ne serait-il alors pas plus facile à l’homme de se sauver, d’être prêt pour le moment important ? N’y aurait-il pas là une certaine injustice que nous fait Dieu ?

3. En réalité, si Dieu ne permet pas que nous sachions ni le moment de notre mort ni le temps du retour de Jésus, c’est que cela est meilleur pour nous. Dieu n’est pas un marchand qui nous vendrait la vie éternelle à un certain prix, à une certaine condition. La vie éternelle, tout comme l’existence en premier lieu, est un don gratuit, une conséquence de l’amour de Dieu. Mais Dieu ne peut pas donner son amour à qui ne veut pas le recevoir. Le véritable amour exige la liberté. En considérant ceci, connaître le moment précis de notre mort ou de la fin du monde devient moins important. Si nous aimons Dieu, c’est à tout moment que nous voulons l’aimer, et non pas seulement quelques instants avant notre mort. Dieu nous a donné le moyen de l’aimer avec le plus de vérité et de liberté possible.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, garde-moi près de toi. Apprends-moi à mieux te connaître et à mieux t’aimer. Que rien ne me sépare de toi.

Résolution

Essayer de voir s’il y a des moments dans ma vie où je laisse de côté mon amour pour Dieu.

Père Jean-Marie Fornerod, LC

http://www.regnumchristi.fr



"Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;"

Nous voulons être attentifs à l’Esprit Saint dans cette nouvelle année liturgique qui commence. L’Avent, c’est d’abord une attitude d’écoute et d’attente. C’est contempler la flamme vacillante de la bougie dans le noir. C’est réaliser que ce que nous attendons prenne forme et visage. Il y a quelques jours nous fêtions Jésus, le Roi de l’univers, le roi d’amour qui vient tout transformer. Le temps de l’Avent nous rappelle à l’attente, à une disponibilité de fond. Nous attendons une humanité nouvelle. Notre être doit être renouvelé par Jésus. L’être humain est capable de disponibilité, son cœur le rend attentif à tout, au silence. Dans le respect de l’autre, l’attention fait surgir en nous l’instant présent. « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé. » Sans une grande attention, le changement n’est pas perçu. Dans quelques semaines, nous accueillerons le Roi d’amour comme un tout petit enfant. Nous sommes le "Peuple qui marche dans la longue nuit," nous situant humblement devant Dieu. C’est maintenant la longue nuit de l’humanité, la longue nuit des peuples où Jésus n’est pas connu.

Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Aujourd’hui Jésus n’est plus connu chez lui, dans son pays. Rien ne semble distinguer ces deux hommes et ces deux femmes de l’Evangile. Avec Jésus, c’est l’intérieur de la personne qu’il nous faut regarder. « Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. » Par Marie, la terre s’ouvre au cœur à cœur avec Dieu. Le Sauveur germe dans l’humanité. C’est le mystère que nous célébrerons à Noël. Dieu, comme un amour, vient tout renouveler sur notre terre. Il vient prendre corps en nous pour que nous revêtions la divinité. Cet amour de Dieu vient saisir notre cœur et le fait battre au rythme du cœur de Dieu. Nous attendons ce renouvellement fondamental de notre vie au plus secret de notre existence. D’année en année, notre foi se renouvelle, notre charité s’intensifie et notre espérance grandit. Nous voulons être plus vigilants. Nous sommes plus conscients du trésor de notre foi et nous voulons entraîner le monde à la suite de Jésus.

"Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra." L’allusion au déluge et l’évocation du voleur peut nous faire craindre la réalité du Royaume de Dieu. Nous vivons au rythme du monde, de notre pays, attentifs à nos frères qui ne croient pas en Dieu. Thérèse de Lisieux disait dans un moment illuminé de sa vie : « J’avais cru que la foi était si évidente pour tous ! » Mais l’épreuve va là transformer : « Je sais qu’il y a des gens qui ne croient pas. » Jésus vient chaque jour dans l’humanité comme il est venu il y a deux mille ans. Il est caché dans les pauvres. Combien de peuples sont dans l’angoisse aujourd’hui. Combien de frères et de sœurs sont en agonie, ils attendent le soir pour se réveiller ailleurs. C’est dans cette humanité que l’amour se donne, que nous préparons la venue de Jésus et son retour : « Viens, Seigneur Jésus ! Viens. » Il nous faut être attentifs au présent, à tous les événements de notre quotidien. Jésus vient, il est là. Il est le chemin de ceux qui espèrent une humanité nouvelle. Notre marche vers Noël, c’est la marche vers l’humanité nouvelle symbolisée par l’Enfant Jésus, soyons prêts.

 

Nous prions pour que se réveille en nous la puissance de l’Amour infini de Dieu."

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« C’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme viendra »

Il est juste, frères, de célébrer l'avènement du Seigneur avec toute la dévotion possible, tellement son réconfort nous réjouit (…) et tellement son amour brûle en nous. Mais ne pensez pas seulement à son premier avènement, quand il est venu « chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10) ; pensez aussi à cet autre avènement, quand il viendra pour nous emmener avec lui. Je voudrais vous voir sans cesse occupés à méditer sur ces deux avènements (…), « vous reposer entre ces deux bercails » (Ps 67,14), car ce sont là les deux bras de l'Époux entre lesquels reposait l'Épouse du Cantique des Cantiques : « Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m'entoure » (2,6). (…)

Mais il y a un troisième avènement entre les deux que j'ai évoqués, et ceux qui le connaissent peuvent s'y reposer pour leur plus grand bonheur. Les deux autres sont visibles : celui-ci ne l'est pas. Dans le premier, le Seigneur « est apparu sur la terre et a conversé avec les hommes » (Ba 3,38) (…); dans le dernier « Tout homme verra le salut de Dieu » (Lc 3,6; Is 40,5). (…)

Celui du milieu est secret ; c'est celui où seuls les élus voient le Sauveur au-dedans d'eux-mêmes, et où leurs âmes sont sauvées. Dans son premier avènement le Christ est venu dans notre chair et dans notre faiblesse ; dans son avènement intermédiaire il vient en Esprit et puissance ; dans son dernier avènement il viendra dans sa gloire et dans sa majesté.

Mais c'est par la force des vertus que l'on parvient à la gloire, comme il est écrit : « Le Seigneur des armées, c'est lui le roi de gloire » (Ps 23,10), et dans le même livre : « Pour que je voie ta puissance et ta gloire » (62,3). Le second avènement est donc comme la voie qui conduit du premier au dernier. Dans le premier, le Christ a été notre rédemption ; dans le dernier, il apparaîtra comme notre vie ; dans sa venue intermédiaire, il est notre repos et notre consolation.

 

Saint Bernard (1091-1153) moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons 4 et 5 pour l’Avent

http://levangileauquotidien.org

http://levangileauquotidien.org





Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 2. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

3. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

4. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

5. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

 

 

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