Évangile (Mt 2, 13-15.19-23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 2, 13-15.19-23)
Après le départ des mages,
voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph
et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère,
et fuis en Égypte.
Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse,
car Hérode va rechercher l’enfant
pour le faire périr. »
Joseph se leva ;
dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère,
et se retira en Égypte,
où il resta jusqu’à la mort d’Hérode,
pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
D’Égypte, j’ai appelé mon fils.
Après la mort d’Hérode,
voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte
et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère,
et pars pour le pays d’Israël,
car ils sont morts,
ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. »
Joseph se leva,
prit l’enfant et sa mère,
et il entra dans le pays d’Israël.
Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée
à la place de son père Hérode,
il eut peur de s’y rendre.
Averti en songe,
il se retira dans la région de Galilée
et vint habiter dans une ville appelée Nazareth,
pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes :
Il sera appelé Nazaréen.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.
Homélies ou Méditations du jour
La Sainte Famille, à travers cette épreuve de la fuite en Égypte, invite toutes les familles humaines à rechercher la paix et à lutter contre tout ce qui pourrait menacer cette communion d’amour. La famille est éducatrice à la paix.
Paradoxalement, aujourd’hui plus qu’hier, la famille peut devenir le lieu de querelles, de déchirements et de blessures douloureuses. La famille a besoin d’être guérie, de retrouver ce qui la fonde non pas dans des lois humaines mais en Dieu. Bien que la famille soit une œuvre d’art, elle n’est pas entre nos mains. C’est Dieu l’artiste et non pas nous. Nous n’avons pas à faire de la famille ce que nous voulons mais à l’accueillir comme un don de Dieu.
Il faut redécouvrir que la famille est le lieu de l’alliance et non une sorte de contrat. Dans un contrat, les parties y mettent ce qu’elles désirent en fonction de leur propre cas. Un contrat porte sur les seuls apports des parties alors qu’une alliance porte sur l’ensemble. Un contrat est toujours résiliable tandis qu’une alliance est définitive. Des contrats garantissent à chacune des parties ce que l’autre veut bien donner. Dans une alliance, on se donne totalement, sans rien exiger. Une alliance donne sans calcul. Elle est placée sous le signe de l’amour.
La famille est donc par excellence l’espace du don. Les liens familiaux sont plus et autre chose qu’un lien social ordinaire. Ils engagent le corps, l’âme et l’esprit. Dans tous les domaines, on donne à l’autre : la vie elle-même, la nourriture, le réconfort. Dans la famille, on expérimente que vivre, c’est donner. Mais à travers le don, on réalise qu’on est apte à donner que parce qu’on a soi-même été l’objet d’un don. On ne peut donner la vie que parce qu’on l’a soi-même reçue un jour. Accueil et don sont les deux attitudes qui sont les fondements de la famille.
La famille est donc par conséquent le lieu de l’action de grâces. Chacun se reçoit d’un autre et donne en partage ce qu’il a reçu. Cela signifie qu’il est reconnu dans sa singularité et qu’il peut s’ouvrir à une attitude de reconnaissance et de gratitude.
La famille doit éduquer à l’action de grâces car en elle, on expérimente
le courant bienfaisant de la gratuité.
Confions à la Sainte Famille toutes nos familles.
Qu’elles soient des foyers d’amour et de paix.
Qu’on puisse reconnaître en elles Dieu qui fait son œuvre de salut. « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ».
Abbé Philippe Link
https://carrefours.alsace
Première lecture: Celui qui craint le Seigneur honore ses parents Si 3, 2-6.12-14
Psaume: Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies ! Ps 127 (128), 1-2, 3…
Deuxième lecture: Vivre ensemble dans le Seigneur Col 3, 12-21
Évangile: « Prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte » Mt 2, 13-15.19-23
Le mystère même de Noël n’est pas un épisode poétique de la vie de Jésus. Certes, l’imagination des hommes a donné une dimension humaine étonnante, alors que les phrases toutes simples de l’Evangile sont toutes simples. A ce point qu’on risque d’oublier ou de passer sous silence, le mystère de l’Incarnation, en cet instant de notre histoire, cette présence de Dieu, en son Fils, devenu Homme parmi les hommes.
Or cet enfant, fragile aux premiers jours, est gage d’avenir comme l’est tout enfant. Sa vie est comme toute vie, et elle le sera, un message dont il faut entendre chaque révélation . Quand nous disons : « Dieu est avec nous, Dieu vient en puissance, Dieu vient nous prendre avec lui, » nous risquons de n’en rester qu’à des mots, qu’à des phrases sonnantes, mais parfois bien creuses. Alors regardons de plus près la vie de cette famille humaine qui s’est bâtie sur la Parole et pour la Parole de Dieu quand « le Verbe s’est fait chair. »
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UNE FAMILLE EDUCATRICE.
Et là nous prenons ce terme en son sens le plus grand. Marie lui a donné un corps et son amour. C’est elle qui au travers de l’enfantement, en a fait l’homme qu’Il est. Au jour le jour de la vie familiale, le bébé, le petit enfant, l’enfant, l’adolescent, va recevoir de Marie, ce que tout être reçoit de sa mère. Le sourire de la vie, l’exemplarité du devoir à accomplir, la délicatesse dans la vie quotidienne, la réalisation de la Parole de Dieu au travers des faits et gestes d’une femme.
Joseph, le père qui adopte cet enfant avec amour, patience et sens des responsabilités, lui donne le métier de charpentier. Il lui apprend les gestes méticuleux, laborieux de l’homme qui sculpte les matériaux, les ajuste avec précision, les fait devenir utiles et beaux. Joseph lui apprend à parler aux hommes, avec les hommes. Au travers des souhaits à réaliser, au travers des discussions pour le prix du travail, au travers des impatiences du demandeur, Joseph apprend à Jésus le sens de la vie parmi les hommes.
Le soir, en famille, l’enfant, l’adolescent, le jeune homme, se retrouve avec ses parents, avec ses cousins et cousines. Ils parlent, ils se réjouissent, ils s’attristent de la mort d’un proche. Jésus partage ainsi la vie de la famille de Marie et de Joseph. Et par sa famille, la vie de tout son entourage.
C’est cela la Sainte Famille. Et non pas ce que peut laisser à penser quelque scène colorée, romantique, imaginée par des peintres au XVIIe ou XVIIIe siècle.
LA TRAME DE CETTE FAMILLE
Les paroles de saint Paul, que la lecture de ce dimanche nous propose, sont à méditer dans tout le contexte de l’Incarnation.
« Revêtez votre cœur de tendresse et bonté. » Elles sont comme un écho de la famille trinitaire : « Dieu est tendresse et miséricorde. » – « Revêtez-vous d’humilité, de douceur et de patience. » Elles sont comme un écho de la parole du Christ : « Apprenez que je suis doux et humble de cœur. » Entre Marie, la Toute-Pure, Joseph, le tout-donné, et Jésus expression de Dieu, du Dieu qui est amour, la parole de saint Paul prend tout son sens : « Par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour, c’est lui qui fait l’unité dans la perfection. »
Cette famille n’est pas enfermée dans un sérieux rigide.
Chacun de ses membres, Jésus, Marie, Joseph, vivent dans la confiance mutuelle et cordiale. Nous le voyons lorsque Jésus reste au Temple, à l’âge de douze ans. Marie est bouleversée. Cette attitude de Jésus est étonnante et inhabituelle : « Pourquoi as-tu agi ainsi envers nous ? Ton père et moi, tourmentés, angoissés, nous te cherchions. » Et l’enfant se replace simultanément dans le plan de Dieu, son Père, et dans le plan de sa famille humaine : « Il leur était soumis. » Il se met « sous » eux. Nous le voyons également aux noces de Cana. Maris connaît bien son fils. Elle sait ce qu’elle peut lui demander. Mais le Christ replace cette relation familiale, dans le plan du salut de Dieu : « Ce doit être à mon heure. » Mais après avoir dit cela, il se soumet à la demande de sa mère.
Certes, nous avons peu de faits précis qui nous éclairent sur le style de cette vie qui devait être celle de toute famille juive de Nazareth, mais vécue par des êtres exceptionnels dans le don que chacun a fait de lui-même et qu’il accomplit jour après jour. Elle est ouverte, elle est accueillante, elle est joyeuse. Le Magnificat de Marie n’a pas été seulement un chant de joie pour un seul instant. Elle l’a chanté sans aucun doute bien souvent. Et c’est pour cette raison qu’elle l’a confié à l’évangéliste, comme étant le trame même de toute sa vie avec Dieu. « Par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans votre cœur, votre reconnaissance. »
Jésus lui-même n’est pas venu pour « rabattre la joie », mais au contraire pour l’exalter. Ce n’est pas à la légère qu’il dira à ses apôtres, lors du discours qu’il leur tient après la Cène : « Je vous dis cela pour que votre joie soit parfaite. »
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Les conseils que saint Paul donne à nos familles, ne peuvent se lire, doivent se lire, à la lumière de la phrase qui les introduit : « Tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus-Christ. » Que tous et chacun vivent et réalisent cette vie de famille « dans le Seigneur », que ce soient les épouses, les maris, les enfants, les parents.
Ces conseils prennent alors une toute autre dimension, une toute autre portée, une toute autre signification. « Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ! »
Homélies du père Jacques Fournier
https://eglise.catholique.fr
«Lève-toi; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël»
Aujourd'hui, nous contemplons le mystère de la Sainte Famille. Le Fils de Dieu débute son parcours parmi les hommes au sein d'une famille. C'est le dessein du Père. La famille est et restera toujours un habitat humain irremplaçable. Jésus a un père légal et une mère qui ne se sépare jamais de Lui. Dieu s'est servi de Saint Joseph, homme juste, époux fidèle et père responsable pour défendre et protéger la famille de Nazareth: «L'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: ‘Lève-toi; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte’» (Mt 2,13).
Aujourd'hui plus que jamais, l'Église est appelée à proclamer la Bonne nouvelle de l'évangile de la famille et de la vie. Aujourd'hui plus que jamais, une culture profondément inhumaine essaie de nous dicter un "contre" évangile de confusion et de mort. Jean Paul II nous le rappelle dans son Exhortation apostolique Ecclésia in Europa: «L'Église en Europe, dans toutes ses composantes, doit proposer à nouveau, avec fidélité, la vérité sur le mariage et la famille. C'est une nécessité qu'elle ressent intensément en elle-même, car elle sait qu'elle est qualifiée pour accomplir cette tâche, en vertu de la mission évangélisatrice que lui a confiée son Époux et Seigneur, et que cette tâche s'impose aujourd'hui de nouveau avec une insistance inégalée. La valeur de l'indissolubilité du mariage est de plus en plus méconnue; on revendique des formes de reconnaissance légale des unions de fait, les mettant sur le même plan que les mariages légitimes...».
«Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr» (Mt 2,13). Hérode revient à l'assaut, mais ne craignons rien, car l'aide de Dieu est toujours avec nous. Allons à Nazareth! Redécouvrons la vérité sur la famille et sur la vie. Vivons cette vérité avec joie et annonçons-la à nos frères assoiffés de lumière et d'espérance. Le Saint Père nous incite à le faire: «Il est en particulier nécessaire de réaffirmer que ces institutions (le mariage et la famille) sont des réalités qui proviennent de la volonté de Dieu. Et encore: il est nécessaire de servir l'Évangile de la vie».
Une fois de plus, «l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte et lui dit: ‘Lève-toi; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël’» (Mt 2,19-20). Le retour d'Égypte est imminent!
Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
Prière
Seigneur Jésus, en ce beau dimanche où nous célébrons ta famille, je me tourne vers toi pour contempler l’exemple que tu me donnes à travers elle. J’aime ma famille et je veux qu’elle ressemble un peu plus à la tienne. Ouvre donc mon cœur afin que je puisse recevoir ta Parole de telle manière qu’elle porte du fruit dans ma vie.
Demande
Seigneur, je te demande la grâce que ma famille ressemble un peu plus à la tienne.
Réflexion
1. Joseph
La première chose qui me surprend dans ce passage est l’obéissance de Joseph. Dieu dit, Joseph fait. Mot pour mot. Comme cela semble facile ! Mais à travers cette simplicité, on entrevoit le drame de la situation. La jeune famille qui vient juste de s’installer à Bethléem doit fuir pour protéger la vie de leur enfant. Joseph ne reçoit aucune indication sur la route à suivre, ni sur les prochains pas.
Une maison plus digne que la grotte de Bethléem l’attend-il en ce pays étranger ? Trouvera-t-il un travail pour soutenir sa famille ? Seront-ils accueillis ? Dieu laisse tout cela à l’ingénuité de Joseph. Comme son obéissance est loin d’être passive ! Combien de solutions a-t-il dû trouver, combien de décisions a-t-il dû prendre justement pour être obéissant !
L’Évangile nous dit qu’il se lève « dans la nuit ». Il décide d’obéir au milieu de l’obscurité qui entoure le songe. Il se met en route sur un chemin qu’il ne voit pas. Et combien de temps durera cette nuit ? Une année ? Cinq ? Dix ? « Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse. » Même le jour du retour est laissé dans les ténèbres.
2. Marie
Alors que Joseph se presse de charger l’âne de quelques effets personnels, d’y avoir fait monter sa femme et l’enfant et de s’être mis en route, notre regard se tourne vers Marie. Elle porte son Enfant dans ses bras. Dans le silence de la nuit, son esprit se tourne spontanément vers son Dieu. Elle médite sur le plan de Joseph qu’elle n’arrive pas à comprendre. Qu’arrivera-t-il ? Elle ne le sait pas. Elle devait devenir la Mère du Messie, mais rien d’autre ne lui a été révélé. Depuis qu’elle a offert son oui, elle se laisse guider par cette mystérieuse présence de Dieu qui dirige les évènements. Maintenant, c’est avec Joseph que Dieu communique et elle se laisse guider par celui à qui elle a été confiée.
3. Jésus
À peine arrivé dans le monde, ce petit enfant rencontre déjà la persécution et le rejet. Il a quitté sa mangeoire, on en veut maintenant à sa vie. Il ne veut pas seulement partager la vie des pauvres, il choisit aussi de devenir un immigré. Jésus dérange. Sa simple présence déclenche une décision : les uns ont choisi qu’il devait mourir, les autres l’ont accueilli, en acceptant aussi de partager sa vie. Avec lui, ils sont devenus pauvres et immigrés. Avec lui, ils ont accepté la persécution et la fuite. Comme lui, ils ont pris le chemin de l’obéissance.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, l’exemple de ta famille me console. Tu ne me montres pas une famille parfaite, mais une famille éprouvée, une famille dénuée de sécurité, une famille sainte. C’est cette famille-là que ton Père a choisie pour toi, parce qu’il savait qu’elle était ouverte à son plan divin et que tu y serais accueilli avec amour. Elle ne te verrait pas comme un problème, mais accepterait de partager la vie que tu lui portes.
Je te confie ma famille et toutes les familles de la terre, afin qu’elles soient un peu plus comme la tienne. D’une manière particulière, je te demande que tous les enfants trouvent en leurs parents un accueil aussi inconditionnel et chaleureux que celui que Joseph et Marie t’ont offert.
Résolution
Aujourd’hui, je chercherai à imiter dans ma maison l’exemple de la Sainte Famille par mon obéissance ou par un accueil aimant.
Frère André Blanchette, LC
http://www.regnumchristi.fr
"Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »
Joseph avec Marie et Jésus doivent s’exiler en Égypte pour fuir la fureur du roi Hérode le Grand. Ils attendront le message qui annonce le décès d’Hérode avant de revenir en terre d’Israël. Cet épisode de fuite est l’histoire que Jésus a vécu. La Sainte Famille est la réalisation d’un Amour nouveau avec Jésus, Marie et Joseph. Elle est traversée par de nombreuses épreuves. Notre vie est ainsi comme le mystère d’Abraham que Dieu guidait. « Mon père était un Araméen errant qui descendit en Égypte, et c’est en petit nombre qu’il y séjourna, avant d’y devenir une nation grande, puissante et nombreuse. » Aujourd’hui, combien de migrants sur des bateaux de fortune qui périssent en mer, ou qui accostent dans des conditions impossibles. Combien de gens déplacés par les conflits armés ou des catastrophes naturelles, combien de camps de réfugiés ! Etre déplacés, se réfugier quelque part pour continuer à vivre, fait partie de notre histoire humaine. En contemplant le mystère de la Sainte Famille, nous apprenons à vivre en famille de l’Amour de Dieu au milieu de grandes joies et dans toutes sortes d’épreuves. En famille, nous apprenons à réaliser notre vocation qui est d’aimer.
« Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. La Sainte famille est passée par de terribles épreuves nous dit la Révélation. La Source de l’Amour nous est donnée dans la grotte de Bethléem. Nous sommes émerveillés devant l’Amour du Père qui se donne en Jésus. Marie accueille ce don et lui donne un Corps humain. Dans le regard de Jésus nous contemplons l’Enfant bien aimé du Père. Le Dieu trois fois Saint, Créateur de l’univers est là, reposant dans les bras de Marie. Mystère incroyable dans lequel l’amour de Dieu se donne dans la pauvreté la plus grande. Joseph accueille ce mystère dans l’humilité et l’effacement. Il va permettre à l’amour infini de Dieu de se réaliser dans le monde. "Quand vous accueillez un petit enfant en mon nom, c’est moi que vous accueillez," dit Jésus. Joseph, l’homme silencieux, sera « comme l’icône du Père. » L’image du Père qui s’efface pour laisser advenir l’autre. En s’effaçant, il permet à l’Amour de Dieu de prendre chair dans l’humanité.
"Après la mort d’Hérode, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. »" Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen. Nous touchons la « vulnérabilité » de Dieu ! Archélaüs le fils Hérode règne sur la Judée où se trouve Bethléem, il y sème la peur. La sainte famille se réfugiera au nord du pays, en Galilée, dans le petit village de Nazareth. La Sainte famille est le lieu où Dieu demeure par sa tendresse, sa bonté, sa bienveillance, son humilité. Ainsi nous est révélé le mystère de Dieu, il est Amour ! Le lieu où Dieu demeure dans sa douceur et sa patience nous apprend à aimer. Ce mystère est donné à l’homme et à la femme créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est le mystère d’un don parce que l’amour est un don. Dieu est essentiellement Don, relatif à celui à qui il est donné. Ce Don est célébré dans le mystère de l’Eucharistie : "Ceci est mon Corps livré pour vous ; Ceci est mon Sang versé pour vous," pour que vous ayez la Vie. Nous sommes les disciples de Jésus devant les gens que la société isole. Notre cœur s’ouvre, il entre en dialogue, il aime, il donne. On exerce mieux encore cet amour quand nous avons l’expérience d’avoir été marginalisé, d’avoir été étranger. Alors nous ouvrons le cœur à ceux qui vivent cette expérience en nous mettant à l’écoute de leur vécu que nous reconnaissons en nous-même.
Nous demandons la grâce de réaliser le mystère de l’Amour offert par Dieu dans nos familles.
Père Gilbert Adam
http://www.pere-gilbert-adam.org