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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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12 janvier 2020

Évangile et Homélie du Dim 12 Jan 2020. Baptême de Jésus

Lectures de la messe

Première lecture (Is 42, 1-4.6-7)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
   « Voici mon serviteur que je soutiens,
mon élu qui a toute ma faveur.
J’ai fait reposer sur lui mon esprit ;
aux nations, il proclamera le droit.
    Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton,
il ne fera pas entendre sa voix au-dehors.
    Il ne brisera pas le roseau qui fléchit,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
il proclamera le droit en vérité.
    Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas,
jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre,
et que les îles lointaines
aspirent à recevoir ses lois.

    Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ;
    je te saisis par la main, je te façonne,
je fais de toi l’alliance du peuple,
la lumière des nations :
    tu ouvriras les yeux des aveugles,
tu feras sortir les captifs de leur prison,
et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. »

    – Parole du Seigneur.


 

Psaume 28 (29), 1-2, 3ac-4, 3b.9c-10)

Rendez au Seigneur, vous, les dieux,
rendez au Seigneur gloire et puissance.
Rendez au Seigneur la gloire de son nom,
adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.

La voix du Seigneur domine les eaux,
le Seigneur domine la masse des eaux.
Voix du Seigneur dans sa force,
voix du Seigneur qui éblouit.

Le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre,
Et tous dans son temple s’écrient : « Gloire ! »
Au déluge le Seigneur a siégé ;
il siège, le Seigneur, il est roi pour toujours !


Deuxième lecture (Ac 10, 34-38)

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 10, 34-38)

En ces jours-là,
quand Pierre arriva à Césarée,
chez un centurion de l’armée romaine,
    il prit la parole et dit :
« En vérité, je le comprends,
Dieu est impartial :
    il accueille, quelle que soit la nation,
celui qui le craint
et dont les œuvres sont justes.
    Telle est la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël,
en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ,
lui qui est le Seigneur de tous.
    Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs,
depuis les commencements en Galilée,
après le baptême proclamé par Jean :
    Jésus de Nazareth,
Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance.
Là où il passait, il faisait le bien
et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable,
car Dieu était avec lui. »

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 3, 13-17)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 3, 13-17)

    Alors paraît Jésus.
Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain
auprès de Jean,
pour être baptisé par lui.
    Jean voulait l’en empêcher et disait :
« C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi,
et c’est toi qui viens à moi ! »
    Mais Jésus lui répondit :
« Laisse faire pour le moment,
car il convient
que nous accomplissions ainsi toute justice. »
Alors Jean le laisse faire.

    Dès que Jésus fut baptisé,
il remonta de l’eau,
et voici que les cieux s’ouvrirent :
il vit l’Esprit de Dieu
descendre comme une colombe et venir sur lui.
    Et des cieux, une voix disait :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé
en qui je trouve ma joie. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.



Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

 Pour Jean-Baptiste, il était inconcevable que le Messie lui-même vienne se faire baptiser. Pourquoi ?
Que signifie ce rite pour Jean ?


Le baptême, littéralement «l’immersion», pour lequel Jean avait reçu mission d’en haut (Jn 1,33),
était un baptême de pénitence. C’était d’abord un geste de conversion. Il faut se rappeler le récit du déluge (Gn 7,17-24)
où l’eau baptise le monde entier, en le purifiant du mal qui avait proliféré (1 P 3,21).
Le baptême de Jean reprend ce geste de rupture avec le péché. Symboliquement, le péché de l’homme est lavé, emporté par les eaux saintes du Jourdain. Cette démarche était très forte. Chaque personne, au moment de son immersion, confessait ses péchés (Mt 3,6).


Pourquoi une si intense volonté de conversion ?
Parce que le baptême de Jean était aussi une préparation. Déjà, dans l’Ancien Testament, juste avant la conclusion de l’Alliance au mont Sinaï, Dieu avait imposé à tout le peuple un bain de purification (Ex 19,10).
Ici, Jean a conscience de préparer le peuple à l’Alliance nouvelle et éternelle annoncée par les prophètes : cette définitive communion avec Dieu, qui devait se réaliser grâce à un personnage mystérieux, le Messie. L’attente du Messie, à cette époque, atteint un paroxysme. Le baptême de Jean était l’expression la plus forte de cette attente. À travers le rite de Jean, le peuple revivait la traversée de la mer Rouge (Ex 14,26-31),
la libération de l’esclavage – donc de l’esclavage du péché –
et l’entrée dans la Terre Promise, à la rencontre du Messie qui allait venir bientôt.

Quand on se rappelle tout cela
– la conversion, la préparation à la venue du Messie –,
on comprend bien que ce baptême s’adressait à tous, sauf à une personne ; un seul ne devait pas s’en approcher :
le Messie lui-même, Jésus !
Or Jésus s’approche. Jean vient de le reconnaître comme Messie (Jn 1,29),
et pourtant, Jésus s’approche, il se dépouille de ses vêtements, s’enfonce dans l’eau. Tout le monde est dérouté…
Que veut-il dire ?
Au moment précis où tous les autres
confessaient leurs péchés, Jésus, lui, se tait. Et le Ciel se déchire (Mt 3,16),
«Tu es mon Fils bien Aimé, en toi j’ai mis tout mon amour» (Mt 3,17).


Jésus vient de transformer le sens de ce baptême. Dans ce premier geste public de Jésus, tout est dit déjà de la façon dont Dieu compte sauver l’humanité. Le Messie plonge dans cette eau chargée du péché des hommes, lui, le Très Saint, le très pur, il va sauver les hommes en s’immergeant dans leur mort. Le baptême dans l’eau annonce le baptême dans le sang (Lc 12,50)
par le Mystère de la Croix. D’une façon inattendue, le Messie se met au rang des pécheurs et il entre dans l’eau du Jourdain, comme celui qui emporte le péché du monde.

La croix sera le véritable baptême qui déchire les cieux. Là aussi, et d’une façon infiniment plus profonde, Jésus se dépouille. Il se rend solidaire de toute l’humanité. Il s’immerge dans le monde des pécheurs, dans la souffrance, la mort et même l’enfer. Mais à travers ces eaux de la mort qui l’engloutissent, Jésus va frayer un passage vers le Père. Comme l’arche de Noé (Gn 6),
le Christ emporte en lui l’humanité et la fait passer au-delà du déluge du néant. Alors l’Amour infini du Père fait remonter son Fils, et l’humanité avec lui, des eaux de la mort.

Dans la Résurrection, le ciel se déchire, l’Esprit descend, transfigure le corps de Jésus, dans un baptême éternel de Miséricorde et de Vie. Le corps du Christ ressuscité remonte des eaux de la mort pour que l’Esprit demeure en lui, comme au Baptême, pour que l’Esprit repose sur lui comme sur cette terre nouvelle qui émerge après le déluge et sur laquelle, la colombe cueille le rameau de la paix (Gn 8,11).
Alors l’eau de la mort elle-même devient le lieu de la nouvelle Création. Dieu, en son Fils, a transformé la mort qui devait nous engloutir, en fleuve qui purifie, en fleuve de vie qui nous entraîne vers le Père.

Méditons sur ce salut de Dieu, car il a quelque chose de renversant…
Nous croyons trop qu’il faut nous purifier nous-mêmes, nous débarrasser nous-mêmes de nos péchés, nous préparer d’abord, pour qu’ensuite arrive Jésus. Mais c’est l’inverse, Jésus plonge dans notre misère et notre condition de péché. Il s’unit déjà à nous, alors que nous sommes indignes de lui, de sa sainteté. Soyons bouleversés, comme le fut Jean-Baptiste,
par ce renversement !
N’attendons pas de changer pour nous unir à Jésus, mais unissons-nous à lui et nous changerons !
Plus nous plongeons en lui, plus nous allons vers l’océan infini de l’Amour du Père.

 Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Lectures de la messe

Première lecture « Voici mon serviteur, qui a toute ma faveur » Is 42, 1-4.6-7
Psaume Le Seigneur bénit son peuple
en lui donnant la paix. Ps 28 (29), 1-2, 3a…
Deuxième lecture « Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint » Ac 10, 34-38
Évangile « Dès que Jésus fut baptisé, il vit l’Esprit de Dieu venir sur lui » Mt 3, 13-17

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Le ciel s’ouvrit et l’Esprit Saint descendit sur Jésus

APRÈS LE DÉSERT, LA VIE DES HOMMES

Avec la célébration du baptême de Jésus le cycle de Noël se termine et commence le cycle de «l’année ordinaire». Luc nous présente Jésus «en prière» qui se prépare à recevoir l’Esprit Saint et fait de l’événement une catéchèse pour les chrétiens de tous les temps.

Des quatre évangélistes, Luc est toujours celui qui souligne le plus les prières de Jésus. Dans l’épisode du baptême, il est le seul à mentionner que c’est au moment où il priait que le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint est descendu sur lui et le Père l’a reconnu comme «son fils bien-aimé».

Jésus arrive seul devant Jean-Baptiste, s’étant fait accompagner par l’Esprit de Dieu qu’il priait. Il est donc encore un inconnu dans la foule, mais non pas auprès de Dieu. Comme au jour de la Visitation, au sein de sa mère, il est reconnu par celui qui lui ouvre le chemin. C’est encore Jean-Baptiste qui entend la voix de l’Esprit de Dieu qui couvre de son ombre l’envoyé de Dieu et lui révèle que Jésus sera à son tour le chemin.

Le fils de Marie et le cousin, fils d’Elisabeth, est bien celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Celui qui entre dans l’eau du Jourdain n’est pas qu’un homme ordinaire. Il est l’Incarnation et la plénitude de l’amour et de tout ce qui est joie et « plaisir » de Dieu.Il nous faut alors relire côte à côte Marc 1-9, Mt 3-13, Luc 3-21 et Jean 1-24.

UNE NOUVELLE PÉRIODE DE L’HUMANITÉ

Après la révélation de notre Dieu dans l’histoire des mages de l’Orient, que nous a donné de vivre l’Épiphanie, vient celle du baptême de Jésus sur l’identité du Christ et de sa mission. Jésus est celui qui rétablit le contact entre Dieu et nous. Le ciel s’ouvre de nouveau et le Père fait entendre sa voix. C’est le début d’une nouvelle période dans l’histoire de l’humanité. Comme ce fut le cas dans le texte de la création (Genèse 1, 2) l’Esprit Saint descend et inaugure un temps nouveau, une création nouvelle.

À plusieurs reprises dans l’Ancien Testament, à cause des péchés du peuple de Dieu, les prophètes avaient affirmé que le ciel était fermé, que la relation avec Dieu était interrompue. Au baptême de Jésus, qui demande le pardon au nom de toute l’humanité, l’alliance du premier matin de la Création est rétablie sur nos autels et le ciel s’ouvre de nouveau. » Puissions-nous être unis à l’humanité de celui qui a prit notre humanité. »

Comme sur les bords du Jourdain, non seulement Jésus rétablit le contact avec Dieu, mais il pose un geste de solidarité profonde avec chacune et chacun d’entre nous. Il prend place dans la file des pécheurs et pécheresses qui veulent se convertir. Ainsi il est notre frère qui partage notre condition humaine, avec toutes ses joies et toutes ses souffrances. Cette révélation d’un Dieu solidaire fait suite à celle de la naissance de Jésus à Bethléem, où l’évangéliste nous présente le petit enfant comme l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous. Nous reconnaissons ici la grande tendresse de Dieu. Le Seigneur prendra place à la table des pécheurs, il partagera nos joies et nos misères.

Dans le texte du baptême de Jésus, saint Luc nous invite à réfléchir sur notre propre baptême. Nous avons été baptisés au moment où notre famille était en prière. Le ciel s’est ouvert et l’Esprit Saint est descendu sur chacun et chacune d’entre nous. L’eau de notre baptême est beaucoup plus une source de fécondité qu’un rituel de purification ou que l’eau du Jourdain. Elle nous donne une nouvelle vie, une vie en abondance : «Je vous aspergerai d’une eau pure…, je vous donnerai un coeur nouveau et mettrai en vous un esprit nouveau», disait le prophète Ézéchiel. (Ez 36, 25-26) Au cours de notre existence, il y a souvent des nouveaux départs : la fin des études, la première carrière, le jour du mariage, la naissance d’un enfant. Il nous faut assumer chaque nouvelle étape de notre vie, comme le réalisera le Fils de Dieu incarné parmi nous. Il faut assumer notre baptême, comme le dit saint Paul, afin «d’éviter de laisser éteindre l’Esprit», (1Thessaloniciens 5,19).

Le Seigneur devient notre Emmanuel, le Dieu-avec-nous. Il prend place dans la longue lignée des pécheurs que nous sommes. Il est solidaire, malgré nos faiblesses et nos péchés. «Jésus vit l’Esprit de Dieu descendre sur lui comme une colombe». Dans le poème de la création (Genèse 1, 2), l’Esprit de Dieu plane sur les eaux. Mais la colombe est revenue quand cessa le déluge et, que la vie jaillissait à nouveau. Sous l’apparence d’une colombe, l’Esprit de Dieu couvre les eaux du Jourdain. Il s’agit d’une nouvelle création partagée avec Dieu, par Jésus. «Celui-ci est mon fils bien-aimé : en lui j’ai mis tout mon amour».

Pouvons-nous le rejoindre dès les bords du Jourdain comme André, Philippe Pierre et Jean.

 Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr



 «Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui»

 Aujourd'hui, nous contemplons le Messie -l'Oint- sur les bords du Jourdain «pour se faire baptiser» (Mt 3,13) par Jean. Et nous voyons Jésus-Christ désigné par la présence de l'Esprit Saint sous une forme visible et, sous une forme audible, du Père qui déclare de Jésus: Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour» (Mt 3,17). Voici une raison de vivre merveilleuse et en même temps motivante: être le sujet et l'objet de l'amour du Père céleste. Complaire au Père!

C'est ce que nous demandons déjà d'une certaine manière dans la collecte de la messe d'aujourd'hui: «Dieu éternel et tout-puissant (…), accorde à tes fils adoptifs, nés de l'eau et de l'Esprit, de se garder toujours dans ta sainte volonté». Dieu, qui est un Père infiniment bon, nous aime toujours "bien". Mais le Lui permettons-nous? Sommes-nous dignes de cette bienveillance divine? Y correspondons-nous?

Pour être dignes de la bienveillance et de la complaisance divine, le Christ a communiqué aux eaux une force régénératrice et purificatrice, de telle sorte que, quand nous sommes baptisés, nous commençons à être vraiment des enfants de Dieu. «Peut-être quelqu'un demandera-t-il: ‘Pourquoi a-t-il voulu être baptisé, s'il était saint?’. Écoute-moi! Le Christ est baptisé non pour que les eaux le sanctifient, mais pour sanctifier les eaux» (Saint Maximin de Turin).

Tout cela nous situe -sans aucun mérite de notre part- sur un certain plan de connaturalité avec la divinité. Mais cette première régénération ne nous suffit pas: il nous faut revivre en quelque sorte notre Baptême au moyen d'un "second baptême" continuel: la conversion. En parallèle avec le premier mystère de la Lumière du Rosaire -le Baptême du Seigneur- il nous convient de contempler l'exemple de Marie dans le quatrième mystère joyeux: la Purification. Elle, l'Immaculée, la vierge pure, n'a aucun inconvénient à se soumettre aux règles de la purification. Nous implorons d'elle la simplicité, la sincérité et l'humilité qui nous permettront de vivre constamment notre purification à la manière d'un "second baptême".

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



 Prière

Je crois en toi, ô Père, qui es à la fois créateur du ciel et de la terre et celui qui est présent dans le secret de mon cœur (cf. Mt 6, 6). Je crois en toi, Dieu le Fils, qui est mort et ressuscité pour me racheter du péché, qui descend chaque jour sur l’autel au commandement du prêtre, et qui me pardonne chaque semaine en confession. Je crois en toi, ô Esprit Saint, toi qui vivifies l’Église et la guide au long de son pèlerinage sur la terre, toi qui me montres le chemin vers le ciel chaque jour et m’incite à courir sur ce chemin.

 Demande

Jésus, permets-moi de te découvrir dans ma vie. Apprends-moi à te faire confiance afin de découvrir ta main aimante et active dans ma vie.

 Réflexion

1. « Jésus était venu de Galilée. »

Anciennement, l’Épiphanie, le baptême du Seigneur et les noces de Cana étaient fêtés le même jour. Quel est le rapport entre ces trois fêtes ? Jésus se révèle au monde. D’abord il se révèle aux mages qui le cherchaient, ensuite après trente ans de vie cachée il se révèle comme Fils de Dieu, et finalement il se révèle à travers son premier miracle. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus « sort à la rencontre » du monde. Il vient à la rencontre du pécheur qui se fait baptiser par Jean. Dans ma vie aussi Jésus est celui qui a fait et continue à faire le premier pas. Sans cela, je ne l’aurais pas connu.

2. « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. »

Jean ne comprenait pas la demande de Jésus. Il se savait indigne de défaire la courroie des sandales du Messie, comment pouvait-il lui donner un baptême de conversion, qui plus est, à quelqu’un qui n’a pas péché, à celui-là même que le péché offense ? Parfois dans notre vie nous ne reconnaissons pas Jésus. Souvent, nous ne comprenons pas pourquoi il nous demande telle ou telle chose. Il apparaît même souvent qu’il nous demande de renoncer à tant de choses, alors qu’il nous dit qu’il est le chemin, la vérité et la vie ! Jésus nous demande souvent, comme à Jean le Baptiste, de croire et de lui faire confiance. Je ne sais pas si Jean a compris vraiment la réponse de Jésus, du moins sur le moment, et ce que pouvait vouloir dire « accomplir toute justice ». Mais il a su lui faire confiance.

3. « Et des cieux, une voix disait : (…) »

Et c’est justement parce qu’il a su faire confiance qu’il a pu découvrir Dieu davantage. Voir la Trinité se révéler par la voix du Père et l’Esprit de Dieu descendant comme une colombe sur le Christ, l’oint. Aujourd’hui Jésus veut se révéler à moi aussi dans ma vie, comme il s’est révélé au monde à son baptême. Mais il aime se cacher et se révéler à travers des circonstances, une rencontre, un dialogue avec un prêtre. Et pourtant, offrir un sourire authentique à un passant au lieu de lui présenter mon visage des mauvais jours, ou aimer le Christ dans mes frères (à la fois dans les plus démunis et dans les plus à l’aise matériellement), ce sont autant d’occasions spirituelles, une occasion de vivre son commandement de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Une occasion de vivre selon lui. Et d’en découvrir le bonheur. Surtout, de le découvrir lui, de découvrir son amour immense pour chacun des hommes. Son amour qui le pousse à vouloir souffrir et partager la vie, souffrances, peines et joies, de chacun de nous.

 Dialogue avec le Christ

Seigneur, « je te cherche dès l'aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau » (Ps 62, 2). Mais, Seigneur, alors même que je te crois absent, que je ne vois que ténèbres autour de moi, que je me sens seul, tu es là au plus profond de moi, rien que pour moi. « En suivant le sens de la chair, c’est toi que je cherchais ! Mais toi, tu étais plus intime que l’intime de moi-même, et plus élevé que les cimes de moi-même. » (Saint Augustin, Confessions III, 6, 11). Apprends-moi à te découvrir par la confiance !

 Résolution

Pour toi Jésus, aujourd’hui je veux vivre en cherchant à oublier mes nombreux problèmes pour penser et ouvrir mon regard aux autres.

 Frère Loïc Chabut, LC

http://www.regnumchristi.fr



 "Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui.

Marc nous donne Jésus le Fils de Dieu qui a trente ans, il est chargé de la mission de salut du monde entier. A Noël Jésus est manifesté par Luc comme le petit enfant de Marie. A l’Epiphanie, Mathieu révèle sa manifestation au monde. Au Jourdain, il annonce le baptême de l’humanité dans l’Esprit Saint. Solidaire de la détresse de tous, Jésus vient prendre sur lui le péché du monde entier. Nous contemplons Jésus qui nous invite à donner tout son sens à notre baptême. « Pour moi, je vous baptise dans l’eau en vue du repentir disait Jean le Baptiste, mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, je ne suis pas digne d’enlever les sandales, lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » Notre baptême nous fait vivre en devenant enfant de Dieu. Certes, nous sommes toujours des pécheurs, mais nous sommes pardonnés et toujours aimés. Notre vie en Dieu, scellée au baptême, nous rend solidaires de tous.

"Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. Jésus descend dans les eaux du Jourdain, dans les profondeurs de la misère humaine, de son péché, c’est un signe. Jésus descend dans l’eau comme tous les croyants de bonne volonté décidés à vivre selon le meilleur d’eux-mêmes. Pleinement solidaire de son peuple, il accomplit toute justice. Jésus ouvre les portes de notre nuit, il est la lumière dans nos ténèbres, la vérité dans nos mensonges, la pureté dans nos impuretés. Il nous sauvera en effet par sa Passion et par sa Résurrection. Nous vivons en communion avec la volonté de Dieu sur le monde dans une solidarité avec toute l’humanité. Une double communion, avec Dieu dans le Christ et avec les hommes nous est donnée. Dieu nous donne d’accueillir l’Esprit Saint qui vient faire en nous toutes choses nouvelles. Jésus s’offre au Père dans l’Esprit de Dieu, « Il s’est offert dans un Esprit Eternel. »

"Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. » Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. » Dieu élève celui qui sera abaissé dans sa Passion. L’Esprit Saint descend sur les eaux du Jourdain comme il a plané sur les eaux de la première création. Il désigne Jésus par un vol très précis, il demeure sur lui, le Messie de Dieu. La voix du Père se fait entendre : "Moi aujourd’hui je t’ai engendré." Dieu notre Père sort du silence, le ciel s’ouvre et donne à voir une colombe visible par tous et une parole à entendre. Jésus est au centre et tout converge vers lui : L’envol de l’Esprit, la Parole du Père. Jésus qui a pris notre place nous délivre de l’enfer. « Les cieux s’ouvrirent ! » La Parole d’Isaïe et ainsi reprise : « J’ai fait reposer sur lui mon Esprit. » L’humilité de Jésus nous fait entrer dans son mystère : Tu es mon Fils, tu es mon bien aimé. En Jésus, vrai Dieu et vrai homme, l’humanité est sauvée et nous sommes baptisés dans le Christ. Jésus descend jusque dans nos profondeurs pour nous en délivrer. Le Baptême nous rend un avec Lui, guéris et guérissant pour les autres. Il nous faut laissé Jésus descendre dans nos ténèbres et les misères du monde pour nous en guérir.

Nous demandons la grâce d’entendre cette parole pour que l’Esprit Saint nous conduise.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



 «Celui-ci est mon Fils bien-aimé»: en cette fête du baptême du Christ, le Père lui-même nous dévoile l’identité profonde de Jésus. Il nous invite à porter un regard de foi sur Jésus, jusqu’ici incognito dans son village de Nazareth.

Souvent, nous avons une représentation aseptisée de sa vie, et surtout de son enfance. Nous en avons fait une sorte de conte de fée plein de merveilleux. Alors nous oublions à quel point Jésus s’est fait semblable à nous, hormis le péché. Il a consenti à naître à l’écart auprès des bergers, à être un enfant, puis un adulte en famille à Nazareth, avec Marie et Joseph, et cela pendant 30 ans.

C’est ce que l’on appelle «la vie cachée», oui cachée autant que manifestée, cachée avant d’être manifestée. Jésus, le Fils bien-aimé du Père était là, sanctifiant les tâches et tous les instants de la vie quotidienne, sans pourtant être connu ni reconnu, sinon de Marie (et Joseph mais qui disparaît très tôt de la scène).

Et un jour, Jésus rejoint la foule des pécheurs se pressant au bord du Jourdain pour se faire baptiser par Jean. Pourquoi, alors qu’il est sans péché? Jean d’ailleurs s’en étonne et cherche à détourner Jésus de cette démarche. Si Jésus tient à la vivre, c’est parce que c’est là, au désert, que l’attente du Messie était la plus vive. Depuis la révélation du Sinaï, notre Dieu aime la solitude et l’écoute du désert pour se révéler. C’est donc là que Jésus va commencer son ministère. Mais auparavant, son cœur est rempli de plénitude: rempli de la communion avec son Père et avec l’Esprit Saint qui descend sur lui.

«La foi n’est pas purement et simplement une connaissance, surtout pas seulement une connaissance intellectuelle de Jésus.»

L’événement, selon S. Matthieu, est intime: c’est Jésus qui fait cette expérience. Mais maintenant que l’évangéliste l’a mise par écrit, cette scène devient pour nous comme un portique solennel ouvrant sur le ministère de Jésus. Dieu nous le révèle comme étant le Bien-Aimé, habité pleinement par l’Esprit. Nous sommes donc nous aussi des témoins, associés nous aussi à cette révélation pour qu’ensuite nous nous souvenions qu’un regard humain porté sur Lui ne suffit pas. Il nous faut toute la lumière du ciel et le respect dû à Dieu pour ouvrir notre cœur, notre esprit, illuminer et purifier notre regard. Sinon, nous en resterions aux apparences.

La foi n’est pas purement et simplement une connaissance, surtout pas seulement une connaissance intellectuelle de Jésus. Elle est une connaissance, mais éclairée par l’Esprit Saint. Et parfois nous trébuchons, soit que l’obscurité soit trop épaisse, soit que la lumière soit trop vive. Cette scène du baptême nous montre Jésus en communion avec le Père, dans l’Esprit. Elle nous dit aussi la joie du Père d’avoir enfin parmi les hommes un fils, son Fils, pour entrer en communion profonde avec Lui et pour nous entraîner dans cette aventure de foi et de joie.

Jean-Michel Poffet

https://www.cath.ch

Le portail catholique suisse



Le baptême de Jésus

« Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain auprès de Jean pour être baptisé par lui » Le Sauveur reçut le baptême de Jean pour trois raisons. La première, parce que, né homme, il voulait accomplir toutes les humbles prescriptions de la Loi ; la seconde pour sanctionner par son baptême le baptême de Jean ; la troisième pour manifester, lorsqu’il sanctifiait l’eau du Jourdain, par la descente de la colombe la venue de l’Esprit Saint dans le baptême des fidèles.

« Laisse faire maintenant. » Il dit bien à propos : « maintenant » pour montrer que, si le Christ devait être baptisé dans l’eau, Jean devait l’être par le Christ dans l’Esprit. Ou bien, autre signification, « Laisse faire maintenant », car moi qui ai pris la forme d’un esclave, je veux en remplir toute l’humilité. Mais aussi, sache qu’au jour du jugement, tu dois être baptisé de mon baptême. « Laisse faire maintenant », dit le Seigneur, j’ai aussi un autre baptême dont je dois être baptisé [Il s’agit du baptême de la Passion. Cf. Lc 12,50]. Tu me baptises dans l’eau pour que moi je te baptise pour moi dans ton sang [Il s’agit du baptême de Jean par le martyre].

« Car c’est ainsi qu’il convient que nous accomplissions toute justice. » Il n’a pas ajouté : justice de la Loi ou de l’ordre naturel pour que nous entendions les deux. Si Dieu a reçu le baptême d’un homme, que personne ne juge indigne de le recevoir d’un compagnon de servitude. « Et voici que les cieux s’ouvrirent et qu’il vit l’Esprit Saint descendre comme une colombe et venir au-dessus de lui… » C’est le mystère de la Trinité qui se manifeste dans ce baptême.

Le Seigneur est baptisé, l’Esprit Saint descend sous l’aspect d’une colombe, et l’on entend la voix du Père rendant témoignage à son Fils. Les cieux s’ouvrent, non que les éléments s’écartent, mais aux yeux de l’esprit, ces yeux avec lesquels Ézéchiel aussi les vit ouverts, comme il le rapporte au début de son livre (Ez 1, 1). La colombe vint se poser sur la tête de Jésus pour qu’on ne pût penser que la parole du Père s’adressait à Jean et non à Jésus.

Saint Jérôme (347-420) prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Commentaire sur Matthieu III, 13-16 ; SC 242 (Commentaire sur saint Matthieu, tome I. Livres I et II. Trad. É. Bonnard; Éds du Cerf 1978, p. 95, rev.)

http://levangileauquotidien.org






Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org

http://levangileauquotidien.org






      

 

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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
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