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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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18 janvier 2020

Évangile et Homélie du samedi 18 Janv 2020. Appel de Lévi:Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs

Lectures de la messe
Première lecture

Lecture du premier livre de Samuel

Il y avait dans la tribu de Benjamin
un homme appelé Kish.
C’était un homme de valeur.
    Il avait un fils appelé Saül, qui était jeune et beau.
Aucun fils d’Israël n’était plus beau que lui,
et il dépassait tout le monde de plus d’une tête.
    Les ânesses appartenant à Kish, père de Saül,
s’étaient égarées.
Kish dit à son fils Saül :
« Prends donc avec toi l’un des serviteurs,
et pars à la recherche des ânesses. »
    Ils traversèrent la montagne d’Éphraïm,
ils traversèrent le pays de Shalisha sans les trouver ;
ils traversèrent le pays de Shaalim : elles n’y étaient pas ;
ils traversèrent le pays de Benjamin sans les trouver.
Alors ils allèrent à la ville où se trouvait l’homme de Dieu.

    Quand Samuel aperçut Saül, le Seigneur l’avertit :
« Voilà l’homme dont je t’ai parlé ;
c’est lui qui exercera le pouvoir sur mon peuple. »
    Saül aborda Samuel à l’entrée de la ville et lui dit :
« Indique-moi, je t’en prie, où est la maison du voyant. »
    Samuel répondit à Saül :
« C’est moi le voyant.
Monte devant moi au lieu sacré.
Vous mangerez aujourd’hui avec moi.
Demain matin, je te laisserai partir
et je te renseignerai sur tout ce qui te préoccupe. »
    Le lendemain, Samuel prit la fiole d’huile
et la répandit sur la tête de Saül ;
puis il l’embrassa et lui dit :
« N’est-ce pas le Seigneur
qui te donne l’onction comme chef sur son héritage ? »

            – Parole du Seigneur.


Psaume 20 (21), 2-3, 4-5, 6-7)

Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;
quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son cœur,
tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres.

Tu lui destines bénédictions et bienfaits,
tu mets sur sa tête une couronne d’or.
La vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes,
de longs jours, des années sans fin.

Par ta victoire, grandit son éclat :
tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
ta présence l’emplit de joie !


Évangile (Mc 2, 13-17)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 2, 13-17)

En ce temps-là,
    Jésus sortit de nouveau le long de la mer ;
toute la foule venait à lui,
et il les enseignait.
    En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée,
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
    Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi,
beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples,
car ils étaient nombreux à le suivre.
    Les scribes du groupe des pharisiens,
voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
disaient à ses disciples :
« Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
    Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

 

Le récit que nous fait aujourd’hui l’évangile n’est pas seulement celui d’une vocation particulière et exemplaire, celle de Lévi qui se lève aussitôt à l’appel de Jésus. Saint Marc prend en effet le temps d’introduire l’épisode en notant que Jésus enseigne longuement les foules. Tout le monde vient à lui, il les instruit.

Puis Jésus passe devant le bureau de Lévi et il l’appelle. Lévi se lève aussitôt et le suit. Pourtant ce récit de vocation ne suit pas le schéma typique que nous avons spontanément en tête, celui de Pierre, Jean ou André. Le Seigneur les trouve eux aussi sur le lieu de travail, et eux, aussitôt, laissant leur barque, leur père, leur mode de vie, se mettent à suivre Jésus. Ici, la même radicalité dans le choix de Jésus est rapportée. Lévi quitte son bureau de douane. Mais il y a deux variantes d’importance.

D’abord, Lévi est un publicain, un collecteur d’impôts ; c’est-à-dire un personnage trouble, méprisé de ses contemporains qui n’aiment pas cette corporation s’enrichissant sous prétexte de percevoir les taxes locales. Ainsi l’appel de Jésus a un effet guérissant pour lui ; en accueillant l’invocation de Jésus, « il se lève », il ressuscité, il quitte sa vie de péché, il entre dans la vie. Ensuite, il n’est pas question pour Lévi de partir sur les chemins proclamer les merveilles de Dieu pour les hommes : il reçoit Jésus à sa table, dans sa maison. L’appel que Lévi a reçu le rétablit dans sa dignité, le rend maître de son domaine, lui permet de vivre en communion avec Jésus, abandonnant définitivement toute compromission avec le péché.

Nous suivons donc l’histoire d’un appel particulier : celui qui est fait à tout homme. Le geste de partager un repas est en effet très fort. Manger avec quelqu’un, quelle que soit la culture, est se reconnaître du même milieu que lui, de la même famille même. C’est pourquoi Jésus, le rabbi, fait scandale en s’attablant avec les publicains. C’est pourquoi cette nouvelle est bonne pour nous : Jésus nous reconnaît, nous les pécheurs, de sa famille ! Jésus se reconnaît en nous ! Mieux : le Père reconnaît son Fils en nous.

Telle est la grandeur de notre appel, de notre vocation. Devenir des fils dans le Fils, devenir radicalement et pleinement des christs pour nos frères. Être chrétien n’est rien d’autre. Vivre de la miséricorde qui nous est faite et montrer par notre conversion qu’elle est offerte à tous ceux qui se reconnaissent pécheurs.

 

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs»

Aujourd'hui, la scène que relate saint Marc, nous voyons Jésus enseigner et tous venir l'entendre. À présent comme alors, la faim de doctrine est manifeste, car l'ignorance est le pire ennemi. Il en va si bien ainsi que l'expression «Ils cesseront de haïr quand ils cesseront d'ignorer» est devenue classique.

Chemin faisant, Jésus avisa Lévi, fils d'Alphée, assis au banc des impôts; Il lui dit «suis-moi» et l'autre, laissant tout, partit avec Lui. Promptitude et générosité pour "l'affaire" de sa vie. "L'affaire du siècle" et celle de l'éternité.

Le prélèvement des impôts par les romains a disparu depuis longtemps, mais Matthieu -de nos tours mieux connu sous ce nouveau nom que sous celui de Lévi- continue d'accumuler les dividendes avec ses écrits, puisqu'il est devenu l'une des douze colonnes de l'Église. C'est ce qui arrive quand on suit promptement le Seigneur. C'est Lui qui l'a dit: «Tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des s?urs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle» (Mt 19,29).

Jésus accepta le banquet que Matthieu lui offrit chez lui, avec d'autres collecteurs d'impôts et des pécheurs, ainsi qu'avec ses apôtres. Les pharisiens -spectateurs du travail des autres- font remarquer aux disciples que leur Maître mange avec des gens qu'ils tiennent pour des pécheurs. Le Seigneur les entend et défend sa manière usuelle d'agir avec les âmes: «Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs» (Mc 2,17). Toute l'humanité a besoin du Médecin divin. Nous sommes tous pécheurs. Comme le dira saint Paul, «tous ont péché et se sont privés de la gloire de Dieu» (Rm 3,23).

Répondons avec la promptitude de Marie devant sa vocation de corédemptrice.

Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile


 


 

 

Prière

Aujourd’hui, autour de nous et partout dans le monde, nous ne voyons qu’agitations et querelles venant de l’incompréhension, de l’injustice, d’une violence non maîtrisée.

Seigneur, que ce passage d’Évangile me permette d’approfondir le message qu’il contient. Seigneur, ouvre mes yeux, ouvre mon cœur, pour que ma vie reflète l’amour et la miséricorde dont tu nous as donné l’exemple.

 

Demande

Au temps de Jésus, les justes étaient ceux qui respectaient toutes les obligations religieuses prescrites par la Loi du Temple et tous les autres hommes étaient éliminés y compris ceux qui, bien souvent pour des raisons de travail, avaient du mal à respecter les prescriptions de cette Loi. Aujourd’hui, le pape François nous invite à considérer « la sainteté de la porte d’à côté, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu. » (Pape François, Gaudete et exsultate, 7) Le Saint-Père parle aussi de « la classe moyenne de la sainteté ».

 

Réflexion

1. « Jésus sortit de nouveau le long de la mer. »

L’évangéliste décrit un comportement ordinaire et habituel pour Jésus. Il a été envoyé au milieu des hommes : il venu pour être le berger du troupeau de brebis. « En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. » Alors que cet homme est assis, en train de travailler, Jésus l’appelle. C’est un appel inattendu ! Là, Jésus appelle un publicain, un pécheur notoire. Un grand pécheur, aux yeux des juifs, qui est méprisé et marginalisé : c’est un collecteur d’impôts travaillant pour l’occupant romain et là, de plus, il est en plein travail.

Lévi répond avec empressement et se lève immédiatement invitant le Seigneur à participer au festin auquel il va convier ses amis. Mais la suite de la phrase est surprenante : « L’homme se leva et le suivit. » Lévi va-t-il ailleurs que dans sa propre maison ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Il semble bien que la réponse de Lévi soit une réponse « en vérité », une réponse au plus intime de lui-même : il vit en lui-même, en son cœur, – chez lui – l’invitation qu’il adresse au Seigneur.

2. « Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples. »

Chez Lévi, Jésus va rencontrer beaucoup d’autres collecteurs d’impôts, amis de Lévi, ainsi que de nombreux autres pécheurs. Les scribes et les autres pharisiens ne comprennent pas et sont prompts à le critiquer : ils commentent ce comportement « illégal » à leurs yeux.

3. « Jésus, qui avait entendu, leur déclara : (…) Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

Le commentaire est simple mais direct. Comment a-t-il été entendu, compris et accepté par ces gens observateurs à l’esprit critique ?

Et nous, quel est notre comportement, quels sont nos jugements et notre attitude face à un comportement d’aujourd’hui qui nous surprend ou même nous scandalise ? Les moments que nous vivons actuellement sont très comparables à ceux de ce passage. À quel niveau se situe notre analyse du comportement de tel ou tel ? Quels sont nos critères de jugement ? Sur quelle justice reposent nos arguments de condamnation ou d’acquittement ? Notre jugement reste très souvent sur le plan horizontal. Et pourtant, nous ne devons pas oublier que nous sommes les membres du corps du Christ (cf. Ep 5, 30), même si aucun d’entre nous ne détient naturellement, sans l’aide de Dieu, la vérité absolue.

 

Dialogue avec le Christ

Là, reportons-nous aux écrits du magistère de saint Jean-Paul II où il est écrit : « Dans le monde moderne, il existe une tendance à réduire l'homme à la seule dimension horizontale. Mais que devient l'homme sans ouverture à l'Absolu ? (…) La réponse est aussi inscrite dans l'histoire de l'humanité avec le sang versé au nom des idéologies et par des régimes politiques qui ont voulu construire une humanité nouvelle sans Dieu . » (Saint Jean-Paul II, Redemptoris missio, 7 décembre 1990, n° 8)

Seigneur, garde-moi de ces jugements rapides et sans retour qui condamnent avant d’avoir vu, approfondi et compris la situation. Seigneur donne-moi la grâce dont j’ai besoin. Ouvre mes yeux face aux besoins de ceux que je rencontre.

 

Résolution

Étant donné que notre vie sociale est un échange mutuel de dons et de services et que chacun de nous a besoin de l’autre, je chercherai à écouter avec patience et sans tenir compte de mon temps celui qui en a besoin, qui se sent exclu, de trop, inutile.

 

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr


 


 

« Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. »

  En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Dans la surabondance de l’amour miséricordieux de son cœur, Jésus, venu dans notre chair humaine, donnera sa Vie, afin que nous retrouvions la vie. Mathieu, qui le voit agir, le suit immédiatement. Jésus sait, qu’au fond du cœur des hommes et des femmes qu’il est venu rencontrer, il y a un désir de Dieu. C’est ce désir de Dieu qu’il est venu réveiller, saisir, dans notre humanité. Ceux que l’on qualifie de pécheurs, sont des enfants du Père ; Guéris par Jésus, ils deviendront des enfants de lumière. Nous savons, le combat, l’agonie et la Croix, que Jésus vit pour nous. Il nous donne sa lumière et son amour en nous accueillant dans notre situation, comme Lévi, fils d’Alphée, assis à son bureau de publicain. Nous sommes tous pris par notre vie que personne ne peut réaliser pour nous. C’est là que Jésus vient nous sauver, il nous accompagne, notre liberté est enchâssée dans la sienne. Il nous délivre et nous guérit. Au contact du Médecin divin, nous touchons la miséricorde du cœur de Dieu qui nous redonne une bonne Santé.

« Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. » Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » Jésus est invité par Matthieu à une réception pour fêter cet événement si important dans sa vie. Matthieu fait un grand repas ou il invite tous ses amis publicains. Voyant Jésus avec les pécheurs, avec les publicains, les scribes du groupe des pharisiens sont scandalisés. Comme eux, nous sommes des êtres mélangés, quand une partie obscure en nous se réveille, nous sommes scandalisés. Mystérieusement, ces zones de ténèbres se révoltent devant la lumière et la miséricorde de Jésus. Mathieu se lève, il se tient debout, et il prend possession du monde nouveau offert par Jésus. Une si belle dignité est offerte à tous, elle donne le pouvoir de suivre Jésus, de nous en remettre à lui avec une grande humilité. C’est la liberté de Jésus qui réveille la liberté de Mathieu, elle l’invite à une nouvelle vie. Jésus vient guérir nos cœurs partagés, le combat que Jésus provoque chez les pharisiens qui se révoltent est tout intérieur. C’est le combat de la foi et de l’espérance en Dieu bon et miséricordieux que les pharisiens n’ont pas compris ! Pourtant, c’est un avenir lumineux qui s’ouvre avec Jésus, dans la relation à l’autre.

"Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Le pécheur qui est en nous aspire à vivre autrement, il laisse en lui ouverte une brèche, une possibilité de devenir meilleur. Pardonné, le pécheur a la joie de s’incarner en Jésus, de le célébrer. Il désire rencontrer d’autres sur son chemin, il est renouvelé dans sa vie. Ce renouvellement lui donne satisfaction, la vie appelle à la vie. Mais les scribes du parti des pharisiens disent : « Comment cet homme peut-il manger avec ces pécheurs et ces publicains ; » Comment peut-il être à cette table, avec beaucoup de ses disciples ! Partout où Jésus passe, la réalité de révèle, elle devient transparente, et l’on se retrouve resplendissant de l’amour infini de Dieu. Jésus est écouté par tous les pécheurs dont le cœur est encore partagé, il les écoute et il les aime. Il révèle son cœur plein d’amour pour tous, bien-portants comme malades ! Seuls ces derniers le reconnaissent. Jésus est tout-puissant dans son amour pour nous, il est lumière en nous. Partout où nous passerons, nous apporterons la lumière de son amour.

Nous demandons la grâce de vivre du message d’amour de Jésus pour être plein de bonté et de lumière.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



1-Assis au bureau de la douane

Cet homme est assis comme le paralytique de la scène précédente  était allongé : des images qui peuvent dire une prison, un lien qui ligote, qui attache, qui paralyse, qui empêche d’être libre et de prendre sa vie en main.

 2-Suis-moi. Il se lève et le suit

La suite du Christ est une résurrection : se lever et pouvoir marcher. Jésus est celui qui fait se lever, qui ressuscite la vie en nous et nous fait aller de l’avant.

Il est intéressant de noter qu’on peut légitimement penser Lévi et Matthieu ne sont pas une même personne. On l’a fait parce que Mt 10/3 parle de Matthieu le publicain, mais cela peut être un autre publicain que Lévi. D’autant plus que dans ce verset on dit de Jacques qu’il est fils d’Alphée mais pas Matthieu.

Si Lévi et Matthieu sont deux personnes différentes, nous avons donc, avec l’appel de Lévi, un beau texte d’un appel d’un disciple qui ne fait pas partie du groupe des 12. Il devient symbolique de l’appel de tous les baptisé-es.

3-Il le suit

Pour aller où ? Dans sa propre maison… Curieux ! En suivant Jésus, Lévi va dans propre maison. Indication précieuse pour nous : Jésus nous conduit d’abord à l’intérieur de nous-mêmes pour habiter vraiment nos vies et l’accueillir en ce lieu-là

 4-Nombreux

Jésus le conduit à l’intérieur de lui mais aussi pour y vivre avec des sœurs et des frères. Ils sont nombreux pour ce repas : repas du partage, de la solidarité, de l’action de grâce. La suite du Christ est personnelle et communautaire.

5-Ses disciples …nombreux

Précieuses indications qui nous permettent d’affirmer que les disciples ne sont pas seulement les 12 mais de nombreuses femmes et hommes qui le suivent.

6-Il mange avec les pécheurs

Jésus continue de déranger la religion officielle. Il y eu d’abord sa prétention à pardonner. Maintenant il appelle comme disciple un homme exclu à cause de son travail et il mange avec tous ceux qui sont déclarés pécheurs.

Pour bien comprendre l’attitude de Jésus vis à vis des pécheurs, il est nécessaire de savoir que Jésus vit dans une société qui pense que les justes sont ceux qui peuvent respecter toutes les prescriptions juridiques de la loi religieuse (respect du sabbat, des règles de puretés etc.). Beaucoup ne le peuvent pas à cause de leur condition sociale, de leur travail qui les empêchent d’observer tout cela.

Quand Jésus dit : « Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs », c’est ces pécheurs-là dont il parle : il est venu pour ceux qu’une loi religieuse a exclus de l’accès à Dieu et donc qui se croient exclus ! Il vient leur dire : non vous n’êtes pas exclus, Dieu vous aime.

Il vient donc dire à ceux qui se croient justes par ce qu’ils sont en règle avec des lois religieuses : vous êtes pécheurs. Et à ceux que la loi religieuse déclare pécheurs : vous êtes aimés de Dieu.

Mais il vient surtout dire à tous que la racine du péché, c’est le manque d’amour. Et là, tous sont pécheurs. Il vient dire à toutes et tous que le Dieu de miséricorde est comme un berger en quête de sa brebis perdue, comme une femme à la recherche d’un trésor perdu, comme un père dans l’attente de son fils perdu.

Il n’y a donc pour Jésus qu’une seule loi, celle de l’amour. Ainsi il dira : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit, voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même. A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les prophètes » Mt 22 /37-40

Amour et miséricorde permettent de comprendre le comportement de Jésus et l’étonnement qu’il a pu susciter. Il veut manger chez un collecteur d’impôts, appelle l’un d’eux, sans poser aucune condition. Il dira explicitement ce qu’il veut : « C’est la miséricorde que je désire » Mt 9/13 et c’est lui le premier qui fait miséricorde.

Méditation de Soeur Michèle



Introduction
Beaucoup de gens perçoivent Jésus comme une personne débile et modérée, ayant essayé de vivre en paix avec tout le monde et qui tâchait d'éviter toute sorte de discussion et de controverse avec quique ce soit. Mais lorsque nous lisons les récits des évangiles, nous nous rendons compte dès le début que Jésus provoquait volontairement certains groupes. La situation était arrivée à un point où l'unique et dernière solution possible était l'éliminer. La discussion que nous voyons ici entre Jésus et les pharisiens avait un rapport avec les personnes que Jésus fréquentait et dont il aimait le contact et la compagnie.

Les publicains

Galilée était un des plus grands centres de communication de l'ancien monde, et Capernaüm était l'un de ses peuples frontaliers et aussi un centre douanier.
Les publicains étaient des juifs qui s'étaient mis au service des romains, étant ces derniers les maîtres (propriétaires) du pays à cette époque; leur fonction principale était celle de récolter les tributs (impôts) de leurs compartiotes. Eux, ils achetaient le droit de rachat en achétant le total de la somme des impôts que le gouvernement exigeait. Dès lors, ils essayaient de tirer profit du peuple de tout ce qu'ils pouvaient, sachant que tout ce qu'ils encaissaient allait dans leurs propres poches.
Quand Jean-Baptiste prêchait l'évangile et que certains dentre eux avaient confessé leur repantance, Jean leur averti sévèrement en disant: (Lc 3:12-13) "Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent: Maître, que devons-nous faire? Il leur répondit: N'exigez rien au délà de ce qui vous a été ordonné." Jean-Baptiste a enseigné qu'il n'y avait rien de mauvais dans le rachat des impôts en faveur du pouvoir impérial; le mal consistait en la pratique de fraude et de l'extorsion que les publicains faisaient souvent.
À cause de tout cela, pour les juifs, les publicains étaient des traîtres qui s'étaient unis à l'envahisseur romain, et des apostats qui avaient renoncé aux promesses que Dieu avait faites à leurs ancêtres. Par conséquent, les rabbins les avaient exclus de leurs synagogues et de la vie réligieuse d'Israël. C'est pour cette raison qu'ils avaient besoin de chercher la compagnie d'autres pécheurs notoires et se reunissaient le plus souvent avec des prostituées.

Les pharisiens

Ils constituaient une secte importante du judaïsme à l'époque de Jésus. Le mot "fariseo" signifie "séparé", et en principe, l'idée de ces personnes était celle de se separer de tout péché et de toutes les choses qui contaminaient l'homme et le faisaient impur aux yeux de Dieu. Cependant, au fil du temps, ils sont devenus terriblement légalistes. Ils avaient inventé une série de "traditions" qu'ils appelaient "la loi orale". L'objectif de cette soi-disante loi orale était d'expliquer comment garder la loi écrite donnée à Moïse. Mais au fil du temps, ils ont fini par élever leurs traditions au même niveau que la loi de Moïse. De cette manière, ils sont devenus orgueilleux, légalistes et hypocrites.
À l'èpoque de Jésus, les pharisiens exerçaient une grande influence sur les gens et ils étaient considérés comme les véritables leaders spirituels d'Israël. Les pharisiens évitaient tout contact avec les publicains et ils critiquaient Jésus parce qu'il les fréquentait souvent et parlait avec eux. Selon l'opinion des pharisiens, prêcher ou enseigner les publicains était chose inutile, et manger avec eux était le comble d'une conduite répréhensible. Nous pouvons donc imaginer ce qu'ils pensaient quand Jésus avait choisi un publicain appelé Lévi comme un de ses disciples et il alla manger chez lui, où il avait aussi invité tous ses amis.
Quant au salut, les pharisiens s'efforçaient d'accomplir la loi selon les traditions des anciens, et ils croyaient qu'ils allaient ainsi être acceptés par Dieu. Cette attitude les a conduit à se confier en eux-mêmes et en leurs propres oeuvres. Par conséquent, ils se considéraient très supérieurs aux publicains qu'ils regardaient avec mépris. De ce fait, ils pensaient qu'il n'y avait pas de salut pour des pécheurs comme les publicains. Mais le Seigneur Jésus mit en évidence que les disciplines réligieuses des pharisiens dissimulaient le fait qu'ils étaient aveuglés dans leur indépendence de Dieu comme les publicains. Par exemple, dans (Mt 23) Jésus censura durement les pharisiens à cause de leur hypocrisie.
Les pharisiens ont essayé de détruir la reputation du Seigneur Jésus en l'appelant "ami des publicains et des gens de mauvaise vie" (Mt 11:19). Cependant, cette acusation qui semblait désigner une injure des pharisiens envers Jésus est devenue l'une des raisons pour lesquelles nous adorons le Seigneur.

Lévi ou Matthieu

Lévi est le nom que Matthieu, l'auteur du premier évangile, utilisait parmi les juifs. C'était un publicain qui avait son poste de taxes banquiares publiques juste à côté de Galilée. Depuis son poste de travail, il avait certainement pu, en de nombreuses occasions, observer Jésus pendant qu'il prêchait ou guérissait des malades. Dès lors, il voyait comment les multitudes anxieuses venaient à Capernaüm avec des longues files de malades et d'infirmes, des gens misérables à qui Jésus accordait un soulagement (soutien) immédiat, plein, généreux et gratuit à leurs problèmes physiques et spirituels. Dès que Jésus vit Lévi, il lui demanda de le suivre et, Lévi a répondu immédiatement à l'invitation du Seigneur.
Malgré tout l'argent qu'il aurait pu gagner, il y avait un vide permanent dans son coeur dont il avait besoin de remplir. Et c'est sûr qu'il était aussi captivé par Jésus. En effet, Jésus n'était pas comme les grands rabbins; Lévi, en compagnie de Jésus ne sentait pas rejetté par lui. De fait, ses paroles pénétraient dans son coeur et stimulaient sa conscience. En plus, Jésus se montrait toujours compatissant, jusqu'au point d'être même ami des pécheurs. Il n'y avait pas en lui cette grande distance que les pharisiens établissait entre eux et le reste du peuple.
Sa réponse à l'invitation du Seigneur était un gran miracle de libération. Aussitôt, il mit sa maison et son argent à la disposition du Seigneur Jésus comme un moyen pour attirer et gagner certains de ses anciens compagnons. Il organiza un repas pour dire aurevoir à son ancien travail et à ses compagnons; mais c'était surtout pour présenter le nouveau Seigneur de sa vie à ses amis. C'est curieux de constater que dans les deux scènes que Marc nous décrit, Lévi apparait assis: dans la première, il est assis au bureau des péages où il tirait profit de ses compatriotes; dans le deuxième cas, il se trouve à table, assis chez lui, partageant l'évangile de Jésus avec ses amis.
Ayant vu l'attitude de Jésus face à Lévi, certains de ceux qui étaient là se sont manifestés d'une manière critique avec le Seigneur. Par exemple: les pharisiens se demandaient (entre eux): si le salut d'un homme ne dépend pas de s'il garde et observe ou pas la Loi de Dieu, sinon qu'il le reçoit comme un cadeau de Dieu et peut, automatiquement être accepté par Dieu, il peut donc être sûr qu'il ne serait jamais rejetté de Dieu, alors, selon cet argument, on pourrait utiliser la grâce de Dieu comme un pretexte pour vivre dans le péché. Cependant, nous trouvons la réponse à cet argument dans la conversion de Lévi: la grâce de Dieu transforme le pécheur. C'est la même chose lui était arrivée à Zachée, un autre publicain de la ville de Jéricho qui, dès que Jésus entra dans sa maision, abandonna immédiatement ses mauvaises habitudes. Il annonça alors un programme magnifique de philanthropie non pas avec l'intention de persuader Christ de l'accepter, mais simplement parce que Jésus-Christ l'avait déjà accepté (Lc 19:2-10).

Pourquoi le Seigneur Jésus a-t-il choisi Lévi?

Comme dans le cas de Paul (1 Tm 1:15-16), c'était certainement pour manifester la grandeur de sa miséricorde, et pour montrer que le salut est à la portée de tout le monde. Matthieu n'était pas seulement un témoin et un prêcheur de la parole, mais aussi une preuve et une illustration de la grâce divine manifestée en Jésus-Christ.
Finalement, qu'est-ce que les autres disciples ont pensé lorsqu'ils ont vu le Seigneur Jésus appelé Lévi le publicain pour intégrer le groupe de ses adeptes les plus intimes? Le choix de Lévi a dû, sans doute être une preuve pour eux aussi, plus concrètement pour Pierre, André, Jacques et Jean qui étaient des pêcheurs et ils avaient certainement payé des impôts injustes à Matthieu.

Jésus, le médecin divin

Comme nous l'avons dit avant, les pharisiens se scandalisaient de voir Jésus s'approcher des publicains et des gens de mauvaise vie. Le problème c'est qu'ils étaient tellement légalistes qu'ils ne pouvaient pas voir la grâce de Dieu en faveur des hommes perdus qui ne la méritaient pas.
Mais pour expliquer sa relation avec les publicains et les gens de mauvaise vie, le Seigneur Jésus a utilisé une illustration: la relation entre un médecin et ses patients. Jésus a comparé un pécheur à un malade et il a compris que tous ceus qui étaient assis à table étaient tous malades. Lui, il était le médecin et quel genre de médecin serait celui qui refuse de s'approcher des malades? De la même manière, ce serait absurde que le sauveur du monde ne s'approcha pas des pécheurs pour être en contact avec eux.
Mais comme nous avons déjà remarqué avant, l'attiude des pharisiens vers les publicains était différente de celle de Jésus envers ces derniers. Les pharisiens pensaient qu'il suffisait de donner des conférences à des personnes bien portantes sur les dangers de la maladie, sans jamais s'approcher des malades. Mais cela ne résout pas le problème de celui qui est déjà malade. Ce dernier a besoin d'être guéri avant de profiter de ces conseils préventifs.
En réalité, les pharisiens étaient le genre de personnes qui croient qu'elles sont bien, mais qui souffrent de terribles maladies desquelles elles ne sont pas conscientes au fond d'elles-mêmes. Quand on fait un diagnostique à ce genre de personnes, elles sont incrédules et ne croient pas qu'elles ont besoin de médecins, ni de traitements. Par conséquent, le premier pas à faire lorsqu'on veut s'approcher de Chrsit, c'est reconnaître notre état. Un médecin ne peut rien faire pour celui qui croit qu'il se porte bien; sauf essayer de le convaincre de la gravité de sa maladie.

"Je suis venu appeler à la repantance non les justes, mais les pécheurs"

La manière avec laquelle Jésus traitait les pharisiens et les publicains comme égaux semblait une injure et une exagération absurde et injuste aux pharisiens. Selon leur propore estimation, eux, ils étaient des personnes sincères, qui s'étaient engagés à accomplir la Loi de Dieu jusqu'où leurs forces le leur permettaient. Il se peut qu'ils ne parvenaient pas à le faire, mais cela ne dependait pas de leurs forces. C'est pourquoi les décrire moralement comme des malheureux et insister sur le fait qu'ils avaient besoin d'aller à Jésus dans les mêmes conditions que les publicains était pour eux quelque chose de grotesque et ridicule. Mais la réalité c'est qu'eux non plus ne parvenaient à atteindre le but parce qu'ils étaient aussi des pécheurs comme les publicains.
Jésus avait clairement dit que son invitation au salut ne s'offrait pas "aux justes", c'est-à-dire, à ceux qui se considéraient dignes, mais plutôt à ceuix qui se considèrent indignes et ont un grand besoin. Il n'y a rien de mieux qui puisse montrer la différence entre Jésus et les pharisiens: Jésus cherchait les pécheurs, tandis que les pharisiens faisaient tout le possible pour les éviter.

Une réflexion finale

Il existe le danger de nous associer au péché des pécheurs. Mais, d'autre part, la peur de contamination peut nous conduire à nous éloigner d'eux, de telle sorte que notre ministère et témoignage deviennent inefficaces. Nous devons chercher l'equilibre comme le fit le Seigneur Jésus-Christ.

Auteur:   Luis de Miguel

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