Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Pages
Archives
Newsletter
18 abonnés
25 janvier 2020

Évangile et Homélie du Samedi 25 Janv 2020. Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création

Lectures de la messe
Première lecture (Ac 22, 3-16)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul dit au peuple :
    « Je suis Juif,
né à Tarse en Cilicie,
mais élevé ici dans cette ville,
où, à l’école de Gamaliel,
j’ai reçu une éducation strictement conforme à la Loi de nos pères ;
j’avais pour Dieu une ardeur jalouse,
comme vous tous aujourd’hui.
    J’ai persécuté à mort ceux qui suivent le Chemin du Seigneur Jésus ;
j’arrêtais hommes et femmes, et les jetais en prison ;
    le grand prêtre et tout le collège des anciens
peuvent en témoigner.
Ces derniers m’avaient donné des lettres pour nos frères de Damas
où je me rendais :
je devais ramener à Jérusalem,
ceux de là-bas, enchaînés, pour qu’ils subissent leur châtiment.

    Donc, comme j’étais en route et que j’approchais de Damas,
soudain vers midi, une grande lumière venant du ciel
m’enveloppa de sa clarté.
    Je tombai sur le sol,
et j’entendis une voix me dire :
‘ Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ?’
    Et moi je répondis :
‘Qui es-tu, Seigneur ?
– Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes.’
    Ceux qui étaient avec moi virent la lumière,
mais n’entendirent pas la voix de celui qui me parlait.
    Alors je dis :
‘Que dois-je faire, Seigneur ?’
Le Seigneur me répondit :
‘Relève-toi, va jusqu’à Damas,
et là on te dira tout ce qu’il t’est prescrit de faire.’

    Comme je n’y voyais plus rien,
à cause de l’éclat de cette lumière,
je me rendis à Damas,
conduit par la main de mes compagnons.
    Or, Ananie, un homme religieux selon la Loi,
à qui tous les Juifs résidant là rendaient un bon témoignage,
    vint se placer près de moi
et me dit :
‘Saul, mon frère,
retrouve la vue.’
Et moi, au même instant, je retrouvai la vue,
et je le vis.
    Il me dit encore :
‘Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté,
à voir celui qui est le Juste
et à entendre la voix qui sort de sa bouche.
    Car tu seras pour lui, devant tous les hommes,
le témoin de ce que tu as vu et entendu.
    Et maintenant, pourquoi tarder ?
Lève-toi et reçois le baptême,
sois lavé de tes péchés en invoquant son nom.’

    – Parole du Seigneur.

OU BIEN

Première lecture
« On te dira ce que tu dois faire » (Ac 9, 1-22)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
    Saul était toujours animé d’une rage meurtrière
contre les disciples du Seigneur.
Il alla trouver le grand prêtre
    et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas,
afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes
qui suivaient le Chemin du Seigneur,
il les amène enchaînés à Jérusalem.

    Comme il était en route et approchait de Damas,
soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté.
    Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait :
« Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ? »
    Il demanda :
« Qui es-tu, Seigneur ? »
La voix répondit :
« Je suis Jésus, celui que tu persécutes.
    Relève-toi et entre dans la ville :
on te dira ce que tu dois faire. »
    Ses compagnons de route s’étaient arrêtés,
muets de stupeur :
ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne.
    Saul se releva de terre
et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien.
Ils le prirent par la main
pour le faire entrer à Damas.
    Pendant trois jours, il fut privé de la vue
et il resta sans manger ni boire.

    Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie.
Dans une vision, le Seigneur lui dit :
« Ananie ! »
Il répondit :
« Me voici, Seigneur. »
    Le Seigneur reprit :
« Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude :
tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul.
Il est en prière,
    et il a eu cette vision :
un homme, du nom d’Ananie,
entrait et lui imposait les mains
pour lui rendre la vue. »
    Ananie répondit :
« Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme,
et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem.
    Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres
le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. »
    Mais le Seigneur lui dit :
« Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi
pour faire parvenir mon nom
auprès des nations, des rois
et des fils d’Israël.
    Et moi, je lui montrerai
tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »

    Ananie partit donc
et entra dans la maison.
Il imposa les mains à Saul, en disant :
« Saul, mon frère,
celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur,
c’est Jésus qui t’est apparu
sur le chemin par lequel tu venais.
Ainsi, tu vas retrouver la vue,
et tu seras rempli d’Esprit Saint. »
    Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles,
et il retrouva la vue.
Il se leva, puis il fut baptisé.
    Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent.

Il passa quelques jours à Damas avec les disciples
    et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues,
affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu.
    Tous ceux qui écoutaient étaient stupéfaits
et disaient :
« N’est-ce pas lui qui, à Jérusalem,
s’acharnait contre ceux qui invoquent ce nom-là,
et n’est-il pas venu ici
afin de les ramener enchaînés chez les grands prêtres ? »
    Mais Saul, avec une force de plus en plus grande,
réfutait les Juifs qui habitaient Damas,
en démontrant que Jésus est le Christ.

    – Parole du Seigneur.


Psaume 116 (117), 1, 2)

Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !


Évangile (Mc 16, 15-18)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 16, 15-18)

En ce temps-là,
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres :
    « Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
    Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
    Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
    ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

En cette fête de la conversion de St Paul, l’Église nous donne à méditer la finale de l’Évangile de Marc avec l’apparition du Ressuscité aux onze Apôtres. Apparition qui est essentiellement un envoi en mission ; Jésus leur apparaît pour les mettre en route. Il se manifeste à nous pour nous mettre en route. De la même manière qu’il dit à Marie-Madeleine : Ne me retiens pas (…) ! Va dire à mes frères… (Jn 20,17)

Cet envoi, dans l’Évangile de Marc, présente une particularité : Jésus envoie les onze proclamer l’Évangile à toute la création (Mc 16,15) ; à tout le créé : aux humains, aux mondes animal, végétal et minéral ; à la terre et au cosmos tout entier ! Voilà qui nous place face à une profonde interrogation : comment annoncer l’Évangile de la Résurrection à toute la création ? Est-ce à travers des paroles que nous pourrons le faire ? Certes, François d’Assise a prêché aux oiseaux et Antoine de Padoue aux poissons, mais n’est-ce pas là seulement le signe d’une prédication plus ample à laquelle nous sommes appelés ?

Il doit donc y avoir un autre langage pour proclamer la Résurrection. Un langage au-delà des mots ; N’est-ce pas le langage de la vie, le langage de l’amour en acte et en vérité (1 Jn 3,18). Si nous vivons de la résurrection, si nous vivons de la qualité d’amour réciproque que permet la résurrection, nous évangéliserons la création !  Oui, nous avons un rôle à jouer dans l’évangélisation de la création, dans sa réconciliation et son exultation !  De fait, la résurrection de Jésus en qui et vers qui tout a été créé (Col 1,16) a produit comme une fission nucléaire dans l’être même de toute création, enfin libérée des tenailles du péché. Mais pour que cette libération s’accomplisse, pour qu’advienne la nouvelle création, il faut le « oui » des humains à l’Évangile ; il faut que nous vivions l’Évangile, et, ainsi, le proclamions à la création.

Saint Paul, au chapitre 8 de la Lettre aux Romains nous dit que toute la création attend avec impatience la révélation – le dévoilement – des fils de Dieu (Rm 8,13). Notre mission est donc de dévoiler au cosmos tout entier –  à nos frères et sœurs en humanité et à toute création – la vie de la Résurrection qui est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint (Rm 19,17). Heureux les doux, ils hériteront la terre (Mt 5,4) avait proclamé Jésus sur la montagne ; la terre attend avec impatience d’être enfin l’héritage des doux, c’est-à-dire de ceux qui ont été réconciliés par la puissance de la Résurrection.

Nous pouvons relire cela à partir du Livre de la Genèse. Il nous y est enseigné que nous portons une responsabilité vis-à-vis de la création que nous a confiée le Créateur ; Emplissez la terre et soumettez-la (Gn 1,28). L’homme a donc un ministère royal à exercer sur la création ; ministère qui nous oblige à respecter la création, à ne pas la salir, à ne pas l’abîmer, à en exploiter les ressources avec mesure afin qu’elles servent la vie de l’homme aujourd’hui aussi bien que demain.

Mais ce ministère royal va désormais plus loin : il a son sommet lorsque nous annonçons à la création l’Évangile de la Résurrection en le vivant entre nous, lorsque nous annonçons l’Évangile à toute la création (Mc 16,15) Vivre l’Évangile, c’est accueillir Jésus ressuscité en nous et au milieu de nous ; C’est donner corps à sa Présence aimante qui réconcilie tout homme et toute chose.  Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre (Mt 28,18) proclame Jésus, en qui Dieu s’est réconcilié tout l’univers. (Col 1,20) Mais Jésus attend notre « oui » à sa présence pour exercer avec nous ce pouvoir de réconciliation sur le cosmos tout entier.

Il nous faut entendre le gémissement de toute créature (cf Rm 8,22) qui attend le dévoilement de la vie de la Résurrection qui dépend de notre commun « oui » !

Oui, Seigneur Jésus, viens prendre possession de notre vie et de notre vivre ensemble afin que l’Évangile puisse faire exulter toute la création.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Saint Paul était Juif, de la tribu de Benjamin; il naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence au supplice de saint Étienne, son acharnement à poursuivre les disciples de Jésus-Christ, à les traîner en prison, à les battre, ont poussé les interprètes de l'Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin: “Benjamin est un loup ravisseur”. Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l'application de la prophétie, en disant : “Le loup ravisseur s'est changé en agneau”.

Saul (c'était le premier nom du grand Apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d'émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il est renversé de son cheval et couché à terre par une force invisible. Une éblouissante clarté l'environne et une voix lui dit : “Saul, pourquoi Me persécutez-vous ? — Qui êtes-Vous, Seigneur ? — Je suis Jésus, que vous persécutez. — Seigneur, que voulez-Vous que je fasse ? — Levez-vous, entrez dans la ville, et là vous apprendrez ce que vous devez faire”.

Saul était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de Dieu, nommé Ananias, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême. Dès lors, Saul, devenu Paul, n'est pas seulement un converti, un chrétien, c'est un apôtre, c'est l'Apôtre par excellence, qui étonnera le monde et fera l'admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.

Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de Dieu qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du Seigneur, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints. Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce.

Nous ne comprendrons bien qu'au Ciel quelle a été l'influence de la prière dans le monde et combien de pécheurs devront leur salut à l'intercession des justes. Saint Augustin a dit fort justement : “Si Étienne n'avait pas prié, nous n'aurions pas saint Paul !”


Extrait du livre :  "Vie des Saints pour tous les jours de l'année", Abbé L. Jaud, Tours, Mame, 1929.




«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»

Aujourd'hui l'Église célèbre la fête de la Conversion de saint Paul, apôtre. Le court fragment de l'Évangile selon saint Marc recueille une partie du discours relatif à la mission octroyée par le Seigneur ressuscité. À l'exhortation à prêcher dans le monde entier s'ajoute l'affirmation que la foi et le baptême sont nécessaires au salut: «Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné» (Mc 16,16). En outre, le Christ garantit à ses prédicateurs qu'ils recevront le pouvoir de faire des prodiges ou des miracles pour appuyer et confirmer leur prédication missionnaire (cf. Mc 17,18). Grande est la mission —«Allez dans le monde entier»— mais l'assistance du Seigneur ne fera pas défaut: «Et moi, je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20).

La collecte propre à la fête d'aujourd'hui nous dit: «Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l'Apôtre saint Paul dont nous célébrons aujourd'hui la conversion, accorde-nous d'aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d'être, dans le monde, les témoins de ton Évangile». Cet Évangile que Dieu nous a donné de connaître et que tant et tant d'âmes désireraient posséder: nous avons la responsabilité de transmettre aussi loin que possible ce merveilleux patrimoine.

La Conversion de saint Paul est un grand événement: de persécuteur, il devient un converti, serviteur et défenseur de la cause du Christ. Bien souvent, peut-être, nous sommes des “persécuteurs”: comme saint Paul nous devons devenir des serviteurs et des défenseurs de Jésus-Christ.

Avec sainte Marie, reconnaissons que le Très-Haut nous a regardé et nous a choisi pour participer de la mission sacerdotale et rédemptrice de son divin Fils: Regina apostolorum, Reine des apôtres, prie pour nous! Rends-nous vaillants pour témoigner de notre foi chrétienne dans ce monde qui est le nôtre.
Abbé Josep GASSÓ i Lécera (Ripollet, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Prière

Je crois en toi, Seigneur, mais augmente ma foi ! Aujourd’hui nous fêtons la conversion de saint Paul à qui tu es apparu sur le chemin de Damas. Moi aussi je suis invité aujourd’hui à te rencontrer et à renouveler ma foi. Fais que les hommes de notre temps fassent l’expérience de cette rencontre qui change le cœur et la vie.

Demande

Seigneur, fais de moi un apôtre !

Réflexion

1. « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »

Ce passage relate les dernières paroles de Jésus avant qu’il ne monte au ciel. Le mystère de l’Ascension est essentiel pour notre vie chrétienne : le Christ, qui s’est volontairement réduit à un corps d’homme lors de l’Incarnation, retourne maintenant avec son corps dans le sein du Père pour pouvoir revenir vers chacun d’entre nous, sans être limité dans l’espace, à travers le don de l’Esprit Saint. Ainsi l’Incarnation atteint son sens plénier, le corps du Christ devient l’Église, c’est-à-dire l’ensemble des croyants qui vivent dans le Christ. Dans ce passage de l’Évangile, Jésus envoie donc ses disciples pour qu’ils soient sa présence dans le monde.

2. « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. »

Cette incarnation du Christ en chacun de nous se fait par le baptême, un don que nous recevons gratuitement. Même un non-croyant peut baptiser en cas extrême (il suffit qu’il ait l’intention de faire ce que l’Église prétend réaliser par le baptême), mais personne ne peut s’autobaptiser car le baptême est un don, il est toujours reçu. Nous avons tous reçu la foi par des médiations humaines, et cette chaîne de personnes qui se sont transmises la foi les unes aux autres remontent jusqu’aux onze apôtres qui écoutèrent ces paroles de la bouche de Jésus. Faisons mémoire de ces personnes concrètes qui nous ont transmis ou nous transmettent encore la foi, et remercions-en le Seigneur. Et ensuite, pensons aussi aux personnes que Dieu nous a confiées pour que nous leur transmettions l’amour de Dieu à notre tour, et prions aussi pour elles.

3. « Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants. »

Quelques versets plus loin l’Évangile selon saint Marc se termine ainsi, après l’Ascension : « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. » (Mc 16, 20) Dans l’original grec, le verbe « travaillait avec eux » se dit « synergontos », qui a donné « synergie ». Les signes viennent donc manifester et réaliser cette synergie entre Dieu et nous. Au début de la vie de l’Église, dans les Actes des Apôtres, les signes miraculeux étaient nombreux. Mais nous constatons qu’ils diminuent petit à petit. De même dans l’Ancien Testament, les manifestations spectaculaires de Dieu (la Mer Rouge, la Nuée,…) se raréfient tout au long de l’histoire d’Israël, et le culte devient toujours plus intérieur.

Ainsi dans notre vie les signes essentiels de la présence de Dieu ne sont pas des miracles « sensationnels » mais des manifestations plus discrètes : les sacrements et la charité qu’ils vivifient en nous. Nous pourrions dire que, par les sacrements, notre vie entière de baptisés devient le signe de la présence de Dieu dans le monde. Notre vie chrétienne consiste à devenir de plus en plus « signe » : à ne plus nous annoncer nous-mêmes devant les autres, mais à proclamer par notre vie que le Christ est ressuscité !

Dialogue avec le Christ

Seigneur, que je sache t’annoncer par mes paroles, mes actes, mon témoignage. Que l’amour que tu as mis dans mon cœur rayonne autour de moi.

Résolution

Vivre mieux les sacrements.

Frère Melchior Poisson, LC

http://www.regnumchristi.fr



"Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création."

Nous fêtons aujourd’hui la Conversion de l’apôtre Paul qui a cru dans le mystère de Jésus. L’apôtre découvre que tout frère, sauvé dans le Sang du Christ, est « ’partie’ de Jésus lui-même. » Le mystère de Dieu est un mystère d’amour débordant qui a pris chair de la Vierge Marie. Il revit son mystère dans les pauvres. Les persécuteurs d’hier peuvent devenir les Apôtres de demain. Paul, dans la menace des juifs, se rappelle le martyre d’Étienne. Il faisait partie des persécuteurs. Il gardait les vêtements de ceux qui lapidaient Étienne. Ananie, dans sa peur de Saul, s’en souvient, mais Jésus lui dit : « Je lui ferai découvrir tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon Nom. » L’apôtre est identifié au Christ qu’il sert. C’est une tâche si belle d’annoncer le mystere de l’unité de l’Amour au sein de l’humanité. « Jésus ressuscité » désire que cet Amour se répande dans toute l’humanité. C’est un mystère de relations personnelles. Nous affirmons qu’il nous faut continuellement sortir de nous-mêmes pour rencontrer Dieu. C’est précisément comme Abraham et comme Marie qui sortent de leur quotidien pour apporter, dans la réalité quotidienne du monde, la certitude de la présence de Dieu. Cette Présence de Dieu nous donne vie et salut. Elle nous ouvre un avenir avec lui, à une plénitude de vie divine.

« Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. » Paul, par sa conversion après la résurrection de Jésus, se trouve dans une nouvelle situation. Jésus est le Seigneur de tout l’univers, il est son Roi véritable. Il agit dans notre monde par les premiers témoins de sa Résurrection. Par une foi nouvelle, avec eux, nous entrons dans un chemin qui se poursuit. Jésus ressuscité dit aux onze apôtres : « Allez dans le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle. » Cette bonne nouvelle est un amour nouveau qui déloge du cœur de l’homme les germes d’égoïsme, de domination et de violence. Demeurer dans le Christ, dans cet Amour infini est notre appel. Nous contemplons cette unité de l’Amour réalisé dans la vie de la Vierge Marie. Nous sommes appelés à ressembler à Jésus, à le porter comme Marie l’a porté. Ainsi nous sommes les témoins de l’Amour infini qui réalise les cieux nouveaux et la terre nouvelle. L’univers est invité à vivre de cet Amour que nous pouvons déjà expérimenter en Église. C’est le grand amour que nous contemplons dans le mystère de la « Trinité sainte. »

« Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » C’est l’Esprit Saint qui réalise en nous le mystère du Christ, la régénération de l’humanité dans l’amour. Des fleuves d’eau vive coulent du sein de Jésus présent et agissant dans son Église. C’est dans ces fleuves d’eau vive que l’humanité est régénérée. L’apôtre Paul sera rejeté par ses concitoyens, il comprendra le mystère du Christ rejeté. C’est pour lui une bonne nouvelle qui porte en elle la possibilité d’une véritable évolution personnelle et communautaire pour tous. C’est une invitation à entrer dans la foi, porté par la Parole des témoins. Cette entrée dans le corps du Christ Ressuscité nous fait appartenir au Corps du Christ qui est l’Eglise. Une nouvelle vie d’amour s’offre à nous, portée par le Christ Ressuscité, elle a traversé la mort et nous conduit à un ailleurs véritable. C’est en perdant tout que nous débouchons sur la vie en plénitude.

Nous demandons à Dieu la grâce de comprendre la beauté de notre appel et d’y être fidèle.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



La conversion de saint Paul : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20)

La rencontre avec le Christ sur le chemin de Damas a littéralement révolutionné la vie de Paul. (...) Il est donc important que nous nous rendions compte combien Jésus Christ peut avoir une incidence dans la vie d'un homme et donc aussi dans la nôtre (...) : comment se passe la rencontre d'un être humain avec le Christ ? Et en quoi consiste le rapport qui en découle ? (...)
Paul nous aide à comprendre la valeur absolument fondamentale et irremplaçable de la foi. Voici ce qu'il écrit dans la lettre aux Romains : « Nous estimons que l'homme devient juste par la foi, indépendamment des actes prescrits par la Loi de Moïse » (3,28). Et également dans la lettre aux Galates : « Ce n'est pas en observant la Loi que l'homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ » (2,16). (...) « Être justifiés » veut dire être rendus justes, c'est-à-dire être accueillis par la justice miséricordieuse de Dieu et entrer en communion avec lui. Et par conséquent pouvoir établir un rapport bien plus authentique avec tous nos frères. Et cela sur la base d'un pardon total de nos péchés.
Eh bien, Paul dit avec toute la clarté possible que cette condition de vie ne dépend pas de nos éventuelles œuvres bonnes, mais d'une pure grâce de Dieu : « Il nous donne d'être des justes par sa seule grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus » (Rm 3,24). Par ces mots, saint Paul exprime le contenu fondamental de sa conversion, la direction nouvelle de sa vie résultant de sa rencontre avec le Christ ressuscité. Avant sa conversion, Paul n'avait pas été un homme loin de Dieu et de sa Loi ; au contraire il était un juif observant, d'une observance fidèle jusqu'au fanatisme.
Mais à la lumière de sa rencontre avec le Christ, il a compris que par cela il avait cherché à se construire lui-même, à construire sa propre justice, et que toute cette justice était vécue pour lui-même. Il a compris qu'une nouvelle orientation de sa vie était absolument nécessaire. Et cette nouvelle orientation, nous la trouvons exprimée dans ses paroles : « Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi » (Ga 2, 20). Paul, donc, ne vit plus pour lui-même, pour sa propre justice. Il vit du Christ et avec le Christ
Benoît XVI pape de 2005 à 2013
Audience générale du 08/11/06 (trad. DC 2369, p. 1056 © Libreria Editrice Vaticana)
http://levangileauquotidien.org




Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org

http://levangileauquotidien.org






      

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 043 159
Publicité