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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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29 janvier 2020

Évangile et Homélie du mercredi 29 Janv 2020. Voici que le semeur sortit pour semer

Lectures de la messe
Première lecture (2 S 7, 4-17)

Lecture du deuxième livre de Samuel

Cette nuit-là,
la parole du Seigneur fut adressée à Nathan :
    « Va dire à mon serviteur David :
Ainsi parle le Seigneur :
Est-ce toi qui me bâtiras une maison
pour que j’y habite ?
    Depuis le jour où j’ai fait monter d’Égypte les fils d’Israël
et jusqu’à ce jour,
je n’ai jamais habité dans une maison ;
j’ai été comme un voyageur,
sous la tente qui était ma demeure.
    Pendant tout le temps où j’étais comme un voyageur
parmi tous les fils d’Israël,
ai-je demandé à un seul des juges
que j’avais institués pasteurs de mon peuple Israël :
“Pourquoi ne m’avez-vous pas bâti
une maison de cèdre ?”

     Tu diras donc à mon serviteur David :
Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
C’est moi qui t’ai pris au pâturage,
derrière le troupeau,
pour que tu sois le chef de mon peuple Israël.
    J’ai été avec toi partout où tu es allé,
j’ai abattu devant toi tous tes ennemis.
Je t’ai fait un nom aussi grand
que celui des plus grands de la terre.
    Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai,
il s’y établira et ne tremblera plus,
et les méchants ne viendront plus l’humilier,
comme ils l’ont fait autrefois,
    depuis le jour où j’ai institué des juges
pour conduire mon peuple Israël.
Oui, je t’ai accordé la tranquillité
en te délivrant de tous tes ennemis.

Le Seigneur t’annonce
qu’il te fera lui-même une maison.
    Quand tes jours seront accomplis
et que tu reposeras auprès de tes pères,
je te susciterai dans ta descendance un successeur,
qui naîtra de toi,
et je rendrai stable sa royauté.
    C’est lui qui bâtira une maison pour mon nom,
et je rendrai stable pour toujours son trône royal.
    Moi, je serai pour lui un père ;
et lui sera pour moi un fils.
S’il fait le mal,
je le corrigerai avec le bâton, à la manière humaine,
je le frapperai comme font les hommes.
    Mais ma fidélité ne lui sera pas retirée,
comme je l’ai retirée à Saül
que j’ai écarté de devant toi.
    Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi,
ton trône sera stable pour toujours. »

    Toutes ces paroles, toute cette vision,
Nathan les rapporta fidèlement à David.

            – Parole du Seigneur.


Psaume 88 (89), 4-5, 27-28, 29-30)

« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
J’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges.

« Il me dira : Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !
Et moi, j’en ferai mon fils aîné,
le plus grand des rois de la terre !

« Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle ;
je fonderai sa dynastie pour toujours,
son trône aussi durable que les cieux. »


Évangile (Mc 4, 1-20)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 4, 1-20)

En ce temps-là,
    Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée.
Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui,
si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit.
Il était sur la mer,
et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.
    Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles,
et dans son enseignement il leur disait :
    « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
    Comme il semait,
du grain est tombé au bord du chemin ;
les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
    Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux,
où il n’avait pas beaucoup de terre ;
il a levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde ;
    et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé
et, faute de racines, il a séché.
    Du grain est tombé aussi dans les ronces,
les ronces ont poussé, l’ont étouffé,
et il n’a pas donné de fruit.
    Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ;
ils ont donné du fruit
en poussant et en se développant,
et ils ont produit
trente, soixante, cent, pour un. »
    Et Jésus disait :
« Celui qui a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »

    Quand il resta seul,
ceux qui étaient autour de lui avec les Douze
l’interrogeaient sur les paraboles.
    Il leur disait :
« C’est à vous qu’est donné
le mystère du royaume de Dieu ;
mais à ceux qui sont dehors,
tout se présente sous forme de paraboles.
    Et ainsi, comme dit le prophète :
Ils auront beau regarder de tous leurs yeux,
ils ne verront pas ;
ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles,
ils ne comprendront pas ;
sinon ils se convertiraient
et recevraient le pardon. 
»

    Il leur dit encore :
« Vous ne saisissez pas cette parabole ?
Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?
    Le semeur sème la Parole.
    Il y a ceux qui sont au bord du chemin
où la Parole est semée :
quand ils l’entendent,
Satan vient aussitôt
et enlève la Parole semée en eux.
    Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence
dans les endroits pierreux :
ceux-là, quand ils entendent la Parole,
ils la reçoivent aussitôt avec joie ;
    mais ils n’ont pas en eux de racine,
ce sont les gens d’un moment ;
que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole,
ils trébuchent aussitôt.
    Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces :
ceux-ci entendent la Parole,
    mais les soucis du monde, la séduction de la richesse
et toutes les autres convoitises
les envahissent et étouffent la Parole,
qui ne donne pas de fruit.
    Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre :
ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent,
et ils portent du fruit :
trente, soixante, cent, pour un. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

Il n’y a qu’un seul semeur. Le semeur, c’est le Christ. Nous, l’Église, nous ne sommes que des auxiliaires du semeur. Ce n’est pas notre propre grain que nous semons ; c’est la Parole de Dieu. Ce n’est pas nous qui sommes sortis pour semer ; c’est le Fils du Père qui est sorti d’auprès de Dieu pour venir parmi les hommes répandre la Parole de Dieu. Tous nos actes missionnaires sont une petite participation à l’action du semeur. Le semeur continue de semer, aujourd’hui. Par son Église, il répand la Parole à travers les cinq continents du monde.

Le semeur, le Christ, dans l’Évangile, ne choisit pas son public. Il ne dit pas d’avance : « Celui-ci va m’entendre, celui ne va pas m’entendre ; celui-là va comprendre ; celui-là ne va pas comprendre ; celui-là a envie de me suivre, celui-là n’a pas envie de me suivre ». Comme si d’avance nous savions qui va ouvrir ses oreilles pour entendre ! Le Christ ne dit pas d’avance : « Les pécheurs ne peuvent pas me suivre ; les publicains ne peuvent pas me suivre ; les païens ne peuvent pas me suivre ». Il répand sa parole sur toute chair, sur toute vie, sur toute humanité, et c’est la liberté de l’homme qui définit ceux qui entendent et ceux qui comprennent. Et nous, pas davantage que Jésus, nous ne pouvons définir qui va nous entendre ni choisir à qui nous voulons parler. Comme Jésus, habités par son Esprit, envoyés pour sa mission, nous semons sans compter et sans mettre d’avance des filtres pour empêcher la semence de se répandre.

Aujourd’hui, l’Esprit Saint nous envoie, comme « une lettre du Christ », pour proclamer dans chacun de nos lieux de vie les œuvres de Dieu et pour être des témoins ardents de l’Évangile du Christ parmi les hommes de bonne volonté, jusqu’aux limites de la terre. L’Esprit de Dieu nous envoie, pour que nous devenions les bâtisseurs d’une civilisation réconciliée, fondée sur l’amour fraternel. Soyons attentifs à la voix et aux signes de la présence et de l’action de l’Esprit Saint dans l’Église et dans le monde. Soyons les véritables disciples du Christ, lui qui fonde l’espérance source de vie. Accueillons le feu de l’Esprit du Seigneur pour devenir une terre fertile qui reçoit l’Evangile, et d’ardents hérauts de cette Bonne Nouvelle !

Esprit de Dieu, rends-nous docile à ton action, fais grandir en nous la foi en la Parole qui sauve. Sois la source vive de l’espérance qui germe en nos vies. Sois en nous le souffle d’amour qui nous transforme et le feu de charité qui nous pousse à nous donner nous-mêmes à travers le service de nos frères. Toi que le Père nous a envoyé, enseigne-nous toute chose et fais-nous saisir la richesse de la parole du Christ. Affermis en nous l’homme intérieur, fais-nous passer de la crainte à la confiance, afin que jaillisse en nous la louange de ta gloire.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Le semeur sème la Parole»

Aujourd'hui, nous écoutons des lèvres du Seigneur la "Parabole du semeur". La scène est totalement actuelle. Le Seigneur ne cesse de "semer". De nos jours aussi les foules écoutent Jésus par la bouche de son Vicaire le Pape, de ses ministres et… de ses fidèles laïques: à tous les baptisés le Christ a accordé de participer de sa mission sacerdotale. On a "faim" de Jésus. Jamais comme à présent l'Église n'avait été si catholique, puisque sous ses "ailes" s'abritent des hommes et des femmes des cinq continents et de toutes les races. Nous avons été envoyés dans le monde entier (cf. Mc 16,15) et, en dépit d'un panorama sombre, le commandement apostolique de Jésus-Christ a produit ses fruits.

La mer, les barques et les plages ont été remplacées par des stades, des écrans et les moyens modernes de communication et de transport. Mais Jésus reste le même. L'homme non plus n'a pas changé, avec son besoin d'enseignement pour aimer. Aujourd'hui aussi, il y en a qui -par grâce et en vertu d'un choix gratuit de Dieu: c'est un mystère!- reçoivent et entendent plus directement la Parole. Comme il y en a également beaucoup qui ont besoin d'une explication plus poussée de la Révélation.

Aux uns et aux autres, en tout cas, Dieu nous demande des fruits de sainteté. L'Esprit Saint nous aide, mais Il ne se dispense pas de notre collaboration. La diligence est d'abord requise. Si quelqu'un ne répond qu'à demi, s'il se maintient "à la lisière" du chemin sans y entrer pleinement, il sera une victime facile de Satan.

Ensuite, la constance dans la prière -le dialogue-, pour approfondir notre connaissance et notre amour de Jésus: «Un saint qui ne prie pas…? -Je ne crois pas à cette sainteté-là (Saint Josémaria).

Enfin, l'esprit de pauvreté et de détachement nous évitera de nous "noyer" en chemin. Pour le dire clairement: «Nul ne peut servir deux maîtres…» (Mt 6,24).

Chez sainte Marie, nous trouvons le meilleur modèle de réponse à l'appel de Dieu.

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile

Prière

Seigneur Jésus, je veux pénétrer dans ce passage, m’imaginer là avec toi. Je viens moi aussi sur le bord de la mer de Galilée. Je me faufile entre la foule pour m’approcher du rivage et, ayant trouvé un petit espace libre, je m’assois sur le sable entre deux autres personnes qui sont déjà à ton écoute. Devant moi, à quelque distance du rivage, assis dans une barque, tu es là. Ta voix frappe mes oreilles et demande à entrer dans mon cœur : « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer… »

Demande

Seigneur, que ta Parole germe en mon cœur, qu’elle y grandisse et qu’elle porte beaucoup de fruit !

Réflexion

1. Le semeur

Le divin semeur ne se limite pas aux champs de Galilée. À travers l’Écriture, transmise par son Église, il sort jusqu’à nous pour semer. Sa Parole que nous venons d’écouter conserve la même efficacité et la même force que lorsqu’elle est sortie la première fois de sa bouche.

Mais ce semeur est étrange. Au moins, il n’est pas comme nous. Contrairement à toute logique, avec une générosité qui semble excessive, il jette sa semence un peu partout : sur le bord du chemin, sur le sol pierreux, au milieu des ronces… Il ne la ménage pas. Il ne semble pas distinguer le bon sol du mauvais, comme si, même en apercevant les cailloux ou les ronces, il espérait y trouver de la bonne terre, comme s’il voulait donner à chacun sa chance.

2. La semence

Quelle différence y a-t-il entre cette graine qui tombe de la main du semeur et toutes ces petites pierres, cette poussière, ces déchets qui s’accumule sur le sol ? Apparemment, aucune. La Parole évangélique que nous avons entendue pourrait, elle aussi, se confondre avec une parole humaine, celle d’un sage peut-être, mais une parole, en fin de compte, humaine. Mais nous savons que c’est tout le contraire! Cette graine insignifiante possède toute une vitalité. Elle crée quelque chose de nouveau, de surprenant, au milieu d’un sol inanimé. Elle a le pouvoir de grandir, de s’élever vers le soleil, d’être féconde et de se multiplier. Telle est la puissance de la Parole qui nous a été donnée.

3. Le sol

C’est ici que commence le mystère, le mystère du cœur de l’homme, là où chacun se trouve seul devant Dieu et où il se décide pour ou contre lui. Accueillera-t-il la semence et la nouveauté, la vitalité qu’elle porte? La laissera-t-il grandir et se multiplier? Qu’une semence tombée en terre germe et produise du fruit semble la chose la plus normale… Mais est-ce vraiment ainsi ? Mon cœur la laisse-t-elle grandir ? Quelles sont les ronces qui l’étouffent ? Quelles sont les pierres que je laisse durcir en mon cœur ?

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, tu connais mon cœur. Même si moi je fatigue à m’y recueillir et à le connaître, rien n’échappe à ton regard. Mais cela ne t’arrête pas d’y jeter la semence et d’espérer qu’elle portera du fruit. Oui, Seigneur, je veux l’accueillir ! Je veux ouvrir mon cœur, je veux laisser ta voix y pénétrer, je veux arracher les ronces qui l’étouffent ! Tu connais ma faiblesse. Je te donne mon cœur pour que ce soit toi qui le laboures et le disposes à devenir une bonne terre.

Résolution

Aujourd’hui, je fais silence en mon cœur pendant quelques minutes pour faire mémoire d’une Parole de Dieu qui m’a marqué ces derniers jours. Je demande à Dieu que cette Parole grandisse et fructifie dans ma vie.

Frère André Blanchette, LC

http://www.regnumchristi.fr



Jésus était sur le lac et toute la foule était au bord du lac, sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait, dans son enseignement : « Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer.

Comme il semait, il est arrivé que du grain est tombé au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. La parabole est une comparaison qui sert à faciliter la compréhension d’un enseignement, une image destinée à illustrer une vérité appliquée au Royaume de Dieu. Jésus est un maître de la parabole, pour illustrer son enseignement il recourt à des images de la vie de tous les jours, ainsi il rend accessible sa Parole aux auditeurs les plus modestes. Quand nous contemplons le semeur semer le bon grain partout, nous comprenons que Dieu vient à bout de toutes choses ! Il n’y a pas de rocher, de ravin qui ne puisse devenir un merveilleux jardin. C’est donc dans tous ceux et celles avec lesquels il y a le plus de difficultés que Dieu agit, et dans tous les endroits plus difficiles de notre être. Si je consens à la parole de Dieu, elle fait son travail ! Nous reconnaissons, dans cette merveilleuse parabole, qu’il s’agit de chacunes de nos vies. Jésus s’adresse à notre liberté, son action dépend de la réponse que nous lui donnons, de notre consentement pour que cette semence de vie donne tout son fruit. C’est en fonction de notre accueil de la parole de Dieu, de notre foi en Jésus le Sauveur, que le mystère de l’amour infini de Dieu nous envahit tout entier.

Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. Mais d’autres grains sont tombés sur la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent pour un. » Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Voilà ce qu’est le Royaume de Dieu, son Amour infini semé dans nos cœurs. Il nous faut, pour le comprendre, une révélation du Seigneur et les lumières du Saint Esprit : « À tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfant de Dieu. » La même semence tombe dans la terre où elle peut germer et fructifier. Des gens non seulement entendent l’Evangile, mais le « reçoivent avec joie », non seulement ils le reçoivent avec joie, mais ils portent du fruit. « Trente, soixante ou cent ». A des degrés divers, selon les cas, elle porte toujours du fruit. Marie « la première en chemin, » a reçu cette Parole. Elle qui a porté le bon grain, elle l’a fait fructifier, elle nous a donné le Fils de Dieu. Il s’agit pour nous de le recevoir comme elle, de croire en lui. Quand nous sommes devenus ses enfants, Dieu de l’intérieur nous transforme et l’Esprit Saint comme un maître intérieur merveilleux oriente toutes choses vers le Père. Le vieux monde s’en est allé, un monde nouveau est déjà là.

Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l’interrogeaient sur les paraboles. Il leur disait : « Le semeur sème la Parole. Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, quand ils l’entendent, Satan survient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. Et de même, ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les hommes d’un moment ; quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent aussitôt. Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent pour un. » Jésus, le Verbe de Dieu fait chair,« se fait le commentateur de la Parole qu’il nous donne, il en dit pour nous toute son importance ! La semence est le Verbe de Dieu qui veut prendre possession de toute notre humanité. Et Il n’y a pas de roche qui soit trop dure pour que le grain de blé ne pousse. Ce grain transforme la roche en un merveilleux jardin. Il n’y a pas de soucis qui ne fondent comme la neige au soleil, sous le regard d’amour de notre Dieu. Entrer dans cette perspective, c’est croire que Jésus est le Sauveur pour moi. Le croire, fait agir le divin médecin, qui me guérit dans mon acte de foi même. »Je crois Seigneur, viens en aide à mon peu de foi !" Nous rendons grâce à Dieu parce nos cœurs et nos vies donnent déjà du fruit à trente, cinquante, cent pour cent.

Nous demandons la grâce de consentir véritablement à la parole de Dieu.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Jésus s’adresse à ses disciples en parabole, un genre littéraire très présent dans la littérature juive.

Qu’est-ce qu’une parabole ? En hébreu «mâchâl», elle signifie « récit symbolique destiné à faire découvrir un sens caché ». La parabole ne s’impose pas, elle propose, elle éveille notre intelligence en faisant travailler notre imagination. Pendant trois dimanches consécutifs, la liturgie nous fait entendre sept paraboles de Jésus dans l’évangile selon saint Matthieu. C’est un moment difficile dans la vie de Jésus : les chefs religieux lui sont hostiles, ils veulent le supprimer car il dérange. Quant aux foules, elles sont déçues après l’enthousiasme des débuts : Jésus n’est pas un messie politique.  

Dans la parabole du semeur, l’intérêt de Jésus est dirigé vers la semence du Règne de Dieu. Pour les premiers chrétiens, la préoccupation devient le désir d’être une bonne terre pour recevoir cette semence. Cette préoccupation a donné naissance à la deuxième partie de la parabole. Nous avons donc aujourd’hui la parabole du semeur. « Voici que le semeur est sorti pour semer » dit Jésus. Or l’évangéliste écrit avant que « Jésus était sorti de la maison » pour dire « beaucoup de choses en paraboles » aux disciples. Jésus n’est-il donc pas lui-même le semeur qui sort pour semer ? Nous entrons là dans le mystère de Dieu, le mystère de l’Incarnation : Jésus est le Fils de Dieu qui est sorti de la maison du Père pour annoncer, pour semer sa Parole, la Bonne Nouvelle : Dieu veut nous sauver, il veut nous sortir de l’esclavage du péché et nous ouvrir les portes du Royaume des cieux.

La parabole du semeur est d’abord et avant tout une invitation à l’espérance : malgré tous les obstacles, nous dit le Seigneur, la récolte sera bonne. Dieu ne cesse de semer et ne désespère de l’homme dans sa capacité à accueillir sa semence. Durant l’été, nous pouvons contempler ce que produit la semence dans nos jardins et dans les champs : abondance de légumes, de fleurs, de blé… Mais tout n’est pas si facile. Les agriculteurs le savent bien, il y a les caprices du temps et de l’environnement.

Si l’évangélisation n’est pas sans obstacles, elle est plus forte que ces obstacles. La Parole de Dieu a le pouvoir de transformer un terrain rocailleux en terre d’abondance. Elle peut transformer « nos coeurs de pierre en coeur de chair ».    Il y a cette parole qui est semée, il y a aussi la terre qui accueille cette parole, c’est nous-même, notre propre cœur. Mais attention à ne pas séparer les hommes en deux catégories: ceux de la bonne terre et ceux de la mauvaise terre. Chacun d’entre nous est à certains moments de sa vie, l’un ou l’autre des terrains mentionnés dans la parabole.

  - Il y a d’abord la semence qui tombe sur le bord du chemin. Ceci représente les occasions où trop de choses prennent toute la place dans notre vie et risquent d’étouffer notre foi. « Vous comprenez, j’aimerais bien être à l’écoute de la Parole de Dieu le dimanche ! Mais, j’ai mes fêtes de famille, les sports à la télé,... et puis, il y a la fatigue de la semaine, alors je profite du week-end pour me reposer... ». Et la rencontre avec Dieu passe après tout le reste.   - Il y a les terrains rocailleux qui rendent notre foi superficielle et éphémère. Ainsi, la jeune pousse fait des racines mais elle n’a pas de profondeur et est vite brûlée par le soleil, avant d’avoir pu grandir. La superficialité est un obstacle à la croissance de notre vie chrétienne, même après l’enthousiasme des débuts. 

   - Il y a aussi les terrains avec des épines. La foi est alors étouffée par « les soucis du monde et la tromperie de la richesse ». Quand on s’attache trop aux choses matérielles, la foi risque de disparaître : « L’homme ne vit pas seulement de pain ».

Ainsi Dieu est généreux, à nous d’accueillir librement sa Parole en devenant de la bonne terre.

Une homélie du Père Louis



La bonté généreuse de Dieu

Réfléchissant, un jour, sur diverses grâces multiples reçues de la bonté généreuse de Dieu, Gertrude se jugea misérable et indigne de toute faveur, puisqu’elle avait à ce point gaspillé par négligence tant de dons reçus de Dieu qu’elle ne voyait pas qu’elle en eût tiré le moindre fruit ni pour elle en en profitant ou en rendant grâces, ni pour les autres qui, en en prenant conscience, eussent pu y trouver motif d’édification et d’avancement dans la connaissance de Dieu.

Cette lumière la consola : Que le Seigneur, parfois, ne répand pas sur ses saints les grâces pour exiger qu’ils lui rendent de chacune le fruit convenable, car la fragilité humaine y met souvent obstacle. Mais, parce que la bonté et la générosité débordante de Dieu ne connaissent pas de mesure, bien qu’il sache que l’homme ne peut toutes les faire fructifier, il ne s’emploie pourtant pas moins à accumuler les grâces pour assurer au moins à l’homme une accumulation de béatitude éternelle.

Comme il arrive d’ordinaire pour les choses terrestres qu’on donne parfois à un tout petit qui ne sait pas l’utilité qu’il doit en attendre, pour qu’il soit plus tard, une fois adulte, comblé de biens, ainsi le Seigneur, quand il confère à ses élus la grâce en cette vie, leur prépare et assure des biens dont la jouissance éternelle les rendra heureux dans les cieux.

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301) moniale bénédictine
Le Héraut, Livre III, SC 143 (Œuvres spirituelles, trad. P. Doyère, éd. du Cerf, 1968, p. 155, 157, rev.)
http://levangileauquotidien.org



Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

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