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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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1 février 2020

Évangile et Homélie du Samedi 02 Fév 2020. Qui est-il donc, Jésus, pour que même le vent et la mer lui obéissent ?

Image adaptée à partir de https://valtorta.fr [Anton Dietrich]
Lectures de la messe
Première lecture (2 S 12, 1-7a.10-17)

Lecture du deuxième livre de Samuel

En ces jours-là,
    le Seigneur envoya vers David le prophète Nathan
qui alla le trouver et lui dit :
« Dans une même ville, il y avait deux hommes ;
l’un était riche, l’autre était pauvre.
    Le riche avait des moutons et des bœufs
en très grand nombre.
    Le pauvre n’avait rien qu’une brebis,
une toute petite, qu’il avait achetée.
Il la nourrissait, et elle grandissait
chez lui au milieu de ses fils ;
elle mangeait de son pain, buvait de sa coupe,
elle dormait dans ses bras : elle était comme sa fille.
    Un voyageur arriva chez l’homme riche.
Pour préparer le repas de son hôte,
celui-ci épargna ses moutons et ses bœufs.
Il alla prendre la brebis du pauvre,
et la prépara pour l’homme qui était arrivé chez lui. »
    Alors, David s’enflamma d’une grande colère contre cet homme,
et dit à Nathan :
« Par le Seigneur vivant,
l’homme qui a fait cela mérite la mort !
    Et il remboursera la brebis au quadruple,
pour avoir commis une telle action
et n’avoir pas épargné le pauvre. »
    Alors Nathan dit à David :
« Cet homme, c’est toi !
Ainsi parle le Seigneur Dieu d’Israël :
    Désormais, l’épée ne s’écartera plus jamais de ta maison,
parce que tu m’as méprisé
et que tu as pris la femme d’Ourias le Hittite
pour qu’elle devienne ta femme.
    Ainsi parle le Seigneur :
De ta propre maison,
je ferai surgir contre toi le malheur.
Je t’enlèverai tes femmes sous tes yeux
et je les donnerai à l’un de tes proches,
qui les prendra sous les yeux du soleil.
    Toi, tu as agi en cachette,
mais moi, j’agirai à la face de tout Israël,
et à la face du soleil ! »
    David dit à Nathan :
« J’ai péché contre le Seigneur ! »
Nathan lui répondit :
« Le Seigneur a passé sur ton péché,
tu ne mourras pas.
    Cependant, parce que tu as bafoué le Seigneur,
le fils que tu viens d’avoir mourra. »
    Et Nathan retourna chez lui.

Le Seigneur frappa l’enfant
que la femme d’Ourias avait donné à David,
et il tomba gravement malade.
    David implora Dieu pour le petit enfant :
il jeûna strictement,
et, quand il rentrait chez lui,
il passait la nuit couché par terre.
    Les anciens de sa maison
insistaient auprès de lui pour qu’il se relève,
mais il refusa, et ne prit avec eux aucune nourriture.

            – Parole du Seigneur.


Psaume 50 (51), 12-13, 14-15, 16-17)

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.


Évangile (Mc 4, 35-41)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 4, 35-41)

Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples :
« Passons sur l’autre rive. »
    Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était,
dans la barque,
et d’autres barques l’accompagnaient.
    Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait.
    Lui dormait sur le coussin à l’arrière.
Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
    Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
    Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs ?
N’avez-vous pas encore la foi ? »
    Saisis d’une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc, celui-ci,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

            – Acclamons la Parole de Dieu.



Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies, Vision ou Méditations du jour

Vision de Maria Valtorta

 

Dans les évangiles : Mt 8,23-27 ; Mc 4,37-41 ; Lc 8,23-25

       185.1 Maintenant que tout le monde dort, je vous fais part de ma joie. J’ai “ vu ” l’évangile d’aujourd’hui.  Remarquez que ce matin, en le lisant, je m’étais dit : « Voici un épisode évangélique que je ne verrai jamais car il se prête peu à une vision. » Au contraire, au moment où j’y pensais le moins, il est justement venu me combler de joie.

       185.2 Voici ce que j’ai vu : une barque à voile pas bien grande mais pas petite non plus, une barque de pêche sur laquelle cinq ou six personnes peuvent aisément se mouvoir. Elle fend les eaux d’un lac d’un bleu intense.

       Jésus dort à la poupe. Il est vêtu de blanc comme à l’ordinaire. Il a la tête posée sur le bras gauche, et il a placé sous son bras et sa tête son manteau gris-bleu replié plusieurs fois. Il est assis, pas allongé, sur le fond de la barque et appuie sa tête sur la tablette qui se trouve à l’extrémité de la poupe — j’ignore le nom que lui donnent les marins. Il dort tranquillement. Il est fatigué. Il est en paix.

       Pierre est au gouvernail, André s’occupe des voiles, Jean et deux autres dont je ne sais qui ils sont, remettent en ordre amarres et filets au fond de la barque, comme s’ils avaient l’intention de se préparer à pêcher, peut-être pendant la nuit. Je pourrais dire que le jour décline car le soleil descend déjà à l’ouest. Les disciples ont tous remonté leur tunique à la taille en la passant dans leur ceinture pour être plus libres de leurs mouvements et se déplacer dans la barque en passant par-dessus rames, sièges, paniers et filets sans être gênés par leurs vêtements. Ils ont tous enlevé leur manteau.

       185.3 Je vois le ciel s’obscurcir et le soleil se cacher derrière des nuages d’orage ayant débouché à l’improviste de derrière le sommet d’une colline. Le vent les pousse rapidement vers le lac. Le vent pour l’instant est en hauteur et le lac est encore tranquille. Il prend seulement une teinte plus sombre et se plisse en surface. Ce ne sont pas encore des vagues, mais ça commence déjà à bouger.

       Pierre et André observent le ciel et le lac et se disposent à manœuvrer pour accoster. Mais le vent s’abat sur le lac, et en quelques minutes, tout bouillonne et écume. Les flots s’entre­choquent et heurtent le bateau, le soulèvent, l’abaissent, le retournent en tous sens, empêchant la manœuvre du gouvernail tout comme le vent gêne celle de la voile qu’il faut carguer.

       Jésus dort. Ni les pas, ni les voix excitées des disciples, pas plus que le sifflement du vent et le choc des vagues contre les flancs du bateau et la proue ne l’éveillent. Ses cheveux flottent au vent et il reçoit quelques embruns. Mais il dort. Jean passe de la proue à la poupe et le couvre de son manteau qu’il a tiré de dessous une tablette. C’est un geste d’amour plein de délicatesse.

       La tempête devient de plus en plus brutale. Le lac est noir comme si on y avait versé de l’encre, strié par l’écume des vagues. La barque engloutit de l’eau et se trouve poussée au large par le vent. Les disciples peinent à manœuvrer et à écoper l’eau projetée par les vagues. Mais cela ne sert à rien. Ils pataugent maintenant dans l’eau qui leur arrive à mi-jambe et la barque ne cesse de s’alourdir.

       185.4 Pierre perd son calme et sa patience. Il passe le gouvernail à son frère, et va en titubant vers Jésus, qu’il secoue vigoureusement. Jésus se réveille et lève la tête. « Sauve-nous, Maître, nous périssons ! » lui crie Pierre (il lui faut crier pour se faire entendre). Jésus regarde fixement son disciple, il regarde les autres puis regarde le lac :

       « As-tu foi que je puisse vous sauver ?

       – Vite, Maître ! » crie Pierre, alors qu’une vraie montagne d’eau, partant du milieu du lac, se dirige rapidement sur la pauvre barque. On dirait une trombe tant elle est élevée et effrayante. Les disciples qui la voient venir s’agenouillent et s’agrippent où et comme ils le peuvent, persuadés que c’est la fin. Jésus se lève, debout sur la tablette de la proue. Sa figure blanche se détache sur la tempête livide. Il étend les bras vers la lame et dit au vent : « Arrête et tais-toi » et à l’eau : « Calme-toi. Je le veux. »

       Alors l’énorme vague se dissout en écume qui retombe sans dégâts. Un dernier rugissement s’éteint en murmure, tout comme le sifflement du vent se change en soupir. Alors sur le lac pacifié revient la sérénité du ciel, et l’espérance et la foi dans le cœur des disciples. Je ne puis décrire la majesté de Jésus. Il faut la voir pour la comprendre. Je la savoure intérieurement, car elle m’est encore présente et je revois à la fois combien le sommeil de Jésus était paisible et combien son empire sur les vents et les flots était puissants

Enseignement de Jésus à Maria Valtorta

       185.5 Jésus dit ensuite :

      « Je ne te commente pas l’évangile dans le sens où tous le commentent. Je vais t’éclairer ce qui précède le passage de l’évangile.

        Pourquoi est-ce que je dormais ? Est-ce que par hasard je ne savais pas que la bourrasque allait arriver ? Si, je le savais. J’étais seul à le savoir. Dans ce cas, pourquoi est-ce que je dormais ?

        Les apôtres étaient des hommes, Maria. Animés de bonne volonté, mais encore tellement “ hommes ” ! L’homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est réellement capable de quoi que ce soit, il est plein de suffisance et d’attachement à son “ savoir faire ”.

        Pierre, André, Jacques et Jean étaient de bons pêcheurs, par conséquent ils se croyaient insurpassables dans la manœuvre des bateaux. Quant à moi, j’étais pour eux un grand “ rabbi ”, mais une nullité comme marin. C’est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée, ils me priaient de rester assis parce que je ne pouvais rien faire d’autre. Leur affection y était aussi pour quelque chose, car ils ne voulaient pas m’imposer des fatigues matérielles. Mais l’attachement à leur “ savoir faire ” dépassait encore leur affection.

        Je ne m’impose que dans des cas exceptionnels, Maria. Généralement, je vous laisse libres et j’attends. Ce jour-là, j’étais fatigué et on me priait de me reposer, c’est-à-dire de les laisser faire, eux qui étaient si capables. Je me suis donc endormi. Dans mon sommeil, se mêlait aussi cette constatation que l’homme est “ homme ” et qu’il veut agir par lui-même sans se rendre compte que Dieu ne demande qu’à l’aider. En ces “ sourds spirituels ”, en ces “ aveugles spirituels ”, je voyais tous les sourds et aveugles spirituels qui, des siècles durant, iraient à leur ruine pour avoir voulu “ agir par eux-mêmes ”, alors que je suis penché sur leurs besoins en attendant qu’ils m’appellent à l’aide.

        Quand Pierre a crié : “ Sauve-nous ! ”, mon amertume est tombée comme un caillou qu’on lâche. Je ne suis pas “ homme ”, je suis l’Homme-Dieu. Je n’agis pas comme vous agissez. Vous, quand quelqu’un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous le voyez dans l’embarras, même si vous n’êtes pas méchants au point de vous en réjouir, vous l’êtes assez pour rester, dédaigneux, indifférents, à le regarder sans vous émouvoir de son appel à l’aide. Par votre attitude, vous lui faites comprendre : “ Lorsque j’ai voulu t’aider, tu n’as pas voulu ? Maintenant, débrouille-toi. ” Mais moi, je suis Jésus. Je suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve toujours, dès qu’on m’appelle.

        185.6 Les pauvres hommes pourraient objecter : “ Alors pourquoi permets-tu aux tempêtes isolées ou généralisées de se former ? ”

        Si, par ma puissance, je détruisais le mal, quel qu’il soit, vous arriveriez à vous prendre pour les auteurs du bien qui, en réalité, est un don de ma part, et vous ne vous souviendriez plus jamais de moi. Plus jamais.

        Vous avez besoin, mes pauvres enfants, de la souffrance pour vous rappeler que vous avez un Père, comme le fils prodigue qui se rappela qu’il avait un père quand il eut faim. Les malheurs servent à vous persuader de votre néant, de votre déraison, cause de tant d’erreurs, de votre méchanceté, cause de tant de deuils et de douleurs, et de vos fautes, cause de punitions que vous vous infligez à vous-mêmes, tout comme de mon existence, de ma puissance, de ma bonté.

        Voilà le message de l’évangile d’aujourd’hui. “ Votre ” évangile de l’heure présente, mes pauvres enfants. Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu’il est angoissé de vous voir sans amour pour lui. Appelez-moi et je viendrai. »

https://valtorta.fr



 

« Passons sur l’autre rive » : cette invitation, apparemment motivée pour permettre au Seigneur d’échapper quelques instants à la foule, résume en fait toute la mission de Jésus. Elle dévoile le sens profond des « paraboles » que Jésus avait partagées tout au long de la journée avec ceux qui étaient venus l’entendre. Notre-Seigneur est venu se mêler à notre humanité marquée par le péché, et que menacent sans cesse la dégradation et la mort, pour nous conduire « sur l’autre rive », celle de la vie en plénitude.

Là « il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien aura disparu, et la mort ne sera plus » (Ap 21, 4). Telle est la joyeuse espérance qui devrait nous faire affronter sereinement les épreuves, les tempêtes, les souffrances de notre vie. Certes, nous aurons encore à affronter la mort : la Pâque de Jésus ne l’a pas supprimée ; elle l’a seulement traversée. Mais désormais nous ne sommes plus seuls pour ce grand passage vers l’autre rive, et même si « les vagues se jettent sur notre barque, au point qu’elle se remplisse d’eau », nous croyons que Jésus nous a déjà sauvé.

Tout cela est sans doute relativement facile à confesser lorsque la mer est calme ; et certes c’est en ces moments-là qu’il nous faut fortifier notre foi et nourrir notre espérance, afin de « tenir » dans les bourrasques. Ceci dit, celles-ci nous surprendront toujours, car elles sont par définition inattendues et importunes. N’est-ce pas lorsque le Seigneur « dort sur le coussin, à l’arrière de notre barque », c’est-à-dire dans ces moments où il nous semble être seuls, abandonnés, que l’Ennemi déchaîne la tempête, dans l’espoir de nous faire chavirer ? C’est déjà un miracle si dans notre désarroi nous avons le réflexe des apôtres, qui réveillent leur Maître par leurs cris, au lieu de chercher à nous en sortir par nous-mêmes. Certes « l’amour parfait bannit la crainte », mais en attendant, il vaut mieux subir le doux reproche de Jésus devant le manque de vigueur de notre foi, que de couler à pic !

On peut d’ailleurs s’étonner que le Seigneur demande aux disciples : « Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Leur appel de détresse n’était-il pas tout au contraire une manifestation de confiance ? S’ils n’avaient pas cru en sa puissance sur les éléments déchaînés, à quoi bon le réveiller ?  Il faut nous rendre à l’évidence que le Seigneur attendait autre chose de ses disciples, à savoir qu’ils aient non seulement foi en leur Maître, mais qu’ils aient aussi la certitude que leur communion d’amour avec lui leur donnait part à sa puissance sur l’Ennemi. Car c’est bien de ce dernier qu’il s’agit : pour désigner l’action de Jésus sur le vent – « il l’interpella avec vivacité » – saint Marc utilise en effet le même verbe que celui par lequel il décrivait la prise de pouvoir de Notre-Seigneur sur les démons.

Puisse notre foi être de plus en plus vivifiée par une vraie charité, afin qu’étroitement unis à notre Maître par une communion d’amour de chaque instant, nous puissions participer à son autorité souveraine et demeurer en toutes circonstances dans la paix de l’Esprit.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Pourquoi avoir peur? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi?»

Aujourd'hui, le Seigneur reproche à ses disciples leur manque de foi: «Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi?» (Mc 4,40). Jésus-Christ avait déjà donné des preuves suffisantes de ce qu'Il était l'Envoyé et ils ne croient toujours pas. Ils ne se rendent pas compte qu'ils n'ont rien à craindre, puisqu'ils ont avec eux le Seigneur Lui-même. Jésus met clairement en parallèle “foi” et “vaillance”.

Dans un autre passage de l'Évangile, face à une situation où les Apôtres doutent, il est dit qu'ils ne pouvaient pas encore croire car ils n'avaient pas reçu l'Esprit Saint. Il faudra encore beaucoup de patience au Seigneur pour apprendre aux premiers disciples ce dont eux-mêmes seront ensuite la preuve palpable : être de fermes et courageux témoins.

Qu'il serait bien si nous aussi, nous nous sentions “grondés”! À plus forte raison, d'ailleurs: nous avons reçu l'Esprit Saint qui nous rend capables de comprendre que le Seigneur est vraiment avec nous sur le chemin de la vie, quand nous cherchons toujours pour de bon la volonté de son Père. Nous n'avons aucune raison objective d'être lâches. Il est l'unique Seigneur de l'Univers, car «même le vent et la mer lui obéissent» (Mc 4,41), comme les disciples le disent avec admiration.

Alors, de quoi ai-je peur? Y a-t-il là des motifs si graves qu'ils me font douter du pouvoir infiniment grand de l'Amour que le Seigneur a pour nous? Telle est la question à laquelle nos frères martyrs surent répondre, non avec des mots, mais par leur propre vie. Ainsi que tant de nos frères qui, avec la grâce de Dieu, font chaque jour de chaque contradiction un pas de plus dans la croissance de la foi et de l'espérance. Et nous, pourquoi non? Ne sentons-nous pas en nous le désir d'aimer le Seigneur de toute notre intelligence, de toutes nos forces, de toute notre âme?

Marie, Secours des chrétiens, Reine des confesseurs, nous donne l'un des grands exemples de courage et de foi. Au pied de la Croix, elle sut maintenir debout la lumière de la foi… qui devint resplendissante au jour de la Résurrection!

Abbé Joaquim FLURIACH i Domínguez
(St. Esteve de P., Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Prière

Seigneur, merci de nous avoir laissé ton Évangile. Merci de nous avoir laissé ces quatre récits de ta vie, où nous pouvons suivre tes pas, tes actes, écouter ta Parole, apprendre à te connaître et à t'aimer ! Envoie ton Esprit pour qu'il me dispose à t'écouter avec tout mon être. Fais de moi une bonne terre, rends-moi fidèle à la lecture de ta Parole.

Demande

Seigneur, maître de toutes choses, à qui obéissent même le vent et la mer, c'est toi qui as créé mon cœur et m'as fait le don de la vie. Accepte l'offrande de mon cœur et de ma vie. Garde-moi, dirige-moi, que je sois à toi pour toujours !

Réflexion

1. « Ce jour-là, le soir venu, il leur dit : ‘Passons sur l'autre rive’. »

Jésus nous invite à passer sur l'autre rive. Le Seigneur nous rappelle ainsi que notre vie sur terre est un passage, un pèlerinage, la première étape d'un voyage qui nous mène à la maison du Père. Et sur ce chemin, il est avec nous !

2. « Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. »

Et voilà que, pendant ce voyage, la tempête éclate. Nous sommes dans la nuit, nous ne voyons rien, nous ne pouvons pas nous diriger. Le bateau tangue et menace de couler. Les conditions de ce passage sont vraiment difficiles ! Cependant Jésus est là. Il dort, mais il est là. En reposant ainsi, Seigneur, ne veux-tu pas éprouver notre confiance ?

3. « Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit (…) »

Jésus aime parler au cœur de l'homme. Il nous apprend qu'il nous parle quand notre cœur est dans le calme, une fois les agitations et le bruit chassés. Quand mon cœur est en paix, que la tempête est passée, voilà que sa voix peut résonner en mon cœur.

4. « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »

Voilà que Jésus réprimande avec douceur et miséricorde ses apôtres. Comment te plaire, Seigneur, dans cet exercice de la tempête ? Quelle réaction attendais-tu de nous ? Tournons-nous vers Marie. Apprenons d'elle ce qui plaît au Seigneur ! Sans doute, si Marie avait été dans la barque, Marie aurait veillé sur le sommeil de son Fils, vigilante dans la prière, intercédant pour la vie et la foi des apôtres. Son cœur aurait été en paix, confiant malgré la tempête et le sommeil de Jésus.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, apprends-moi à pacifier mon cœur pour que je puisse entendre ta voix ! Ta providence est présente dans toute ma vie, dans les choix importants comme dans les petits détails. Ta providence m'entoure d'amour et de tendresse même si les circonstances sont difficiles et que tu parais absent. Oui, Seigneur, je le crois. Augmente la confiance que j'ai en toi, raffermis-la !

Résolution

Je prends la résolution de faire un acte de foi une ou plusieurs fois dans la journée. Je choisirai de me tourner vers le Seigneur et de lui dire : « Jésus, j'ai confiance en toi, mon Seigneur et mon Dieu ! »

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



"Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. »

Jésus entraîne les foules vers le règne de l’amour infini de Dieu. Il demande à ses disciples de monter dans la barque et d’aller vers l’autre rive. Les disciples lui obéissent et Jésus s’allonge dans le fond de la barque. Il a confiance en ses disciples qui sont des pêcheurs affermis connaissant la mer. Il est avec eux et ils n’ont pas peur. Jésus nous demande de ne pas céder à la peur. La charité nous presse et le seul véritable danger est de n’être pas le sel de la terre, la lumière du monde. Quand Jésus est là, sa vérité est éclatante. Elle illumine tout. Jésus ne veut pas de peur dans sa barque. Il nous demande de bien manœuvrer ensemble et d’affronter les vagues bien en face, l’une après l’autre. L’Esprit Saint nous habite, il renouvelle chaque jour notre jeunesse. Il nous mène avec force et douceur jusqu’à la vérité tout entière, selon la promesse de Jésus. Nous comprenons la délicatesse de Jésus et de l’Esprit-Saint qui agissent à travers de chacun de nous. Dans notre vie, quand nous sommes proches de Jésus, nous sommes plus proches les uns des autres !

"Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Les disciples avaient emmené Jésus, « comme il était, » et il dormait maintenant dans la barque. Nous admirons Jésus exténué, et nous nous laissons transformer par lui dans la confiance. La violente tempête qui éclate maintenant surprend les disciples, les vagues se jettent sur la barque qui se remplit d’eau. Les forces adverses sont à l’œuvre et les disciples crient. C’est alors que monte de notre cœur une vraie prière : « Des profondeurs de ma misère je crie vers toi, Seigneur ! » La voix du Christ nous parvient dans notre détresse : "Pourquoi as-tu peur, homme de peu de foi ?" Les tempêtes inattendues dévoilent brutalement nos limites et notre fragilité. Elles viennent détruire sans ménagements nos illusions et l’image que nous nous faisions de notre fidélité. C’est dans la tempête que l’on reconnaît les bons pêcheurs comme c’est dans l’épreuve que se fortifie la foi des baptisés qui vivent le mystère pascal de Jésus.

"Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Jésus arrête la tempête et calme le vent, il calme la mer. Il est tout étonné de leur manque de foi. Comme il est important de nous rendre compte à quel point Jésus compte sur nous, sur notre foi. « Non, il ne dort ni ne sommeille, le Gardien d’Israël. » Nous sommes en Paix parce que le Fils de Dieu a promis qu’Il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Jamais les forces du mal ne feront chavirer notre barque. L’amour parfait bannit la peur. Le monde que l’Esprit Saint est en train de renouveler, exige des apôtres et de tous les témoins de l’Évangile, qu’ils soient forts dans la foi, adultes dans l’espérance, et qu’ils se réconcilient avec l’insécurité. La paix de Jésus est exigeante, c’est une paix à faire et à bâtir. Elle est un engagement dans l’histoire du salut, avec la force de Dieu. Des tempêtes s’élèvent toujours dans l’Eglise, tempêtes silencieuses et contrecoup des conflits d’idées qui agitent le monde. Jésus est là, il veille malgré le malaise collectif. Dans la foi et l’espérance nous tenons bon lorsque le sol tremble sous nos pieds et que les groupes sentent leurs certitudes mises en question.

Nous demandons la grâce de connaître les sentiments du cœur de Jésus pour entrer dans le mystère de Dieu en vérité.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org


Battus par le vent et les vagues

Je vais, avec la grâce du Seigneur, vous entretenir de l'évangile de ce jour. Je veux aussi, avec l'aide de Dieu, vous encourager à ne pas laisser la foi dormir dans vos cœurs au milieu des tempêtes et des houles de ce monde. Le Seigneur Jésus Christ exerçait sans aucun doute son pouvoir sur le sommeil non moins que sur la mort, et quand il naviguait sur le lac, le Tout-Puissant n'a pas pu succomber au sommeil sans le vouloir.

Si vous pensez qu'il n'avait pas cette maîtrise, c'est que le Christ dort en vous. Si, au contraire, le Christ est éveillé en vous, votre foi aussi est éveillée. L'apôtre Paul dit : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi » (Ep 3,17). Donc le sommeil du Christ est le signe d'un mystère. Les occupants de la barque représentent les âmes qui traversent la vie de ce monde sur le bois de la croix. En outre, la barque est la figure de l'Église.

Oui, vraiment, tous les fidèles sont des temples où Dieu habite, et le cœur de chacun d'eux est une barque naviguant sur la mer ; elle ne peut sombrer si l'esprit entretient de bonnes pensées. On t'a fait injure : c'est le vent qui te fouette. Tu t'es mis en colère : c'est le flot qui monte. Ainsi, quand le vent souffle et que monte le flot, la barque est en péril. Ton cœur est en péril, ton cœur est secoué par les flots.

L'outrage a suscité en toi le désir de la vengeance. Et voici : tu t'es vengé, cédant ainsi sous la faute d'autrui, et tu as fait naufrage. Pourquoi ? Parce que le Christ s'est endormi en toi, c'est-à-dire que tu as oublié le Christ. Réveille-donc le Christ, souviens-toi du Christ, que le Christ s'éveille en toi ; pense à lui.

Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 63, 1-3; PL 38, 424-425 (Les Pères de l'Église commentent l'Évangile; Collection liturgique Mysteria sous la direction de Henri Delougne; trad. Abbaye de Clervaux; Éd. Brepols 1991, p. 259)

http://levangileauquotidien.org

http://levangileauquotidien.org





Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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