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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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25 février 2020

Évangile et Homélie du mar 25 Fév 2020. Si quelqu’un veut être le 1er, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous

Lectures de la messe
Première lecture
« Vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises » (Jc 4, 1-10)

Lecture de la lettre de saint Jacques

Bien-aimés,
    d’où viennent les guerres,
d’où viennent les conflits entre vous ?
N’est-ce pas justement de tous ces désirs
qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
    Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien,
alors vous tuez ;
vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins,
alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien
parce que vous ne demandez pas ;
    vous demandez, mais vous ne recevez rien ;
en effet, vos demandes sont mauvaises,
puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs.
    Adultères que vous êtes !
Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde
rend ennemi de Dieu ?
Donc celui qui veut être ami du monde
se pose en ennemi de Dieu.
    Ou bien pensez-vous que l’Écriture parle pour rien
quand elle dit :
Dieu veille jalousement
sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous ?

    Dieu ne nous donne-t-il pas une grâce plus grande encore ?
C’est ce que dit l’Écriture :
Dieu s’oppose aux orgueilleux,
aux humbles il accorde sa grâce.

    Soumettez-vous donc à Dieu,
et résistez au diable : il s’enfuira loin de vous.
    Approchez-vous de Dieu,
et lui s’approchera de vous.
Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ;
esprits doubles, purifiez vos cœurs.
    Reconnaissez votre misère,
prenez le deuil et pleurez ;
que votre rire se change en deuil
et votre joie en accablement.
    Abaissez-vous devant le Seigneur,
et il vous élèvera.

            – Parole du Seigneur.


 Psaume 54 (55), 7-8, 9-10ab, 10cd-11ab, 23)

J’ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ?
Je volerais en lieu sûr ;
loin, très loin, je m’enfuirais
pour chercher asile au désert. »

J’ai hâte d’avoir un abri
contre ce grand vent de tempête !
Divise-les, Seigneur,
mets la confusion dans leur langage !

Car je vois dans la ville
discorde et violence :
de jour et de nuit, elles tournent
en haut de ses remparts.

Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi.
Jamais il ne permettra
que le juste s’écroule.


 Évangile (Mc 9, 30-37)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 9, 30-37)

En ce temps-là,
    Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
    car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
    Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.

    Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
    Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
    S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
    Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
    « Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

131. Si quelqu'un veut être le premier... (Mc 9, 30-37) Michel-Marie Zanotti-Sorkine

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mc 9, 30-37) .

Visitez son site Internet : http://www.delamoureneclats.fr .

Visitez également le site : http://www.unfeusurlaterre.org


Après la manifestation de l’autorité de Jésus sur les esprits mauvais – c’était l’évangile d’hier – l’évangile de ce jour s’ouvre sur une nouvelle annonce de la Passion. Elle n’apporte pas réellement d’information nouvelle, mais elle existe, elle apparaît comme un refrain qui scande la montée de Jésus vers Jérusalem.

Elle existe et elle dérange un peu notre retour dans le temps ordinaire qui se vit dans la joie de l’Esprit de Pentecôte. Mais l’Esprit Saint ne nous est pas donné pour notre seule édification personnelle ou pour notre seule paix intérieure.

Il est notre force pour rester fidèles à l’évangile, il est celui qui nous enseigne les voies du Seigneur dans la joie comme dans l’épreuve. C’est donc avec lui que nous devons accueillir cette annonce de la Passion, cette confirmation du fait que le Seigneur et ses disciples rencontreront toujours l’hostilité du monde.

Voilà pour nous. Pour les disciples, dans la cadre du récit que mène saint Marc, l’insistance de Jésus n’est pas superflue : nous nous souvenons de la résistance de Pierre. Cette fois, l’annonce de la Passion par Jésus n’est contredite par aucun disciple, mais elle tombe dans le silence de la peur des apôtres.

Aucun ne comprend, même ceux qui ont eu le privilège de monter sur le Thabor avec Jésus, et tous ont peur d’interroger Jésus, lui donnant ainsi l’occasion de préciser ce qu’ils ne veulent pas entendre. Ils ne sont pas prêts à passer par le chemin que Jésus veut leur enseigner. D’ailleurs les préoccupations qu’ils expriment en chemin confirme combien ils sont loin de la perspective ouverte par le Seigneur.

Une fois arrivés à la maison, Jésus les interroge en effet : « De quoi discutiez-vous en chemin ? ». Cette question est pour le lecteur d’un grand intérêt. Jésus veut savoir ce qui faisait l’objet des conversations pendant la route et il n’est pas le seul.

Il a fait l’annonce de sa Passion, elle n’a été suivie d’aucune réaction directe, aussi nous sommes bien curieux de savoir ce que les disciples ont pu en penser, ce qu’ils en ont dit entre eux. Mais, à nouveau, les apôtres se taisent.

Saint Marc est obligé de lever l’ambigüité : cette fois, il s’agit d’un silence gêné, parce que leurs conversations se sont réduites à se disputer le titre de plus grand des apôtres. Voilà qui nous renvoie au constat douloureux que nous nous laisser trop souvent absorber par de fausses questions, laissant le Seigneur seul.

Alors Jésus, qui n’ignore rien de leurs préoccupations, les rassemble solennellement autour de lui. La précision peut sembler superflue puisqu’ils sont déjà dans la maison d’André et de Pierre, ils sont déjà rassemblés. Mais cette convocation est symbolique : elle veut dire que le maître s’apprête à donner un enseignement.

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ». Jésus illustre ensuite ce précepte par une sorte de parabole en acte en plaçant au milieu d’eux un enfant, c’est-à-dire quelqu’un qui ne compte pas – les enfants en effet n’avaient pas d’existence sociale formelle. Ainsi, quand il demande à ses disciples de se faire les serviteurs de tous, Jésus veut dire même des plus humbles, même des comptés pour rien.

En somme, Jésus prend les disciples où ils en sont. Ils ne sont pas encore capables d’entendre l’annonce de la Passion. La première étape pour les y conduire est de leur indiquer le chemin de l’humilité. Elle s’acquiert dans le service des plus pauvres.

Seigneur Jésus, donne-nous d’accueillir chaque jour que tu nous donnes comme un don de ton amour, une occasion de nous rapprocher de toi dans la force de ton Esprit. Rends-nous attentifs aux petits et aux pauvres, que nous élargissions notre cœur aux dimensions de ton amour pour chacun de nous.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes»

Aujourd'hui, l'Évangile nous apporte deux enseignements de Jésus qui sont étroitement liés. D'une part, le Seigneur nous annonce qu'«ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera» (Mc 9,31). C'est la volonté du Père à son égard: Il est venu au monde pour cela, Il veut nous libérer ainsi de notre esclavage du péché et de la mort éternelle; pour nous faire ainsi des fils de Dieu. Le dévouement du Seigneur au point de donner sa vie pour nous démontre l'infinité de l'amour de Dieu: un amour sans limite, un amour qui se contrefiche de s'abaisser à la folie et l'indignation de la croix.

C'est terrifiant d'entendre la réaction des apôtres, toujours occupés à se regarder eux-mêmes en négligeant d'apprendre du Maître: ils «ne comprenaient pas ces paroles» (Mc 9,32), car en route ils discutaient toujours qui d'entre eux serait le plus grand et au cas où eux aussi devraient y passer, ils ont peur de lui poser des questions.

Avec une douce patience, le Seigneur ajoute: il faut se faire le dernier et le serviteur de tous. Il faut accueillir le petit et le simple, car le Seigneur a voulu s'identifier à eux. Nous devons accueillir Jésus dans nos vies car c'est ainsi que nous ouvrons les portes à Dieu lui-même. C'est comme un programme de vie pour la route.

Ainsi l'explique le saint Curé d'Ars, Jean Baptiste Marie Vianney: «A chaque fois que nous pouvons renoncer à notre volonté pour faire celle des autres, quand notre conscience n'y est pas compromise, nous obtenons des grandes mérites que Dieu seul connaît». Jésus enseigne par ses paroles, mais surtout par ses œuvres. Ces apôtres, qui au début étaient incapables de comprendre, après la Croix et la Résurrection suivront les mêmes traces que leur Seigneur et leur Dieu. Et accompagnés par la Sainte Vierge, ils deviendront de plus en plus petits pour laisser Jésus grandir en eux et dans le monde.
http://evangeli.net/evangile
Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)
http://evangeli.net

Prière

Seigneur, apprends-moi à te faire confiance. Si souvent, comme les disciples dans l’Évangile d’aujourd’hui, je ne comprends pas et je ne sais pas comment agir. Je suis comme un petit enfant qui a besoin de l’aide et du soutien de ses parents. Aide-moi à ne jamais douter de toi et à accepter avec humilité mes petites croix de chaque jour.

Demande

Ne pas chercher à tout comprendre, mais à « vivre d’amour » dans l’imitation de Jésus.

Réflexion

1. « Les disciples ne comprenaient pas. »

Ils avaient beau essayer de comprendre et de mettre en pratique les enseignements de Jésus, ils avaient encore besoin de la venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte afin de pouvoir devenir les apôtres que nous connaissons aujourd’hui. En effet, après plus de deux ans passés avec Jésus, ils ne comprenaient toujours pas. Dans le passage qui précède l’Évangile d’aujourd’hui, nous retrouvons les disciples qui se retrouvent incapables d’expulser un démon, et aujourd’hui, nous écoutons Jésus qui leur dit clairement ce qui va se produire à Jérusalem, sur sa mort et sa Résurrection, mais eux ne comprennent pas, et cela nous rappelle les paroles de Jésus aux disciples d’Emmaüs : « Comme votre cœur est lent à comprendre. »

Dans ce passage de l’Évangile, Jésus annonce pour la deuxième fois à ses disciples sa Passion prochaine. Dans notre vie aussi, la croix est une réalité quotidienne, et nous aussi sommes lents à comprendre et à accepter cette croix dans notre vie. Quelle est ma croix ? Est-ce que je l’accepte et est-ce que je l’offre avec amour ? Ou bien est-ce que je ne cesse de me plaindre et de refuser cette croix ? Bien souvent, les chemins de Dieu seront incompréhensibles pour moi et viendront des moments de grande difficulté. Jésus m’enseigne que je dois m’abandonner entre ses mains et ne pas toujours chercher à comprendre, mais plutôt à aimer. Jésus lui-même au jardin des Oliviers a demandé à son Père d’éloigner de lui le calice de la Passion, « mais que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne ! »

2. Les disciples font donc tout le contraire de l’enseignement de Jésus. Celui-ci leur parle de la croix et de la souffrance et eux discutent pour savoir qui sera le plus grand. Tant de fois nous recherchons l’honneur et la gloire alors que Jésus nous enseigne tout le contraire : « Celui qui veut venir à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » En fin de compte la vie spirituelle est très simple, le Seigneur nous appelle à devenir comme des petits enfants et à lui faire confiance en acceptant de prendre notre croix et de le suivre. Cependant, comme nous le dit Jésus, le chemin de croix ne s’arrête pas à la croix mais trouve tout son sens dans la Résurrection. Dans les moments de difficultés, nous avons souvent de mal à comprendre et à accepter ce paradoxe dans notre vie, mais la clef se trouve dans la confiance, et pour le savoir, il faut en faire l’expérience, l’expérience du don de soi, l’expérience qu’il y plus de joie à donner qu’à recevoir.

Dialogue avec le Christ

Confiance, confiance et confiance ! Aide-moi Seigneur à ne pas avoir peur de la croix, à ne pas avoir peur de ne pas comprendre où tu m’emmènes ou ce que tu veux exactement de moi. J’ai confiance en toi, Seigneur, et je sais que tu veux mon bien. « Apprends-moi à être généreux, à donner sans compter, à combattre sans soucis des blessures, à travailler sans chercher le repos, à me dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que je fais ta sainte volonté. » (Prière scoute)

Résolution

Chaque fois que viendra un moment de difficulté aujourd’hui, répéter dans mon cœur : « Seigneur, j’ai confiance en toi ! »

Frère George de La Cotardière

http://www.regnumchristi.fr



« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

 La parole de Dieu nous est adressée, mais, nous sommes encore une fois invités à nous demander ce que nous pouvons faire pour les autres. Le Seigneur ne prend pas de voies détournées. Il ne nous dit pas qu’il faut faire notre possible. Si nous avons du temps disponible, ça va, mais si nous n’avons pas le temps, ce sera pour une autre fois. Le Seigneur nous fait plonger directement dans le sujet et il nous rappelle que la loi du service au prochain n’est pas une loi qu’on peut prendre ou laisser à volonté, mais bien une loi obligatoire si on veut vraiment se mettre à sa suite.

Un chrétien, c’est un disciple de Jésus-Christ. Un disciple, c’est celui ou celle qui s’engage à suivre un maître. Si ce maître s’appelle Jésus, s’engager à sa suite implique une volonté d’imiter ce que le maître a fait. Le maître est allé jusqu’au don total de lui-même par amour pour ses frères et ses sœurs. Jésus venait de leur dire: « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes; ils le tueront et trois jours après Il ressuscitera. » Ils ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Il leur signifiait par-là que malgré tout le bien qu’il a pu faire, malgré toutes les belles paroles qu’il a pu dire, malgré tous ses miracles, malgré sa bonté, son amour et sa tendresse pour tous, sa récompense en ce monde, sera sa mort. Sa récompense sera le don total de sa vie. Il ne sera épargné en rien. Il ira jusqu’au bout dans son amour.
Et nous qui croyons que parce que nous rendons un petit service ici ou là, parce que nous sommes bénévoles dans telle ou telle organisation, parce que nous donnons un peu de notre temps pour telle ou telle œuvre humanitaire, les autres devraient nous regarder comme des bienfaiteurs de l’humanité et devraient nous élever un monument en l’honneur de nos bienfaits. Nous sommes exactement comme les premiers disciples. « De quoi discutiez-vous en chemin? » nous demande Jésus. Ils se taisaient, car sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand Qui est le ou la bénévole de l’année?
A qui doit-on remettre un trophée? Voilà la question. Jésus de répondre aujourd’hui comme hier: « Si Quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa et leur dit: « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais celui qui m’a envoyé. » (Jean Jacques Mireault, prêtre)
QUESTIONS PERSONNELLES

 • Jésus veut s’abaisser et servir. Les disciples veulent monter et dominer. Quelle est ma motivation dans la vie? Est-ce que cela correspond à toutes mes actions? Est-ce compatible avec les instructions de Jésus?

 • Est-ce que je suis Jésus et que je suis avec lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et que sa manière de vivre devienne ma façon de vivre et de vivre avec les autres?

 • Est-ce que je suis Jésus en traînant le long du chemin, sans vraiment faire attention, «je vais en promenade»? Ou est-ce que je suis impatient, regardant et écoute, essayant de ne pas manquer un moment avec lui?

 • De nos jours, beaucoup jouent un rôle de leader dans la société: en tant que responsable, parent, enseignant ou fonctionnaire. Comment servir et être efficace et responsable dans ce rôle et quand même être «dernier» et servir?

 • Comment un enfant apprend-il? En regardant chaque petite action que fait le parent et en l'imitant! Ceci comment apprendre en tant que disciple. Apprenons-nous de Jésus en imitant toutes ses actions, comme le font les enfants, ou sommes-nous trop adultes pour cela?



"En partant de là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache. Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »

« Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. » Jésus annonce que le Messie est livré aux mains des hommes. Cela déclenche une interrogation entre Jésus et ses disciples et entre les disciples eux-mêmes. Ce groupe a du mal à communiquer, à échanger. Jésus enseigne qu’il va souffrir : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprennent pas, ils n’osent plus interroger Jésus, ils se replient sur eux-mêmes. Ils ne se retrouvent qu’entre eux, loin des autres qu’ils rencontraient sur les chemins de jadis, ils se retrouvent également loin de Jésus qui les guidait et qu’ils suivaient de bon cœur. Jésus est « livré, » c’est l’expression que nous utilisons dans la célébration eucharistique : « La nuit même ou il fut livré. » Jésus connaît la décision qui est prise à son égard par les gouvernants religieux et civils. Jésus, qui sait ce qu’il y a dans l’homme porte ce rejet, et il est proche de ses disciples : « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » Nous pouvons imaginer l’angoisse dans laquelle il se trouve. Quand nous sommes dans une situation difficile, nous trouvons des amis avec qui partager ce qui nous habite.

« Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand." S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Jésus connaît notre faiblesse, cette volonté désespérée de survivre par nous-mêmes. De même, dans ce contexte de crise, nous comprenons le surgissement de la question qui habite les disciples : Savoir qui est le plus grand. Les disciples sont désemparés, le groupe recherche ce qui lui permettrait de subsister, de garder sa hiérarchie, c’est une question de survie. En fait, en faisant cela, ils abandonnent Jésus, ils cherchent ailleurs leur salut. La Passion a déjà commencé. Jésus commence à être séparé, à être tué "spirituellement" par les siens. A la maison, lieu reconnu de tout le groupe, où ont été vécues l’amitié, la joie, l’espérance, Jésus reprend ce qui donne la vie à chaque personne et au groupe : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Il ouvre un chemin nouveau de service qui permet de sauver toute l’humanité. Le service n’exclut personne, l’offrande libre de soi est la réponse qui sauve, qui arrête la violence. Jésus, le premier, l’unique, le fils du Père, va devenir le dernier de tous, il ira jusqu’à se faire "Pain de vie."

« Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. » Nous comprenons combien Jésus est vulnérable dans sa marche, combien il est sensible. Il se reçoit à la manière d’un enfant sans défense, il reçoit tout ce que l’humanité lui fait subir. Jésus donne ainsi un nouvel enseignement concret : « Prenant alors un enfant, il l’embrasse. » L’enfant est réceptif à l’amour que nous lui portons. Jésus embrasse cet enfant, il l’accueille tendrement, il entre en relation avec lui. Nous aimons la candeur d’un enfant, sa simplicité. Jésus est l’enfant du Père : « Celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais accueille celui qui m’a envoyé. » Nous demandons la grâce de nous ouvrir, de nous recevoir de l’autre, de faire confiance. Nous reconnaissons que nous ne pouvons pas nous sauver seul. L’Esprit-Saint, la lumière de Dieu accompagne Jésus vers son Père, il n’a rien à craindre. Jésus veut nous entraîner à sa suite dans cette vulnérabilité, dans cette petitesse de l’Amour infini. Il nous faut accueillir ce que nous sommes. « Ne craignez pas les hommes qui tuent le corps. Craignez plutôt celui qui a le pouvoir de tuer non seulement le corps mais l’âme. » Jésus nous montre ainsi le chemin, il nous indique comment le prendre.

Nous demandons la grâce de la petitesse de Jésus, que l’Esprit-Saint nous soit donné pour que nous n’ayons pas peur de le suivre.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous »

Jésus ! (...) Quelle n'est pas votre humilité, ô divin Roi de Gloire, de vous soumettre à tous vos prêtres sans faire aucune distinction entre ceux qui vous aiment et ceux qui sont, hélas ! tièdes ou froids dans votre service. À leur appel vous descendez du ciel ; ils peuvent avancer, retarder l'heure du saint sacrifice, toujours vous êtes prêt.

Ô mon Bien-Aimé, sous le voile de la blanche hostie, que vous m'apparaissez doux et humble de cœur ! (Mt 11,29) Pour m'enseigner l'humilité vous ne pouvez vous abaisser davantage ; aussi je veux, afin de répondre à votre amour, désirer que mes sœurs me mettent toujours à la dernière place et bien me persuader que cette place est la mienne. (...)

Je le sais, ô mon Dieu, vous abaissez l'âme orgueilleuse, mais à celle qui s'humilie vous donnez une éternité de gloire ; je veux donc me mettre au dernier rang, partager vos humiliations afin « d'avoir part avec vous » (Jn 13,8) dans le royaume des Cieux. Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l'humilité et le soir je reconnais que j'ai commis encore bien des fautes d'orgueil.

À cette vue je suis tentée de me décourager mais, je le sais, le découragement est aussi de l'orgueil. Je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur vous seul mon espérance ; puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien souvent : « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre ! »

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897) carmélite, docteur de l'Église
Prière 20, 16 juillet 1897 (Œuvres complètes, Éd. Cerf - DDB 1997; p. 975-976)
http://levangileauquotidien.org

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 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

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