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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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26 février 2020

Évangile et Homélie du Mer 26 Fév 2020. Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes

Lectures de la messe
Première lecture
« Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements » (Jl 2, 12-18)

Lecture du livre du prophète Joël

Maintenant – oracle du Seigneur –
revenez à moi de tout votre cœur,
dans le jeûne, les larmes et le deuil !
Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements,
et revenez au Seigneur votre Dieu,
car il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment.
Qui sait ? Il pourrait revenir,
il pourrait renoncer au châtiment,
et laisser derrière lui sa bénédiction :
alors, vous pourrez présenter offrandes et libations
au Seigneur votre Dieu.
Sonnez du cor dans Sion :
prescrivez un jeûne sacré, annoncez une fête solennelle,
réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte,
rassemblez les anciens,
réunissez petits enfants et nourrissons !
Que le jeune époux sorte de sa maison,
que la jeune mariée quitte sa chambre !
Entre le portail et l’autel,
les prêtres, serviteurs du Seigneur,
iront pleurer et diront :
« Pitié, Seigneur, pour ton peuple,
n’expose pas ceux qui t’appartiennent
à l’insulte et aux moqueries des païens !
Faudra-t-il qu’on dise :
“Où donc est leur Dieu ?” »

Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays,
il a eu pitié de son peuple.

– Parole du Seigneur.


Psaume 50, 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
 

Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
 

Rends-moi la joie d'être sauvé ;
que l'esprit généreux me soutienne.

Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.


Deuxième lecture
« Laissez-vous réconcilier avec Dieu. Voici maintenant le moment favorable » (2 Co 5, 20 – 6, 2)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
nous sommes les ambassadeurs du Christ,
et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :
nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a pour nous identifié au péché,
afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.

Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.

– Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 6,1-6.16-18)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 6,1-6.16-18)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce que vous faites pour devenir des justes,
évitez de l’accomplir devant les hommes
pour vous faire remarquer.
Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l’aumône,
ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône,
que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous priez,
ne soyez pas comme les hypocrites :
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et aux carrefours
pour bien se montrer aux hommes
quand ils prient.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme les hypocrites :
ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ;
ton Père qui voit au plus secret
te le rendra. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

Le temps de Carême qui commence aujourd’hui ne prend pleinement son sens que si notre regard est tourné vers son terme, c’est-à-dire la célébration pascale, l’offrande de Jésus sur la croix et sa Résurrection d’entre les morts.

La cendre, signe de vulnérabilité, de mort, a pour vis-à-vis au terme de cette quarantaine un feu, signe de force et de vie. Le Carême nous prépare à vivre avec le Christ ce passage de la mort à la vie. Et cela est d’autant plus marquant pour les catéchumènes qui seront baptisés dans la nuit de Pâques. Mourir pour vivre encore plus intensément, voilà ce que nous proposent ces jours de jeûne, de prière et de partage.

Combien plus nous serons prêts à mourir si nous savons qu’une vie en surabondance nous est promise ! Mais nous pouvons nous demander : à quoi devons-nous mourir pour vivre ? Nous sommes d’abord appelés à mourir à une foi désaxée de la vérité. Que nous en soyons conscients ou non, nous croyons bien souvent à un dieu imaginaire bien plus qu’au Dieu trois fois saint révélé à la plénitude des temps en Jésus-Christ. Or nous sommes appelés à croire en Dieu qui a pris chair pour sauver notre humanité de sa finitude et lui ouvrir les portes de l’éternité. La foi est un don merveilleux que nous avons reçu le jour de notre baptême.

Elle se nourrit de la Parole de Dieu, de l’enseignement de la tradition et de l’Église, mais aussi de la prière, du cœur-à-cœur en seul à seul avec Dieu. Une foi qui n’est pas nourrie se dessèche et des faux dieux s’emparent alors de notre cœur. Le Carême nous invite à redécouvrir le Visage unique du plus beau des enfants des hommes, Celui de Jésus dont le Nom est le seul qui puisse nous sauver, le visage de la Miséricorde du Père pour reprendre les premiers mots de la bulle d’indiction de l’Année sainte. Croire en Jésus, c’est croire en notre humanité comme chemin pour retrouver la divinité. Croire en Jésus, c’est consentir à la croix comme chemin de vie transfigurée dans sa pâque. Croire est l’acte le plus beau de notre liberté sans cesse à retrouver.

En second lieu, le Carême nous invite à mourir à une espérance à taille humaine. L’espérance chrétienne n’a pas d’autre objet que la plénitude du ciel. Elle est une force baptismale qui nous permet de traverser les épreuves de la vie. Souvent nous confondons l’espérance que nous ouvre la pâque du Christ avec nos petits espoirs qui ne voient pas plus loin que ce qui est visible à nos yeux.

Si la prière fervente, amoureuse, nourrit la foi, le jeûne du superflu, de l’inutile, de l’accessoire nourrit l’espérance. En nous libérant de ce qui nous divertit, nous pouvons revenir à l’essentiel, c’est-à-dire au Christ. Il est cette force intérieure qui est lampe pour nos pas, lumière dans nos choix, certitude dans nos doutes. Espérer dans le Christ, c’est oser l’inconnu, c’est permettre à d’autres d’avoir confiance, c’est goûter dès maintenant à ce qui nous est promis dans un devenir qui advient.

Croire, espérer… la troisième mort à vivre est celle d’un amour captatif, autocentré sur soi. Nous voulons tous aimer et être aimés. Mais notre amour est à purifier. Trop facilement, il cherche son intérêt, il est impatient, il se gonfle d’orgueil. Or à notre baptême, notre cœur a été rendu capable d’un amour oblatif, d’un amour qui donne. L’Esprit Saint cherche ce cœur-là comme une perle fine pour y faire son temple. Il nous faut donc retrouver cet amour premier, cet amour qui est celui de Jésus lavant les pieds de ses disciples en signe de son offrande sur la croix.

Le remède pour raviver la flamme de l’amour vrai, c’est le partage qui nous décentre de nous-mêmes. Aimer comme Jésus, c’est donner notre vie à ceux qu’on aime. Aimer comme Jésus, c’est rejoindre l’oublié, l’isolé, l’étranger et ouvrir pour eux des chemins de vie. Aimer comme Jésus, c’est exercer les œuvres de miséricordes corporelles et spirituelles. Nous l’avons compris, ce temps favorable du Carême nous pousse à convertir notre foi, notre espérance et notre charité afin que notre être baptismal porte des fruits féconds pour l’avènement du Royaume. Disons oui, par la conversion, « à la grâce reçue de Dieu » afin qu’elle « ne reste pas sans effet » (2 Co, 6,1).

Que cette route quadragésimale soit toute orientée vers ce terme de lumière, la joie du Christ Ressuscité, premier-né d’une multitude de frères, dont nous sommes, appelés à la vie éternelle.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer»

Aujourd'hui nous commençons notre itinéraire vers Pâques, et l'Évangile nous rappelle les obligations fondamentales du chrétien, non seulement en tant que préparation vers un temps liturgique, mais aussi en tant que préparation vers la Pâques Eternelle: «Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux» (Mt 6,1). La justice à laquelle Jésus fait allusion est celle qui consiste en vivre selon les principes évangéliques, sans pour autant oublier que «Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux» (Mt 5,20).

La justice nous emmène vers l'amour, manifesté par l'aumône ainsi que par des œuvres de miséricorde «quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite» (Mt 6,3). Il ne s'agit pas de cacher les bonnes œuvres, mais de ne pas penser à la louange humaine en les faisant, ne souhaiter aucun autre bien supérieur et céleste. En d'autres mots, faire l'aumône de telle façon que même moi je ne sente pas que je fais une bonne action qui mérite une récompense de la part de Dieu et un éloge de la part des hommes.

Benoît XVI, souligna que venir en aide à ceux qui sont dans le besoin est une obligation de justice, avant même d'être un acte de charité: «La charité dépasse la justice (…), mais elle n’existe jamais sans la justice qui amène à donner à l’autre ce qui est sien, c’est-à-dire ce qui lui revient en raison de son être et de son agir». Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas les propriétaires absolus, mais les administrateurs, des biens que nous possédons. Le Christ nous enseigne que la charité authentique est celle qui ne se limite pas à "faire" l'aumône, mais celle par laquelle nous faisons "don" de nous-mêmes, s'offrant à Dieu comme un sacrifice saint (cf. Rom 12,1). C'est cela qui serait un véritable geste de justice et de charité chrétienne ainsi «ton Père voit ce que tu fais dans le secret: il te le revaudra» (Mt 6,4).

Pbro. D. Luis A. GALA Rodríguez (Campeche, Mexique)

http://evangeli.net/evangile


«Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer»

Aujourd'hui nous commençons le Carême: «Voici maintenant le jour du salut» (2Co 6,2). L'imposition des cendres —que nous avons dû recevoir— est accompagnée de l'une de ces deux formules. L'ancienne: «Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière»; et celle qu'a introduite la liturgie rénovée du Concile: «Convertissez-vous et croyez à l'Évangile». Les deux formules sont une invitation à contempler de manière différente —d'ordinaire si superficielle— notre vie. Le pape saint Clément 1er nous rappelle que «le Seigneur veut que tous ceux qu'il aime se convertissent».

Dans l'Évangile, Jésus demande de pratiquer l'aumône, le jeûne et l'oraison loin de toute hypocrisie: «Ne fais pas sonner de la trompette devant toi» (Mt 6,2). Les hypocrites, que Jésus dénonce énergiquement, se caractérisent par un cœur faux. Jésus nous prévient non seulement contre l'hypocrisie subjective, mais encore contre l'hypocrisie objective: accomplir, même de bonne foi, tout ce que commande la loi de Dieu et la Sainte Écriture, mais en nous en tenant à la pure pratique extérieure, sans la conversion intérieure correspondante.

Alors l'aumône —réduite au “pourboire”— cesse d'être un acte fraternel; elle se réduit à un geste qui nous tranquillise mais qui ne change pas le regard que nous portons sur notre frère, ni ne nous fait sentir la charité de lui accorder l'attention qu'il mérite. Le jeûne, d'autre part, s'en tient à l'accomplissement formel, qui ne nous rappelle à aucun moment la nécessité de modérer notre consumérisme compulsif, ni le besoin d'être guéris de notre “boulimie spirituelle”. L'oraison, enfin —réduite à un stérile monologue— ne parvient pas à être une authentique ouverture spirituelle, une conversation intime avec le Père et l'écoute attentive de l'Évangile du Fils.

La religion des hypocrites est une religion triste, légaliste, moralisatrice, d'une grande étroitesse d'esprit. Le Carême chrétien, au contraire, est l'invitation que l'Église nous fait chaque année à un approfondissement intérieur, à une conversion exigeante, à une pénitence humble, pour qu'en donnant les fruits que le Seigneur attend précisément de nous, nous vivions en toute plénitude la joie et la jouissance spirituelle de Pâques.

http://evangeli.net/evangile

Abbé Manel VALLS i Serra (Barcelona, Espagne)



Prière

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Demande

Seigneur, montre-moi ce que tu veux que je change pendant ce temps de Carême.

Réflexion

1. Aujourd’hui, mercredi des Cendres. Nous commençons un nouveau parcours que l’Église nous propose de vivre. Rappelons-nous que le mercredi des Cendres n’a de sens qu’avec la Résurrection, que nous fêterons le 12 avril prochain. Quarante jours de pénitence dont la Semaine Sainte pour parvenir à la Résurrection : un temps où la grâce abonde par le biais de la pénitence et du sacrifice. Un temps où le Seigneur Jésus veut nous combler de grâces pour être plus à son image, à l’image que Dieu veut pour chacun de nous, selon ce que nous sommes. Il veut nous donner des grâces par le sacrifice. Ce moyen lui plaît et il nous donnera au centuple si nous accomplissons quelques efforts.

2. La deuxième lecture nous offre un indice sur l’attitude à adopter pendant tout le Carême : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu. Voici le moment favorable. » Dieu nous demande un comportement passif : « Laissez-vous ». Ce temps est donc un temps où le Seigneur veut agir et où il agira avec puissance dans nos vies, à condition que nous le laissions opérer. C’est là tout le problème de la liberté humaine. Laisser faire le Christ, le laisser agir dans ma vie comme il le souhaite. Ce peut être une oraison jaculatoire que nous pouvons répéter chaque jour pendant ce Carême : « Aide-moi, Seigneur, à me laisser faire ».

3. Le Christ sait bien dans quel domaine nous devons changer. Laissons-le nous guider à travers les sacrifices qu’il me demandera pendant ces journées. À la fin de chaque journée, prendre dix minutes pour la passer en revue afin de découvrir dans quelle direction le Seigneur veut me faire cheminer et ainsi essayer de ne pas le déranger, essayer de suivre les indications qu’il me propose. Dans sa grande sagesse, l’Église nous offre cette période de Carême afin que nous travaillions notre cœur pour qu’il soit davantage à l’image de celui du Christ. C’est un temps de grâces abondantes dont il nous faut profiter. Demandons donc au Christ qu’il nous aide à nous laisser faire.

Dialogue avec le Christ

Esprit-Saint, donne-moi la force de me laisser réconcilier avec Dieu.

Résolution

Passer un peu de temps ce soir avant de me coucher en dialogue avec le Christ pour découvrir ce qu’il veut que je fasse pendant ce temps de Carême.

Xavier Kerrand

http://www.regnumchristi.fr



« Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Un chemin de sainteté s’ouvre avec Jésus dans notre vie. La sainteté est au fond de notre cœur comme une aspiration. Cette aspiration s’intensifie à l’appel de Jésus. Ce qui est caché dans notre cœur nous pouvons le retrouver. C’est dans le silence intérieur que s’offre le choix d’une vie nouvelle. Jésus est venu nous sauver d’un l’abîme de désespoir. Le « secret du cœur » nous établit dans le cœur de Dieu. Il nous propose l’aumône, la prière et le jeûne pour le réaliser. Dans la foi, à l’école du cœur de Jésus, nous retrouvons notre liberté, un Amour et une Lumière de Dieu nous rendent libre. C’est un retrait de nos illusions et de notre culpabilité. Nous retrouvons alors l’authenticité de nos gestes. Nous pouvons faire les choses saintes pour elles-mêmes, dans le respect de leur réalité. Ne plus chercher notre « gloire » est libérant. Si nous voulons trouver un objet caché, nous devons pénétrer jusqu’à la profondeur où il se cache et alors nous le trouverons.

« Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense." Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Nous nous ouvrons à la Parole de Jésus qui nous indique une attitude nouvelle pour aller dans le secret du cœur de notre Père et pour y découvrir la vraie Source de notre identité. Notre identité naît dans le Secret de notre relation avec Dieu. Le secret est le lieu où notre être s’exprime autrement. Jésus nous propose de vivre hors du regard des autres. Il nous propose de vivre en dehors de notre propre regard. Alors notre cœur peut agir en étant sans cesse dans la perspective de l’Amour de notre Père des cieux. Devenu sensible à lui, notre cœur se met à agir pour Dieu seul. Ainsi notre cœur trouve un espace où il peut retrouver sa liberté. Découvrir l’intimité d’Amour de Dieu nous ouvre à l’Amour promis. C’est au secret de notre cœur que Dieu demeure. Dans le secret du Père, je suis là, Dieu me parle dans le silence de son Amour.

« Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense." Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. Nous pouvons nous réconcilier avec Dieu et lui présenter les abîmes de souffrances de notre humanité. Nous prenons alors la mesure de l’Amour infini de Dieu qui nous sauve. Nous sommes les ambassadeurs du Christ pour tous ceux qui sont dans des abîmes de désespoir. A une extrémité de notre vie nous vivons la détresse du monde, à l’autre extrémité nous vivons l’Amour infini de Dieu. Nous prenons la mesure de cet espace ou nous distinguons la présence respectueuse d’un Autre. Lorsque nous arrivons dans un lieu obscur, nos yeux discernent, peu à peu, les contours de la réalité. Nous faisons l’expérience unique que la relation avec un autre nous redit la Parole d’Amour déjà entendue. Il nous faut fermer la porte de notre cœur et renoncer à ouvrir à ce qui ne serait pas ce secret d’Amour. Le secret de l’infini d’Amour du cœur de Dieu notre Père est manifesté en Jésus. Déjà nous tressaillons de joie pour ces quarante jours qui nous sont donnés pour entrer plus avant dans l’Amour dont nous sommes aimés. La promesse de l’Amour prend corps en nous. Cet Amour qui nous rejoint nous donne de pouvoir toucher la détresse de nos frères en humanité. Nous entrons dans la victoire de l’Amour sur la mort, sur la haine et sur le péché du Sauveur du monde.

Nous demandons la grâce d’entrer en témoins de l’Amour infini de Dieu dans la Passion de Jésus.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Quarante jours pour grandir dans l'amour de Dieu et de notre prochain

Nous entamons aujourd'hui les saints quarante jours du carême, et il nous faut examiner attentivement pourquoi cette abstinence est observée pendant quarante jours. Moïse, pour recevoir la Loi une seconde fois, a jeûné quarante jours (Ex 34,28). Élie, dans le désert, s'est abstenu de manger quarante jours (1R 19,8).

Le Créateur des hommes lui-même, venant parmi les hommes, n'a pas pris pas la moindre nourriture pendant quarante jours (Mt 4,2). Efforçons-nous, nous aussi, autant que cela nous est possible, de refréner notre corps par l'abstinence en ce temps annuel des saints quarante jours (...), afin de devenir, selon le mot de Paul, « une hostie vivante » (Rm 12,1). L'homme est une offrande à la fois vivante et immolée (cf Ap 5,6) lorsque, sans quitter cette vie, il fait cependant mourir en lui les désirs de ce monde.

C'est la satisfaction de la chair qui nous a entraînés au péché (Gn 3,6) ; que la chair mortifiée nous ramène au pardon. L'auteur de notre mort, Adam, a transgressé les préceptes de vie en mangeant le fruit défendu de l'arbre. Il faut donc que nous, qui sommes déchus des joies du Paradis par le fait de la nourriture, nous nous efforcions de les reconquérir par l'abstinence. Mais que personne ne s'imagine que seule cette abstinence nous suffise.

Le Seigneur dit par la bouche du prophète : « Le jeûne que je préfère ne consiste-t-il pas plutôt en ceci ? Partager ton pain avec l'affamé, recevoir chez toi les pauvres et les vagabonds, habiller celui que tu vois sans vêtement, et ne pas mépriser ton semblable » (Is 58,6-7). Voilà le jeûne que Dieu approuve (...) : un jeûne réalisé dans l'amour du prochain et imprégné de bonté. Prodigue donc aux autres ce que tu retires à toi-même; ainsi, ta pénitence corporelle soulagera le bien-être corporel de ton prochain qui est dans le besoin.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604) pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n° 16, 5 (trad. par les moines du Barroux ; Le Barroux , Éd. Sainte-Madeleine ; diff. Téqui, 2000; rev.)
http://levangileauquotidien.org

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 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

 

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