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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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1 mars 2020

Évangile et Homélie du Dim 01 Mars 2020. Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable

Lectures de la messe
Première lecture
Création et péché de nos premiers parents (Gn 2, 7-9 ; 3, 1-7a)

Lecture du livre de la Genèse

Le Seigneur Dieu modela l’homme
avec la poussière tirée du sol ;
il insuffla dans ses narines le souffle de vie,
et l’homme devint un être vivant.
    Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient,
et y plaça l’homme qu’il avait modelé.
    Le Seigneur Dieu fit pousser du sol
toutes sortes d’arbres à l’aspect désirable et aux fruits savoureux ;
il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin,
et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
     Or le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs
que le Seigneur Dieu avait faits.
Il dit à la femme :
« Alors, Dieu vous a vraiment dit :
‘Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin’ ? »
    La femme répondit au serpent :
« Nous mangeons les fruits des arbres du jardin.
    Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin,
Dieu a dit :
‘Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas,
sinon vous mourrez.’ »
    Le serpent dit à la femme :
« Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !
    Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez,
vos yeux s’ouvriront,
et vous serez comme des dieux,
connaissant le bien et le mal. »
    La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux,
qu’il était agréable à regarder
et qu’il était désirable, cet arbre, puisqu’il donnait l’intelligence.
Elle prit de son fruit, et en mangea.
Elle en donna aussi à son mari,
et il en mangea.
    Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent
et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus.

    – Parole du Seigneur.


 

Psaume 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.


 

Deuxième lecture
« Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 12-19)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères,
    nous savons que par un seul homme,
le péché est entré dans le monde,
et que par le péché est venue la mort ;
et ainsi, la mort est passée en tous les hommes,
étant donné que tous ont péché.

    Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde,
mais le péché ne peut être imputé à personne
tant qu’il n’y a pas de loi.
    Pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse,
la mort a établi son règne,
même sur ceux qui n’avaient pas péché
par une transgression semblable à celle d’Adam.
Or, Adam préfigure celui qui devait venir.
    Mais il n’en va pas du don gratuit comme de la faute.
En effet, si la mort a frappé la multitude
par la faute d’un seul,
combien plus la grâce de Dieu
s’est-elle répandue en abondance sur la multitude,
cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ.

    Le don de Dieu et les conséquences du péché d’un seul
n’ont pas la même mesure non plus :
d’une part, en effet, pour la faute d’un seul,
le jugement a conduit à la condamnation ;
d’autre part, pour une multitude de fautes,
le don gratuit de Dieu conduit à la justification.
    Si, en effet, à cause d’un seul homme,
par la faute d’un seul,
la mort a établi son règne,
combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul,
régneront-ils dans la vie,
ceux qui reçoivent en abondance
le don de la grâce qui les rend justes.

    Bref, de même que la faute commise par un seul
a conduit tous les hommes à la condamnation,
de même l’accomplissement de la justice par un seul
a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie.
    En effet, de même que par la désobéissance d’un seul être humain
la multitude a été rendue pécheresse,
de même par l’obéissance d’un seul
la multitude sera-t-elle rendue juste.

    – Parole du Seigneur.

OU LECTURE BREVE

Deuxième lecture
« Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 12.17-19)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    nous savons que par un seul homme,
le péché est entré dans le monde,
    et que par le péché est venue la mort ;
et ainsi, la mort est passée en tous les hommes,
étant donné que tous ont péché.
    Si, en effet, à cause d’un seul homme,
par la faute d’un seul,
la mort a établi son règne,
combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul,
régneront-ils dans la vie,
ceux qui reçoivent en abondance
le don de la grâce qui les rend justes.

    Bref, de même que la faute commise par un seul
a conduit tous les hommes à la condamnation,
de même l’accomplissement de la justice par un seul
a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie.
    En effet, de même que par la désobéissance d’un seul être humain
la multitude a été rendue pécheresse,
de même par l’obéissance d’un seul
la multitude sera-t-elle rendue juste.

    – Parole du Seigneur.


 

Évangile (Mt 4, 1-11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 4, 1-11)

    En ce temps-là,
    Jésus fut conduit au désert par l’Esprit
pour être tenté par le diable.
        Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits,
il eut faim.
    Le tentateur s’approcha et lui dit :
« Si tu es Fils de Dieu,
ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
    Mais Jésus répondit :
« Il est écrit :
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu
. »

    Alors le diable l’emmène à la Ville sainte,
le place au sommet du Temple
    et lui dit :
« Si tu es Fils de Dieu,
jette-toi en bas ;
car il est écrit :
Il donnera pour toi des ordres à ses anges,
et :    Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre.
 »

    Jésus lui déclara :
« Il est encore écrit :
Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

    Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne
et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire.
    Il lui dit :
« Tout cela, je te le donnerai,
si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. »
    Alors, Jésus lui dit :
« Arrière, Satan !
car il est écrit :
C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras,
à lui seul tu rendras un culte.
 »

    Alors le diable le quitte.
Et voici que des anges s’approchèrent,
et ils le servaient.

    – Acclamons la Parole de Dieu.


 

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


 

Homélies ou Méditations du jour

Par deux fois, le Tentateur va dire à Jésus :« Si tu es le Fils de Dieu … » (Mt 4,3.6).
Il vient semer le trouble en Jésus sur son identité de Fils. Il vient éprouver Jésus dans sa relation qui l’unit au Père.

Il sous-entend :« Peut-on être Fils de Dieu et être esclave de la faim ?Peut-on prétendre être Fils du Père et être soumis aux hommes ?Si tu es Fils de Dieu, tu dois manifester par des prodiges ta filiation divine. Changer des pierres en pains ou te jeter du sommet du Temple sera un gage de ta divinité… »

Toutes ces suggestions du Diable se résument en une seule tentation. Jésus est tenté dans sa manière de s’approprier son être filial, de vivre en vrai Fils du Père, tout en assumant notre condition humaine.


Devenir comme des dieux (Gn 3,5) et décider de tout souverainement, voilà la tentation fondamentale, celle des origines relatée par le livre de la Genèse. Cette tentation, elle rôde en chacun de nous. Elle insinue que notre condition humaine, finie, limitée est une entrave à notre accomplissement.

Elle nous fait douter de la paternité de Dieu et de son amour pour nous. Le Tentateur propose alors de falsifier la réalité et c’est la porte ouverte au virtuel, à l’imaginaire. On devient comme des dieux et finalement des esclaves.

La rupture avec la tentation ne pourra se faire que par l’acceptation du réel. Ce réel qui peut me décevoir, m’attrister, me blesser, ne pourra changer que si je commence d’abord par y consentir. Jésus sait qu’en étant pleinement homme, il ne fait pas obstacle à la grâce de Dieu.

De même, en étant en vérité avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu, nous révélons notre véritable identité, celle de fils et filles bien-aimés du Père. Aimons ce que nous sommes, soyons heureux d’être qui nous sommes et toute tentation sera vite dépassée. C’est dans notre chair que la croix est bien souvent plantée, mais de la croix a jailli la vie. Voilà notre espérance !

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Références bibliques :

Livre de la Genèse : 2. 7 à 3. 7 : « Vous serez comme des dieux. »
Psaume 50 : « Renouvelle et raffermis mon esprit au fond de moi-même. »
Lettre de saint Paul aux Romains : 5. 12 à 19 : »Combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme : Jésus-Christ. »
Evangile selon saint Matthieu : 4. 1 à 11 : « Vivre de toute parole qui vient de la bouche de Dieu. »

****************************************************************

« En jeûnant quarante jours au désert, il consacrait le temps du Carême. Lorsqu’il déjouait les pièges du Tentateur, il nous apprenait à résister au péché, pour célébrer d’un coeur pour le mystère pascal et parvenir à la fin à la Pâque éternelle. » (Préface de la messe de ce dimanche)

UN TEMPS DE RESURRECTION

«… Pour célébrer d’un cœur pur le mystère pascal … pour parvenir à la fin à la Pâque éternelle.» Le Carême n’est pas une sorte de Ramadan. Il n’est pas seulement un temps de maîtrise de soi pour mieux correspondre à la volonté de Dieu. Il est essentiellement la montée de l’Eglise vers la Pâque de son Seigneur, le Christ Jésus.

Il s’inscrit dans le temps de l’Alliance. Il est le temps durant lequel, année après année, nous faisons « sauter les verrous » que sont nos fautes et nos faiblesses acceptées. Il est le temps où nous approfondissons notre alliance avec Lui, alliance que nous renouvellerons dans la nuit pascale, avec ceux qui, catéchumènes, vont la réaliser dans les eaux du baptême, dans le sang versé par le Christ, dans sa résurrection de Fils de Dieu qui nous entraîne avec lui dans sa filiation divine.

Le Carême se vit avec le Christ, par le Christ et en Lui, le Christ qui monte à Jérusalem avec ses apôtres et son Eglise. Le Christ qui leur dévoile, comme à nous, progressivement et, malgré leurs incompréhensions, qu’il est tout à la fois le crucifié et le ressuscité. Par le Carême, il nous invite à prendre de la hauteur et à regarder la trajectoire totale de notre vie. D’où venons-nous, où allons-nous ? et pour cela quel chemin prendre ? Dès le premier jour de ce temps de grâce, nous avons à choisir entre ces deux paroles, l’une : » Vous serez comme des dieux, vous ne mourrez pas. » et l’autre : « Tu n’adoreras que Dieu seul. » C’est en Dieu seul qu’est la Vie. Cela ne signifie donc pas une mort totale de nous-mêmes, mais à l’inverse, la mort de ce qui contrarie la plénitude de la Vie en nous, la vie divine, notre divinisation..

En Christ, la mort n’a jamais le dernier mot. Et il nous le dit en chaque Carême. A cause de nos lenteurs, de nos retours en arrière, nous reprenons, nous recommençons chaque année, cette longue marche avec, au terme, la résurrection. C’est un chemin austère puisqu’il passe par la croix, mais c’est un chemin illuminé par la perspective du dernier mot de Dieu qui est toujours « Aujourd’hui, je t’ai engendré… tu es mon Fils bien-aimé. » Chaque Evangile du Carême scande cette marche vers la lumière. La Transfiguration qui nous donne d’entrevoir la lumière divine, la Samaritaine qui voit clair sur elle-même, l’aveugle-né qui voit celui qui est la lumière du monde, Lazare qui ressuscite et qui retrouve la Vie en sortant de la nuit du tombeau.

LA PLENITUDE DE NOTRE ETRE

Entre la tentation première d’Adam et Eve et la tentation du Christ au désert, il y a une étroite relation. Dans les deux situations, le menteur qui désunit, (car c’est le sens réel de « diabolos » en grec) veut séparer l’homme de Dieu. Il lui fait croire à une autonomie, une liberté, que restreint l’interdiction de toucher à l’arbre de vie. Au désert, le tentateur propose à Jésus le prestige et la puissance. En se détournant de Dieu dont ils sont image et ressemblance, l’homme et la femme ont découvert leur pauvreté, leur nudité fondamentale, leur être de poussière. Ils ne sont plus l’image parfaite du Créateur, dans la réalité de sa création. Il leur faut s’habiller. Nous aussi, pour cacher notre pauvreté, notre égoïsme, notre âpreté au gain, nous aurions tendance à utiliser l’aumône et même la prière pour nous « habiller » devant les hommes…pour paraître devant eux, sur les places publiques, selon les termes du Christ dans son sermon sur la montagne.

Bien souvent, comme tous mes frères les hommes, nous avons la tentation de penser que les réalités de la vie, même les plus malsaines, engendrent la liberté et l’épanouissement de notre personnalité, la connaissance du bien et du mal. En fait, nous nous égarons ainsi loin de la réalité essentielle de notre être. Lorsque nous portons notre regard sur nous-mêmes pour nous en satisfaire, et non pour « être une offrande à la louange de sa gloire (prière eucharistique 3), nous découvrons bien vite nos limites et bientôt que tout nous échappe et même que nous n’avons plus rien. En gravitant dans notre cercle fermé d’homme mortel, en nous méfiant des exigences de Dieu qui nous empêcherait d’être heureux, en ne nous fiant qu’à nous-mêmes, nous découvrons notre misère et l’étroitesse de nos horizons.

Au désert, le démon voulait détruire la personne même du Christ qui est unité avec son Père. Si Jésus succombait à la tentation, il détruisait son moi profond. « Mon Père et moi, nous sommes un », dira-t-il aux apôtres au soir du Jeudi-Saint. Préférant les nourritures terrestres, le prestige et la domination, il ne serait plus ce qu’il est intimement, par cette divinisation, qui est alliance, comme le dit la prière de l’offertoire de l’eau et du vin.

QUEL EST L’ESSENTIEL DU SEJOUR AU DESERT ?

L’Evangile ne nous donne pas les détails de l’emploi du temps de Jésus durant cette quarantaine. Cela est secondaire. Il nous apprend seulement qu’il est guidé par l’Esprit et que le démon veut le faire dévier de sa route. « Mon Père et moi, nous sommes un ». La première tentation est celle de centrer sa vie sur le monde créé. « Multiplie les pains avec ces pierres. La puissance qui est en toi, fils de Dieu, si tu l’es, mets-la au service de ce monde visible. Assure ton bien-être et celui des autres ». Jésus refuse. Il est venu au désert pour rejoindre Dieu en sa personnalité humano-divine. En jeûnant, il signifiait qu’il voulait aller à l’essentiel.

La multiplication des pains, dans les mois à venir, relèvera d’une autre perspective d’amour à ceux qui le suivent pour entendre la parole de Dieu qu’il leur transmet. Mais aujourd’hui, c’est : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de Dieu. » « Père, je leur ai donné ta Parole… je leur ai dit ces paroles pour qu’ils aient en eux la plénitude de ma joie. » (Jean 17. 14)

CONFIANCE OU DEMESURE ?

La deuxième tentation est celle d’un abus de confiance.

Satan lui demande d’abuser de sa confiance en Dieu. Il l’emmène sur le pinacle du Temple, qui domine toute la vallée du Cédron, à quelques 70 mètres au-dessus d’un ravin. « Jette-toi en bas! » C’est comme s’il lui disait: « Livre-toi à n’importe quelle sottise: précipite-toi de ces 70 mètres ». Ou encore : « Méprise les gens qui t’entourent, mène une vie déréglée ». » De toute manière, Dieu te protégera. Si tu hésites, c’est que tu manques de confiance en lui! »

Ce raisonnement, nous le faisons parfois. Nous créons pour nous-mêmes et pour les autres des situations impossibles, en mettant Dieu au défi. À l’échelle mondiale, nous créons des conditions de guerre en cultivant toutes sortes d’injustices. Devant les souffrances qui en découlent, nous nous mettons à prier pour la paix, ou pour les victimes de nos propres oublis. Nous osons dire avec inconscience: « Si vraiment Dieu existait, telle ou telle souffrance n’existerait pas… »

Mais c’est justement parce que Dieu existe qu’il nous laisse mesurer les conséquences de nos gestes. Agir sans discernement, en créant autour de soi des conditions injustes, en bousculant les autres et en comptant ensuite sur la Providence pour réparer les conséquences de nos actions, nous rejoignons la deuxième tentation proposée à Jésus.

« Si Dieu t’aime, il te protégera! ». Alors Jésus oppose à Satan la force de la Parole de Dieu: « Il est encore écrit: « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » (Ps. 94, 9). Et nous, qui le mettons si souvent à l’épreuve !

SE SOUMETTRE OU S’OFFRIR ?

La troisième tentation est plus subtile. Le diable emmène Jésus sur une très haute montagne. Qu’une tradition localise au mont de la Quarantaine, d’où l’on aperçoit Jéricho, véritable paradis de verdure en plein désert. Un horizon qui représentait le monde et ses richesses.  » Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m’adorer. » Jésus n’avait qu’à poser ce geste, à se soumettre au tentateur, pour posséder le monde! Il serait devenu, avec lui, « le Prince de ce monde », comme l’appelle plusieurs fois saint Jean (12, 31; 14, 30; 16, 11).

Jésus oppose, à la logique humaine du tentateur, la force divinisatrice de la Parole de Dieu: « Il est écrit: C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c’est lui seul que tu adoreras. » Il nous arrive bien souvent d’adorer tant de choses inutiles, voire perverses. De nous soumettre à leurs impératifs que nous considérons être un épanouissement de nous-mêmes. La vie nous tente, comme Jésus fut tenté. Il nous est difficile de limiter notre appétit de posséder les biens visibles et ainsi de nous laisser encombrer par la réussite, le boire et le manger, le vêtement, le confort. La vie nous tente de nous éloigner de Dieu, en lui laissant le soin de réparer les conséquences de nos oublis ou de nos actes, quand nous n’exigeons pas de lui cette réparation : » Si Dieu était bon … ».

Enfin, elle nous tente de lui refuser la souveraineté sur nous, en nous laissant diriger plutôt par les forces et les puissances de ce monde qui nous entoure...Afin que nous puissions triompher à notre tour des trois mêmes tentations, Dieu nous donne le pain de vie qui renouvelle nos coeurs. « Il nourrit la foi, fait grandir l’espérance et donne la force d’aimer. » (Communion de ce dimanche). La foi que nous devons mettre en la Parole de Dieu. L’espérance qui attend le véritable Royaume. La charité véritable qui ne s’épanouit qu’en Dieu qui est Dieu d’amour.

« Accorde-nous de progresser dans la connaissance de Jésus-Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle. » (Prière d’ouverture de la messe)

Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr



Aujourd'hui nous célébrons le premier dimanche de Carême, et ce temps liturgique "fort" est un chemin spirituel qui nous amène à participer au grand mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Jean-Paul II nous dit que: «Chaque année, on nous propose le Carême comme un temps propice à l’intensification de la prière et de la pénitence, en ouvrant notre cœur pour accueillir docilement la volonté divine. Le Carême nous indique un itinéraire spirituel qui nous prépare à revivre le grand mystère de la mort et de la résurrection du Christ, surtout à travers une écoute plus assidue de la Parole de Dieu et la pratique plus généreuse de la mortification, grâce à laquelle il nous est possible d’aider davantage notre prochain dans le besoin».

Le Carême et l'Evangile d'aujourd'hui nous enseignent que la vie est un chemin qui doit nous mener au ciel. Mais afin que nous le méritions, nous devons passer les épreuves des tentations: «Jésus, après son baptême, fut conduit dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le démon» (Mt 4,1). En permettant d'être tenté, Jésus a voulu nous enseigner comment nous devons lutter et vaincre nos tentations: par la confiance en Dieu et par la prière, avec la grâce divine et la force.

Les tentations peuvent se décrire comme “les ennemis de l'âme”. En effet, elles se résument et se concrétisent en trois aspects. En premier lieu, “le monde”: «Ordonne que ces pierres deviennent des pains» (Mt 4,3). Cela veut dire vivre uniquement pour posséder des choses.

En deuxième lieu, “le démon”: «Si tu te prosternes pour m'adorer» (Mt 4,9). Cela se manifeste par l'ambition du pouvoir.

Et finalement, “la chair”: «Jette-toi en bas» (Mt 4,6), cela signifie faire confiance à son corps. Tout cela Saint Thomas d'Aquin l'exprime très bien en disant: «En effet, toutes les tentations viennent des concupiscences qui sont le plaisir de la chair, le désir de la gloire et l'ambition du pouvoir».

 

Abbé Antoni BALLESTER i Díaz (Camarasa, Lleida, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Prière

Père, te connaître c’est accueillir la manifestation de ton Fils. Aide-nous à l’accueillir ce matin guidés par le Saint-Esprit. Au nom du Père…

Demande

Seigneur, apprends-nous à vivre ce Carême dans l’espérance, avec le regard fixé sur le mystère pascal, le triomphe de ton amour sur la mort et le péché.

Réflexion

1. Nous venons à peine de commencer le Carême et on nous propose déjà de méditer les chants de Pâques ?

Oui, le choix n’est pas infondé. Suivant l’exemple du pape François, j’aimerais vous inviter à vivre ce Carême sous le signe de la deuxième vertu théologale, à célébrer ce temps de conversion et de pénitence dans l’espérance. Saint Paul, qui fait une méditation exceptionnelle sur les traces du péché dans l’histoire du salut, nous donne deux raisons fortes pour espérer dans la deuxième lecture : « Il n’en va pas du don gratuit comme de la faute. En effet, si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ . » Et plus loin : « Le don de Dieu et les conséquences du péché d’un seul n’ont pas la même mesure non plus. » Le chant à deux voix, interprété par la première lecture et l’Évangile, est aussi une source d’espérance : si le tentateur ment à la créature en lui montrant le chemin égaré vers sa divinisation, Jésus vient pour chasser le père du mensonge et nous indiquer le vrai chemin qui nous conduit à l’adoption filiale. Enfin, David nous montre dans le psaume qu’après l’égarement il est toujours possible de revenir vers Dieu avec un cœur contrit et cela aussi est une source d’espérance.

2. Comment est-ce possible qu’on puisse appeler heureuse une faute ?

Au milieu de la veillée pascale, le prêtre chante ces paroles alors qu’il nous annonce la Résurrection du Christ. Elles expriment deux poids, deux mesures : d’un côté notre faute et notre péché ; de l’autre le don gratuit, le don de Dieu. Le premier côté n’est pas très heureux en lui-même, le péché ne saura jamais nous réjouir. La faute est heureuse parce qu’elle a provoqué dans le cœur de Dieu une réponse démesurée d’amour et de miséricorde, une réponse à sa mesure divine : « Ô heureuse faute qui nous valut un tel Rédempteur ! » Il n’y a nulle part un encouragement au péché, mais une invitation à aimer un Dieu qui s’est ainsi comporté à notre égard.

3. Quel péché ?

Dans l’Évangile Jésus est confronté à la tentation de la richesse, de la vanité et de l’orgueil. Ces trois tentations se présentent souvent dans notre vie de manière subtile, il suffit de voir à notre époque ce que l’homme est capable de faire pour l’argent. Jésus nous donne la force pour résister aux tentateurs, mais surtout tout au long du Carême il va nous montrer le chemin à parcourir pour devenir comme Dieu, des fils dans le Fils. Dans la première lecture le tentateur montre à Ève le chemin de l’orgueil et de la désobéissance pour être comme Dieu. Dans l’Évangile et pendant quarante jours Jésus nous montrera que c’est l’obéissance et l’accueil amoureux du projet de Dieu qui fait de nous ses enfants.

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu connais notre faiblesse face à la tentation qui nous assaillit de tous côtés. À l’heure de la tentation, fais-nous crier avec force et espérance vers toi, qui ne nous as pas abandonnés face à la ruine que notre faute a produite. Donne-nous le discernement pour fuir le discours séducteur du tentateur et pour découvrir le mensonge de ses propositions. Père, ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.

Résolution

Prier un Notre Père pour les personnes tentées par le démon et qui se sentent démunies.

Père Roger Villegas, LC

http://www.regnumchristi.fr



 

 

"Alors Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable."

Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » En ce premier dimanche de Carême, nous découvrons la tentation de Jésus qui éclaire notre combat spirituel. La manière dont Jésus est vainqueur dans ce combat, nous fait découvrir la tactique de l’« ennemi de la nature humaine. » Jésus assume pleinement notre humanité pour nous conduire au chemin de la vie. Nous voulons le suivre dans la foi qui nous donne la lumière véritable. C’est dans les échanges que nous avons avec Dieu et avec nos frères que s’exerce le combat spirituel pour chacun de nous. L’ennemi de la nature humaine cherche d’abord à s’infiltrer dans nos fragilités. L’Église nous fait avancer à la suite de Jésus qui nous donne de réaliser que sa victoire par l’Amour est notre victoire. Il a été plongé dans le Jourdain, il a pris place parmi les pécheurs. Poussé par l’Esprit il est emmené au désert. Nous avons été baptisés nous aussi et nous participons à la victoire de son amour sur toute adversité. Nourris du Corps et du Sang du Christ, nous vivons sans cesse renouvelés dans la victoire de l’Amour. "L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toutes paroles qui sort de la bouche de Dieu."

"Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et "Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre." Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » Par les tentations de Jésus, nous découvrons nos lieux de fragilité. « L’homme doit vivre de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu. » Comment trouver notre assurance dans la Parole de Dieu ? Jésus nous apprend à mettre en perspective les besoins de notre vie humaine qui nous constitue et l’aide de Dieu qui nous fait exister. Notre véritable assurance, malgré la fragilité de notre être, est de regarder vers Jésus comme Jésus regarde vers le Père. C’est lorsque nous sommes assurés dans notre être, qu’émerge notre désir d’exister, ce qui porte le sens de notre vie. L’image intérieure de notre identité se reçoit de Dieu. La mise à l’épreuve de Jésus par l’extérieur l’invite à exprimer sa perception intérieure. Il est la Parole, sa confiance en Dieu est totale en tout temps. Par le baptême nous sommes entrés dans la Foi de l’Église, cette foi nous est devenue personnelle, mais nous devrons progresser dans la foi que nous avons reçue. La tentation nous oblige à grandir pour que notre foi devienne en nous une foi plus personnelle encore. Nous aussi, nous sommes introduits à la suite de Jésus, dans de multiples tentations. Mus par l’Esprit Saint et sous le regard du Père nous sommes déjà victorieux. Jésus intervient sans cesse pour l’humanité appelée à vivre victorieuse de toutes les oppositions à l’amour. C’est par l’humilité et par la douceur que nous trouvons la victoire.

"Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. » Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient. Le « monde » est toujours soumis au pouvoir du néant, du mensonge ! Nous savons par expérience que tant de foyers de guerre et de douleurs font crier d’horreur l’humanité aujourd’hui ! L’humanité est tentée par le même Satan qui la trompe encore. Les douleurs de l’enfantement d’un monde nouveau dure toujours. L’ennemi, après nous avoir attaqué dans nos besoins matériels, entre dans la déraison. Avec Jésus, la réplique est immédiate : « Arrière Satan ! » C’est le Seigneur Dieu, et lui seul que tu adoreras. » Alors tout redevient sain, en relation avec Dieu et nos frères. Notre être s’unifie de l’intérieur comme à l’extérieur dans la paix. La louange peut se répandre sur la Terre comme au Ciel. Nous pouvons, repris par nos activités, nous trouver face à des choses difficiles. Dès que nous revenons en solitude, nous faisons l’expérience d’un « combat » puissant. La tentation de Jésus nous le révèlent et nous en délivre. Grâce à Jésus, nous faisons de notre vie un acte de foi sans cesse renouvelé.

 

Nous demandons la grâce de vivre nos tentations avec Jésus et de participer à la victoire de son amour dans sa résurrection.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Il y a quelques jours, celles et ceux qui ont vécu la célébration des cendres 0nt pu entendre cette parole : « Convertissez-vous et croyez en l’Evangile ».

C’est un appel à regarder sa vie, son quotidien car Dieu ne fait pas de grands discours. Il vient nous rencontrer là où nous sommes, dans la simplicité de nos existences : au travail, à domicile, le jour, la nuit, en prison, en vacances, à l’hôpital et en ce dimanche des malades, cette rencontre prend un sens tout particulier… Si nous l’accueillons, quelque chose commence à changer…C’est bien là le sens du temps de Carême. Ce temps où Jésus nous invite à le suivre, quand bien même est-ce au désert.

Ainsi pendant cinq dimanches nous seront accompagnés par une parole qui viendra creuser en nous ce désir de le connaître davantage, ce désir de la rencontre avec le Dieu de la vie et de la vie en abondance.

Fragilité de notre identité d’enfant de Dieu

Aujourd’hui, Jésus nous fait réaliser qu’en prenant notre condition d’être humain, Lui, qui est le Fils de Dieu, il vient vivre non seulement l’expérience du combat de l’épreuve et de la tentation mais et surtout nous rappeler que nous partageons sa condition de Fils. Nous sommes tous et toutes « enfants de Dieu ».  Ce que vit Jésus au désert, à savoir la possible rupture avec Dieu, son Père, insidieusement orchestré par satan, nous renvoie, certes, à la fragilité de notre identité d’enfant de Dieu, mais aussi à notre capacité de dire non à satan.

Combien de moments dans nos vies se sont trouvés confrontés à des choix qui nous engageaient au plus profond de nous-mêmes ? Alors en quoi, aujourd’hui,  cette expérience de Jésus au désert, m’aide à découvrir ce que je suis vraiment, enfant comme Lui, d’un même Père ?

L’épreuve ultime pour Jésus

Entrons dans ce passage de l’évangile de Matthieu ?

Tout d’abord, où se situe-t-il ? Entre le baptême de Jésus au Jourdain : « Celui-ci est mon Fils Bien-Aimé, il a toute ma faveur » et le commencement d’un long chemin qui nous conduira au vide du tombeau, lieu de la Résurrection.

Lui, qui vient d’être identifié Fils de Dieu publiquement par son Père, avant même de commencer sa longue marche vers Jérusalem, est « conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable ». Il est confronté à l’épreuve ultime, celle de sa relation avec son Père. Celle de sa filiation. Celle de son envoi par son Père. C’est dans cette relation mystérieuse faite de liberté et de volonté qui nous dépasse et en même temps nous ressemble, car cette relation nous renvoie à nous, donc à celle qui nous relie au Père. Impensable, difficile à comprendre et pourtant il ne peut en être autrement, car c’est le sens profond de la Bonne Nouvelle. Nous sommes nous aussi, « enfants d’un même Père », qui que soyons, quelle que soient nos histoires de vie, les plus tourmentées ou tumultueuses, indépendamment de nos différences culturelles et religieuses, nous partageons avec le Christ cette fraternité.

Oui, Jésus fait l’expérience d’une possible rupture avec Dieu comme nous, nous pouvons parfois l’expérimenter dans nos vies. L’épreuve est bien située au niveau le plus ultime de sa relation avec son Père, comme nous de notre relation avec Dieu. Nous sommes bien là au cœur du lien, de cette filiation entre le Père et le Fils.

Satan divise, cherche à casser le lien avec Dieu

L’évangile d’aujourd’hui nous montre l’origine de ce détournement du lien par l’intervention d’une autre parole mensongère. Celle de satan, qui divise, qui cherche à rompre, à casser, à briser…ce lien entre Dieu et Jésus, entre Dieu et nous. Ce sont les expériences que nous pouvons faire, vous comme moi, en famille, au travail, en communauté, en église, dans notre vie affective et relationnelle… Mais sommes-nous enfermés dans cette spirale infernale ? Non et l’évangile de Matthieu vient nous rappeler ce lien indéfectible légitimé par l’Esprit Saint lui-même.

Le lien de l’amour

Il nous faut commencer notre carême par cette question que Jésus lui-même a dû se poser ; comment tenir ce lien, cette relation avec mon Père, le Dieu de la vie ? Comment rester le fils de celui qui « insuffle le souffle de vie » ? Comment faire de ma vie un chemin d’humanisation, pour moi mais aussi pour celles et ceux que je rencontre ? Comment croire encore à cette Parole que résonne en moi.

Par trois fois, Jésus dit non à satan qui voulait l’entraîner sur le chemin de la rupture, par l’attrait des nourritures faciles, de l’illusion et du mensonge du pouvoir. Et par trois fois, Jésus réaffirme avec force que rien ne peut le séparer de l’amour de son Père. Il y a entre lui et son Père un lien indéfectible, celui de l’amour. C’est par l’amour que le lien du Fils au Père est maintenu et sauvé. C’est par l’amour, nous le savons bien dans notre existence, que nous sommes capables nous aussi, de tenir nos engagements et de résister aux tourmentes et à nos tempètes dans notre vie.

Et puis, je pense à cet éclairage d’un de nos frères biblistes qui commentait ce passage : « Jésus ne passe pas un examen dont le satan serait l’examinateur, c’est satan qui est mis en examen, convaincu d’inaptitude en matière de relation, de vie avec Dieu, de don de soi. »

En effet, Jésus nous montre toujours une direction, un chemin d’humanisation, celui de la force du lien d’amour et de la vérité. Aujourd’hui, il nous prend par la main avec Lui, il nous assure de la victoire sur le mal parce que nous sommes avec lui, enfants d’un même Père. Regardons pendant ce carême ce que nous sommes lucidement. Regardons notre Eglise aujourd’hui enlisée dans ses évènements dramatiques et mortifères qui nous sont révélés. Il s’agit bien là de prendre conscience gravement d’un profond détournement de la parole, légitimant l’insoutenable.

Un lien qui est notre rocher

Mais, n’oublions pas que c’est dans les moments les plus innommables, au milieu de nos déserts personnels et institutionnels, de nos difficultés, de nos doutes, de nos infidélités, qu’aujourd’hui l’Evangile nous rappelle la force d’un lien qui ne sera jamais détruit. Ce lien, c’est notre rocher qui nous fait nous tenir debout, être combatif, être libre et pouvoir dénoncer le mensonge et faire de carême un crème de justice.

De même que Jésus n’était pas seul au désert, l’Esprit était avec lui, de même nous ne sommes pas seuls dans notre vie de tous les jours. Ce temps de carême vient nous le redire, c’est un temps qui nous appelle à une plus grande liberté et une plus grande vérité. il doit renforcer notre joie profonde de nous savoir vainqueur avec Dieu de tout détournement, capable de dire non, car l’Esprit Saint est aussi avec nous dans nos déserts…

Pourquoi ? mais parce que, qui que nous soyons, et il faut le crier, si nécessaire : nous sommes tous, enfants d’un même Père…

 

Homélie du 1er mars 2020 (Mt 4, 1-11)

 

Fr. Michel Fontaine – Église St-Paul, Cologny, GE

 

Thème : À qui irions-nous, Seigneur ? Tu as les Paroles de la Vie éternelle (Jn 6,68) – Au désert avec Jésus, enfants d’un même Père.

 

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