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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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9 mars 2020

Évangile et Homélie du Lundi 09 Mars 2020. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux

Lectures de la messe
Première lecture
« Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité » (Dn 9, 4-10)

Lecture du livre du prophète Daniel

Je fis au Seigneur mon Dieu cette prière et cette confession :
« Ah ! toi Seigneur, le Dieu grand et redoutable,
qui garde alliance et fidélité
à ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements,
nous avons péché,
nous avons commis l’iniquité,
nous avons fait le mal,
nous avons été rebelles,
nous nous sommes détournés
de tes commandements et de tes ordonnances.
Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes,
qui ont parlé en ton nom
à nos rois, à nos princes, à nos pères,
à tout le peuple du pays.
À toi, Seigneur, la justice ;
à nous la honte au visage,
comme on le voit aujourd’hui pour les gens de Juda,
pour les habitants de Jérusalem et de tout Israël,
pour ceux qui sont près et pour ceux qui sont loin,
dans tous les pays où tu les as chassés,
à cause des infidélités qu’ils ont commises envers toi.
Seigneur, à nous la honte au visage,
à nos rois, à nos princes, à nos pères,
parce que nous avons péché contre toi.
Au Seigneur notre Dieu, la miséricorde et le pardon,
car nous nous sommes révoltés contre lui,
nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur, notre Dieu,
car nous n’avons pas suivi les lois
qu’il nous proposait par ses serviteurs les prophètes. »

– Parole du Seigneur.


Psaume 78 (79), 5a.8, 9, 11.13ab)

Combien de temps, Seigneur, durera ta colère ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !

Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !

Que monte en ta présence la plainte du captif !
Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.
Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis,
sans fin nous pourrons te rendre grâce.


Évangile (Lc 6, 36-38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 6, 36-38)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Jésus ne demande pas à tout le monde de vendre tous ses biens et de les donner aux pauvres. Mais il nous demande néanmoins à tous d’« avoir du cœur » au quotidien.

Pour bien se faire comprendre, il précise son propos par quelques préceptes qui sont à la portée de tout homme de bonne volonté, ne refusant pas l’assistance de l’Esprit : « ne jugez pas, ne condamnez pas, pardonnez, partagez ». S’il s’agit d’avoir du cœur « comme notre Père », c’est donc que lui non plus ne juge pas, ne condamne pas, mais pardonne, et donne, « une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans notre tablier ».

Il pourrait sembler que la motivation suggérée par Notre-Seigneur ne soit pas pure, puisqu’il nous invite à un subtil calcul : ne jugez pas afin de ne pas être jugés vous-mêmes. Il s’agirait davantage d’une stratégie intéressée que d’un appel à l’amour, qui est nécessairement gratuit. En fait Jésus ne fait qu’opposer deux logiques entre lesquelles il nous invite à choisir :

  • soit nous appartenons à ce monde, et nous n’échapperons pas à sa spirale de violence, que l’engrenage de jugements et de condamnations tente en vain de juguler ;
  • soit nous entrons dans la famille de Dieu notre Père dont nous adoptons le comportement, qui consiste à laisser parler en toutes circonstances son cœur compatissant et miséricordieux.

De même que le mal se nourrit du mal, le bien aussi provoque un effet « boule de neige » : celui qui donne et persévère dans cette attitude, en ne jugeant pas ceux qui « en profitent », en ne condamnant pas ceux qui refusent la réciprocité, celui-là verra la fécondité de son attitude, car « la mesure dont nous nous servons pour les autres, servira aussi pour nous ».

Peut-être ne serons-nous témoins de ce triomphe de l’amour que dans le Royaume des cieux, mais nous sommes sûrs que le Seigneur accomplit sa Parole et comble ceux qui donnent sans compter. « Ayez du cœur » : devant cette parole si simple et si vraie, comment ne sentirions-nous pas « la honte nous monter au visage » (1ère lect.). La « sclerocardia », la dureté de cœur, voilà « l’iniquité », c’est-à-dire l’injustice fondamentale, la rupture d’Alliance qui vient briser l’harmonie au sein de la famille de Dieu, et plus largement au sein de tout l’ordre créé.

Oui « nous avons fait le mal » : non seulement nous avons laissé le mal s’installer en nous et au milieu de nous, mais nous l’avons fait proliférer, en refusant la logique de l’amour, en nous fermant à la joyeuse dépendance de la charité, en revendiquant une autonomie mensongère, stérile, mortifère. C’est pourquoi, unissant notre supplication à celle du prophète Daniel et du psalmiste nous prions :

« Ah Seigneur, Dieu grand et redoutable, qui gardes ton Alliance et ton amour à ceux qui t’aiment, nous avons commis l’iniquité, nous avons été rebelles » (1ère lect.). Mais « ne retiens pas contre nous nos péchés ; délivre-nous, efface nos fautes pour la cause de ton nom ! » (Ps 78). « A toi Seigneur notre Dieu, la miséricorde et le pardon : que nous vienne bientôt ta tendresse ! Aide-nous Dieu notre Sauveur pour la gloire de ton nom ! » Donne-nous un cœur nouveau, mets en nous un esprit nouveau : que nous puissions aimer dans la simplicité d’une foi vivante par la charité.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



La miséricorde, nous dit le Pape François, est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours, malgré les limites du péché. C’est également la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun, lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère, la sœur, qu’il rencontre sur le chemin de la vie.

Proximité miséricordieuse de Dieu

Oui bien aimés dans le Christ, cette fête est très importante pour nous car elle nous permet de prendre conscience de notre mission, comme enfants du Père, et voir comment répondre à l’invitation du Christ : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Luc 6 :36).

Dieu est proche de chacun de nous et en Jésus, il est visible et nous invite à accueillir son message d’amour, de tendresse, à nous laisser caresser par Lui. Cette expérience de la proximité miséricordieuse de Dieu est première et nécessaire pour devenir des êtres de miséricorde. Elle est bien présente dans l’Evangile que nous venons d’entendre.

Joie d’être sauvés

« La paix soit avec vous », dit Jésus. Jésus, ce crucifié-ressuscité vient au milieu de ses disciples. Souvenons-nous : ils avaient douté, trahi, fui le Seigneur lors de la passion et de la mort. Le Christ est là, bien présent, alors que les portes du lieu où se trouvent les disciples sont fermées à clé, par peur.

– Peur et fermeture vont ensemble,

– La paix et l’ouverture également.

Il ne leur reproche rien. Au contraire, il leur souhaite la paix. Cette salutation est un don et fruit de Pâques, elle est une expression rare, liée à la personne du Ressuscité et à l’envoi de l’Esprit Saint.

A la vue du ressuscité, les disciples sont remplis de joie, d’une joie profonde. Une joie qui vient lorsque tout semble mal tourner, avec la souffrance, la maladie, l’angoisse, la peur, le désarroi. C’est la joie fondée sur la confiance que nous avons en Jésus mort sur la croix et ressuscité le jour de Pâques. Cette joie apporte avec elle une paix profonde, c’est la joie d’être sauvés.

Oui soyons dans la joie, bien aimés, car le Christ est ressuscité. Il est vivant à jamais, Alléluia !

Chercher des preuves

Il y a aussi un visage, un nom que nous condamnons souvent à tort, car il nous ressemble : C’est Thomas. Il n’était pas là lors de la première apparition du Seigneur. On lui en a bien parlé, mais lui reste sceptique. « Si je ne touche pas, si je ne vois pas, je ne croirai pas ». Il ressemble à nos contemporains. Il nous arrive aussi de chercher des preuves. Le monde d’aujourd’hui nous y pousse.

Le Christ accède à la demande de Thomas, cependant il l’invite à aller plus loin. L’Evangile ne dit pas que Thomas a mis ses mains dans les plaies du Seigneur : La reconnaissance de la présence du Christ a fait tomber toutes ses revendications des preuves. Thomas va professer sa foi en disant tout haut: « mon Seigneur et mon Dieu ». Non seulement il a vu le Seigneur, mais surtout, il se sent connu de Jésus : en effet, celui-ci l’appelle par son nom et reprend toutes les paroles que Thomas a dites 8 jours plus tôt, à la face des autres  disciples, comme s’il avait été là. Une telle connaissance est celle qui n’existe que dans un amour profond. Oui Jésus nous aime malgré notre péché. Mystère d’amour et de miséricorde.

Envoyés en mission

Frères et sœurs bien aimés du Père, malgré les trahisons, les doutes, la fuite des disciples, le Christ leur fait confiance, – comme il le fait avec chacun de nous en ce moment – et leur confie sa mission. Il nous demande également à lui faire confiance : « Jésus j’ai confiance en toi ». Il leur dit en effet: « Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie, recevez l’Esprit Saint ».

Mais ne l’oublions pas : Avant d’être des envoyés, frères et sœur bien-aimés, nous sommes tous des fruits de la miséricorde !

Cette mission s’articule dans trois dimensions :

– Annoncer la Bonne Nouvelle du Christ,

– Témoigner que Jésus, le Christ, est « le Chemin, la Vérité et la Vie » dans le monde (Jn 14,6),

– S’ouvrir à la relation aux autres, dans un esprit de dialogue et de partage.

Par cette mission, le Christ nous invite à créer avec lui un monde nouveau, un monde de paix, un monde fraternel, un monde d’amour. Car nous sommes porteurs de son souffle, de son Esprit, de ses valeurs.

L’Esprit consacre chacun

Par notre baptême, tout chrétien est appelé à prendre part à la mission du Christ là où il se trouve, quel que soit son état de vie. Il s’agit d¹une mission qui doit être vécue non seulement à l’Eglise le dimanche comme ce matin, mais dans la vie de tous les jours, à la maison, au travail, avec les amis, en vacances, en temps de prospérité comme en temps de crise, de maladie, de catastrophe. Chacun de nous a reçu le don de l’Esprit Saint pour être envoyé vers ses frères et sœurs, leur annoncer la Bonne Nouvelle qui libère, qui fait vivre, qui fait grandir, qui procure la vraie paix.

C’est considérable, mes bien aimés : chaque fidèle du Christ est appelé à participer à la mission de salut du Seigneur. Et pour cela, nul besoin d’autorisation, d’appel hiérarchique, d’envoi, de reconnaissance institutionnelle. Votre lettre de mission, c’est l’Evangile !  Et par la grâce du baptême et de la confirmation, l’Esprit Saint consacre chaque fidèle du Christ pour participer à l’œuvre du Christ.

A l’occasion de cette fête, implorons la grâce du Seigneur afin que nous puissions prolonger la mission que le Père avait confiée à Jésus, faire de notre vie un lieu d’amour et de miséricorde, pour que nous devenions des messagers d¹espérance et de vie nouvelle, dans notre monde d’aujourd’hui, au beau milieu de la course effrénée de notre siècle. C’est ensemble que nous sommes conduits àvivre la mission, ici ou là-bas, co-responsables : ministres ordonnés (évêque, prêtre, diacre), laïcs, religieux ou religieuses. Chacun à sa place, déploie la diversité des ministères et des charismes, pour aller à la rencontre de Celui qui nous précède dans les aréopages d’aujourd’hui, afin que le monde croie. Amen.
Abbé Célestin Kabundi (homélie du dimanche de la misercorde, 23 avril 2017)

https://www.cath.ch



Chers sœurs et frères dans la foi, la méditation de ce dimanche nous invite à vivre nos relations humaines dans l’amour selon la miséricorde divine « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ». Aujourd’hui, Dieu nous appelle à agir pour le bien et à refuser toute vengeance. Car la vengeance, comme vous le savez, désigne le mal que l'on fait à une personne afin de la châtier lorsque nous nous sentons être victime innocente d'un dommage qu'elle nous a causé.

La première lecture (1 S 26, 2.7-9.12-13.22-23) nous fait admirer le geste de noblesse de David. Lui qui était « un homme selon le cœur de Dieu » (1 Samuel 13.14),il a refusé de se venger de Saül, dont il était pourtant la victime innocente. Alors que Saül était devenu très jaloux de son concurrent David et cherchait à l’éliminer. Cependant, David n’a pas voulu porter la main sur « celui qui a reçu l’onction du Seigneur ». Il appela Saül et lui cria : « Aujourd’hui, le Seigneur t’avait livré entre mes mains, mais je n’ai pas voulu porter la main sur le messie du Seigneur. » Son agissement à l’égard de Saül nous fait découvrir que Dieu n’aime pas la vengeance. C'est pourquoi, la Loi de Moïse contient ce commandement : « Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune contre les membres de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Éternel. »

L’Évangile de Luc (Lc. 6, 27-38) que nous venons d’écouter nous parle de l’Amour, du pardon, et plus particulièrement de la « miséricorde divine » qui exclut tout jugement, toute condamnation, tout mépris, toute haine ainsi que toute vengeance. Le discours de Jésus sur miséricorde n’est que le reflet du cœur même de Dieu : « Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux ». Notre Dieu est bon pour nous, comme il l’est pour les ingrats et les méchants. Il nous invite aujourd’hui à faire du bien même à nos ennemis, à les aimer et à ne pas juger nos semblables. Notre Dieu veut que partagions avec ceux qui manquent, que nous pardonnions à ceux qui nous ont fait du tort. Et tout cela sans vengeance ni haine mais plutôt selon son cœur miséricordieux : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent…. aimez vos ennemis sans rien espérer en retour...

Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue ». Tendre l'autre joue à celui qui nous frappe ne signifie pas provoquer inutilement une seconde gifle. Il s’agit ici d’une attitude qui nous indique ce que nous, chrétiens, devons faire pour briser le cycle de la de la violence par la simple puissance de l’amour. En refusant la vengeance y opposant uniquement la force de l’amour, nous arrivons à briser le cycle de la violence. Voilà pourquoi, dans cet évangile, Notre Seigneur Jésus Christ résume et définit le comportement de tout chrétien par la miséricorde divine : « Soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux »

Prions le Seigneur Dieu pour que notre monde aujourd’hui miné par l’indifférence et que nos cœurs souvent enfermés par le désir de vengeance puissent renoncer constamment à la violence afin de pouvoir s’épanouir dans la miséricorde de Dieu. Prions également pour notre Église afin qu’elle soit le véritable lieu de la miséricorde gratuite de Dieu, c’est-à-dire là où tout le monde puisse se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon l’Evangile de la miséricorde. Amen !

Père jésuite Michel Ntangu

https://www.vaticannews.va

«Donnez, et il vous sera donné»
Aujourd'hui l'Évangile de Luc proclame un message plus dense que bref, et pourtant il est bref! Il peut être réduit à deux considérations: un encadrement de miséricorde et un contenu de justice.

En premier lieu, un encadrement de miséricorde. En effet, la consigne de Jésus s'affirme comme une norme et resplendit comme un astre. Norme absolue: si notre Père qui est au ciel est miséricordieux, nous, qui sommes ses fils, devons l'être aussi. Et le Père est si miséricordieux! Le verset antérieur affirme: «(...) et vous serez les fils du Très-Haut, car Il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants» (Lc 6,35).

En deuxième lieu, un contenu de justice. En effet, nous nous trouvons confrontés à une sorte de “loi du talion”, aux antipodes de celle qui a été rejeté par Jésus («oeil pour oeil, dent pour dent»). En quatre étapes successives, le divin Maître nous instruit, d'abord, avec deux négations, ensuite, avec deux affirmations. Négations: «Ne jugez point, et vous ne serez point jugés»; «ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés». Affirmations: «absolvez, et vous serez absous»; «Donnez, et il vous sera donné».

Appliquons cela brièvement à notre vie quotidienne, en nous arrêtant spécialement à la quatrième consigne, comme le fait Jésus. Examinons notre conscience avec courage et clarté: si en matière familial, culturelle, économique et politique le Seigneur devait juger et condamner notre monde comme le monde juge et condamne, qui pourrait affronter son tribunal? (Songeons simplement au monde de la vie politique, en rentrant à la maison, en lissant le journal ou en écoutant les nouvelles). Si le Seigneur nous pardonnait comme le font d'habitude les hommes, combien de personnes et institutions parviendraient à la pleine réconciliation?

Mais la quatrième consigne mérite une réflexion particulière. En elle, la bonne loi du talion que nous sommes en train de considérer est en quelque sorte dépassée. En effet, si nous donnons, nous sera-t-il donné proportionnellement? Certainement pas! Si nous donnons, nous recevrons —notons-le bien— «une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde» (Lc 6,38). Car, c'est à la lumière de cette disproportion bénie que nous sommes exhortés de donner au préalable. Demandons-nous, donc: quand je donne, est-ce que je donne bien, le meilleure de moi-même, est-ce que je donne pleinement?

+ Abbé Antoni ORIOL i Tataret  (Vic, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile

Prière

Seigneur, merci pour cette journée qui commence, cadeau de ton amour. Donne-moi de te louer et de t’adorer aujourd’hui, même si je suis dans les ténèbres. Ainsi ma journée ne sera pas perdue et ce soir, je pourrais te dire : « Pour toi, j’ai essayé de remplir ma journée de louanges ! »

Demande

Jésus, sagesse éternelle, tu viens d’auprès de Dieu pour nous mener à Dieu. Fais-nous aimer et méditer chaque jour ta Parole : « Recherchez mes paroles, désirez-les ; elles feront votre éducation . » (Sg 6, 11)

Réflexion

1. « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »

Seigneur, nous sommes ingrats et méchants, tu le sais car tu connais l’homme. Et tu nous demandes d’être miséricordieux comme Dieu, lui dont la miséricorde est insondable, infinie. C’est impossible.

Pourtant, ta Parole est efficace, Seigneur, elle fait ce qu’elle dit. Alors sème en nous le désir d’être miséricordieux. Donne-nous de nous exercer avec patience, sans nous décourager, à des œuvres de miséricorde et accorde-nous la grâce de te laisser être miséricordieux en nous. Oui, « Rien n’est impossible à Dieu. » (Lc 1, 37)

Et en même temps, quelle joie de se souvenir, par cette phrase, de la miséricorde du Père pour nous ! Elle est « le plus grand attribut du Créateur » (litanies de la miséricorde divine) et ce Créateur est notre Père. En une phrase, Jésus nous révèle tout ce dont nous avons besoin pour comprendre qui nous sommes et vers qui nous allons.

2. « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez et vous serez pardonnés. »

Le Christ nous donne des règles de conduite intérieure très simplement formulées et faciles à retenir. Elles nous demandent de nous abstenir de tout jugement. Cela rend nécessaire une vigilance régulière sur nous-mêmes : combien de fois, lorsque nous pensons à quelqu’un, le faisons-nous sous forme de critiques ou de pensées inutiles ! Il faut alors, en notre for intérieur, tout de suite couper court et nous tourner vers le Seigneur. Par exemple, en demandant au Seigneur une bénédiction pour cette personne ou en contemplant une vertu du Christ, un épisode de sa vie en lien avec la situation que nous vivons. Il est nécessaire que nous travaillions courageusement sur nous-mêmes pour répondre à ce que nous demande Jésus. Ne pas juger en pensées mais aussi ne pas juger en paroles : elles aboutissent souvent, voire toujours, à des médisances.

3. « Une mesure bien pleine, secouée, tassée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement. »

C’est dans le livre de Ruth que l’on trouve une illustration de cette générosité de Dieu. Ruth, jeune veuve étrangère, en exil avec sa belle-mère, choisit Yahvé, Dieu de sa belle-famille. Alors qu’elle glane au champ, Booz, ému de sa fidélité, la rachète, la sauve de la famine et l’épouse. Il lui dit : « Présente le châle que tu portes et tiens le bien. Elle le tint donc ; il mesura six mesures d’orge et l’aida à se charger. » (Rt 3, 15) Booz est l’image du Christ qui est notre Sauveur, celui qui nous rachète et dont la libéralité est immense. Ces dons nous dépassent toujours, comme une mesure débordante... Le psaume 36 verset 4 résume ainsi : « Mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur. »

Dialogue avec le Christ

Seigneur, ce que tu demandes paraît bien difficile. Mais je me souviens de ta parole au peuple hébreu : « Car cette loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte. (...) Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. » (Dt 30, 11.14)

Tu veux que nous ne nous désolions pas si nous tombons souvent, car pourvu que nous nous tournions vers toi, pleins de confusion pour nos manques et bien décidés à travailler à nouveau pour toi, tu répareras toutes nos insuffisances.

Résolution

Je choisis une phrase de la Parole de Dieu d’aujourd’hui. Je la mémorise afin de pouvoir la répéter souvent dans la journée et en faire un instant de rencontre avec mon Seigneur, et une nourriture.

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. »

Dans notre marche vers Pâques, nous mettons nos pas dans les pas de Jésus. Nous voulons acquérir ainsi les sentiments qui étaient dans son cœur. Le jugement est implicite en nous. Dans un regard, on ne peut pas observer, écouter, et vivre sans juger. Le venin qui vient de notre jugement négatif doit être ôter de notre cœur. L’apôtre Paul écrivait aux Romains : Mais toi, pourquoi juger ton frère ? Et toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Le jugement est délicat et complexe. Il manque de réalisme s’il n’est pas mené dans une connaissance aimante de la personne présente. Il nous faudrait en finir avec les jugements négatifs des uns sur les autres. « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, » est immédiatement suivi par le commandement de Jésus : « Ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés. » L’action de juger est neutre, le jugement peut se terminer par une condamnation ou par une justification. Nous voulons regarder les réalités de la vie et du monde à travers le regard de Jésus, à travers son œuvre de Salut pour l’humanité. Quand nous avons conscience de notre misère, nous n’émettons plus de jugement sur l’autre mais nous demandons pour tous la miséricorde.

« Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; » La charité sincère nous lie d’affection entre nous. Pour aimer notre frère, il nous faut nous aimer nous-même sans nous surestimer. Nous ne minimisons pas nos défauts, mais nous les remettons à la miséricorde de Dieu. C’est dans la douce Lumière de Jésus qui nous sauve pour que nous parvenons à voir nos frères dans leur lumière et dans leurs valeurs. Pour estimer son frère, il ne faut pas s’estimer trop soi-même, il ne faut pas être trop sûr de soi. Jésus, dans sa vie sur la terre, n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu. Quand il fut baptisé par Jean, il se trouvait dans la foule avec les pécheurs, lui l’unique juste. Dieu qui nous sauve nous demande une attitude semblable à la sienne. L’attitude que nous avons pour nos frères est l’attitude que nous avons avec Dieu lui-même. La mesure avec laquelle nous bâtissons la communauté sera débordante pour nous.

"Car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. » Les commérages sont l’une des choses qui empoisonnent le plus la vie commune. Il ne nous suffit pas de ne pas dire du mal des autres, il faut aussi empêcher que les autres le fassent en notre présence. L’ambiance d’une communauté est tellement différente quand on prend au sérieux l’amour des frères. Nous voulons nous montrer compatissants, comme notre Père est compatissant. Le cœur de Dieu est rempli de tendresse, il nous suffit de nous tourner vers Lui dans notre misère, et nous sommes illuminés par son visage plein d’amour pour tous. Nous avons besoin d’une grande compassion ! « Misère » et « cœur » sont inscrits dans le mot "miséricorde." L’attitude de miséricorde est guérissante pour nous qui nous reconnaissons pécheurs dans un peuple de pécheurs. Nous demandons le pardon de Dieu. Par son humilité Jésus donne un remède à notre misère et à notre faiblesse. C’est par son amour que Jésus nous sauve et nous lui demandons la grâce de lui devenir semblable. Quand nous sommes touchés dans notre propre chair par la misère de nos frères, nous recevons de Dieu pour eux une attitude nouvelle de miséricorde.

Nous nous tournons vers notre Père plein de miséricorde et nous lui demandons que le Saint Esprit nous soit donné.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



La triple miséricorde

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6,36). De même que la miséricorde du Père céleste à ton égard est triple, ta miséricorde envers ton prochain doit elle aussi être triple.

La miséricorde du Père est bonne, large et précieuse. « La miséricorde est bonne au temps de l’épreuve, dit Sirac, comme les nuages de pluie au temps de la sécheresse » (Si 35,26). Au temps de l’épreuve, lorsque l’esprit s’attriste à cause des péchés, Dieu infuse la pluie de la grâce qui est rafraîchissement pour l’âme et remet les péchés. Elle est large car au cours du temps elle s’étend dans les bonnes œuvres. Elle est précieuse dans les joies de la vie éternelle.

« Je vais célébrer les grâces du Seigneur, les louanges du Seigneur, dit Isaïe, pour tout ce qu’il a accompli pour nous, pour sa grande bonté envers la maison d’Israël, pour tout ce qu’il a accompli dans sa miséricorde » (Is 63,7). Ta miséricorde envers ton prochain doit avoir, elle aussi, ces trois qualités : s’il a péché contre toi, pardonne-lui ; s’il s’est égaré du chemin de la vérité, instruis-le ; s’il a soif, restaure-le.

« Par la foi et la miséricorde, les péchés sont purifiés », dit Salomon (cf. Pr 15,27 LXX). « Celui qui ramène le pécheur de son égarement sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés », rappelle Jacques (Jc 5,20). « Heureux, dit le psaume, celui qui pense au pauvre et au faible » (Ps 40,2).

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231) franciscain, docteur de l'Église
Quatrième dimanche après la Pentecôte (Une Parole évangélique, trad. V. Trappazzon, éd. Franciscaines, 1995, p. 53 )

http://levangileauquotidien.org

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Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

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