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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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12 avril 2020

Évangile et Homélie du 12 Avril 2020. Dimanche de Pâques

Messe du dimanche de Pâques
Première lecture
« Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts » (Ac 10, 34a.37-43)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
quand Pierre arriva à Césarée
chez un centurion de l’armée romaine,
    il prit la parole et dit :
    « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs,
depuis les commencements en Galilée,
après le baptême proclamé par Jean :
    Jésus de Nazareth,
Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance.
Là où il passait, il faisait le bien
et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable,
car Dieu était avec lui.
    Et nous, nous sommes témoins
de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem.
Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice,
    Dieu l’a ressuscité le troisième jour.
Il lui a donné de se manifester,
    non pas à tout le peuple,
mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance,
à nous qui avons mangé et bu avec lui
après sa résurrection d’entre les morts.
    Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner
que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts.
    C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage :
Quiconque croit en lui
reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »

    – Parole du Seigneur.


Psaume 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !

Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.


Deuxième lecture
« Recherchez les réalités d’en haut, là où est le Christ » (Col 3, 1-4)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens

Frères,
    si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
    Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre.

    En effet, vous êtes passés par la mort,
et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
    Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.

    – Parole du Seigneur.

OU AU CHOIX

Deuxième lecture
« Purifiez-vous des vieux ferments, et vous serez une Pâque nouvelle » (1 Co 5, 6b-8)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
    ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit
pour que fermente toute la pâte ?
    Purifiez-vous donc des vieux ferments,
et vous serez une pâte nouvelle,
vous qui êtes le pain de la Pâque,
celui qui n’a pas fermenté.
Car notre agneau pascal a été immolé :
c’est le Christ.

    Ainsi, célébrons la Fête,
non pas avec de vieux ferments,
non pas avec ceux de la perversité et du vice,
mais avec du pain non fermenté,
celui de la droiture et de la vérité.

    – Parole du Seigneur.

Séquence
()

À la Victime pascale,
chrétiens, offrez le sacrifice de louange.

L’Agneau a racheté les brebis ;
le Christ innocent a réconcilié
l’homme pécheur avec le Père.

La mort et la vie s’affrontèrent
en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.

« Dis-nous, Marie Madeleine,
qu’as-tu vu en chemin ? »

« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant,
j’ai vu la gloire du Ressuscité.

J’ai vu les anges ses témoins,
le suaire et les vêtements.

Le Christ, mon espérance, est ressuscité !
Il vous précédera en Galilée. »

Nous le savons : le Christ
est vraiment ressuscité des morts.

Roi victorieux,
prends-nous tous en pitié !
Amen.


Évangile (Jn 20, 1-9)
« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20, 1-9)

Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
    Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
    Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
    Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
    En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
    Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
    ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
    C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
    Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris
que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Au lieu de cet Évangile, on peut lire celui qui a été lu à la Veillée pascale.
Pour la messe du soir de Pâques, on peut aussi lire l’évangile  ci-dessous :

Évangile
« Reste avec nous car le soir approche » (Lc 24, 13-35)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine),
deux disciples faisaient route
vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
    et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

    Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient,
Jésus lui-même s’approcha,
et il marchait avec eux.
    Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
    Jésus leur dit :
« De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
    L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem
qui ignore les événements de ces jours-ci. »
    Il leur dit :
« Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth,
cet homme qui était un prophète
puissant par ses actes et ses paroles
devant Dieu et devant tout le peuple :
    comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré,
ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
    Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.
Mais avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
    À vrai dire, des femmes de notre groupe
nous ont remplis de stupeur.
Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
    elles n’ont pas trouvé son corps ;
elles sont venues nous dire
qu’elles avaient même eu une vision :
des anges, qui disaient qu’il est vivant.
    Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau,
et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ;
mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
    Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire
tout ce que les prophètes ont dit !
    Ne fallait-il pas que le Christ
souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
    Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes,
il leur interpréta, dans toute l’Écriture,
ce qui le concernait.

    Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d’aller plus loin.
    Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous,
car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.

    Quand il fut à table avec eux,
ayant pris le pain,
il prononça la bénédiction
et, l’ayant rompu,
il le leur donna.
    Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent,
mais il disparut à leurs regards.
    Ils se dirent l’un à l’autre :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous,
tandis qu’il nous parlait sur la route
et nous ouvrait les Écritures ? »
    À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons,
qui leur dirent :
    « Le Seigneur est réellement ressuscité :
il est apparu à Simon-Pierre. »
    À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.



Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

 

 

Dimanche de Pâques 2020 : Homélie de Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise


 

Homélie pour la messe pascale
Cathédrale Saint-Paul de Liège – 12 avril 2020
Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

Recevoir des cocognes et sortir de sa coquille !

Chers Frères et Sœurs,

Recevez mes meilleurs vœux de bonne fête de Pâques !

Oui, Pâques est arrivé ! Les arbres sont en fleurs ! C’est le printemps ! C’est le triomphe de la vie ! Mais au fond, qu’est-ce que la fête de Pâques ?

D’une façon imagée, on pourrait dire : Pâques, c’est recevoir des cocognes et c’est sortir de sa coquille !

Recevoir des cocognes ! On en a bien besoin après ce carême éprouvant. Les quarante jours de carême sont devenus des jours de quarantaine et d’isolement à cause de la menace invisible du coronavirus. On doit se protéger contre les contacts, on a peur de rencontrer quelqu’un. Le personnel soignant se dévoue sans compter. Certains d’entre vous ont attrapé la maladie. Ils en souffrent, ils sont parfois hospitalisés ; certains sont décédés, peut-être dans votre entourage. Tout cela nous met face aux limites de notre de vie, à la souffrance et à la mort. Je comprends que vous ayez peur.

Mais le jour de Pâques, les femmes qui allaient au tombeau de Jésus avaient peur elles aussi. Vous imaginez ? Jésus avait été condamné à mort ! Donc ses disciples étaient suspectés. Qui sait si on n’allait pas les arrêter eux aussi ? Quand Marie-Madeleine et l’autre Marie arrivèrent au tombeau de Jésus, elles entendirent une voix qui leur disait : « Soyez sans crainte ! » C’est un ange qui s’adressait à elles. À nous aussi, cher Amis, l’ange de Pâques nous dit : « Soyez sans crainte ! » L’ange de Pâques nous dit : « Ne laissez pas la peur vous gagner et prendre le contrôle de votre vie intérieure et spirituelle ». Oui, le jour de Pâques ouvre une espérance nouvelle, là où régnait la mort et le désespoir.  Le message de l’ange, c’est notre cocogne de Pâques ! C’est notre cadeau ! Il est discret : ce n’est qu’un œuf ! Mais il est porteur de vie ! Peut-être avez vous reçu des cocognes ? Des œufs de Pâques ! Peut-être en avez-vous donné ? L’œuf de Pâques, c’est le symbole de la vie qui commence, c’est la vie qui naît, mais qui semble encore inerte, inanimée ! Ainsi en va-t-il de notre Pâques, en 2020 : elle semble inanimée, parce que la société est encore sous le choc de la crise du coronavirus. Mais Pâques est quand même là ! Elle est comme l’œuf : il semble inanimé, pourtant il est porteur de vie. Ainsi, nous découvrons qu’il y a un ange qui veille sur nous ; il y a nos amis qui nous entourent ; il y a la communauté chrétienne qui veille et qui transmet l’amour de façon nouvelle, spécialement par les nouveaux médias. Pour recueillir ce message, il faut continuer à montrer de la tendresse et de l’amitié autour de vous. Vous pouvez trouver de nouveaux moyens pour témoigner de l’attention aux autres, par un coup de fil, un courrier, un SMS, un message. Moi-même j’ai envoyé un Message de Pâques aux personnes âgées de notre diocèse, pour les encourager et les accompagner dans ce moment difficile. Je l’ai intitulé : « Aidez-vous à construire un monde meilleur ! »

Car Pâques, non seulement c’est recevoir des cocognes, mais c’est aussi sortir de sa coquille et se mettre debout ! Regardez les femmes au tombeau de Jésus : « Elles étaient tremblantes et toutes joyeuses », dit l’évangéliste. Nous aussi, nous sommes tremblants à cause de la situation, mais joyeux parce que le message de Pâques nous donne l’espérance. Car après l’ange, c’est Jésus lui-même qui vient à la rencontre des femmes (Mt 28,10). Jésus s’est « mis debout », il est ressuscité.  La fête de Pâques est donc, pour Marie-Madeleine et l’autre Marie, une rencontre avec Jésus qui est en mouvement et qui met les autres en mouvement. Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Donc Jésus annonce qu’il retrouvera ses disciples en Galilée, là où il avait passé sa jeunesse et commencé sa mission. Il nous met donc en mouvement comme il a mis en mouvement les femmes et les disciples. Il faut donc sortir de sa coquille ! Alors, nous aussi, découvrons Jésus vivant dans nos Galilée d’ici, nos lieux de vie : Liège-ville et son agglomération, la Hesbaye, le Condroz, Ostbelgien, le Pays de Herve, l’Ardenne, Verviers, Huy et toutes nos villes et villages, nos maisons, nos appartements, nos lieux de travail. Jésus nous retrouve au cœur de notre vie quotidienne, à la lumière de toute notre histoire personnelle, depuis notre jeunesse jusqu’aujourd’hui. Il nous fait sortir de nos coquilles, de nos cocons, de notre isolement, pour nous mettre en mouvement, pour nous mettre debout !

Oui, chers Frères et Sœurs, Jésus est avec vous tous les jours ! Sa vie se communique à nous. Car pour Jésus, chaque vie a sa valeur. C’est lui notre cocogne ! et il nous fait sortir de notre coquille : c’est pourquoi, après cette crise du coronavirus, il faudra bâtir le monde de demain. Jésus nous met en mouvement, nous tous, pour construire un monde meilleur. Recevez la joie de Pâques ! Recevez la foi en la vie, qui est plus forte que la mort. Construisons un monde meilleur !

Amen ! Alleluja !

+ Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

https://www.evechedeliege.be

Église catholique de LiègeDiocèse de Liège - Diözese Lüttich


Homélies - Abbé Philippe Link

 

Voici le tout premier signe de la Résurrection… et c’est un vide !

 

Voici la toute première annonce de la Résurrection… et c’est le silence de ce tombeau vide !


 

Voici la première lumière de la Résurrection…
et c’est une pâle lueur au fond du tombeau dans le noir, ce linceul blanc, lueur presque imperceptible dans la pénombre de l’aube.

 

La Résurrection commence par un signe discret comme une lueur dans l’obscurité du matin.

 

Mais en fait l’embrasement de la Création a déjà commencé, mais de l’intérieur, comme commence l’embrasement d’un feu.


 

Le Christ comme une flamme divine a été enfoncé au plus bas, jusqu’aux enfers même. L’Amour divin a semblé anéanti, éteint par la souffrance et par la mort.

 

En fait il a commencé par illuminer le monde des morts. Il a commencé par cet embrasement souterrain invisible, imperceptible.

 

Et au matin de Pâques apparaît la première lueur de cette victoire, une victoire en marche jusqu’à la fin des temps.

 

Désormais, à partir de ce jour-là comme un feu intérieur, la vie mystérieuse du Ressuscité se répand dans le monde et à travers les siècles ;
de proche en proche, par la foi, les cœurs s’embrasent au contact du Ressuscité.

 

Oui, le feu de la Résurrection ne cesse jamais de se répandre actuellement dans les âmes.

 

Et, à la fin des temps, quand ce feu se sera proposé à tous, quand il aura frappé à la porte de tous les cœurs, quand il aura parcouru toutes les générations, le monde des vivants et le monde des morts, alors il éclatera au grand jour.

 

Après avoir embrasé le monde des morts, puis les âmes des vivants, il jaillira jusque dans les corps glorifiés.


 

Aujourd’hui le Ressuscité vient nous toucher, encore d’une façon discrète, intérieure, mais à la fin, le Ressuscité, le Christ, sera révélé dans toute sa gloire.

 

Le feu apparaîtra au grand jour Lumière de tous ceux qui se seront laissés remplir par la gloire de sa Présence.

 

Seigneur, en ce matin de Pâques, le disciple bien aimé a découvert de quel amour tu l’as aimé et il a cru en ton amour.

 

Nous aussi, nous voulons partager ta vie, ta victoire, ta joie de Ressuscité.

 

Libère en nous ton amour qui a vaincu la mort. Que ton Règne vienne en nos vies.

 

Fais de nous des témoins du monde nouveau de ta Résurrection.

 

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

La Résurrection de Jésus - Le blog de transmettrelaconnaissance2012

Prière

Le Christ est ressuscité, alléluia ! Il est vraiment ressuscité, alléluia ! Seigneur, en ce matin de Pâques, viens réjouir mon cœur de ta présence. Aujourd’hui le motif de mon bonheur est impérissable : c’est ta victoire sur la mort, c’est ta présence à mes côtés.

 

Demande

Seigneur Jésus, par ta Résurrection, viens me rencontrer aujourd’hui !

 

Réflexion

1. Aujourd’hui le Seigneur est sorti du tombeau et il apparaît à ses disciples. Il veut me rencontrer moi aussi. Il vient me prendre par la main, il m’emmène contempler la nature qui revit au printemps, il réchauffe mon cœur de sa présence. Il sait qu’en ce matin de Pâques il y a encore quelques ténèbres, comme lorsque Marie Madeleine se rendit au tombeau. Il y a encore des ténèbres en mon cœur car je continue de me contempler moi-même, mes problèmes, mes projets, mes désirs. Jésus m’invite à convertir mon regard. Il me dit : « Regarde-moi, contemple-moi. Aujourd’hui je suis ta joie. »

2. Les ténèbres ne se sont pas totalement dissipées mais je cours avec Pierre et Jean au tombeau. Je suis plein d’enthousiasme, car c’est déjà l’espérance du Ressuscité qui m’habite. Mais avec Jean, je m’arrête devant le monument. Le tombeau, c’est le lieu de la mort. Vais-je entrer dans la mort avec le Christ pour ressusciter avec lui ? L’Évangile semble me dire : si tu veux rencontrer pleinement le Ressuscité, entre avec lui dans le tombeau. Je résiste : c’est froid, c’est ténébreux, cela fait peur. Il faut mourir à soi-même. Et puis arrive saint Pierre, c’est-à-dire l’Église : les saints, les croyants, cette multitude de frères connus et inconnus qui m’accompagnent. Je les vois qui entrent, certains aussi indécis que moi, et cependant ils ressortent transfigurés…

3. Allons, faisons le pas ! Entrons dans le tombeau. En fait nous y sommes déjà entrés par notre baptême, nous sommes morts avec le Christ pour ressusciter avec lui. Le tombeau, c’est l’abandon de notre égoïsme, de notre protagonisme, c’est arrêter de penser que nous nous sauverons parce que nous en sommes capables. La Résurrection, c’est recevoir notre vie de Dieu, notre salut comme un don. Ravivons le don de notre baptême, reconnaissons qu’il y a en nous une autre vie, une vie qui nous dépasse : la vie du Christ ressuscité. Entrons pleinement dans la vie du Fils de Dieu, une vie décentrée de nous-mêmes et polarisée vers le Père.

 

Dialogue avec le Christ

Christ ressuscité, vivant et présent, merci pour ce temps de prière. Viens raviver la flamme de mon baptême, ta vie en moi. Tu sais que cette flamme est fragile, que parfois peut-être elle s’éteint. Et pourtant elle est la lumière sur ma route et la chaleur de mon cœur. Aujourd’hui tu es ressuscité, et par mon baptême tu m’as ressuscité avec toi.

 

Résolution

Cultiver la joie intérieure de la présence du Christ : ma joie, c’est le Christ ressuscité.

 

Frère Melchior Poisson, LC

 

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

 

Jérusalem est endormie. Au petit jour, quelques femmes se  hasardent hors de la ville et se dirigent vers le tombeau de Jésus. En bonnes juives, elles sont restées chez elle pendant tout le sabbat, mais le souvenir du crucifié les ramène maintenant à l'endroit où il a été déposé.

 

Personne ne sait qu'elles sont là ; et elle ne savent qu'une chose, c'est que tout est fini... De pauvres femmes, seules, mais qui ne peuvent pas oublier ! Elles viennent vers un mort, et voilà que Dieu prend l'initiative de leur révéler la victoire de la vie. La pierre est roulée, le tombeau est ouvert, et le messager de Dieu, lumineux, éclatant, s'est assis sur la pierre pour signifier la victoire définitive de Dieu sur la prison de la mort.

 

Et Dieu parle par ses envoyés : "Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? Il n'est pas ici ; il est ressuscité. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié : il n'est pas ici, il est ressuscité, comme il l'a dit". C'est fait, c'est déjà accompli quand les envoyés parlent. Personne n'a vu le moment de la résurrection, personne ne pourrait le décrire, ni ces femmes, ni personne d'autre. La résurrection est un acte de Dieu ; Dieu le révèle quand il l'a accompli ; et le tombeau vide atteste que Dieu a dit vrai. "Venez voir où il gisait".

 

Puis aussitôt le messager transmet aux femmes leur mission : "Vite, allez dire à ses disciples qu'il est ressuscité d'entre les morts ; voici qu'il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez". "Vous le verrez", dit l'ange, et de fait elles ne l'ont pas encore vu, lui, le ressuscité. Mais déjà elles croient ; elles croient, puisqu'elles courent. Et Jésus lui-même vient au-devant de leur foi. Le voici devant elles : "Je vous salue !". Et les deux femmes se prosternent. Jésus alors redit seulement le message que Dieu avait confié à l'ange : "Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée ; c'est là qu'ils  me verront".

 

Ainsi, au matin de Pâques, Jésus se révèle comme vivant, uniquement à ses intimes : grâce aux femmes qui ont cru, il va reconstituer autour de lui la petite communauté de frères et de sœurs qui l'entourait depuis ses débuts en Galilée. C'est à cette poignée d'hommes et de femmes qu'Il va confier le message de sa victoire sur la mort, pour le crier au monde.

 

C'est  ainsi que tout est reparti, simplement, divinement, au petit jour, lorsque deux femmes essoufflées ont rejoint dans la ville les disciples de Jésus. Elles étaient remplies de crainte et de joie ; de crainte, parce qu'elles venaient de vivre une rencontre avec la puissance de Dieu ; de joie, parce que Jésus lui-même leur avait dit : "N'ayez pas peur !"

 

"Vous, soyez sans crainte". Ce fut la première parole de Jésus ressuscité, et Jésus la redit au monde entier en ce jour anniversaire de sa Pâques. "Soyez sans crainte !" Nous aurions pourtant, en plein monde ou au cloître, tant de raisons de craindre ! Partout où la mort paraît, on la croit victorieuse, mais elle s'efface là où le Christ est vivant. Partout des humains souffrent, des innocents meurent, des populations entières sont jetées sur les routes ; partout la haine crie victoire, la vérité doit se cacher dans les cœurs, et même l'Église de Jésus vit parfois des heures sombres où son espérance fléchit.

 

Notre joie de Pâques ne peut oublier toutes ses tristesses, pas plus que nos misères personnelles, et pourtant Jésus ressuscité nous redit d'avance d'avancer avec confiance, parce que, dans le plan de Dieu, ce n'est pas la mort qui aura le dernier mot.

 

Le chrétien ne fanfaronne pas aux avant-postes, comme si sa foi lui soufflait des solutions miracles ou l'immunisait contre la douleur ; mais il avance parmi ses frères humains, portant dans un vase d'argile une lumière et une certitude qu'il ne veut pas garder pour lui : "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique", et ce Fils qui a pris sur lui toutes les souffrances et toutes les morts du monde, désormais nous attend dans la gloire du Père.

 

Il est ressuscité, comme il l'a dit.

 

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

Evangile de dimanche 5 avril (Jean 20, 1-9 – Résurrection du ...

 

Dimanche 12 avril 2020
La résurrection de Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ

Voici près de deux mille ans, la lumière de la Vie Nouvelle a jailli d’un tombeau. Désormais,et pour toujours dans cet aujourd’hui qui est le nôtre, toutes choses sont remplies de cette lumière, le Ciel, la Terre et les Enfers.
Mais la voyons-nous ?

NOUS VIVONS D’UNE VIE NOUVELLE

Cette vie nous est donnée au jour de notre baptême, ce jour « où nous avons été ensevelis avec le Christ dans sa mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle. » (Romains 6. 4)

A Pâques, nous célébrons la Résurrection du Christ comme quelque chose qui est arrivé et qui nous arrive encore. Car chacun d’entre nous a reçu le don de cette vie nouvelle, la faculté de l’accueillir, la grâce d’en vivre. C’est un don qui change radicalement notre attitude envers toutes choses, y compris la mort.

Certes un jour, elle viendra nous prendre dans notre vie terrestre pour nous entraîner dans la vie divine. Mais là réside aussi toute notre foi. Par sa propre mort, le Christ a changé la nature même de la mort. Il en a fait un passage, une pâque, dans le Royaume de Dieu. Il a transformé en une victoire suprême, ce qui est une tragédie, la mort.

DANS NOTRE VIE ENTENEBREE

Nous vivons souvent comme si cet événement unique n’avait que peu de signification pour nous. C’est notre faiblesse, alors que nous sommes appelés à vivre de foi, d’espérance et éternellement, de charité, d’amour. Immergés dans nos préoccupations journalières, nous succombons à cause de cet oubli. Et notre vie en devient mesquine, enténébrée, dépourvue de sens, nous conduisant vers un but sans signification.

Ce n’est pas en oubliant la mort que nous rendrons notre vie agréable. Car, dans ce cas, elle devient absurde dans son inévitable, si nous vivons comme si le Christ n’était jamais venu nous entraîner dans sa vie par delà cette mort. Or le sens de la vie est bien par-delà cette mort.

PRENDRE CONSCIENCE DE CETTE REALITE

Mais si nous prenons conscience de cette réalité pascale dans l’immédiat de nos journées, nous ouvrons une porte sur la splendeur du Royaume, sur l’avant-goût de la joie éternelle qui nous attend dans la plénitude de la vie.

Toute la liturgie de l’Eglise est « ordonnée » autour de Pâques. Et non pas en une accumulation de dévotions. Les temps liturgiques nous conduisent dans un voyage, un pèlerinage qui est progressivement la fin de ce qui est vieux et périmé, en étant un passage constant de ce monde à notre Père.

« Que ton Esprit fasse de nous des hommes nouveaux pour que nous ressuscitions avec le Christ dans la lumière de la vie. »
(prière pascale après la communion)

« Voici le jour que fit le Seigneur, jour de fête et jour de joie ! Voici le jour où le Christ, notre Dieu, nous conduit de la mort à la vie. » (Acclamations des matines)

En ce jour de Pâques, la foi, permet à la réalité divine d’illuminer notre vie. Il est une action à entreprendre : porter partout témoignage de la bouleversante découverte d’un monde nouveau., comme le chante la liturgie byzantine :

Voici le jour de la Résurrection.
Voici la lumière de notre joie !
Voici la Pâque du Seigneur !
Le Christ nous a fait passer
de la mort à la vie
et de la terre aux cieux !
Chantons son triomphe !

Purifions nos vies.
Nous le verrons,
le Seigneur étincelant de Lumière.
Le Christ ressuscité !
et nous l’entendrons nous dire
« Paix sur vous ».

Chantons son triomphe
Joie, Joie sans fin !
Le Christ est ressuscité !
Alléluià !

 

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

RÉSURRECTION DE JÉSUS

«C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut»

 

Mgr. Joan Enric VIVES i Sicília Evêque d'Urgell (Lleida, Espagne)

 

Aujourd'hui «est le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie!», chanterons-nous tout au long de Pâques. Cette expression du Psaume 117 inonde la célébration de la foi chrétienne. Le Père a ressuscité son Fils Jésus-Christ, le Bien-aimé, Celui en qui Il met toute sa complaisance parce qu'Il a aimé jusqu'à donner sa vie pour tous.

Vivons ainsi notre joie de Pâques. Christ est ressuscité: fêtons, pleins de joie et d'amour, cette résurrection. Aujourd'hui, Jésus-Christ a vaincu la mort, le péché, la tristesse... et il a ouvert pour nous les portes d'une nouvelle vie, la vie authentique, celle que le Saint-Esprit nous donne par pure grâce. Que personne ne soit triste! Christ est notre Paix et notre Chemin, pour toujours. Aujourd'hui Il «manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation» (Concile Vatican II, Gaudium et Spes 22).

Voici le grand signe que l'Évangile nous donne aujourd'hui: le tombeau de Jésus est vide. Nous ne devons plus chercher parmi les morts Celui qui est vivant, car Il est ressuscité. Et les disciples qui, plus tard, le verront Ressuscité, c'est à dire, le reconnaîtront pour vivant dans une rencontre de foi merveilleuse, se rendent compte que son tombeau est vide. Le tombeau vide et les apparitions seront les grands signes pour la foi des croyants. L'Évangile dit: «C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut» (Jn 20:8). Il sut saisir par la foi que ce vide ainsi que ce linceul et le linge roulé à part, étaient les petits signes du passage de Dieu, de la nouvelle vie. L'amour sait capter ce qui échappe aux autres; de petits signes lui suffisent. «L'autre disciple, celui que Jésus aimait» (Jn 20:2), se laissait guider par l'amour qu'il avait reçu du Christ.

Ce «voir et croire» des disciples doit être aussi le nôtre. Renouvelons-nous dans notre foi pascale. Que le Christ soit en tout notre Seigneur. Laissons sa Vie vivifier la nôtre et renouvelons la grâce de notre baptême. Devenons ses apôtres et ses disciples. Guidés par l'amour, annonçons partout notre bonheur de croire en Jésus-Christ. Soyons les témoins joyeux et pleins d'espérance de sa Résurrection.

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VEILLÉE PASCALE (B) (Mc 16,1-7): «Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité»

 

+ Mgr. Ramon MALLA i Call Evêque Emérite de Lérida
(Lleida, Espagne)

 

Aujourd'hui l'Église célèbre dans l'allégresse sa principale fête: le triomphe de son Chef, le Christ Jésus. La Résurrection de Jésus-Christ est un fait dont nous ne pouvons douter. Il n'est pas surprenant qu'un événement céleste, qu'un corps ressuscité, ne puisse être capté par des moyens terrestres. Mais très vite Marie Madeleine et la mère de l'Apôtre Jacques reçurent un témoignage indubitable, ultérieurement corroboré par de nombreuses apparitions, réalisées de telle façon qu'elles excluent tout soupçon d'hallucination. «N'ayez pas peur! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité: il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé» (Mc 16,6).

En plus de la joie due au fait de la Résurrection du Christ, cet événement nous apporte la satisfaction de pouvoir compter sur une réponse, allègre et claire, aux interrogations de l'homme: qu'est-ce qui nous attend à la fin de notre vie?, quel est le sens de la souffrance ici-bas? Nous ne pouvons douter qu'après la mort une vie nouvelle nous attend, qui sera éternelle: «Là vous le verrez, comme il vous l'a dit» (Mc 16,7). Saint Paul l'affirme avec conviction: «Si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui. Nous le savons en effet: ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus; sur Lui la mort n'a plus aucun pouvoir» (Rm 6,8-9). À l'interrogation sur la fin de la vie, le chrétien répond logiquement par une joyeuse espérance.

L'Évangile d'aujourd'hui souligne que le jeune homme —l'ange— qui parle aux femmes unit les deux concepts de douleur et de gloire: celui qui est ressuscité est celui-là même qui fut crucifié. Saint Léon le Grand dit: «… (par ta croix) les croyants tirent des forces de la faiblesse, la gloire de l'opprobre et la vie de la mort», les croix quotidiennes sont donc un chemin de Résurrection.

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VEILLÉE PASCALE (C) (Lc 24,1-12) «Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts?»

 

Abbé Austin NORRIS
(Mumbai, Inde)

Aujourd'hui nous contemplons la Gloire du Seigneur resplendissant dans sa victoire sur la souffrance et sur la mort. Il promet une vie nouvelle à tous ceux qui cherchent et qui croient en la Vérité de Jésus. Personne ne sera déçu, tout comme les femmes qui «se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés» (Lc 24,1) n'étaient pas déçues.

Les parfums et aromates que nous devons porter durant toute notre existence ce sont ceux d'une vie qui rend témoignage de la Parole de Dieu, quand Jésus fait Homme, dit «Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, (…), vivra; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais» (Jn 11,25-26).

Dans notre confusion et douleur il semblerait que nous devenions myopes et que nous n'arrivions pas à voir au-delà de notre environnement immédiat. Et ce «Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts?» (Lc 24,5) est un appel à suivre Jésus et à chercher la présence du Seigneur ici et maintenant, parmi le peuple de Dieu et parmi sa souffrance et sa douleur. Dans sa lettre du mercredi de Cendres le Saint Père Benoit XVI nous dit que «Le salut est en effet don, il est grâce de Dieu, mais pour qu'il ait des effets dans mon existence, il requiert mon consentement, un accueil démontré dans les faits, c'est-à-dire dans la volonté de vivre comme Jésus, de marcher derrière lui».

De notre côté, «Revenues du tombeau…» (Lc 24,9) revenues de nos misères, doutes et confusions, apportons à ceux qui nous entourent dans cette vallée de larmes espérance et confiance. «L'obscurité du sépulcre fait place à l'éclatante promesse de l'immortalité» (préface de la messe pour les défunts). Prions pour que le Seigneur Jésus garde nos yeux tournés vers le ciel et que nous puissions être toujours vus comme un Peuple Pascal. Prions aussi pour qu'au lieu d'être un peuple qui vit dans la tristesse du "vendredi saint" nous devenions un peuple qui vit dans l'allégresse de la Pâque.

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

 

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.

Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Nous sommes le premier jour de la semaine. Marie Madeleine va poser les gestes du respect religieux envers celui qu’elle aimait, après l’attente due au Sabbat. Mais elle perçoit de loin l’anormal de la réalité. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle part informer Pierre et Jean pour qu’ils constatent la situation. Marie Madeleine est là avec cette surprise qui la rejoint dans son cœur de femme. La Résurrection n’est pas seulement celle de Jésus, c’est déjà la nôtre. Croire au Christ ressuscité, c’est aussi croire que je ressuscite avec Lui. Ce grand matin est le germe d’une immense espérance qui prend corps dans l’humanité. L’Evangile nous enseigne à regarder le tombeau comme une présence et une plénitude en ce jour de Résurrection, c’est le passage permanent de la mort à la vie, de la tristesse à la joie, du vide à l’espérance et de la solitude à la présence paisible de Dieu. C’est le Christ mort et vivant, « pour nous les hommes et pour notre salut, » qui commence son œuvre de rassemblement.

Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. « Simon-Pierre » va selon son rythme intérieur, il se fait distancer par Jean. Arrivé au tombeau, il entre d’autorité dans le tombeau ouvert et vide. Il ne voit pas plus que ce spectacle affligeant, il ne comprend pas. Jean a encore dans les yeux les scènes tragiques du vendredi, ces images de souffrance et de mort se mêlent aux souvenirs des trois années vécues avec le Maître, partageant ses repas, ses fatigues, sa mission. Chaque événement s’est gravé dans ses yeux et dans son cœur. La joie de Pâques nous attend, là où nous sommes, dans la pesanteur de nos existences, avec les mensonges de notre cœur, avec nos lassitudes et avec la petite flamme de notre espérance. Un temps nouveau s’implante dans l’humanité. La Vie se donne et se laisse trouver, toucher. Elle entraine déjà avant même d’être reconnue. Nous avons, ici, les faits et gestes des tout premiers témoins. A leur suite, un jour ou l’autre, nous aurons à faire ce saut dans la nouveauté qui nous attend.

C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Pâques, c’est la fête de la foi ! Jean accepte de recevoir cette nouveauté inouïe. « L’autre disciple » qui a attendu au seuil du tombeau, voit les linges, roulés d’une certaine manière, et il croit. Il relie ce qui est arrivé à ce qui était annoncé. Leur exemple est précieux pour guider notre propre chemin pour découvrir et suivre Jésus qui est la Vie. Le disciple bien-aimé, à la suite de l’Unique "Bien-Aimé," passe de la mort à la vie avec lui. Jésus n’a jamais été aussi présent pour Jean dont la foi jaillit comme un cri de triomphe au plus profond de son cœur : « Le Seigneur est ressuscité ! » La joie qui l’envahit agrandit son cœur. Il découvre sa mission, au cœur de la communauté, il sera le témoin de sa présence. La joie du Ressuscité nous est promise, mais c’est lui qui la donne. C’est Jésus qui nous l’offre et c’est pourquoi elle peut tout envahir. Le tombeau vide de Jésus est plein à nouveau, il ne désemplira pas. Pierre et l’autre disciple viennent d’accomplir un geste qu’une parole va bientôt accompagner : l’annonce du Christ mort et ressuscité. C’est par la foi que nous allons annoncer le passage de la mort à la vie.

 

Nous demandons la grâce d’être renouvelés au matin de Pâques, pour avancer joyeux vers Jésus ressuscité.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

 

Mgr Morerod: ««La foi en la résurrection n’enlève ni la souffrance ni la peur, mais elle permet aux gens d’agir différemment»

 

La souffrance, la solitude et la mort, dont on parle tous les jours, donnent aux croyants de vivre plus intensément la perspective d’une vie irrépressible, qui jaillit au matin de Pâques. Fort de cette conviction, Mgr Morerod s’apprête à célébrer la messe de Pâques, face à son smartphone.

 

Voir les fidèles «pour de vrai», leur serrer la main au terme d’une célébration, échanger quelques mots: tout cela manque à l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Pourtant, la joie de la résurrection reste intacte. Son actualité est même renouvelée, selon lui, en cette période de crise.

 

Comment fêtez-vous Pâques cette année?
Mgr Charles Morerod: Je célébrerai la messe à l’évêché, diffusée sur notre site internet. C’est un moyen de communion, certes. Mais pas entièrement satisfaisant: on aime être ensemble de manière visible pour célébrer la messe. Nous ne sommes pas de purs esprits.

 

Que souhaiteriez-vous dire à tous les fidèles de votre diocèse en ce dimanche de Pâques?
Annoncer la bonne nouvelle de la résurrection. Il y a peu, j’étais invité par l’assemblée des EMS de Suisse romande et du Tessin. On m’a demandé: «Qu’est-ce que l’Eglise a à dire aux personnes âgées?» Croire à la résurrection, leur ai-je répondu. Cet horizon modifie la manière d’envisager l’existence quand on sait qu’on va bientôt mourir. Durant une année et demi, un ami attendait une greffe de cœur. Une situation assez particulière, qui signifie qu’un autre doit mourir pour bénéficier d’une greffe. Dans un tel contexte, le mystère de la résurrection prend tout son sens. Et que dire de la situation que nous traversons, de ces deuils rendus compliqués par le confinement? Beaucoup de gens vivent dans la proximité de la mort. La foi en la résurrection n’enlève ni la souffrance ni la peur, mais elle permet aux gens d’agir différemment, dans l’espérance d’une heureuse perspective. Il y a quelques jours, j’ai appelé un prêtre âgé atteint du Covid pour lui apporter une petite consolation. C’est lui qui m’a rendu joyeux. «Je vis ma semaine sainte autrement», m’a-t-il dit. Pour lui, le Mystère pascal n’est pas un concept, mais une réalité existentielle qu’il vit dans la foi.

 

Reste que la joie de la résurrection est quelque peu ternie cette année pour bon nombre de fidèles.
Ce n’est non pas la joie de la résurrection qui est ternie, mais plutôt la manière dont on peut la ressentir. Les gens sont privés de ces moments liturgiques très forts qui jalonnent la Semaine sainte. C’est une épreuve pour beaucoup.

Inversement, ce confinement pourrait-il être facteur de renouveau pour l’Eglise?
Sans doute. Si le service de la prière n’est plus organisé à l’extérieur, peut-être est-ce l’occasion de le découvrir autrement, chez soi. La responsabilité de chaque croyant est en jeu. J’ai recommandé de lire chaque jour les lectures de la messe car si l’on est préparé, on comprend mieux ce que l’on reçoit. J’y pense d’ailleurs lorsque je célèbre devant la caméra. Si les personnes se sont plongées au préalable dans les textes que je commente, elles remarquent davantage les lacunes de ce que je dis. J’espère que cette habitude – lire les textes liturgiques – demeurera lorsque la crise sera passée.

La résurrection est indissociablement liée à la passion. Dans le monde, nous vivons une période tourmentée. L’Eglise, et votre diocèse en particulier, n’est pas en reste. L’affaire Frochaux est encore bien présente dans les consciences. La vie peut-elle jaillir de là aussi, au cœur de ces épreuves qui bouleversent les fidèles?
C’est en tout cas un appel à la conversion et une occasion d’humilité. De ce point de vue, il peut y avoir du positif, bien que l’on voie d’abord le côté négatif. Pâques nous rappelle que nous ne sommes pas maîtres de cette vie qui jaillit. On se remet donc dans les mains du Christ.

A y regarder de plus près, la foi de milliards de chrétiens se base sur le témoignage d’un petit groupe d’hommes et de femmes qui affirmaient, il y a deux mille ans, avoir vu Jésus vivant trois jours après sa mort. L’Eglise est en quelque sort un colosse aux pieds d’argile, non?
[Rires] Un théologien juif allemand, Pinchas Lapide – qui a survécu à la guerre – a écrit un livre sur la résurrection. Il réfléchissait comme un policier. Pourquoi ces juifs, disciples de Jésus, se sont-ils mis en danger au point de sacrifier leur propre vie? Quelque chose d’étonnant a dû se produire. Au terme de son enquête, il a conclu que la résurrection de Jésus était la seule raison pour laquelle ces juifs ont pris de tels risques. L’Eglise est peut-être un colosse aux pieds d’argile, mais ce colosse n’est pas rien. La résurrection, sur lequel il se fonde, n’est pas une idée théorique. C’est un fait qui, moyennant la foi, est capable de donner un tournant à notre existence. «Pour moi, vivre, c’est le Christ», affirmait saint Paul. C’est aussi ma devise épiscopale.

Dans notre société assez largement déchristianisée où l’on croit davantage à la science qu’aux miracles, la résurrection peut-elle encore avoir un sens?
Absolument. Quelqu’un me disait que, concernant le Covid, on compte davantage sur les scientifiques que sur les religions. N’empêche, on finit toujours par mourir.

La résurrection est une espérance. Quelles sont vos espérances en ce dimanche de Pâques?
Le désir de vivre éternellement avec Dieu, parce que c’est cela le bonheur. Et pour les personnes seules, confinées, qui souffrent: que la perspective de la vie éternelle soit pour chacune d’entre elles un véritable soutien. (cath.ch/pp)

 

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