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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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17 avril 2020

Évangile et Homélie du Vendredi 17 Avril 2020.

Lectures de la messe
Première lecture
« En nul autre que lui, il n’y a de salut » (Ac 4, 1-12)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
après la guérison de l’infirme,
comme Pierre et Jean parlaient encore au peuple,
les prêtres survinrent,
avec le commandant du Temple
et les sadducéens ;
ils étaient excédés de les voir enseigner le peuple
et annoncer, en la personne de Jésus,
la résurrection d’entre les morts.
Ils les firent arrêter et placer sous bonne garde jusqu’au lendemain,
puisque c’était déjà le soir.
Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole
devinrent croyants ;
à ne compter que les hommes,
il y en avait environ cinq mille.
Le lendemain se réunirent à Jérusalem
les chefs du peuple, les anciens et les scribes.
Il y avait là Hanne le grand prêtre,
Caïphe, Jean, Alexandre,
et tous ceux qui appartenaient aux familles de grands prêtres.
Ils firent amener Pierre et Jean au milieu d’eux
et les questionnèrent :
« Par quelle puissance, par le nom de qui,
avez-vous fait cette guérison ? »
Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint,
leur déclara :
« Chefs du peuple et anciens,
nous sommes interrogés aujourd’hui
pour avoir fait du bien à un infirme,
et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé.
Sachez-le donc, vous tous,
ainsi que tout le peuple d’Israël :
c’est par le nom de Jésus le Nazaréen,
lui que vous avez crucifié
mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts,
c’est par lui que cet homme
se trouve là, devant vous, bien portant.
Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs,
mais devenue la pierre d’angle.
En nul autre que lui, il n’y a de salut,
car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes,
qui puisse nous sauver. »

– Parole du Seigneur.


Psaume 117 (118), 1-2.4, 22-24, 25-27a

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !

Donne, Seigneur, donne le salut !
Donne, Seigneur, donne la victoire !
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !
De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Dieu, le Seigneur, nous illumine.


Évangile (Jn 21, 1-14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 21, 1-14)

En ce temps-là,
Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons
que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.

C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.

– Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

 

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Parmi les acteurs de ce récit, on s’étonne de ne trouver que sept apôtres au lieu des onze attendus. Sept pécheurs du lac de Galilée parmi lesquels l’évangéliste a soin de nommer les disciples de la première heure : Simon Thomas, Nathanaël, Jacques, Jean et deux autres dont nous ignorons le nom.

Peut-être ces cases sont-elles laissées vides pour nous permettre de nous insérer personnellement dans le récit ? Pourtant ce n’est pas à un simple flash-back sur le temps des origines auquel nous convie l’évangéliste : ces artisans-pêcheurs sont spécifiés comme étant des « disciples ». Le double nom – Simon-Pierre – et le contexte d’une pêche miraculeuse, font écho à l’appel de celui qui deviendra le chef du collège apostolique.

Le récit en Luc 5, 1-11 se termine par cette parole prophétique de Jésus adressée à son apôtre : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Lc 5, 10). Et l’évangéliste d’ajouter : « Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 11). Rien ne nous autorise à penser que Simon-Pierre et ses compagnons seraient revenus sur cette décision. Nous pouvons donc interpréter la pêche nocturne en Jean 21 comme la description symbolique du travail d’évangélisation – comme le confirme d’ailleurs le nombre de poissons capturés en jetant le filet de la Parole sur l’ordre de Jésus : le chiffre « cent cinquante-trois » correspond au total des nations connues à l’époque de la rédaction du quatrième évangile.

Ainsi donc derrière le langage symbolique de la pêche, il nous faut entendre l’annonce de la Parole. Cependant, contre toute attente, les efforts des disciples demeurent mystérieusement stériles. Pourtant, ils connaissent leur « métier » : n’ont-ils pas été à l’école du Seigneur lui-même ? On imagine sans peine le désarroi de ces hommes devant la fin de non-recevoir qu’opposent leurs interlocuteurs à leurs efforts d’évangélisation. Le Seigneur les aurait-il abandonnés ? L’Esprit se serait-il retiré ?

Un indice se trouve sans doute dans le fait qu’il n’est question de Jésus que dans la seconde partie du récit ; avant son apparition sur la rive au petit jour, les disciples ne font aucune référence ni au Seigneur, ni à l’Esprit Saint. C’est Simon-Pierre qui prend l’initiative de la mission, un peu comme il le faisait alors qu’il était encore marin-pêcheur.

Il semble vouloir aborder la campagne d’évangélisation à la manière dont il menait ses affaires professionnelles, c’est-à-dire ne comptant que sur son savoir-faire. La conséquence ne se fait pas attendre : l’équipe est dans la « nuit » et ses efforts sont stériles. Tout va changer dès lors que les disciples se laissent interpeller par la présence du mystérieux personnage qui les sollicite depuis le rivage.

En fait « Jésus était là » ; entendons : il avait toujours été là, mais les disciples ne pouvaient le percevoir, car leur attention n’était plus focalisée sur lui. On s’imagine sans peine que devant l’échec de leurs efforts, ils ont fini par se mettre en cause et se sont tournés vers le ciel. Du coup ils ont retrouvé la lumière, et « au lever du jour », ils ont aperçu le Maître, sans toutefois le reconnaître immédiatement. Disons qu’ils ont retrouvé la paix du cœur, la lumière de l’Esprit Saint ; mais là où est l’Esprit, là est le Seigneur.

La jeune Eglise fait l’apprentissage de l’écoute intérieure de l’Esprit de son Seigneur ; elle ne « sait pas immédiatement que c’est Jésus » qui leur parle à travers le Paraclet, mais elle découvre que lorsqu’elle est docile à cette voix, ses efforts sont couronnés d’un succès tellement disproportionné, qu’il est évident que Dieu est à l’œuvre avec elle et en elle. « Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : “C’est le Seigneur !” Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau ». Le pêcheur redevient disciple en se couvrant du vêtement de la foi, qu’il avait déposé en reprenant les choses en main, et adopte l’attitude juste : il fait confiance dans un acte d’abandon de tout son être.

Simon retrouve son identité nouvelle, il redevient « Pierre », celui-là même qui « rempli de l’Esprit Saint, » déclarera aux chefs du peuple et anciens qui l’interrogent sur la guérison du paralytique : « Sachez-le, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscité par Dieu, c’est grâce à lui que cet homme se trouve là devant vous, guéri. Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d’angle. En dehors de lui, il n’y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seuil qui puisse nous sauver » (1ère lect.).

C’est au cours du repas préparé par le Maître, que les disciples découvrent vraiment l’identité de l’Inconnu : « Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson » ; le singulier de ce dernier terme contraste avec les « cent cinquante-trois » poissons tirés sur le rivage, qui représentent la multitude des sauvés. Mais tous les hommes de toutes races, langues et nations ne sont-ils pas appelées à ne former qu’un seul Corps en partageant le même et unique Pain ? C’est dans l’Eucharistie que l’Eglise se constitue, se structure ; c’est dans l’Eucharistie qu’elle se retrouve et refait son unité. C’est de l’Eucharistie qu’elle est envoyée pour récolter ce qu’elle n’a pas planté, moissonner ce qu’elle n’a pas semé.

Seigneur donne-nous d’être assez humbles pour ne pas nous approprier ce que tu nous confies ; apprends-nous à ne pas confondre efficacité et fécondité. Et si nous nous sommes égarés, accorde-nous de savoir interpréter les temps de stérilité comme un appel à revenir à toi pour te laisser reprendre l’initiative dans nos vies personnelles, familiales ou communautaires.“En dehors de toi, il n’y a pas de salut ; ton nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver” (1ère lect.) : fais que nous demeurions toujours soumis à ton saint Nom, et que nous demeurions unis à toi en ton Eucharistie, car hors de toi, nous ne pouvons rien faire (Jn 15, 5).

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 



Homélies regnumchristi

Prière

Père, notre Père, révèle-nous ton Fils ressuscité. Fais que je me rende compte comme j’ai besoin de Jésus, de Dieu sauveur.

Demande

« Qui es-tu ? » Fais que je te reconnaisse, Seigneur !

Réflexion

1. Dieu vient à nous

L’Évangile d’aujourd’hui commence de nuit. C’est le moment propice pour la pêche. Pour saint Jean, en plus du sens littéral, la nuit peut indiquer aussi les ténèbres, la nuit intérieure, l’absence de Dieu, la solitude et le dénuement, la tentation. « Cette nuit-là, ils ne prirent rien. » Tel est l’état intérieur des disciples. Ils sont encore dans la crainte, bien qu’ils soient sortis du cénacle et soient retournés en Galilée, là où ils ont rencontré le Christ pour la première fois, là où ils ont tout laissé pour le suivre. Le fait de ne rien prendre lors de cette pêche creuse leur désir, leur fait toucher le besoin que quelqu’un d’autre leur donne ce qu’ils n’ont pu se donner à eux-mêmes.

Cette nuit précède l’aurore, et « au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage ». Ce matin c’est le Christ lui-même, qui dissipe nos ténèbres (cf. Jn 1, 5). Jésus leur parle. Et il commence en les appelant « enfants ».

2. « C’est le Seigneur ! »

C’est le miracle de la pêche miraculeuse. « Le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : ‘’C'est le Seigneur ! ’’ » Saint Bède commente que Jean reconnaît le premier le Seigneur, soit à cette pêche miraculeuse, soit au son d'une voix qui lui était connue, soit au souvenir de la première pêche. Saint Jean a plus de discernement ; aussi est-il le premier à reconnaître Jésus-Christ. Et saint Jean Chrysostome explique que Pierre avait plus d'ardeur, et qu’il met plus d'empressement à venir à Jésus-Christ. Le tout est qu’ils reconnaissent leur « Seigneur et [leur] Dieu » (Jn 20, 28) parce que lui se manifeste à eux. Ce n’est donc pas un seul miracle, mais plusieurs qui ont lieu.

Nous aussi, nous avons besoin de son aide pour reconnaître le Seigneur ressuscité dans notre vie, pour expérimenter Dieu.

3. Dieu est lumière et amour

Dieu est lumière et amour. Lumière pour notre intelligence et notre foi. Amour pour notre volonté et notre charité. Notre entendement n’est pas adapté pour percevoir cette lumière divine, nous ne sommes pas capables de cette connaissance sur terre – cela ne veut pas dire que nous ne devons pas former notre intelligence, ni que nous ne devons chercher les raisons de notre foi et être capables de l’expliquer. Saint Jean de la Croix nous compare à des chauves-souris en présence du soleil : complètement aveuglées.

« La disproportion entre l’Infini divin et l’humain, qui ne permet pas à l’intelligence de percevoir la lumière divine, n’empêche pas la volonté d’expérimenter Dieu amour. L’intelligence ne saurait connaître qu’en enveloppant, donc un plus petit que soi ; à la volonté, pour aimer, pénétrer dans l’aimé et y expérimenter l’amour, un contact suffit. Qu’importe que les deux êtres que l’amour unit se présentent l’un à l’autre avec une certaine égalité comme deux fleuves qui mélangent leurs eaux, ou qu’il y ait disproportion comme entre la goutte d’eau et l’océan où on la jette : l’amour réalise son œuvre de compénétration, d’union et produit l’égalité. La volonté et le sens peuvent donc recevoir Dieu amour malgré leurs déficiences, s’unir à Lui et l’expérimenter suivant leur mode de sentir et de connaître . » (Je veux voir Dieu, P. Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, partie 4, chapitre II, Dieu lumière et Dieu amour).

Ce passage nous montre que nous ne comprenons que très peu de Dieu et nous nous rendrons de plus en plus compte comme nous n’arrivons pas à le comprendre, comme il nous dépasse. Mais c’est surtout l’amour qui permet de le connaître et de le reconnaître, comme pour saint Jean, le disciple qui se savait aimé de Jésus.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu te manifestes, tu te révèles à nous de multiples manières. Tu ne nous laisses jamais seuls. Tu te donnes encore et encore. Comme tes disciples, nous ne sommes pas des surhommes, nous sommes faibles… Et tu ne nous as jamais lâchés. Quelle confiance alors ! Tu ne les as jamais abandonnés ; au contraire, tu es venu à eux chaque fois qu’ils en avaient besoin, tu les as accompagnés, leur as montré le chemin, tu as agi en eux et à travers eux. Dieu est à l’œuvre, tout le temps.

Nous en rendons-nous compte ? Regardons en nous et découvrons-y l’Esprit Saint œuvrant en nous, doucement, délicatement, mais non moins réellement et activement. Ce sont les miracles silencieux de l’instant présent.

Résolution

Reconnaître le Seigneur dans ma vie.

Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Aux heures d’incertitude et de désarroi, dans la vie personnelle, familiale ou communautaire, il est souvent sage et sain de continuer à marcher sur la route toute simple du quotidien et à partir des éléments habituels de notre fidélité.

C’est bien ainsi que Pierre a réagi en Galilée. Il sentait un certain flottement dans l'esprit des disciples. Tous étaient encore sous le choc des événements, et leur foi dans le Ressuscité demeurait encore bien timide. De plus Pierre percevait bien que l’inaction pouvait désagréger les personnes. Et nous le voyons prendre une décision inattendue, qui révèle à la fois son tempérament de chef et sa santé spirituelle : "Je vais à la pêche !". Les autres n’attendaient que cela : "Nous allons aussi avec toi !"

Il fallait prendre cette initiative. En attendant des directives précises de Jésus, en attendant sa présence plus sensible, Pierre propose de retrouver dans un travail d’équipe les automatismes d’autrefois. C’est vigoureux. C’est dynamisant ...et pourtant ils vont peiner toute une nuit sans rien prendre. Mais Jésus les rejoint tous ensemble au moment de l’effort infructueux, et il se fait reconnaître par des signes qu’il donne au niveau de l’action entreprise : D’abord l’abondance de la pêche, la surabondance annoncée par les prophètes pour les jours du Messie et que les disciples ont connue déjà à Cana et lors de la multiplication des pains, et surtout la disproportion de ce que Jésus donne en quelques instants avec les échecs répétés tout au long de la nuit. Quand Jésus exauce, c’est toujours royal.

Tous voient la pêche, tous mesurent la réussite, mais un seul devine, un seul a immédiatement l’éclair de la foi, celui qui depuis toujours s’efforçait d’entrer dans le style de Jésus, celui qui était suffisamment pauvre de lui-même pour percevoir les signes de Jésus au ras des événements, au creux du quotidien ;

"C’est le Seigneur !". Immédiatement on entend un plongeon, puis l’on voit des gerbes d’eau qui foncent vers le rivage. Le disciple que Jésus aimait a été le premier à voir et à dire ; mais Pierre a été le seul à se jeter à l’eau, comme pour s’y laver de ses reniements avant de rencontrer le regard de Jésus. Il avait péché plus lourdement : il serait le premier à revenir ; et il allait faire ce jour-là, au petit matin, l’expérience merveilleuse du pardon de Jésus.

Dans le court dialogue qu’ils auront après le repas, Jésus ne lui fait aucun reproche. Le passé n’est même pas évoqué ...cette fameuse nuit où par trois fois Pierre avait déclaré : "Je ne connais pas cet homme !" Le mot pardon n’est même pas prononcé, et c’est en redisant trois fois son amour pour le Christ que Pierre se découvre pardonné, transfiguré, recréé par un amour plus puissant que toutes les morts spirituelles. Il ne pourra pas effacer sa chute, oublier son heure de faiblesse ni la faiblesse qui l’habite à toute heure ; mais désormais sa trahison ne reviendra plus à sa mémoire que sertie dans le pardon, reprise et lavée dans la miséricorde de Jésus.

"Simon, Simon, j’ai prié pour toi, disait Jésus quelque heures avant de mourir, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu (converti), affermis tes frères" (Lc 22,31s). C’est un homme tombé qui va devenir la pierre de fondation de l’Église. C’est un homme capable de lâcheté que le Ressuscité va établir pasteur de son propre troupeau. Pierre sera berger pour le compte du "chef des bergers", au service du Berger modèle, et il ira, lui aussi, jusqu’à donner sa vie pour le troupeau de Jésus.

C’est ainsi, à l’imitation du Seigneur, que dans sa mort il va "glorifier Dieu" (v.19).

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net

«C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples»

Aujourd'hui pour la troisième fois depuis sa résurrection, Jésus se manifeste aux disciples. Pierre est retourné à son travail de pêcheur et les autres l'ont accompagné. S'il était pêcheur avant de se joindre à Jésus, il est normal qu'il continue après, alors que certains s'étonnent que, pour suivre le Christ, l'on ne soit pas tenu d’abandonner un travail honnête.

Cette nuit-là, ils ne prirent rien! Et quand au lever du jour, Jésus apparaît, ils ne le reconnaissent que lorsqu'il leur demande quelque chose à manger. Quand ils répondent qu'ils n'ont rien, Il leur indique où ils doivent jeter le filet. Et bien que les pêcheurs soient au courant de tout, et qu'ils aient travaillé sans résultat toute la nuit, ils obéissent. «Pouvoir de l'obéissance! —Le lac de Génésareth, a refusé ses poissons aux filets de Pierre. Toute la nuit en vain. —Maintenant, obéissant, il remet le filet à l'eau et voici qu'ils prennent (...) une grande quantité de poissons. —Crois-moi: le miracle se reproduit chaque jour» (Saint Josemaría).

L'évangéliste nous raconte qu'il y avait «cent cinquante-trois gros poissons» (cf. Jn 21:11) mais que, malgré cette quantité, le filet ne se rompit pas. Ce sont des détails à prendre en considération; la Rédemption s'est faite avec une obéissance responsable, au beau milieu des tâches quotidiennes.

Tous savaient «que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne» (Jn 21:12-13). Ainsi que les poissons. Que ce soit la nourriture spirituelle ou la matérielle, elle ne nous manquera pas si nous obéissons. Il l'apprend à ses disciples plus prochains et nous le redit par l'entremise de Jean Paul II: «Au début du nouveau millénaire (…) dans notre cœur résonnent à nouveau les paroles par lesquelles Jésus, (…) invita l'Apôtre à «avancer au large» pour pêcher: «Duc in altum» (Lc 5:4). Pierre et ses premiers compagnons firent confiance à la parole du Christ et jetèrent leurs filets. «Et l'ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons» (Lc 5,6). Cette parole résonne aujourd'hui pour nous.

Avec une obéissance, comme celle de Marie, nous demandons au Seigneur de continuer d'octroyer à toute l'Église des fruits d'apostolat.

+ Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile

 



Homélies - Père Gilbert Adam

"Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.

Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Pierre annonce qu’il va à la pêche. Ce sera là que Jésus les rejoindra, au moment ou leur effort est infructueux. Jésus Ressuscité prend l’initiative d’une nouvelle rencontre avec ses apôtres. C’est sur la grève du lac de Galilée. Pierre et les disciples sont encore sous le choc de la Passion de Jésus et leur foi dans le Ressuscité demeure encore bien timide. Cet endroit leur est familier, c’est leur lieu de travail. Les apôtres ne sont pas habitués à la personne de Jésus Ressuscité. C’est dans une humilité très étonnante et dans sa nouvelle condition d’existence que Jésus va les rencontrer. Ils ont de la peine à le reconnaître dans sa simplicité. Jésus a préparé le petit déjeuner pour ces hommes qui ont peiné toute la nuit sans rien prendre. Progressivement les flots de l’Amour infini de Dieu recouvrent l’incrédulité qui s’oppose à la foi. L’Amour infini de Dieu va se révéler encore.

"Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Tous voient le fruit de la pêche, et Jean s’écrie : « C’est le Seigneur ! » Le disciple que Jésus aimait a été le premier à "voir" Jésus ressuscité et à le dire. Pierre se jette à l’eau, comme pour y laver ses reniements avant de rencontrer le regard de Jésus ressuscité. Pierre se découvre alors pardonné, transfiguré, recréé par un amour plus puissant que toutes les morts spirituelles. C’est ainsi que Jésus emmène son peuple sur le rivage de la résurrection ! Pour nous aussi qui avons une vie remplie d’activités et d’occupations de toutes sortes ce sera ainsi. Avec Jésus, c’est la victoire de l’Amour qui prend corps en chacun de nous. Victoire sur la mort et sur la haine, sur tout ce qui s’oppose à l’amour. Souvent nous avons l’impression de revenir les mains vides dans notre vie à la recherche de celui qui peut nous rendre heureux. Jésus, invisiblement, passe au travers de nos difficultés et son œuvre de Résurrection s’accomplit. Il conduit l’Église de Dieu menée par l’Esprit Saint. C’est lui, dans son Église, qui va continuer son œuvre de grâce dans l’humanité.

" Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples. Pierre, avec les apôtres, est décontenancé devant la Présence de Jésus. Il recevra l’Esprit Saint de Pentecôte et Jésus l’enverra sur les rivages du monde pour proclamer les merveilles de Dieu. Nous sommes appelés à vivre l’aventure de la foi, c’est une expérience partagée avec d’autres. La résurrection de Jésus se révèle maintenant dans la résurrection des Apôtres. Elle fait son travail de sanctification dans l’humanité. Jésus ressuscité a demandé aux apôtres de repartir pêcher, avec l’ordre de jeter le filet à droite de la barque. C’est là qu’ils ont trouvé une grande quantité de poissons. Lorsque la vie nous paraît terne, décevante, insatisfaisante, Jésus nous demande de revisiter ces situations. Il nous fait jeter un nouveau regard sur notre quotidien, le regard de la foi. C’est à l’aide de ce regard que nous pouvons reconnaître les signes de sa présence active de Ressuscité.

Nous demandons la grâce de comprendre le message de Jésus ressuscité, que le feu de son Amour brûle en nous.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org




Commmentaires Evangile au Quotidien

Je vous invite à la joie de la Résurrection

Mangez, mes amis ; buvez et enivrez-vous, mes bien-aimés (cf. Ct 5,1). Je vous invite à la table de la Sagesse et aux libations du vin qu’elle vous a préparées dans sa coupe (cf. Pr 9,5). Heureux celui qui, admis à un tel banquet, brillera devant les convives dans la robe nuptiale (cf. Mt 22,11). Le pain de vie lui sera servi, qui fortifie, comble et rassasie d’une merveilleuse douceur, avec le vin de l’allégresse, vin jailli du fruit de la vigne, vrai vin de la résurrection, exprimé de l’arbre de la passion du Seigneur. (…)

De plus, ce convive mangera, paré de sa plus belle robe et de l’anneau de paix, le veau gras tué par le Père (cf. Lc 15,22). Les reins ceints de la ceinture de la foi et de la chasteté, les pieds chaussés de sandales pour être prêt à toute œuvre bonne (cf. 2 Tm 3,17), il mangera les chairs de l’Agneau pascal rôties au feu (cf. Ex 12,9). (…)

Ayant pris le poisson qui fut trouvé sur des braises au bord de la mer, lorsque le Seigneur apparut aux disciples après sa résurrection (cf. Jn 21,9), il goûtera en même temps le rayon de miel. Alors il dira, répétant le poème du Cantique des Cantiques : « J’ai mangé mon rayon avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait. » Regorgeant donc de toutes les délices, il invitera ainsi au festin les autres avec lui : « Mangez, mes amis ; buvez et enivrez-vous, mes bien-aimés. » (Ct 5,1)

Et moi aussi, mes frères, je vous invite à ce festin : « Mangez, mes amis ; buvez et enivrez-vous, mes bien-aimés. » Mangez le pain de vie, buvez le vin de l’allégresse, enivrez-vous de la joie de la résurrection. Cette ivresse est la suprême sobriété, elle efface le souvenir du monde, et imprime sans cesse dans l’esprit l’idée de la présence de Dieu. Quiconque en est ivre oublie tout et ne se souvient plus que de la charité divine. (…) Réjouissez-vous de sa joie, vous qui avez souffert de sa souffrance.

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159) moine cistercien, puis évêque
Homélie mariale VI, SC 72 (Huit homélies mariales, trad. Dom A. Dumas, Éd. du Cerf, Paris 1960, p. 159-161, rev.)

http://levangileauquotidien.org







Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



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