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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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18 avril 2020

Évangile et Homélie du Samedi 18 avril 2020. « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »

Nous sommes le  samedi 18 avril 2020 de l'octave pascal. Aujourd'hui, les canalblogs.com n'étaient pas accessibles pendant plusieurs minutes pour des raisons de maintenance, nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour ce désagrément.
Lectures de la messe
Première lecture
« Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » (Ac 4, 13-21)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
les chefs du peuple, les Anciens et les scribes
constataient l’assurance de Pierre et de Jean
et, se rendant compte que c’était des hommes sans culture
et de simples particuliers,
ils étaient surpris ;
d’autre part, ils reconnaissaient en eux
ceux qui étaient avec Jésus.
Mais comme ils voyaient, debout avec eux, l’homme qui avait été guéri,
ils ne trouvaient rien à redire.
Après leur avoir ordonné de quitter la salle du Conseil suprême,
ils se mirent à discuter entre eux.
Ils disaient :
« Qu’allons-nous faire de ces gens-là ?
Il est notoire, en effet, qu’ils ont opéré un miracle ;
cela fut manifeste pour tous les habitants de Jérusalem,
et nous ne pouvons pas le nier.
Mais pour en limiter la diffusion dans le peuple,
nous allons les menacer
afin qu’ils ne parlent plus à personne
en ce nom-là. »
Ayant rappelé Pierre et Jean,
ils leur interdirent formellement
de parler ou d’enseigner au nom de Jésus.
Ceux-ci leur répliquèrent :
« Est-il juste devant Dieu de vous écouter,
plutôt que d’écouter Dieu ?
À vous de juger.
Quant à nous, il nous est impossible
de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. »
Après de nouvelles menaces, ils les relâchèrent,
faute d’avoir trouvé le moyen de les punir :
c’était à cause du peuple,
car tout le monde rendait gloire à Dieu
pour ce qui était arrivé.

– Parole du Seigneur.


Psaume 117 (118), 1.14-15ab, 16-18, 19-21

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Clameurs de joie et de victoire
sous les tentes des justes :

« Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort ! »
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur :
il m’a frappé, le Seigneur, il m’a frappé,
mais sans me livrer à la mort.

Ouvrez-moi les portes de justice :
j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.
« C’est ici la porte du Seigneur :
qu’ils entrent, les justes ! »
Je te rends grâce car tu m’as exaucé :
tu es pour moi le salut.


Évangile (Mc 16, 9-15)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 16, 9-15)

Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine,
Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine,
de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle
à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent que Jésus était vivant
et qu’elle l’avait vu,
ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un autre aspect
à deux d’entre eux
qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres,
qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes
pendant qu’ils étaient à table :
il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs
parce qu’ils n’avaient pas cru
ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.
Puis il leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Tout comme le quatrième Evangile, la finale du récit selon Saint Marc présente elle aussi un rebondissement. Mais la discontinuité est ici bien plus nette : les douze derniers versets (Mc 16, 9-20) constituent indiscutablement un ajout postérieur – probablement du début du 2nd siècle – mais néanmoins considéré comme canonique.

« Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut d’abord à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons. » Marie de Magdala représente l’humanité nouvelle qui accède à la vie filiale, après avoir été libérée des liens du péché et de la servitude du Démon. Seul celui qui a éprouvé l’œuvre de salut dans sa propre histoire, peut annoncer le Dieu qui sauve de la mort. L’attitude de cette femme contraste singulièrement avec celle des disciples, qui « s’affligent » et « pleurent ».

La mort de leur Maître a ruiné leur espérance, au point qu’ils « refusent de croire » les témoins de la résurrection – que ce soit Marie Madeleine ou les disciples d’Emmaüs auxquels il est fait allusion (Mc 16, 12). Craignant de se laisser entraîner dans un nouveau mouvement d’enthousiasme sans lendemain, ils font la sourde oreille, ils ne veulent pas entendre. Que manque-t-il à ces hommes pour croire ? Les témoins sont crédibles, et la grâce divine est sans aucun doute au rendez-vous.

Il semble plutôt que ce soit le « saut » de la foi qui leur fasse peur, ce « lâcher prise » du vieil homme, qui doit accepter de ne plus tout comprendre ni tout maîtriser. Peut-être est-ce dans ce sens qu’il faut interpréter le verset étrange que nous avons entendu proclamer hier dans l’Evangile selon Saint Jean : « Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement (le vêtement de la foi) et il se jeta à l’eau » (Jn 21, 7).

Aussi lorsque Jésus se manifeste à eux personnellement, il leur reproche vertement « leur incrédulité et leur endurcissement » sous-entendu « de cœur ». La foi est « Dieu sensible au cœur », disait Pascal ; elle ne consiste pas en un savoir rationnel sur Dieu, mais est une connaissance infuse par le Seigneur lui-même, qui se communique à nous en se donnant dans l’Esprit. Le « cœur » est traditionnellement le lieu de cette rencontre où se scelle la Nouvelle Alliance : « Voici que je me tiens à la porte (de ton cœur) et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3, 20). Le « cœur endurci » est le cœur qui repousse cette invitation, par peur des exigences qui en découlent.

 Jésus réservait ce terme à ses ennemis les plus farouches : ceux qui refusent obstinément de voir en lui l’Envoyé du Père et dont le manque de foi met en échec l’œuvre de salut. Le blâme sévère infligé aux disciples ne signifie pas pour autant que Notre-Seigneur leur retire sa confiance, puisque cette réprimande débouche sans transition sur l’envoi en mission. Mais Jésus veut leur faire prendre conscience de leur responsabilité et de l’urgence de l’engagement apostolique : « Plutôt que de vous affliger sur votre sort et de verser des larmes stériles sur vos espoirs déçus, allez plutôt dans le monde entier, et proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création ».

La foi ne supporte ni délai, ni hésitation : elle est tout entière don de soi à la cause de celui qu’elle aime. Elle est un « oui » inconditionnel dans une totale disponibilité au Christ Seigneur et Sauveur, qui nous fait l’honneur de nous appeler à sa suite : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière, est impropre au Royaume de Dieu » (Lc 9,62). Jésus ne détaille pas l’objet du kérygme : seule compte la « Bonne Nouvelle », qui chez Marc, fait corps avec la Personne même de Notre-Seigneur.

C’est de lui qu’il nous faut témoigner : tout le reste en découle ; le christianisme n’est pas une idéologie, mais l’histoire d’une rencontre bouleversante avec le Dieu qui s’est fait homme pour que nous puissions participer à sa vie divine. L’évangéliste souligne que le Seigneur surprend ses disciples « pendant qu’ils étaient à table… », suggérant (à nouveau) un contexte eucharistique. C’est là que les disciples de tous les temps sont appelés à venir refaire leurs forces, guérir de leur acédie et ressusciter de la mort spirituelle qui les guette dès qu’ils s’éloignent de la présence vivifiante du Ressuscité. La finale canonique du second Evangile met ainsi en évidence de manière concise et percutante, la nécessité pour l’Eglise de tous les temps, de se laisser vivifier par le Corps eucharistique du Ressuscité, pour pouvoir répondre à l’urgence de la mission.

Seigneur, envoie sur nous ton Esprit, que nous prenions conscience de notre responsabilité au cœur de ce monde, et que nous proclamions avec saint Pierre : “Quant à nous, il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu” (1ère lect.).

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Le passage que nous avons sous les yeux nous montre à quel point la Résurrection du Christ, annoncée à différentes reprises, n’avait pas été réellement comprise par les apôtres et les autres auditeurs. Nous pouvons voir aussi la profonde reconnaissance de Marie de Magdala, la pécheresse pardonnée. Accompagnée par deux autres femmes de son entourage, elle allait maintenant embaumer le corps du supplicié.

Demande

Seigneur, toi qui es tout, ouvre mes yeux, mon cœur et approfondis mon amour envers toi qui, par ta Résurrection, nous ouvres la porte de la vie éternelle avec ton Père et notre Père.

Réflexion

Demandons au Seigneur de voir sa bonté, sa délicatesse et sa miséricorde face à notre aveuglement de pécheurs.

1. « Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine (…) »

Jésus, après son dernier soupir sur la croix, est déposé dans un tombeau dont il sort vivant pour aller s’asseoir à la droite du Père. En sortant du tombeau, il se manifeste à Marie de Magdala, la pécheresse, cette femme dont Luc nous rapporte la première rencontre avec Jésus (cf. Lc 8, 2). Sachant que Jésus avait été invité à dîner chez un pharisien, la pécheresse, entrée chez ce pharisien, avait essuyé les pieds de Jésus avec ses cheveux après y avoir versé un parfum de grand prix (cf. Lc 7, 36).

Et ici, en ce matin de la Résurrection, le Ressuscité apparaît à cette même Marie de Magdala et l’envoie avertir les onze apôtres qui, eux aussi, avaient déjà été témoins d’une grande quantité de miracles. Marie de Magdala partit donc les trouver mais, l’entendant dire qu’il vivait et qu’elle l’avait vu, « ils refusèrent de croire ».

2. « Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin (…) »

Ces deux hommes, dont parle Marc, sont les deux disciples sur le chemin d’Emmaüs dont nous parle l’Évangile de Luc (cf. Lc 24, 13 et ss). Ceux-ci ne le reconnurent pas et s’étonnèrent même de l’ignorance de cet étranger, probablement « le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci » (Lc 24, 18). Et, chemin faisant, ils lui racontaient ce qui s’était passé. Leurs yeux ne s’ouvrirent qu’au moment où Jésus prit le pain, le bénit et le rompit avant de leur distribuer (cf. Lc 24, 31).

3. « Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs (…) »

Cette Résurrection est invraisemblable et impossible pour tous ces témoins alors que, au cours de sa vie avec eux, Jésus leur avait annoncé et répété qu’il avait été envoyé parmi les pécheurs pour leur apporter le salut et donner la vie éternelle à ceux qui le suivraient. Thomas, qui n’était pas avec eux, déclara avec assurance qu’il ne croirait que s’il voyait ses blessures et y mettait son doigt (cf. Jn 20, 25).

Oui, que celui qu’on a crucifié ressuscite si rapidement, c’est aussi surprenant que difficile à croire mais Matthieu explique aussi que, découvrant le tombeau vide, les gardiens ayant averti les grands prêtres, reçurent une forte somme d’argent avec l’ordre de dire que « Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions » (Mt 28, 13). Cette nouvelle se répandit rapidement sans que personne ne puisse apporter un démenti véritable.

Simon-Pierre et Jean coururent jusqu’au tombeau et purent contempler les bandelettes et le suaire, roulés séparément dans le tombeau (cf. Jn 20, 7) mais ils ne comprirent pas.

Dialogue avec le Christ

« Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24, 25-26) Oui, nous sommes des « cœurs lents à croire ».

En méditant ce passage, revenons sur la personne de Marie-Madeleine, cette femme, délivrée des sept démons et de la vie de prostituée, que le pharisien accusait de toutes les fautes condamnées par le monde juif. Pécheurs de toutes sortes que nous condamnons nous aussi sous prétextes de « manquements à la Loi ». Pécheurs que Jésus accueille et prend sous sa protection tout en nous disant : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. » (Lc 11, 42)

Seigneur, ouvre les yeux et mon entendement : que je sache voir la délicatesse avec laquelle tu reçois les pécheurs qui se tournent vers toi.

Résolution

Je méditerai la bonté sans limite de Jésus face aux « pauvres pécheurs » en relisant le poète Charles Péguy ( Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc, Paris 1941, p. 49-54) au sujet de cette rencontre : « Heureuse Madeleine, heureuse sainte Véronique, vous n’êtes pas des saintes comme les autres. Tous les saints contemplent Jésus assis à la droite du Père. Mais vous seules, vous avez vu ce corps humain dans notre commune humanité marchant et assis sur la terre commune. Vous seules l’avez vu deux fois, non pas une seule dans votre éternité, non pas la deuxième fois qui dure éternellement, mais deux fois sur cette terre et cela n’est pas donné à tout le monde. »

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Tout au long de cette semaine, nous avons pu relever trois constantes dans les récits d'apparitions du Sauveur :

– L'initiative venait de Jésus,

– la reconnaissance de Jésus se faisait toujours progressivement,

– chaque rencontre du Ressuscité débouchait sur une mission pour les disciples.

Aujourd'hui encore, l'initiative de Jésus est soulignée.

- Jésus apparut (se fit voir),

- Jésus se manifesta sous une autre forme,

- Jésus se manifesta aux Onze eux-mêmes.

- le thème de la reconnaissance de Jésus est présent, lui aussi, mais renversé, en quelque sorte : l'Évangile souligne par trois fois l'incrédulité des compagnons de Jésus :

ils refusent de croire Marie-Madeleine,

ils refusent de croire les deux disciples qui revenaient de la campagne (=Emmaüs),

Jésus lui-même reproche aux Onze leur entêtement à ne pas croire ceux qui l'avaient vu ressuscité.

Mais l'accent principal de l'Évangile porte aujourd'hui sur la mission universelle.

Il ne s'agit plus seulement de porter la nouvelle à Pierre et aux autres disciples rassemblés à Jérusalem, mais de partir dans le monde entier et de proclamer la victoire de Jésus à toute la création. Si nous laissons l'Esprit Saint nous interroger à partir de ces paroles de l'Évangile d'aujourd'hui, nous nous rendons très vite compte que ces quelques versets, d'apparence anodine, reflètent exactement notre situation actuelle de témoins du Christ et les principales tensions que nous connaissons dans notre itinéraire spirituel.

Tensions dans notre vie face aux initiatives de Jésus. Nous l'avons découvert, reconnu, accueilli, au moment du premier don, mais, les années passant, il nous arrive de constater que, par moments, nous avons transféré notre trésor ailleurs et que notre cœur est ailleurs aussi, là où se trouve l'autre trésor. Dès lors Jésus vivant, Jésus ressuscité, quand de nouveau il prend l'initiative de nous rencontrer, de croiser notre route, nous apparaît comme un étranger, difficilement reconnaissable. Tensions au cœur même de notre foi et de notre espérance, lorsqu'il s'agit justement de rejoindre le Vivant, le Ressuscité, non pas dans l'euphorie d'une présence sentie, claire pour les yeux et chaude pour le cœur, mais humblement, quotidiennement, à partir du témoignage des Écritures et sous les traits de sa communauté souffrante. C'est la difficulté de croire sans avoir vu, de tout miser sur la parole du Maître.

Tensions, enfin, au niveau de la mission. À qui, en effet, Jésus confie-t-il le message universel ? – à ceux et à celles qu'il vient de trouver incrédules, entêtés, lents à croire. Pourtant «;il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu;». Porteurs d'une nouvelle bouleversante pour le monde, nous portons en même temps le poids de nos lenteurs, de nos velléités, de nos réticences et de nos reprises. Jésus nous confie la flamme qui peut allumer dans le monde l'incendie de la charité, mais nous la portons «;dans des vases d'argile;». L'amour du Christ, toutefois, est si fort, si personnel, si rédempteur, qu'il nous interdit de nous laisser paralyser par notre misère. La mission est là, belle, urgente, décisive, et «;il est fidèle, le Dieu qui nous a appelés à la communion de son Fils;».

C'est encore lui qui fera cela.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net

«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»

Aujourd'hui comptant sur Jésus ressuscité, nous devons redécouvrir l'Evangile comme une "bonne nouvelle". L'Evangile n'est pas une loi qui nous opprime. Nous avons pu parfois tomber dans la tentation de penser que ceux qui ne sont pas chrétiens sont plus tranquilles que nous et font ce qu'ils veulent, alors que nous nous devons obéir à une liste de commandements. C'est une vision des choses purement superficielle.

Personnellement, une de mes principales préoccupations est que l'Evangile se présente toujours comme une bonne nouvelle, une nouvelle joyeuse, qui nous remplit le cœur de joie et de consolation.

L'enseignement de Jésus est évidemment exigeant, mais Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus nous aide à le percevoir réellement comme une bonne nouvelle, car pour elle l'Evangile n'est rien d'autre que la révélation de la tendresse de Dieu, de la miséricorde de Dieu pour chacun de ses enfants, et qu'il indique les lois de la vie qui mènent au bonheur. Le centre de la vie chrétienne est d'accueillir avec reconnaissance la tendresse et la bonté de Dieu – révélation de son amour miséricordieux – et de se laisser transformer par cet amour.

L'itinéraire spirituel pris par la petite Sainte Thérèse, le "petit chemin", est un authentique chemin de sainteté, un chemin ouvert à tous, fait de telle façon que personne ne puisse se décourager, ni les plus humbles ni les plus pauvres, ni les plus pécheurs. Thérèse est ainsi en avance sur le Concile Vatican II qui affirme avec certitude que la sainteté n'est pas un chemin exceptionnel, mais un appel pour tous les chrétiens, dont personne ne doit être exclu. Même le plus vulnérable et le plus misérable des hommes peut répondre à l'appel de la sainteté.

Cette sainteté consiste en un "chemin de confiance et d'amour". Ainsi, "l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel ce sont tes bras, Jésus !" (…). Toi, Mon Dieu, tu as dépassé mes espérances, et je veux chanter tes miséricordes" (Sainte Thérèse de Lisieux).

Père Jacques PHILIPPE (Cordes sur Ciel, France)

****************************************************************************************************

«Marie Madeleine partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui. Ils refusèrent de croire»

Aujourd'hui l'Evangile nous permet de méditer quelques aspects de notre expérience familière: nous sommes certaines d'aimer Jésus; nous le considérons comme notre meilleur ami; cependant, qui d’entre nous pourrait affirmer ne l'avoir jamais trahi? Ne l'avons-nous jamais mal vendu contre un bien illusoire, le pire des oripeaux. Et même si, fréquemment nous sommes tentés de nous surestimer en tant que chrétiens, le témoignage de notre propre conscience nous exhorte à nous taire et à nous humilier, comme le publicain qui n'osait même pas lever les yeux vers le ciel, et en se frappant la poitrine, répétait instamment: «Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis» (Lc 18:13).

Dans ces conditions, la conduite des disciples ne peut pas nous étonner. Ils ont connu personnellement le Christ Jésus, ils ont apprécié ses dons intellectuels, son cœur, les qualités incomparables de sa prédication. Or, alors, que Jésus-Christ est déjà ressuscité, et que l'une des femmes du groupe —Marie Madeleine— «partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s'affligeaient et pleuraient» (Mc 16:10) ces derniers, au lieu d'interrompre leurs pleurs et de commencer à danser de joie, choisissent de ne pas la croire. C'est bien là le signe que la terre est notre centre de gravite.

Les disciples ont devant eux la nouvelle inédite de la Résurrection mais ils préfèrent continuer de se plaindre. Nous avons péché, oui! Nous l'avons trahi, oui! Nous l'avons enterré à la manière des païens, oui! Mais qu'il n'en aille jamais plus ainsi: après nous être frappé la poitrine, jetons-nous aux pieds du Seigneur, les yeux levés au ciel, et... en avant! Marchons à sa suite, à son rythme. Gustave Flaubert à très sagement dit: «Je crois que si nous regardions le ciel sans arrêt, nous finirions par arriver à avoir des ailes». L'homme, immergé dans le péché, dans l'ignorance et dans la médiocrité spirituelle, doit savoir que, dès aujourd'hui, et à tout jamais, grâce a la Résurrection de Christ, «il va plonger dans la lumière du midi».

 

Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP
(San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)

http://evangeli.net/evangile

 



Homélies - Père Gilbert Adam

"Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.

Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. Jésus ressuscité fait le choix délibéré de se montrer à Marie de Magdala. Elle le reconnaît et elle croit en lui. Depuis longtemps, elle l’a suivi sur les routes, elle a écouté sa prédication, elle sait les merveilles qu’il a accomplies en elle. Elle a eu confiance en lui sur la terre, elle a maintenant confiance en lui ressuscité. Elle part annoncer la merveilleuse nouvelle de la résurrection à ses disciples, ses plus proches amis. Elle voudrait les réjouir par cette bonne nouvelle, mais ils ne la croient pas. Pour entrer dans le cheminement difficile des apôtres, nous pourrions prendre l’image d’un fer « trempé. » Le fer trempé, n’est pas seulement rougi au feu du scandale, il est blanchi par l’épreuve impossible à surmonter. Il lui faudra être plongé dans l’eau glacée pour qu’il devienne incassable. Après cette « trempe, » le fer ne faiblira plus ! L’image est limitée, c’est la chaleur de la Résurrection qui va nous transformer de cette façon ! Les disciples de Jésus étaient, dans un premier temps, tout ouvert à Jésus, mais il y eu la trahison de Judas, le reniement de Pierre, le délaissement des neuf, l’abandon ! C’est après ces épreuves que les disciples sont plongés dans le feu de l’Amour infini de Jésus ressuscité. Ce feu d’amour fera d’eux des disciples ressuscités.

"Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire. Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Jésus poursuit son action d’Amour dans le cœur de ses disciples. Il se montre « sous un aspect inhabituel » aux disciples d’Emmaüs, mais leurs yeux sont aveuglés, leurs esprits refusent de croire à la résurrection. Ils ne le reconnaîtront qu’au signe de la fraction du pain. La conduite des disciples peut nous étonner, ils ont connu personnellement Jésus, ils ont apprécié ses dons, son cœur, les qualités incomparables de sa prédication. Mais alors que Jésus est ressuscité et que l’une des femmes du groupe leur annonce la Nouvelle, que les disciples d’Emmaüs font leur témoignage, ils croient pas. Marie, la mère de Jésus, est devenue Mère de notre Foi. Elle a reçu son Amour d’une manière de plus en plus forte ; Dés que le Christ est ressuscité, progressivement, elle est remise debout, elle est réchauffée de l’intérieur. Marie est entrée dans le Mystère de Jésus ressuscité. La foi de l’Annonciation est passée au feu de la Passion et de la Résurrection comme une Pâque, un passage tout intérieur.

"Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité. Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. De nos jours, rien n’a vraiment changé. La foi en la Résurrection a été commentée, attestée par les fidèles et arrosée du sang des martyrs. Les successeurs des disciples de Jésus aiment s’identifier à eux. Mais nous sommes dans la situation des disciples de Jésus face au refus de croire. Il nous faut nous jeter aux pieds de Jésus. L’humanité, immergée dans l’ignorance et dans le manque de vie spirituelle, doit encore être plongée dans le feu de l’Amour infini de Dieu. Jésus nous a fait sortir du doute pour mettre en nos cœurs une foi inflexible dont nous ne sortiront plus. Nous contemplons la transformation opérée chez les « onze ! » Pierre et Jean, ces hommes sans instruction répliquent au grand prêtre : « À vous de juger, il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Faites de nous ce que vous voudrez, nous ne pouvons pas cacher ce que nous avons vu. »

Nous demandons la grâce de ressusciter avec Jésus pour proclamer la Bonne Nouvelle qui vient de Dieu.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Commmentaires Evangile au Quotidien

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

‘Duc in altum’ ! « Avance en eau profonde ! » (Lc 5,4) Allons de l'avant dans l'espérance ! Un nouveau millénaire s'ouvre devant l'Église comme un vaste océan dans lequel s'aventurer, comptant sur le soutien du Christ. Le Fils de Dieu, qui s'est incarné il y a deux mille ans par amour pour les hommes, accomplit son œuvre encore aujourd'hui : nous devons avoir un regard pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le cœur large pour en devenir nous-mêmes les artisans. (...) « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28,19). Ce commandement missionnaire nous introduit dans le troisième millénaire et en même temps nous appelle au même enthousiasme que celui qui a caractérisé les chrétiens de la première heure : nous pouvons compter sur la force de l'Esprit lui-même, qui a été répandu à la Pentecôte et qui nous pousse aujourd'hui à reprendre la route, soutenus par « l'espérance qui ne déçoit pas » (Rm 5,5). Au début de ce nouveau siècle, notre marche doit être plus alerte en parcourant à nouveau les routes du monde. Les routes sur lesquelles marche chacun de nous, chacune de nos Églises, sont nombreuses, mais il n'y a pas de distance entre ceux qui sont étroitement unis dans l'unique communion, la communion qui chaque jour se nourrit à la table du Pain eucharistique et de la Parole de Vie. Chaque dimanche est un peu comme un rendez-vous au Cénacle que le Christ ressuscité nous redonne, là où, le soir du « premier jour de la semaine » (Jn 20,19), il se présenta devant les siens pour « souffler sur eux » le don vivifiant de l'Esprit et les lancer dans la grande aventure de l'évangélisation.

Saint Jean-Paul II (1920-2005) pape
Lettre apostolique « Novo millennio ineunte », § 58 ( trad. © Copyright - Libreria Editrice Vaticana)

http://levangileauquotidien.org






 

Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

 


Homélies ou Méditations du jour

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Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

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Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

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MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Sermons, commmentaires Evangile au Quotidien

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