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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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1 mai 2020

Évangile et Homélie du vend 01 Mai 2020. Fête de Saint Joseph le travailleur

Lectures de la messe
Première lecture
« Cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations » (Ac 9, 1-20)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Saul était toujours animé d’une rage meurtrière
contre les disciples du Seigneur.
Il alla trouver le grand prêtre
et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas,
afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes
qui suivaient le Chemin du Seigneur,
il les amène enchaînés à Jérusalem.
Comme il était en route et approchait de Damas,
soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté.
Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait :
« Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ? »
Il demanda :
« Qui es-tu, Seigneur ? »
La voix répondit :
« Je suis Jésus, celui que tu persécutes.
Relève-toi et entre dans la ville :
on te dira ce que tu dois faire. »
Ses compagnons de route s’étaient arrêtés,
muets de stupeur :
ils entendaient la voix,
mais ils ne voyaient personne.
Saul se releva de terre
et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien.
Ils le prirent par la main
pour le faire entrer à Damas.
Pendant trois jours, il fut privé de la vue
et il resta sans manger ni boire.
Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie.
Dans une vision, le Seigneur lui dit :
« Ananie ! »
Il répondit :
« Me voici, Seigneur. »
Le Seigneur reprit :
« Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude :
tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul.
Il est en prière, et il a eu cette vision :
un homme, du nom d’Ananie,
entrait et lui imposait les mains
pour lui rendre la vue. »
Ananie répondit :
« Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme,
et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem.
Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres
le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. »
Mais le Seigneur lui dit :
« Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi
pour faire parvenir mon nom
auprès des nations, des rois et des fils d’Israël.
Et moi, je lui montrerai
tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »
Ananie partit donc
et entra dans la maison.
Il imposa les mains à Saul, en disant :
« Saul, mon frère,
celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur,
c’est Jésus qui t’est apparu
sur le chemin par lequel tu venais.
Ainsi, tu vas retrouver la vue,
et tu seras rempli d’Esprit Saint. »
Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles,
et il retrouva la vue.
Il se leva, puis il fut baptisé.
Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent.
Il passa quelques jours à Damas avec les disciples
et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues,
affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu.

– Parole du Seigneur.


Psaume 116 (117), 1, 2

Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s’est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !


 

Évangile (Jn 6, 52-59)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 52-59)

En ce temps-là,
les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »

Voilà ce que Jésus a dit
alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

– Acclamons la Parole de Dieu.


 

Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

 

335. Ne te trompe pas de porte... (Jésus, la porte des brebis) / Michel-Marie Zanotti-Sorkine


 

PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 1er mai 2020

Que le travail ne manque à personne
Lors de la messe à Sainte-Marthe, François, en la mémoire de saint Joseph Travailleur, a prié pour tous les travailleurs afin qu'ils soient justement payés, qu'ils aient un travail digne et qu'ils jouissent de la beauté du repos.

 

Vatican News

François a présidé la messe en la Maison Sainte-Marthe en ce 1er mai, jour où l'Église rappelle la mémoire de saint Joseph travailleur. À cette occasion, une statue de saint Joseph artisan a été placée dans la chapelle dédiée à l'Esprit Saint par les Acli, les Associations chrétiennes des travailleurs italiens. Dans son introduction, le Pape a adressé ses pensées au monde du travail : «aujourd'hui, fête de saint Joseph travailleur, et fête aussi des travailleurs, prions pour tous les travailleurs. Pour tous. Pour que le travail ne manque à personne et que tous soient justement payés et puissent jouir de la dignité du travail et de la beauté du repos.»

Dans son homélie, le Pape a commenté le passage de la Genèse (Gn 1, 26 - 2, 3) dans lequel la création de l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu est décrite. «Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite.»

 

«Dieu, a affirmé François, livre son activité, son travail, à l'homme, pour qu'il collabore avec Lui. Le travail humain est la vocation reçue de Dieu et rend l'homme semblable à Dieu parce qu'avec le travail l'homme est capable de créer. Le travail donne de la dignité. Une dignité si piétinée dans l'histoire. Aujourd'hui encore, il y a beaucoup d'esclaves, des esclaves du travail pour survivre : travail forcé, mal payé, avec une dignité bafouée. La dignité des gens est enlevée. Là aussi, cela arrive, avec les travailleurs journaliers au salaire minimum, avec la bonne qui n'est pas payée au juste montant et qui n'a pas la sécurité sociale et la pension. C'est ce qui se passe ici : c'est le piétinement de la dignité humaine. Toute injustice faite au travailleur est une atteinte à la dignité humaine. Aujourd'hui, nous nous joignons aux nombreux croyants et non-croyants qui célèbrent cette journée du travailleur pour ceux qui luttent pour la justice au travail.»

 

Le Pape a prié pour ces bons entrepreneurs qui ne veulent pas licencier les gens, qui gardent les travailleurs comme s'ils étaient des enfants, et il a prié saint Joseph de nous aider à lutter pour la dignité du travail, afin qu'il y ait du travail pour tous et un travail digne.

 

Traduction de l'homélie selon notre transcription 

 

«Dieu créa. Un créateur. Il a créé le monde, il a créé l'homme et a donné à l'homme une mission : gérer, travailler, poursuivre la création. Et le mot "travail" est ce que la Bible utilise pour décrire cette activité de Dieu : "Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite", et Il a donné cette activité à l'homme : "Tu dois faire ceci, veiller à cela, à cet autre, tu dois travailler à créer avec moi ce monde - c'est comme s'Il l'avait dit - afin qu'il puisse continuer. À tel point que l'œuvre n'est que la continuation de l'œuvre de Dieu : le travail humain est la vocation de l'homme reçue de Dieu pour la création de l'univers.

 

Et c'est le travail qui rend l'homme semblable à Dieu, parce qu'avec le travail l'homme est un créateur, il est capable de créer, de créer beaucoup de choses, même de créer une famille pour continuer. L'homme est un créateur et crée avec le travail. C'est sa vocation. Et il est dit dans la Bible que "Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon.” C'est-à-dire que le travail a en lui une bonté et crée l'harmonie des choses - la beauté, la bonté - et implique l'homme dans tout : dans sa pensée, dans son action, dans tout. L'homme est impliqué dans le travail. C'est la première vocation de l'homme : travailler. Et cela donne de la dignité à l'homme. La dignité qui le fait ressembler à Dieu. La dignité du travail.

 

Une fois, dans une Caritas, à un homme qui n'avait pas de travail et qui est allé à la Caritas pour chercher quelque chose pour sa famille, un employé de la Caritas a dit : "Au moins, vous pouvez ramener du pain à la maison" - "Mais cela ne me suffit pas, ce n'est pas assez", a-t-il répondu : "Je veux gagner du pain pour le ramener à la maison". Il lui manquait la dignité, la dignité de "faire" le pain lui-même, avec son travail, et de le ramener chez lui. La dignité du travail, qui est malheureusement tellement bafouée. Dans l'histoire, nous avons vu la brutalité qu'ils ont exercée sur les esclaves : ils les ont amenés d'Afrique en Amérique - je pense à cette histoire qui touche ma terre - et nous disons "quelle barbarie" ... Mais même aujourd'hui, il y a tant d'esclaves, tant d'hommes et de femmes qui ne sont pas libres de travailler : ils sont obligés de travailler, de survivre, rien de plus. Ce sont des esclaves : des travaux forcés ... ce sont des travaux forcés, injustes, mal payés et qui amènent l'homme à vivre avec une dignité bafouée. Il y en a beaucoup, beaucoup dans le monde. Beaucoup. Il y a quelques mois, nous avons lu dans les journaux, dans ce pays d'Asie, comment un homme avait matraqué à mort un de ses employés qui gagnait moins d'un demi-dollar par jour, parce qu'il avait fait quelque chose de mal. L'esclavage d'aujourd'hui est notre "indignité" car il nous enlève la dignité des hommes, des femmes et de nous tous. "Non, je travaille, j'ai ma dignité" : oui, mais tes frères, non. "Oui, père, c'est vrai, mais ça, comme c'est si loin, j'ai du mal à le comprendre. "Mais ici, dans notre maison..." : "Ici aussi, dans notre maison. Ici, avec nous. Pensez aux travailleurs, aux journaliers que vous faites travailler pour un salaire minimum et non pas huit, mais douze, quatorze heures par jour : cela se passe aujourd'hui, ici. Partout dans le monde, mais aussi ici. Pensez à la bonne qui n'a pas un salaire équitable, qui n'a pas d'assurance sociale, qui n'a pas de retraite. Toute injustice faite à une personne qui travaille est une atteinte à la dignité humaine, et même à la dignité de ce que fait l'injustice : vous abaissez le niveau et vous vous retrouvez dans cette tension de dictateur-esclave. Au contraire, la vocation que Dieu nous donne est si belle : créer, recréer, travailler. Mais cela ne peut se faire que lorsque les conditions sont bonnes et que la dignité de la personne est respectée.

 

Aujourd'hui, nous nous joignons à de nombreux hommes et femmes, croyants et non-croyants, qui commémorent aujourd'hui la Journée des travailleurs, la Journée du travail, pour ceux qui luttent pour la justice au travail, pour ceux - de bons hommes d'affaires - qui accomplissent leur travail avec justice, même s'ils nous perdent. Il y a deux mois, j'ai entendu un entrepreneur au téléphone, ici en Italie, me demander de prier pour lui parce qu'il ne voulait virer personne, et il m'a dit : "Parce que virer l'un d'eux, c'est me virer moi-même. Cette conscience de nombreux bons entrepreneurs, qui gardent les travailleurs comme s'ils étaient des enfants. Prions pour eux aussi. Et nous demandons à saint Joseph - avec cette belle icône et les outils à la main - de nous aider à lutter pour la dignité du travail, afin qu'il y ait du travail pour tous et que ce travail soit digne. Pas de travail d'esclave. Que ce soit une prière aujourd'hui.»

 

Le Pape a terminé la messe par un temps d’adoration puis la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle.

 

Voici la prière récitée par le Pape:

 

«À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t'offre le repentir de mon cœur contrit qui s'abandonne dans son néant et en ta sainte présence. Je t'adore dans le sacrement de ton amour, l'ineffable Eucharistie. Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t'offre ; en attendant le bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi. Que ton amour enflamme tout mon être pour la vie et la mort. Je crois en Toi, j'espère en Toi, je T'aime.»

 

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale de ce temps pascal, Regina Coeli, a été entonnée:

 

«Regína caeli laetáre, allelúia

 

Quia quem merúisti portáre, allelúia

 

Resurréxit, sicut dixit, allelúia

 

Ora pro nobis Deum, allelúia»

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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mercredi 1er mai 2013

Le travail nous donne la dignité

Dans l’homélie du mercredi 1er mai, le Pape François a rappelé en revanche l’homme et sa dignité. « Aujourd’hui — a-t-il dit — nous bénissons saint Joseph comme travailleur : mais ce souvenir de saint Joseph travailleur nous renvoie à Dieu travailleur, à Jésus travailleur. Et ce thème du travail est très, très, très évangélique. “Seigneur — dit Adam — avec le travail nous gagnerons de quoi vivre”. Mais il est davantage. Parce que cette première icône de Dieu travailleur nous dit que le travail est quelque chose de plus que gagner son pain : le travail nous donne la dignité ! Qui travaille est digne, a une dignité particulière, une dignité de personne : l’homme et la femme qui travaillent sont dignes ».

Qui ne travaille pas, par conséquent, n’a pas cette dignité. Mais il y a beaucoup de personnes « qui veulent travailler et ne peuvent pas ». Et cela « est un poids pour notre conscience, parce que quand la société est organisée de cette manière » et « que tous n’ont pas la possibilité de travailler, d’être “oints” par la dignité du travail, cette société ne va pas bien : elle n’est pas juste ! Elle va contre Dieu lui-même, qui a voulu que notre dignité commence par là ».

Le Pape s’est ensuite référé aux systèmes sociaux, politiques et économiques qui, dans diverses parties du monde, ont fondé leur organisation sur l’exploitation. C’est-à-dire qu’ils ont choisi de « ne pas payer ce qui est juste » et de chercher à obtenir le plus grand profit à tout prix, profitant du travail des autres, sans par ailleurs s’occuper le moins du monde de leur dignité. Cela « va contre Dieu ! » s’est-il exclamé en se référant aux situations dramatiques qui ont lieu dans le monde et que « nous avons vu tant de fois dénoncées sur L’Osservatore Romano ». À ce propos, le Saint-Père a cité le titre d’un article apparu sur la première page de l’édition italienne du dimanche 28 avril et consacré à l’écroulement d’une usine à Dacca, au cours duquel sont morts des centaines d’ouvriers qui travaillaient dans des conditions caractérisées par l’exploitation et le manque de sécurité : « Un titre — a-t-il commenté — qui m’a beaucoup frappé le jour de la tragédie du Bangladesh : “Comment mourir pour 38 euros par mois” ». Et « cela — a dénoncé de façon explicite le Pape — est un travail “d’esclave”, qui exploite « le don le plus beau que Dieu a donné à l’homme : la capacité de créer, de travailler, d’en faire sa dignité. Combien de frères et de sœurs dans le monde sont dans cette situation à cause de ces comportements économiques, sociaux, politiques ! ».

Le Pape a ensuite puisé aux trésors de la sagesse juive pour souligner que la dignité de la personne humaine est une valeur universellement reconnue et qu’il faut donc protéger et conserver. « Je me souviens — a-t-il dit — d’un beau récit juif médiéval. Un rabbin parlait à ses fidèles de la construction de la tour de Babel. À cette époque, on construisait avec des briques. Mais pour fabriquer les briques, il fallait beaucoup de temps, non ? Prendre la terre, en faire de la boue, prendre la paille, la faire cuire. Et une brique était une chose précieuse. Ils portaient chaque brique jusqu’en haut, pour construire la tour de Babel. Lorsqu’une brique tombait par accident, c’était un problème terrible, un scandale : « Regarde un peu ce que tu as fait ! ». Mais si c’était l’un des ouvriers qui construisaient la tour qui tombait, on disait seulement : « Qu’il repose en paix ! » et on le laissait tranquille. La brique était plus importante que la personne ! C’est ce que racontait ce rabbin du Moyen-âge et c’est ce qui se passe aujourd’hui ! Les personnes sont moins importantes que les choses qui rapportent du profit à ceux qui ont le pouvoir politique, social, économique ». Nous sommes arrivés au point que nous ne sommes pas conscients « de cette dignité de la personne ; de cette dignité du travail. Mais aujourd’hui, la figure de saint Joseph, de Jésus, de Dieu qui travaillent nous enseignent la voie pour marcher vers la dignité »

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

https://www.vaticannews.va


 


 

 

Homélie de Mgr Hermann Giguère
J’ai été baptisé à la paroisse de saint Joseph en Beauce et j’ai toujours eu une grande dévotion à saint Joseph. Je me rappelle avec nostalgie les invocations chantées à saint Joseph, protecteur des maisons religieuses à la fin de la prière du soir durant mes études classiques comme pensionnaire. C’est pourquoi, je suis heureux de présider cette messe du premier anniversaire du décès de notre confrère l’abbé Edmond Labrecque en la fête de saint Joseph, travailleur. Cette fête, introduite dans l'année liturgique par le pape Pie XII en 1955, nous permet de nous laisser toucher par cet humble artisan et travailleur que fut saint Joseph. Les mots de la préface qui lui est consacrée au début de la Prière eucharistique m’ont inspiré les réflexions qui suivent.

I – L’homme juste que tu donnas comme époux à la Vierge Marie

Joseph est reconnu ici comme un homme juste. La richesse de ce terme dépasse l’usage qui en est fait lorsqu’il est appliqué au domaine financier. Dans la Bible le juste est quelqu’un d’accompli, un être épanoui et ouvert. Le juste est loué parce qu’il ne se regarde pas d’abord lui-même. Il porte avant tout son regard sur Celui qui l’a fait et qu’il sert : Dieu son créateur et son protecteur.

Dire que Joseph fut un homme juste, c’est le situer dans un environnement où ce n’est pas d’abord ce que tu fais, ce que tu gagnes, ce que tu réalises qui compte, mais c’est ce que tu es. C’est mettre de l’avant non pas le faire mais l’être. C’est pourquoi, l’humble artisan, le charpentier, que fut Joseph peut servir de modèle à tous les travailleurs et travailleuses qui demandent avec raison dans notre monde d’être reconnus dans leur dignité de personne humaine et de ne pas être traités seulement comme un ressource interchangeable des entreprises où ils deviennent hélas! parfois une simple monnaie d’échange.

Joseph, l’homme juste, ne s’est pas renfermé sur lui. Il a accueilli, comme le raconte saint Luc dans son évangile, Marie de Nazareth comme épouse. Il a épousé en elle non seulement la jeune fille qu’il aimait, mais le destin que Dieu lui préparait. Ce qui l’amena à devenir comme le dit la préface à laquelle je me référais tout à l’heure « le serviteur fidèle et prudent à qui tu confias la sainte Famille ».

II- Serviteur fidèle et prudent

Ce rôle unique de Joseph auprès de Marie et de Jésus en fait une figure exceptionnelle. Tous les parents qui sont ici savent ce qu’il en coûte de temps et d’amour pour qu’une famille s’épanouisse et vive dans l’harmonie et le bonheur. Celle de Joseph, la Sainte Famille, a réalisé à la perfection sa mission en permettant à ses membres d’être ce qu’ils étaient appelés à être de toute éternité.

Sur les chemins de la vie quotidienne, la famille de Joseph a connu, c’est sûr, des hivers et des étés, des hauts et des bas, des questionnements même, mais Joseph ne mit jamais de côté cette foi et cette confiance en la Parole de Dieu qui se manifestaient dans son cœur et dans son intelligence.

Nous savons qu’il fut présent à Jésus et à Marie durant l’enfance de Jésus puisqu’on le retrouve avec eux au Temple lorsque Jésus avait 12 ans. On ne connaît pas ce qui s’est passé par la suite. Joseph disparaît du décor et au moment où Jésus commence à prêcher la Bonne nouvelle, il n’est plus question de lui dans les évangiles.

N’est-ce pas le lot d’un bon serviteur de laisser la place au Maître et de rester dans l’ombre? Joseph s’est réalisé pleinement en donnant à sa façon Jésus au monde. C’est pourquoi, vous remarquerez que les statues et les tableaux de saint Joseph le présente habituellement tenant Jésus dans ses bras (comme celui de Murillo qui illustre ce texte).


III – Un modèle pour aujourd’hui et un modèle de toujours

Je me permets de relier notre confrère Edmond Labrecque à cette image de saint Joseph. Dans sa vie, il fut bien souvent effacé et dans l’ombre, mais il portait, par son ordination comme prêtre, Jésus dans ses mains et il le présentait au monde. Il l’a fait bien humblement, mais quelle belle mission que celle de présenter Jésus au monde.

C’est cette mission qui nous incombe encore aujourd’hui comme hier. Vous le savez les conditions où nous nous trouvons sont difficiles : décrochage et baisse de la pratique religieuse, apostasies même pour certaines personnes, sécularisation galopante, crise de confiance envers l’Église à cause des scandales liés à la pédophilie etc.

Le chrétien croyant baptisé chemine à la suite du Christ dans l’histoire humaine et il n’attend pas de changements magiques. Il se met à la suite de Jésus qui a invité les siens à la persévérance et à la confiance, car comme le disait le bienheureux François de Laval « la semence de la Parole de Dieu porte du fruit dans la patience ».

Nous sommes invités à être aujourd’hui être des semeurs de l’Évangile, d’une Bonne nouvelle qui s’adresse à tous et qui apporte joie, paix, bonheur, compassion, respect qui culminent dans l’amour de nos frères et sœurs, dans le « Aimons-nous les uns les autres comme Dieu nous a aimés. »

Conclusion

Demandons au Seigneur de nous faire entrer de plus en plus dans ce chemin de l’amour fraternel qui est le commandement nouveau que Jésus nous a laissé.

Et que cette Eucharistie où nous nous retrouvons ensemble comme frères et sœurs réunis pas une même foi manifeste à travers les gestes de Jésus à la dernière Cène notre désir de le suivre toujours de mieux en mieux, car « le maître, c’est le Christ; vous êtes à son service » comme le rappelle saint Paul aux Colossiens dans la première lecture (Colossiens 3, 24).

Comme le dit si bien l’antienne de communion tirée de cette lecture : « Tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père » (Colossiens 3,17).

Amen!

Mgr Hermann Giguère, P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec , 1 mai 2010
http://www.carrefourkairos.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 


Homélies - Abbé Philippe Link

Ces derniers jours, nous avons entendu la première partie du « Discours du Pain de vie ». Notre-Seigneur s’y présentait comme « le pain vivant qui descend du ciel » et procure la vie éternelle. Cette image ne devait pas poser de problème d’interprétation aux interlocuteurs juifs de Jésus ; nous lisons en effet au livre du Deutéronome : « Dieu t’a humilié, il t’a fait sentir la faim, il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères n’aviez connue, pour te montrer que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Dieu » (Dt 8, 3).

Jésus se présente donc comme la Parole « qui sort de la bouche de Dieu » et qui donne la vie à celui qui l’accueille pour la mettre en pratique. Le Seigneur n’avait-il pas promis par la voix de son prophète Isaïe : « La Parole qui sort de ma bouche ne me revient pas sans résultat, sans avoir fait ce que je voulais et réussi sa mission » (Is 55, 11) ? Le dernier verset de la péricope entendue hier, assure le lien avec celle d’aujourd’hui : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie ».

Par ces quelques mots, Notre-Seigneur franchit une étape décisive dans la révélation de son identité. Ce n’est plus seulement par sa Parole qu’il nourrit ceux vers qui le Père l’envoie, mais par sa chair – entendons : par sa personne concrète. Devant l’étonnement scandalisé des Juifs, Jésus insiste en ajoutant un autre élément, à savoir le sang, symbole de la vie. Tous deux, chair et sang, sont à consommer pour avoir accès à la vie éternelle.

Il faut bien reconnaître que le discours devient de plus en plus énigmatique. Pourtant si Jésus le tient à ses auditeurs, c’est qu’ils sont en état de le comprendre. Comme parmi eux il y avait sans aucun doute des sadducéens – qui ne tiennent pour inspirés que les cinq premiers livres des Écritures, c’est-à-dire la Thora – c’est probablement à celle-ci que Jésus se réfère. Or au livre de l’Exode, les Juifs sont invités à manger la chair de l’agneau pascal, dont le sang badigeonné sur les montants des portes, sert de signe à l’ange exterminateur (Ex 12, 23).

Voilà donc le rituel prophétique que Notre-Seigneur évoque dans cette seconde partie de son enseignement. Rassemblons les indices qui nous conduiront à l’interprétation de ces versets importants. Nous avons compris que Notre-Seigneur se présente comme le véritable Agneau pascal, dont le sang répandu sur le bois de la croix nous sauve de l’ange exterminateur. Jésus mentionne séparément la chair – citée en premier – et le sang – rajouté par la suite. Cette séparation signifie la mort, qui advient précisément lorsque la chair est privée de son principe de vie : le sang.

Au cours du repas pascal, les Juifs étaient invités à manger la chair de l’agneau, mais ils ne buvaient pas son sang, conformément au précepte du Seigneur : « Vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c’est-à-dire le sang » (Gn 9, 4). Toute vie vient de Dieu et lui appartient ; voilà pourquoi l’homme ne consomme pas le sang avec la chair (Lv 3, 17). Le principe de vie symbolisé par le sang, et insufflé par Dieu dans la chair, retourne vers lui au moment de la mort ; c’est pourquoi l’homme ne peut se l’approprier.

Pourtant c’est bien ce que Jésus demande explicitement et avec insistance : il nous invite à consommer le sang du véritable Agneau pascal, préfiguré dans le rituel de l’Exode. Ce qui signifie en clair que Dieu ne reprend pas la vie de cet Agneau ; il s’en dessaisit en notre faveur ; il nous la donne, à nous qui l’avons mis à mort par notre péché ; elle est nôtre sa vie afin que nous puissions en vivre avec lui et en lui. Franchissant une ultime étape, Jésus révèle ouvertement non seulement qu’il est l’Envoyé du Père, mais qu’il « vit par le Père », c’est-à-dire qu’il partage sa vie divine éternelle.

Dès lors « celui qui mange la chair du Fils de l’homme et boit son sang » vit à son tour de la vie même du Père qu’il reçoit par le Fils auquel il est parfaitement uni. C’est pourquoi, « celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Après avoir insisté sur la référence pascale et la dimension sacrificielle en séparant la chair et le sang, Jésus revient à la première image du pain, comme pour signifier la victoire de la résurrection, le retour à la vie de l’Agneau immolé et la réconciliation définitivement acquise, célébrée dans chaque banquet eucharistique.

« Comment te rendrai-je Seigneur tout le bien que tu m’as fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai ton nom » (Ps 116, 12-13). Je t’offrirai le seul sacrifice qui te plaise : la louange et l’action de grâce parfaite de ton Fils unique Jésus-Christ. Il a pris chair de notre chair et est descendu dans notre mort afin de « nous ressusciter au dernier jour ». Mais dans son trop grand amour pour nous, il a voulu nous laisser le mémorial de son sacrifice rédempteur, afin que nous puissions dès à présent vivre de sa vie en nous unissant à lui, en mangeant sa chair et en buvant son sang eucharistique. Oui : « Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur ! » (Ps 116) »

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

« Père saint, nourris-nous de l’Incarnation de ton Fils : les choses merveilleuses qu'il a opérées, prêchées, endurées. Moi donc, Père, l'un de vos enfants, bien que d'ailleurs indigne, grand par les années, mais très petit en mérites, affamé et besogneux, je te demande de me nourrir. Me voici bien affamé, ô notre Père ; daignez donc, Père saint, ouvrir les entrailles de votre miséricorde. » (Adaptée d’une prière de saint François de Sales, Dieu et ses poètes, Pierre Haïat, Desclée de Brouwer, 1987)

Demande

Seigneur, que je découvre la façon dont tu me nourris de ton Corps et de ton Sang aujourd’hui.

Réflexion

1. Seigneur, si je ne mange pas ta Chair et je ne bois pas ton Sang, alors tu n’es pas en moi ?

Nous avons maintenant rejoint tant de personnes qui vivent un long jeûne eucharistique : ceux qui ne peuvent pas s’approcher des sacrements à cause de la distance géographique, emprisonnement dans des pays sans liberté religieuse, manque de connaissances ou conditions nécessaires, maladie… Dieu ne pourrait pas les priver de sa présence dans leur vie, tout comme il ne nous prive pas de sa présence dans notre existence. Le Seigneur ne se limite pas à une seule manière de nous nourrir de sa Chair et de son Sang. Il nous aime, et quel Père pourrait être témoin de la faim et de la soif de ses enfants sans leur donner à manger ?

2. Je ne puis recevoir la sainte communion aussi souvent que je le désire.

Notre question s’élargit alors : « Seigneur, comment me nourrir de ta vie aujourd’hui si je ne peux pas te recevoir dans l’Eucharistie ? Thérèse de Lisieux peut nous inspirer. À son époque, la communion se recevait peu fréquemment. C’était la prieure ou le confesseur qui décidait quand elle pouvait recevoir l’Eucharistie. Thérèse écrit dans son acte d’offrande : « Ah ! Je ne puis recevoir la sainte communion aussi souvent que je le désire mais, Seigneur, n’êtes-vous pas le tout-puissant ? Restez en moi comme au tabernacle ; ne vous éloignez jamais de votre petite hostie. » Nous pouvons prier avec elle, entrer dans son désir d’Eucharistie.

3. Quel désir ?

Thérèse ne reste pas dans le rêve de l’Eucharistie. Elle s’offre à Dieu comme tabernacle. Jolie tournure de phrase ou audace ? Si nous entrons dans son désir, alors avec une foi inébranlable, elle rappelle à son Seigneur qu’il est tout-puissant ; que les sacrements ne sont pas nécessaires pour qu’il soit présent dans sa vie. Ensuite, elle demande non seulement à être nourrie par son Seigneur, de manger sa Chair pour qu’elle vive de lui mais elle ose aussi demander d’être un tabernacle, le lieu où Dieu se rend présent à ses proches.

Le Seigneur veut nous nourrir mais pourquoi désirons-nous nous nourrir de lui ? Avec Thérèse, nous pouvons nous offrir à lui pour qu’il vive dans nos choix, nos paroles, nos actes quotidiens.

Dialogue avec le Christ

Reprendre la prière de Thérèse de Lisieux et la formuler avec nos propres mots.

Reprendre l’Évangile et entrer en dialogue avec le Christ dans ce discours, à partir d’une phrase qui m’interpelle, par exemple : « Jésus me dit : Amen, amen, je te le dis : si tu ne manges pas ma chair, et si tu ne bois pas mon sang, tu n’auras pas la vie en toi. Seigneur, comment peux-tu nous donner ta Chair à manger aujourd’hui ? »

Résolution

Si dans ma prière, j’ai senti le besoin d’accroître mon désir d’Eucharistie, faire un acte de communion spirituelle ; ou si ma prière s’est centrée sur le besoin de me nourrir de la Chair et du Sang du Seigneur, chercher un lieu aujourd’hui pour laisser le Christ se rendre présent en moi.

Sarah Cleary, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Déjà les Sages d'Israël voyaient dans le pain et le vin des images de la nourriture spirituelle. Ainsi, dans la première lecture, tirée du livre des Proverbes, la Sagesse de Dieu, personnifiée comme une femme prophétesse, proclame à tout venant sur les hauteurs de la Cité sainte :

« Si vous manquez de sagesse, venez à moi ! Venez manger mon pain et boire le vin que j'ai préparé ! Quittez votre folie, et vous vivrez. Suivez le chemin de l'intelligence ! » (Pr 9,5s) Cet appel de la Sagesse, les chrétiens l'ont transposé d'instinct depuis les premiers siècles : Dame Sagesse n'est qu'une image du Fils de Dieu, venu parmi nous sur terre pour nous donner le pain de l'intelligence, le pain de la foi, sa parole qui nous entrouvre le mystère de Dieu et de son plan d'amour.

Les chrétiens se sont appuyés, pour cette transposition, sur les paroles prononcées par Jésus lui-même dans la synagogue de Capharnaüm : « Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. Moi, je suis le pain de la vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim. » Déjà cette audace de Jésus revendiquant le rôle même de la Sagesse de Dieu avait suscité des murmures dans l'auditoire : « Cet homme-là n'est-il pas Jésus, le fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire : « Je suis descendu du ciel ? »

L'étonnement des gens, dans la synagogue, va friser le scandale quand Jésus abordera le second thème, clairement eucharistique, de son homélie : « Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde. » La vraie réponse, Jésus la donnera le soir du Jeudi Saint, quand, prenant le pain, puis la coupe, il dira : « Prenez et mangez ; ceci est mon corps livré pour vous. Buvez-en tous, ceci est mon sang » (Mt 26,26s). Mais dès ce jour-là, à Capharnaüm, au lendemain de la multiplication des pains, Jésus développe sa catéchèse eucharistique :

« Ma chair est vraiment nourriture, insiste Jésus ; mon sang est vraiment boisson ». Son Eucharistie est donc nécessaire pour nous, comme est indispensable la nourriture du corps humain, mais pour entretenir et développer une autre vie, que l'on commence à vivre ici-bas, et que Jésus appelle la vie éternelle. Mais en quoi consiste cette vie éternelle inaugurée dès maintenant dans le quotidien de notre existence ? C'est avant tout une relation intense, profonde, invisible, avec Jésus Fils de Dieu : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. »

Demeurer, c'est un verbe qui dit tant de choses à la fois qu'il faudrait, pour en épuiser la richesse, toute une litanie, la litanie de la réciprocité :

Jésus vit en moi, et je vis en lui.

Jésus attend mon amitié, et je m'appuie sur la sienne.

Jésus compte sur moi, et je compte sur lui.

Jésus parle en moi, et je lui parle.

Jésus trouve sa joie en moi, et ma joie est en lui.

Jésus prie en moi, et je prie en lui.

Jésus m'aime, et j'essaie de l'aimer.

C'est ce partage intégral et cette intimité que Jésus résume en disant : « Celui qui me mange vivra par moi ». Toute communion à son Corps et à son Sang sera donc une communion à sa vie de Fils de Dieu, et même une communion à sa mission d'Envoyé du Père. En mangeant le Corps du Christ, nous venons nous ressourcer à sa vie, comme lui-même, voyageur parmi nous, se ressourçait constamment à l'amour de son Père : « De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi, je vis par le Père, de même aussi celui qui me mange vivra par moi. »

Nous vivrons par lui, car l'Eucharistie est en nous un gage de victoire sur les forces du refus, de l'agressivité et de l'isolement, et même sur celles de la maladie et de la mort. Nous vivrons, car Jésus veut éterniser son amitié avec nous, son partage de vie avec tous ceux qui croient en lui, au-delà de la mort qui nous emportera, et dont l'ombre inquiète parfois les êtres fragiles que nous sommes :

« Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

 

«Amen, amen, je vous le dis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous»

 

Abbé Àngel CALDAS i Bosch
(Salt, Girona, Espagne)

Aujourd'hui Jésus affirme trois vérités incontournables: nous devons manger et boire le corps et le sang du Fils de Dieu, si nous ne prenons pas l'Eucharistie nous ne pouvons pas avoir la Vie, nous sommes déjà dans la vie éternelle et cette vie est l'unique condition pour la résurrection (cf. Jn 6,53-58). Rien n'est plus clair dans l'Evangile que ces trois affirmations.

Souvent nous, les catholiques, nous ne sommes pas à la hauteur des conditions requises pour recevoir l'Eucharistie: parfois nous prétendons “vivre” sans pour autant satisfaire les conditions de vie demandées par Jésus, et pourtant comme l'a écrit Jean Paul II: «L'Eucharistie est un don si grand qu'il n'accepte pas d'ambiguïtés ou réductions».

“Manger pour vivre”: manger le corps du Fils de l'Homme afin de “vivre” comme le Fils de l'Homme. Ici manger signifie prendre l'Eucharistie. C'est “manger”. Et le terme “manger” est utilisé afin que le besoin d'une ressemblance et d'une identification avec Jésus soit évident: nous devons communier afin de conserver cette union intacte, c'est à dire: afin de penser, parler et aimer comme Lui. Nous, les Chrétiens, avions vraiment besoin de l'encyclique de Jean Paul II "L'église vit dans l'Eucharistie". C'est une encyclique remplie de passion: elle est comme un “feu” car l'Eucharistie est brûlante.

«J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir!» (Lc 22,15) leur dit Jésus le soir du Jeudi Saint. Nous devons retrouver la ferveur eucharistique. Aucune autre religion n'a une telle initiative. C'est Dieu Lui-même qui vient directement dans le cœur de l'homme afin d'établir avec lui une mystérieuse et extraordinaire relation d'amour. Et à partir de cette union s'établit l'Eglise et ainsi nous prenons part à l'activité apostolique et ecclésiastique de l'Eucharistie.

Nous sommes à l'intérieur même du mystère, comme Thomas, qui touche les plaies de Jésus crucifié. En tant que chrétiens, nous devons réévaluer notre dévouement au mystère eucharistique tel que le Christ nous le révèle et comme l'Eglise nous le propose. Et nous devons retrouver cette tendresse envers l'Eucharistie et le respect d'antan: des génuflexions bien posées, plus de communions spirituelles,… Et à partir de l'Eucharistie notre prochain nous semblera plus saint tel qu'il est ainsi nous pourrons nous mettre à son service avec un dévouement tout nouveau.

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

 

Il se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?

A trente ans, quand Jésus revient au village, il surprend par son annonce de la Parole de Dieu ! C’est à partir du quotidien que Jésus enracine l’amour nouveau que Dieu est venu nous apporter par lui. Mais encore nous faut-il le recevoir ! Aujourd’hui comme hier, il nous est difficile de parler de Dieu à ceux qui croient tout savoir sur lui. De Jésus, Saint Jean Chrysostome, disait : « Les gens de Nazareth l’admirent, mais cette admiration au lieu de leur inspirer la foi, leur inspire la jalousie, c’est comme s’ils se disaient ‘pourquoi Lui et pas moi ?’ » Jésus connaissait bien ceux qui au lieu de l’écouter se scandalisaient de ses paroles. C’était des parents, des amis, des voisins qui lui étaient chers. C’est à eux qu’Il ne réussira pas à faire entendre le message de salut. Les gens de Nazareth sont intérieurement interrogés par lui. Ils connaissaient son père Joseph, le charpentier, l’époux de Marie et par là croient le connaitre. Ce bon artisan devait être très apprécié. Il gardait son cœur uni au cœur de Dieu et de ses frères dans son travail. Joseph avait du cœur à l’ouvrage parce qu’il était pris par son amour de Jésus et de Marie. Par le cœur de Marie, son amour allait jusqu’au cœur du Père dans l’Esprit Saint. L’amour nouveau de Jésus animait Joseph. Jésus, le Fils bien Aimé du Père donne un visage humain à l’amour infini de Dieu.

N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » Il peut nous arriver que ceux que nous aimons et qui nous sont chers, ne nous écoutent pas quand nous parlons de l’Evangile. Nous ne pouvons pas faire de miracles et nous n’avons pas la sainteté de Jésus, mais nous pouvons aussi susciter de la jalousie. Ceux qui peuvent être très proches de nous, peuvent dire que nous n’avons rien à leur apprendre. Un secret habite chaque famille. Joseph s’était trouvé devant « l’incompréhensible » à l’Annonciation faite à Marie ! Il faudra qu’un Ange lui dise : « Ne crains pas Joseph de prendre Marie ton épouse, l’enfant qu’elle porte vient de l’Esprit Saint. » Ne crains pas, demeure dans le cœur de Dieu. Quand Jésus a douze ans et qu’il demeure à Jérusalem après la fête, ses parents le recherchent ! Jésus dira à Joseph et à Marie : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? » Dans ces moments difficiles s’approfondit la vie contemplative de Joseph, le travailleur. La foi de Joseph et de Marie nous fait entrer dans une perspective nouvelle. Joseph, l’homme « ajusté sur le cœur de Dieu, » plonge ses racines au cœur de la Sainte Trinité. Ce bon travailleur est porteur, à la suite de Jésus, d’un amour nouveau.

Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. Lorsque Jésus rentre chez lui, la renommée de ses paroles et de ses miracles le précèdent. Mais parler de Dieu aux personnes de sa propre famille est difficile. Saint Jean Chrysostome ajoute : « Je t’en prie, regarde l’amabilité du Maître : il ne les punit pas parce qu’ils ne l’écoutent pas, mais au contraire il leur dit avec douceur : ‘Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison’. » Il est évident que Jésus s’en alla de là très triste, mais Il prie son Père pour que son message de salut parvienne à ceux de son village. Nous devons aussi prier pour que le message de Jésus parvienne à ceux qui nous sont chers. Quand notre cœur rencontre Jésus, il est transformé par son amour ! Dans notre vie, tout peut alors concourir à l’épanouissement de cet amour. Jésus parait comme le fils de Joseph le charpentier. Sa mère s’appelle Marie, petite servante toujours effacée. Jésus était devenu pour le village de Nazareth une cause de chute. L’amour doit être au-dessus de tout dans notre vie, la paix doit régner dans nos cœurs, alors nous sommes heureux et nous rendons heureux nos frères par notre vie et notre travail.

 

Nous demandons à saint Joseph la grâce de nous obtenir l’amour qui sommeillait et brûle dans son cœur.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Commmentaires Evangile au Quotidien

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson »

Frères très chers, étanchez votre soif aux eaux de la source divine dont nous désirons vous parler : étanchez-la, mais ne l'éteignez pas ; buvez, mais ne soyez pas rassasiés. La source vivante, la source de vie nous appelle et nous dit : « Celui qui a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (Jn 7,37). Comprenez ce que vous buvez. Que le prophète vous le dise et qu'elle vous le dise la source elle-même : « Parole du Seigneur, ils m'ont abandonnée, moi la source d'eau vive » (Jr 2,13).

C'est donc le Seigneur lui-même notre Dieu, Jésus Christ, qui est cette source de vie et c'est pourquoi il nous invite à venir à lui pour que nous le buvions. Il le boit celui qui aime, il le boit celui qui se nourrit de la Parole de Dieu... Buvons donc à la source que d'autres ont abandonnée. Pour que nous mangions de ce pain, pour que nous buvions à cette source (...), il se dit « le pain vivant qui donne la vie au monde » (Jn 6,51) et que nous devons manger. (...) Voyez d'où coule cette source, voyez aussi d'où descend ce pain : c'est le même, en effet, qui est pain et source, le Fils

Unique, notre Dieu, le Christ Seigneur, dont nous devons sans cesse avoir faim. Notre amour nous le donne en nourriture, notre désir nous le fait manger ; rassasiés, nous le désirons encore. Allons à lui comme à une fontaine et buvons-le toujours dans l'excès de notre amour, buvons-le toujours dans un désir toujours nouveau, prenons notre joie dans la douceur de son amour.

Le Seigneur est doux et bon. Nous le mangeons et le buvons, sans cesser d'avoir faim et soif de lui, car nous ne saurions épuiser cette nourriture et cette boisson. Nous mangeons de ce pain, nous ne l'épuisons pas ; nous buvons à cette source, elle ne tarit pas. Ce pain est éternel, cette source coule sans fin.

 

Saint Colomban (563-615) moine, fondateur de monastères
Instruction spirituelle, 13, 2, 3 (Lectionnaire de l'Office; J.-R. Bouchet; trad. Fr. Graffin et R. Lavenant; Éd. du Cerf, 1994; p. 309 rev. // Cf. Orval)

 

http://levangileauquotidien.org


 


 

 

 

 

 

 

Homélies portail catholique suisse
«Dans la ville, je n’ai pas vu de sanctuaire, car son sanctuaire, c’est le Seigneur Dieu, Souverain de l’univers, et l’Agneau. La ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine : son luminaire, c’est l’Agneau.»

Ce passage de l’apocalypse que nous venons d’entendre rapporte la vision de la Jérusalem nouvelle que Jean nous décrit comme une Ville Sainte qui descend de chez Dieu. Dans les  évangiles synoptiques, on emploie plutôt le  terme « Royaume de Dieu » pour parler de la plénitude de vie en Dieu, de la création ou de l’humanité pleinement réconciliée avec lui. Mais c’est le même thème.
La question du lieu de la rencontre avec Dieu intéresse beaucoup l’auteur de l’Apocalypse. Plusieurs passages de l’évangile de Jean, qui est du même auteur, abordent cette question.

Dans la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, celle-ci lui demande où il faut adorer. Et Jésus lui répond : «Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous  adorerez  le Père… Dieu est esprit et c’est pourquoi ceux qui l’adorent, doivent l’adorer en esprit et en vérité.» (Jn 4,21.24)

Ou encore dans le récit des vendeurs chassés du temple, les juifs disent à Jésus « Il a fallu quarante-six ans pour construire ce temple et toi, tu le relèverais en trois jours ? » Mais lui parlait du temple de son corps. Le temple, le lieu de la rencontre avec Dieu, le lieu des sacrifices, ce n’est plus un bâtiment mais une personne, Jésus lui-même, l’homme-Dieu, l’homme descendu du ciel, l’homme qui s’identifie aux pauvres et aux humiliés. Depuis l’Incarnation du fils de Dieu, le sanctuaire c’est pour la communauté des croyants, chaque homme, en particulier le pauvre et l’humilié.

«Le véritable lieu du culte nouveau c’est l’homme concret»

Le fait que le véritable lieu du culte nouveau c’est l’homme concret est manifeste dans l’affirmation de l’évangile de ce jour où Jésus affirme « Mon Père et moi, nous viendrons chez lui, et en lui, nous nous ferons une demeure. Le Temple, c’est l’homme.
En ce 1er mai, nous pensons particulièrement à ceux qui sont pauvres ou humiliés parce qu’ils n’ont pas de travail ou un travail dans des conditions déshumanisantes à cause de la course aux profits de ceux qui détiennent pour eux-mêmes  le pouvoir de l’argent. »

«Remettre au centre la personne et le bien commun»

Le Pape François l’a affirmé fortement à Cagliari en Sardaigne, le 22 septembre 2013:  «A la racine il y a une trahison du bien commun, de la part des individus et de la part des groupes de pouvoir. Il est donc nécessaire de retirer son caractère central à la loi du profit et du revenu et de remettre au centre la personne et le bien commun. Un facteur très important pour la dignité de la personne est justement le travail ; pour qu’il y ait une authentique promotion de la personne, il faut que le travail soit garanti. C’est une tâche qui est celle de toute la société… »

Le profit de quelques-uns se fait sur le dos des plus faibles. Les médias, il y a environ 2 mois, nous révélaient des chiffres impressionnants : 68 personnes, à elles seules,  possèdent plus de fortune que  3,5 milliards d’êtres humains, soit la moitié de la population mondiale. Le capital est bien mieux rémunéré que le travail. Beaucoup de gens qui ont un emploi à 100% joignent difficilement les deux bouts à la fin du mois.
De plus les travailleurs peuvent craindre dorénavant l’arrivée de robots pour les remplacer. Le cri du pape : « Un facteur très important pour la dignité de la personne est justement le travail ; pour qu’il y ait une authentique promotion de la personne, il faut que le travail soit garanti » est donc d’autant plus actuel.

En ce jour de fête des travailleurs, nous nous rappelons que le lieu de la rencontre avec Dieu, le sanctuaire est l’homme lui-même, tout particulièrement le plus fragile. Nous prions pour ceux qui détiennent une part du pouvoir dans le monde du travail : patrons chrétiens, politiciens qui se réclament de l’Eglise. Que l’Esprit Saint leur donne le courage et la force d’agir conformément à leur foi, dans toutes leurs décision.

Nous portons aussi  tout particulièrement dans notre prière les chômeurs, les jeunes en quête de travail et aussi les demandeurs d’asile qui cherchent à faire un stage non payant de deux semaines dans une entreprise pour découvrir ce qu’est le travail en Suisse. Et nous demandons au Seigneur de nous donner la force de nous engager pour qu’il y ait une authentique promotion de la personne dans le travail et que le travail soit garanti pour chacun.

 

Homélie du 1er mai 2016 (Jn 14, 23-29)

Abbé Henri Roduit – Eglise St-Laurent, Riddes

 

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