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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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10 mai 2020

Évangile et Homélie du dimanche 10 Mai 2020. Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit.

Nous sommes le 10 mai 2020
5ème Dimanche de Pâques — Année A


Lectures de la messe
Première lecture
« Ils choisirent sept hommes remplis d’Esprit Saint » (Ac 6, 1-7)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

    En ces jours-là,
comme le nombre des disciples augmentait,
les frères de langue grecque
récriminèrent contre ceux de langue hébraïque,
parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées
dans le service quotidien.
    Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples
et leur dirent :
« Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu
pour servir aux tables.
    Cherchez plutôt, frères,
sept d’entre vous,
des hommes qui soient estimés de tous,
remplis d’Esprit Saint et de sagesse,
et nous les établirons dans cette charge.
    En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière
et au service de la Parole. »
    Ces propos plurent à tout le monde,
et l’on choisit :
Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint,
Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas
et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche.
    On les présenta aux Apôtres,
et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.
    La parole de Dieu était féconde,
le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem,
et une grande foule de prêtres juifs
parvenaient à l’obéissance de la foi.

    – Parole du Seigneur.



Psaume 32 (33), 1-2, 4-5, 18-19)

Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.


Deuxième lecture
« Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal » (1 P 2, 4-9)

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
    approchez-vous du Seigneur Jésus :
il est la pierre vivante
rejetée par les hommes,
mais choisie et précieuse devant Dieu.
    Vous aussi, comme pierres vivantes,
entrez dans la construction de la demeure spirituelle,
pour devenir le sacerdoce saint
et présenter des sacrifices spirituels,
agréables à Dieu, par Jésus Christ.
    En effet, il y a ceci dans l’Écriture :
Je vais poser en Sion une pierre angulaire,
une pierre choisie, précieuse ;
celui qui met en elle sa foi
ne saurait connaître la honte.

    Ainsi donc, honneur à vous les croyants,
mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit :
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle,
    une pierre d’achoppement,
un rocher sur lequel on trébuche.

Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole,
et c’est bien ce qui devait leur arriver.
    Mais vous, vous êtes une descendance choisie,
un sacerdoce royal,
une nation sainte,
un peuple destiné au salut,
pour que vous annonciez les merveilles
de celui qui vous a appelés des ténèbres
à son admirable lumière.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Jn 14, 1-12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 1-12)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Que votre cœur ne soit pas bouleversé :
vous croyez en Dieu,
croyez aussi en moi.
    Dans la maison de mon Père,
il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit :
‘Je pars vous préparer une place’ ?
    Quand je serai parti vous préparer une place,
je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi,
afin que là où je suis,
vous soyez, vous aussi.
    Pour aller où je vais,
vous savez le chemin. »
    Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
    Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.
    Puisque vous me connaissez,
vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez,
et vous l’avez vu. »
    Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ;
cela nous suffit. »
    Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m’a vu
a vu le Père.
Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ?
    Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ;
le Père qui demeure en moi
fait ses propres œuvres.
    Croyez-moi :
je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne me croyez pas,
croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
    Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi
fera les œuvres que je fais.
Il en fera même de plus grandes,
parce que je pars vers le Père »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=g9rDSgwbgG0

Homélie de Mgr Stanislas Lalanne


Homélies du père Jacques Fournier

Dimanche 10 mai 2020
Cinquième dimanche de Pâques

Références bibliques :

Lecture des Actes des Apôtres : 6. 1 à 7 :  » Estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de Sagesse. »
Psaume 32 :  » Criez de joie pour le Seigneur ! Hommes droits, à vous la louange ! »
Première lettre de saint Pierre : 1 Pierre 2. 4 à 9 :  » Il est la pierre vivante … Soyez les pierres vivantes. »
Evangile selon saint Jean. 14. 1 à 12 :  » Là où je suis, vous serez vous aussi. »

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Avec les chapitres 14 à 16 de l’Evangile selon saint Jean, nous entrons dans la révélation du mystère de la personne de Jésus, ce mystère qui nous donne accès à la vie divine.

A LA LUMIERE DE LA RESURRECTION

Ces chapitres sont une longue méditation où s’entremêlent les paroles du Christ et la relecture qu’en fait l’apôtre Jean à la lumière de Pâques. Car les Evangiles ne sont pas seulement des récits anecdotiques. Ils sont porteurs du message du Christ que les disciples ont découvert et qu’ils ont voulu transmettre à ceux qui les écoutaient.

Ils ne sont pas descriptifs d’un épisode. Ils sont essentiellement un éclairage qui veut nous conduire à la lumière dont Dieu nous illumine par son Fils venu parmi nous.  » Celui qui m’a vu a vu le Père. » Ces signes ont été rapportés « pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant vous ayiez la vie en son nom. » (Jean 20.31) La vision qu’ils nous apportent du Christ est inséparable de l’ensemble de sa vie. La parole de l’enfant de douze ans qui répond à ses parents « Je me dois aux affaires de mon Père » résonne non pas comme un reproche, mais comme volonté fondamentale de Jésus : » Je vis uni à mon Père… je suis en mon Père. » (Jean 14. 20)

Ce n’est qu’après la résurrection de Jésus que leur apparaît clairement la personne du Fils de Dieu, du Verbe de Dieu fait chair, en communion avec le Père. Chacune de ses paroles comme chacun de ses actes prennent alors tout leur sens dans cette réalité unique où l’humanité et la divinité sont un tout indissociable en Jésus-Christ.

CROYEZ EN MOI

Jésus propose à chacun d’entre nous et à tous les hommes d’entrer eux-mêmes dans cette communion de Vie divine. Il n’est pas là pour nous indiquer seulement le chemin comme le souhaite et l’attend de saint Thomas (Jean 14.5). Il n’est pas une simple signalisation. C’est lui qui nous introduit, qui nous fait entrer avec lui, par lui et en lui. Il est le chemin. Pour rejoindre le Père, il nous faut rejoindre le Fils, le Christ., notre Seigneur.

Comprendre avec notre intelligence déductive ne suffit plus. Pas plus d’ailleurs que de voir seulement : »Montre-nous le Père, cela nous suffit. » lui dit Philippe. Il n’est pas question de voir pour voir. La foi n’est pas une constatation ou une évidence au terme d’un raisonnement. C’est une connaissance plus intime que seule la foi réalise. « Vous me connaissez. » (Jean 14. 9) Une foi qui saisit toute la personne à laquelle on adhère et qui détermine non seulement des convictions mais détermine le sens de notre vie, nous saisissant à notre tour en nous donnant la plénitude spirituelle et le dynamisme de notre action. C’est une communion parce qu’elle est rencontre personnelle.

JE REVIENDRAI VOUS PRENDRE AVEC MOI

Dans sa lettre, saint Pierre exprime d’une autre manière cette communion en Dieu et avec nos frères. Le Christ est la pierre vivante. Nous le sommes également. Le Christ s’est présenté en offrande à son Père. Nous aussi présentons des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter, non pas en raison de nos mérites, mais à cause du Christ-Jésus. (1 Pierre 2. 5)

Jésus l’ avait dit à Pierre : » Celui qui croit en moi, accomplira les mêmes oeuvres que moi. » (Jean 14. 12) « Vous êtes chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. » (1 Pierre 2. 9) « Les merveilles « … Au travers de ces mots nous sentons l’enthousiasme contenu, la joie profonde de Pierre qui a connu ces moments de rencontre, « d’admirable lumière » qui répondaient à sa quête de la vie : Je vous ai dit cela pour que la joie qui est la mienne soit en vous, en plénitude » (Jean 15. 11, Jean 17. 13).

Nous aussi, nous aspirons au bonheur, nous sommes en quête d’un mieux vivre, nous voulons déployer notre désir dans des dimensions qui dépassent en espérance la réalité que nous vivons au quotidien. Nous le répétons en chaque Eucharistie : « Rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ, notre sauveur. » (Prière après le Notre Père) Oui, nous ne pouvons plus désormais séparer la plénitude de notre bonheur de cet avènement du Christ en nous et en nos frères.  » Là où je suis, vous serez vous aussi. » (Jean 14. 2), à la Croix, à la Résurrection, dans la Gloire. (Jean 17. 22 et 23)

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En les éclairant les uns par les autres, ces textes nous apportent une richesse immense. Ils ne sont pas à commenter. Ils sont à pénétrer. Par exemple, la juxtaposition du chapitre 14 avec le chapitre 1er de ce même Evangile.. « A ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu… De sa plénitude, nous, nous avons reçu grâce sur grâce. » (Jean 1. 12 à 17). Alleluia ! alleluia ! « Tu nous fais participer à ta propre nature divine. » (Prière sur les offrandes de ce dimanche)

https://eglise.catholique.fr



Homélies - Abbé Philippe Link

Les paroles de Jésus que nous méditons en ce dimanche ont été prononcées, d’après l’évangile selon saint Jean, juste après le dernier repas du Seigneur avec ses disciples. Jésus leur annonce une séparation imminente, et les disciples en sont profondément troublés. Or cette séparation ne doit pas être une cause de tristesse et de désespoir, car elle n’est pas une fin, mais un commencement nouveau.

De quelle séparation s’agit-il ? Celle de la Passion et de la mort de Jésus sur la croix ? Oui, d’une certaine manière. Mais pas seulement ! Si la liturgie de l’Église nous propose d’entendre ce passage d’évangile durant le temps de Pâques, c’est bien que la séparation en question est plus encore celle de l’Ascension. Jésus ressuscité apparaît à une partie de ses disciples pendant quarante jours, mais le Vivant doit rejoindre son Père et les laisser seuls.

Et c’est bien là notre condition d’aujourd’hui : le Christ est vivant, nous le croyons, il est assis à la droite du Père où il intercède pour nous, mais le plus souvent, nous n’éprouvons pas sa présence. C’est la condition des chrétiens jusqu’à la fin du monde : Jésus est avec eux, uni à eux par le lien puissant de l’Esprit Saint, mais pour autant, ils restent seuls au milieu d’un monde qui résiste à Dieu et à sa Parole. Cette séparation est pourtant non pas un mal mais une force. Elle produit du neuf, elle dégage un entre deux qui ouvre à l’envoi de l’Esprit Saint.

Jésus le dit un peu plus loin : « C’est votre intérêt que je parte ; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » (Jn 16,7). Or l’Esprit Saint nous est justement envoyé pour nous faire entrer dans une nouvelle relation avec Jésus. Une relation transformante qui nous unit à lui d’une manière totalement nouvelle : elle fait de nous des fils de son Père ; l’Esprit en nous réconcilie notre cœur et le tourne vers le Père de tendresse.

Cette transformation passe nécessairement par Jésus. Il est le chemin, la vérité et la vie ; c’est-à-dire qu’il est le moyen par lequel nous retrouvons l’accès à la maison du Père. Car c’est à travers l’humanité de Jésus que nous pouvons entrer en communion avec le Père. Jésus ne cesse de le dire dans ce passage : « Je suis dans le Père et le Père est en moi. Et là où je suis, vous y serez aussi ». Jésus fait tellement un avec le Père qu’il est lui-même la maison du Père. Et en lui, chacun peut trouver sa demeure.

Ce qui est admirable, c’est l’amour personnel et unique que Dieu porte à chacun de nous. Nous ne sommes pas un tout indistinct, et quand nous revêtons le Christ, nous n’enfilons pas un prêt-à-porter ! Il y a beaucoup de demeures dans la maison du Père et chacun peut trouver sa place en étant vraiment lui-même, en devenant vraiment lui-même. Il ne s’agit pas de nous plier à des stéréotypes ou à des attitudes toutes faites pour ressembler à un modèle irréel de chrétien : ça n’aurait vraiment rien de chrétien, justement !

Il s’agit au contraire de nous engager à la suite de Jésus, chemin, vérité et vie. A sa suite, nous découvrons peu à peu qui nous sommes, nous pouvons nous laisser aimer, nous laisser créer. Car c’est seulement sous un regard d’amour et de vérité qu’un homme, qu’une femme peut s’ouvrir à sa pleine vocation humaine, au total déploiement de ses potentialités.

Devenons ce que nous sommes ! N’ayons pas peur de rayonner de la lumière du Christ. Nous n’avons à en tirer aucun orgueil : ce n’est pas nous, c’est Christ qui vit en nous. À lui la gloire et l’honneur ! Il nous faut agir selon notre appel, renoncer à nous-mêmes pour devenir ce que Dieu nous appelle à être. N’ayons pas peur de nous engager dans les grands espaces du Royaume de Dieu.

Seigneur Jésus, fait grandir en nous la foi, vivifie-nous par ta Parole vivante.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Le passage de l’Évangile de Jean correspond au discours d’adieux le dernier soir passé avec ses apôtres. Jésus sait qu’il va les quitter et retourner au Père mais il veut les consoler de son départ en leur donnant à réfléchir sur une connaissance plus intime, plus profonde et plus réelle de lui-même. Il sait que ses apôtres ne pourront pas aller jusqu’au bout de son mystère mais il va leur envoyer l’Esprit Saint pour les garder près de lui, en son Père, au cœur même de la sainte Trinité. Mystère qui dépasse de beaucoup leur capacité et qui dépasse la nôtre encore plus.

Demande

Esprit Saint, Esprit d’amour, viens au secours de ma faiblesse : tu sais bien que je ne sais pas te prier comme il faut et que sans toi, il m’est impossible d’approcher les mystères qui sont au centre de ma foi. Seigneur, j’ai soif de te connaître et de vivre ce que tu me demandes.

Réflexion

1. « Que votre cœur cesse de se troubler. »

Ce soir avant le dernier repas, tu sais que tu vas partir et que ce sont les derniers instants que tu passes avec eux. Tu leur promets de leur préparer une place, de revenir les chercher afin qu’ils soient avec toi là où tu seras.

Seigneur, comme les apôtres, en te regardant et en t’écoutant, je n’approfondis pas cette relation d’intimité qu’il y a entre le toi et ton Père. J’oublie ce mystère central de ma foi ; j’oublie aussi la raison pour laquelle tu t’es incarné, prenant notre condition d’homme pour nous remettre en notre Dieu Trinitaire. Seigneur, mon esprit adhère et je reconnais ta puissance et ton immanence mais je n’entends que ta personne humaine qui s’adresse aux apôtres. Je connais et je vis la phrase de saint Paul aux Colossiens : « Nul ne connaît Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu qui nous le fait connaître. » Alors seigneur, envoie-moi ton Esprit.

2. « Du lieu où je vais, vous connaissez le chemin. »

Les apôtres sont invités à dépasser la foi de ce qu’ils ont devant les yeux et il leur faut approfondir ce que tu leur as enseigné pendant ta vie publique ; ils doivent approfondir et entrer en eux-mêmes pour essayer de comprendre ce mystère auquel tu les invites à participer. Tu leur dis qu’ils connaissent le chemin et qu’ils peuvent avancer sur ce chemin. Mais, Seigneur, il faut comprendre que tu es toi-même ce chemin et qu’il suffit d’avancer avec toi pour aller au Père, celui auprès duquel tu retournes.

3. « Nul ne va au Père sans passer par moi. »

« Je suis le Chemin » : tu t’identifies au chemin. Déjà, en parlant du bon Pasteur, tu t’étais identifié à la porte par laquelle chacun doit passer pour aller au Père. Tu es la porte, tu es le Chemin. Tu es là pour moi, pour nous : tu connais tes brebis et tes brebis te connaissent. Cette solidarité avec le Fils est le mystère de notre unité avec toi. Mais c’est un mystère bien difficile à approfondir. Et tu le sais : quand tu seras auprès de ton Père, tu nous enverras, d’auprès de lui, l’Esprit qui nous expliquera ce mystère de cette Trinité dont nous n’aurons pleine connaissance que devant le Père au dernier jour.

Et là, Seigneur, tu nous as promis que nous verrions Dieu face à face et que nous connaîtrions comme nous sommes connus.

Dialogue avec le Christ

Merci, Seigneur pour tant de bonté ; merci pour ton amour que tu ne reprendras jamais. Tes apôtres avaient du mal à comprendre les mystères que tu voulais partager avec eux. L’Évangile nous raconte qu’après la Transfiguration, comme ils ne savaient pas encore ce que voulait dire ressusciter d’entre les morts, tu leur avais fait remarquer que leur esprit était lent à comprendre. Merci, Seigneur, pour ta patience et ta miséricorde. Tu es tellement grand ! Seigneur, garde-moi près de toi et que je sache que je suis avec toi comme si j’étais ton unique souci. Merci de veiller sur moi à chaque instant.

Résolution

Aujourd’hui je méditerai l’amour que tu as pour nous.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

« Que votre cœur cesse de se troubler ! », dit Jésus.

De quoi est fait pour les disciples ce trouble du « cœur », c'est-à-dire de l'intelligence et de l'affectivité ? Avant tout de la crainte du départ de Jésus. Une nouvelle solitude guette les amis du Christ, dans un monde hostile qui va se retourner contre eux et leur faire payer leur amitié pour le Messie. Le trouble du cœur, c'est la tentation de vivre en « orphelins », la tentation du « chagrin », comme dit encore Jésus (Jn 16,6s).

En réponse à cette crainte, Jésus nous appelle à la foi : « Croyez en Dieu ; croyez aussi en moi ». C'est donc de la foi spécifiquement chrétienne qu'il s'agira : la foi qui implique une relation vivante et avec Dieu, le Père, et avec Jésus son Fils, ainsi que Jésus l'affirme plus loin : « Personne ne va au Père que par moi » (v.6). L'antidote au « trouble du cœur », au flou de l'espérance, à la peur de mourir ou de vivre, c'est donc d'aller au Père par Jésus ; et à propos de ce grand passage au Père, Jésus précise successivement son rôle personnel et la part qui nous revient.

Jésus passe devant, à travers la mort, et, une fois dans la gloire, « dans la maison du Père », il prépare « un lieu pour nous ». La place ne manquera pour personne : il s'en porte garant. Puis il reviendra pour nous prendre avec lui, si bien que nous serons avec lui là où il est, dans la maison de gloire. Quand viendra-t-il ? Ici, c'est l'ensemble de l'Évangile de Jean qui nous répond, en nous rappelant les trois venues du Ressuscité : d'abord ses apparitions des premiers jours, puis sa venue en gloire, pour nous ressusciter au dernier jour, et entre deux, sa venue de chaque jour pour faire en nous sa demeure. Chaque jour le Christ vient nous prendre avec lui, et nous nous rapprochons peu à peu du lieu où il est allé.

Et c'est ici que nous avons notre part à fournir. Nous avons à cheminer, à rester en chemin, et à chercher la route : « Quant au lieu où je vais, ajoute Jésus, vous en savez le chemin ». L'unique chemin vers la maison de gloire, vers le Père de la gloire, c'est Jésus lui-même ; et il est à la fois le chemin qui guide et le chemin qui porte. Il est même, paradoxalement, à la fois le chemin qui oriente et le chemin qui fortifie le voyageur, parce qu'il est, dans le mystère de sa Personne, toute la vérité offerte par Dieu et toute la vie qu'il donne en partage. Il est, aujourd'hui, « le chemin, la vérité, la vie ». Dès lors, sur ce chemin qu'est le Christ, et par le Christ notre chemin, nous vivons déjà des biens de la maison de gloire ; et pour nous faire presser le pas vers cette demeure de gloire qui nous est préparée, le Christ et le Père viennent à nous pour faire chez nous leur demeure.

C'est ce mystère de la double demeure - demeure en Dieu, demeure en nous - qui a fasciné Elisabeth sur son chemin si court, elle qui disait à Dieu Trinité : « Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos... Ensevelissez-vous en moi, pour que je m'ensevelisse en vous, en attendant d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs ».

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net

«Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi»

Aujourd'hui, la scène que nous contemplons nous expose l'intimité qui existe entre Jésus et le Père, mais ce ne pas uniquement cela, c'est aussi une invitation à découvrir la relation de Jésus et ses disciples. «Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi; et là où je suis, vous y serez aussi» (Jn 14,3): ces paroles de Jésus, non seulement donnent aux disciples une autre perspective du futur mais les invitent également à rester fidèles au chemin emprunté. Afin de partager avec le Seigneur sa vie glorieuse, ils doivent partager également le chemin qui mène à Jésus et au Père.

«Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin?» (Jn 14,5). Jésus leur dit: «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu» (Jn 14,6-7). Jésus ne propose pas un chemin facile, c'est clair, mais il montre le chemin. Plus encore, Il se fait lui-même le chemin qui va vers le Père, lui-même par sa résurrection, se fait le Chemin pour nous guider, lui-même avec le don du Saint Esprit nous donne courage et force pour ne pas défaillir sur la route: «Ne soyez donc pas bouleversés» (Jn 14,1)

Dans cette invitation que nous fait Jésus, d'aller vers le Père, par lui, avec lui et en lui, se révèle son souhait plus intime et sa mission plus profonde: «Lui qui s'est fait homme pour nous, en étant le Fils unique, veut faire de nous ses frères, et pour cela, il amène jusqu'au Père son humanité afin d'emporter avec lui tous ceux de la même race» (Saint Grégoire de Nysse).

Un Chemin à parcourir, une Vérité à proclamer, une Vie à partager et à aimer: Jésus-Christ.

Abbé Walter Hugo PERELLÓ  (Rafaela, Argentine)

http://evangeli.net/evangile

 



Homélies - Père Gilbert Adam

Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. Les disciples pressentent le départ de leur Maitre, ils entendent que Jésus va être mis à mort pour leur donner la Vie. Ce passage par la mort est incompréhensible pour eux ! Cela n’a rien d’attrayant et provoque beaucoup de crainte en eux. Jésus va leur être enlevé et c’est insupportable. Ils avaient laissé leur cœur s’attendrir par lui. Ils se sont attachés à lui, ils l’aiment. Ils ne savent pas encore que ce chemin a une telle importance pour Lui, car c’est ainsi il nous sauve. Cette Parole : « Je pars vous préparer une place, » les intrigue beaucoup car c’est entendre que Jésus qu’ils aiment, en qui ils ont mis leur confiance, va disparaître à leurs regards. Ils n’acceptent pas, ils ne comprennent pas, que Jésus marche vers sa passion. Or Jésus, avant sa mort, veut nous faire déjà entrer dans l’expérience de sa résurrection. Il n’a cessé d’enseigner la vie à venir, la vie en plénitude dans le Royaume. Dans ce temps pascal, nous sommes appelés à changer notre regard.

"Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. Nous sommes des pèlerins qui marchent seuls, désemparés. Jésus vient à nous, il porte nos expériences et il nous remplit de joie. Tout ce qui était épars dans notre vie, nos joies et nos peines, nos réussites et nos échecs, Jésus le porte dans un mouvement vers les autres. Nous sommes rassemblés dans la Vie de Jésus, dans son don de lui-même, sa mort sur la Croix et sa Résurrection au matin de Pâques. Il nous est alors donné d’être alors en vérité. Jésus Ressuscité nous ouvre à une vie toujours plus large avec nos frères. Mais le désarroi des disciples est grand, il s’exprime par Thomas : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus insiste sur le fait que ce passage est pour lui nécessaire, qu’il est essentiel pour le salut qui sauve et nous entraine vers le Père. Il leur faut regarder Jésus, et dans ce regard, aller au-delà de ce qu’ils voient. Dans la vie ordinaire nous ne pouvons pas en rester à ce que nous voyons, nous sommes entraînés plus loin. Alors non seulement il nous faut regarder Jésus, dans un au-delà, il nous faut le suivre, et mettre nos pas dans ses pas.

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. Jésus nous conduit vers le rassemblement du ciel. Chacun, si différents, est rassemblé par lui pour former un seul Corps, le Corps du Christ Ressuscité. Tout ce qui a été vécu par Jésus est vécu dans son corps qui est l’Église. C’est le chemin que chacun de nous doit parcourir. L’épouse va imprimer sur son visage les traits du visage de Jésus. « L’épouse suit l’Agneau partout où il va. » Croire que Jésus est le Chemin, c’est le suivre. Nous n’avons rien à craindre en le suivant. En croyant dans ce mystère de Jésus, nous touchons déjà le terme. Jésus est le chemin, il est la vérité, il est la vie. En entrant dans ce mystère de foi de Jésus, nous touchons dans la foi le Père : "Qui me voit, voit le Père."

Nous demandons la grâce de croire au Père invisible que Jésus nous annonce pour nous laisser attirer par lui.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Evangile au Quotidien

Je suis le chemin, la vérité, la vie

Écoutons le Seigneur : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Si tu cherches la Vérité, suis la Voie ; car la Voie, c’est aussi la Vérité. C’est ce où tu vas, c’est ce par où tu vas. Ce n’est pas par autre chose que tu vas à autre chose ; ce n’est pas par autre chose que tu viens au Christ ; c’est par le Christ que tu viens au Christ. Comment au Christ par le Christ ? Au Christ Dieu par le Christ homme ; par le Verbe fait chair au Verbe qui était au commencement auprès de Dieu ; par ce que l’homme a mangé ce que les anges mangent chaque jour. C’est en effet ce qui est écrit : « Il leur a donné le pain du ciel ; l’homme a mangé le pain des anges (Ps 77, 24-25). » Quel est le pain des anges ? « Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu » (Jn 1, 1-3). Comment l’homme a-t-il mangé le pain des anges ? « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous. »

Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Traités sur l'Évangile de Jean, trait. 13, 4 (Homélies sur l'Évangile de saint Jean. I-XVI, BA 71; trad. M.-F. Berrouard; Institut des études augustiniennes, 1993 rev.)

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