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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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22 mai 2020

Évangile et Homélie Vendredi 22 Mai 2020.

Lectures de la messe
Première lecture
« Dans cette ville j’ai pour moi un peuple nombreux » (Ac 18, 9-18)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

À Corinthe,
une nuit, le Seigneur dit à Paul dans une vision :
« Sois sans crainte :
parle, ne garde pas le silence.
Je suis avec toi,
et personne ne s’en prendra à toi pour te maltraiter,
car dans cette ville
j’ai pour moi un peuple nombreux. »
Paul y séjourna un an et demi
et il enseignait parmi les Corinthiens la parole de Dieu.
Sous le proconsulat de Gallion en Grèce,
les Juifs, unanimes, se dressèrent contre Paul
et l’amenèrent devant le tribunal,
en disant :
« La manière dont cet individu
incite les gens à adorer le Dieu unique
est contraire à la loi. »
Au moment où Paul allait ouvrir la bouche,
Gallion déclara aux Juifs :
« S’il s’agissait d’un délit ou d’un méfait grave,
je recevrais votre plainte à vous, Juifs, comme il se doit.
Mais s’il s’agit de débats sur des mots,
sur des noms et sur la Loi qui vous est propre,
cela vous regarde.
Être juge en ces affaires, moi je m’y refuse. »
Et il les chassa du tribunal.
Tous alors se saisirent de Sosthène, chef de synagogue,
et se mirent à le frapper devant le tribunal,
tandis que Gallion restait complètement indifférent.
Paul demeura encore assez longtemps à Corinthe.
Puis il fit ses adieux aux frères
et s’embarqua pour la Syrie,
accompagné de Priscille et d’Aquilas.
À Cencrées, il s’était fait raser la tête,
car le vœu qui le liait avait pris fin.

– Parole du Seigneur.


Psaume 46 (47), 2-3, 4-5, 6-7

Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.

Celui qui nous soumet des nations,
qui tient des peuples sous nos pieds ;
il choisit pour nous l’héritage,
fierté de Jacob, son bien-aimé.

Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !


Évangile (Jn 16, 20-23a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 16, 20-23a)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous allez pleurer et vous lamenter,
tandis que le monde se réjouira ;
vous serez dans la peine,
mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine
parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l’enfant est né,
elle ne se souvient plus de sa souffrance,
tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine,
mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ;
et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


 

Homélies ou Méditations du jour

 

Homélie YouTube

 

Père, Diacre, Eveque

 



Homélies - Abbé Philippe Link

Etonnante image : l’Homme nouveau est enfanté à la vie divine dans les douleurs d’accouchement de l’Eglise. Jésus ne fait aucune allusion directe à sa propre souffrance : tout est centré sur l’épreuve que devront traverser les disciples lorsque leur Maître leur sera enlevé.

Il est bon de réentendre que les souffrances de l’Eglise – et donc aussi les nôtres – font parties des douleurs d’accouchement du monde nouveau. Cependant, nos épreuves ne sont fécondes que par leur lien avec la Passion du Christ, qui est déjà celle de son Eglise, puisque « c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé » (Is 53, 4). C’est bien la souffrance de l’Eglise qui enfante l’Homme nouveau ; mais en tant que Tête de cette Eglise, le Christ passe le premier par les douleurs de l’enfantement.

L’image de la femme qui accouche inclut donc le Fils de l’homme, qui récapitule en lui toute l’humanité, appelée à naître à la vie divine. Dès lors, la naissance ne réjouira pas seulement le cœur de l’Eglise, mais elle sera partagée aussi par Jésus, qui aura traversé victorieusement les douleurs de l’enfantement. C’est même la vision du Ressuscité qui libèrera cette joie : « Vous aussi maintenant vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ».

De même que par le mystère de l’incarnation, le Verbe s’est fait solidaire de nos souffrances, par le mystère de la résurrection, il nous rend participant de sa joie, la joie de l’Esprit, que « personne ne nous enlèvera ». Jésus nous présente une fois de plus la rédemption comme un étonnant mystère de solidarité : le Fils de Dieu se fait « homme des douleurs » (Is 53, 4), afin de déverser la vie et la joie divines dans nos morts et nos tristesses humaines.

Puissions-nous nous souvenir de ce mystérieux échange et ne pas contrister l’Esprit en refusant d’accueillir pleinement la fécondité de la croix glorieuse dans nos vies. Nous pourrons alors répondre amour pour amour, accomplissant joyeusement dans notre chair ce qu’il reste à souffrir des épreuves du Christ pour son corps qui est l’Eglise (cf. Col 1, 24).

“Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. Je suis avec toi. Dans cette ville, j’ai à moi un peuple nombreux” (1ère lect.) : c’est aujourd’hui, Jésus, que tu redis cette parole à chacun de nous.

Tu veux que nous annoncions “aux pauvres la bonne nouvelle du salut ; aux captifs la délivrance ; aux affligés, la joie” (Pr. Euch. IV) ; à tous tu veux que nous proclamions que tu t’es livré toi-même à la mort, pour que nous puissions vivre de ta vie et entrer dans ta joie, ta paix et ta lumière.

Envoie encore sur nous ton Esprit, qu’il ouvre nos yeux à ton appel, et que nous ayons le courage de prendre généreusement notre part de souffrance (cf. 2 Ti 2, 3) pour l’annonce de l’Evangile.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur Jésus, hier, j’ai contemplé le mystère de ton Ascension, lorsque tu es monté au ciel et que tu as disparu de la vue des apôtres. Désormais, tu es assis à la droite du Père, c’est-à-dire que tu es partout en même temps. Tu es à mes côtés en ce moment, même si je ne peux pas te voir. Seigneur ressuscité, fais-moi sentir la douceur de ta présence ! Sainte Vierge Marie, je te confie les fruits de ce moment de prière.

Demande

Seigneur, remplis mon cœur de la vraie joie !

Réflexion

1. Dans ce passage de l’Évangile, le Christ parle de deux choses : la joie et la peine. Pour comprendre ce qu’est la peine, il me suffit de lire la suite de l’Évangile. J’y contemplerai les larmes de Pierre au chant du coq, le découragement des apôtres, tellement bouleversés qu’ils n’osent pas croire l’annonce de la Résurrection, le visage sombre des disciples d’Emmaüs… La peine dont parle le Christ, c’est d’abord la tristesse que ses disciples vont ressentir devant sa mort, le désespoir causé par son absence. En fin de compte, la peine comme la peur sont une question de solitude. C’est ce que m’apprennent aussi mes propres peines : les vraies larmes, qu’on les laisse couler ou que l’on tente de les étouffer sous le poids des distractions et des addictions, ce sont celles qui viennent de la solitude. La perte d’un ami ou d’un conjoint, le deuil d’un parent ou d’un enfant, la rupture d’une relation de bon voisinage ou d’une amitié profonde, voilà la vraie peine. Et si mes mauvaises habitudes et mes péchés me font mal, c’est parce que, lentement ou brusquement, ils empoisonnent mes relations avec le prochain et avec le Seigneur. Je me retrouve de plus en plus isolé, et c’est cela, la vraie peine. L’enfer, ce n’est pas les autres, c’est la solitude.

Seigneur Jésus, je t’en prie, libère-moi de la solitude éternelle !

2. Après avoir vu ce qu’est la peine, passons à la joie. À la fin de ce passage évangélique, le Christ en donne trois caractéristiques. D’abord, il indique le moment de cette joie : « je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ». C’est curieux qu’il ne dise pas : « vous me reverrez ». Non ce n’est pas à moi de voir le Seigneur, mais à lui de me voir. Tout ce que je dois faire, c’est me laisser voir par lui, sortir de ma cachette, me mettre à nu devant lui. C’est à ce moment-là, quand je commencerai à vivre en vérité devant lui, que je pourrai faire l’expérience de la vraie joie. En deuxième lieu, Jésus indique le lieu de cette joie. Elle ne se trouve pas à la surface, au niveau des sentiments éphémères, mais plus profondément, au niveau du cœur : « votre cœur se réjouira ». Le cœur est l’endroit le plus intime de la personne, ses désirs les plus profonds, ce qui l’oriente et lui donne le goût de vivre. C’est à ce niveau que se trouve la joie promise par le Christ. C’est une joie qui reste ferme, malgré les adversités de la vie, la maladie et la vieillesse, les déceptions et les deuils. Il s’agit justement de la troisième caractéristique de la joie : « personne ne vous l’enlèvera ». Elle est inébranlable, indestructible. Elle ne passera jamais. Même le seuil de la mort ne pourra m’en dépouiller. Elle sera en moi pour l’éternité.

Seigneur Jésus, je t’en prie, donne-moi cette joie qui ne passe pas !

3. Le Christ annonce aux apôtres que leur peine se transformera en joie. Mais pourquoi faut-il passer par la case « peine » pour arriver à la case « joie » ? Le chemin de la joie ne pourrait-il pas être plus direct ? L’exemple biblique de la femme sur le point d’enfanter nous donne un indice : en l’absence d’anesthésie, les douleurs de l’accouchement sont inévitables, mais elles ne sont rien comparées à la joie de la nouvelle maman qui embrasse son bébé. Il n’y a pas de commune mesure entre la peine et la joie, celle-ci dépasse infiniment celle-là. D’autre part, souvenons-nous de ces paroles de saint Augustin : « Suppose que Dieu veuille te remplir de miel : si tu es plein de vinaigre, où mettre le miel ? Il faut répandre le contenu du vase ; il faut purifier le vase lui-même ; il faut le purifier, fût-ce à force de peiner, à force de frotter, pour le rendre apte à recevoir cette réalité mystérieuse. » (Sermon sur la première Lettre de saint Jean, 4, 6). Sans purification, mon cœur ne serait tout simplement pas prêt à aimer. Sans peine, je ne serais pas prêt pour la joie.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, toi dont les cinq plaies se sont transformées en signes glorieux de ta Résurrection, je t’en prie, regarde toutes mes peines et transforme-les en joie ! Qu’elles me permettent de me purifier, de me détourner de l’égoïsme qui m’entrave et de me tourner tout entier vers toi ! Sainte Vierge Marie, je t’en prie, fais-moi partager ta joie !

Résolution

Aujourd’hui, je penserai à une peine concrète dont j’ai fait l’expérience dans le passé, et je me demanderai en quoi cette peine m’a aidé à me purifier.

Frère Benoît Terrenoir, LC

http://www.regnumchristi.fr

 



MÉDITER AVEC LES CARMES

"Lorsque la femme enfante, elle est triste, parce que son heure est venue."

Voilà bien une parole inépuisable du Seigneur, une parole venue du tréfonds de l'expérience humaine, et qui renvoie le cœur humain inlassablement à lui-même et à Dieu. L'image de la femme qui enfante dans la souffrance était déjà connue de l'Ancien Testament. Dans le livre d'Isaïe, en particulier, elle décrit la cité sainte, saisie par les douleurs et donnant le jour à un peuple nouveau, au temps du Messie.

Ici, la femme qui enfante, c'est la communauté des disciples directs de Jésus : leur souffrance, lors de la mort du Christ, ne sera qu'une épreuve provisoire, transitoire. Bientôt ils se réjouiront que Jésus, nouvel Adam, soit passé au monde définitif.

La femme dans les douleurs, c'est également l'Église, en butte tout au long du temps à la persécution du "monde", au sens johannique, c'est-à-dire le monde du refus : "Dans le monde, disait Jésus, vous aurez de la souffrance ; mais courage, j'ai vaincu le monde" (Jn 16,33). Ces souffrances de l'Église sont toujours fécondes, puisque, en rendant ainsi témoignage à son Seigneur, elle réalise son avènement parmi les hommes. Et de même que la Passion de Jésus se poursuit dans la passion de l'Église, la joie des premiers disciples lors de la résurrection se continue dans la joie permanente des chrétiens que Jésus vient "revoir" jour après jour.

Jésus, qui, à Gethsémani, a été "triste à en mourir", ne nous promet pas de nous éviter toute tristesse, mais, à ses yeux, il ne peut y avoir de tristesse définitive : "elle se changera en joie", c'est promis ! Il n'y a pas non plus de tristesse stérile, puisque toute souffrance assumée pour le Christ enfante en nous l'homme nouveau. Et surtout, toute tristesse doit s'effacer devant le regard du Ressuscité : "Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira." Jésus ne dit pas ici : "vous me verrez", mais "je vous reverrai", car son regard précède le nôtre, tout comme son amour nous devance.

Quand l'heure vient pour une communauté d'enfanter dans la douleur et l'incertitude une nouvelle manière d'être d'Église et d'être au monde, son premier réflexe est souvent d'abattement et de crainte. La vie qu'elle porte en elle va prendre un visage qu'elle ne pouvait pas deviner. Quelque chose d'elle-même va la quitter qui va devenir autonome, et qu'elle ne pourra ni renier ni contraindre. Et surtout la souffrance est là, dont on ne sait ni quand elle vient ni jusqu'où elle ira.

Mais une communauté qui vit vraiment du Seigneur peut faire confiance aux lois de la vie et de la nouvelle naissance. La souffrance, Dieu lui-même la fera oublier, dans la joie de découvrir ce qui sera venu au monde.

Quand l'heure vient pour chacun et chacune de passer un peu plus, un peu mieux, un peu plus vite de ce monde au Père, la tentation se glisse parfois en nous de contourner la souffrance ou l'ascèse, de fuir la lumière qui s'approche, ou de reculer indéfiniment les échéances de la vérité.

Des choix s'imposent : on les évite.

Des clarifications seraient nécessaires : on se réfugie dans l'à peu près.

Des arrachements seraient libérateurs : on préfère garder de vieilles servitudes.

Et on retarde d'autant la joie de l'enfantement : comme l'enfant insensé dont parle Osée le prophète, on s'empêche soi-même de naître. Et c'est cela qui perpétue la tristesse.

Viens, Seigneur ; viens me revoir, en traversant mes peurs et mes tristesses.

Apporte-moi ta joie que personne ne pourra me ravir.

Donne-moi, par ton Esprit Paraclet, de te connaître et de comprendre ta route.

Alors je ne t'interrogerai plus sur rien, parce que d'avance tu m'as répondu.

https://www.mariedenazareth.com

 



Homélies - evangeli.net

«Votre peine se changera en joie»

Aujourd'hui, nous commençons les Dix jours du Saint-Esprit. En revivant le Cénacle, nous voyons la Mère de Jésus, Mère du Bon Conseil, converser avec les Apôtres. Conversation cordiale et riche! Ils se rappellent toutes les joies partagées avec le Maître. Les journées pascales, l'Ascension et les promesses de Jésus. Les souffrances des jours de la Passion sont devenues joie. Quelle chaleureuse ambiance dans ce Cénacle! Et celle qui les attend, selon ce que Jésus leur a dit!

Nous, nous savons que Marie, Reine des Apôtres, Épouse du Saint-Esprit, Mère de l'Église naissante, nous guide pour recevoir les dons et les fruits du Saint-Esprit. Les dons, c'est la voile du bateau quand elle se déploie et que le vent -symbole de la grâce- lui est propice: que le chemin est facile et rapide!

À nous aussi le Seigneur promet de convertir en joie nos fatigues: «Votre joie, personne ne vous l'enlèvera» (Jn 16,22), «votre joie sera parfaite» (Jn 16,24). Au Psaume 126,6: «il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence; il s'en vient, il s'en vient en chantant, il rapporte les gerbes».

Toute cette semaine, la liturgie nous parlera de rajeunissement, d'exultation (sauts de joie), de félicité sûre et perpétuelle. Tout nous portera à vivre d'oraison. Saint Josémaria nous dit: «Je veux que tu sois toujours content, car la joie fait partie intégrante de ton chemin. -Demande pour tous cette même joie surnaturelle».

Pour sa santé physique et surnaturelle, l'être humain a besoin de rire. L'humour de bon aloi apprend à vivre. Saint Paul dira: «Nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l'aiment» (Rom 8,28). Voilà une bonne oraison jaculatoire: «Tout est pour le bien!»; «Omnia in bonum!».

+ Abbé Joaquim FONT i Gassol (Igualada, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

"Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.

C’est ainsi que nous passons par les douleurs de la femme qui enfante dans ce grand combat de Marie et de l’Église annoncé dans l’Apocalypse : La femme se trouve face au dragon prêt à dévorer l’enfant dès sa naissance. Nous aussi, nous avons à faire face au « dragon » qui détruit le mystère de l’amour et de la tendresse. Aujourd’hui encore, le même combat se vit dans l’humanité ou Jésus est vainqueur. C’est un Mystère de paix et d’amour, de compassion et de lumière qu’il nous apporte. L’appel de l’Ange à Marie, à l’Annonciation, a conduit l’humanité au merveilleux enfantement de Jésus à Noël ! Le ciel et la terre donnent au monde un Sauveur. Ce mystère provoque la fureur incontrôlable du menteur qui bondit, rugissant de haine, car il s’était approprié la terre. Des l’origine, nous en avons été blessé et nous portons en nous des zones de grandes violences. Mais nous avons la grâce de vivre du mystère de Jésus qui pacifie notre cœur. Nous pouvons plonger la violence qui nous submerge dans l’amour de Dieu, et nous laisser pacifier par le Christ Jésus. Il vient dans chacune de nos vies pour nous sauver. Nous suivons le commandement de Jésus, celui de l’amour mutuel dans la communion avec lui. L’Amour, lien vital du Père et du Fils dans le mystère de l’Esprit Saint, donne au Christ Jésus d’aimer en nous et par nous. Il est le bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis.

« La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. » A la Croix, nous sommes devenu l’enfant de la douleur de la femme qui suit l’Agneau qui nous sauve. Il accepte par amour de mourir pour nous. Son acceptation nous fait participer à la liberté souveraine de Dieu. L’Apôtre Jean rapporte dans l’Apocalypse le combat vécu à la Croix par Jésus, en présence de Marie. Il a été témoin des attaques farouches, injustifiées portées sur lui au sommet du Golgotha. Celui qui est entièrement disponible, obéissant, connaît la vérité qui vient de Dieu. Cette vérité libère de l’esclavage du péché et de la mort. Ce mystère se vit encore dans le cœur de l’Église comme il se vit dans le cœur de l’humanité. C’est un enfantement pour une vie nouvelle ! Posté face à la femme, le dragon est prêt à dévorer son enfant, fruit de sa foi, de son espérance et de son amour. Le Mystère de l’amour et de la souffrance se trouve face à face ! Marie, la mère de Jésus, préfigure l’Église, elle lui donne un visage, elle en est le prototype. Jésus a détruit les souffrances de la mort, il a donné naissance à la vie.

« Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour–là, vous ne me demanderez plus rien. Amen, amen, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom." Dans sa prévenance, Jésus fait toujours les premiers pas, et il frappe à notre porte, il appelle et attend patiemment notre réponse. Ce choix, qui découle de son amour, vise à l’épanouissement de notre être, produit des fruits parce que nous sommes unis au Christ. C’est à la suite d’un don gratuit, d’un choix bienveillant, que nous devenons ami de Jésus. Cette vie dans le Christ est, de par sa nature, conquérante ; elle doit s’étendre à la mission des disciples. Le Seigneur Jésus est réconfort de son peuple, monté aux cieux, il siège désormais à la droite du Père dans une puissance d’amour total. Il entoure l’univers de toute sa tendresse et soutient le combat de l’Église. L’Amour qui règne à l’intérieur de la communauté chrétienne contredit la haine qui sévit à l’extérieur. Toutes ces souffrances sont unies à la passion de Jésus et à la compassion de Marie, elles deviennent une force de sanctification. Dieu est vainqueur de la haine et de la mort par la Résurrection de Jésus, il provoque l’action de grâce donnée par l’Esprit Saint dans l’Église.

Nous demandons la grâce de nous offrir à Jésus pour porter du fruit en surabondance.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org


Evangile au Quotidien

« Votre peine se changera en joie » (Jn 16,20)

À quoi donc, est-il dit, nous a servi de tomber dans les afflictions, nous qui ne cessons de prier et de chanter, quand ceux qui ne prient pas, ceux qui ne veillent pas, sont dans la joie, se réjouissent, prospèrent et passent gaiement leur vie ? Comme dit le Prophète : « Voici, des maisons étrangères se sont bâties, et nous les trouvons bienheureuses ».

Il ajoute : « Telles sont les choses que dénonçaient les serviteurs de Dieu » (Ml 3,15-16 LXX), eux qui ont la connaissance. Il faut cependant savoir que ceux qui sont affligés, ceux qui sont durement tourmentés, ceux qui par tant d’épreuves portent sur eux le témoignage de leur maître, ne souffrent rien qui puisse les surprendre. Car ils l’ont entendu annoncer dans les Évangiles : « Amen, je vous le dis, vous qui êtes près de moi, vous pleurerez, vous vous lamenterez, et le monde se réjouira » (Jn 16,20). Mais encore un peu de temps, et je vous visiterai par le Consolateur, je dissiperai votre découragement, je vous ranimerai par les pensées de la vie et du repos célestes, et par les larmes douces qui vous ont manqué durant les quelques jours où vous avez été éprouvés.

Je vous donnerai le sein de ma grâce, comme la mère donne son sein au petit enfant qui pleure. Vous qu’ont épuisés les combats, je vous fortifierai par la puissance d’en-haut. Vous qui avez été couverts d’amertume, je vous comblerai de douceur, comme dit Jérémie dans les Lamentations, quand il parle de la Jérusalem caché en toi. Mais je viendrai vous voir, et votre cœur se réjouira de cette visite secrète. Votre affliction sera changée en joie, et nul ne pourra vous enlever votre joie (cf. Jn 16,22).

Jean Carpathios (VIIe s.) moine et évêque
Lettres aux moines de l’Inde (Philocalie des Pères neptiques ; trad. J. Touraille, Ed. DDB-Lattès, p. 334-335)

http://levangileauquotidien.org






Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Evangile au Quotidien

http://levangileauquotidien.org






       

 

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