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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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30 juin 2020

Évangile et Homélie du Mardi 30 Juin 2020. La tempête apaisée

Lectures de la messe
Première lecture
« Quand le Seigneur Dieu a parlé, qui refuserait d’être prophète ? » (Am 3, 1-8 ; 4, 11-12)

Lecture du livre du prophète Amos

Écoutez cette parole que le Seigneur prononce
contre vous, fils d’Israël,
contre tout le peuple qu’il a fait monter du pays d’Égypte :
    « Je vous ai distingués, vous seuls,
parmi tous les peuples de la terre ;
aussi je vous demanderai compte
de tous vos crimes. »
    Deux hommes font-ils route ensemble
sans s’être mis d’accord ?
    Est-ce que le lion rugit dans la forêt
sans avoir de proie ?
Le lionceau va-t-il crier du fond de sa tanière
sans avoir rien pris ?
    L’oiseau tombe-t-il dans le filet posé à terre
sans y être attiré par un appât ?
Le piège se relève-t-il du sol
sans avoir rien attrapé ?
    Va-t-on sonner du cor dans une ville
sans que le peuple tremble ?
Un malheur arrive-t-il dans une ville
sans qu’il soit l’œuvre du Seigneur ?
    – Car le Seigneur Dieu ne fait rien
sans en révéler le secret
à ses serviteurs les prophètes.
    Quand le lion a rugi,
qui peut échapper à la peur ?
Quand le Seigneur Dieu a parlé,
qui refuserait d’être prophète ?

    « J’ai tout détruit chez vous,
comme Dieu a détruit Sodome et Gomorrhe ;
vous étiez comme un tison
sauvé de l’incendie.
Et vous n’êtes pas revenus à moi !
– oracle du Seigneur.

    C’est pourquoi, voici comment je vais te traiter, Israël !
Et puisque c’est ainsi que je vais te traiter,
prépare-toi, Israël, à rencontrer ton Dieu. »

            – Parole du Seigneur.


Psaume 5, 5-6ab, 6c-7, 8)

Tu n’es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n’est pas reçu.
Non, l’insensé ne tient pas
devant ton regard.

Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l’homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.

Pour moi, grâce à ton amour,
j’accède à ta maison ;
vers ton temple saint, je me prosterne,
saisi de crainte.


Évangile (Mt 8, 23-27)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 8, 23-27)

    En ce temps-là,
    comme Jésus montait dans la barque,
ses disciples le suivirent.
    Et voici que la mer devint tellement agitée
que la barque était recouverte par les vagues.
Mais lui dormait.
    Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent
en disant :
« Seigneur, sauve-nous !
Nous sommes perdus. »
    Mais il leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs,
hommes de peu de foi ? »
Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer,
et il se fit un grand calme.
    Les gens furent saisis d’étonnement et disaient :
« Quel est donc celui-ci,
pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Le courage de réveiller Jésus

 



Enseignement de Jésus à Maria Valtorta

la-tempete-apaisee.jpg

       185.5 Jésus dit ensuite :

        « Je ne te commente pas l’évangile dans le sens où tous le commentent. Je vais t’éclairer ce qui précède le passage de l’évangile.

        Pourquoi est-ce que je dormais ? Est-ce que par hasard je ne savais pas que la bourrasque allait arriver ? Si, je le savais. J’étais seul à le savoir. Dans ce cas, pourquoi est-ce que je dormais ?

        Les apôtres étaient des hommes, Maria. Animés de bonne volonté, mais encore tellement “ hommes ” ! L’homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est réellement capable de quoi que ce soit, il est plein de suffisance et d’attachement à son “ savoir faire ”.

        Pierre, André, Jacques et Jean étaient de bons pêcheurs, par conséquent ils se croyaient insurpassables dans la manœuvre des bateaux. Quant à moi, j’étais pour eux un grand “ rabbi ”, mais une nullité comme marin. C’est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée, ils me priaient de rester assis parce que je ne pouvais rien faire d’autre. Leur affection y était aussi pour quelque chose, car ils ne voulaient pas m’imposer des fatigues matérielles. Mais l’attachement à leur “ savoir faire ” dépassait encore leur affection.

        Je ne m’impose que dans des cas exceptionnels, Maria. Généralement, je vous laisse libres et j’attends. Ce jour-là, j’étais fatigué et on me priait de me reposer, c’est-à-dire de les laisser faire, eux qui étaient si capables. Je me suis donc endormi. Dans mon sommeil, se mêlait aussi cette constatation que l’homme est “ homme ” et qu’il veut agir par lui-même sans se rendre compte que Dieu ne demande qu’à l’aider. En ces “ sourds spirituels ”, en ces “ aveugles spirituels ”, je voyais tous les sourds et aveugles spirituels qui, des siècles durant, iraient à leur ruine pour avoir voulu “ agir par eux-mêmes ”, alors que je suis penché sur leurs besoins en attendant qu’ils m’appellent à l’aide.

        Quand Pierre a crié : “ Sauve-nous ! ”, mon amertume est tombée comme un caillou qu’on lâche. Je ne suis pas “ homme ”, je suis l’Homme-Dieu. Je n’agis pas comme vous agissez. Vous, quand quelqu’un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous le voyez dans l’embarras, même si vous n’êtes pas méchants au point de vous en réjouir, vous l’êtes assez pour rester, dédaigneux, indifférents, à le regarder sans vous émouvoir de son appel à l’aide. Par votre attitude, vous lui faites comprendre : “ Lorsque j’ai voulu t’aider, tu n’as pas voulu ? Maintenant, débrouille-toi. ” Mais moi, je suis Jésus. Je suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve toujours, dès qu’on m’appelle.

        185.6 Les pauvres hommes pourraient objecter : “ Alors pourquoi permets-tu aux tempêtes isolées ou généralisées de se former ? ”

        Si, par ma puissance, je détruisais le mal, quel qu’il soit, vous arriveriez à vous prendre pour les auteurs du bien qui, en réalité, est un don de ma part, et vous ne vous souviendriez plus jamais de moi. Plus jamais.

        Vous avez besoin, mes pauvres enfants, de la souffrance pour vous rappeler que vous avez un Père, comme le fils prodigue qui se rappela qu’il avait un père quand il eut faim. Les malheurs servent à vous persuader de votre néant, de votre déraison, cause de tant d’erreurs, de votre méchanceté, cause de tant de deuils et de douleurs, et de vos fautes, cause de punitions que vous vous infligez à vous-mêmes, tout comme de mon existence, de ma puissance, de ma bonté.

        Voilà le message de l’évangile d’aujourd’hui. “ Votre ” évangile de l’heure présente, mes pauvres enfants. Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu’il est angoissé de vous voir sans amour pour lui. Appelez-moi et je viendrai. »



Homélies - Abbé Philippe Link

Jésus dort. Jésus dort dans la tempête. Si la question pouvait se poser, voilà sans doute un épisode que nous aimerions bien effacer de l’Évangile, pour éviter qu’il ne prenne corps dans nos vies ! Combien de crises avons-nous traversées avec ce sentiment désagréable d’être seuls dans la barque ? Pire, combien de fois n’avons-nous pas éprouvé le sentiment que Jésus nous a abandonné dans la tempête ? Certes, même dans ces moments-là, nous savons bien qu’il est là, puisque la foi nous le dit. Mais l’expérience nous dit aussi que nous ne maîtrisons alors plus rien et que tout semble reposer sur nous seuls. Tirons au moins de cette lecture la consolation de voir les apôtres eux-mêmes déconcertés par ce genre de situation et, par-dessus tout, réjouissons-nous que Jésus nous apprenne comment les vivre : dans la foi !

Pourtant, dès le début, les circonstances semblent nous éloigner d’une question strictement liée à la foi. Les apôtres, en effet, avaient la foi pour choisir de monter dans la barque avec Jésus. Ils avaient même une foi grande, qui leur permettait de voir en Jésus, endormi, leur unique sauveur : « Seigneur, sauve-nous, nous sommes perdus ». Voilà d’ailleurs une interpellation qu’il ne faut jamais hésiter à faire nôtre.

Mais la parole de Jésus est très claire : « Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? » Jésus reproche manifestement à ses disciples leur manque de foi et, en illustration de sa maîtrise des éléments et des événements, il calme alors la mer et les vents. Comment nous expliquer cette contradiction ? Que notre foi n’est jamais ni assez grande ni assez pure, nous le savons bien… Faut-il vraiment passer par ces frayeurs pour l’apprendre ?

Peut-être la clé de lecture est-elle dans l’interpellation des compagnons de Jésus. Que font-ils ? Ils cherchent à réveiller Jésus… Ils ont perdu la maîtrise des événements et cherchent un moyen de la reprendre (et vite, car le naufrage peut venir avec chaque vague). L’attitude que dénonce Jésus est donc celle qui conduit à donner plus d’importance à ce que nous pouvons faire de notre vie qu’à ce que la foi nous permettrait d’en faire.

La pointe de cet épisode est en effet que ce ne sont pas les disciples qui réveillent Jésus, mais Jésus qui réveille leur foi chancelante ; il était nécessaire qu’il le fasse un jour de grande tempête. Quand les jours nous sourient, nous avons tôt fait de nous attribuer les succès rencontrés ou de nous faire croire que notre réussite est conséquence de notre fidélité au Seigneur. Or la foi ne s’exprime pas dans ces registres. La foi nous permet de nous conduire en enfants de Dieu, elle nous donne de faire une totale confiance à notre Père des Cieux, en toutes circonstances, et à de tout recevoir de lui avec reconnaissance. C’est cette attitude filiale que Jésus nous montre en action et qui lui permet de dormir dans la tempête : il sait que rien ne peut le séparer de l’amour de son Père, il sait que rien ne lui arrivera qui ne pourrait contribuer à son bien.

C’st ainsi que l’interpellation de Jésus nous rejoint. Nous sommes frappés que Jésus dorme alors que les éléments sont déchaînés ; si nous étions entièrement entrés sous le régime de la foi, si nous étions pleinement abandonnés entre les mains du Père, nous nous étonnerions que certains dans cette barque ne parviennent pas trouver le sommeil.

C’est pourquoi Jésus ne calme les éléments qu’une fois la foi des disciples réveillée. Jésus n’est pas là pour rendre service à ceux qui restent au seuil de la vie de foi mais pour bannir la peur qui nous tient éloigné de Dieu. Il nous enseigne que le monde de la peur est celui qui prétend rester hors de Dieu, hors de son atteinte. Mais celui qui s’abandonne à lui connait des jours paisibles. La démonstration ira plus loin, nous le savons. Cet épisode est une préparation évidente à la Passion, une préparation aux jours où Jésus, en toute confiance malgré la solitude radicale qui écrasera son âme, s’endormira dans la mort, pour se relever bientôt, dominant les forces du mal, glorieux jardinier du paradis restauré.

Que son interpellation de ce jour soit pour nous une occasion de le laisser réveiller notre foi, pour nous apprendre à le laisser diriger notre vie, en toutes circonstances. Là est un des plus beaux secrets du Royaume.

 

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 



Homélies regnumchristi

Prière

Merci, mon Dieu, pour cette nouvelle rencontre de cœur à cœur avec toi. Je m’ouvre et je m’offre à toi. Je veux recevoir la parole de vie que tu as à me donner ce matin.

Demande

Seigneur, sauve-moi !

Réflexion

Il y a quelques mois, le Saint-Père dirigeait un moment de prière depuis le parvis de la basilique Saint-Pierre sur l’Évangile de ce jour. Aujourd’hui, après cette intervention papale, reprenons quelques-unes de ses réflexions afin de les actualiser dans le quotidien de nos vies.

  1. La barque
    « Le soir venu… Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage… Nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. »
    Avec qui suis-je dans la barque ? Qui sont mes compagnons de traversée ? Je place ma famille, mes voisins, mon travail, les groupes auxquels j’appartiens sous le regard de Dieu. Quelle est ma part de responsabilité envers chacune de ces personnes ? Comment puis-je les aider ? Comment pouvons-nous construire ou reconstruire ce qui est tombé ?
     
  2. L’épreuve dans la nuit
    « Et que fait Jésus ? Malgré tout le bruit, il dort serein, confiant dans le Père – c’est la seule fois où, dans l’Évangile, nous voyons Jésus dormir. Puis, quand il est réveillé, après avoir calmé le vent et les eaux, il s’adresse aux disciples sur un ton de reproche : ‘’Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ?’’ En quoi consiste le manque de foi de la part des disciples, qui s’oppose à la confiance de Jésus ? Ils n’avaient pas cessé de croire en lui. En effet, ils l’invoquent. Mais voyons comment ils l’invoquent : ‘’Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus.’’ Ils pensent que Jésus se désintéresse d’eux, qu’il ne se soucie pas d’eux. »
    Où en sommes-nous de la nuit ? Suis-je encore au centre de la nuit ou bien m’y suis-je habitué ou bien en suis-je sorti et je ne m’en rappelle déjà plus ? Quelle que soit ma situation, je veux garder à l’esprit que Jésus est présent dans ma nuit, qu’il m’accompagne, qu’il ne me laisse jamais seul. Pour autant, je veux renouveler un acte de confiance en sa présence et en sa protection dans ma vie. Je suis important pour lui, j’ai du prix à ses yeux, il m’aime, il n’est pas indifférent à mon sort, il est avec moi dans mon épreuve.
     
  3. « La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu’à notre communauté. »
    Sous le regard de Dieu, je veux me disposer à faire un examen de conscience prolongé pour découvrir le pas de Dieu dans ma vie. Qu’ai-je appris de la contingence, qu’ai-je appris de positif ? Quels sont les aspects à revoir ? Je veux me laisser former par les circonstances, je ne veux pas laisser passer ce moment de crise sans en apprendre et sans en retirer quelque chose de constructif, de bon. De quelle façon ma relation avec Dieu, avec ma famille, avec la société, avec le monde, avec moi-même peut-elle grandir ?
Dialogue avec le Christ

« Convertissez-vous ! », « Revenez à moi de tout votre cœur. » (Jl 2, 12). Tu m’invites à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix. Ce n’est pas le temps de ton jugement, mais celui du mien : le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. C’est le temps de réorienter le chemin de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres.

Résolution

Prendre un temps de réflexion pour concrétiser un changement de vie que je veux réaliser suite à l’expérience de ces derniers temps.
Relire si besoin l’intégralité du message du Saint-Père.

Lucie Favier, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

C'est dans la tempête qu'on reconnaît les marins ; c'est dans l'épreuve que se fortifie la foi des baptisés. Où que se lève l'ouragan, dans l'Eglise, dans notre famille ou notre communauté ou dans notre propre vie, une même question nous est posée par le Christ : "Crois-tu que je sois capable de commander aux vents et à la mer ?"

Des tempêtes, certes l'Eglise en essuie de rudes, depuis quelques années : depuis quelques siècles, depuis toujours, et pourtant elle nous défend de céder à la peur. L'Église de Jésus n'a pas le temps d'avoir peur, car la charité du Christ la presse, et le seul danger pour elle serait de n'être plus le sel de la terre, la lumière du monde, la ville de la montagne qui reçoit la première la lumière du soleil levant et vers qui tous les voyageurs "hâtent leur marche".

L'Église ne connaît pas la peur, parce que la peur ne construit rien, et qu'à force de dénoncer les périls on en viendrait à ne plus rien oser pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Or l'Église, qui doit construire ici-bas, avec des millions de pierres vivantes, le seul temple spirituel digne de Dieu, ne se laissera jamais dépouiller de son assurance et de sa hardiesse (la παρρησία de St Paul), parce que la puissance du Père est à l'œuvre en elle : "Non, il ne dort ni ne sommeille, le Gardien d'Israël", parce que le Fils de Dieu son Epoux lui a promis qu'Il serait avec elle tous les jours jusqu'à la fin des temps et que jamais les forces du mal ne la feraient chavirer dans sa foi et son espérance, parce que l'Esprit Saint l'habite, qui renouvelle chaque jour sa jeunesse : et la mène avec force et douceur, jusqu'à la vérité tout entière, selon la promesse de Jésus.

Des tempêtes s'élèvent aussi parfois dans cette Eglise en petit qu'est notre foyer, notre paroisse ou notre communauté. Tempêtes silencieuses, contrecoup des conflits d'idées qui agitent le monde, malaise collectif, lorsqu'on sent trembler le sol de la saine tradition, désaccords sur les options à prendre, ou rupture du contrat fraternel ; réactions passionnelles des personnes et des groupes qui sentent leur sécurité menacée, leurs habitudes contestées, leurs certitudes mises en question.

Comment nous étonner de cela, alors qu'un monde neuf naît tous les jours sous nos yeux, alors que la tension entre le passé et l'avenir travaille douloureusement l'Église de Jésus, la forçant à créer pour rester fidèle au Créateur ? Notre premier réflexe nous fait crier : "Seigneur, au secours, nous périssons !", comme si nous risquions quelque chose quand le Christ est là, comme si sa vérité n'était pas assez éclatante pour tout illuminer !

Mais Jésus ne veut pas de peur dans sa barque : il nous demande au contraire de continuer à manœuvrer bien ensemble, et d'affronter les vagues bien en face, l'une après l'autre ; car l'amour parfait bannit la peur, et le monde que l'Esprit Saint est en train de renouveler exige, des apôtres et de tous les témoins de l'Évangile, qu'ils soient forts dans la foi, adultes dans l'espérance, et que, pour cela, ils se réconcilient avec l'insécurité.

Tempêtes, enfin, dans notre vie personnelle, au cours de cette longue traversée qui mène du péché à Dieu, et où nous revivons le mystère pascal de Jésus. Tempêtes habituelles, auxquelles nous sommes aguerris ; tempêtes inattendues, qui dévoilent brutalement nos limites et notre fragilité, qui viennent détruire sans ménagements nos illusions spirituelles et l'image complaisante que nous nous faisons de notre fidélité.

Nous les connaissons, ces orages, ces coups de chien de la vie quotidienne, qui nous jettent, désemparés, au fond de la barque, ayant perdu tout espoir humain de rejoindre le port. C'est alors que monte de notre cœur une vraie prière de pauvre : " Des profondeurs de ma misère je crie vers toi, Seigneur ... Mon sacrifice à moi, c'est un esprit brisé : d'un cœur broyé, Seigneur, tu n'as pas de mépris !"

Et la voix du Christ nous parvient, là, dans notre détresse : "Pourquoi as-tu peur, homme de peu de foi ? Je te laisse ma paix, je te donne ma paix". Mais n'allons pas confondre cette paix de Jésus avec notre tranquillité car Jésus ne donne pas sa paix comme le monde la donne. La paix selon le monde est souvent une paix de compromis, une paix toute faite, une paix paresseuse. Celle de Jésus est une paix exigeante, une paix à faire et à bâtir, en nous autour de nous. Elle est un engagement dans l'histoire du salut, avec la force de Dieu.

Si nous disons oui à cette paix active, si nous devenons, là où nous sommes, des artisans de paix, alors, avec le Christ nous commanderons aux vents et à la mer, et il se fera un grand calme.

https://www.mariedenazareth.com

 



Homélies - evangeli.net

«Jésus interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme»

Aujourd'hui, Mardi de la XIIIe semaine du Temps ordinaire, la liturgie nous présente l'un des moments les plus importants de la vie publique du Seigneur. La scène est d'une grande vivacité, qui oppose radicalement l'attitude des disciples et celle de Jésus. Nous pouvons imaginer l'agitation qui régna sur la barque quand «la mer s'agita violemment, au point que la barque était recouverte par les vagues» (Mt 8,24), mais cette agitation ne fut pas suffisante pour éveiller Jésus qui dormait. Ce furent les disciples qui, dans leur désespoir, durent réveiller le Maître!: «Seigneur, sauve-nous! Nous sommes perdus!» (Mt 8,25).


L'évangéliste utilise cette ambiance dramatique pour nous révéler la personnalité de Jésus. La tempête grondait toujours et les disciples étaient encore remplis de crainte, quand le Seigneur, simplement et tranquillement, se leva, «interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme» (Mt 8,26). Sur l'ordre de Jésus, la paix revint, une paix qui ne devait pas seulement se réaliser sur l'eau agitée du ciel et de la mer: la Parole de Jésus avait surtout pour but d'apaiser les cœœurs craintifs des disciples. «Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi?» (Mt 8,26).

Les disciples passèrent du trouble et de la peur à l'admiration de qui vient d'assister à quelque chose d'incroyable. La surprise, l'étonnement, l'émerveillement face à un changement aussi radical de situation, suscita en eux une question centrale: «Quel est donc celui pour que même les vents et la mer lui obéissent?» (Mt 8,27). Qui est celui qui peut calmer les tempêtes du ciel et de la terre et, en même temps, celles des cœurs des hommes? Seul celui qui, «dormant comme homme dans la barque, peut donner des ordres aux vents et à la mer comme Dieu» (Nicète de Remésinie).

Quand nous sentons la terre se dérober, n'oublions pas que notre Sauveur est Dieu fait homme, proche de nous par la foi.

Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet
(Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

« Jésus lui, dormait. »

Nous pouvons nous identifier dans la situation de la tempête apaisée par Jésus. Notre marche est une longue traversée vers le Royaume, comme une barque qui navigue sur la mer du temps, au milieu d’épreuves qui nous arrivent de manière inattendue, en nous inspirant de la crainte. Si nous croyons que Jésus est dans notre propre barque, cela ne devrait-il pas nous mettre dans une grande sérénité ? Chaque épreuve dans notre vie, quand elles se "dressent" à l’improviste, comme les vagues de la mer, devient pour nous une occasion pour nous « reposer » sur le Cœur de Jésus. La barque demeure le symbole de l’Eglise, aujourd’hui encore dans la tempête. Le "bateau" est en danger, recouvert par les vagues. Cette barque représente aussi chacun de nous, la maison de Dieu dont nous avons la grâce et la responsabilité ! Elle est envahie par les flots du doute et du désespoir bien souvent ! Or Jésus est là, dans la barque de notre vie et il peut dormir. Nous n’avons rien d’autre à faire que de réveiller Jésus qui dort en pareil danger.

"Les disciples vinrent le réveiller, en disant : Seigneur, sauve–nous, nous sommes perdus ! Il leur dit : Pourquoi êtes–vous si peureux, gens de peu de foi ? Alors il se leva, rabroua les vents et la mer, et un grand calme se fit." La raison de fond du peu de foi des Apôtres, c’est qu’ils étaient encore loin de la vraie connaissance des projets de Jésus. Si nous le connaissions mieux, notre foi serait plus solide, parce qu’elle reposerait sur une connaissance vivante de la présence mystérieuse de Jésus dans notre vie. La connaissance et l’amour de Jésus requièrent toutefois de l’attention et du temps à consacrer au Seigneur Jésus ! La foi doit s’enraciner sur une connaissance profonde du Christ, elle doit être vécue, jour après jour, il est nécessaire de l’approfondir sans cesse. Pour vivre, il nous faut mourir avec Jésus à ce monde de ténèbres et de violence pour ressusciter avec lui à la vraie vie. Si Jésus est endormi dans la barque de notre âme ensevelie par la tempête, c’est en le réveillant que nous allons revivre. Le ciel est à l’intérieur même de la mort, il est désormais en nous, il ne demande qu’à rayonner ! Le sommeil du Christ est le signe d’un mystère, le cœur de chaque fidèle est une barque naviguant sur la mer ; elle ne peut pas sombrer si l’esprit entretient de bonnes pensées de Paix.

Etonnés, ils se disaient : Quelle sorte d’homme est–il, celui–ci, que même les vents et la mer lui obéissent ? Ces paroles sont très actuelles pour nous, elles ont le pouvoir de chasser toute crainte qui monte dans nos cœurs devant l’inconnu, à l’improviste, devant ce qui semble indomptable. Jésus, dans sa Présence, change radicalement notre vie si nous croyons en lui ! L’épreuve elle-même, supportée dans la foi, ne nous fait pas sombrer dans l’abîme de l’inquiétude et du désespoir, mais elle nous purifie et nous sanctifie. Dans le Tabernacle, Jésus est là comme quelqu’un qui dort, mais sa toute-puissance ne s’endort jamais, elle suscite en nous qui l’adorons, des vagues d’amour et de paix qui vont s’opposer et calmer toutes les « vagues » du mal. Nous pourrions croire, que devant le danger, il faut vite calmer le vent et la tempête extérieure ! C’est à la tempête intérieure que Jésus va s’adresser. Le salut est dans la relation qui est établie entre lui, Jésus, et nous. Le calme extérieur, obtenu après par Jésus, sera le signe que la tempête intérieure est dépassée ! C’est la Pâque, le Passage du Seigneur de la Vie. Le salut est dans cette relation qui fait jaillir le ciel sur la terre.

Nous demandons la grâce d’être cette « humanité de surcroit » avec laquelle jésus continue son œuvre de salut.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Evangile au Quotidien
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787) évêque et docteur de l'Église

En vous, Seigneur, je me confie !

Il ne déplaît point à Dieu que, parfois, vous vous plaigniez doucement à lui. Ne craignez pas de lui dire : « Pourquoi, Seigneur, vous êtes-vous retiré au loin ? (cf. Ps 9, 22 LXX) Vous savez bien que je vous aime et que je n’aspire qu’à votre amour.

Par charité, secourez-moi, ne m’abandonnez pas. » Si la désolation se prolonge et que votre angoisse soit extrême, unissez votre voix à celle de Jésus, de Jésus mourant accablé sur la croix ; dites, en implorant la pitié divine : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » (Mt 27,46). Mais profitez de cette épreuve, d’abord pour vous abaisser davantage, en vous répétant qu’on ne mérite point de consolations quand on a offensé Dieu ; puis, pour aviver davantage votre confiance, en vous rappelant que, quoi qu’il fasse ou permette, Dieu n’a en vue que votre bien et qu’ainsi « toutes choses coopèrent au bien » (cf. Rm 8,28) de votre âme.

Plus le trouble et le découragement vous assiègent, plus vous devez vous armer d’un grand courage et vous écrier : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrais-je » (Ps 26,1). Oui, Seigneur, c’est vous qui m’éclairez, c’est vous qui me sauverez ; en vous je me confie, « en vous j’ai mon espoir : je ne serai pas confondu à jamais » (Ps 30,2 LXX).

Établissez-vous ainsi dans la paix, certain que « nul n’a espéré dans le Seigneur et n’a été confondu » (Si 2,11 Vg), nul ne s’est perdu alors qu’il avait placé sa confiance en Dieu.

De quoi faut-il s’entretenir avec Dieu ? (Manière de converser avec Dieu, trad. de l'italien, coll. du Laurier, pub. sous la dir. de P. Richard, éd. Le Laurier, 1988, p. 12-13 ; rev.)

http://levangileauquotidien.org






Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr

 



MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Evangile au Quotidien

http://levangileauquotidien.org






 

       

 

 

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