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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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30 août 2020

Evangile et homélie du dimanche 30 Août 2020. Si quelqu’un veut marcher à ma suite qu’il prenne sa croix et me suive

Lectures de la messe

Première lecture

« La parole du Seigneur attire sur moi l’insulte » (Jr 20, 7-9)

Lecture du livre du prophète Jérémie

Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit ;
tu m’as saisi, et tu as réussi.
À longueur de journée je suis exposé à la raillerie,
tout le monde se moque de moi.
    Chaque fois que j’ai à dire la parole,
je dois crier, je dois proclamer :
« Violence et dévastation ! »
À longueur de journée, la parole du Seigneur
attire sur moi l’insulte et la moquerie.
    Je me disais : « Je ne penserai plus à lui,
je ne parlerai plus en son nom. »
Mais elle était comme un feu brûlant dans mon cœur,
elle était enfermée dans mes os.
Je m’épuisais à la maîtriser,
sans y réussir.

    – Parole du Seigneur.


Psaume  62 (63), 2, 3-4, 5-6, 8-9)

Dieu, tu es mon Dieu,
     je te cherche dès l’aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t’ai contemplé au sanctuaire,
j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
Mon âme s’attache à toi,
ta main droite me soutient.


Deuxième lecture

« Présentez votre corps en sacrifice vivant » (Rm 12, 1-2)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

    Je vous exhorte, frères, par la tendresse de Dieu,
à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –,
en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu :
c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte.
    Ne prenez pas pour modèle le monde présent,
mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser
pour discerner quelle est la volonté de Dieu :
ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire,
ce qui est parfait.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 16, 21-27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 16, 21-27)

 

    En ce temps-là,
    Jésus commença à montrer à ses disciples
qu’il lui fallait partir pour Jérusalem,
souffrir beaucoup de la part des anciens,
des grands prêtres et des scribes,
être tué, et le troisième jour ressusciter.
    Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches :
« Dieu t’en garde, Seigneur !
cela ne t’arrivera pas. »
    Mais lui, se retournant, dit à Pierre :
« Passe derrière moi, Satan !
Tu es pour moi une occasion de chute :
tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes. »

    Alors Jésus dit à ses disciples :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive.
    Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra,
mais qui perd sa vie à cause de moi
la trouvera.
    Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
si c’est au prix de sa vie ?
Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?
    Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges
dans la gloire de son Père ;
alors il rendra à chacun selon sa conduite. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

 

Mgr Cattenoz . Diocèse Avignon

 

 



“Seigneur, tu m’as séduit et je j’ai été séduit,” disait Jérémie dans la première lecture. Le mot séduire n’a pas forcément bonne réputation. Mais on sait que quelqu’un qui est séduit est animé d’un ressort extraordinaire. Et il est prêt à tous les dépassements. “Il n’est plus lui-même,” dit-on quelquefois. À moins que ce ne soit précisément à ce moment-là qu’il est vraiment lui-même. Impossible en tous cas d’empêcher Jérémie de jouer son rôle de prophète.

Dans son livre “Ils m’ont donné tant de bonheur,” Jacques Gaillot écrivait : “J’ai été séduit par la manière dont le Christ a mené sa vie d’homme. Séduit par Dieu, disait Jérémie. Séduit par la vie d’homme de Jésus, dit le Père Gaillot. J’aime bien le rapprochement. Instinctivement on distingue l’humain du divin, alors que le rapprochement est riche car il donne à penser l’incarnation. Il éveille à la foi chrétienne et rend possible la compréhension et les engagements communs entre ceux qui sont chrétiens et ceux qui ne le sont pas.

Quelqu’un a dit au sujet de l’Evangile d’aujourd’hui : “Si être chrétien c’est renoncer à tout, être méprisé, injurié, alors je vais me mettre à envier ceux qui ne le sont pas.” Cette personne distinguait vivre en homme et vivre en chrétien : si c’est trop dur d’être chrétien, alors je vais seulement être homme. Mais y a-t-il une autre manière d’être homme que celle de donner sa vie par amour, à la manière de Jésus ? C’est si vrai qu’on a pu, dans le passé, qualifier des gens de chrétiens sans le savoir parce qu’ils vivaient comme des chrétiens. On avait tort : en effet être chrétien comporte l’affirmation consciente de sa foi. Mais la manière de vivre est la même. Quant à la difficulté d’être homme vraiment, des théologiens disent quelquefois qu’un seul être a pu être homme vraiment dans l’histoire : il s’appelait Jésus. Et que ce n’est que par lui, avec lui et en lui, selon la formule liturgique, que nous pouvons devenir hommes chaque jour un peu plus.

Saint Pierre a été séduit également par Jésus. C’était l’évangile de dimanche dernier : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !” Mais il a lui aussi très vite cherché à séparer le divin de l’humain : Jésus est Dieu, donc tout-puissant, donc il peut éviter de souffrir : “Cela ne t’arrivera pas”. La réponse a fusé : “Passe derrière moi, Satan !” En réalité, Dieu est tout-puissant d’amour. Il est Dieu dont l’amour est tout-puissant, Dieu Père tout-puissant ! Et les papas et les mamans savent bien que l’amour est souvent appelé à passer par la croix !

La formule de Matthieu : “Il fallait” (souffrir et mourir) étonne beaucoup. On dit : “Mais alors Jésus était programmé, prédestiné à mourir comme ça !” Non ! Il s’agit simplement d’une manière habituelle de parler de quelqu’un qui donne sa vie dans des engagements forts et risqués. On n’est pas très surpris de la mort violente de tel ou tel et on entend régulièrement la formule : “Il fallait que ça se termine comme ça !” Mais inéluctable ne veut pas dire prédestiné.

Jésus dit : “Si quelqu’un veut marcher à ma suite (être homme vraiment), … qu’il prenne sa croix et qu’il me suive !” Lytta Basset, théologienne, a regardé de près la langue d’origine de ce texte et elle précise qu’on devrait traduire : “qu’il lève sa croix”. Le mot lever signifie alors la résurrection présente même dans le négatif de notre vie. Oh ! La croix en question n’est pas un étendard pour cortège triomphal. Mais la phrase n’est pas menace. Elle est plutôt appel : si quelqu’un veut être homme, dit Jésus, qu’il choisisse, comme moi, d’aimer en donnant sa vie. Michel Pinchon précise le mot suivre : Suivre évoque trop souvent l’image d’un troupeau à la remorque de son berger. Il serait plus exact de traduire le mot grec original par marcher, être compagnon de route. Jésus ne cherche pas des suiveurs, mais des amis qui prennent la route avec lui, si risquée que soit cette route. Il les choisit pour être avec lui. Pour partager sa vie, sa mission et, librement, son destin quel qu’il soit. Ce compagnonnage est libre. « Si tu veux !» A leur tour, quand Jésus les aura quittés, ses disciples, déjà habitués à aller deux par deux, chercheront des compagnons de route pour partir, continuer la mission.

Pensons à tel ou tel que nous connaissons, qui a été séduit par le Christ et sur le visage de qui ça se voit. Pensons-y et laissons-nous séduire et inviter à être hommes nous aussi !

Robert Tireau, Prêtre du Diocèse de Rennes

http://rtireau.unblog.fr



Homélies regnumchristi

 

 

Prière

 

Le 22 juillet 2020, différents députés ont, dans une tribune, manifesté leur avis sur le projet de loi bioéthique touchant à « ce qui constitue chacune et chacun d’entre nous ». Ils demandent une révision équilibrée de ce projet si particulier (Le Figaro, 22 juillet 2020). En effet, cette loi touche à « la valeur incomparable de la personne humaine qui n’est autre que notre participation à la vie même de Dieu » (Evangelium vitae, Jean-Paul II, 2). Pour nous, il est primordial de respecter notre condition humaine qui atteindra son plein accomplissement dans l'éternité (cf. 1 Jn 3, 1-2). Avec ce passage d’Évangile, essayons de méditer cette vérité.

 

Demande

Que le Seigneur nous accorde la grâce de comprendre la valeur de la dignité humaine appelée à la perfection et, donc, à rendre gloire au Créateur.

 

Réflexion

Ce récit évangélique met en évidence le désir du Christ d’enseigner à ses apôtres et à ceux qui les suivront, les conditions pour venir à lui et marcher sur ses pas.

  1. « Alors Jésus dit à ses disciples (…) » Jésus sait depuis toujours que sa mission au milieu des hommes doit se traduire par un renoncement à la volonté personnelle de chacun. Il a pris notre humanité pour être l’un d’entre nous : sa vie sur terre n’est là que pour nous apprendre comment vivre dans la foi, chaque instant de notre passage sur terre, qu’il soit facile ou complexe. Jésus le sait et son humanité le lui manifeste à chaque instant : il s’est fait homme pour vivre avec nous et au milieu de nous. Il sait que nos désirs et nos aspirations doivent être centrés sur notre destinée éternelle et qu’il nous faut la force et la grâce de l’Esprit Saint pour accomplir la volonté de celui qui nous veut avec lui et auprès de lui pour l’éternité. Jésus invite ses fidèles à l’imiter, à se mettre à son école, lui qui est « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Oui, « Qui perd sa vie à cause de moi la trouvera », il aura la vie éternelle promise par le Père : Dieu est fidèle et notre foi doit traduire notre adhésion à ce pouvoir divin.  
  2. « Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier ? (...) » Quel peut être le projet imaginé par l’homme après son départ vers l’éternité, alors qu’il a atteint le néant ? Qu’il ait vingt ans ou qu’il en ait cent, oui, sa mort ouvre la porte sur l’éternité mais là, que se fera-t-il ? Il a toujours vécu sans foi et il n’attendait ni n’espérait quoi que ce soit. A-t-il encore quelque chose à faire de cette existence égoïste ne cherchant que son bien et son bonheur personnel, loin de son Créateur ? Existence heureuse ou malheureuse, riche ou pauvre, responsable de qui et de quoi, devant qui et pourquoi ? Tout ce qu’il a acquis, construit ou projeté sur la terre, n’existe plus et se perd à jamais. Alors quoi ? Non seulement il n’y a pas d’avenir mais il n’y a même plus de présent, ni de passé : tout est fondu, tout est perdu, tout a disparu… Dans ces conditions, cet homme a « gaspillé » sa vie : elle ne lui sert à rien et même son avenir n’est plus que les souffrances éternelles de l’enfer après la séparation de son âme et de son corps !  
  3. « Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. » Telles sont les paroles de Jésus : lui, il va vivre sa Passion et sa crucifixion, puis il ressuscitera et reviendra au milieu des siens. Il leur annonce sa crucifixion mais elle n’est là que pour donner sa vie et racheter nos refus. Grâce à cette mort, il pourra rétribuer chacun selon sa conduite : ceux qui auront vécu loin de leur Créateur seront condamnés à souffrir éternellement, ceux qui l’auront reconnu comme Sauveur, seront invités à vivre avec lui, à partager sa gloire.

 

Dialogue avec le Christ

Notre condition de créatures nous oblige à donner une réponse à notre Sauveur, Fils de notre Créateur. Notre témoignage est conséquence de notre foi en ses promesses. Quand les temps seront accomplis, Dieu veut ramener toutes choses sous un seul chef, le Christ. Il veut réunifier le monde créé que le péché a désagrégé. Il réalisera tout ce qu’il a promis et nous serons saints et immaculés en sa présence, écrivait saint Paul aux Éphésiens. Seigneur Dieu, garde-moi fidèle à te suivre, garde-moi fidèle à ce que me fera comprendre le Paraclet, celui que tu nous envoies pour nous enseigner toutes choses.

 

Résolution

Prier chaque jour l’Esprit Saint et la Vierge Marie.

 

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Notre monde a la fièvre, comme un adolescent qui grandit trop vite ; et cette fièvre est tellement contagieuse que nous-mêmes, nous nous sentons tendus, tiraillés, écartelés, en proie à mille questions, et parfois travaillés par le doute.

La réponse du Christ à notre inquiétude et à notre instabilité, cette réponse que l'Église nous transmet dans la liturgie d'aujourd'hui, n'est pas un message de facilité ni un aval donné à nos essais de compromis, c'est le rappel, parfois véhément, de la grande loi de la rédemption : Il fallait que le Christ passât par la souffrance, il faut que le chrétien se charge de sa propre croix.

La passion pour le Messie de Dieu, c'était un scandale pour les Juifs, comme ce sera plus tard une folie pour les Grecs qui entendront le message chrétien ; et Pierre, qui vient de faire une si belle profession de foi : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !", méconnaît aussitôt la portée de son allégeance au Christ. Souffrir, mourir condamné par les du peuple ? Dieu t'en garde, Seigneur, cela ne t'arrivera pas !

En travers du dessein de Dieu, déroutant, décevant, et face aux yeux des hommes, Pierre place un projet humain, une visée de réussite et de puissance. Mais cela, c'est une réédition de la Tentation du désert, et Jésus le repousse avec la même vigueur que les tentations : "Arrière, Satan (arrière, ennemi, toi qui contrecarres le projet de Dieu), tes pensées ne sont pas celles de Dieu, et tu mesures tout à ton désir d'homme.

Un Messie qui souffre, un Maître qui fait le service, un Seigneur qui lave les pieds, un Sauveur qui meurt pour faire revivre, cela n'a pas de sens et c'est gênant.

C'est gênant parce que cela nous compromet à notre tour, et Jésus l'explique aussitôt à ses disciples, c'est-à-dire les Apôtres et tous ceux qui l'écoutaient à ce moment-là.

"Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il se renonce !". Si quelqu'un s'engage sérieusement, positivement, à cheminer derrière moi, qu'il sache bien en quoi consiste cette vie de disciple. Il faudra d'abord qu'il se renie lui-même, car celui qui veut suivre Jésus a trouvé un nouveau centre à sa vie, il n'est plus à lui-même sa propre raison d'être, il ne vit plus à son compte, il obéit à une autre volonté et doit modeler son destin sur celui du Messie, et reproduire l'image souffrante et glorieuse du Fils bien-aimé.

Tout en restant lui-même, il ne s'appartient plus, et réalise ce que nous demanderons dans un instant, dans la prière eucharistique : "[afin] que notre vie ne soit plus à nous-mêmes, mais à lui, qui est mort et ressuscité pour nous" Si quelqu'un veut marcher à la suite du Messie, qu'il prenne sa croix, non pas la croix de bois de Jésus au Golgotha, mais sa croix personnelle : déficiences du corps, désarrois de l'intelligence, raz-de-marée de la vie du cœur, c'est-à-dire tout ce qui fait de lui un "crucifié pour le monde", tout ce qui humainement le paralyse, tout ce qui le compromet dans le monde avec le Nazaréen.

Car la croix qui nous attend, c'est la croix des prophètes, nous tous que le Père a appelés, consacrés par l'Esprit et envoyés dans le monde pour porter aux pauvres un Évangile de pauvres.  Nous avons été trop séduits par Dieu pour pouvoir maintenant l'abandonner ; d'ailleurs, à qui irions-nous pour trouver des paroles de vie éternelle ?

Dieu a été le plus fort dans notre vie (cf. Jérémie), et nous voilà désormais conquis, malgré nos réticences, heureux d'être vaincus, puisque c'est Dieu qui triomphe, "enchaînés en esprit", et pourtant filialement libres, liés à celui qui nous appelle, pour une vie à deux qui éclora un jour en vie éternelle. Mais, participants de la vie de Dieu, nous sommes devenus, par l'Esprit Saint, porteurs de sa parole, et là surtout la croix nous attend.

Si nous pouvions nous modeler sur le monde présent, suivre sans contrainte sa nonchalance morale, épouser sans critique ses modes intellectuelles, le monde nous accueillerait volontiers, car, ayant tué en nous le ferment de l'Évangile, nous ne serions plus dangereux pour personne ; mais voilà que la parole plantée en nous depuis notre vocation, et enfermée en nous comme un feu dévorant, nous oblige, pour construire l'édifice spirituel, à dénoncer les violences qui sévissent et certaines ruines qui se préparent, à discerner jour après jour, pour nous et pour le monde, quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.

C'est alors que, à l'imitation du Christ, nous devenons gênants pour le monde, et que nous sentons parfois son ironie terrible sur le message que nous portons, sur le mode de vie que nous préférons, sur la croix de Jésus dont nous portons le signe, sur les Béatitudes qui restent l'axe de notre cheminement.

N'allons pas dire, par lâcheté ou par lassitude "Je ne penserai plus à Lui, je vais cesser de parler en son nom", n'allons pas choisir de nous taire, car le Christ lui-même nous a mis en garde contre tout étonnement : "Ne vous étonnez pas si le monde vous hait, car il m'a haï avant vous."

Telle est la vie qui nous attend à la suite du Christ : Une existence de fils et de filles de Dieu, tout entière traversée par le mystère pascal de mort et de vie, une existence de prophètes vouée au mystère pentecostal de l'Église.

Cette vie de baptisés confirmés par l'Esprit, cette vie si riche des dons du Christ, Dieu nous la fait vivre en habits de tous les jours, dans le réalisme très humble de l'Évangile, et c'est elle qu'il nous faut offrir une fois de plus ce matin, en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ; c'est là le culte spirituel que tous ensemble nous allons lui rendre.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

 

 

Dimanche 30 août 2020 22éme dimanche du Temps Ordinaire

 

Références bibliques :

 

Du prophète Jérémie : 20. 7 à 9 :  » Tu as voulu me séduire et je me suis laissé séduire. » Psaume 62 : « Tu seras la louange de mes lèvres. » Lettre de saint Paul aux Romains : 12. 1 et 2 : « Transformez-vous en renouvelant votre façon de penser. » Evangile selon saint Matthieu : 16. 21 à 27 : « Tu es un obstacle sur ma route. Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

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Dimanche dernier, saint Pierre affirmait : « Tu es le Messie, tu es le Fils du Dieu vivant. » Devenu Pierre pour affermir la foi de ses frères, il est aujourd’hui « un obstacle sur la route du Christ. »

 

LE REFUS DE LA CROIX

 

Les guérisons miraculeuses de Jésus avaient attiré des foules de plus en plus enthousiastes jusqu’au jour de ce miracle de la multiplication des pains et de l’annonce de ce qu’était véritablement le Pain de Vie.

 

Le succès leur avait donné l’idée de le reconnaître comme Messie et de le proclamer roi, Quand Jésus voulut les faire accéder à un niveau de foi supérieur en leur proposant « un pain de Vie éternelle, venu du ciel. », cette réussite tourne à la catastrophe : les foules cessèrent de le suivre.

 

Les apôtres eux-mêmes sont ébranlés. Même s’ils attendaient eux aussi le Royaume dès maintenant, le Christ pouvait espérer être suivi jusqu’au bout par son petit groupe des Douze, au moins par Pierre qui venait de lui faire, au nom des autres, une si belle profession de foi.

 

Or quand il leur annonce qu’il est décidé de monter à Jérusalem pour y subir sa Passion, y souffrir, y être tué et ressusciter, il rencontre une telle incompréhension qu’ils ne sont plus des disciples inconditionnels.

 

SUIVRE LA PENSEE DE DIEU

 

Car il est dur de suivre Dieu dans ses pensées quand elles nous entraînent au-delà de ce que sommes disposés d’accepter. « Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. » Il a la discrétion de ne pas appeler à la rescousse les autres. Il peut bien lui parler à cœur ouvert puisqu’il a reçu la confiance de Jésus : »Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. ! » Sous-entendu, « Tu es le Fils du Dieu vivant. »

 

C’est avec tout son bon coeur généreux que Pierre essaie d’encourager Jésus à éviter la Croix et la mort. Qu’il reste en Galilée, province écartée, loin de Jérusalem.

 

Par cette proposition, Pierre, d’une certaine façon, rejoignait celle du Tentateur qui, au début de la vie publique, avait suggéré à Jésus un messianisme plus facile et sans souffrances : » Les anges te protégeront de peur que ton pied ne heurte une pierre. (Matthieu 4.16) Et voilà que Pierre heurte le Seigneur dans sa marche vers Jérusalem.

 

Jésus avait choisi un autre messianisme, celui du « Serviteur souffrant » dont parlait Isaïe : « C’étaient nos souffrances qu’il portait. C’est par nos péchés qu’il était broyé… Il intercédait pour les pécheurs. » (Isaïe 53. 3 et 12)

 

D’une certaine manière, le messianisme proposé par Pierre résonne comme l’écho de celui qu’avait proposé Satan lors de la tentation au désert. Jésus explose en un cri d’horreur : » Arrière, Satan ! tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ! » Personne ne pourra empêcher Jésus de sauver le monde au prix du sang versé et de sa croix rédemptrice car « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »

 

Plus tard, dans la nuit de Gethsémani, Jésus fera rengainer son épée au même pauvre Pierre, en lui disant : » Comment pourrais-je refuser la coupe que le Père m’a donné à boire ? » (Jean 18. 11)

 

QU’IL ME SUIVE

 

« Passe derrière moi ! » dit-il à Pierre. C’est-à-dire, marche à ma suite, prend ta croix et cesse ainsi d’être un obstacle devant moi. Le Christ lui offre son chemin de croix qui est un chemin d’amour. Il nous l’offre à nous aussi, car, comme Pierre, il nous faut entendre la totalité du message, la Passion et la Résurrection.

 

Que nous le voulions ou non, même avec la plus grande vigilance, la mentalité actuelle qui nous entoure, imprègne nos propres réactions. Ecoutons notre manière de parler, elle est significative. Quand l’Eglise parle de Vérité, nous parlons de sincérité. Quand elle parle d’engagement, nous répondons : épanouissement. Quand elle nous rappelle nos devoirs, nous répondons par nos droits. Nous ne voulons vivre le futur que dans l’immédiat. La charité elle-même est souvent réduite à n’être qu’une solidarité. Et l’on pourrait continuer ainsi.

 

Même si nous sommes attentifs à ne pas succomber dans la faute, nous jugeons bien souvent que le bonheur humain doit être vécu comme un épanouissement, dans l’immédiat puisqu’il est un don de Dieu. C’est vrai qu’il est don de Dieu. Mais dans quel sens devons-nous l’entendre ? Lors de chaque Eucharistie, en amplifiant la demande « Délivre-nous du mal, » nous disons : « Rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ Notre-Seigneur. » Méditons ces paroles de la liturgie.

 

Quand il nous propose de le suivre, le Christ nous propose une logique autre que celle des hommes. C’est la logique de l’amour. Et il n’y a pas d’amour vrai, durable, profond, sans renoncement à soi-même pour le bonheur de l’autre. Jésus ne nous demande pas d’aimer la souffrance et le renoncement pour eux-mêmes. Il nous demande avant tout d’aimer jusqu’au bout pour le suivre, gagner, réussir notre vie. Ce but est infiniment positif puisqu’il est l’avènement de Jésus-Christ, selon la prière eucharistique.

 

Et Jésus s’en va à Jérusalem …

 

Pierre n’a retenu que l’annonce de la Passion douloureuse, pour la refuser. Il n’a pas entendu la Résurrection que Jésus annonçait, c’est-à-dire l’avènement dans la Gloire, la réussite du salut éternel. Mais Jésus veillera sur lui avec sollicitude, au milieu des embûches de la Passion. « J’ai prié pour toi », lui a-t-il dit, afin que ta foi ne disparaisse pas. Quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Luc 22. 32)

 

Quand nous suivons Jésus en portant nos croix avec Lui, songeons à cet avènement, à cette joie qui approche. Jésus voit bien plus loin que Pierre, bien plus loin que nous.  » Transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître ce qui est la volonté de Dieu » (Romains 12. 2)

 

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« Resserre nos liens avec toi, pour développer en nous ce qui est bon en nous. Veille sur nous avec sollicitude pour protéger ce que tu as fait grandir » (Prière d’ouverture de la messe)

https://eglise.catholique.fr

Homélies du père Jacques Fournier



Homélies - evangeli.net

«Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive»

Aujourd'hui, nous contemplons Pierre -figure emblématique, un grand témoin et maître de la foi- comme un homme en chair et en os, avec ses défauts et faiblesses comme chacun de nous. Il faut remercier les évangélistes de nous avoir présenté les personnalités des premiers disciples de Jésus avec beaucoup de réalisme. Pierre qui fait la profession de foi par excellence comme nous l'avons vu dans l'Évangile XXI et qui mérite un grand éloge de la part du Seigneur ainsi que la promesse d'autorité suprême au sein de l'Église (cf. Mt 16,16-19) reçoit cette fois-ci une sévère réprimande de la part de Jésus, car en effet, sur le parcours de la foi, il a encore beaucoup à apprendre: «Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes» (Mt 16,23).


Entendre la réprimande que Jésus fait à Pierre nous donne une bonne motivation pour faire un examen de conscience sur notre façon d'être chrétiens. Sommes-nous vraiment fidèles aux enseignements de Jésus? Au point de penser réellement comme Dieu, ou est-ce que nous façonnons nos pensées et critères en fonction de ceux du monde? Tout au long de l'histoire, les fils de l'Église sont tombés dans la tentation de penser à la manière du monde, de s'appuyer sur les richesses matérielles, de chercher avec ardeur le pouvoir politique et le prestige social, et parfois les intérêts mondains les motivent plus que l'esprit de l'Évangile. Face à cela, la question revient: «Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie?» (Mt 16,26).


Après avoir mis les choses au point, Jésus nous apprend ce que penser comme Dieu veut dire: aimer, avec tout ce que cela comporte comme renoncement de soi pour le bien du prochain. C'est pour cela que le chemin pour suivre le Christ passe par la croix. C'est un chemin de tendresse car «avec la présence d'un ami et capitaine aussi bon que Jésus, qui s'est mis à l'avant-garde de la souffrance nous pouvons tout endurer: Il nous aide et nous encourage, Il ne nous fait jamais défaut, Il est un vrai ami» (Ste Thérèse d'Avila). Et, quand la croix est symbole d'amour sincère elle devient lumineuse et symbole de salut.

http://evangeli.net/evangile

Abbé Joaquim MESEGUER García     (Rubí, Barcelona, Espagne)



Homélies - Père Gilbert Adam

 

 

"À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. »

Nous voulons suivre Jésus avec un amour sincère. Il nous faut faire l’expérience de l’adversaire qui se sert de la souffrance et de la peur de la mort pour nous éloigner de l’Amour infini de Dieu notre Père. Jésus va tracer chemin de Pierre qui est au delà de la raison humaine ! Il ne suffit pas de « reconnaître » Jésus « idéalement » dans notre pèlerinage terrestre ! La vie chrétienne est faite de renoncements continuels qu’il nous faut traverser avec lui. Nous croyions avoir compris la Parole de Dieu, avoir suivi Jésus, et au détour du chemin se trouve l’obstacle qui nous fait trébucher ! L’imitation de Jésus Christ dit : « Il n’est pas dans la nature de l’homme de porter la croix, d’aimer la croix… ; si tu ne comptes que sur toi-même, tu ne pourras rien faire de tel. Mais si tu mets ta confiance dans le Seigneur, la force te sera donnée d’en haut, et tu auras pouvoir sur la chair et le monde. Et tu ne craindras pas même le démon, notre ennemi, si tu es armé par la foi et marqué par la croix de Jésus Christ. » Il nous faut marcher derrière Jésus qui nous sauve par un chemin de grande humilité, et faire l’expérience de l’humiliation sur notre chemin, pour entrer dans le « Chemin » qui est Jésus lui-même.

"Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Jésus entend la réponse que Pierre vient de proclamer devant les autres disciples : Il est le « Fils du Dieu Vivant, » c’est-à-dire qu’il est Dieu lui-même ! Mais Pierre n’a pas encore compris le chemin d’humilité de Jésus. Le premier des apôtres empêche son Seigneur et son Maitre de révéler son amour pour tous les hommes par sa mort sur la Croix et sa Résurrection ! Il le comprendra plus tard ! Suivre Jésus nous donne d’expérimenter l’amour infini qu’il a pour son Père et pour nous. C’est l’Amour même qui nous sauve qui nous fait découvrir en même temps l’étroitesse de notre pauvre cœur. Jésus est vraiment venu nous sauver de toutes compromissions avec le menteur, avec le prince de ce monde.

"Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Vivre en Dieu signifie lui donner définitivement la première place dans notre vie. Que Dieu soit au début et à la fin de toutes nos pensées, nos paroles et de toutes les actions de notre vie. Cela implique une mort à notre « moi » qui s’oppose toujours à Dieu et aux autres pour vivre dans l’Esprit Saint. C’est l’annonce de la croix par Jésus, le Fils de Dieu, qui montrera l’amour infini du Père dans sa miséricordieuse bonté pour chacun de nous. Pierre apprendra le sens du véritable amour : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. » L’ardeur qui tenaille le cœur de Jésus était déjà préfigurée par le prophète Jérémie, cette ardeur doit habiter notre cœur : "Il y avait en moi un feu dévorant, au plus profond de mon être." Jésus propose un chemin de vraie vie pour qui veut le suivre, c’est ainsi qu’il accomplit notre salut. Il ne s’agit pas de nier la beauté de la nature humaine et de la vie terrestre, il s’agit de mettre Dieu à la première place dans notre vie.

 

Nous demandons à Jésus la grâce de mettre Dieu à la première place dans notre vie.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



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Je sèche. En lisant l’Evangile de ce dimanche, je me rends compte que je ne peux pas et, au fond, que je ne veux pas dire grand-chose. Bien sûr, je pourrais me forcer un peu. Je pourrais tenter d’écrire quelque chose sur la grandeur de la croix dans la vie chrétienne, grandeur qu’on oublie trop souvent, dans notre monde en quête de plaisirs faciles. Je pourrais me lamenter sur la recherche effrénée de jouissance qui aurait supplanté le goût de l’effort bien connu par les générations passées.

Mais, même si elles disent des choses partiellement exactes, je ne peux m’empêcher de voir en ces déclarations des jérémiades qui portent les accents nauséabonds d’un catholicisme bien pensant et finalement très peu vivant.

En effet, nous le savons bien, un discours sur la croix est incompatible avec des propos superficiels et distanciés. Comme dans le domaine du pardon et de la souffrance, on peut certes discourir sur les petites croix que l’on rencontre au quotidien. Mais LA croix, au singulier, celle que l’on ne rencontre qu’à quelques moments précisément «crucifiants» dans notre existence, celle-ci nous laisse, la plupart du temps, sans voix.

Discourir sur la croix, c’est justement ce que ne fait pas Jésus dans l’Evangile de ce jour. Il n’explique pas à Pierre pourquoi il lui faut souffrir et être mis à mort. Il n’explique pas non plus pourquoi un disciple doit s’attendre à une existence où il portera sa croix. Il l’annonce, sobrement. A nous d’écouter le constat. De nous taire. Et de vivre.

«Il n’y a aucune situation humaine où le Christ ne vienne nous dire: «Je viens. Je viens pour te rendre ce qui te revient: ta dignité»

Oui, de vivre. Car c’est ainsi que se termine cet Evangile qu’on ne peut limiter à des accents «doloristes»: «le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père; alors il rendra à chacun selon sa conduite».

Le Christ est celui qui vient. Voilà l’annonce qu’on ne peut oblitérer. Il ne vient pas à la fin des temps seulement. Le Fils de l’homme ne cesse de venir pour donner la gloire à l’homme, pour donner du poids à la vie de l’homme. Il faut le redire et le répéter. Il n’y a pas une situation humaine, y compris les situations extrêmes de faiblesses et souffrance, y compris les situations où tout semble bloqué et qui paraissent ne laisser aucun choix, y compris les situations où notre péché semble prédominer… il n’y a aucune situation humaine où le Christ ne vienne nous dire: «Je viens. Je viens pour te rendre ce qui te revient: ta dignité».

Ne parlons pas trop de la croix. Ne cherchons pas à plaquer immédiatement sur nos croix personnelles une explication facile. Mais quand la croix se présente, répétons-nous avec force même si c’est dans la nuit: «le Christ est Celui qui vient. Et il vient me donner la gloire». Là est la source de notre espérance et de notre joie. Une joie grave et finalement assez peu bavarde. Mais une joie confiée, à la suite de Pierre, à tous les disciples du Christ, s’ils acceptent de faire silence devant la croix et d’entendre le Fils de l’homme qui vient.

Jacques-Benoît Rauscher | Vendredi 28 août 2020

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