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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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1 mai 2022

Evangile et homélie du dimanche 01 Mai 2022. La Pêche miraculeuse!

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Nous sommes les témoins de tout cela avec l’Esprit Saint » (Ac 5, 27b-32.40b-41)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
les Apôtres comparaissaient devant le Conseil suprême.
    Le grand prêtre les interrogea :
    « Nous vous avions formellement interdit
d’enseigner au nom de celui-là,
et voilà que vous remplissez Jérusalem
de votre enseignement.
Vous voulez donc faire retomber sur nous
le sang de cet homme ! »
    En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent :
« Il faut obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes.
    Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus,
que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice.
    C’est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé,
en faisant de lui le Prince et le Sauveur,
pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés.
    Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela,
avec l’Esprit Saint,
que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »

    Après avoir fait fouetter les Apôtres,
ils leur interdirent de parler au nom de Jésus,
puis ils les relâchèrent.
    Quant à eux, quittant le Conseil suprême,
ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes
de subir des humiliations pour le nom de Jésus.

    – Parole du Seigneur.


PSAUME 29 (30), 3-4, 5-6ab, 6cd.12, 13)

Quand j’ai crié vers toi, Seigneur,

mon Dieu, tu m’as guéri ;
Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu’un instant,
sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie !
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie !

Que mon cœur ne se taise pas,
qu’il soit en fête pour toi ;
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !


 

DEUXIÈME LECTURE
« Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse » (Ap 5, 11-14)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu :
et j’entendis la voix d’une multitude d’anges
qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ;
ils étaient des myriades de myriades,
par milliers de milliers.
    Ils disaient d’une voix forte :
« Il est digne, l’Agneau immolé,
de recevoir puissance et richesse,
    sagesse et force,
honneur, gloire et louange. »

    Toute créature dans le ciel et sur la terre,
sous la terre et sur la mer,
et tous les êtres qui s’y trouvent,
je les entendis proclamer :
« À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau,
la louange et l’honneur,
la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. »
    Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! » ;
et les Anciens, se jetant devant le Trône, se prosternèrent.

    – Parole du Seigneur.


ÉVANGILE (Jn 21, 1-19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
    Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
    Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

    Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
    Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
    Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
    Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
    Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
    Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
    Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
    Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
    Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
    Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.
    C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.

    Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment,
plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
    Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
    Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
    Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
    Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 

OU LECTURE BREVE

ÉVANGILE
« Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson » (Jn 21, 1-14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
    Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
    Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

    Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
    Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
    Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
    Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
    Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.

    Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
    Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
    Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
    Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
    Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.
    C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.

    – Acclamons la Parole de Dieu.


 

Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2022. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 

Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine


Homélies - Abbé Philippe Link

Homélie du 1er mai 2022

Quand les disciples rejoignent le rivage, ils n’ont pas besoin d’interroger Jésus pour lui demander « Qui es-tu ? », car ils savent que c’est lui.

À leur tour, les deux disciples d’Emmaüs attesteront avoir vu le Seigneur ressuscité en s’avouant l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24,32).

Homélie du 1er mai 2022

Quand les disciples rejoignent le rivage, ils n’ont pas besoin d’interroger Jésus pour lui demander « Qui es-tu ? », car ils savent que c’est lui.

À leur tour, les deux disciples d’Emmaüs attesteront avoir vu le Seigneur ressuscité en s’avouant l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24,32).

C’est en Église, au milieu de disciples rassemblés que Jésus se manifeste. Thomas en sait quelque chose car il ne put voir le Ressuscité quand il fut loin de ses frères. C’est une fois revenu auprès d’eux qu’il vit son Seigneur et son Dieu.

Entre disciples du Christ, nous nous soutenons mutuellement dans la foi.
Et cela apparaît dans notre page d’Évangile.Parmi les disciples rassemblés dans la barque, il y en a un qui a joué un rôle essentiel : c’est le disciple que Jésus aimait.Tout réceptif à l’amour de Dieu, son cœur voit ce que les yeux de chair ne peuvent percevoir.

Déjà au matin de Pâques, arrivé au tombeau vide, il vit et il crut.
Là, dans la barque, il s’écrie plein de foi : « C’est le Seigneur ! ».Ce disciple est comme un médiateur qui apporte l’esprit de discernement pour reconnaître Dieu dans ce qu’il y a de plus terrestre.
Il a aussi un charisme de foi pour entraîner les autres à croire à leur tour.

Et c’est ce qui se passe avec l’apôtre Simon Pierre.
Pierre est au cœur de ce récit comme le représentant de toute l’humanité en quête de salut. Dans la barque, Pierre est nu, nous dit l’évangéliste. Il est comme le premier Adam qui sort du limon de la terre dépouillé de tout.
Et Pierre se vêt devant le Seigneur, il revêt l’homme nouveau.
Il se laisse revêtir par la grâce du pardon de ses péchés acquis par Celui qui a donné sa vie pour lui.

Pierre avait renié trois fois à l’heure de la Passion du Maître.
Par trois fois, il avait succombé à la tentation.
Mais par trois fois, il entend en ce matin : « M’aimes-tu ? ».
Par trois fois, Pierre reçoit le pardon pour sa triple trahison.
Le disciple bien-aimé à ses côtés est témoin de ce pardon.
Il soutient Pierre qui est réintroduit dans la communion, et il en rend témoignage dans l’Évangile.

Nous aussi, sur notre chemin de foi, nous ne marchons pas seuls. Pendant la liturgie de renouvellement de notre baptême, dans la nuit de Pâques, nous avons chanté la litanie des saints.
Nous sommes entourés par une multitude de témoins, nos frères et sœurs aînés dans la foi.
À nous aussi d’être témoins dans notre monde de la flamme de la foi qui nous habite.

Notre récit évangélique se termine par cet appel de Jésus adressé à Pierre : « Suis-moi ».
Le pardon reçu de Jésus ne laisse pas Pierre dans le vide.
Il s’agit maintenant de suivre le Christ en actes et en vérité.
Il importe pour nous aussi que nous soyons lumière dans le monde et que reculent les ténèbres.

La parole du Christ « Suis-moi » est précédée par une image pastorale.
C’est une invitation à prendre des responsabilités car la foi est active.
Responsabilité de sa propre vie, d’abord, mais aussi dans sa famille, dans l’éducation, dans l’engagement social et professionnel, dans la communauté chrétienne, …
Mais en toutes ces activités,
il importe qu’il y ait un centre, ce lieu où brûle le feu de l’amour.

À tout moment important, Jésus nous dit : « M’aimes-tu ? ».
C’est à la manière dont nous répondrons à son appel à l’amour qu’on nous reconnaîtra pour ses disciples.

 Seigneur, tu sais tout et, plus encore, tu peux tout.
Aide-moi à t’aimer jusqu’à donner ma vie pour toi !

C’est en Église, au milieu de disciples rassemblés que Jésus se manifeste. Thomas en sait quelque chose car il ne put voir le Ressuscité quand il fut loin de ses frères. C’est une fois revenu auprès d’eux qu’il vit son Seigneur et son Dieu.

Entre disciples du Christ, nous nous soutenons mutuellement dans la foi.
Et cela apparaît dans notre page d’Évangile.
Parmi les disciples rassemblés dans la barque, il y en a un qui a joué un rôle essentiel : c’est le disciple que Jésus aimait.
Tout réceptif à l’amour de Dieu, son cœur voit ce que les yeux de chair ne peuvent percevoir.

Déjà au matin de Pâques, arrivé au tombeau vide, il vit et il crut.
Là, dans la barque, il s’écrie plein de foi : « C’est le Seigneur ! ».
Ce disciple est comme un médiateur qui apporte l’esprit de discernement pour reconnaître Dieu dans ce qu’il y a de plus terrestre.
Il a aussi un charisme de foi pour entraîner les autres à croire à leur tour.

Et c’est ce qui se passe avec l’apôtre Simon Pierre.
Pierre est au cœur de ce récit comme le représentant de toute l’humanité en quête de salut. Dans la barque, Pierre est nu, nous dit l’évangéliste. Il est comme le premier Adam qui sort du limon de la terre dépouillé de tout.
Et Pierre se vêt devant le Seigneur, il revêt l’homme nouveau.
Il se laisse revêtir par la grâce du pardon de ses péchés acquis par Celui qui a donné sa vie pour lui.

Pierre avait renié trois fois à l’heure de la Passion du Maître.
Par trois fois, il avait succombé à la tentation.
Mais par trois fois, il entend en ce matin : « M’aimes-tu ? ».
Par trois fois, Pierre reçoit le pardon pour sa triple trahison.
Le disciple bien-aimé à ses côtés est témoin de ce pardon.
Il soutient Pierre qui est réintroduit dans la communion, et il en rend témoignage dans l’Évangile.

Nous aussi, sur notre chemin de foi, nous ne marchons pas seuls. Pendant la liturgie de renouvellement de notre baptême, dans la nuit de Pâques, nous avons chanté la litanie des saints.
Nous sommes entourés par une multitude de témoins, nos frères et sœurs aînés dans la foi.
À nous aussi d’être témoins dans notre monde de la flamme de la foi qui nous habite.

Notre récit évangélique se termine par cet appel de Jésus adressé à Pierre : « Suis-moi ».
Le pardon reçu de Jésus ne laisse pas Pierre dans le vide.
Il s’agit maintenant de suivre le Christ en actes et en vérité.
Il importe pour nous aussi que nous soyons lumière dans le monde et que reculent les ténèbres.

La parole du Christ « Suis-moi » est précédée par une image pastorale.
C’est une invitation à prendre des responsabilités car la foi est active.
Responsabilité de sa propre vie, d’abord, mais aussi dans sa famille, dans l’éducation, dans l’engagement social et professionnel, dans la communauté chrétienne, …
Mais en toutes ces activités,
il importe qu’il y ait un centre, ce lieu où brûle le feu de l’amour.

À tout moment important, Jésus nous dit : « M’aimes-tu ? ».
C’est à la manière dont nous répondrons à son appel à l’amour qu’on nous reconnaîtra pour ses disciples.

 Seigneur, tu sais tout et, plus encore, tu peux tout.
Aide-moi à t’aimer jusqu’à donner ma vie pour toi !

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

« Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. C’est toi que j’espère tout le jour en raison de ta bonté, Seigneur. Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas. Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois. » (Ps 24, 4-10)

Demande

Seigneur Jésus, viens me renouveler dans mon identité d’enfant de Dieu

Réflexion
  1. Pourquoi Jésus passa-t-il quarante jours auprès de ses disciples après la Résurrection ? D’une part, les disciples avaient besoin d’une expérience prolongée de la Résurrection du Seigneur pour saisir davantage ce mystère et mûrir leur foi. D’autre part, ils avaient vécu un traumatisme important au moment de la Passion et la mort de Jésus. La violence avec laquelle le Seigneur leur avait été arraché les avaient ébranlés humainement et spirituellement. Ils avaient besoin de guérison. Ils avaient besoin de pardon et de réconciliation après avoir abandonné si lâchement notre Sauveur au moment où il avait le plus besoin de leur soutien.
  2. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus met en œuvre un impressionnant chemin de pardon et de réconciliation pour ses apôtres. Au lieu de les plonger dans la honte en insistant sur leur lâcheté, le Seigneur cherche à guérir et à restaurer leurs âmes. Quelle meilleure manière de parvenir à cet objectif qu’en renouvelant son appel à le suivre. Jésus reproduit le signe de la pêche miraculeuse qui était à l’origine de leurs vocations. De cette façon si délicate, il souhaite leur dire qu’ils les pardonnent pour leur abandon et qu’il est prêt à leur renouveler sa confiance. Ils reçoivent ainsi à nouveau leur vocation à le suivre et à le servir.
    Les voilà donc renouvelés dans leur identité et leur mission, mises à mal et perdues à cause de leur abandon et leur reniement. N’est-ce pas cela que le Christ nous offre dans le sacrement de réconciliation ? Il nous offre son pardon et nous renouvelle dans notre identité et dans notre mission en tant que baptisés et fils et filles de Dieu.
  3. Ce signe est suivi d’une rencontre personnelle avec ses apôtres sur le rivage du lac de Galilée. Comme lors de la dernière Cène, tout avait été préparé à l’avance avec tant de délicatesse : un feu de braise, du poisson déjà grillé et prêt à être partagé. Les voici à nouveau réunis autour du Seigneur dans la joie et l’allégresse de ces retrouvailles. Mais Jésus prend aussi le temps d’échanger avec chacun d’entre eux individuellement. Il offre à Pierre ce merveilleux moment de réconciliation pour son triple reniement, en lui donnant l’occasion de professer son amour pour lui par trois fois. Il le reconfirme dans sa mission de chef de son Église. C’est pour Pierre une véritable expérience de résurrection spirituelle !
    Il en est de même pour nous lorsque nous offrons au Seigneur la reconnaissance de nos péchés et un sincère repentir, il est toujours prêt à nous renouveler dans notre identité et notre mission. Il est toujours prêt à nous redonner sa confiance et à nous restaurer dans notre dignité.   
Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, me voilà mortifié par mes péchés. La mort dans l’âme, j’ai faim et soif de Résurrection, d’une vie nouvelle ! Je sais que ce n’est qu’en toi que je peux trouver cette nouvelle vie car tu es le chemin, la Résurrection et la Vie ! Je viens à toi aujourd’hui pour reconnaître mes fautes et t’exprimer mon sincère repentir.
Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime ! Viens me renouveler dans mon identité et ma mission. Viens me renouveler dans ma dignité de baptisé, d’enfant de Dieu. Je veux te suivre et te servir. Comme Pierre je veux me laisser mener par toi à la sainteté à laquelle tu m’appelles. Je te remercie d’être apparu sur le rivage de ma vie. Merci pour tant de signes de ta tendresse à mon égard. Merci pour cette nouvelle vie en toi !

Résolution

Prier le Notre Père en prenant davantage conscience que je suis enfant de Dieu.

Père Richard Tardiff, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Aux heures d’incertitude et de désarroi, dans la vie personnelle, familiale ou communautaire, il est souvent sage et sain de continuer à marcher sur la route toute simple du quotidien et à partir des éléments habituels de notre fidélité.

C’est bien ainsi que Pierre a réagi en Galilée. Il sentait un certain flottement dans l'esprit des disciples. Tous étaient encore sous le choc des événements, et leur foi dans le Ressuscité demeurait encore bien timide. De plus Pierre percevait bien que l’inaction pouvait désagréger les personnes.

Et nous le voyons prendre une décision inattendue, qui révèle à la fois son tempérament de chef et sa santé spirituelle : "Je vais à la pêche !". Les autres n’attendaient que cela : "Nous allons aussi avec toi !"

Il fallait prendre cette initiative. En attendant des directives précises de Jésus, en attendant sa présence plus sensible, Pierre propose de retrouver dans un travail d’équipe les automatismes d’autrefois. C’est vigoureux. C’est dynamisant ...et pourtant ils vont peiner toute une nuit sans rien prendre.

Mais Jésus les rejoint tous ensemble au moment de l’effort infructueux, et il se fait reconnaître par des signes qu’il donne au niveau de l’action entreprise : D’abord l’abondance de la pêche, la surabondance annoncée par les prophètes pour les jours du Messie et que les disciples ont connue déjà à Cana et lors de la multiplication des pains, et surtout la disproportion de ce que Jésus donne en quelques instants avec les échecs répétés tout au long de la nuit. Quand Jésus exauce, c’est toujours royal.

Tous voient la pêche, tous mesurent la réussite, mais un seul devine, un seul a immédiatement l’éclair de la foi, celui qui depuis toujours s’efforçait d’entrer dans le style de Jésus, celui qui était suffisamment pauvre de lui-même pour percevoir les signes de Jésus au ras des événements, au creux du quotidien ;

"C’est le Seigneur !". Immédiatement on entend un plongeon, puis l’on voit des gerbes d’eau qui foncent vers le rivage. Le disciple que Jésus aimait a été le premier à voir et à dire ; mais Pierre a été le seul à se jeter à l’eau, comme pour s’y laver de ses reniements avant de rencontrer le regard de Jésus. Il avait péché plus lourdement : il serait le premier à revenir ; et il allait faire ce jour-là, au petit matin, l’expérience merveilleuse du pardon de Jésus.

Dans le court dialogue qu’ils auront après le repas, Jésus ne lui fait aucun reproche. Le passé n’est même pas évoqué ...cette fameuse nuit où par trois fois Pierre avait déclaré : "Je ne connais pas cet homme !" Le mot pardon n’est même pas prononcé, et c’est en redisant trois fois son amour pour le Christ que Pierre se découvre pardonné, transfiguré, recréé par un amour plus puissant que toutes les morts spirituelles.

Il ne pourra pas effacer sa chute, oublier son heure de faiblesse ni la faiblesse qui l’habite à toute heure ; mais désormais sa trahison ne reviendra plus à sa mémoire que sertie dans le pardon, reprise et lavée dans la miséricorde de Jésus.

"Simon, Simon, j’ai prié pour toi, disait Jésus quelque heures avant de mourir, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu (converti), affermis tes frères" (Lc 22,31s). C’est un homme tombé qui va devenir la pierre de fondation de l’Église. C’est un homme capable de lâcheté que le Ressuscité va établir pasteur de son propre troupeau. Pierre sera berger pour le compte du "chef des bergers", au service du Berger modèle, et il ira, lui aussi, jusqu’à donner sa vie pour le troupeau de Jésus.

C’est ainsi, à l’imitation du Seigneur, que dans sa mort il va "glorifier Dieu" (v.19).

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

Dimanche 1er mai 2022
3e dimanche de Pâques

Références bibliques :

Lecture du Livre des Actes des Apôtres. 5. 27 à 41: “C’est lui que Dieu, par sa puissance, a élevé en faisant de lui l’initiateur et le Sauveur.”
Psaume 29 : “Que mon coeur ne se taise pas ! qu’il soit en fête pour toi !”
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean. 5. 11 à 14 : “Il est digne de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et bénédiction !”
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21. 1 à 19  :”C’est le Seigneur !”

***

LA VERITABLE SIGNIFICATION

Comme durant tout le temps pascal de cette année, la deuxième lecture est empruntée au livre de “l’Apocalypse” dont le titre n’est autre que le premier mot de ce livre qui clôt la révélation du Nouveau Testament.

Il ne signifie pas “catastrophe”, selon l’expression usuelle quand on parle d’une inondation, d’un krach boursier ou d’une explosion nucléaire. Le terme grec, volontairement employé par l’auteur,  veut dire “révélation”. Ce qui était « couvert » est découvert, ce qui était caché devient manifeste. Selon une autre expression grecque toute proche :”le crypté” est percée à jour. Les mots qui suivent l’indiquent d’ailleurs “Apocalypse de Jésus-Christ.”

Si le langage courant a « dévoyé » ce message parce que la révélation du Christ porte essentiellement sur la victoire du Ressuscité, aujourd’hui encore attaqué par les forces du mal et dont le triomphe ultime s’accompagnera de la disparition du vieux monde, tout entaché de péché. S’il y a catastrophe, c’est pour le mal et non pas pour le bien suprême que Dieu nous apporte en Jésus-Christ.

Cette disparition est parfois violente, car le mal s’acharne et s’agrippe. Ainsi, au moment de la Pâque du Seigneur et pour contraindre Pharaon de laisser partir le peuple d’Israël vers la liberté, il fallut dix plaies. Pour l’Apocalypse, il s’agit de dire par quels tourments passera le monde avant que s’instaure la Jérusalem céleste, le royaume même de la liberté.

LA CERTITUDE DE L’ESPERANCE

Le livre ne serait pas une “bonne nouvelle” s’il ne provoquait que l’angoisse devant ce qui reste à vivre dans l’avenir. Son but est de donner espérance et assurance, de montrer à la communauté chrétienne persécutée et plongée dans un monde qui ne cesse pas d’être dur et violent, que l’issue ne fait pas de doute

Nous l’avons entendu dimanche dernier :”Sois sans crainte. Je suis le premier et le dernier, je suis le vivant. J’étais mort, mais me voici vivant pour les siècles des siècles. Je détiens les clés de la mort.” (Apocalypse 1. 9)

Dès aujourd’hui, nous sommes au-delà du moment décisif de l’histoire. Le Christ est ressuscité.

Et comme la résurrection de Jésus est le triomphe de l’Innocent sur les ténèbres, elle est la victoire du Vivant à la poursuite duquel les forces du Mal s’épuisent en vain.

LES SCENES INTERMEDIAIRES.

“Courage, j’ai vaincu le monde !” a dit le Christ à ses apôtres au moment même où il paraissait devoir être vaincu (Jean 16. 33). Nous aussi nous vivons notre existence dans une réalité qui nous est difficile, parce qu’elle se situe entre la résurrection et l’accomplissement définitif de cette résurrection.

Dans un langage codé, étincelant d’images, superbement épique, l’Apocalypse évoque les combats entre le monde nouveau déjà instauré par le Christ et le vieux monde, condamné, blessé, mais encore cruel.

Devant les combats décrits dans cette révélation sont à la fois ceux d’aujourd’hui et ceux qui achèveront l’histoire en la conduisant à son terme, cette Apocalypse veut déjouer nos inquiétudes et jouer un rôle d’exorcisme pour les fidèles que nous sommes, affrontés au Mal tant en nous-mêmes (nous ne sommes pas à l’abri de la faiblesse) que de la part des ennemis de la foi. C’est ainsi qu’il nous faut lire les messages aux Eglises.

L’Apocalypse nous dit qu’il en sera ainsi jusqu’au dernier jour, celui de notre vie personnelle, celui de ce monde qui est le nôtre. La victoire ne sera définitive que dans le Royaume et non pas dans ce monde. D’une certaine manière, cette révélation se veut réaliste et non pas d’un rêve irréaliste au quotidien.

LES VISIONS INAUGURALES

“J’ai vaincu le monde !” C’est ce qu’illustrent les premières visions. Quelques précisions nous aideront à mieux entrer dans leur signification.

– le trône, présenté au chapitre 4, est celui de Dieu le Père.

– Les quatre vivants portant la ressemblance du lion, du taureau, de l’homme et de l’aigle, sont empruntés, comme beaucoup d’éléments de l’Apocalypse, à un autre prophète visionnaire, Ezéchiel (chapitre 1). Ils symbolisent les forces de l’univers associés au culte divin – L’extension aux auteurs des Evangiles n’est pas celle de l’auteur, mais celle de la tradition de l’Eglise.

– Les vingt quatre anciens ont certainement un lien avec le Peuple choisi tant de l’ancienne que de la nouvelle Alliance, les douze tribus et les douze Apôtres qui leur correspondent.

– L’Agneau immolé, c’est le Christ, l’agneau de Dieu. Cette expression est particulièrement importante chez saint Jean qui la souligne dès le début de l’Evangile sur les rives du Jourdain (voir Jean 1. 19 – 1. 36 – 19. 36).

Il a été mis à mort comme l’agneau pascal. Mais aujourd’hui il est ressuscité.

LE SENS VRAI DE L’HISTOIRE

“Tu es digne de recevoir le livre, d’en rompre les sceaux.” (Apocalypse 5. 9) Le Christ par sa victoire déroule le livre de la Parole de Dieu et le déploie, comme dans la liturgie de la synagogue, pour la révélation de l’Alliance. L’Apocalypse est révélation du sens vrai de l’histoire, de cette Alliance définitive en Jésus-Christ.

Toute la création, sur terre, sous terre et sur la mer, la création toute entière est associée parce qu’elle est concernée. (voir saint Paul aux Philippiens 2. 10) Le salut du Christ est oeuvre de réconciliation complète et sans faille. (Colossiens 1. 16 à 20)

L’ensemble de l’Apocalypse forme donc une véritable liturgie. La première révélation avait été reçue “le Jour du Seigneur”, le dimanche (Apocalypse 1. 10) Nous y voyons un rassemblement de foule, des acclamations, une gestuelle (se prosterner), une attitude spirituelle (l’adoration). Et comme dans la célébration eucharistique, les vivants répondent :”Amen”.

“Accueille, Seigneur, les dons de ton Eglise en fête. Tu es à l’origine d’un si grand bonheur, qu’il s’épanouisse en joie éternelle !” (Prière sur les offrandes)

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Jésus dit alors: ‘Venez déjeuner’»

Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, troisième dimanche de Carême, nous continuons à contempler les apparitions de Jésus ressuscité, cette année selon l'Évangile de Saint Jean, dans l'impressionnant chapitre 21, chapitre imprégné des références sacramentelles, qui étaient très significatives pour la communauté chrétienne de la première génération, celle qui a recueilli le témoignage des apôtres.

Les apôtres, après avoir vécu les événements de la Pâque, semblent avoir repris leurs occupations de tous les jours, comme s'ils avaient déjà oublié que le Maître les avait convertis en “pêcheurs des hommes”. Une erreur constatée par l'Évangéliste, puisqu'il nous dit que même en faisant des efforts “ils passèrent la nuit sans rien prendre” (Jn 21, 3). C'était la nuit des disciples. Néanmoins, à l'aube, la présence du Seigneur donne une autre tournure à cette scène. Simon Pierre, qui avait prit l'initiative de la pêche infructueuse, prend un filet rempli de poissons: cent cinquante trois au total, nombre qui est la somme des valeurs numériques de Simon (76) et de ikhthys (=poisson, 77). Très significatif!

Ainsi, quand sous le regard du Christ glorifié et avec son autorité, les apôtres, avec la suprématie de Pierre —manifestée par sa triple profession d'amour au Seigneur— exercent leur mission d'évangélisation, le miracle se produit: ils “pêchent” des hommes! Les poissons, une fois pêchés, meurent lorsqu'ils sortent de leur environnement. De même, les hommes meurent également si personne ne les sort de l'obscurité et de l'asphyxie d'une vie éloignée de Dieu et enveloppée d'absurdité, les ramenant à la lumière, à l'air et à la chaleur de la vie. La vie du Christ que Lui-même nourrit de sa gloire, figure merveilleuse de la vie sacramentelle de l'Eglise, et surtout, de l'Eucharistie. En elle, le Seigneur nous donne personnellement le pain et en lui, Il se donne lui-même, ainsi que l'indique la présence du symbole du poisson, symbole qui pour la première communauté chrétienne était le symbole du Christ et par conséquent celui du chrétien.

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.

Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre. Pierre est encore sur la mer, il est dans la nuit, dans l’adversité du monde, dans l’échec. Il n’a pris aucun poisson. Si Pierre est capable des plus belles déclarations, il a été conduit sur un chemin de mensonge qu’il n’avait pas voulu. Il est encore tiraillé entre le reniement qui l’a séparé de son Maitre et la profession de foi devant Jésus. Pourtant, Jésus a choisi Pierre pour diriger son Église. La vie chrétienne prend son sens dans le mystère de l’amour, un amour en acte et en vérité. C’est un amour qui se nourrit du cœur blessé de Jésus, l’Agneau de Dieu, et du cœur de la Femme qui est demeurée fidèle. L’amour a besoin d’un cœur qui le reçoit, c’est un "je t’aime d’amour." À aucun moment les résistances de Pierre n’ébranlent Jésus dans le choix qu’il a fait de lui pour guider son Eglise.

Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Pierre a compris maintenant que Jésus nous sauve dans la faiblesse : "Ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé." Dieu, par la puissance de cet Amour, a relevé Jésus ! » Il nous relèvera encore. La profession de foi de Pierre et sa trahison sont présentes à son ministère qui apparaît marqué du double sceau de l’appartenance consentie et de la fragilité subie. L’apparition de Jésus est donnée pour confirmer Pierre dans sa vocation. Jésus nous propose de vivre du même amour que lui, "ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin" ! Aimer l’amour est sérieux et engageant. C’est de cet amour dont nous avons le plus besoin. Jésus nous donne cet amour dans l’Eucharistie qui est le mystère d’Amour à célébrer jusqu’à ce qu’il revienne. Avec Jean, à l’école de Marie, nous voulons entrer dans cet amour.

"C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples. Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m’aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m’aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Dieu est amour et c’est l’amour qui demande à Pierre par trois fois : « M’aimes-tu ? » Cet amour exprimé par Jésus est un défi pour nous car aimer l’amour n’est pas évident. Par son amour, Jésus va remettre Pierre dans sa vocation : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Par sa triple interrogation Jésus provoque Pierre à une triple profession de foi ; Est-ce que tu me reconnais ? « Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. » Il lui dit : “Suis-moi.” Pierre prend conscience qu’il lui faudra veiller sur l’Église, le Corps du Christ, qui lui est confié. Jésus est là, ressuscité, au plus grand étonnement des Apôtres. Déjà il leur a donné l’Esprit Saint en leur disant : "Allez, et pardonnez tous les péchés." Jésus ressuscité donne l’Esprit Saint, il donne les moyens de réaliser son œuvre, dans un rapport d’amour tout personnel avec lui. Il a donné aux ministres de l’Église le pouvoir de pardonner les péchés.

Nous demandons la grâce de comprendre les paroles de Jésus et d’y adhérer de tout notre cœur.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Évangile de dimanche: le pêcheur et le berger

Il fait encore nuit et les disciples sont retournés à leur activité quotidienne. Ils y affrontent l’échec: leur pêche n’a rien donné et leur Seigneur n’est plus là. L’essentiel de leur vie est atteint: pêcheurs ils n’ont plus rien dans leurs filets et disciples ils n’ont plus personne à suivre.

Et voilà qu’au lever du jour un inconnu leur demande à manger. On a donc encore besoin d’eux… et eux se risquent à nouveau dans la confiance: une parole les remet en mouvement et ce qu’elle produit est tel qu’ils y reconnaissent le ressuscité.

De la nuit au jour, les disciples font eux même l’expérience de la résurrection. La parole de Jésus vient réveiller en eux l’amour enfoui dans leur doute. Ils deviennent vraiment pêcheurs dans l’abondance et ils deviennent disciples dans l’amour. C’est le disciple que Jésus aimait qui le reconnaît : seul l’amour peut reconnaître l’amour. Cette expression qui ne désigne personne en particulier établit un lien fondamental entre être aimé et être disciple.

Le récit de ce jour est à lire à la lumière de Pâques et, dans l’évangile de Jean, il est à recevoir comme un concentré de la vie et de la mission chrétienne. Ressuscité, Jésus ressuscite en ces hommes l’appel qu’il leur avait adressé au début de leur vie commune et réveille en eux la mission qu’il leur avait confiée. Cette mission, symbolisée par la pêche, consiste à rassembler tous les hommes dans la générosité de son amour.

«En demandant quelque chose à manger à ceux qu’il nomme familièrement ses enfants, Jésus exprime sa faim de communion.»

Pierre, qui au nom de tous les disciples avait été désigné pêcheur d’hommes, accepte le dialogue de vérité avec Jésus Ressuscité. Par trois fois il saisit l’occasion qui lui est donnée d’exprimer son amour à celui qu’il avait renié. Comme au bord du lac, où il donne une nouvelle chance aux pêcheurs, Jésus vient à la rencontre de la faiblesse humaine pour donner une nouvelle chance au disciple. Et lorsque l’amour est dit, Jésus lui confie son troupeau. De pêcheur, Pierre devient berger…

Dans toute l’histoire biblique le berger est la figure de Dieu lui-même. Du reste, pour définir sa mission, Jésus se présentera comme le bon berger. En faisant de Pierre le berger de ses brebis Jésus l’associe non seulement à ce qu’il fait mais aussi à ce qu’il est. Le disciple est donc identifié à Dieu au point d’en porter le nom. Rassembler des poissons dans des filets est une activité humaine, rassembler les hommes comme des brebis est une activité divine. Désormais ces deux activités sont réunies : le disciple est devenu le visage humain de Dieu.

Enfin, rappelons-nous la parole qui a provoqué cette vie nouvelle : en demandant quelque chose à manger à ceux qu’il nomme familièrement ses enfants, Jésus exprime sa faim de communion. Il est remarquable que Jésus demande à ses disciples les gros poissons de leur pêche alors qu’il avait préparé le feu pour griller des petits poissons.

C’est autour de repas que se manifeste le plus souvent la communion entre Dieu et les humains. Chacun y apporte sa contribution pour que l’humanité soit nourrie du don de Dieu. En grillant ses petits poissons, Jésus nous précède, mais en même temps, en prenant ceux que lui donnent les disciples, il vient chercher notre collaboration.

Philippe Matthey | Vendredi 29 avril 2022

Le portail catholique suisse

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Réflexion sur l'évangile par Père Yvon-Michel Allard

"Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes"

 

Depuis Pâques, le lectionnaire puise abondamment dans les Actes des Apôtres. Les textes nous décrivent l'expérience des premières communautés chrétiennes, après la mort et la résurrection de Jésus.

Chaque «premier jour de la semaine», le jour du Seigneur, ils se réunissent et le Christ se glisse mystérieusement parmi eux. Il leur apporte la paix, la joie, et le don de l'Esprit Saint. Petit à petit, leur angoisse et leur peur disparaissent. Ils déverrouillent les portes et s'affichent au grand jour. Après l'abandon, la lâcheté, la peur, le désespoir, ils sortent maintenant sur la place publique et témoignent du Christ ressuscité. Aujourd'hui, nous les retrouvons devant les autorités religieuses qui leur avaient défendu de parler de Jésus, et qui croyaient avoir ainsi réglé le problème de façon définitive.

carême-privationLes disciples ont su dire «non» à cet ordre exprimé sur un ton de menace : « Nous vous avions formellement interdit d'enseigner en ce nom-là. Or voici que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement! ». Ils ont su désobéir aux autorités par obéissance à Dieu. Ils ont dit «non » à ceux qui voulaient les empêcher de parler de Jésus Christ.

«Il nous est impossible de ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu» (Actes 4, 20). «Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le pendant au bois du supplice.»

Pierre prend la parole au nom des Douze lorsqu'il répond au grand prêtre : «Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes». Lui qui avait renié Jésus par gêne, par honte et par peur, une fois revêtu de la force de l'Esprit, il devient capable de témoigner du Christ avec audace et même au risque de sa vie.

Les textes de ce matin s'appliquent aussi bien à notre réalité d'aujourd'hui qu'à celle du temps des premiers chrétiens après la résurrection.

Chaque civilisation a ses certitudes et les dirigeants n'acceptent pas facilement que les gens soient en désaccord avec eux. Aujourd'hui les dogmes modernes sont : la liberté d'expression, la démocratie à l'américaine, le capitalisme sans loi, le marché du libre échange, la séparation de l'Église et de l'État, la laïcité pure, la guerre préventive, la sécurité nationale, l'importance d'être numéro un, etc.

Critiquer, contester le système en place, ouvrir une brèche, c'est ébranler tout l'édifice, qui repose sur l'illusion d'être universel, total et absolu.

Les apôtres ont eu le courage de résister aux pressions exercées par les dirigeants et ont continué à annoncer Jésus Christ ressuscité. Depuis vingt siècles, leur geste de défie est une inspiration pour chacun de nous : «Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes».

Les chrétiennes et les chrétiens qui veulent rester fidèle à l'évangile doivent savoir dire non de temps à autre. Le grand prêtre voudrait bien assurer le consensus, la normalité, extirper le désir de penser librement, suffoquer la contestation. Les dirigeants exigent souvent une approbation inconditionnelle et font tout pour discréditer, ridiculiser, démolir ceux qui ne pensent pas comme eux : «Si tu veux avoir du succès dans la vie, tu dois être d'accord avec ceux qui gouvernent! Si tu veux faire carrière, obtenir un poste de directeur, une fonction politique, tu dois apprendre à penser comme ceux du parti! Si tu veux faire de l'argent, il faut jouer selon les règles imposées par le marché, même si ce jeu n'est pas toujours propre et honnête!»

Jésus nous dit ce matin : «N'ayez pas peur d'être différents.»

Être chrétien signifie maintenir notre liberté de penser et d’agir, savoir s’opposer à ce qui est injuste, dire non à ce qui va contre le droit des personnes innocentes, être capable de défendre la sacralité de l’être humain, promouvoir la dignité de toute personne, indépendamment de sa race, sa nationalité, ses allégeances politiques, sa religion ou sa culture.

Après la résurrection, les apôtres ont présenté un témoignage plein de fermeté mais sans arrogance et sans provocation, un témoignage au nom de Jésus et non pas en leur nom personnel ou au nom de leur propre groupe!

Le chrétien doit avoir une approche critique vis-à-vis la société, la politique, la religion, la culture, la tradition, tout en maintenant une attitude de dialogue, de réconciliation, de fraternité et de collaboration.

En tout temps, nous devons être au service du progrès de l’être humain, de sa libération intégrale et de sa liberté d’enfant de Dieu. C'est pourquoi il nous faut savoir « obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ».

 

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