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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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20 novembre 2022

Evangile et homélie du dimanche 20 Nov. 2022. Fête du Christ Roi de l'univers.

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël » (2 S 5, 1-3)

Lecture du deuxième livre de Samuel

En ces jours-là,
    toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
    Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
    Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.

    – Parole du Seigneur.


PSAUME 121 (122), 1-2, 3-4, 5-6)

Quelle joie quand on m’a dit :

« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.

C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »


DEUXIÈME LECTURE
« Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 12-20)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens

Frères,
    rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
    Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
    en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.

    Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
    en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
    Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.

    Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
    Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
    et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.

    – Parole du Seigneur.


ÉVANGILE (Lc 23, 35-43)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 23, 35-43)

En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
            et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
    Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
    en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »

Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
    L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
    Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
    Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
    Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
    Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 



Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père MICHEL-MARIE ZANOTTI

http://www.delamoureneclats.fr 



Abbé Philippe Link

Homélie du 20 novembre 2022

Ainsi donc Jésus est roi. Mais, qu’entendons-nous quand nous disons que Jésus est roi ? Ce titre de roi est en effet ambivalent. Il ne peut à lui seul s’ajuster tel quel à Dieu. Jésus n’est ni un monarque héréditaire à la tête d’une nation, ni un potentat du monde économique.

Quand Jésus dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36), nous pouvons comprendre qu’il ne se construit pas avec l’esprit du monde qui falsifie le pouvoir qui originellement est service et don de soi. Ce qui règne dans le royaume de Jésus, c’est la vérité, la justice, la paix, l’amour comme le chantera la préface de cette messe.

Il y a donc une dissemblance de taille entre notre notion de royauté et celle que Jésus nous révèle en choisissant pour trône royal la croix et pour couronne de majesté des épines. Mais, par-delà cette dissemblance, il faut reconnaître que ce titre de roi donné par les chrétiens à Jésus exprime aussi quelque chose d’authentique, qui n’a rien d’inconvenant.

Notre première lecture nous a donné comme modèle royal David. Il est roi parce qu’il rassemble toutes les tribus de Jacob en un seul peuple, par-delà les rivalités internes. Le roi est donc celui qui, par sa personne, peut servir de référence à tous. Le roi est celui qui, dans sa personne, rassemble et représente le meilleur de chacun de manière à ce que tous puissent se reconnaître en lui. Le roi est celui qui donne une image de soi et qui permet d’accueillir l’autre comme un frère.

Cette figure royale symbolisée par David, nous pouvons l’attribuer sans crainte à Jésus. Jésus est bien celui en qui, de manière concrète, se réalise une perfection d’humanité telle que tout être humain peut se reconnaître. Tout croyant voit pleinement réalisé en Jésus ce qui est encore en germe chez lui.

N’est-ce pas ce qu’expérimente le bon larron sur la croix ? D’où lui vient cette audace incroyable de confesser Jésus comme roi ? Oui, il se reconnaît en lui puisque tous deux sont condamnés au même sort. Mais Jésus vit son agonie sur la croix avec une telle douceur, un tel amour, une telle miséricorde que le larron se sent comme attiré par ce surcroît de liberté, d’humanité, qui lui manque et qu’il trouve en Jésus.

Jésus peut devenir le roi de ce bon larron parce qu’il lui donne l’espérance d’un au-delà de ses limites humaines, l’espérance d’un dépassement jusque dans la mort même. « Aujourd’hui, tu seras avec moi en paradis ! » (Lc 23,43)

Paul, dans la deuxième lecture, nous disait que Jésus est l’image du Dieu invisible (Col 1,15). Choisir Jésus comme roi, c’est reconnaître que nous aussi nous avons part à cette image du Dieu invisible. Choisir Jésus comme roi, c’est choisir de vivre pleinement ce que nous sommes en Dieu : des fils bien aimés du Père. Le Christ est la tête du peuple nouveau sorti des eaux du baptême. Et, ô merveille de sa bonté, il nous établit nous-mêmes comme rois !

Oui, nous sommes rois. Rois en qui tout homme doit pouvoir reconnaître ce à quoi il est appelé : être fils de Dieu. Rois en qui tout homme doit pouvoir trouver la paix, l’espérance, la reconnaissance, ce à quoi il aspire et que le monde du pouvoir ne peut lui donner. Rois en qui tout homme doit se sentir aimé, respecté, relevé et pourquoi pas, guéri et sauvé.

Notre royauté n’est pas celle que le monde propose. Rois à l’envers, nous le sommes parfois quand, prenant notre foi au sérieux, nous nous exposons à être contredits, moqués, humiliés. Mais il est là avec nous, Jésus, qui glisse sa richesse dans notre pauvreté, qui transforme nos croix en béatitudes.

Nous prions avec le Notre-Père : que ton règne vienne. Le règne du Père vient par la royauté de son Fils et de ses fils.

 Oui, que ton règne vienne en nous, entre nous. Que nous soit donné ce bonheur d’être, en ce monde tel qu’il est, ces hommes, ces femmes en qui règne cet amour royal, souverain. Amour qui est finalement la noblesse essentielle des pauvres que nous sommes.

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Ô mon Dieu, je viens me mettre en ta présence. Je viens t’écouter, parler avec toi, le roi des rois et le seul Dieu. Parce que tu m’appelles. Parle, ô Seigneur, ton serviteur écoute. Je crois que tu es présent ici, à mes côtés ; augmente ma foi. J’espère en la vie éternelle ; je l’attends avec joie et impatience, car je sais que tu l’as préparée pour moi. Augmente mon espérance. Je t’aime par-dessus toute chose, mais donne-moi de t’aimer aujourd’hui un peu plus.

Demande

Jésus-Christ, mon Roi, fais que je recherche ton Règne !

Réflexion
  1. « Il en a sauvé d’autres. »
    Les juifs récriminent contre Jésus qui ne peut pas se sauver lui-même. Comme si le salut consistait en de nombreux miracles et guérisons opérés par le Seigneur. Si être sauvé, c’est être libéré des maladies, des infirmités, de la faim, voire de la mort, Jésus, qui a accompli tout ceci, devrait facilement pouvoir se libérer de la croix. Et pourtant… Jésus va bien se sauver, mais d’une façon totalement différente. « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis. » : voici le premier salut total que Jésus opère sur terre, et sur la croix. Ce n’est pas un salut matériel, temporel, de guérison corporelle : le criminel, à qui Jésus le promet, meurt en effet peu après dans d’atroces souffrances. C’est le salut véritable, qui ne passe pas.
  2. Quel est le salut que j’attends, que je désire ? Quel est le roi je désire au fond de moi ? Non pas en paroles – nous savons tous bien que le Christ est mort crucifié – mais en réalité, dans les actes de ma vie. Qu’est-ce que je demande le plus souvent avec insistance dans ma prière ? Est-ce un salut qui consiste en la solution à mes souffrances, à mes relations familiales compliquées, à mes difficultés financières ou à mes problèmes de santé ? Ou un salut qui consiste à obtenir la vie éternelle, commencée certes sur terre, mais accomplie seulement après la mort ? Un salut qui n’exempte pas de la souffrance et de la contradiction, principalement parce qu’il passe par la douleur et la contradiction !
  3. Quel est le roi que j’attends, dont je rêve secrètement (ou pas) au fond de moi ? Un Christ roi qui mettra au pas tous les pays ; qui fera respecter son Église partout dans le monde ; qui instaurera une société fondée sur les valeurs chrétiennes ? Ou est-ce un roi crucifié, qui est mort méprisé de tous, et a même échoué à se faire suivre par ses plus proches disciples ? Un roi qui comme seule royauté a revendiqué une couronne d’épines, et comme seul royaume a promis le paradis.
Dialogue avec le Christ

Ô Jésus, je te rends grâce car tu m’as choisi pour être ton serviteur. Ô mon maître et Seigneur, tu sais combien je désire te servir. C’est une grâce tellement grande de vivre auprès de toi ! Remplis-moi de ton amour, allume dans mon cœur ce feu inextinguible pour annoncer ta Parole, pour étendre ton Règne ! Que tu deviennes le maître bien-aimé de tant d’âmes, tu sais combien je le désire. Augmente en moi cette passion pour te suivre et te faire connaître. Jésus-Christ, mon roi, que ton Règne vienne !

Résolution

Aujourd’hui je demanderai au Seigneur après la communion de me donner la grâce de le servir dans les souffrances et la croix.

Père Matthieu Boo d’Arc, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Méditer avec les carmes

Le Christ Roi

Au temps du Christ, quand on menait un homme au supplice, sur tout le parcours jusqu’au lieu de l’exécution le condamné portait une pancarte blanche, ou encore on la faisait porter devant lui. On y inscrivait en lettres noires ou rouges le motif du châtiment.

C’est ainsi qu’on a pu lire, fixée au-dessus de la croix de Jésus, une inscription avec ces quelques mots méprisants : »Ho basileus tôn Ioudaiôn houtos : cet individu est le roi des Juifs ».

Or, à cette même époque, la région appelée Palestine n’était pas sans roi. Elle en avait même deux : Hérode Antipas (4 av. - 39 ap.) en Galilée et en Transjordanie, et Philippe (4 av. - 34 ap.) dans le Golan.

Seule la Judée, avec Jérusalem, était contrôlée directement par le procurateur romain.

Si les juges de Jésus, en particulier le romain, avait pu retenir contre lui ce grief politique : « Il a voulu se faire roi », c’est que spontanément, durant la vie publique de Jésus, beaucoup de croyants, surtout dans le peuple, avaient reconnu en lui le Messie attendu par Israël, et un Messie Roi. On espérait que Jésus prendrait en main les destinées politiques du pays, lui qui avait su nourrir toute une foule en pleine campagne. On attendait de lui qu’il secoue le joug de l’occupant et qu’il redonne à son peuple l’indépendance d’autrefois.

Jésus, lui, se méfiait de cet enthousiasme et de ce que les gens mettaient sous le titre : Messie, fils de David. Fils de David, il l’était ; Messie, il l’était, lui l’Envoyé de Dieu ; mais il ne voulait pas qu’on l’assimile aux rois terrestres. C’est pourquoi, au cours de son procès, il répondra à Pilate : « Ma royauté n’est pas de ce monde » (Jn 18, 36).

La scène de la crucifixion nous permet de mesurer à la fois la force de l’espérance que Jésus avait suscitée et le désarroi de la foule devant un Messie crucifié.

Saint Luc nous décrit quatre groupes d’hommes autour de la croix : le peuple, qui regarde ; les chefs juifs, qui ricanent ; les soldats romains, qui se moquent. Jésus en croix est bien, comme le dira Paul, « un scandale pour les Juifs et une folie pour les païens » (1 Co 1, 23). Quant au quatrième groupe, ce sont les deux malfaiteurs crucifiés avec Jésus : l’un se révolte et fait chorus avec les moqueurs, le second espère, et se désolidarise de la haine.

À quatre reprises revient le verbe sauver, en liaison avec le nom de Messie (Christ) ou de roi :

  • « Il en a sauvé d’autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’Élu ! »

  • « Si tu es le roi des Juifs, sauve- toi toi-même ! »

  • « N’es-tu pas le Christ ? Sauve- toi toi-même, et nous aussi ! »

Sans le savoir, sans s’en douter, ces hommes qui défient Jésus nous orientent vers l’essentiel du mystère de ses souffrances et de sa mort : Jésus ne veut pas se sauver de la croix, parce qu’il veut nous sauver par sa croix, par l’amour qu’il donne au Père sur la croix. Car c’est l’amour qui est force de salut, et non la souffrance par elle-même.

Nous tenons là, face à Jésus souffrant, une lumière qui éclaire notre propre destin et le destin de tous ceux que nous aimons. Jésus ne nous sauve pas de la croix, de notre croix, mais il nous sauve par sa croix, c’est-à-dire par l’amour qu’il nous a prouvé sur la croix ; et il nous offre de faire à notre tour de notre croix une preuve d’amour.

Il nous a dit lui-même : « Celui qui veut me suivre, qu’il prenne sa croix ». Où est-elle, notre croix ? - C’est le réel de notre existence, le quotidien de nos vies, tout autant que les grandes épreuves ; c’est ce que nous avons à porter pour rester fidèles à Jésus Christ et pour le servir dans nos frères, et puis aussi tout ce que nous assumons librement par amour pour mieux reproduire l’image du Fils Premier-né.

Jésus nous redit : « Prends ta croix, la croix de ton combat pour l’authenticité chrétienne, la croix de ton effort de charité, la croix de ton souci missionnaire ; je vais te montrer comment la porter par amour. »

C’est ainsi que notre vie est livrée au Christ, Roi de l’univers, et vécue au compte de l’Envoyé de Dieu : notre vie n’est plus à nous-mêmes, mais à celui qui pour nous est mort et ressuscité, le Premier-né d’entre les morts. Et cette destinée pascale, inscrite déjà dans notre baptême, est la même, fondamentalement, pour toutes les filles de Dieu, pour une mère de famille comme pour une carmélite, pour une étudiante comme pour une employée, pour une jeune en recherche comme pour une aïeule qui achève sa vie. C’est dans le quotidien que l’on acquiesce à la volonté du Père et que l’on rencontre la croix ; c’est dans le quotidien que l’on dit à Dieu son amour. Car c’est bien d’amour et de joie chrétienne qu’il s’agit.

C’est dans notre vie de tous les jours que le Christ Messie veut être roi, parce qu’il est roi avant tout sur des cœurs libres. Sa royauté n’est pas de ce monde : elle ne remplace pas les structures politiques, elle ne s’impose ni par la force ni par l’asservissement des consciences. La royauté de Jésus, c’est le rayonnement universel de sa parole, c’est l’illumination de chaque cœur de croyant, c’est l’incendie de la charité jusqu’aux confins de la terre, à commencer par l’incendie de notre cœur, où tout doit prendre feu « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».

Frère Jean, o.c.d.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

Dimanche 20 novembre 2022
Solennité du Christ-Roi

Références bibliques

Lecture du second livre de Samuel : 5. 1 à 3 : “Tu seras le pasteur d’Israël, mon peuple.”
Psaume 121 : “Quelle joie quand on m’a dit : Nous irons à la maison du Seigneur.”
Lecture de la lettre de saint Paul aux Colossiens : 1. 12 à 20 : “Dieu a voulu que, dans le Christ, toute chose ait son accomplissement total.”
Evangile selon saint Luc : 23. 35 à 43 : “Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis.”

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Les lectures de cette fête sont apparemment disparates, les unes par rapport aux autres. Il est question de la royauté terrestre de David. Saint Paul chante, en quelques mots, la plénitude du Fils, icône du Dieu invisible, créateur, subsistance de tout être, tête de l’Eglise, réconciliation. L’Evangile nous relate ce qui entoure le moment unique de notre salut, “la paix par le sang de la croix.”

Il est un fil conducteur que la liturgie nous révèle ainsi : l’oeuvre souveraine du Christ, c’est la réconciliation, comme David réconcilia les tribus du Peuple de Dieu. C’est l’ouverture du Royaume à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, reçoivent la grâce du Christ et y répondent

LE ROI FIT ALLIANCE AVEC EUX.

La royauté est encore toute récente en Israël. Vers 1030 avant J.C., Samuel avait donné l’onction royale à Saül, non sans réticence. Car celui qui gouverne Israël, c’est Dieu lui-même et le remplacer par un guide humain, signifiait, pour le prophète, une véritable absence de foi confiante en Dieu.  (1er livre de Samuel. 8. 7 et ss.)

Saül se montra bientôt infidèle vis-à-vis de Dieu et Samuel dût lui signifier sa disgrâce. Dieu envoya alors le prophète dans la tribu de Juda, à Bethléem, dans la famille de Jessé. “Parmi ses fils, j’ai vu le roi qu’il me faut”, lui avait dit la voix de Dieu. “Les hommes voient ce qui leur saute aux yeux, mais le Seigneur voit le coeur.” (1er livre de Samuel. 16. 1 et 7) Pendant des années, David assistera Saül et conduira ses armées, jusqu’au jour où Saül prendra peur devant la popularité grandissante de son chef de guerre, cherchera à l’écarter et même à le tuer.

A la mort de Saül, et, dans un premier temps, David ne sera roi que de la tribu de Juda et de celle de Siméon qui lui est associée. Il aura comme capitale, Hébron. Le descendant de Saül, Ishbaal, règne sur les dix autres tribus. Il sera assassiné, un crime que condamne David. Les dix tribus rejoignent alors David. L’unité du Peuple de Dieu est reconstituée le temps de son règne et de celui de Salomon. C’est le moment de cette réconciliation qui est décrit dans la lecture de ce dimanche. “Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron.” (2 Samuel 5. 3)

JERUSALEM OU TOUT ENSEMBLE NE FAIT QU’UN

La ville de Jérusalem n’avait pas été encore conquise, alors que l’entrée en Terre Promise, datait de deux siècles. Mitoyenne entre le Nord et le Sud, David la conquit pour en faire la capitale du royaume unifié, signe de l’unité, indissolublement religieuse, autour d’un sanctuaire unique, temps du Dieu unique. Les autres lieux de culte disparaissent. Le peuple se réconcilie en retrouvant sa tradition mosaïque, autour de Jérusalem où se trouve l’Arche d’Alliance.

A l’époque de Jésus, le temple est bien le signe de l’appartenance au peuple de Dieu (Jean 4. 20). Le pèlerinage à Jérusalem en est l’une des fêtes principales. Durant la route, on chantait les psaumes. Joseph, Marie, Jésus les ont chantés :”Quelle joie quand on m’a dit : Nous irons à la maison du Seigneur !”

Lors de sa rencontre avec la Samaritaine au puits de Jacob, Jésus lui ouvre les horizons de la Nouvelle alliance, qui n’est plus “ni sur cette montagne, ni à Jérusalem.” (Jean 4. 21 à 26)

LE CHRIST EST RECONCILIATION

La lecture de la lettre aux Colossiens explicite le mystère de la réconciliation dans le Christ. Tous les êtres trouvent leur unité dans le Fils, icône du Dieu éternel apparue dans le temps.

Ces quelques versets sont l’un des sommets de la révélation où la pensée de Paul converge avec la pensée de saint Jean dans le prologue de son Evangile.

“Le Verbe était la lumière qui éclaire tout homme (saint Jean) – Il vous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière (saint Paul) – Tout fut par lui et sans lui rien ne fut (saint Jean) – Tout est créé par lui et pour lui (saint Paul) – Il était au commencement avec Dieu (saint Jean) – Il est avant tous les êtres (saint Paul) – Nul n’a jamais vu Dieu, lui l’a fait connaître (saint Jean – Il est l’icône du Dieu invisible (saint Paul)”

La réconciliation entre Dieu et les hommes est obtenue au prix d’un arrachement. La paix est acquise par le sang de la croix et c’est ainsi que “dans le Christ toute chose a son accomplissement total”.

Cette réconciliation ne fait pas disparaître le privilège du Peuple élu puisque nous en partageons l’héritage. Mais, dans le même temps ce peuple de Dieu prend une toute autre dimension : une dimension cosmique “sur la terre et dans les cieux”, une dimension à la mesure de l’infini de Dieu “dans le royaume de son Fils bien aimé, Tête du Corps qui est l’Eglise.”

L’avancée dont nous parle saint Paul n’est pas dans le sens de l’abolition de la première alliance, mais de son accomplissement total, dans le Christ. Ce qu’il affirme : “N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi et le Prophètes, je ne suis pas venu abolir, mais accomplir” (Matthieu 5. 17)

AUJOURD’HUI TU SERAS AVEC MOI.

Comme nous voyons les tribus venir autour de David pour être l’artisan d’un unique royaume, saint Luc nous présente ceux qui viennent au pied de la croix et, parmi eux, ceux qui appartiennent au Peuple de Dieu, pharisiens, scribes, docteurs de la Loi.

L’évangéliste de la miséricorde évite de le “charger” :”Il restait là à regarder”. Les chefs religieux ricanent et les soldats païens se moquent, désignant Jésus par des mots qui ont un sens pour eux : “Messie” pour les Juifs, “Roi” pour les Romains.

Et les deux condamnés à mort qui entourent le Christ nous éclairent et sont bien de notre race. Il en est qui rejettent parce qu’ils attendent tout de Dieu. Les soldats disaient “Sauve-toi toi-même”, le malfaiteur reprend “Sauve-toi toi-même” en ajoutant “Et nous avec”.

L’autre confesse sa faute, et se place dans la vérité qui est “la crainte de Dieu”. Il prononce des paroles inattendues “quand tu viendras inaugurer ton règne, ton pouvoir.” Et Jésus, la Sauveur, lui ouvre le Paradis.

La liturgie chaldéenne exprime magnifiquement cela dans l’office du Vendredi-Saint. Devant l’autel, un ange est là qui en barre l’accès comme au jardin du paradis (en grec ce mot signifie jardin de verdure, planté d’arbres merveilleux, à l’ombre desquels se trouve la fraîcheur.). Du fond de l’église arrive le malfaiteur. L’ange refuse qu’il avance. Quand le bon larron, lui déclare :  “C’est le malfaiteur qui était avec moi qui m’a dit d’entrer au paradis”, l’ange refuse d’abord, que vaut la parole d’un malfaiteur à une autre malfaiteur. Puis quand il entend parler de la croix, il abaisse sa lance :”Entre, ô bon larron, la porte est ouverte à ta race”.

Saint Luc rapporte les paroles du Christ, sans doute parce qu’elles ont été entendues par ces femmes qui se trouvaient là, attentives au message, accompagnant et servant le Seigneur depuis le début de sa vie publique.

Le fait est affirmé et nulle explication n’est donnée sur le mécanisme de cette rédemption. “Pourquoi le sang du Christ ?” La foi porte sur les faits, car en eux réside le salut. Laissons la théologie en examiner les raisons.

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Quant à nous, notre attitude doit être celle que nous dicte la richesse divine que nous avons reçue par le Fils : “Rendez grâce à Dieu le Père !”

https://eglise.catholique.fr

Homélies du père Jacques Fournier



Homélies - evangeli.net

«Celui-ci est le roi des Juifs»

Abbé Joan GUITERAS i Vilanova(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, l'Évangile nous fait soulever les yeux vers la Croix sur laquelle le Christ agonise au Calvaire. Là, nous voyons le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis. Placée au dessus de sa tête, une inscription dit: «Celui-ci est le roi des Juifs» (Lc 23,38). Celui-ci, qui souffre atrocement et dont le visage est si défiguré, peut-t-il vraiment être le Roi? Comment est-ce possible? Le bon larron, un des deux malfaiteurs suspendus à la croix à droit et à gauche de Jésus, l'a parfaitement compris. Il lui dit, d'une voix suppliante: «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne» (Lc 23,42). La réponse de Jésus est réconfortante et assurée: «Amen, je te le déclare: aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis» (Lc 23,43).

Oui, avouons donc que Jésus est le Roi. "Roi" avec majuscule. Personne ne sera jamais à l'hauteur de sa puissance. Le Règne de Jésus n'est pas de ce monde. C'est un Règne où l'on entre par la conversion chrétienne. Un Règne de vérité et de vie, Règne de sainteté et de grâce, Règne de justice, d'amour et de paix. Un Règne qui est naît du Sang et de l'eau qui jaillirent du côté de Jesús-Christ.

Le Règne de Dieu fût le sujet principal du prêche du Seigneur. Il invitait tout le monde sans cesse à y entrer. Un jour, dans le Sermon sur la montagne, Il a proclamé «bienheureux les pauvres d'esprit, parce qu'à eux appartient le royaume des cieux».

Origène, en glosant ces paroles de Jésus «En effet, voilà que le Règne de Dieu est au milieu de vous» (Lc 17,21), explique que «celui qui prie pour que vienne le Royaume de Dieu prie avec raison qu'en lui s'élève, fructifie, s'achève le Règne de Dieu». Et il ajoute que «le Royaume de Dieu en nous, alors que nous progressons toujours, atteindra sa perfection, quand s'accomplira la parole de l'apôtre: lorsqu'Il aura soumis tous Ses ennemis, le Christ remettra le Royaume à Dieu le Père, afin que Dieu soit tout en tous». L'auteur nous exhorte à dire toujours «Que ton nom soit sanctifié, que ton Règne vienne».

Vivons d'ores et déjà le Règne avec sainteté, et témoignons de lui avec la charité qui authentifie la foi et l'espérance.

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

"Le peuple se tenait là, à regarder. Les chefs, eux, se moquaient : « Il en a sauvé d’autres, disaient-ils ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ de Dieu, l’Élu ! »

Les soldats aussi se gaussèrent de lui : s’approchant pour lui présenter du vinaigre, ils disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Les soldats et les chefs se moquent de Jésus. Nous accueillons dans la foi Jésus crucifié, il est notre Sagesse. L’inquiétude se reflète sur le visage de ceux qui regardent les douleurs qui se vivent dans l’univers. Nous pouvons entendre sa promesse et l’accueillir, nous pouvons espérer dans la vie qui ne cesse de sourdre en nous. Il nous est donné de nous adresser à lui, de lui parler, de l’implorer, d’entrer ainsi en relation avec lui quand nous sommes dans la difficulté. Il nous donne son chemin, sa vérité et la vie. Jésus nous sauve par la douceur et l’humilité, Il est le Roi d’Amour, doux et humble de cœur. A la suite de Jésus, nous cherchons comment montrer le véritable visage de Dieu à l’humanité. Nous annonçons Jésus, le Messie crucifié, qui établit toutes choses dans la Paix et dans l’Amour. Avec un regard bienveillant nous le considérons mourant sur la Croix pour nous sauver. C’est lui qui nous fait entrer dans la bienveillance car notre vie est difficile, soumise à l’épreuve et à la déréliction. Jésus est notre lumière.

"Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. » Mais l’autre, le reprenant, déclara : « Tu n’as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine ! Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal. » La crucifixion de Jésus nous permet de mesurer la force de l’espérance qu’il vivait, lui, le Sauveur. Nous sommes encore dans un monde mélangé, qui ne sait pas ou est la vérité. Devant le Messie crucifié, nous touchons le désarroi de la foule ! Nous sommes toujours devant ceux qui défient Jésus. C’est en vivant de sa vie, en la célébrant, que nous l’annonçons et que nous la recevons. Jésus nous sauve par sa croix, par l’amour qu’il donne au Père sur la croix. L’Epouse du Christ, les femmes et les hommes qui prennent au sérieux l’Evangile se laissent instruire par Dieu. Ils suivent l’Agneau partout ou il va. Nous qui vivons encore du mystère de ses souffrances et de sa mort, Jésus nous oriente vers l’essentiel. Il nous offre de faire de notre existence, du quotidien de nos vies, des grandes épreuves de notre vie, une croix, une preuve d’amour. L’amour est force de salut, c’est une lumière qui éclaire notre propre chemin. C’est une lumière qui éclaire le chemin de tous ceux que nous aimons. Ce que nous avons à porter pour rester fidèles à Jésus, sert au salut de nos frères.

Et l’autre malfaiteur disait : « Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume. » Jésus lui dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. » Nous contemplons Jésus sur la Croix et nous regardons Marie sa mère, la femme de compassion. Notre vie n’est plus à nous-mêmes mais à celui qui est mort et ressuscité pour nous, le Premier-né d’entre les morts. Elle est vécue avec Jésus, l’Envoyé de Dieu. C’est dans notre quotidien que nous disons à Dieu notre amour. C’est dans notre vie que nous accueillons la volonté du Père et que nous rencontrons la Croix de Jésus. C’est ainsi que notre vie peut être livrée au Christ, Roi de l’univers. Notre destinée pascale est inscrite dans notre baptême. Dans notre vie de tous les jours, le Christ Messie veut être roi. Il est le Roi des cœurs libres. Sa royauté n’est pas de ce monde. Elle se donne dans un acte d’Amour unique pour chacun de nous. La royauté de Jésus, c’est le rayonnement universel de sa Parole. C’est l’illumination de chaque cœur de croyant. C’est bien d’amour et de joie dont il s’agit. C’est l’incendie de la charité jusqu’aux confins de la terre, à commencer par l’incendie de notre cœur où tout doit prendre feu, « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. » Le roi d’Amour qui nous apparaît dans l’Evangile comme un messie crucifié est le Sauveur du monde. C’est Lui qui nous sauve de la mort d’une manière étonnante en prenant sur lui tous nos péchés : "Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres."

Nous demandons la grâce d’être fidèle à ce message d’Amour.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Evangile de dimanche: «Sauve-nous!»

A n’en pas douter cet appel doit monter vers le ciel avec véhémence de la part de bien des soldats affrontés à l’ennemi, comme du cœur de leurs familles laissées dans l’angoisse. Et dans combien se situations moins extrêmes, ce cri ne jaillit-il pas: «Sauve-nous!»

Ce verbe apparaît quatre fois dans l’évangile de st Luc proposé pour la solennité du Christ-Roi: dans la bouche des chefs, dans celle des soldats et d’un malfaiteur crucifié à côté de Jésus. Regardons cette scène.

Trois hommes, crucifiés, dépouillés de tout, mourant sur une croix.

Et le peuple reste là. À observer. Quel attrait peut-il trouver à attendre leur dernier soupir? Qu’est-ce qui se joue là, dans cet ultime regard porté sur les derniers instants de l’itinéraire d’un homme? Voilà qui met en question notre regard sur les personnes qui s’approchent de la mort, sur notre présence à leur côté. Restons-nous là… à observer?

Les chefs eux, tournent Jésus en dérision: il en a sauvé d’autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie. N’est-ce pas ce qu’ils avaient secrètement espéré? Faut-il entendre une pointe de déception dans leur moquerie? Jésus n’était donc pas ce Sauveur à la toute-puissance magique ? Devant la croix, ce rêve, cette illusion se brise.

Les soldats aussi se moquent. Eux insinuent: si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. Quelle dérision! Traiter de roi cet homme en train de mourir abandonné de tous. L’inscription sur la croix est sans doute ce qui fait dire aux soldats: celui-ci est le roi des Juifs, car cet écriteau lui attribue la fonction royale en Israël: c’est un problème de pouvoir, de pur pouvoir politique.

«Et si Jésus parlait aussi pour nous: tu seras aujourd’hui avec moi. Or, il est avec nous!»

Un des malfaiteurs lui aussi l’injurie: n’es-tu pas le Christ?

Voilà qu’en quelques lignes, les titres de Messie, de roi des Juifs, de Christ sont attribués à Jésus. Même teintés d’ironie, n’expriment-ils pas l’attente secrète des cœurs?

Jésus crucifié est donc entouré de deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Rappelons-nous cette scène où la mère des apôtres Jacques et Jean s’approche de Jésus pour lui demander: Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. Jésus répondit: vous ne savez pas ce que vous demandez.

Repense-t-elle à sa démarche, la mère des fils de Zébédée, présente au pied de la croix? Cela nous renvoie à nos propres prières, à nos demandes adressées à Jésus. Certes, nous n’allons pas jusqu’à lui ordonner ce qu’il devrait faire, mais sommes-nous suffisamment ouverts pour accueillir ce qu’il estime bon pour nous?

Sauve-toi toi-même, et nous aussi! telle est la demande d’un des larrons. Car si Jésus les sauvait, il pourrait retrouver sa liberté, voire même sa vie de voyou! Son regard est tourné vers le passé. Au contraire, son compagnon est tout orienté vers un avenir et il lui tend une perche: nous méritons ce qui nous arrive; il l’invite à une prise de conscience et à l’acceptation. Bel exemple de solidarité dans cet environnement de haine et de violence!

Puis il s’adresse à Jésus. D’où lui vient cette foi, cette confiance? Comme il s’est tourné vers son compagnon, il se tourne maintenant vers ce royaume. Faut-il que son cœur soit ouvert à l’espérance pour voir au-delà de ce condamné une promesse d’avenir? Quelle leçon pour nous! Faire place à l’espérance, aujourd’hui, dans le chaos de notre monde.

Et si Jésus parlait aussi pour nous: tu seras aujourd’hui avec moi. Or, il est avec nous!

Sœur Véronique | Vendredi 18 novembre 2022

Le portail catholique suisse

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Réflexion sur l'évangile par Père Yvon-Michel Allard

" Celui-ci est le roi des Juifs"

La fête du Christ-Roi, célébrée en fin d’année liturgique, ne correspond pas tellement à la sensibilité religieuse contemporaine. Tout ce qui est triomphaliste dans l'Église est contesté par notre génération hostile à toute manifestation de pouvoir et de puissance. Le temps des rois et des reines est terminé et nous regardons avec un peu d’amusement les déplacements et les scandales des Royautés de notre monde.

Le dimanche du Christ Roi récapitule toute l’année liturgique en nous rappelant que « le règne de Dieu vient » à chaque fois que nous nous penchons sur quelqu’un qui souffre et qui est dans le besoin.

Malgré l’impopularité des «souverains», celle de Jésus dans les évangiles ne fait pas de doute et les évangélistes la mentionnent tout au long de la vie du Seigneur. Pour apprécier ce genre de suprématie, il nous faut en comprendre la nature.

Dans les évangiles, on mentionne le royaume de Dieu 122 fois et 90 fois l’expression est utilisée par Jésus lui-même, mais jamais dans le sens de pouvoir politique. Mais il est clair que le Christ est le « roi du royaume de Dieu » :

- Dès le début de l’évangile de Matthieu, les sages venus d’Orient demandent au roi Hérode : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? » (Mt 2, 2)

- Dans le texte du jugement dernier, « le Roi dit à ceux à sa droite < Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde >». (Mt 35, 34)

- Devant Pilate, Jésus répond: « Oui, je suis roi... mais mon règne n’est pas de ce monde ».

- La royauté est le motif de sa condamnation à mort: « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs » (Mt 27, 37)

Christ RoiLorsque le Christ dit à Pilate que son royaume n’est pas de ce monde, il ne veut pas dire que son règne ne peut pas exister maintenant. Il affirme plutôt qu’il n’est pas basé sur le modèle que nous offre le monde que nous connaissons. Ce n’est pas une royauté de pouvoir, de richesses et de privilèges, mais une royauté de service et de fraternité. Et, ce qui indique le mieux la grande différence entre la royauté de César et celle du Christ est le pardon que Jésus offre à ceux qui l’ont condamné à mort: « Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font ». (Luc 23, 34).

Le texte de Luc est un texte dérangeant. Le trône de Jésus est une croix, sa couronne, une couronne d'épines, son investiture, une condamnation à mort cloué au-dessus de sa tête : "Celui-ci est le roi des juifs!". Ses gardes du corps sont deux malfaiteurs condamnés avec lui. Aux yeux de tous, c’est une vie ratée, une défaite complète. Cependant, l’inscription sur la croix, écrite en grec, en latin et en hébreu, prédit une répercussion universelle de l’événement.

Christ RoiJusqu’au moment de la mort, l’évangile insiste sur cette royauté d’amour et de service : « Jésus, souviens-toi de moi dans ton royaume», demande le voleur condamné avec lui. Et la réponse à cet homme en train de mourir : «Aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis ». Dans le royaume de Dieu, il y a de la place pour ceux que l’on ignore dans les autres royaumes : les pauvres, les rejetés, les blessés de la vie.

Ce Royaume d’amour et de service peut commencer à se réaliser dès maintenant, aujourd’hui même, et il existera pleinement lorsque les pauvres, les persécutés, ceux qui souffrent, ceux qui sont rejetés y trouveront leur juste place. C'est pour inaugurer une telle société que Jésus est venu parmi nous.

Avec ce genre de royauté, le Christ veut créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle, dans nos familles, dans nos paroisses et dans notre monde de compétition effrénée et de violence sans limites. «Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands font sentir leur pouvoir. Il n’en doit pas être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier d’entre vous, sera votre esclave. C’est ainsi que le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » (Mt 20, 25-28)

La fête du Christ-Roi nous invite à réfléchir sur le monde de service rêvé par le Seigneur. Comme le levain dans la pâte, le royaume de Dieu s’installe parmi nous chaque fois :
- qu’une mère veille sur son enfant malade;
- qu’un mari prend soin de son épouse diminuée par la maladie d’alzheimer;
- qu’une bénévole visite des personnes hospitalisées;
- qu’un  chrétien apporte la communion à un handicapé;
- qu’une personne fait courageusement le premier pas pour se réconcilier avec ses frères et sœurs;
- qu’un chœur de chant se rend dans une résidence pour personnes âgées afin de briser la monotonie quotidienne et partager un peu de joie et de musique;
- etc., etc., etc.
Chacun doit trouver sa propre façon d’établir le royaume de Dieu autour de nous.

Si nous participons aux activités de service maintenant, un jour « le Roi nous dira à nous aussi : <venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume, car j’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’étais nu et vous m’avez vêtu, j’étais malade et en prison et vous êtes venus me visiter… >».

Le dimanche du Christ Roi récapitule toute l’année liturgique en nous rappelant que « le règne de Dieu vient » à chaque fois que nous nous penchons sur quelqu’un qui souffre et qui est dans le besoin.

« Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. ».

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