
Lectures de la messe
Première lecture
« Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel. Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur » (Jr 17, 5-8)
Lecture du livre du prophète Jérémie
Ainsi parle le Seigneur :
Maudit soit l’homme
qui met sa foi dans un mortel,
qui s’appuie sur un être de chair,
tandis que son cœur se détourne du Seigneur.
Il sera comme un buisson sur une terre désolée,
il ne verra pas venir le bonheur.
Il aura pour demeure les lieux arides du désert,
une terre salée, inhabitable.
Béni soit l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur,
dont le Seigneur est la confiance.
Il sera comme un arbre, planté près des eaux,
qui pousse, vers le courant, ses racines.
Il ne craint pas quand vient la chaleur :
son feuillage reste vert.
L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude :
il ne manque pas de porter du fruit.
– Parole du Seigneur.
Psaume 1, 1-2, 3, 4.6)
Heureux est l’homme
qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
Deuxième lecture (1 Co 15, 12.16-20)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ;
alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer
qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
Car si les morts ne ressuscitent pas,
le Christ non plus n’est pas ressuscité.
Et si le Christ n’est pas ressuscité,
votre foi est sans valeur,
vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ;
et donc, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus.
Si nous avons mis notre espoir dans le Christ
pour cette vie seulement,
nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts,
lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
– Parole du Seigneur.
Évangile
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 6, 17.20-26)
En ce temps-là,
Jésus descendit de la montagne avec les Douze
et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples,
et une grande multitude de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :
« Heureux, vous les pauvres,
car le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant,
car vous serez rassasiés.
Heureux, vous qui pleurez maintenant,
car vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent
et vous excluent,
quand ils insultent
et rejettent votre nom comme méprisable,
à cause du Fils de l’homme.
Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie,
car alors votre récompense est grande dans le ciel ;
c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches,
car vous avez votre consolation !
Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant,
car vous aurez faim !
Quel malheur pour vous qui riez maintenant,
car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous !
C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
Homélie ou Méditation du jour
Fiche de liturgie adapté aux enfants le dimanche 17 février 2019
Accueil
Nous faisons ensemble un signe de croix. Chaque enfant peut dire son prénom pour se présenter et se mettre en présence de Dieu. Nous écoutons le même Evangile que les parents, et que les chrétiens du monde entier aujourd’hui. Il est préférable de lire l’Evangile dans un missel plutôt que sur une feuille volante. Les enfants peuvent venir en procession embrasser la Parole (le livre ouvert) après la proclamation de l’Evangile, en chantant (par exemple « Que vive mon âme à te louer ! »)
Acclamation de l’Evangile selon saint Luc (6, 17-26)
Pistes de réflexion
Les enfants connaissent sûrement cet Evangile : les « béatitudes », c’est-à-dire les chemins de bonheur que nous ouvre Jésus. Ayons bien à l’esprit que Jésus désire que nous soyons heureux mais ce bonheur ne fait pas très envie a priori : être pauvre, avoir faim, pleurer, être insulté … Quel est le point commun entre toutes ces situations ? C’est le manque, l’absence. Si on est pauvre, on a besoin d’argent, si on a faim, on a besoin de pain… A l’inverse, si on a tout, on n’a besoin de rien, donc on n’a besoin ni de Dieu ni des autres, on ne vit que pour soi et on devient malheureux. « Heureux, vous les pauvres » Le pauvre dans la Bible n’est pas uniquement celui qui manque d’argent mais plus largement celui qui se sent petit, faible et qui reconnaît qu’il n’est rien sans l’amour de Dieu. « Heureux, vous qui avez faim maintenant » Bien sûr nous pensons à ceux qui ont faim de pain, mais il y a beaucoup de faims inassouvies dans le cœur de l’homme : la faim d’amour, la faim de la Parole de Dieu qui donne des forces. « Heureux, vous qui pleurez maintenant » Celui qui pleure est celui qui est triste pour lui-même ou qui a un cœur sensible aux malheurs qui l’entourent, celui qui est compatissant. Si Jésus répète « maintenant », c’est pour signifier que cet état va changer. « Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. » Celui qui est rejeté à cause de Jésus, c’est un témoin du Christ, voire un martyr. Il préfère Jésus à la reconnaissance des hommes et marche sur le chemin de la sainteté. « Mais malheureux » En contrepoint des quatre béatitudes, il y a trois avertissements débutant par « malheureux ». Ce ne sont pas des paroles de malédictions, parce que nous sommes profondément libres et que l’avenir n’est pas écrit. Simplement, ce sont des mises en garde : attention, si vous empruntez cette route, elle ne mène qu’à la perdition, ce n’est pas la voie du bonheur. Ce thème des deux voies est très répandue dans l’Ancien Testament et on le retrouve fréquemment dans les psaumes et chez les prophètes. Le mélange du futur et du présent (« heureux êtes vous ») montre que Jésus parle du bonheur que nous vivrons dans le Royaume des cieux et du bonheur que nous pouvons déjà goûter sur cette terre, quelles que soient les difficultés. C’est le fait d’être proche de Jésus qui peut nous rendre vraiment heureux. En disant ce discours, Jésus ne compte pas diviser ceux qui l’écoutent en deux groupes, les heureux et les malheureux, mais il demande à chacun de regarder ce qui en lui va le rendre heureux et ce qui va l’empêcher de marcher sur ce chemin de bonheur. Etre ami de Dieu, c’est avant tout comprendre que ni la richesse, ni la reconnaissance des hommes, ni le rassasiement du corps ne peuvent combler notre cœur. Il faut donc se placer sous son regard d’amour et croire qu’il va nous aider toute notre vie à travers toutes les épreuves qu’il nous sera donné de vivre. Lorsque nous prions le « Notre Père », nous demandons à Dieu d’être heureux. Quand nous disons « que ta volonté soit faite », il faut bien croire que Dieu ne veut que notre bonheur, sinon il ne faut pas dire cette prière. Un Dieu tout puissant qui pourrait désirer autre chose que notre bonheur serait un Dieu dangereux qu’il ne faudrait surtout pas prier. Mais notre Dieu n’est qu’amour et on peut le suivre en toute confiance.
Source : L’intelligence des Ecritures, M.N. Thabut, Artège
Activité
Coloriage du dessin, après une brève explication de celui-ci.

« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. » (Luc 6, 20)
http://evangeli.net/evangile
Prière
Père, envoie sur moi l’Esprit Saint pour qu’il me fasse connaître Jésus !
Demande
Seigneur, donne-moi de te faire confiance, de plus en plus !
Réflexion
1. Écoutons notre Seigneur Jésus-Christ, Dieu avec nous, nous dire à tous : « Heureux, vous les pauvres », «Heureux, vous qui avez faim maintenant », « Heureux, vous qui pleurez maintenant », « Heureux, êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils vous insultent ». Laissons ces paroles nous toucher, nous secouer peut-être, entrer en nous. Et demandons-lui : « Que veux-tu me dire par cela ? Où veux-tu m’emmener ? » Dieu n’est pas en train de nous imposer le malheur, ni de nous faire rechercher la souffrance pour la souffrance. Mais il veut nous détacher de ce qui entrave notre bonheur, de ce qui nous empêche d’être avec lui. Il nous invite à regarder les choses d’en-haut, les choses qui sont du ciel (cf. Col 3, 2).
Si je suis ainsi détaché des richesses temporelles, et surtout si mon cœur est attaché par amour au Seigneur, alors je suis sur le chemin du bonheur. Je peux disposer de richesses, me nourrir, connaître des personnes qui me chérissent et m’estiment, mais ma sécurité n’est pas en elles. Elle est bien plus forte parce que mon rocher, mon refuge, c’est le Seigneur (cf. Ps 17).
Nous retrouvons aussi cela dans la liturgie de ce dimanche : « Béni soit l'homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. » (Première lecture, Jr 17), « Heureux est l’homme qui (…) se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! » (Ps 1). La loi du Seigneur n’est pas une série de normes, un simple code législatif. La loi du Seigneur, c’est le projet d’amour du Seigneur pour nous. Et donc c’est aussi ses promesses envers nous, son Alliance, et ce à quoi il nous invite. En pensant à ce bonheur que le Seigneur veut pour nous, et que nous désirons tant, écoutons les paroles de ces psaumes : « Beaucoup demandent : ‘Qui nous fera voir le bonheur ?’ Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! Tu mets dans mon cœur plus de joie que toutes leurs vendanges et leurs moissons. » (Ps 4, 7-8) ; « J’ai dit au Seigneur : ‘ Tu es mon Dieu ! je n’ai pas d’autre bonheur que toi.’ » (Ps 15, 2)
2. Nous avons écouté la série des « Heureux » du Christ, prêtons aussi l’oreille et le cœur à ce qu’il dit ensuite : «Quel malheur pour vous, les riches », «Pour vous qui êtes repus maintenant », «Pour vous qui riez maintenant», « Pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ». Ce n’est pas que Dieu soit contre les moments heureux de notre vie ni contre la richesse ; d’ailleurs c’est lui-même qui bénit, comme il le fait par exemple avec Abraham et Job en leur donnant la richesse. Donc ce qu’il veut ce n’est pas que nous n’ayons rien, mais que nous ne soyons pas attachés à ce que nous possédons, de telle sorte que nous n’en fassions pas notre idole, le dieu que nous contrôlons et qui nous caresse dans le sens du poil.
Ainsi nous entendons également dans la première lecture de ce dimanche : « Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée, inhabitable. » Soulignons que la Parole du Seigneur commence par les béatitudes et non par les malédictions comme pour nous expliquer que ce qui intéresse notre Dieu c’est que nous soyons dans le bonheur éternel et non dans le malheur. Il nous montre d’abord notre but. Et tel un père qui est bon, il prévient ses enfants.
3. Dans la liturgie d’aujourd’hui, nous entendons encore : «Il ne manque pas de porter du fruit. » (Jr 17), il «donne du fruit en son temps » (Ps 1), « votre récompense est grande dans le ciel » (Lc 6). Le bonheur et le malheur se reconnaissent aussi par les fruits qu’ils produisent, et non par le sentiment de bien-être qu’ils peuvent procurer et que nous pouvons être si enclins à rechercher plus que tout dans l’esprit de notre société actuelle.
Ainsi il vaut mieux ne pas confondre être content et être heureux. Être content : le verbe contenter veut dire se satisfaire ou aussi assouvir une tendance, un instinct, une envie. La personne est alors repliée sur elle-même, pour une réalisation strictement personnelle. Au contraire, être heureux – si l’on prend la traduction latine felicitas – se rapporte au verbe produire et signifie d'abord fécond, qui porte de bons fruits.
Ce qui est important dans ma vie, est-ce de satisfaire mes envies ou de porter du fruit ? Le Seigneur a prié pour que nous portions du fruit et que notre fruit demeure (cf. Jn 15, 16). Et en regardant les fruits, nous voyons que le bien produit du bien, et que le mal produit du mal, d’abord dans la personne qui l’a accompli, puis aussi dans la personne qui le reçoit directement, dans l’entourage, jusqu’à une répercussion universelle. En effet, ne sommes-nous pas tous liés, et plus encore en tant que fils de l’Église, membres d’un même corps, le corps du Christ (cf. 1 Cor 12, 27) ?
Ainsi, qui met sa foi dans le Seigneur est béni et il est aussi cause de bénédiction pour le monde.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, pour notre part d’héritage, donne-nous de ne chercher qu’en toi notre bonheur et d’attendre avec confiance, au-delà de la nuit de notre mort, la joie de vivre en ta présence (cf. oraison des Complies du jeudi).
Résolution
Faire un acte de confiance en Dieu.
Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi
http://www.regnumchristi.fr
Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.

Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Comme Moïse, Jésus s’arrête dans la plaine ou l’attend le peuple de Dieu. Dans la solennité de cet instant Jésus regarde ses disciples. Il regarde ainsi chacun de nous avec beaucoup d’amour et de tendresse. C’est bien aux disciples qu’Il révèle sa parole, mais cette Parole est pour tous. Jésus les regarde et immédiatement Il parle de bonheur : "Heureux vous les pauvres." La Joie est l’héritage des chrétiens. Un saint triste est un triste saint dit un adage mémorable. Ce qui vient au cœur de Jésus quand il regarde ses disciples qui marchent à sa suite, c’est : Vous êtes heureux, bienheureux. Cette Parole s’adresse à chacun de nous ! C’est ainsi que Jésus nous regarde : En marche, bénis ! Nous provoquons la joie du cœur de Jésus dans le petit bout de chemin que nous avons déjà parcouru à sa suite.
Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Heureux, bénis ceux qui suivent Jésus itinérant, ils n’ont vraiment que Lui comme richesse et comme bonheur. Si nous avons des biens, nous sommes prêt à les partager avec qui frappe à la porte. Notre appartenance au peuple des pauvres est en lien avec Jésus, c’est le mystère des Béatitudes pour les pauvres. Cette parole est au niveau d’un mystère, d’une appartenance à Jésus. Nous rejoignons Jésus dans son appel. Il est « l’itinérant » du Père, qui va descendre jusque dans nos enfers pour nous faire monter jusqu’au ciel, nous emmenant avec lui. Nous sommes introduits dans le mystère du Christ. C’est un lien d’amour nouveau qui nous fait vivre les uns avec les autres d’un nouvel amour. Ces liens d’amour nouveau font que le plus petit et le plus pauvre, à l’image et à la ressemblance de Jésus d’une manière particulière, est à la première place.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. Saint Paul dit aux Chrétiens : "Soyez toujours dans la joie, en toute circonstances." La tribulation, ou l’angoisse, la persécution, la mort ! Rien ne peut nous séparer de l’amour de Jésus Christ. Jésus est vraiment le bonheur en personne, il est la Bonne Nouvelle. Nous ne vivons pas seulement pour cette vie, nous vivons de la vie nouvelle que Jésus est venu nous apporter. Son Amour infini a déjà commencé à se répandre. Même quand Jésus a du porter pour nous cette « éclipse » qui lui fait dire : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?" Il n’a jamais cessé d’être heureux. Les profondeurs insoupçonnées de son être étaient toujours dans la Présence du Dieu qui vient. Il n’a jamais cessé d’être l’Enfant bien aimé du Père. C’est ce que nous sommes devenus en étant ses disciples. C’est dans ces Paroles de vie que le nouveau regard du Père nous est donné. Jésus nous regarde et nous reprenons vie dans le bonheur qu’il nous donne. Il nous a appauvrit des fausses richesses du monde. Notre joie est d’être appauvris par Jésus car Il a mis en nous le Royaume de Dieu, tout son amour.
Demandons la grâce de reprendre chacune des béatitudes, pour comprendre à quel bonheur Jésus nous invite.
Père Gilbert Adam
http://www.pere-gilbert-adam.org
http://levangileauquotidien.org
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
Homélie ou Méditation du jour
1. Père Philippe
http://www.meinau-catholiques.org
2. Abbé A
http://evangeli.net/evangile
3. Frère F.
http://www.regnumchristi.fr
4. Père Gilbert Adam
http://www.pere-gilbert-adam.org
5. Pape P.
http://levangileauquotidien.org


Dimanche 10 FÉVRIER 2019
5ème semaine du Temps Ordinaire - Année C
Ste Scholastique SŒUR DE SAINT BENOÎT († 543)
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 1-2a.3-8)
Lecture du livre du prophète Isaïe
L’année de la mort du roi Ozias,
je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ;
les pans de son manteau remplissaient le Temple.
Des séraphins se tenaient au-dessus de lui.
Ils se criaient l’un à l’autre :
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers !
Toute la terre est remplie de sa gloire. »
Les pivots des portes se mirent à trembler
à la voix de celui qui criait,
et le Temple se remplissait de fumée.
Je dis alors :
« Malheur à moi ! je suis perdu,
car je suis un homme aux lèvres impures,
j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures :
et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! »
L’un des séraphins vola vers moi,
tenant un charbon brûlant
qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel.
Il l’approcha de ma bouche et dit :
« Ceci a touché tes lèvres,
et maintenant ta faute est enlevée,
ton péché est pardonné. »
J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait :
« Qui enverrai-je ?
qui sera notre messager ? »
Et j’ai répondu :
« Me voici :
envoie-moi ! »
– Parole du Seigneur.
PSAUME 137 (138), 1-2a, 2bc-3, 4-5, 7c-8)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Tous les rois de la terre te rendent grâce
quand ils entendent les paroles de ta bouche.
Ils chantent les chemins du Seigneur :
« Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur ! »
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.
DEUXIÈME LECTURE
« Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 1-11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
je vous rappelle la Bonne Nouvelle
que je vous ai annoncée ;
cet Évangile, vous l’avez reçu ;
c’est en lui que vous tenez bon,
c’est par lui que vous serez sauvés
si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ;
autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.
Avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Car moi, je suis le plus petit des Apôtres,
je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre,
puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
Mais ce que je suis,
je le suis par la grâce de Dieu,
et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ;
à vrai dire, ce n’est pas moi,
c’est la grâce de Dieu avec moi.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
DEUXIÈME LECTURE
« Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 3-8.11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 5, 1-11)
En ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus,
en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Homélies ou Méditations du jour
«Sur ton ordre, je vais jeter les filets»
Aujourd'hui, l'Évangile nous offre le dialogue, simple et profond à la fois, entre Jésus et Simon-Pierre, dialogue que nous pourrions faire le nôtre: au bon milieu des eaux tempétueuses de ce monde du péché, nous nous battons pour nager à contre-courant, en cherchant la bonne pêche d'un annonce de l'Évangile dont la réponse soit fructueuse...
Et, c'est à ce moment, quand la plus crue réalité nous tombe indéfectiblement dessus; nos forces ne suffissent plus. Nous avons besoin désormais de quelque chose d'autre: la confiance en la Parole de celui qui nous a promis ne jamais nous laissez seuls. «Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets» (Lc 5,5).
Nous pouvons comprendre cette réponse de Pierre dans le contexte des mots de Marie dans les noces de Cana: «Faites tout ce qu'Il vous dira» (Jn 2,5). Et c'est en confiant dans l'accomplissement de la volonté du Seigneur que nos efforts deviennent efficaces.
Et cela, malgré nos limitations comme pécheurs: «Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur» (Lc 5,8). Saint Irénée de Lyon découvre un aspect pédagogique dans le péché: celui qui est conscient de sa nature peccamineuse est capable de reconnaître sa condition de créature, et cette connaissance nous place au devant de l'évidence d'un Créateur qui nous surpasse.
Seulement celui qui, comme Pierre, a su accepter sa limitation, est capable d'accepter que les fruits de son travail apostolique ne sont pas à lui, mais à Celui qui s'est servi de nous comme d'un instrument. Le Seigneur appelle les Apôtres à devenir pêcheurs d'hommes, mais le vrai pêcheur c'est Lui: le bon élève n’est que le filet qui recueille la pêche, et ce filet n'est effective que si l'on fait comme le firent les Apôtres: laissant tout, et suivant le Seigneur (cf. Lc 5,11).
Abbé Blas RUIZ i López (Ascó, Tarragona, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
Prière
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire. » Aide ta pauvre créature, très sainte Trinité, à goûter à la communion des personnes divines. Au nom du Père…
Demande
Seigneur, apprends-moi à écouter ta voix qui m’appelle chaque jour à la sainteté.
Réflexion
1. Le récit de la vocation d’Isaïe et la vocation de saint Pierre racontée par Luc présentent de fortes ressemblances et une certaine continuité, sans nier la rupture et le dépassement qui s’accomplissent dans l’appel de Jésus à ses apôtres par rapport à l’Ancien Testament. Ce dimanche nous pourrions nous demander si nous avons déjà ressenti cet appel à la mission et comment nous y répondons. Sûrement ni vous ni moi n’avons vu de séraphins mais à travers la Parole de Dieu de ce dimanche résonne à nouveau l’appel du Seigneur dans notre cœur. Quel est cet appel ? Comment l’identifier ? Comment savoir si je suis appelé ?
2. Nous avons un appel fondamental par le baptême : l’appel à la sainteté. « Pourvus de moyens salutaires d’une telle abondance et d’une telle grandeur, tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur état de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même du Père. » (Lumen Gentium, n° 11) L’appel à la sainteté est l’appel au bonheur, à la plénitude de vie que Dieu nous offre, à laisser emplir le temple de notre âme de sa présence et le filet de notre cœur de l’abondance de son amour, un amour qui demeure. Et c’est dans notre indignité, dans la négation de la vie divine, dans son absence en nous, que nous constatons son indéfectible réalité. Isaïe déclare être «un homme aux lèvres impures » et Pierre « un homme pécheur ». Face à la plénitude de la vie, à la sainteté de Jésus, à la présence du Dieu trois fois saint l’abîme de la miséricorde appelle l’abîme de la misère, pourvu que celui-ci ouvre ses portes hermétiques à Dieu. Combien de fois rêvons-nous d’une vie qui n’est plus la nôtre ? Combien de fois aimerions-nous mener un autre type de vie, revenir sur nos choix ?
3. « Les saints n’ont pas tous bien commencé, mais ils ont tous bien fini » aimait dire le Curé d’Ars. Dieu purifie les lèvres d’Isaïe et rassure Pierre : « Sois sans crainte. » Tous les deux sont envoyés pour annoncer, c'est-à-dire être témoins de cette rencontre avec Dieu. À un moment donné de leur vie ils ont écouté l’appel de Dieu et ils y ont répondu : « Me voici ! » Qu’attendons-nous pour répondre à l’appel à la sainteté ? Certains sont déjà sur la bonne route, mais si vous croyez que c’est mal parti, n’oubliez pas que même si l’on ne commence pas bien, l’important est de bien finir et donc de commencer maintenant. C’est maintenant le temps de la grâce.
Dialogue avec le Christ
Jésus, apprends-moi à écouter ton appel comme un murmure dans mon cœur, pauvre et petit, mais un murmure, une source cachée, un brandon qui ne s’éteint pas et qui rallumera le monde entier le jour où je rassemblerai autour de lui toute ma personne, le jour où tous les désirs de mon cœur éparpillés trouveront dans ton appel à la sainteté l’unité que je cherche.
Résolution
Me confier à mon saint patron pour qu’il m’aide à répondre aujourd’hui à l’appel à la sainteté.
Père Roger Villegas, LC
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Jésus monta dans l’un de ces bateaux, qui était à Simon, et il lui demanda de s’éloigner un peu du rivage.

Puis il s’assit, et du bateau il instruisait les foules. Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en eau profonde, et jetez vos filets pour pêcher. Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. Mais, sur ta parole, je vais jeter les filets.Jésus est dans la barque de Pierre, s’adressant à la foule sur le rivage. Il est là, à côté, pour assurer la stabilité de l’embarcation, il entend le discours et il capte sa voix. Il est proche physiquement de lui, il est dans son intimité, il perçoit l’effort corporel de s’adresser à une foule. La Parole, dans sa dimension charnelle vient à lui, le rejoint à son poste de travail, dans son quotidien, et touche son désir. La Parole de Jésus percute Pierre, elle le met en condition de pêcher à nouveau. Jésus lui dit : « va au large. » Pierre avance au-delà de ses sécurités, de ses habitudes, de ses certitudes, « et il jette tes filets : « Sur ton ordre, je veux bien jeter les filets, » dit-il à Jésus. Il y eut une telle quantité de poissons qu’ils n’arrivaient plus à sortir le filet qui allait craquer. Chacun de nous peut dire à Jésus, "sur ton ordre, je veux bien avancer encore." Il nous faut être toujours avec lui, alors nous sommes témoins de la grâce de Dieu.
L’ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons : leurs filets se déchiraient. Pierre a fait confiance à la Parole de Jésus, elle a nourri leur relation. Cette Parole l’appelle à créer du neuf, à honorer ses capacités humaines. C’est si bon d’être en mouvement dans la relation avec Jésus, de savoir que ce que nous faisons en réponse à Jésus crée une relation nouvelle, une intimité plus grande avec lui. Notre difficulté est que nous ne croyons pas assez en nous, en Dieu, et dans la mission qui nous est confiée. La Parole de Jésus nous est donnée, elle veut que notre vie avec Lui soit d’une grande fécondité, qu’elle ait un impact sur les autres. Nous pouvons ainsi mettre nos talents au service des autres. La vie qui nous est donnée est d’une grande valeur, il nous faut durer dans l’espérance qui en fait est d’une grande fragilité, mais Jésus nous fortifie. Isaïe l’annonce avec force dans la première lecture : « L’un des Séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : "Ceci a touché tes lèvres, ton péché est pardonné." C’est le Corps de Jésus ressuscité qui, dans son Eucharistie, vient toucher nos lèvres, c’est plus que tous les charbons de l’univers.
Car l’effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite. La parole a été efficace, ce qui devait se produire s’est produit par une parole donnée, un discours entendu ! Pierre éprouve à la fois attirance et effroi. Jésus le touche au plus profond de lui, il le rend libre, pauvre, disponible, mais dans un grand désir. Se jetant à ses pieds il lui dit « éloigne-toi de moi, je suis un pécheur. » Cette parole de Jésus le rejoint au plus intime, pour un appel plus profond, plus total : "Suis-moi." Suivre Jésus, continuer l’aventure commencée par sa parole : Lâcher les filets. Jésus nous touche aujourd’hui de son Corps Ressuscité pour faire de nous les témoins de sa Bonne Nouvelle, nous aimer les uns les autres, car c’est là notre fécondité. Cet amour est possible parce que nous sommes unis au Fils de Dieu. « Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu et la grâce dont il m’a comblé n’a pas été stérile, » dira l’apôtre Paul. Nous voulons donner notre consentement car notre oui est capital : Jésus a ouvert pour nous un chemin d’humanité pour la gloire du Père.
Nous demandons la grâce d’être rejoints par cette parole : « Laissant tout, ils le suivirent. »
Père Gilbert Adam
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Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
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Posté

Joseph, avec Marie son épouse, monta jusqu’à « la ville de David appelée Bethléem » (Lc 2, 4). Cette nuit, nous aussi, nous montons jusqu’à Bethléem pour y découvrir le mystère de Noël.
1. Bethléem : le nom signifie maison du pain. Dans cette ‘‘maison’’, le Seigneur donne aujourd’hui rendez-vous à l’humanité. Il sait que nous avons besoin de nourriture pour vivre. Mais il sait aussi que les aliments du monde ne rassasient pas le cœur. Dans l’Écriture, le péché originel de l’humanité est associé précisément au manger : « elle prit de son fruit, et en mangea » dit le livre de la Genèse (3, 6). Elle prit et elle mangea. L’homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie. Une insatiable voracité traverse l’histoire humaine, jusqu’aux paradoxes d’aujourd’hui ; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d’autres n’ont pas de pain pour vivre.
Bethléem, c’est le tournant pour changer le cours de l’histoire. Là, Dieu, dans la maison du pain, naît dans une mangeoire. Comme pour nous dire : me voici tout à vous, comme votre nourriture. Il ne prend pas, il offre à manger : il ne donne pas quelque chose, mais lui-même. À Bethléem, nous découvrons que Dieu n’est pas quelqu’un qui prend la vie mais celui qui donne la vie. À l’homme, habitué depuis les origines à prendre et à manger, Jésus commence à dire : « Prenez, mangez : ceci est mon corps » (Mt 26, 26). Le petit corps de l’Enfant de Bethléem lance un nouveau modèle de vie : non pas dévorer ni accaparer, mais partager et donner. Dieu se fait petit pour être notre nourriture. En nous nourrissant de lui, Pain de vie, nous pouvons renaître dans l’amour et rompre la spirale de l’avidité et de la voracité. De la ‘‘maison du pain’’, Jésus ramène l’homme à la maison, pour qu’il devienne un familier de son Dieu et frère de son prochain. Devant la mangeoire, nous comprenons que ce ne sont pas les biens qui entretiennent la vie, mais l’amour ; non pas la voracité, mais la charité ; non pas l’abondance à exhiber, mais la simplicité à préserver.
Le Seigneur sait que nous avons besoin chaque jour de nous nourrir. C’est pourquoi il s’est offert à nous chaque jour de sa vie, depuis la mangeoire de Bethléem jusqu’au cénacle de Jérusalem. Et aujourd’hui encore sur l’autel, il se fait Pain rompu pour nous : il frappe à notre porte pour entrer et prendre son repas avec nous (cf. Ap 3, 20). À Noël, nous recevons sur terre Jésus, Pain du ciel : c’est une nourriture qui ne périme jamais, mais qui nous fait savourer déjà la vie éternelle.
À Bethléem, nous découvrons que la vie de Dieu court dans les veines de l’humanité. Si nous l’accueillons, l’histoire change à commencer par chacun d’entre nous. En effet, quand Jésus change le cœur, le centre de la vie n’est plus mon moi affamé et égoïste, mais lui qui naît et vit par amour. Appelés cette nuit à sortir de Bethléem, maison du pain, demandons-nous : quelle est la nourriture de ma vie, dont je ne peux me passer ? Est-ce le Seigneur ou quelque chose d’autre ? Puis, en entrant dans la grotte, flairant dans la tendre pauvreté de l’Enfant un nouveau parfum de vie, celle de la simplicité, demandons-nous : ai-je vraiment besoin de beaucoup de choses, de recettes compliquées pour vivre ? Est-ce j’arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple ? À Bethléem, à côté de Jésus, nous voyons des gens qui ont marché, comme Marie, Joseph et les pasteurs. Jésus est le Pain de la route. Il n’aime pas des digestions paresseuses, longues et sédentaires, mais il demande qu’on se lève en hâte de table pour servir, comme des pains rompus pour les autres. Demandons-nous : à Noël, est-ce je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ?
2. Après Bethléem maison du pain, réfléchissons sur Bethléem maison de David. Là, David, jeune garçon, faisait le pasteur et à ce titre il a été choisi par Dieu, pour être pasteur et guide de son peuple. À Noël, dans la ville de David, pour accueillir Jésus, il y a précisément les pasteurs. Dans cette nuit « ils furent saisis d’une grande crainte, nous dit l’Évangile » (Lc 2, 9), mais l’ange leur dit : « Ne craignez pas » (v. 10). Dans l’Évangile revient tant de fois ce ne craignez pas : c’est comme un refrain de Dieu à la recherche de l’homme. En effet, l’homme depuis les origines, encore à cause du péché, a peur de Dieu : « j’ai eu peur […], et je me suis caché » (Gn 3, 10), a dit Adam après le péché. Bethléem est le remède à la peur, parce que malgré les ‘‘non’’ de l’homme, là Dieu dit pour toujours ‘‘oui’’ : pour toujours il sera Dieu-avec-nous. Et pour que sa présence n’inspire pas la peur, il s’est fait un tendre enfant. Ne craignez pas : cela n’est pas dit à des saints, mais à des pasteurs, des gens simples qui en même temps ne se distinguent pas par la finesse ni par la dévotion. Le Fils de David naît parmi les pasteurs pour nous dire que personne n’est jamais seul ; nous avons un Pasteur qui surmonte nos peurs et nous aime tous, sans exceptions.
Les pasteurs de Bethléem nous disent aussi comment aller à la rencontre du Seigneur. Ils veillent dans la nuit : ils ne dorment pas, mais font ce que Jésus demandera à plusieurs reprises : veiller (cf. Mt 25, 13 ; Mc 13, 35 ; Lc 21, 36). Ils restent éveillés, attendent éveillés dans l’obscurité ; et Dieu « les enveloppa de sa lumière » (Lc 2, 9). Cela vaut aussi pour nous. Notre vie peut être une attente, qui également dans les nuits des problèmes s’en remet au Seigneur et le désire ; alors elle recevra sa lumière. Ou bien une prétention, où ne comptent que les forces et les moyens propres : mais dans ce cas, le cœur reste fermé à la lumière de Dieu. Le Seigneur aime être attendu et on ne peut pas l’attendre dans le divan, en dormant. En effet, les pasteurs se déplacent : « ils se hâtèrent » dit le texte (v. 16). Ils ne restent pas sur place comme celui qui sent qu’il est arrivé et n’a besoin de rien, mais ils s’en vont ; laissant le troupeau sans surveillance, ils prennent des risques pour Dieu. Et après avoir vu Jésus, sans même être des experts de discours, ils vont l’annoncer, à telle enseigne que « tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leurs racontaient les bergers » (v. 18).
Attendre éveillé, aller, risquer, raconter la beauté : ce sont des gestes d’amour. Le bon Pasteur, qui à Noël vient donner la vie aux brebis, à Pâques adressera à Pierre et, à travers lui à nous tous, la question finale : « M’aimes-tu » (Jn 21, 15). C’est de la réponse que dépendra l’avenir du troupeau. Cette nuit, nous sommes appelés à répondre, à lui dire nous aussi : ‘‘Je t’aime’’. La réponse de chacun est essentielle pour le troupeau tout entier.
« Allons jusqu’à Bethléem » (Lc 2, 15) : c’est ce qu’ont dit et fait les pasteurs. Nous aussi, Seigneur, nous voulons venir à Bethléem. Aujourd’hui également la route est ascendante : on doit dépasser le sommet de l’égoïsme, il ne faut pas glisser dans les ravins de la mondanité et du consumérisme. Je veux arriver à Bethléem, Seigneur, parce que c’est là que tu m’attends. Et me rendre compte que toi, déposé dans une mangeoire, tu es le pain de ma vie. J’ai besoin du parfum tendre de ton amour pour être, à mon tour, pain rompu pour le monde. Prends-moi sur tes épaules, bon Pasteur : aimé par toi, je pourrai moi aussi aimer et prendre mes frères par la main. Alors, ce sera Noël quand je pourrai te dire : ‘‘Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime’’ (cf. Jn 21, 17).
Source: http://w2.vatican.va/content/vatican/it.html
English version
SOLEMNITY OF THE NATIVITY OF THE LORD
PAPAL MASS
HOMILY OF HIS HOLINESS POPE FRANCIS
Vatican Basilica Monday, 24 December 2018
Joseph with Mary his spouse, went up “to the city of David called Bethlehem” (Lk 2:4). Tonight, we too, go to Bethlehem, there to discover the mystery of Christmas.
Bethlehem: the name means house of bread. In this “house”, the Lord today wants to encounter all mankind. He knows that we need food to live. Yet he also knows that the nourishments of this world do not satisfy the heart. In Scripture, the original sin of humanity is associated precisely with taking food: our first parents “took of the fruit and ate”, says the Book of Genesis (cf. 3:6). They took and ate. Mankind became greedy and voracious. In our day, for many people, life’s meaning is found in possessing, in having an excess of material objects. An insatiable greed marks all human history, even today, when, paradoxically, a few dine luxuriantly while all too many go without the daily bread needed to survive.
Bethlehem is the turning point that alters the course of history. There God, in the house of bread, is born in a manger. It is as if he wanted to say: “Here I am, as your food”. He does not take, but gives us to eat; he does not give us a mere thing, but his very self. In Bethlehem, we discover that God does not take life, but gives it. To us, who from birth are used to taking and eating, Jesus begins to say: “Take and eat. This is my body” (Mt 26:26). The tiny body of the Child of Bethlehem speaks to us of a new way to live our lives: not by devouring and hoarding, but by sharing and giving. God makes himself small so that he can be our food. By feeding on him, the bread of life, we can be reborn in love, and break the spiral of grasping and greed. From the “house of bread”, Jesus brings us back home, so that we can become God’s family, brothers and sisters to our neighbours. Standing before the manger, we understand that the food of life is not material riches but love, not gluttony but charity, not ostentation but simplicity.
The Lord knows that we need to be fed daily. That is why he offered himself to us every day of his life: from the manger in Bethlehem to the Upper Room in Jerusalem. Today too, on the altar, he becomes bread broken for us; he knocks at our door, to enter and eat with us (cf. Rev 3:20). At Christmas, we on earth receive Jesus, the bread from heaven. It is a bread that never grows stale, but enables us even now to have a foretaste of eternal life.
In Bethlehem, we discover that the life of God can enter into our hearts and dwell there. If we welcome that gift, history changes, starting with each of us. For once Jesus dwells in our heart, the centre of life is no longer my ravenous and selfish ego, but the One who is born and lives for love. Tonight, as we hear the summons to go up to Bethlehem, the house of bread, let us ask ourselves: What is the bread of my life, what is it that I cannot do without? Is it the Lord, or something else? Then, as we enter the stable, sensing in the tender poverty of the newborn Child a new fragrance of life, the odour of simplicity, let us ask ourselves: Do I really need all these material objects and complicated recipes for living? Can I manage without all these unnecessary extras and live a life of greater simplicity? In Bethlehem, beside where Jesus lay, we see people who themselves had made a journey: Mary, Joseph and the shepherds. Jesus is bread for the journey. He does not like long, drawn-out meals, but bids us rise quickly from table in order to serve, like bread broken for others. Let us ask ourselves: At Christmas do I break my bread with those who have none?
After Bethlehem as the house of bread, let us reflect on Bethlehem as the city of David. There the young David was a shepherd, and as such was chosen by God to be the shepherd and leader of his people. At Christmas, in the city of David, it was the shepherds who welcomed Jesus into the world. On that night, the Gospel tells us, “they were filled with fear” (Lk 2:9), but the angel said to them “Be not be afraid” (v. 10). How many times do we hear this phrase in the Gospels: “Be not afraid”? It seems that God is constantly repeating it as he seeks us out. Because we, from the beginning, because of our sin, have been afraid of God; after sinning, Adam says: “I was afraid and so I hid” (Gen 3:10). Bethlehem is the remedy for this fear, because despite man’s repeated “no”, God constantly says “yes”. He will always be God-with-us. And lest his presence inspire fear, he makes himself a tender Child. Be not afraid: these words were not spoken to saints but to shepherds, simple people who in those days were certainly not known for their refined manners and piety. The Son of David was born among shepherds in order to tell us that never again will anyone be alone and abandoned; we have a Shepherd who conquers our every fear and loves us all, without exception.
The shepherds of Bethlehem also tell us how to go forth to meet the Lord. They were keeping watch by night: they were not sleeping, but doing what Jesus often asks all of us to do, namely, be watchful (cf. Mt 25:13; Mk 13:35; Lk 21:36). They remain alert and attentive in the darkness; and God’s light then “shone around them” (Lk 2:9). This is also the case for us. Our life can be marked by waiting, which amid the gloom of our problems hopes in the Lord and yearns for his coming; then we will receive his life. Or our life can be marked by wanting, where all that matters are our own strengths and abilities; our heart then remains barred to God’s light. The Lord loves to be awaited, and we cannot await him lying on a couch, sleeping. So the shepherds immediately set out: we are told that they “went with haste” (v. 16). They do not just stand there like those who think they have already arrived and need do nothing more. Instead they set out; they leave their flocks unguarded; they take a risk for God. And after seeing Jesus, although they were not men of fine words, they go off to proclaim his birth, so that “all who heard were amazed at what the shepherds told them” (v. 18).
To keep watch, to set out, to risk, to recount the beauty: all these are acts of love. The Good Shepherd, who at Christmas comes to give his life to the sheep, will later, at Easter, ask Peter and, through him all of us, the ultimate question: “Do you love me?” (Jn 21:15). The future of the flock will depend on how that question is answered. Tonight we too are asked to respond to Jesus with the words: “I love you”. The answer given by each is essential for the whole flock.
“Let us go now to Bethlehem” (Lk 2:15). With these words, the shepherds set out. We too, Lord, want to go up to Bethlehem. Today too, the road is uphill: the heights of our selfishness need to be surmounted, and we must not lose our footing or slide into worldliness and consumerism.
I want to come to Bethlehem, Lord, because there you await me. I want to realize that you, lying in a manger, are the bread of my life. I need the tender fragrance of your love so that I, in turn, can be bread broken for the world. Take me upon your shoulders, Good Shepherd; loved by you, I will be able to love my brothers and sisters and to take them by the hand. Then it will be Christmas, when I can say to you: “Lord you know everything; you know that I love you” (cf. Jn 21:17).

Première lecture
« Tu seras la joie de ton Dieu » (Is 62, 1-5)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas,
et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse
que sa justice ne paraisse dans la clarté,
et son salut comme une torche qui brûle.
Et les nations verront ta justice ;
tous les rois verront ta gloire.
On te nommera d’un nom nouveau
que la bouche du Seigneur dictera.
Tu seras une couronne brillante
dans la main du Seigneur,
un diadème royal
entre les doigts de ton Dieu.
On ne te dira plus : « Délaissée ! »
À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! »
Toi, tu seras appelée « Ma Préférence »,
cette terre se nommera « L’Épousée ».
Car le Seigneur t’a préférée,
et cette terre deviendra « L’Épousée ».
Comme un jeune homme épouse une vierge,
ton Bâtisseur t’épousera. Comme la jeune mariée fait la joie de son mari,
tu seras la joie de ton Dieu.
– Parole du Seigneur.
Psaume 88 (89), 4-5, 16-17, 27.29)
« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
J’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.
« Il me dira : Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !
Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle. »
Deuxième lecture (Ac 13, 16-17.22-25)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Invité à prendre la parole dans la synagogue d’Antioche de Pisidie,
Paul se leva, fit un signe de la main et dit :
« Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu,
écoutez :
Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ;
il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte
et il l’en a fait sortir à bras étendu.
Plus tard, Dieu a, pour eux, suscité David comme roi,
et il lui a rendu ce témoignage :
J’ai trouvé David, fils de Jessé ;
c’est un homme selon mon cœur
qui réalisera toutes mes volontés.
De la descendance de David,
Dieu, selon la promesse, a fait sortir
un sauveur pour Israël :
c’est Jésus,
dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement,
en proclamant avant lui un baptême de conversion
pour tout le peuple d’Israël.
Au moment d’achever sa course,
Jean disait :
‘Ce que vous pensez que je suis,
je ne le suis pas.
Mais le voici qui vient après moi,
et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.’ »
– Parole du Seigneur.
Évangile (Mt 1, 1-25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Généalogie de Jésus, Christ,
fils de David, fils d’Abraham.
Abraham engendra Isaac,
Isaac engendra Jacob,
Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,
Pharès engendra Esrom,
Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab,
Aminadab engendra Naassone,
Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,
Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed,
Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.
David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam,
Roboam engendra Abia,
Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat,
Josaphat engendra Joram,
Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham,
Joatham engendra Acaz,
Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé,
Manassé engendra Amone,
Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères
à l’époque de l’exil à Babylone.
Après l’exil à Babylone,
Jékonias engendra Salathiel,
Salathiel engendra Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud,
Abioud engendra Éliakim,
Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok,
Sadok engendra Akim,
Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar,
Éléazar engendra Mattane,
Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie,
de laquelle fut engendré Jésus,
que l’on appelle Christ.
Le nombre total des générations est donc :
depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ;
depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ;
depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.
Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ;
avant qu’ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte
par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux,
qui était un homme juste,
et ne voulait pas la dénoncer publiquement,
décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet,
voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse,
puisque l’enfant qui est engendré en elle
vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils,
et tu lui donneras le nom de Jésus
(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra,
et elle enfantera un fils ;
on lui donnera le nom d’Emmanuel,
qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse,
mais il ne s’unit pas à elle,
jusqu’à ce qu’elle enfante un fils,
auquel il donna le nom de Jésus.
– Acclamons la Parole de Dieu.
OU LECTURE BREVE
Évangile
« Généalogie de Jésus, Christ, fils de David » (Mt 1, 18-25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ;
avant qu’ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte
par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux,
qui était un homme juste,
et ne voulait pas la dénoncer publiquement,
décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet,
voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse,
puisque l’enfant qui est engendré en elle
vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils,
et tu lui donneras le nom de Jésus
(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra,
et elle enfantera un fils ;
on lui donnera le nom d’Emmanuel,
qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse,
mais il ne s’unit pas à elle,
jusqu’à ce qu’elle enfante un fils,
auquel il donna le nom de Jésus.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Messe de la nuit
Première lecture
« Un enfant nous est né » (Is 9, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.
Et les bottes qui frappaient le sol,
et les manteaux couverts de sang,
les voilà tous brûlés :
le feu les a dévorés.
Oui, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ;
son nom est proclamé :
« Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. »
Et le pouvoir s’étendra,
et la paix sera sans fin
pour le trône de David et pour son règne
qu’il établira, qu’il affermira
sur le droit et la justice
dès maintenant et pour toujours.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 95 (96), 1-2a, 2b-3, 11-12a, 12b-13a, 13bc)
R/ Aujourd'hui, un Sauveur nous est né :
c'est le Christ, le Seigneur. (cf. Lc 2, 11)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice
et les peuples selon sa vérité !
Deuxième lecture
« La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
la grâce de Dieu s’est manifestée
pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété
et aux convoitises de ce monde,
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété,
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous
afin de nous racheter de toutes nos fautes,
et de nous purifier
pour faire de nous son peuple,
un peuple ardent à faire le bien.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
parut un édit de l’empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
– ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth,
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.
Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie,
qui lui avait été accordée en mariage
et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là,
le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers
qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs
pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit :
« Ne craignez pas,
car voici que je vous annonce une bonne nouvelle,
qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd’hui, dans la ville de David,
vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Messe de l'aurore
Première lecture
« Voici ton Sauveur qui vient » (Is 62, 11-12)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Voici que le Seigneur se fait entendre
jusqu’aux extrémités de la terre :
Dites à la fille de Sion :
Voici ton Sauveur qui vient ;
avec lui, le fruit de son travail,
et devant lui, son ouvrage.
Eux seront appelés « Peuple-saint »,
« Rachetés-par-le-Seigneur »,
et toi, on t’appellera « La-Désirée »,
« La-Ville-qui-n’est-plus-délaissée ».
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 96 (97), 1.6, 11-12)
R/ La lumière aujourd'hui a resplendi sur nous :
un Sauveur nous est né !
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Deuxième lecture
« Dieu nous a sauvés par sa miséricorde » (Tt 3, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
lorsque Dieu, notre Sauveur,
a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes,
il nous a sauvés,
non pas à cause de la justice de nos propres actes,
mais par sa miséricorde.
Par le bain du baptême, il nous a fait renaître
et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint.
Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous en abondance,
par Jésus Christ notre Sauveur,
afin que, rendus justes par sa grâce,
nous devenions en espérance
héritiers de la vie éternelle.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Les bergers découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né » (Lc 2, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime !
Alléluia. (Lc 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel,
ceux-ci se disaient entre eux :
« Allons jusqu’à Bethléem
pour voir ce qui est arrivé,
l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. »
Ils se hâtèrent d’y aller,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Messe du jour
Première lecture
« Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52, 7-10)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Comme ils sont beaux sur les montagnes,
les pas du messager,
celui qui annonce la paix,
qui porte la bonne nouvelle,
qui annonce le salut,
et vient dire à Sion :
« Il règne, ton Dieu ! »
Écoutez la voix des guetteurs :
ils élèvent la voix,
tous ensemble ils crient de joie
car, de leurs propres yeux,
ils voient le Seigneur qui revient à Sion.
Éclatez en cris de joie,
vous, ruines de Jérusalem,
car le Seigneur console son peuple,
il rachète Jérusalem !
Le Seigneur a montré la sainteté de son bras
aux yeux de toutes les nations.
Tous les lointains de la terre
ont vu le salut de notre Dieu.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4, 5-6)
R/ La terre entière a vu
le Sauveur que Dieu nous donne. (cf. Ps 97, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !
Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !
Deuxième lecture
« Dieu nous a parlé par son Fils » (He 1, 1-6)
Lecture de la lettre aux Hébreux
À bien des reprises
et de bien des manières,
Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
mais à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils
qu’il a établi héritier de toutes choses
et par qui il a créé les mondes.
Rayonnement de la gloire de Dieu,
expression parfaite de son être,
le Fils, qui porte l’univers
par sa parole puissante,
après avoir accompli la purification des péchés,
s’est assis à la droite de la Majesté divine
dans les hauteurs des cieux ;
et il est devenu bien supérieur aux anges,
dans la mesure même où il a reçu en héritage
un nom si différent du leur.
En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange :
Tu es mon Fils,
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ?
Ou bien encore :
Moi, je serai pour lui un père,
et lui sera pour moi un fils ?
À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né
dans le monde à venir,
il dit :
Que se prosternent devant lui
tous les anges de Dieu.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-18)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre.
Peuples de l’univers, entrez dans la clarté de Dieu ;
venez tous adorer le Seigneur !
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Au commencement était le Verbe,
et le Verbe était auprès de Dieu,
et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence,
et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie,
et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres,
et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ;
son nom était Jean.
Il est venu comme témoin,
pour rendre témoignage à la Lumière,
afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière,
mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière,
qui éclaire tout homme
en venant dans le monde.
Il était dans le monde,
et le monde était venu par lui à l’existence,
mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui,
et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu,
eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang,
ni d’une volonté charnelle,
ni d’une volonté d’homme :
ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair,
il a habité parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
la gloire qu’il tient de son Père
comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant :
« C’est de lui que j’ai dit :
Celui qui vient derrière moi
est passé devant moi,
car avant moi il était. »
Tous, nous avons eu part à sa plénitude,
nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse,
la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ;
le Fils unique, lui qui est Dieu,
lui qui est dans le sein du Père,
c’est lui qui l’a fait connaître.
– Acclamons la Parole de Dieu.
OU LECTURE BREVE
Évangile
« Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-5.9-14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Au commencement était le Verbe,
et le Verbe était auprès de Dieu,
et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence,
et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie,
et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres,
et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Le Verbe était la vraie Lumière,
qui éclaire tout homme
en venant dans le monde.
Il était dans le monde,
et le monde était venu par lui à l’existence,
mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui,
et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu,
eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang,
ni d’une volonté charnelle,
ni d’une volonté d’homme :
ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair,
il a habité parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
la gloire qu’il tient de son Père
comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Homélie ou Méditation du jour
«Vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur»
Aujourd'hui, le Sauveur est venu au monde. Voici la bonne nouvelle de la nuit de Noël. Comme tous les Noëls, Jésus vient à nouveau au monde, dans chaque foyer, dans nos cœurs. Mais, contrairement à la façon dont notre société consommatrice commémore cette fête, Jésus ne vient pas au monde dans un environnement d'opulence, de shopping, de luxe, de caprices, et de grands repas. Jésus vient au monde dans la simplicité d'un portail et une mangeoire. Et ce fut ainsi car il était rejeté par les hommes, personne n'a voulu les accueillir, ni dans les maisons, ni dans les auberges. Marie et Joseph, ainsi que Jésus bébé, ont ressenti ce que veut dire le rejet, le manque de générosité et de solidarité.
Peu après, avec l'annonce de l'Ange —«Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple» (Lc 2,10)— ils sont tous accourus pour adorer le Fils de Dieu. C'est un peu comme dans notre société qui marginalise et rejette les gens parce qu'ils sont pauvres, étrangers ou simplement différents et ensuite fête Noël en parlant de paix, de solidarité et d'amour. En ce jour, nous les chrétiens nous sommes remplis de joie, et à juste titre. Comme l'affirme Saint Léon le Grand: «La tristesse n’est pas de mise en ce jour où naît la vie».
Mais nous ne pouvons oublier que cette naissance demande de notre part un compromis: celui de vivre Noël de la façon la plus proche possible de celle vécue par la Sainte Famille. C'est à dire, sans ostentations, sans dépenses inutiles, sans jeter l'argent par la fenêtre. Fêter et faire la fête est tout à fait compatible avec austérité ainsi qu'avec pauvreté. Par ailleurs, si pendant ces jours nous n'éprouvons pas de sentiments de solidarité envers ceux qui sont rejetés, les étrangers, les sdf, cela veut dire qu'au fond nous sommes comme les habitants de Bethléem: nous n'accueillons pas le Petit Jésus.
«Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire»
Aujourd'hui, une lumière resplendit pour nous: le Seigneur est né! Tout comme le soleil sort chaque jour pour illuminer et donner vie à notre monde, cette messe de l'aurore, célébrée alors qu'il fait encore obscur, évoque la figure du petit Enfant né à Bethléem comme le soleil naissant qui vient pour éclairer toute la famille humaine.
Après Marie et Joseph, les bergers de l'Évangile furent les premiers à être illuminés par la présence de Jésus Enfant. Ces bergers qui étaient socialement considérés comme les derniers. Nous devons être des bergers pour accueillir l'Enfant et être conscients de notre néant. Que Jésus soit la lumière ne peut nous laisser indifférents. Regardons les bergers: la joie qu'ils ressentaient à ce qu'ils avaient vu était si grande, qu'ils ne cessaient d'en parler: «Tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers» (Lc 2,19). «Ton sauveur est déjà là», nous dit aussi le prophète, et cela nous remplit de joie et de paix. Mes frères bien-aimés, voilà ce qui manque à beaucoup de chrétiens aujourd'hui: parler de Lui avec joie, avec paix et conviction; chacun en fonction de sa vocation, c'est-à-dire du dessein éternel que Dieu a “pour moi”. Et cela ne sera possible que si, au préalable, nous sommes convaincus de notre identité: laïques, religieux et prêtres. Tous, nous faisons partie du “peuple saint” dont nous parle le prophète Isaïe. Ce fut le dessein de Dieu que les bergers accourussent adorer l'Enfant Jésus.
Tous nous sommes bergers. Tous, nous devons être pauvres et humbles, les derniers…. En contemplant la crèche de notre maison, avec ses bergers en plastique ou en terre cuite, nous voyons une image de l'Église, que le prophète décrit dans la première lecture comme “la cité qui n'est pas abandonnée” et comme “celle qui a un amoureux” (cf. Is 62,12). En ce Noël, prenons la résolution d'aimer davantage notre Église…, qui n'est pas nôtre mais Sienne, que nous recevons et dont nous faisons partie comme des serviteurs indignes, qui nous est offerte comme un don, comme un cadeau immérité. Notre allégresse de ce Noël doit donc être une profonde et sincère action de grâces.
Abbé Bernat GIMENO i Capín (Barcelona, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
Prière
Seigneur, aujourd’hui tu entres dans ma solitude, tu viens me montrer le visage de Dieu. Fais que cette fête de Noël soit surtout la fête de ta présence à mes côtés.
Demande
Jésus, permets-moi de vivre ce Noël en prenant exemple sur Marie à Bethléem. Que mon cœur soit rempli du mystère que nous célébrons aujourd’hui : Dieu se fait homme !
Réflexion
1. « Au commencement était le Verbe (…) »
Les mots qu’utilisent saint Jean pour « commencement » et « Verbe » sont des mots de la philosophie grecque : « arché » et « logos ». Le « commencement » ou « principe du monde » (arché) était recherché par tous les philosophes. Pour certains c’était l’eau, pour d’autres le feu, pour d’autres les nombres, etc. Quant au logos, cela signifie non seulement le Verbe mais aussi la parole, la pensée, l’intelligence, la sagesse. Saint Jean annonce donc que le principe du monde n’est pas matériel, ni mathématique, mais qu’il est logos, c’est-à-dire intelligent, personnel. Ensuite il témoigne de la grande nouvelle, la Bonne Nouvelle : ce principe de tout s’est fait homme. Jésus est donc depuis toujours le logos de Dieu, c’est-à-dire l’expression de sa sagesse. Jésus est l’expression du Père, le Verbe intérieur du Père. C’est pourquoi Jésus est le principe de tout ce qui existe : lorsque Dieu crée le monde, il le crée selon sa sagesse, selon Jésus, la deuxième personne de la Trinité.
2. « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. »
La Sagesse en personne, qui a pensé et voulu l’univers, entre dans le monde et devient homme. Le principe premier de ce monde, son origine et sa fin, ne sont ni les atomes, ni le pouvoir, ni l’évolution, ni un éternel recommencement. Le principe de ce monde est l’amour, le désir de Dieu d’aimer, de nous créer pour ensuite nous rencontrer et s’offrir à nous. C’est ce que nous célébrons aujourd’hui où le créateur devient créature.
3. Parfois à Noël nous sentons une certaine fatigue, voire de la solitude ou de la nostalgie. Ce devrait être le jour le plus beau de l’année et l’on se rend bien compte que tout reste trop passager et inconsistant pour combler les attentes couvées au long des mois. C’est justement là que nous rejoint le message de Jésus à Bethléem, dans le froid et la pauvreté : heureux les pauvres de cœur, ceux dont le vrai bonheur est Dieu, car Dieu est avec eux, l’un d’eux. La Sagesse du monde ne fait pas un grand discours pour nous dire qu’elle nous aime, elle vient à nos côtés. Jésus nous redit aujourd’hui, nu dans sa mangeoire, qu’il est la clé de voûte qui donne sens à la création et à notre existence, qu’il est le seul qui puisse combler la soif de notre cœur.
Dialogue avec le Christ
Jésus, aujourd’hui je célèbre ta naissance. Aujourd’hui tu nais de nouveau dans mon cœur. Je crois de tout mon cœur que cet événement historique, auquel aujourd’hui la liturgie me permet mystérieusement d’assister, change ma vie, change le cours de l’histoire. Désormais rien n’est plus comme avant, tu es avec moi, à mes côtés. Dieu est entré dans l’humanité et l’humanité s’introduit, en Jésus, au sein de la Trinité.
Résolution
Trouver un moment aujourd’hui pour contempler l’Enfant-Jésus en silence.
Frère Melchior Poisson, LC
http://www.regnumchristi.fr
"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.

Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Nous contemplons le Verbe qui n’est pas créé, qui existe de toute éternité. ’’Auprès de Dieu,’’ Il est tourné vers Dieu, il se reçoit de Dieu en même temps qu’il se donne à lui. Le Verbe est le maître d’œuvre de la création. Tout a été fait par lui et rien ne subsiste en dehors de lui. Jésus est la ’’Lumière du monde’’ qui brille dans les ténèbres, elles ne l’ont pas arrêtée. C’est la force et la victoire du tout petit Enfant de la crèche qui libére l’humanité. Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu par participation. Nous sommes dans la contemplation d’un si grand mystère. Dieu se révèle, Il est Amour. Il nous parle par ce Fils, héritier de toutes choses, Reflet resplendissant de son être ! Nous trouvons le bonheur à partir du tout petit enfant de Marie qui transpire la joie et la paix de Dieu. Annoncé sur toute la terre, le ciel est en fête.
« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. » Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Le Verbe est venu dans la chair, le Fils unique est la gloire du Père. Le Verbe, qui existe depuis toujours et par qui tout subsiste, est entré dans l’histoire des hommes. Lui, le Fils unique, il a pris notre chair, et ’’nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père.’’ La Parole de Dieu a retenti. A la crèche, les bergers voient Jésus avec Marie et Joseph. Le Secret de Jésus se propage maintenant dans l’Église. Les messagers annoncent la Bonne Nouvelle du Seigneur venu chez les siens. Quelle que soit notre race, notre appartenance sociale, nous pouvons rejoindre l’Enfant-Dieu de Noël. Dieu met son plaisir avec les enfants des hommes, il trouve là son bonheur. Il est au plus intime de notre vie, nous le rejoignions pour vivre par lui, pour nous élever jusqu’à lui. De la Crèche au Crucifiement, Il est déjà offert en Sacrifice d’amour. Celui qui naît dans une mangeoire, devient le Pain de la Vie.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. En Jésus le Christ, Dieu a livré à l’humanité la plénitude de sa grâce. Le Père s’est fait connaître pour que nous découvrions son visage. La création est saisie et transfigurée par celui qui est à l’origine de tout. Nous reconnaissions en chaque être humain la lumière divine. Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la bonne nouvelle, les messagers de paix ! Nous devenons les messagers de Jésus après l’avoir contemplé sur la terre. Dans ce prodigieux mystère, l’humanité et la divinité sont indissolublement unies. Nous parlons de Dieu avec le langage même de Dieu. A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu.
Nous demandons à Marie la grâce de cheminer avec nous et de nous donner de renaitre en Jésus.
Père Gilbert Adam
http://www.pere-gilbert-adam.org
http://levangileauquotidien.org
Homélie ou Méditation du jour
1. Père Philippe
http://www.meinau-catholiques.org
2. Abbé A
http://evangeli.net/evangile
3. Frère F.
http://www.regnumchristi.fr
4. Père Gilbert Adam
http://www.pere-gilbert-adam.org
5. Pape P.
http://levangileauquotidien.org


Posté

Lectures de la messe
Première lecture
« Dieu va déployer ta splendeur » (Ba 5, 1-9)
Lecture du livre du prophète Baruc
Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère,
et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours,
enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu,
mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel.
Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel,
car Dieu, pour toujours, te donnera ces noms :
« Paix-de-la-justice »
et « Gloire-de-la-piété-envers-Dieu ».
Debout, Jérusalem ! tiens-toi sur la hauteur,
et regarde vers l’orient :
vois tes enfants rassemblés du couchant au levant
par la parole du Dieu Saint ;
ils se réjouissent parce que Dieu se souvient.
Tu les avais vus partir à pied,
emmenés par les ennemis,
et Dieu te les ramène, portés en triomphe,
comme sur un trône royal.
Car Dieu a décidé
que les hautes montagnes et les collines éternelles
seraient abaissées,
et que les vallées seraient comblées :
ainsi la terre sera aplanie,
afin qu’Israël chemine en sécurité
dans la gloire de Dieu.
Sur l’ordre de Dieu,
les forêts et les arbres odoriférants
donneront à Israël leur ombrage ;
car Dieu conduira Israël dans la joie,
à la lumière de sa gloire,
avec sa miséricorde et sa justice.
– Parole du Seigneur.
Psaume 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.
Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
Deuxième lecture
« Dans la droiture, marchez sans trébucher vers le jour du Christ » (Ph 1, 4-6.8-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Frères,
à tout moment, chaque fois que je prie pour vous tous,
c’est avec joie que je le fais,
à cause de votre communion avec moi,
dès le premier jour jusqu’à maintenant,
pour l’annonce de l’Évangile.
J’en suis persuadé,
celui qui a commencé en vous un si beau travail
le continuera jusqu’à son achèvement
au jour où viendra le Christ Jésus.
Dieu est témoin de ma vive affection pour vous tous
dans la tendresse du Christ Jésus.
Et, dans ma prière,
je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus
dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance
pour discerner ce qui est important.
Ainsi, serez-vous purs et irréprochables
pour le jour du Christ,
comblés du fruit de la justice
qui s’obtient par Jésus Christ,
pour la gloire et la louange de Dieu.
– Parole du Seigneur.
Évangile
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 3, 1-6)
L’an quinze du règne de l’empereur Tibère,
Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée,
Hérode étant alors au pouvoir en Galilée,
son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide,
Lysanias en Abilène,
les grands prêtres étant Hanne et Caïphe,
la parole de Dieu fut adressée dans le désert
à Jean, le fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain,
en proclamant un baptême de conversion
pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
et tout être vivant verra le salut de Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu.
«En l'an quinze de l'empire de Tibère César, alors que Ponce Pilate était procureur de Judée…»
Aujourd'hui presque la moitié du passage de l'évangile consiste en des faits historico-biographiques. Même dans la liturgie de la Messe on n'a pas changé ce texte historique par le fréquent "en ce temps-là". C'est cette introduction si "insignifiante" pour l'homme contemporain qui a prévalu : "en l'an quinze de l'empire de Tibère César, alors que Ponce Pilate était procureur de Judée et Hérode tétrarque de Galilée… (Lc 3,1)". Pourquoi ? Pour briser le mythe ! Dieu est entré dans l'histoire de l'humanité d'une façon très "concrète", de même que dans l'histoire de tout homme. Par exemple, dans la vie de Jean – fils de Zacharie – qui était dans le désert. Il l'a appelé pour qu'il crie au bord du Jourdain… (cf. Lc 3,6).
Aujourd'hui, Dieu s'adresse aussi à moi. Il le fait personnellement – comme avec Jean Baptiste – ou par l'intermédiaire de ses émissaires. Mon fleuve Jourdain peut être l'Eucharistie dominicale ou peut être le tweet du pape François, qui nous rappelle que "le chrétien n'est pas le témoin d'une quelconque théorie, mais d'une personne : du Christ Ressuscité, vivant, unique Sauveur de tous". Dieu est entré dans l'histoire de ma vie parce que le Christ n'est pas une théorie. Il est la pratique salvatrice, la Charité, la Miséricorde.
Mais en même temps, Dieu Lui-même a besoin de notre pauvre effort : que nous remplissions les vallées de notre manque de confiance en allant vers son Amour ; que nous nivelions les monts et collines de notre orgueil, qui nous empêche de Le voir et de recevoir son aide ; que nous redressions et aplanissions les chemins tordus qui font de la voie vers notre cœur un labyrinthe…
Aujourd'hui, c'est le deuxième dimanche de l'Avent dont l'objectif principal est que je puisse trouver Dieu sur le chemin de ma vie. Plus seulement un Nouveau Né, mais surtout le Sauveur le plus Miséricordieux, pour voir le sourire de Dieu, quand tout le monde verra le salut que Dieu envoie (cf. Lc 3,6). C'est comme ça ! Saint Grégoire de Nazianze l'enseignait : "Rien ne fait plus plaisir à Dieu que la conversion et le salut de l'homme".
Abbé Maciej SLYZ Misionero de Fidei Donum (Bialystok, Pologne)
http://evangeli.net/evangile
«Tout homme verra le salut de Dieu»
Aujourd'hui l'Eglise nous propose la contemplation de paroles prophétiques d'Isaïe qui parlent du Précurseur du Seigneur, Jean-Baptiste, qui s'est fait connaître en annonçant le salut du Seigneur aux bords du Jourdain. Il avait pour mission de préparer le chemin du Seigneur, aplanir sa route, combler les ravins, abaisser toute montagne et toute colline; faire droits les passages tortueux et aplanir les routes déformées (cf. Lc 3,4-5). De même qu'il nous est demandé à nous chrétiens d'aujourd'hui —en n'ayant aucune crainte du monde actuel— de travailler apostoliquement pour que tout homme puisse voire le salut de Dieu (cf. Lc 3,6), le salut qui vient uniquement de Dieu par Jésus-Christ.
Nous avons beaucoup de ravins à remplir, beaucoup de chemins à aplanir, beaucoup de montagnes à abattre. Peut-être nous vivons dans une époque difficile, mais les moyens ne nous manqueront pas si nous comptons sur la grâce de Dieu. Nous serons des précurseurs dans la mesure ou nous vivons proches du Seigneur et ainsi s'accompliront les paroles de la Carta a Diogneto: «Ce que l'âme est pour le corps ainsi sont les chrétiens à l'intérieur du monde». Naturellement, nous devons aimer de tout cœur ce monde dans lequel nous vivons comme disait un personnage d'un roman de Dostoïevski: «Aimer toute la création dans son ensemble et avec ses éléments, chaque feuille, chaque rayon de lumière, les animaux, les plantes. C'est en aimant que l'on comprend le mystère divin des choses. Et une fois compris vous finirez par aimer le monde entier avec un amour universel».
Saint Justin affirmait: «Toute les choses noblement humaines nous appartiennent». Et depuis les entrailles du monde —dans notre travail, dans notre famille, dans notre vie sociale— nous serons des précurseurs qui préparent les chemins de la salvation qui vient de Dieu. Tel que Josemaria Escriva a décrit le travail apostolique des chrétiens au sein du monde actuel, avec notre exemple et nos paroles: «Nous enlèverons la paresse de ceux qui nous entourent, nous leurs ouvriront d'amples horizons devant leur existence égoïste et bourgeoise, nous leur compliquerons la vie, en faisant qu'ils s'oublient eux-mêmes et nous les conduirons à la joie et à la paix».
+ Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
«Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route»
Aujourd'hui par la bouche de Jean Baptiste, l’Evangile nous pousse à préparer le chemin vers le Seigneur Jésus. Mais, devons-nous ouvrir une voie à Dieu? N’est-ce pas moi, plutôt, qui a besoin d’être secouru par Dieu? Bien entendu, nous ne pouvons rien faire sans lui, mais en même temps, Lui, il veut avoir besoin de nous : «Aplanissez sa route» (Lc 3,4). Comment est-ce possible? Car l’amour ne s’impose pas; on peut, en tout cas, le proposer: «Lui qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi» (Saint Augustin). Jésus est sur le point d’arriver sur terre, et nous le retrouverons comme un petit enfant, «sans défense» allongé dans une crèche: si petit qu’il ne pourra pas escalader les murs de l'orgueil de mon cœur, ni émerger au-dessus des vagues de ma sensualité.
Si on reprend les paroles de Benoit XVI, «la foi chrétienne nous offre précisément le réconfort que Dieu est si grand qu’il peut se faire petit». Mais, j’insiste, si petit que si nous ne nous rendons pas petits nous-mêmes, nous ne le verrons même pas passer, ou nous pourrions (comme Hérode) en arriver à avoir peur de lui. Ainsi donc, nous devons diriger nos cœurs de façon à «discerner ce qui est le plus important. Ainsi, dans la droiture, vous marcherez sans trébucher vers le jour du Christ» (Flp 1,10).
«Aplanissez sa route». Cette requête n’est pas nouvelle. Cela fait beaucoup de siècles — au temps du prophète Baruc— que Yavéh-Dieu le demandait à Israël. Nous pouvons le remarquer dans la 1ère lecture d’aujourd’hui: «Car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées: ainsi la terre sera aplanie, afin qu'Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu». (Bar 5,7). De la même manière que le Seigneur a fait revenir les captifs de Sion, si nous mettons de côté les obstacles (collines de l'orgueil, vallées de la tiédeur…), nous chanterons avec des larmes aux yeux: «Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous: nous étions en grande fête!» (Ps 125,3).
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
Prière
En ce deuxième dimanche de l’Avent, sachons entendre et voir les signes précurseurs de la venue du Messie. Ouvrons nos cœurs pour nous laisser surprendre encore par la nouveauté que Dieu vient réaliser dans notre vie.
Demande
Ta Parole est une lampe sur mes pas, Seigneur. Donne-moi de l’écouter aujourd’hui avec un cœur et des oreilles disponibles.
Réflexion
1. L’évangéliste Luc commence par situer le temps de l’histoire dans lequel va prendre place la mission de Jésus en décrivant d’abord les autorités civiles qui sont en place. L’empereur Tibère gouverne l’empire. La Palestine est sous la houlette de Ponce Pilate et les régions environnantes sous celle des trois fils d’Hérode le Grand. Cet ancrage historique veut rappeler qu’on est loin d’un récit de type légendaire ou mythologique. De plus, d’un point de vue plus théologique, les régions dont ces fonctionnaires ont la charge débordent les frontières de la Palestine, ce qui est aussi une façon de dire que le message de l’Évangile ne sera pas destiné aux Juifs seulement, mais également aux païens. La dimension universelle de l’Évangile est donc déjà soulignée.
2. Puis, ce sont les autorités religieuses qui sont mentionnées. Il s’agit du grand-prêtre du temple de Jérusalem qui était en fonction à ce moment-là, Caïphe. Il avait succédé au grand-prêtre Anne, son beau-père. Ce que Luc veut nous faire comprendre, c’est que ce qui va suivre s’inscrit aussi dans l’attente religieuse d’Israël. La mission de Jean-Baptiste fait pleinement partie de la foi et de l’espérance d’Israël.
Pourtant, paradoxalement, ces personnages, qui sont annoncés dès le début de la vie publique de Jésus, seront aussi ceux qui présideront son arrestation et sa condamnation. Le grand-prêtre fera arrêter Jésus au mont des Oliviers, le conduira ensuite à Pilate et celui-ci à Hérode Antipas, avant qu’il ne soit livré au supplice de la crucifixion. L’annonce de la Passion et de la mort de Jésus est donc déjà annoncée en quelque sorte au tout début de son ministère.
3. C’est donc dans un décor riche en informations que Jean, fils d’Élisabeth et de Zacharie, vient au désert. Il est précisé qu’il se trouvait dans la région du Jourdain. Le Jourdain est la frontière de la terre promise par Dieu à Israël. On se souvient du peuple qui, après quarante années d’errement dans le désert après la sortie d’Égypte, traversa le Jourdain sous le guidage de Josué. Si Jean œuvre dans cette région, ce n’est pas un hasard. Ce qu’il annonce est à hauteur d’une nouvelle entrée en terre promise. Mais de quoi s’agit-il vraiment ?
Il proclame « un baptême de conversion pour le pardon des péchés ». Le pardon des péchés était stipulé et réglé par tout un système de sacrifices au temple. Ces cérémonies se répétaient chaque année. Jean relaie en fait la parole de plusieurs prophètes qui, avant lui, avaient annoncé ce pardon définitif des péchés. La parole de Jean a la même tonalité et la même incidence que celle des prophètes de l’Ancien Testament. C’est dire qu’il est lui aussi prophète. Ézéchiel notamment avait prophétisé : « Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures et de toutes vos ordures je vous purifierai. » (Ez 36, 25). Or, voilà que Jean met en œuvre cette prophétie en baptisant, c’est-à-dire en plongeant les personnes dans l’eau afin de les laver de leurs péchés. Ce baptême par Jean n’est pas à confondre avec le baptême au nom du Seigneur Jésus (Ac 19, 3-5), c’est-à-dire notre baptême chrétien comme tel. Il est cependant l’étape ultime qui le prépare. Le baptême donné par Jean est la frontière entre les prophéties de l’Ancien Testament et leur accomplissement en Jésus-Christ. Tout comme le Jourdain est le passage à franchir pour entrer en Terre promise, ainsi le baptême de Jean est-il le passage à emprunter pour entrer dans le Nouveau Testament.
4. Le ministère de Jean est finalement décrit en citant les mots mêmes d’un autre prophète. Il s’agit cette fois d’Isaïe (Cf. Is 40, 3-5). Jean est bien la voix qui crie dans le désert afin de préparer les chemins du Seigneur en les aplanissant et en les rendant droits. Car celui qui vient, c’est Dieu lui-même ! Dieu vient pour que toute l’humanité, juive ou païenne sans distinction, puisse recevoir son salut. La suite de l’Évangile nous fera découvrir de quelle manière Dieu vient…
Dialogue avec le Christ
Seigneur, la voix du prophète Jean-Baptiste m’encourage et me stimule, car ta venue se rapproche. Aide-moi à aplanir mes chemins, à les rendre plus droits, afin que tu puisses les emprunter et venir à moi en ce temps d’Avent.
Résolution
Je prépare ma confession comme le moyen « d’aplanir la route » afin que le Seigneur puisse venir, s’approcher de moi et me transformer plus profondément. Et je prends les moyens de m’organiser pour rencontrer un prêtre un de ces prochains jours.
Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi
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L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode prince de Galilée, son frère Philippe prince du pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias prince d’Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, fils de Zacharie.

Luc nous donne des précisions qui nous permettent de comprendre le sens profond des événements dont il va parler, nous sommes environ en 27 ou 28 de notre ère. Depuis plus de vingt ans la Judée n’est plus qu’une province de l’empire romain. Tibère, l’empereur, est loin, mais le préfet Ponce Pilate administre le pays d’une main de fer. Quant au grand prêtre, Caïphe, qui est en place depuis dix ans déjà, c’est à sa diplomatie et à son astuce qu’il doit d’avoir gardé sa position, plus politique que religieuse. Les flambées de nationalisme sont sévèrement réprimées, et les fils d’Israël, humiliés par l’occupant, ne peuvent mettre leur espérance qu’en Dieu. Des communautés presque monastiques, regroupant des hommes, des femmes et des jeunes se sont créées çà et là non loin de la Mer Morte, et gardent les traditions ascétiques des Esséniens. C’est alors que « la Parole de Dieu fut sur Jean, fils de Zacharie, » dans le désert où l’Esprit Saint l’avait poussé. Les foules viennent à lui pour se faire baptiser. Dieu ne peut pas faire notre salut sans nous. Librement il nous a créé, c’est avec notre liberté que nous pouvons coopérer à son Action. La naissance de Jésus est un événement dont Jean le Baptiste, dans le secret, a été témoin. Nous entrons dans la visitation de Dieu chez nous. « Préparez le chemin du Seigneur ! crie Jean le Baptiste. » Ainsi la gloire de Dieu sera répandue parmi les nations.
« Jean, parcourut toute la région du Jourdain ; il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe : A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » Le baptême du Jourdain était donné par le jeune prophète lui-même, au nom de Dieu qui l’avait envoyé. La conversion en était le présupposé indispensable. Les disciples ne devaient pas se contenter de proclamer leur idéal, il leur fallait se détourner de leur vie pécheresse, s’orienter résolument vers Dieu pour accomplir sa volonté et se préparer au pardon des péchés qui ne manquerait pas de venir. « Frayez dans le désert la route du Seigneur. Tracez droit dans la steppe une chaussée pour notre Dieu ! » Que les routes soient vraiment droites. Ce pourrait être que les structures des sociétés ne soient plus tordues. Qu’il n’y ait plus d’oppression, mais l’espérance du messie qui vient. Nous sommes, nous aussi, exilés dans notre demeure, chez nous. Nous avons conscience des limites de nos familles et de nos communautés !
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies ; et tout homme verra le salut de Dieu. En frayant dans le désert la route de Dieu, les pauvres d’Israël trouvent la route de leur propre liberté. Jean le Baptiste annonce : "Convertissez-vous car Il vient." C’est imminent et il faut se mettre en route avec lui. C’est le sens de l’Avent que nous vivons avec toute l’Eglise et toute l’humanité. Accueillir le Messie de Dieu à Noel, c’est accepter de partir avec lui. C’est prendre avec lui le chemin du retour. S’il vient parmi nous, c’est pour nous conduire au pays de l’amour du Père qui est le but du monde et de l’histoire des hommes. Dieu, en Jésus, est venu dans la chair humaine. La gloire de Dieu rayonne sur le visage de Jésus et chacun de nous peut désormais se laisser former par lui pour glorifier Dieu. Le chemin de Jésus est notre chemin, nous voulons accueillir le mystère de Dieu. Nous voulons le faire entrer dans notre vie. Nos exaltations seront abaissées, les vallées de nos dépressions seront comblées, Dieu veut libérer notre vie. Cette route du prophète nous mène vers Jérusalem. Dieu va l’emprunter lui-même avec les pauvres, avec eux, il va traverser le désert.
Nous demandons à Dieu la grâce de la vraie connaissance de Dieu, que sur notre visage rayonne le visage du Christ.
Père Gilbert Adam
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« Que soient plein d'allégresse désert et terre aride ; que la steppe exulte et fleurisse » (Is 35,1)
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Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
Homélie ou Méditation du jour
1. Père Philippe
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2. Abbé A
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3. Frère F.
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4. Père Gilbert Adam
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5. Pape P.
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Posté
Lectures de la messe
Première lecture
« Je ferai germer pour David un Germe de justice » (Jr 33, 14-16)
Lecture du livre du prophète Jérémie
Voici venir des jours – oracle du Seigneur –
où j’accomplirai la parole de bonheur
que j’ai adressée à la maison d’Israël
et à la maison de Juda :
En ces jours-là, en ce temps-là,
je ferai germer pour David un Germe de justice,
et il exercera dans le pays le droit et la justice.
En ces jours-là, Juda sera sauvé,
Jérusalem habitera en sécurité,
et voici comment on la nommera :
« Le-Seigneur-est-notre-justice. »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14)
R/ Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme,
vers toi, mon Dieu. (Ps 24, 1b-2)
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.
Deuxième lecture
« Que le Seigneur affermisse vos cœurs lors de la venue de notre Seigneur Jésus » (1 Th 3, 12 – 4, 2)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Frères,
que le Seigneur vous donne,
entre vous et à l’égard de tous les hommes,
un amour de plus en plus intense et débordant,
comme celui que nous avons pour vous.
Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs,
les rendant irréprochables en sainteté
devant Dieu notre Père,
lors de la venue de notre Seigneur Jésus
avec tous les saints. Amen.
Pour le reste, frères, vous avez appris de nous
comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ;
et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà.
Faites donc de nouveaux progrès,
nous vous le demandons,
oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus.
Vous savez bien quelles instructions
nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Votre rédemption approche » (Lc 21, 25-28.34-36)
Alléluia. Alléluia.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut.
Alléluia. (Ps 84, 8)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.
Sur terre, les nations seront affolées et désemparées
par le fracas de la mer et des flots.
Les hommes mourront de peur
dans l’attente de ce qui doit arriver au monde,
car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée,
avec puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Tenez-vous sur vos gardes,
de crainte que votre cœur ne s’alourdisse
dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie,
et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
comme un filet ;
il s’abattra, en effet,
sur tous les habitants de la terre entière.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Fiche de liturgie pour enfants du dimanche 2 décembre 2018
Accueil
Nous faisons ensemble un signe de croix. Chaque enfant peut dire son prénom pour se présenter et se mettre en présence de Dieu. Nous écoutons le même Evangile que les parents, et que les chrétiens du monde entier aujourd’hui. Il est préférable de lire l’Evangile dans un missel plutôt que sur une feuille volante. Les enfants peuvent venir en procession embrasser la Parole (le livre ouvert) après la proclamation de l’Evangile, en chantant (par exemple « Que vive mon âme à te louer ! »)
Rappel du temps liturgique
Nous débutons aujourd’hui une nouvelle année liturgique (année C) consacrée à l’évangéliste Luc. Celle-ci commence par une période de préparation de 4 semaines : « l’Avent » qui signifie « venue ». Les chrétiens se préparent à la venue du Seigneur célébrée à Noël. Pendant l’Avent, la couleur des ornements liturgiques est violette. Chaque dimanche, nous allumons une bougie de plus sur la couronne de l’Avent pour signifier que le Christ est la lumière qui gagne sur les ténèbres. Nous fêtons Noël le 25 décembre, solstice d’hiver, date à laquelle les jours commencent à s’allonger, symbole du Christ Lumière du monde. Les maisons sont décorées avec un sapin, seul arbre qui reste vert en hiver, symbole de la vie. Nous préparons la crèche, en attendant bien sûr la nuit de Noël pour y déposer l’Enfant Jésus.
Acclamation de l’Evangile Alléluia !
Pistes de réflexion
Cet évangile nous rappelle l’évangile selon saint Marc entendu le 33ème dimanche ordinaire de l’année B, il y a deux semaines. Il est de style « apocalyptique » (comme le livre de Daniel ou l’apocalypse de saint Jean) qui ne veut pas dire « catastrophique » mais étymologiquement « révélation. » Il révèle une vérité mais ne doit pas être pris au pied de la lettre. « Jésus parlait à ses disciples de sa venue » Il ne s’agit pas de la venue de Jésus dans la crèche mais de sa venue à la fin des temps dans sa gloire. « Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec puissance et grande gloire » C’est un discours eschatologique, c’est-à-dire qu’il traite de la fin des temps.
Depuis la résurrection du Christ, nous sommes dans les temps nouveaux, dans ce temps de l’histoire où nous attendons la venue de Jésus. « Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. » Pour les juifs, « les nations » désignent les païens, ceux qui ne croient pas au Dieu de l’Alliance. Jésus vient nous réconforter et nous encourager à porter témoignage, parfois devant des situations sans issue à vue humaine. Même si des événements dramatiques adviennent, il invite les croyants à rester fermes dans la foi. Plutôt que de s’arrêter sur les signes des temps, écoutons plutôt la conduite conseillée par Jésus. « Redressez-vous et relevez la tête » Jésus nous demande de ne pas vivre uniquement dans la dimension horizontale mais de rechercher à vivre aussi la dimension verticale de notre être, en se tournant vers Dieu tout puissant et en cherchant Dieu au fond de notre cœur. Saint Paul parle de « l’homme intérieur » (« pour que se fortifie en vous l’homme intérieur » Eph 3, 16) qui est un homme « redressé », debout. « car votre rédemption approche » Ce mot « rédemption » a été souvent l’objet de contre sens car il a été traduit par « rachat » or vous savez bien que Dieu ne sait pas compter, et que l’homme n’a pas de prix. Une traduction plus fidèle est « libération ». En effet, Jésus vient nous libérer de la mort et du péché. Cette première exhortation de Jésus fait écho à la fin de cet évangile : « tenir debout devant le Fils de l’homme » La position « debout » est la position du vivant. Jésus nous appelle à la vie qui n’a pas de fin.
« Tenez-vous sur vos gardes, de crainte …/…que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. Restez éveillés et priez en tout temps » Jésus nous alerte afin que notre cœur soit prêt à le rencontrer. Jésus désire avoir une intimité avec nous dans la prière, dans des moments privilégiés mais aussi à chaque instant notre vie. Avec l’aide de l’Esprit Saint, nous pouvons avoir sans cesse dans le coeur cette petite flamme qui nous rappelle que Jésus est présent et agissant. La venue du Christ adviendra soit à la fin des temps, soit plus probablement à la fin de notre temps sur la terre c’est-à-dire le jour de notre mort. Pour ne pas être pris à l’improviste par tout ce qui nous arrive dans une vie, pour ne pas être effrayé, le Christ nous apprend à vivre. Il nous demande d’être pleinement vivant, debout, éveillé, et de nourrir notre vie intérieure par la prière. La liturgie nous invite à adopter la même attitude intérieure pour nous préparer à accueillir l’Enfant Jésus à Noël, en priant dans le silence, en restant éveillés aux merveilles de Dieu.
Activité Allumer la première bougie de la couronne de l’Avent. Coloriage du dessin.

« Restez éveillés et priez en tout temps » Luc 21, 36
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«Priez en tout temps: ainsi vous serez jugés dignes de paraître debout devant le Fils de l'homme»
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui, début de la nouvelle année liturgique, nous prenons la résolution de renouveler notre enthousiasme et notre lutte personnelle pour atteindre la sainteté, la nôtre et celle de tous. Dans l'Evangile d'aujourd'hui l'Église nous y invite et nous rappelle en même temps la nécessité d'être toujours prêts, toujours “amoureux” du Seigneur: «Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie» (Lc 21,34).
Mais notons bien un détail important chez les amoureux: cette attitude d'éveil —de préparation— ne peut pas être intermittente mais doit, au contraire, être permanente. C'est pour cela que le Seigneur nous dit: «Restez éveillés et priez en tout temps» (Lc 21,36). En tout temps!: Voici la mesure juste de l'amour. La fidélité ne consiste pas à des “maintenant oui, maintenant non”. Il est donc très opportun que notre rythme de piété et de formation spirituelle soit un rythme habituel (jour après jour, semaine après semaine). Ah si nous pouvions vivre chaque journée avec la mentalité d'un débutant; ah si chaque matin —à notre réveil— nous parvenions à dire: —aujourd'hui je suis né (merci, mon Dieu!); aujourd'hui je reçois le baptême; aujourd'hui, je fais ma Première Communion; je me marie... Pour persévérer d'un air joyeux il faut “re-recommencer”, il faut se renouveler.
Nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente. Le jour viendra où même «les puissances des cieux seront ébranlées» (Lc 25,26). Bonne raison pour nous tenir sur nos gardes! Mais, en ce temps de l'Avent, l'Église ajoute un beau motif pour notre joyeuse préparation: certainement, un jour les hommes «verront le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire» (Lc 25,27), mais maintenant Dieu arrive sur la terre dans la douceur et la discrétion; comme un nouveau-né, au point que «le Christ fût emmailloté dans des langes et placé dans une crèche» (Saint Cyrille de Jérusalem). Seulement un esprit attentif peut découvrir en cet Enfant la grandeur de l'amour de Dieu et de son salut (cf. Ps 84,8).
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Prière
Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. Au nom du Père…
Demande
Seigneur, en ce temps de l’Avent augmente mon espérance.
Réflexion
1. La liturgie du premier dimanche de l’Avent nous ouvre la porte de cette période qui a une couleur spirituelle particulière : temps d’attente, temps d’espérance. La préface de l’Avent exprime bien le contenu de cette espérance et de cette attente : « Il est déjà venu, en prenant la condition des hommes, pour accomplir l’éternel dessein de ton amour et nous ouvrir le chemin du salut ; il viendra de nouveau, revêtu de sa gloire, afin que nous possédions dans la pleine lumière les biens que tu nous as promis et que nous attendons en veillant dans la foi. » Nous attendons celui qui est déjà venu caché dans l’humilité de notre chair et notre attente se transforme en espérance, car nous savons qu’il reviendra dans la splendeur de sa gloire.
2. Le désir du prophète Jérémie, dans la première lecture, est déjà tout tendu vers l’avènement d’un sauveur, germe de justice. Il aurait aimé contempler le visage de Jésus « celui que tous les prophètes avaient chanté, celui que la Vierge attendait avec amour, celui dont Jean Baptiste a proclamé la venue et révélé la présence au milieu des hommes. » (Préface II de l’Avent) Jérémie nous apprend à raviver notre désir d’accueillir le Seigneur revêtu de sa gloire, quand il fera justice et miséricorde devant toutes les nations rassemblées devant lui. C’est du Seigneur, et seulement de lui, que nous pouvons attendre la pleine réalisation de la justice que notre cœur attend : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. » (Mt 5, 6) En ce temps de l’Avent notre regard et notre prière se tournent vers tous ceux qui sont victimes de l’injustice ; vers nous, pour implorer la justice sur nos vies et demander pardon pour nos propres injustices : « Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers toi, mon Dieu. »
3. Dans l’attente de ce jour, le Seigneur nous invite à nous redresser, à relever la tête, à nous tenir sur nos gardes, à rester éveillés, à prier en tout temps pour que nos cœurs ne s’alourdissent pas et ainsi pouvoir tenir debout devant le Fils de l’homme. Les préfaces de l’Avent nous invitent aux mêmes attitudes spirituelles : attendre en veillant dans la foi (Préface I), vigilants dans la prière et remplis d’allégresse. Toutes ces attitudes découlent de l’espérance chrétienne qui nous donne en germe le terme de notre attente et nous assure que le Seigneur nous accompagne dans ce temps de l’Église. En attendant le retour glorieux du Christ continuons à prier avec intensité : Que ton Règne vienne ! Dans ma vie et dans la vie du monde et œuvrons pour que Jésus soit le roi de tous les cœurs.
Dialogue avec le Christ
« Dieu qui ne cesses de créer l’univers, tu as voulu associer l’homme à ton ouvrage ; regarde le travail que nous avons à faire : qu’il nous permette de gagner notre vie, qu’il soit utile à ceux dont nous avons la charge et serve à l’avènement de ton Royaume. » (Oraison, office des Laudes, 6 novembre 2018)
Résolution
En ce temps de l’Avent me proposer une action concrète de service pour les autres.
Père Roger Villegas, LC
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Père Gilbert Adam
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5. Pape P.
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Homélie ou Méditation du jour
1. Père Philippe
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2. Abbé A
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3. Frère F.
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4. Père Gilbert Adam
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5. Pape P.
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Posté

Nous sommes le samedi 1 décembre 2018, 34ème semaine du Temps Ordinaire
Saint du jour: Saint Éloi, évêque
Première lecture
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean (Ap 22, 1-7)
Moi, Jean,
l’ange me montra l’eau de la vie :
un fleuve resplendissant comme du cristal,
qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau.
Au milieu de la place de la ville,
entre les deux bras du fleuve,
il y a un arbre de vie
qui donne des fruits douze fois :
chaque mois il produit son fruit ;
et les feuilles de cet arbre sont un remède pour les nations.
Toute malédiction aura disparu.
Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville,
et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ;
ils verront sa face,
et son nom sera sur leur front.
La nuit aura disparu,
ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe
ni de la lumière du soleil,
parce que le Seigneur Dieu les illuminera ;
ils régneront pour les siècles des siècles.
Puis l’ange me dit :
« Ces paroles sont dignes de foi et vraies :
le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes,
a envoyé son ange
pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt advenir.
Voici que je viens sans tarder.
Heureux celui qui garde les paroles
de ce livre de prophétie. »
– Parole du Seigneur.
Psaume 94 (95), 1-2, 3-5, 6-7)
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur,
le grand roi au-dessus de tous les dieux :
il tient en main les profondeurs de la terre,
et les sommets des montagnes sont à lui ;
à lui la mer, c’est lui qui l’a faite,
et les terres, car ses mains les ont pétries.
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit,
le troupeau guidé par sa main.
Évangile
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 21, 34-36)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Tenez-vous sur vos gardes,
de crainte que votre cœur ne s’alourdisse
dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie,
et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
comme un filet ;
il s’abattra, en effet,
sur tous les habitants de la terre entière.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2018. Tous droits réservés.
Homélie ou Méditation du jour
«Restez éveillés et priez en tout temps»
Aujourd'hui, dernier jour du temps ordinaire, Jésus nous met clairement en garde sur le sort de notre passage sur terre. Si nous nous obstinons à vivre absorbés par le train-train quotidien de notre vie, le dernier jour de notre existence arrivera d'une manière tellement soudaine qu'aveuglés par notre gloutonnerie nous ne reconnaîtrons pas le Seigneur Lui-même quand Il viendra pour nous amener, (car, comme vous le savez nous ne sommes ici que de passage), dans l'intimité de son Amour infini. Ce sera comme ce qui arrive à un enfant mal élevé: il est tellement occupé et distrait avec "ses" jouets qu'à la fin il oublie l'amour de ses parents et la compagnie de ses amis. Quand il s'en rend compte, inconsolable il pleure à cause de sa solitude inattendue.
L'antidote que nous offre Jésus est également très clair: «Restez éveillés et priez en tout temps» (Lc 21,36).
Veiller et prier. C'est le même avertissement qu'il a donné à ses disciples la nuit où Il a été trahi. La prière a un élément prophétique formidable qui est souvent oublié dans la prédication: c'est-à-dire, de passer du simple "voir" à vraiment "regarder" le quotidien dans sa plus profonde réalité. Comme le dit Evagrio Pontico: «La vue est le meilleur de tous les sens, et la prière est la plus divine des vertus». Les classiques de la spiritualité appellent cela la "vision surnaturelle", regarder avec les yeux de Dieu. Ou bien, ce qui revient au même, connaître la vérité: de Dieu, du monde, de soi-même. Les Prophètes n'étaient pas seulement ceux qui "prédisaient ce qui allait arriver" mais ils interprétaient également le présent à sa juste valeur, portée et densité. Or, ils ont pu avec l'aide de Dieu reconduire l'histoire.
Nous déplorons souvent l'état du monde actuel -Où va-t-on? On se dit. Aujourd'hui dernier jour du temps ordinaire, c'est aussi un jour pour prendre des résolutions définitives. Il est peut-être temps que quelqu'un de plus soit prêt à se relever de l'ivresse du présent et se retrousser les manches pour un futur meilleur. Est-ce que tu veux être celui-là? Alors, courage! Et que Dieu te bénisse!
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
Prière
Mon Seigneur et mon Dieu ! Tu es l’ami avec lequel je peux parler et en même temps tu es mon Créateur. Merci de te rendre si proche de moi. Viens illuminer mon cœur pendant ce temps de prière pour que je puisse voir le monde qui m’entoure avec tes yeux.
Demande
Seigneur, apprends-moi à vivre ma vie selon ce qui est vraiment important.
Réflexion
1. Dans cet Évangile Jésus évoque un « jour » qui pourrait tomber sur nous à l’improviste. Ce jour a été mentionné dans les versets qui précèdent, c’est le jour où « On verra le fils de l’homme venant dans une nuée avec puissance et grande gloire. » (Lc 21, 27) En décrivant ce jour le Christ insiste sur l’aspect paradoxal de notre vie chrétienne. Il parle de nombreuses épreuves et persécutions, mais il ajoute : « Cela vous amènera à rendre témoignage. » (Lc 21, 13) et « Pas un cheveu de votre tête ne se perdra. » (Lc 21, 18) Il annonce des calamités, une grande détresse, des malheurs, et cependant il nous dit : « Redressez-vous et relevez la tête, parce que votre délivrance est proche . » (Lc 21, 28) Le paradoxe de notre vie chrétienne est donc que les épreuves sont une annonce du salut, de la Rédemption. La vie même du Christ est un paradoxe : de la mort à la vie, de l’humiliation à la gloire, de la souffrance à la béatitude. Il bouscule nos schémas mentaux, il renverse notre logique humaine.
2. C’est pourquoi son jour pourrait tomber sur nous comme un filet, car notre mode de vie spontané et nos tendances naturelles ne sont pas ceux du Christ. Jésus nous invite donc à veiller et à prier « en tout temps », c’est-à-dire à être dans une attitude permanente de conversion. Chaque jour notre cœur doit se tourner vers le Seigneur et puiser en lui cette vie nouvelle selon les nouveaux paramètres de l’Évangile : être petit pour devenir grand, donner pour recevoir, perdre sa vie pour la trouver, servir pour être vraiment libre. Cette transformation dépend de l’accueil que nous réservons à la grâce de Dieu lorsqu’elle vient nous visiter. Chaque visite de la grâce de Dieu est une prémisse de ce jour dont nous parle le Christ, sa venue définitive. La grâce nous visite très souvent : par les sacrements, dans la prière, lors de nos rencontres quotidiennes, dans le secret de notre conscience, etc.
3. Mais parfois nous nous laissons prendre par « les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie ». Les épreuves dont parlent le Christ, la souffrance, les calamités, la mort, etc. sont dures. Si nous ne les vivons pas en Jésus, dans l’amour, elles finissent par faire de la vie un cauchemar dont il faut s’évader. Nous avons beaucoup de manières de nous évader de notre réalité lorsque nous n’acceptons plus de transformer avec le Christ les épreuves quotidiennes en amour : télévision, travail, séries, jeux, passions, compétition, réseaux sociaux, etc. Nous nous laissons distraire de la vraie vie, des choses vraiment importantes. Demandons au Seigneur cette attitude de conversion permanente, de discernement, qui nous permette de le rencontrer et de valoriser les choses importantes de notre vie.
Dialogue avec le Christ
Je te remercie, Seigneur, pour ce temps de prière. Aide-moi à être attentif à tes venues, à ta grâce. Enseigne-moi aussi à dévoiler ce qui dans ma vie est une fuite de la réalité, un refuge ; accorde-moi de discerner l’épreuve que je fuis et de l’affronter avec toi pour la transformer en amour.
Résolution
Être fidèle à mon examen de conscience quotidien pour m’y remémorer les visites du Seigneur aujourd’hui.
Frère Melchior Poisson, LC
http://www.regnumchristi.fr
"Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent dans la débauche, l’ivrognerie, les soucis de la vie, et que ce Jour-là ne fonde soudain sur vous."

Jésus multiplie les avertissements et les exhortations relatives à sa venue. Il veut tellement notre bonheur qu’il nous répète sans cesse ses conseils de prudence et de vigilance pour nous éviter l’usure du temps qui enlève progressivement l’élan de la ferveur et qui enlise dans la routine. En effet, dans nos vies bien souvent, il n’y a rien de nouveau, chaque jour nous répétons les mêmes gestes, sans ouverture sur l’avenir ! Nous pouvons alors perdre de vue le but vers lequel toute notre existence doit tendre. Nous pourrions avoir l’impression de piétiner sur place sans le ressort d’une vive espérance. Il est nécessaire de nous reconnaitre pauvre et pécheur pour entrer dans la miséricorde de Jésus. La vigilance est le secret de l’Évangile de Jésus : "Tenez-vous sur vos gardes. Veillez donc et priez en tout temps." Nous entrerons ainsi dans la victoire de l’amour que Jésus est venu apporter au monde. Nous allons faire tout ce que nous pouvons, avec la grâce de Dieu, pour bâtir un monde meilleur.
"Comme un filet ; car il s’abattra sur tous ceux qui habitent la surface de toute la terre." Dieu éclate tellement dans toute la création qu’il nous rappelle sans cesse son existence. Chacun de nous a une conscience qui le remet sans cesse dans la Réalité de Dieu. Quelles que soient les difficultés dans lesquelles nous nous trouvons avec nos frères, nous gardons l’espérance de la victoire du Christ. Nous voulons demeurer dans l’amour et nous tenir sur nos gardes. Nous demeurons dans une foi vivante, l’Esprit de Dieu travaille dans notre vie bien au-delà de ses douleurs. Dans le secret, notre Père des cieux veille sur la vie qu’il nous a donnée. Nous ne laissons pas notre cœur s’alourdir par les soucis de la vie, nous voulons combattre en remettant ce monde à Dieu qui supplée à tous nos manques, ainsi se bâtit un monde meilleur. Pour persévérer dans cette veille qui semble sans fin, le secours de Jésus est nécessaire. La communion dans la prière procure la force d’avancer vers la rencontre bienheureuse de Celui qui nous a créés pour l’aimer.
« Veillez donc et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » Nous voulons être des vivants, nous ne voulons être pas dans les rêves, mais éveillés, libres et responsables, pour progresser dans l’espérance et l’amour vers Jésus. C’est dans la prière que nous allons vaincre le relâchement et tout ce qui nous éloigne de la vie. Jésus s’écrie : “Restez éveillés et priez en tout temps.” Son amour nous attend : "Que votre cœur ne s’alourdisse pas," dit Jésus. Face à tous les soucis de la vie nous demeurons vigilants en demeurant dans la prière. « Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent dans la débauche, l’ivrognerie, les soucis de la vie, et que ce Jour-là ne fonde soudain sur vous comme un filet ; » Nous tenir sur nos gardes, rester éveillés, prier en tout temps, c’est ainsi que Dieu nous demande d’être ses témoins dans un monde en souffrance. La transformation qu’opère l’amour n’est pas toujours apparente, l’invitation de Jésus est sure. Il est venu répandre un feu sur la terre et son plus grand désir est que monde s’enflamme au feu de son amour. C’est un feu qui nous travaille au secret du cœur.
Nous supplions Dieu de nous donner la grâce de la confiance dans la victoire de l’amour de Jésus.
Père Gilbert Adam
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Evêque de Noyon (✝ 660)
Gallo-romain originaire de Chaptelat dans le Limousin, "le bon saint Eloi" appartenait à une famille de paysans aisés qui travaillaient eux-mêmes leur domaine, à la différence de tant de grands propriétaires qui les faisaient cultiver par de nombreux esclaves. Il laissa à l'un de ses frères le soin du domaine et entra comme apprenti orfèvre dans un atelier où l'on frappait la monnaie royale selon les méthodes romaines anciennes. Il gardait une partie des revenus venant de sa famille et il les employa au service de la charité des pauvres et des esclaves. Il était aussi habile dans les émaux que dans les ciselures d'or fin. Ces qualités professionnelles allaient de pair avec une scrupuleuse honnêteté. Lorsqu'on lui demanda d'exécuter un trône d'or pour le roi Clotaire II (613-629), il en fit un deuxième avec l'or en surplus qu'il ne voulait pas garder pour lui-même. Cet acte, étonnant pour l'époque, lui valut la confiance du roi qui lui demande de résider à Paris, comme orfèvre royal, fonctionnaire de la Trésorerie royale et conseiller à la cour. Nommé monétaire à Marseille, il rachètera de nombreux esclaves que l'on vendait sur le port. Lorsque Dagobert devint roi en 629, il est rappelé à Paris où il dirige les ateliers monétaires du royaume franc, qui se trouvait à Paris sur le quai des Orfèvres et près de l'actuelle rue de la Monnaie. Il reçoit, entre autres, la commande d'orner les tombes de sainte Geneviève et de saint Denis. Il réalise des châsses pour saint Germain, saint Séverin, saint Martin et sainte Colombe et de nombreux objets liturgiques pour la nouvelle abbaye de Saint-Denis. Pour son honnêteté, sa franchise sans flagornerie et la qualité de son jugement pacifique, il avait la confiance du roi qui le faisait souvent appeler près de lui et lui confia même une mission de paix après du roi breton Judicaël. Grande était la piété et la vie de prière de ce laïc qui allait souvent aux offices monastiques. En 632, il fonde le monastère de Solignac au sud de Limoges et, un an après, dans sa propre maison de l'île de la Cité, le premier monastère féminin de Paris dont il confiera la charge à sainte Aure. Un an après la mort de Dagobert qu'il avait assisté dans ses derniers moments, il quitte la cour en même temps que saint Ouen qui y était conseiller référendaire et chancelier. Comme lui, il entre dans la cléricature et est ordonné prêtre. Le même jour, le 13 mai 641, ils reçoivent l'épiscopat, saint Ouen comme évêque de Rouen et, lui, comme évêque de Noyon et Tournai, un diocèse qui s'étend jusqu'à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Il tente, sans grand succès, d'évangéliser la région d'Anvers. Au travers de ses sermons, nous connaissons la situation religieuse de cette époque et les superstitions païennes qu'il rencontre. Il fait sienne la spiritualité de saint Colomban, le moine irlandais, fonde des monastères et aime à se retirer dans l'oratoire d'Ourscamps-sur-Oise. Il voyage aussi. Nous le trouvons au concile de Châlon-sur-Saône et en Aquitaine, à Uzès et à Marseille. Il meurt en 660, à la veille de partir pour Cahors. La reine sainte Bathilde s'était déplacée pour le voir, mais arrivera trop tard. A Paris, une église lui est dédiée dans le quartier parisien des ferronniers d'art et des ébénistes, l'église Saint-Eloi reconstruite en 1967. Une église, détruite en 1793, lui était dédiée dans la rue des Orfèvres, près de l'hôtel de la Monnaie (rue de la Monnaie à Paris 4ème). A la cathédrale Notre-Dame, dans la chapelle Sainte-Anne, autrefois siège de leur confrérie, les orfèvres et joailliers de Paris ont placé sa statue et restauré son autel.
- Alors que meurt Saint Yrieix, naît Saint Eloi qui appartient à une famille chrétienne depuis longtemps. A Paris, il est remarqué par le roi Clotaire II qui le prend comme conseiller et comme trésorier. Puis le roi Dagobert le prend comme confident. Mais saint Eloi est attiré par la vie religieuse et veut fonder un monastère ce qu'il réalise à Solignac. De son vivant, le monastère compte déjà plus de 150 moines qui respectent les 2 règles de Saint Benoît et de Saint Colomban. Il est placé sous la protection du roi et non sous l'autorité de l'évêque. La ferveur religieuse, l'ardeur au travail qui y règnent en font un des monastères les plus prospères de l'époque. Saint Eloi crée ensuite un monastère identique pour les femmes à Paris. A la mort de Dagobert, il veut se retirer mais il devient évêque et continue à répandre la vie monastique. (Les origines monastiques - diocèse de Limoges)
- En 641, Éloi était ordonné prêtre et devenait évêque de Noyon-Tournai. Il travailla à la conversion des Frisons, ses diocésains du Nord. Il continua à fonder des abbayes et à se faire aimer. Lorsqu'elle apprit qu'il était mal, sainte Bathilde, la reine détrônée qu'il avait soutenue dans ses épreuves, accourut à son chevet; mais il était mort quand elle arriva. Saint Éloi est le patron des orfèvres, et par extension, des forgerons, métallurgistes, quincailliers, serruriers, protecteur des chevaux et, à ce titre, des cultivateurs, charretiers, mécaniciens et garagistes. Patron des cultivateurs et de ceux qui travaillent les métaux (métallurgie, orfèvrerie). (Saints du Pas-de-Calais, diocèse d'Arras)
- Né en Limousin vers 588, l'orfèvre Eloi devint monétaire de Clotaire II, puis trésorier de Dagobert 1er avant d'être élu évêque de Noyon (641). Fondateur de monastères à Solignac et à Paris, il accueillit sainte Godeberthe comme moniale à Noyon. (Diocèse de Beauvais)
- L'église Saint Eloi de Paris, réalisée en métal en 1967, comprend une statue du saint orfèvre réalisée en 1937 par Jean Puiforcat pour l'exposition universelle. (Saints parisiens - diocèse de Paris)
... et sur le site du diocèse aux Armées: Son habilité comme orfèvre le fit très tôt choisir comme saint patron par les orfèvres eux-mêmes, les métiers du fer, et les maréchaux-ferrants. C'est ainsi qu'Eloi devint également le saint protecteur des mécaniciens des Armées qu'il invite à la plus grande habilité et aussi à un dévouement intègre et sans faille.
À Noyon, en 660, saint Éloi, évêque. Orfèvre et conseiller du roi Dagobert, il fit construire un grand nombre de monastères et fabriqua aussi beaucoup de pièces d'orfèvrerie en l'honneur des saints avec un art et une beauté remarquables. Élevé au siège épiscopal de Noyon et Tournai, il mit tout son zèle à sa mission apostolique.
Martyrologe romain
Bien qu'une immense distance nous sépare l'un de l'autre et que nous ne puissions espérer nous revoir sur cette terre, soyons unis dans le Christ. Efforçons-nous de vivre de telle sorte qu'après si peu de temps, nous nous trouvions réunis, en corps et âme tout à la fois, pour l'éternité.
(Lettre à l'un de ses amis)
Une prière toujours d'une brûlante actualité...
Voici 26 ans, le Père Bommelaer, curé de St Eloi, composait cette prière... sur la feuille de semaine de Saint-Éloi du 15 décembre 1985
St Éloi, patron des horlogers, Priez pour nous!
Saint Éloi, tu as fort à faire! As-tu vu depuis ta place au ciel, que 80% des fidèles de ta paroisse parisienne, arrivent en retard à la messe chaque dimanche ?...
- s'ils n'ont pas de montre, fais-leur un beau cadeau pour Noël
- si leur horloge est cassée, guide-les chez un bon horloger...
- s'ils n'ont pas envie de se lever: allège leur sommeil
- s'ils ne veulent pas du salut du célébrant, donne leur un sourire bienveillant
- s'ils n'aiment pas les lectures de l'Ancien Testament ou de saint Paul, élargis un peu leur coeur..
- s'ils craignent la Parole de l'Evangile, aide-les à aimer Sa parole
- s'ils ont peur d'être là pour la quête, rends-les généreux
Toi, bon saint Éloi, patron des horlogers, donne-nous le goût de l'exactitude et rends-nous polis envers le Seigneur et envers nos frères.. notre prière n'en sera que plus belle.
https://www.meinau-catholiques.org/croire/evangile-psaume-et-saint-du-jour/
Homélie ou Méditation du jour
1. Père Philippe
http://www.meinau-catholiques.org
2. Abbé A
http://evangeli.net/evangile
3. Frère F.
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4. Père Gilbert Adam
http://www.pere-gilbert-adam.org
5. Pape P.
http://levangileauquotidien.org


Posté

Lectures de la messe
Première lecture
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains
Frère,
si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur,
si, dans ton cœur, tu crois
que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts,
alors tu seras sauvé.
Car c’est avec le cœur que l’on croit
pour devenir juste,
c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi
pour parvenir au salut.
En effet, l’Écriture dit :
Quiconque met en lui sa foi
ne connaîtra pas la honte.
Ainsi, entre les Juifs et les païens,
il n’y a pas de différence :
tous ont le même Seigneur,
généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
En effet,
quiconque invoquera le nom du Seigneur
sera sauvé.
Or, comment l’invoquer,
si on n’a pas mis sa foi en lui ?
Comment mettre sa foi en lui,
si on ne l’a pas entendu ?
Comment entendre
si personne ne proclame ?
Comment proclamer
sans être envoyé ?
Il est écrit :
Comme ils sont beaux, les pas des messagers
qui annoncent les bonnes nouvelles !
Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle.
Isaïe demande en effet :
Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?
Or la foi naît de ce que l’on entend ;
et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ.
Alors, je pose la question :
n’aurait-on pas entendu ?
Mais si, bien sûr !
Un psaume le dit :
Sur toute la terre se répand leur message
et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde.
– Parole du Seigneur.
Psaume 18 (19), 2-3, 4-5ab)
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
Évangile (Mt 4, 18-22)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père,
ils le suivirent.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
«Je vous ferai pêcheurs d'hommes»
Aujourd'hui, c'est la fête de saint André, apôtre, célébrée solennellement par les chrétiens d'Orient. André fut l'un des deux premiers jeunes hommes qui firent la connaissance de Jésus sur les berges du Jourdain et qui eurent une longue conversation avec Lui. Il alla tout de suite chercher son frère Pierre, en lui disant «Nous avons trouvé le Messie» et il l'emmena à Jésus (Jn 2,41). Peu de temps après, Jésus appela ces deux frères pêcheurs devenus ses amis, comme nous le lisons dans l'Évangile du jour: «Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes» (Mt 4,19). Dans le même village, il y avait aussi une autre paire de frères, Jacques et Jean, compagnons et amis des premiers, pêcheurs comme eux. Jésus les appela aussi à sa suite. Il est merveilleux de voir qu'ils laissèrent tout et le suivirent “aussitôt”, mot repris dans les deux cas. L'on ne doit pas dire à Jésus: “après”, “plus tard”, “maintenant j'ai trop de travail”…
À chacun d'entre nous aussi —à tous les chrétiens— Jésus demande chaque jour de mettre à son service tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons —tout quitter, ne rien avoir en propre—, pour que, vivant avec Lui nos tâches professionnelles et domestiques, nous soyons des "pêcheurs d'hommes". Et que veut dire “pêcheurs d'hommes”? Une jolie réponse nous vient d'un commentaire de saint Jean Chrysostome. Ce père et docteur de l'Église observe qu'André ne savait pas bien expliquer à son frère Pierre qui était Jésus, et c'est pourquoi il «l'emmena à la source même de la lumière», Jésus. “Pêcher des hommes” signifie aider ceux qui nous entourent, dans la famille, dans le travail, à trouver le Christ, unique lumière pour notre chemin.
Prof. Dr. Mgr. Lluís CLAVELL (Roma, Italie)
http://evangeli.net/evangile
Prière
« Sur toute la terre que se répandent ton message et tes paroles, jusqu’aux limites du monde ! » (Ps 18)
Demande
« Venez à ma suite (…) » Seigneur, comme à cet ordre si simple en apparence, il est difficile d’obéir… Tu sais notre amour pour toi et pourtant combien de fois voulons-nous te devancer, aller plus vite que toi, ne pas suivre ton temps ? Combien de fois souhaitons-nous n’en faire qu’à notre tête et suivre notre route ? Seigneur, tu sais le chemin, mais tu connais aussi le cœur de l’homme et notre faiblesse. Attire-nous à toi et que jamais nous ne puissions être séparés de toi !
Réflexions
1. « Il vit deux frères (…) et il vit deux autres frères (…) »
Jésus appelle deux fois deux frères comme s’il voulait montrer que la charité fraternelle doit être non seulement présente mais première dans l’envoi en mission, qu’elle est enclose dans tout appel, que la mission ne se réalise qu’au cœur de la charité fraternelle.
2. « Aussitôt laissant leurs filets (...), aussitôt laissant leur barque et leur père (…) »
Les disciples sont les premiers à nous montrer un renoncement total à tous les biens de la terre par amour pour Jésus. Ils abandonnent leur travail, oubliant tout ce qui leur permet de vivre : ils s’en remettent à Dieu, réalisant l’appel fait aussi au jeune homme riche. Bien plus encore, ils laissent leur père, signe qu’ils sont appelés à vivre à leur tour la paternité, une paternité spirituelle, qui leur sera donnée par surcroît comme à tous ceux qui cherchent le Royaume des cieux.
3. « Pêcheurs d’hommes ».
La mer représente le péril de mort et le péché dans le symbolisme biblique. S’il s’agit d’être pêcheurs d’hommes, c’est pour les sortir de la mer, les arracher au péché, au mal et à la mort et les amener vers la vraie vie, vers le salut qu’est la vie en Jésus et avec Jésus.
Dialogue avec le Christ
Notre vocation à nous n’est peut-être pas d’être pêcheurs d’hommes, comme les disciples, mais elle est certainement d’être sortis de la mer pour vivre de la vraie vie : « Je veux que tu vives » nous dit Jésus. Aide-moi, Seigneur, à chercher cette vraie vie qu’est l’amitié avec toi, qui se construit par les sacrements, la prière et l’enseignement de l’Église.
Résolution
Pour me laisser enseigner par l’Église, je choisirai aujourd’hui un texte du magistère de l’Église et le lirai.
Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
http://www.regnumchristi.fr
"Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs."

En fêtant saint André, le frère de Simon Pierre, nous sommes remis devant notre appel : "Venez." Jésus commence sa prédication par un appel. Il prend l’initiative, c’est lui qui appelle deux hommes « à sa suite. » Le oui de ces hommes implique un changement de vie radical, ils deviendront ‘pêcheur d’hommes,’ dans un don de soi total. Aussitôt ! Ils répondent immédiatement à l’exigence radicale de Jésus, ils quittent tout. Nous assistons ainsi à une naissance de l’Eglise. Alors que ces hommes étaient en plein travail, Jésus les appelle au cœur de leur vie quotidienne. C’est pour eux une révolution qui change la face de leur vie. Un chemin nouveau s’ouvre pour toujours devant eux. Deux pêcheurs qui faisaient leur travail de tous les jours sont appelés à construire le Royaume de Dieu. Nous acceptons, nous aussi, de vivre cette aventure avec le courage d’une réponse inconditionnelle. Nous remettons notre désir dans le désir de Dieu, habités par le désir de faire sa volonté. Le désir de Dieu est amour pour nos lieux de vie. Dans l’humilité, nous contemplons le chemin de Dieu en nous, en chaque communauté. C’est la reconnaissance de l’autre pour un plus grand amour, là, nous réalisons l’œuvre de Dieu,
"Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent." André est avec Jean le Baptiste dans l’Evangile de Jean, quand Jésus passe il entend Jean le Baptiste dire qu’il est l’Agneau de Dieu. Il demande ou le Maître demeure « Venez et voyez, » dit Jésus. Sans hésiter et avec beaucoup de simplicité il se met à suivre Jésus. Sans attendre, il gagne son frère Simon pour Jésus. Jean raconte comment André invite son frère Simon pour le rapprocher de Jésus, il lui dit : "Nous avons trouvé le Messie," et il l’amène à lui. Il est le premier à confesser Jésus comme Messie. C’est Simon qui deviendra le premier Pape de l’histoire de l’Eglise. Nous sommes témoins de la hâte des apôtres. "Aussitôt, laissant leurs filets, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent." Dès que nous avons entendu l’appel qui vient de Dieu, nous voulons l’accueillir. Notre fidélité donne du sens à tout ce que nous faisons. Nous achevons en Dieu le mystère de la création. Dans notre foi nous recevons le monde en transformation, en marche vers Dieu. Là, nous trouvons la finalité et les raisons de notre nouveau travail. C’est ainsi que nous bâtissons la civilisation de l’amour.
"De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela." Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent. Nous avons entendu nous aussi la voix de Jésus, et nous voulons le suivre pour demeurer dans le désir de Dieu. Nous savons que travailler à l’unité de nos familles, de nos foyers, de nos communautés, nous oblige à chaque instant de " tout laisser" pour suivre Jésus. André est toujours nommé en relation avec son frère Pierre. Nous voulons, dans cette fraternité nouvelle, prier pour la réalisation de l’unité des Églises « Orthodoxes » et « Catholique. » Que ces Églises-sœurs réalisent la volonté de Dieu qui est l’unité de l’Église. Ainsi l’Eglise du Christ vivra de ces "deux poumons," elle pourra s’élargir avec toutes les églises "autres." C’est la victoire de l’amour dans toutes les dimensions de notre vie. André emmène à Jésus les Grecs qui veulent rencontrer le Messie. Comme lui, nous avons une mission à accomplir, nous sommes les premiers appelés à la nouvelle évangélisation. Toutes les occasions nous sont données pour faire connaître Jésus autour de nous. Les apôtres ont tout quitté pour suivre Jésus. Il ont donné leur vie pour l’annonce de l’Evangile.
Nous demandons en cette fête de saint André, la grâce de l’unité pour l’Eglise.
Père Gilbert Adam
http://www.pere-gilbert-adam.org
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Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 10,9-18.
Frère, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut. En effet, l’Écriture dit : ‘Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte’. Ainsi, entre les Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent. En effet, ‘quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé’. Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en lui ? Comment mettre sa foi en lui, si on ne l’a pas entendu ? Comment entendre si personne ne proclame ? Comment proclamer sans être envoyé ? Il est écrit : ‘Comme ils sont beaux, les pas des messagers qui annoncent les bonnes nouvelles!’ Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Isaïe demande en effet : ‘Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?’ Or la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ. Alors, je pose la question : n’aurait-on pas entendu ? Mais si, bien sûr ! Un psaume le dit : ‘Sur toute la terre se répand leur message, et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde’.
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Psaume 19(18),2-3.4-5ab.
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains. Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde.
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4,18-22.
En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent »
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Homélie ou Méditation du jour
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Posté

Lectures de la messe
Première lecture
« En ce temps-ci, ton peuple sera délivré » (Dn 12, 1-3)
Lecture du livre du prophète Daniel
En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges,
celui qui se tient auprès des fils de ton peuple.
Car ce sera un temps de détresse
comme il n’y en a jamais eu
depuis que les nations existent,
jusqu’à ce temps-ci.
Mais en ce temps-ci, ton peuple sera délivré,
tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre.
Beaucoup de gens qui dormaient
dans la poussière de la terre
s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle,
les autres pour la honte et la déchéance éternelles.
Ceux qui ont l’intelligence resplendiront
comme la splendeur du firmament,
et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude
brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais.
– Parole du Seigneur.
Psaume 15 (16), 5.8, 9-10, 11
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
Deuxième lecture (He 10, 11-14.18)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Dans l’ancienne Alliance,
tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint
pour le service liturgique,
et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices,
qui ne peuvent jamais enlever les péchés.
Jésus Christ, au contraire,
après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice,
s’est assis pour toujours à la droite de Dieu.
Il attend désormais
que ses ennemis soient mis sous ses pieds.
Par son unique offrande,
il a mené pour toujours à leur perfection
ceux qu’il sanctifie.
Or, quand le pardon est accordé,
on n’offre plus le sacrifice pour le péché.
– Parole du Seigneur.
Évangile (Mc 13, 24-32)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« En ces jours-là,
après une grande détresse,
le soleil s’obscurcira
et la lune ne donnera plus sa clarté ;
les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées
avec grande puissance et avec gloire.
Il enverra les anges
pour rassembler les élus des quatre coins du monde,
depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.
Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier :
dès que ses branches deviennent tendres
et que sortent les feuilles,
vous savez que l’été est proche.
De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.
Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
avant que tout cela n’arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.
Quant à ce jour et à cette heure-là,
nul ne les connaît,
pas même les anges dans le ciel,
pas même le Fils,
mais seulement le Père. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
Homélie ou Méditation du jour
Liturgie adaptée aux enfants
Accueil des enfants
Nous faisons ensemble un signe de croix. Chaque enfant peut dire son prénom pour se présenter et se mettre en présence de Dieu. Jésus est là avec les enfants, comme avec leurs parents qui sont dans l’église. Nous écoutons la même Parole de Dieu que les parents, et que les chrétiens du monde entier aujourd’hui. Il est préférable de lire l’Evangile dans un missel plutôt que sur une feuille volante. Les enfants peuvent venir en procession embrasser la Parole (le livre ouvert) après la proclamation de l’Evangile, en chantant (par exemple « Que vive mon âme à te louer ! »)
Rappel du temps liturgique
Nous sommes le dernier dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique B consacrée à l’évangéliste de Jésus Christ selon saint Marc. Le pape François a voulu que chaque année ce dimanche soit consacré à la journée mondiale des pauvres afin que notre charité soit concrète et que nous ayons toujours un coeur ouvert à la miséricorde. Dimanche prochain, nous fêtons le Christ Roi puis nous entrerons dans une nouvelle année liturgique par le temps de l’Avent.
Acclamation de l’Evangile Alléluia ! Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (13, 24-32)
Pistes de réflexion
Le style de cet évangile ne ressemble guère aux précédents passages de saint Marc : c’est un style apocalyptique. Que signifie le mot « apocalypse » ? Ce n’est pas la fin des temps ni la catastrophe mais la révélation. La révélation du mystère de Dieu ne vise pas à terroriser les hommes, mais au contraire à leur permettre d’aborder tous les bouleversements de l’histoire avec espérance. « le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées. » Cités très souvent par les prophètes dans l’Ancien Testament, les bouleversements cosmiques signifient le déchaînement des forces du mal. En outre, la lune et les étoiles étaient considérés comme des divinités par des peuples voisins, notamment les Babyloniens. Cela signifie que devant le Fils de l’homme, les autres croyances ne tiennent plus, elles sont ébranlées. « Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. » Il s’agit du retour de Jésus vainqueur du mal. L’auteur du mal, Lucifer, était un ange tout proche de Dieu, qui s’est révolté contre Dieu et a entraîné de nombreux anges avec lui. Si celui que l’on appelle « le prince de ce monde » est toujours nocif, nous savons que c’est Dieu qui aura le dernier mot. Le mal sera définitivement détruit à la fin des temps, et il est déjà vaincu par la mort et la résurrection de Jésus. Prenons conscience que nous sommes complices de Lucifer, que nous avons une responsabilité devant le malheur, car une grande part des souffrances de ce monde sont liées directement ou indirectement à la volonté des hommes : la faim, les guerres, même certaines catastrophes naturelles qui n’auraient pas fait de victimes si par exemple des habitations n’avaient pas été construites à bas prix sur des zones à risque.
Il y a aussi tous les péchés que nous faisons quotidiennement et qui sèment un peu plus de malheur autour de nous. « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » Seules les Paroles de Jésus ne passeront pas. Elles sont solides et ne seront pas ébranlées, nous pouvons nous y accrocher, leur faire confiance, construire notre vie dessus. « Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. » Il y a beaucoup de mal dans le monde ; les enfants peuvent citer des situations de souffrance autour d’eux. C’est peut-être un signe de l’imminence de la venue de Jésus, mais inutile de chercher à connaître la date, cela appartient au Père. Dieu le Père est le maître du temps. Ne prêtons pas attention à ceux qui prédisent la fin du monde pour telle ou telle date.
Source : L’intelligence des Ecritures, MN Thabut, Artège
Activité
Coloriage du dessin. On peut proposer aux enfants d’apprendre par cœur un verset de cet Evangile, par exemple celui inscrit sous le coloriage.

« Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils mais seulement le Père. » Marc 13,32
http://diocese-frejus-toulon.com/-Liturgie-pour-enfants-partage-d-.html
«Sachez que le Fils de l'homme est proche»
Aujourd'hui, nous nous rappelons, comment au début de l'année liturgique, l'Eglise nous prépare pour la première arrivée du Christ porteur du Salut. A deux semaines de la fin de l'année elle nous prépare pour la deuxième arrivée, celle dans laquelle se prononce le mot final et définitif à notre sujet.
Sur cet évangile nous pouvons penser que “je ne m'en fais pas, tout ça est bien loin”, mais «le Fils de l'homme est proche» (Mc 13,29). Néanmoins de nos jours dans notre société il est gênant —même incorrect— de parler de la mort. Mais nous ne pouvons pas parler de résurrection sans penser que nous devons mourir. La fin du monde commence pour chacun de nous le jour de notre mort, moment où prends fin le temps que nous a été accordé pour choisir. L'Evangile est toujours porteur de la Bonne Nouvelle et le Dieu du Christ est un Dieu de Vie: alors, pourquoi avons-nous peur? Est-ce que c'est parce que nous manquons d'espérance?
Devant l'imminence de ce jugement nous devons savoir nous transformer en juges sévères, pas des autres, mais de nous mêmes. Ne pas tomber dans les pièges de l'autojustification, de “relativiser” ou encore de “moi je ne le vois pas comme ça”… Jésus se donne à travers son Eglise, et avec Lui, nous donne les moyens et outils pour que ce jour là ne soit pas le jour de notre condamnation, sinon celui d'un spectacle très intéressant, dans lequel, nous aurons enfin les réponses à toutes les vérités cachées des conflits qui ont tant tourmenté les hommes.
L'Eglise nous annonce un Sauveur, Christ le Seigneur. Moins de peurs et plus de cohérence entre notre manière de vivre et notre foi! «Quand nous arriverons devant Dieu, on nous demandera deux choses: si nous faisions partie de l'Eglise et si nous travaillions dans l'Eglise. Tout le reste n'a aucune valeur» (Cardinal JH Newman). L'Eglise non seulement nous enseigne la manière de mourir, mais aussi la manière de vivre afin de ressusciter. Parce que ce que l'Eglise prêche ce n'est pas son propre message, mais le message de Celui qui Est source de vie. C'est uniquement dans cette espérance que nous pourrons faire face avec sérénité au jugement de Dieu.
Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne)
http://evangeli.net/evangile
Prière
Jésus, je viens vers toi en ce jour. Je veux avoir un moment pour te découvrir vivant dans ma propre vie et pour ne pas perdre de vue qu’après il y a la vie éternelle dans laquelle tu montres ta gloire et ta plénitude.
Demande
Donne-moi la grâce pour t’accueillir aujourd’hui avec la certitude et la joie de savoir que les souffrances et difficultés de ma vie sont temporelles et que tu reviendras pour me donner une vie éternelle avec toi.
Réflexion
1. Jésus nous parle du futur : la parousie. Ce récit de la deuxième venue du Christ est entouré des caractéristiques qu’on trouve dans la littérature prophétique et apocalyptique. Il s’agit d’une « commotion cosmique » : « En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées (…) » qui est utilisée pour introduire les interventions de Dieu qui provoquent des grands changements dans l’histoire : « (…) Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel. » Il s’agit du moment où le Christ reviendra dans la gloire, le jour où tout le peuple de Dieu sera rassemblé et fera l’expérience d’une joie profonde et éternelle. Il s’agit de la grande promesse de Dieu qui a soutenu les chrétiens tout au long de l’histoire et qui nous donne une grande espérance pour le futur.
2. Jésus nous parle au présent : le discernement. Après avoir parlé de sa deuxième venue et leur avoir donné de l’espérance, Jésus invite ses disciples à vivre avec attention et vigilance. Pour cela, il utilise des images simples, comme celle du figuier. « Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte . »
Voici une façon de démontrer que le plus important n’est pas de nourrir une passivité conformiste, pleine de peurs, en attendant la fin du monde ou le jugement final. Il veut les inviter à discerner les signes des temps, à découvrir sa présence dans tous les moments de la vie et à les aider à construire le Royaume de Dieu dans le présent.
Avec ce récit Jésus nous invite à vivre en plénitude le temps présent et attendre la parousie avec espérance. Nous ne devons pas nous préoccuper du jour ni de l’heure mais plutôt le trouver maintenant, dans notre vie de tous les jours. Jésus est ressuscité et il habite au milieu de nous. Nous ne sommes pas en train d’attendre qu’il revienne parce qu’en réalité il n’est jamais parti. Ce que nous attendons c’est sa venue dans la gloire, soit l’entrée du Royaume dans l’histoire et dans toute la création. Nous sommes donc invités à annoncer par notre vie ce qu’il a annoncé : la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.
Dialogue avec le Christ
Jésus, merci de m’avoir donné une promesse qui me parle de vie éternelle. J’en ai besoin afin de pouvoir vivre avec joie au milieu des difficultés. Donne-moi la grâce de vivre avec toi, de découvrir ta présence dans ma vie et de m’engager à t’aider à construire ton royaume d’amour.
Résolution
En fin de journée, je prendrai du temps pour contempler la présence de Dieu dans ce que je viens de vivre.
Frère Loïc Chabut, LC
http://www.regnumchristi.fr
En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s’obscurcira et la lune perdra son éclat.

Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel. Jésus nous dit sa venue en gloire qui marquera la fin de l’histoire, cette fin, il nous faut l’attendre, l’espérer et la préparer : « J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir. » Jésus se contente d’évoquer les images traditionnelles des prophètes, spécialement Daniel, qu’il cite très souvent. Quand un orage éclate au cœur de la nuit, tout devient lumineux comme en plein jour. C’est une image qui évoque la fin des temps ! Nous voulons demeurer éveillés, prier en tout temps pour correspondre à la beauté de l’amour de Dieu. Demeurer dans l’amour est la seule et unique préparation. Quel amour l’Esprit Saint fait germer dans le cœur de Marie à l’Annonciation ! La Parole vivante faite chair pour nous s’est fait tendresse de Dieu pour le monde. L’attente de l’Eglise aujourd’hui est à l’image de Marie, elle se réalise dans le monde. C’est une attente toute amoureuse, car Dieu est amour !
Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Jésus parle du figuier, de ses branches qui deviennent tendres, c’est l’humanité qui s’ouvre à l’amour. Jésus porte ce que toutes les générations ont connu, les guerres, les tremblements de terre, les faux messies et les persécutions. Le temps que nous vivons est celui où l’Évangile est proclamé à toutes les nations. L’Esprit Saint assure la défense des disciples de Jésus. La fin du monde sera l’irruption du monde nouveau. La manifestation de la gloire du Christ, et l’immense rassemblement de tous les amis de Jésus de tous les pays et de tous les temps. Jésus, que Marie a porté dans la tendresse de son amour maternel, vient chaque jour attendrir notre cœur. Mais nous savons le combat pour demeurer dans l’amour. Sur ce chemin de transformation personnelle, le cœur de l’homme est conduit à se faire « tendre, » à savoir s’ouvrir sans cesse à la présence divine.
"Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. Jésus nous a sauvés une fois pour toutes, il s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. C’est dans la douleur de la femme qui enfante que nous nous préparons à la victoire de Dieu. Nous restons éveillés dans la foi et dans l’amour fraternel serrant dans le creux de notre main la perle du Royaume, c’est-à-dire la promesse que Jésus nous a faite. Nous contemplons Jésus qui est « passé » dans ce monde par Marie comme un Époux. L’Apocalypse dira que la femme crie dans les douleurs d’un l’enfantement qui dure encore pour le corps de douleurs qui est le nôtre. C’est un grand combat pour la Vie, le combat pour l’amour. « Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance ; tu ne peux m’abandonner à la mort, tu ne peux laisser ton ami voir la corruption. Mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge. Tu m’apprends le chemin de la vie. »
Père Gilbert Adam
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Posté

Lectures de la messe
Première lecture
« Alors s’ouvriront les oreilles des sourds et la bouche du muet criera de joie » (Is 35, 4-7a)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Dites aux gens qui s’affolent :
« Soyez forts, ne craignez pas.
Voici votre Dieu :
c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu.
Il vient lui-même et va vous sauver. »
Alors se dessilleront les yeux des aveugles,
et s’ouvriront les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf,
et la bouche du muet criera de joie ;
car l’eau jaillira dans le désert,
des torrents dans le pays aride.
La terre brûlante se changera en lac,
la région de la soif, en eaux jaillissantes.
– Parole du Seigneur.
Psaume 145 (146), 6c-7, 8-9a, 9bc-10)
Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !
Deuxième lecture
« Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres pour en faire des héritiers du Royaume ? » (Jc 2, 1-5)
Lecture de la lettre de saint Jacques
Mes frères,
dans votre foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire,
n’ayez aucune partialité envers les personnes.
Imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps
un homme au vêtement rutilant, portant une bague en or,
et un pauvre au vêtement sale.
Vous tournez vos regards vers celui qui porte le vêtement rutilant
et vous lui dites :
« Assieds-toi ici, en bonne place » ;
et vous dites au pauvre :
« Toi, reste là debout »,
ou bien :
« Assieds-toi au bas de mon marchepied. »
Cela, n’est-ce pas faire des différences entre vous,
et juger selon de faux critères ?
Écoutez donc, mes frères bien-aimés !
Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi
ceux qui sont pauvres aux yeux du monde
pour en faire des riches dans la foi,
et des héritiers du Royaume
promis par lui à ceux qui l’auront aimé ?
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 31-37)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus quitta le territoire de Tyr ;
passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée
et alla en plein territoire de la Décapole.
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler,
et supplient Jésus de poser la main sur lui.
Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule,
lui mit les doigts dans les oreilles,
et, avec sa salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel,
il soupira et lui dit :
« Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ;
sa langue se délia,
et il parlait correctement.
Alors Jésus leur ordonna
de n’en rien dire à personne ;
mais plus il leur donnait cet ordre,
plus ceux-ci le proclamaient.
Extrêmement frappés, ils disaient :
« Il a bien fait toutes choses :
il fait entendre les sourds et parler les muets. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.
Homélie ou Méditation du jour
L’attitude de Jésus guérissant le sourd-muet peut nous aider à renouveler en nous notre écoute et notre parole. Pour guérir cet homme, Jésus le prend à l’écart, loin du bruit de la foule. En effet, c’est dans le seul à seul avec Jésus que nous pouvons apprendre à parler et à écouter. Jésus, qui est la Parole de Dieu faite chair, veut faire de nous des porte-parole de sa Parole. Lui qui a été tout obéissant au Père, il veut nous apprendre à écouter en vérité.
Pour guérir le sourd-muet, Jésus commence par lui boucher les oreilles. Car c’est à l’intérieur de soi que débute l’écoute. Entendre Dieu qui parle en nous, dans notre cœur, dans notre conscience est un préalable pour entendre ce qu’il nous dit dans les paroles des hommes. L’écoute vraie est un exercice de discernement pour entendre ce que Dieu dit dans les événements, afin de choisir sa volonté, ce qui fera grandir son royaume et non notre propre intérêt.
Ensuite Jésus prend de la salive et touche la langue du sourd-muet. C’est sa Parole qu’il veut mettre dans la bouche de l’homme blessé. La parole de l’homme doit trouver son origine dans la Parole de Jésus qui est esprit et vie (Jn 6,63). C’est une parole qui élève l’homme, lui rend sa dignité. C’est une parole d’amour.
Jésus lève alors les yeux vers le ciel, dit notre récit, comme pour rappeler à l’homme que la Parole de vie est descendue du ciel et qu’elle y remonte en faisant son œuvre de salut dans le cœur des hommes. Nos paroles humaines doivent orienter les hommes vers le ciel afin qu’ils recherchent les réalités d’en-haut. Et l’écoute fraternelle doit nous donner de percevoir la joie des anges dans le ciel quand la communion et la réconciliation unissent les hommes sur la terre (cf. Lc 15,1-10).
Enfin Jésus soupire et dit «Effata!», c’est-à-dire : «Ouvre-toi». Jésus soupire car il lutte avec l’homme. Il lutte contre la surdité et le mutisme de l’homme car il veut habiter en l’homme. Tous les sens de l’homme doivent s’ouvrir au divin. Si le Christ vient vivre en l’homme alors celui-ci est recréé. Il sait désormais reconnaître à l’extérieur de lui Celui qui demeure en lui. Et ce qu’il donne de lui-même, il le puise dans le Christ vivant en sa chair.
Aujourd'hui Jésus nous dit : «Ouvre-toi à ma présence».
Il veut nous toucher par la communion à son Corps et son Sang. Il veut faire de nous des êtres d’écoute et de parole.
«Tu m’as façonné un corps. Alors j’ai dit : ‘voici, je viens’», dit l’Écriture (He 10,5-7).
Notre corps sauvé, refaçonné par la pâque du Christ est membre du Corps du Christ. Il dit quelque chose de Dieu. Aussi, glorifions Dieu dans notre corps, comme le propose St Paul (1 Co 6,20). Et prions notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ de transfigurer notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire (Ph 3,20-21).
Alors tout lui sera soumis et nous ne ferons plus qu’un avec Lui.
Père Philippe
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«On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui»
Aujourd'hui, la liturgie nous propose la contemplation de la guérison d'un «sourd-muet» (Mc 7,32). Comme on le voit à chaque miracle (l'aveugle de Betsaïde et Jérusalem, etc.), le Seigneur accompagne ses miracles de gestes. Les Pères de l'Eglise voient dans ces gestes la participation de l'humanité du Christ comme instrument à l'accomplissement de ces miracles. Un instrument qui a un double sens: d'un coté l'abaissement du Verbe et son rapprochement envers nous en tant que des humains (le toucher, la profondeur de son regard, sa voix douce…) et de l'autre coté, le désire de réveiller en nous la confiance, la foi et la conversion de notre cœur.
En effet, les guérisons que Jésus accomplit durant sa mission vont au-delà de la guérison du corps. Parmi ceux qu'Il aime, ces guérisons visent la rupture avec l'aveuglement, la surdité et la paralysie de leur esprit. C'est à dire une vraie communion de foi et d'amour. En même temps nous constatons comment la réaction de gratitude de ceux qui reçoivent le don divin est de proclamer la miséricorde de Dieu «mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient» (Mc 7,36). Ils témoignent du don de Dieu, ils sont remplis de sa miséricorde ainsi que d'une véritable et profonde gratitude.
Pour nous aussi il est important de nous sentir aimés de Dieu, d'avoir la certitude que nous sommes l'objet de sa miséricorde infinie. C'est cette certitude qui est le moteur de la générosité et de l'amour que Dieu attend de nous. Plusieurs sont les chemins à suivre pour que cette découverte se réalise en nous. Parfois ça sera l'expérience intense et soudaine d'un miracle mais plus fréquemment c'est la réalisation que toute notre vie est un miracle d'amour. Dans les deux cas et pour que cela s'accomplisse, il faut que notre conscience soit dans un état d'indigence, c'est à dire remplit d'une véritable humilité ainsi que d'une véritable capacité à écouter, d'une manière attentive, la voix de Dieu.
Abbé Fernando MIGUENS Dedyn (Buenos Aires, Argentine)
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Prière
« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche proclamera ta louange. » (Ps 51, 17)
Demande
Aide-moi, Seigneur, à utiliser ma langue pour ta plus grande gloire !
Réflexion
1. « Il lui mit ses doigts dans les oreilles et avec sa salive lui toucha la langue. »
Les oreilles du sourd ont besoin des doigts du Christ pour être guéries. La langue du muet a besoin de la salive du Christ pour être guérie. Le contact physique avec le Christ prend une valeur spirituelle : le salut passe par le corps du Christ. Ce miracle préfigure celui que nous espérons avec saint Paul : « Nous attendons ardemment, comme Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transfigurera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire, avec cette force qu'il a de pouvoir même se soumettre toutes choses » (Philippiens 3, 20-21).
2. « Levant les yeux au ciel, il poussa un gémissement. »
Jésus est notre maître et notre modèle à imiter. Par un signe sensible, Jésus nous montre qu'il se tourne vers son Père. Le gémissement nous montre la présence de l'Esprit Saint : « L'Esprit-Saint lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables . » (Rm 8, 26). Toute la Trinité est présente, penchée avec tendresse sur cet homme. Et nous nous souvenons avec une humble reconnaissance que le Père ne refuse jamais l'Esprit-Saint à ceux qui le lui demandent (Cf. Lc 11, 13).
3. La langue est la pire et la meilleure des choses.
La manière dont il l'utilise met l'homme face à sa responsabilité. Dieu n'enferme pas l'homme. En le guérissant, il le rend pleinement homme. À lui d'utiliser ce qui lui est donné pour la gloire de Dieu. Comment utiliser notre langue pour la gloire de Dieu ? En mettant un frein sur notre langue pour éviter médisances, calomnies, mensonges. En chantant les merveilles de Dieu ou en imitant le serviteur de Yahvé : « L'Éternel m'a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu ; il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme écoutent des disciples. » (Is 50, 4)
Dialogue avec le Christ
Seigneur, tu es bien notre créateur, notre potier. Tu as pris de la glaise pour créer Adam. Par ce miracle, tu nous montres que tu modèles à nouveau l'homme, par ton corps, pour lui donner la plénitude de la vie. « Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d'Israël ? Dit l'Éternel. Voici, comme l'argile est dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, maison d'Israël ! » (Jr 18, 6). Oui, je crois, Seigneur, je suis dans ta main et tu me façonnes jour après jour pour me donner « la vie en abondance » (Jn 10, 10).
Résolution
« De la même bouche, sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas mes frères qu'il en soit ainsi. » (Jc 3, 10). Je serai très attentif à mes pensées pour pouvoir dompter ma langue et ne dire que des paroles de bénédiction.
Patricia Freisz
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Les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.

Jésus nous invite à être attentif au commandement de l’amour. Il nous oriente sans cesse vers un culte « en esprit et en vérité. » L’alliance avec Dieu se noue dans le cœur et se vit dans la qualité de notre relation à Dieu et aux autres. Il nous est possible d’avoir un double langage, de paraître et de ne pas être. Il peut nous arriver d’être détachés de la source et de ne plus nous aimer les uns les autres. Jésus reprend la Parole : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » Il démasque alors une manière toute extérieure de fonctionner qui ne vient pas du cœur. Elle se vérifie chaque jour dans nos rapports les uns avec les autres. Nous découvrons que Dieu n’est plus la source de notre vie. Jésus dit : « C’est du dedans, du cœur de l’homme que sortent les pensées perverses. » Elles disent que nous sommes en dehors de Dieu. Dieu a mis dans notre cœur, un amour infini, pour lui et pour nos frères, une possibilité de revenir à lui, de lui rendre grâce pour tout ce qu’il nous donne, d’être émerveillés de ses dons et de partager ensemble cette merveille.
Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus, pour la première fois, traite ses interlocuteurs d’hypocrites : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » La source véritable de l’impureté est dans le cœur de l’homme et non dans les gestes qu’il pose. L’enjeu de cette déclaration est considérable, car si la pureté ne réside pas dans des rites mais dans la droiture du cœur, un païen fidèle peut trouver place dans le Royaume qu’annonce Jésus ! Cette joie qui nous habite alors vient de Dieu, elle doit retourner à Dieu pour lui rendre grâce. L’amour que nous nous portons vient de Dieu, cet amour merveilleux retourne à Dieu. C’est cet amour qui purifie notre cœur et le rend pur, bon. « Dieu puissant, de qui vient tout don parfait, enracine en nos cœurs l’amour de ton nom, » dit la prière. Un cœur bon est un cœur filial qui se reçoit de Dieu et qui retourne à lui dans l’action de grâce.
Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. » Appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. » Nous sommes ce lien d’amour avec Dieu, amour surabondant qui jaillit dans notre cœur à partir de l’amour infini du cœur de Dieu. Dans cet émerveillement, l’amour refluant vers sa source surabonde à nouveau. Alors nous pouvons nous aimer les uns les autres. Ce mouvement d’amour infini, c’est le mouvement d’amour du cœur de Dieu, la perle la plus précieuse qui soit. « Mettez la parole de Dieu en application, ne vous contentez pas de l’écouter, ce serait vous faire illusion. Devant Dieu notre Père, la manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux orphelins et aux veuves dans le malheur. » C’est dans ce mouvement d’amour que nous trouvons la vie.
Nous demandons la grâce de nous tourner vers le cœur de Dieu.
Père Gilbert Adam
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Saint Laurent de Brindisi (1559-1619)
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