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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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17 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dim 17 juillet 2016. Marie écoute Jésus. Quant à Marthe, elle est accaparée par le service.


Dimanche 17 juillet 2016

Temps liturgique: 16è dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Alexis, homme de Dieu († Ve s.), BBses Thérèse de St-Augustin et 15 comp., martyres


Livre de la Genèse 18,1-10a.

En ces jours-là, aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit. » Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes. » Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient. Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. » Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »

Psaume 15(14),2-3a.3bc-4ab.4d-5.

Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.

Il ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.

Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,24-28.

Frères, maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. De cette Église, je suis devenu ministre, et la mission que Dieu m’a confiée, c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole, le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté à ceux qu’il a sanctifiés. Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! Ce Christ, nous l’annonçons : nous avertissons tout homme, nous instruisons chacun en toute sagesse, afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,38-42.

En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 

 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Bernat GIMENO i Capín (Barcelona, Espagne)

«Une seule [chose] est nécessaire»

Aujourd'hui, nous voyons un Jésus aussi bien divine qu'humaine: Il est épuisé du voyage et, en Béthanie, il se laisse accueillir par la famille qu'Il aime tant. Et il va en profiter pour nous apprendre ce qui est “le plus important”. D'habitude, dans l'attitude de ces deux sœurs on voit reflétées les deus façons de vivre la vocation chrétienne: la vie active et la vie contemplative. Marie, «se tenant assise aux pieds du Seigneur»; Marthe, accaparée par les multiples choses et occupations du service, toujours contente, mais fatiguée (cf. Lc 10,39-40,42). «Marthe, Marthe», lui dit Jésus, «tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire, que tu te reposes, et même plus important, que tu te reposes à mon côté, en me regardant et en m'écoutant». Deux modèles de vie chrétienne que nous devons coordonner et intégrer: vivre la vie de Marthe aussi bien que celle de Marie. Nous devons être attentifs à la Parole du Seigneur, et vigilants, car le bruit et le trafic du quotidien —fréquemment— nous cache la présence de Dieu.

Parce que la vie et la force d'un chrétien seulement peuvent demeurer fermes et grandir si elles restent unies à la vrai vigne, d'où viennent la vie, l'amour et l'envie de continuer en avant... sans regarder en arrière.

À la plupart de nous, Dieu nous a appelés à demeurer comme “Marthe”. Mais il ne faut pas oublier que le Seigneur veut que nous soyons chaque fois plus comme “Marie”: Jésus-Christ nous a aussi appelés à “choisir la meilleure part” et à ne pas laisser personne nous l'enlever. Il nous rappelle que le plus important n'est pas ce que nous puissions faire, mais la Parole de Dieu qui éclaire nos vies, et, ainsi, par l'Esprit Saint nos œuvres demeurent imprégnées de son amour.

Nous reposer sur le Seigneur est seulement possible si nous jouissons de sa présence réelle dans l'Eucharistie. La prière devant le tabernacle! C'est bien le plus grand trésor que, nous les chrétiens, nous avons. Rappelons-nous le titre de la dernière encyclique de Jean Paul II: L'Église vit de l'Eucharistie. Le Seigneur a beaucoup de choses à nous dire, beaucoup plus de celles que nous en pensons. Cherchons, donc, quelques moments de silence et de paix pour rencontrer Jésus et, avec Lui, nous en trouver nous-mêmes. Jésus-Christ nous invite à adopter une option: celle de choisir «la meilleure part» (Lc 10,42). evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Pendant qu’ils étaient en route, Jésus entra dans un village, et une femme nommée Marthe le reçut."

"Sa sœur, appelée Marie, s’était assise aux pieds du Seigneur et écoutait sa parole." Marthe et Marie sont pour nous deux figures bien connues. Marthe sait être efficace, réaliser une tâche utile, tandis que Marie sait prendre le temps d’écouter Jésus, la Parole de Dieu. Marie est assise aux pieds de Jésus, aux pieds de la Parole vivante, aux pieds de Celui qui est lumière du monde. Elle demeure là, écoutant la parole d’amour. C’est une attitude d’ouverture au mystère insondable de Dieu. Jésus dira d’elle qu’elle a choisi la meilleure part et qu’elle ne lui sera pas enlevée. Notre vocation chrétienne est de nous laisser former et identifier de plus en plus au mystère de Jésus. Nous sommes son Église et à la suite de Marie la mère de Jésus, nous voulons nous laisser épouser par Dieu, le Bien Aimé. La prière est une œuvre, c’est un travail où l’on apprend à aimer. Pour durer dans la prière et entrer dans une relation profonde avec Jésus, nous abordons ce temps comme un lieu où nous donnons et où nous recevons au centuple. Nous apprenons à nous renouveler dans une attention amoureuse qui se perd dans le silence. Avec Jésus, nous participons par la prière, au mouvement de la vie avec le Père, dans le don et l’accueil de l’Esprit Saint. C’est une école de pauvreté et d’humilité, la meilleure école pour une vie évangélique et fraternelle. L’Eglise de l’amour est configurée à son Seigneur, Marie, la mère de Jésus s’est laissé conformer par lui, elle s’est laissé épouser par le Dieu de son amour.

Marthe qui s’affaire à beaucoup de tâches survint et dit : Seigneur, tu ne te soucies pas de ce que ma sœur me laisse faire le travail toute seule ? Dis–lui donc de m’aider. Marthe est absorbée par les multiples tâches du service, elle s’agite et se soucie, et enfin elle proteste contre sa sœur. En oubliant la raison de son service, l’amour de Jésus, Marthe s’agite plus qu’elle n’agit. Elle perd ainsi le jugement sur ce qui l’entourent, et la discorde s’installe entre ceux qui devraient être unis. Elle est absorbée par les tâches, son regard se limite à ce qu’il y a à faire. Elle oublie pourquoi elle sert, pour qui elle rend service. L’accueil chez Marthe est perturbé par une inquiétude ! Or, la valeur de nos actions tient au “pourquoi," au "pour qui,” au motif de notre action. Si notre regard reste fixé sur la matérialité de nos œuvres, nous en perdons le sens et la finalité. En perdant le sens de son service, elle perd aussi la joie et la paix intérieure. Entre s’agiter et rouspéter, ou écouter paisiblement la Parole de Dieu, la meilleure part est facilement discernable. Si nos services et notre travail ne trouvent pas un sens positif dans l’amour, ils deviennent un esclavage dont il faut se libérer. Notre travail, nos services, prennent place et sens dans la perfection de la charité.

Le Seigneur Jésus répondit à Marthe : "Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part : elle ne lui sera pas retirée." Dans toute vie, une seule chose est nécessaire, comme le précise Jésus. Marie sait mettre en œuvre cette seule chose nécessaire que Jésus loue. Toute vie tend à exprimer l’amour de Dieu qui est la Vie en plénitude. Nous savons que prière et action ne s’opposent que si l’une et l’autre se vivent dans la médiocrité. Elles se vivent comme une mise en œuvre et un apprentissage de la charité, elles deviennent toutes deux une manière unique et unifiée d’être à Dieu et d’être au monde. Dans la Foi, l’œuvre charitable prend tout son poids et sa valeur quand elle n’est pas simplement œuvre de la volonté humaine, mais collaboration de notre liberté à l’œuvre de Dieu. Chacune de nos actions trouvent leur valeur et leur sens les plus profonds lorsqu’ils trouvent dans l’Amour, leur source et leur accomplissement. Jésus nous dit : "Je suis la vigne, vous, les sarments." Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit, car hors de moi vous ne pouvez rien faire. La véritable action chrétienne est une union intime avec Jésus qui ne peut pas être opposée à la prière. C’est une nouvelle conformité au visage du Christ qui prend corps en nous, qui prend forme dans l’Eglise de Dieu. Il nous est demandé de rayonner le Christ Jésus dans toute notre vie.

 

Nous demandons la grâce d’accomplir la volonté de Dieu. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Sabine Laxague, consacrée de Regnum Christi

 

Prière d'introduction

 

Seigneur, je voudrais m’approcher de cet Évangile de façon nouvelle. Je connais peut-être trop cette rencontre avec Marthe et Marie. Mais ta parole est vivante et toujours nouvelle. Aide-moi à l’accueillir ainsi.

 

Demande

 

Jésus, apprends-moi à être accueillant envers les autres, qui que ce soit, que je sache ouvrir mes bras et mon cœur à leur présence. Comme disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: « Je choisis d’être dérangée ».

 

Points de réflexion

 

Nous allons méditer cet Évangile sous l'angle de l’accueil.

1. « Une femme, appelée Marthe, le reçut dans la maison ». Marthe accueille Jésus chez elle, elle lui ouvre la porte. Accueillir veut dire sortir à la rencontre de celui qui arrive, cela veut dire admettre sa présence, lui donner l’hospitalité. Le pape François, pendant les JMJ à Rio, a fait référence aux bras ouvert du Christ Rédempteur, qui face à la mer, accueille tous ceux qui veulent venir à lui, sans différence de provenance. « Je suis venu rencontrer les jeunes venus de toutes les parties du monde, attirés par les bras grands ouverts du Christ Rédempteur. Ces jeunes veulent trouver refuge dans ses bras ouverts, tout proche de son Cœur, écouter à nouveau son appel clair et puissant : Allez donc ! De toutes les nations, faites des disciples ». (Discours du pape François, cérémonie de bienvenue) Jésus est le premier à nous apprendre l’accueil !

2. L’accueil n'est-il pas une qualité spécialement chrétienne ? Le chrétien est accueillant parce qu’il fait confiance à l’homme, à cet homme qui vient vers lui, qui a besoin de quelque chose de sa part. Il est accueillant parce qu’il sait que l’homme est bon par nature. Même si cette bonté est très cachée parfois, il sait qu’elle est là, parce que tout homme est créature de Dieu, à son image et ressemblance, et qu’il faut que cette ressemblance resurgisse à un moment ou un autre ; elle ne se dévoilera pas si personne ne reconnaît en lui cette bonté. Finalement le chrétien est accueillant, parce qu’il voit Jésus dans l’autre. « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40).

3. Regardons maintenant comment accueillent Marthe et Marie, pour apprendre d’elles ; apprenons de chacune d’elle quelque chose de différent. (Relire le passage sous cet angle-là en demandant que l'Esprit Saint nous illumine). C’est Marthe qui ouvre les portes de chez elle. Sans elle Jésus ne serait pas là dans la maison. Et, après, son attention se centre sur les services à faire. On pourrait dire que Marthe accueille peut-être Jésus en tant que « personnalité ».
Regardons Marie : elle, on ne la voit apparaître qu’à l’écoute de Jésus. Elle est aux pieds de Jésus et écoute sa parole. Marie, à ce moment-là, accueille Jésus, sa personne, sa parole, elle s’intéresse à lui pour ce qu’il a à dire, à partager.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, Marthe, avec sa porte ouverte, ses bras ouverts, son sourire, et toute son attitude, veut montrer l’accueil à ta personne. Marie, par son attention à toi, à ta parole, à ce que tu as dans ton cœur, t’accueille aussi. Les deux t’accueillent, tout entier : toi en tant que personnalité, et ta personne, ton cœur, ce que tu as à apporter ce jour-là. Aide-moi à trouver comment je suis appelé à t’accueillir et à accueillir les autres, avec ma façon d’être.

 

Résolution

 

Avoir une attitude d’accueil envers toute personne aujourd’hui. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église. 3ème Sermon pour l'Assomption (trad. Béguin, Seuil 1953, p. 1002 rev.)

Marthe et Marie

Qui mieux que ceux qui ont la charge d'une communauté méritent qu'on leur applique ces paroles : « Marthe, Marthe, tu te soucies de bien des choses » ? Qui s'inquiète de beaucoup de choses sinon celui à qui il incombe de s'occuper aussi bien de Marie la contemplative que de son frère Lazare et d'autres encore ? Vous reconnaissez Marthe inquiète et accablée de mille soucis : c'est l'apôtre qui a « le souci de toutes les Eglises » (2Co 11,28), qui veille à ce que les pasteurs prennent soin de leurs ouailles. « Nul n'est faible que je ne le sois avec lui, dit-il, et nul n'est scandalisé sans que je sois brûlé aussi » (v. 29). Que Marthe reçoive donc le Seigneur dans sa maison, puisque c'est à elle qu'est confié la direction du ménage... Que ceux qui partagent ses tâches reçoivent aussi le Seigneur, chacun selon son ministère particulier ; qu'ils accueillent le Christ et qu'ils le servent, qu'ils l'assistent dans ses membres, les malades, les pauvres, les voyageurs et les pèlerins.

Tandis qu'ils assument ces activités, que Marie demeure en repos, qu'elle connaisse « combien le Seigneur est doux » (Ps 33,9). Qu'elle ait bien soin de se tenir aux pieds de Jésus, le cœur plein d'amour et l'âme en paix, sans le quitter des yeux, attentive à toutes ses paroles, admirant son beau visage et son langage. « La grâce est répandue sur ses lèvres ; il est plus beau que tous les fils des hommes » (Ps 44,3), plus beau même que les anges dans leur gloire. Connais ta joie et rends grâce, Marie, toi qui as choisi la meilleure part. Heureux les yeux qui voient ce que tu vois, les oreilles qui méritent d'entendre ce que tu entends ! (Mt 13,16) Que tu es heureuse surtout d'entendre battre le cœur de Dieu dans ce silence où il est bon pour l'homme d'attendre son Seigneur !  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

Pour faire un commentaire, un leg ou un don, écrire à :

csfachorale@gmail.com

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16 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Sa 16 juillet 2016. Beaucoup de gens suivirent Jesus, et Il les guérit tous.


Samedi 16 juillet 2016

Temps liturgique: la 15e semaine du temps ordinaire

L'Église fête : Notre-Dame du Mont Carmel
Saint(s) du jour : Bx Bartolomeu Fernandes dos Martires, évêque (1514-1590), BBses Marie-Rose de Gordon et 6 comp., martyres († 1794)


Livre de Michée 2,1-5.

Malheur à ceux qui préparent leur mauvais coup et, du fond de leur lit, élaborent le mal ! Au point du jour, ils l’exécutent car c’est en leur pouvoir. S’ils convoitent des champs, ils s’en emparent ; des maisons, ils les prennent ; ils saisissent le maître et sa maison, l’homme et son héritage. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Moi, je prépare contre cette engeance un malheur où ils enfonceront jusqu’au cou ; vous ne marcherez plus la tête haute, car ce sera un temps de malheur. Ce jour-là, on proférera sur vous une satire, et l’on entonnera une lamentation ; on dira : « Nous sommes entièrement dévastés ! On livre à d’autres la part de mon peuple ! Hélas ! Elle m’échappe ! Nos champs sont partagés entre des infidèles ! » Plus personne, en effet, ne t’assurera une part dans l’assemblée du Seigneur.

Psaume 9(9B),1-2.3-4.7-8ab.14.

Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.

L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.

Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.

Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,14-21.

En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : “Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance.”»


 

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.

 


 

 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)

«Il les guérit tous»

Aujourd'hui, nous trouvons un double message. D'un côté, Jésus nous appelle avec une belle invitation à le suivre: «Beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous» (Mt 12,15). Si nous le suivons nous trouverons le remède aux difficultés du chemin, comme Il nous rappelait il n'y a pas longtemps: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos» (Mt 11,28). De l'autre côté, on nous montre le courage de l'amour paisible: «Il ne protestera pas, il ne criera pas» (Mt 12,19).

Il sait que nous sommes accablés et éreintés par le poids de nos faiblesses physiques et morales... et par cette croix inattendue qui nous a rendu visite dans toute sa crudité, par les frictions, les désillusions, le chagrin. En fait, «ils se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr» (Mt 12,14) et... nous que sommes conscients que le disciple n'est pas au-dessus de son maître (cf. Mt 10,24), nous devons être aussi conscients que nous devrons également souffrir l'incompréhension et l'affront.

Tout cela constitue un fardeau qui pèse sur nos épaules, un fardeau qui nous fait fléchir. Et nous entendons alors comme la voix de Jésus qui nous dit: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos…»

C'est curieux: Jésus nous invite à laisser notre poids, mais il nous en offre un autre: son joug, avec la promesse, ça oui, qu'il est doux et léger. Il veut nous montrer que nous ne pouvons pas aller dans ce monde sans aucun poids. Nous devons porter un fardeau ou un autre. Mais qu'il ne s'agisse pas de notre fardeau plein de matérialisme; qu'il s'agisse de son poids qui est léger…

En Afrique, les mères et les sœurs aînées amènent les plus petits accrochés sur le dos. Une fois un missionnaire vit une gamine qui y portait son petit frère... Et il lui demanda: «Ne crois-tu pas que c'est un poids trop lourd pour toi?». Elle répondit sans y penser: «Il n'est pas un poids, il est mon petit frère et je l'aime». L'amour, le joug de Jésus, n'est pas lourd, mais il nous délivre de tout ce qui nous accable.  evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine."

L’Évangile, en cette fête de Notre-Dame du Mont Carmel, nous livre l’Alliance avec Marie, dans la prolongation du mystère de l’Incarnation de Jésus. Jésus trône sur une croix où il est inscrit en hébreu, en latin et en grec : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. » Jésus souffre le martyre, il est rompu par le châtiment réservé aux esclaves, humilié, il est abaissé. Mais la croix est le lieu de l’élévation et de la glorification du Fils de Dieu. La mission de Jésus n’est pas dans l’échec, au contraire, c’est le lieu de la proclamation de sa royauté. Dépouillé de tout, nu et humilié, Jésus le Nazaréen est le roi divin qui règne sur l’ensemble du monde civilisé, hébreu, latin et grec. Jésus garde l’initiative et le contrôle de la situation, il livre sa dernière volonté, il prend soin de sa mère et du disciple bien-aimé. Du haut de sa croix, il adresse son testament, à ses proches, à ses intimes. Lui qui part vers son Père, lui qui sera désormais absent, ne les laisse pas dans le désarroi, démunis. Il prend soin d’eux jusqu’au bout. Nous pouvons entendre avec force la souffrance de cette mère qui assiste au supplice et à l’agonie de son fils, Marie ne dit aucune parole. Elle est démunie, sans prise sur ce qui se passe, bouleversée au plus profond d’elle même au point de ne plus pouvoir exprimer le moindre mot même à l’égard de celui qui est l’unique de sa pensée.

"Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Jésus, clairement, confie Jean à Marie et Marie à Jean. La nouvelle relation instaurée par Jésus entre sa mère et le disciple bien-aimé ne se limite pas à l’affection filiale. Jésus, du haut de sa croix, fonde quelque chose de foncièrement nouveau, la famille de Dieu, l’Église. Le disciple bien-aimé devient « fils, » le remplaçant humain de Jésus, et donc, pour elle le successeur de Jésus sur terre. Dans la famille nouvellement constituée et qui perdurera après le départ de Jésus, le disciple bien-aimé a ce rôle spécifique de fils à jouer. Jean est le témoin oculaire et de tous ces événements, il repose sur le sein de Jésus quand celui-ci annonce qui va le trahir, il est là lors de l’interrogatoire chez Anne, il est présent ici, lors de la crucifixion, puis il sera l’un des tout premiers à se rendre au tombeau vide de Jésus et à croire que Jésus est ressuscité. Marie, à la croix, vit ce que nous-même connaissons, lorsqu’en totale incapacité de changer quoi que ce soit à la situation de l’aimé souffrant, nous ne pouvons qu’être là, immobile. Mais ce vécu de Marie est une parole inespérée qui lui est adressée de la part même de celui pour lequel elle est en souffrance : « Femme, voici ton fils. »

"Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui." Ce mystère de Marie était annoncé par Élie, et les ermites du Mont Carmel. Marie est préfigurée par un petit nuage dans le ciel. Élie monte sur le sommet du Carmel à ce moment difficile car c’est la sécheresse, et dans le désert il n’y a plus d’eau. Seule l’immensité de la mer s’étend au loin. Le symbolisme de la mer est celui des ténèbres et de toutes les forces du mal qui y sommeille. Désormais la vie de l’humanité va refleurir avec Marie et le prêtre Jean. A Pierre, Jésus dira : « Toi, suis moi. » Le désert va reverdir, c’est le mystère d’une l’humanité qui sait lire les signes de Dieu, c’est le mystère de l’Église qui reconnaît ses lieux de fondation. Marie femme, Marie mère, comme toute femme, comme toute mère, malgré les prétentions de la mort, ne se résigne pas seulement de ne plus être aimée, mais encore d’avantage de ne plus pouvoir aimer. « Voici, ta mère, » « Voici, ton fils, » sont des Paroles de vie pour Marie, paroles qui viennent à la rencontre d’un ressenti submergé par sa souffrance mais paroles qui donnent à entendre que Marie vivra encore de l’amour reçu et donné. Ce qui se réalise à la croix est un salut à vivre, qui déjà pour Marie se fait entendre au travers de paroles qui l’invitent à s’ouvrir à ses lendemains où les enfants de l’amour partagé ne manqueront pas de germer et fleurir. Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont le lieu où se vit le plus grand Amour de Dieu envers l’humanité. Désormais les sources d’eau jaillissantes vont bondir. Jean, le disciple que Jésus aimait, regarde vers le ciel ! C’est le mystère de celui qui croit, envers et contre tout, que le ciel entend, Jésus opère son œuvre de délivrance.

 

Nous demandons la grâce de recevoir Marie pour que notre espérance soit vivifiée. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Père Jean-Marie Fornerod, LC

Prière d'introduction

Seigneur, aide-moi à t’ouvrir mon cœur. Je veux te faire rentrer dans ma vie, je veux écouter ta parole. Viens parler à mon cœur.

Demande

 Savoir laisser rentrer Jésus au plus profond de mon cœur.

Points de réflexion

 1. Ce passage de l’Évangile de Matthieu nous montre Jésus qui doit s’éloigner de l’endroit où il se trouvait, à cause des pharisiens qui cherchent à le tuer. Cependant de nombreuses personnes le suivent, dont beaucoup de malades, que Jésus guérit tous. Jésus, d’une manière énergique (« il leur défendit vivement »), leur demande aussi de ne pas proclamer partout les miracles qu’il accomplit. Matthieu cite alors quatre versets du livre d’Isaïe (Is 42, 1-4). Ces versets sont une partie de ce que l’on appelle les « chants du serviteur souffrant », qui présentent un homme rejeté et persécuté, et qui pourtant devient cause de salut pour le peuple.

2. Les recherches historiques ont montré qu’au temps de Jésus il y avait parmi le peuple juif en Palestine une forte attente messianique, notamment à cause de l’occupation romaine, qui était de moins en moins acceptée. Cette aspiration messianique avait cependant une forte connotation politique. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle Jésus ne voulait pas que l’on fasse trop de publicité autour de ses miracles. Il ne voulait pas que l’on fasse de lui ce messie politique, sur lequel on comptait pour la libération de l’oppression romaine. La mission de Jésus va en effet bien au-delà, dans l’espace et dans le temps, mais aussi dans le changement qu’il apporte pour l’homme.

3. La citation d’Isaïe nous permet de mieux comprendre cette mission de Jésus. Il vient bien annoncer la vérité et le salut au monde entier (« Les nations mettront en son nom leur espérance »), mais cela ne passe pas par une grande et impressionnante démonstration de force. C’est au cœur de l’homme que Jésus s’adresse, et entrer dans le cœur de quelqu’un pour véritablement le changer se fait petit à petit, en silence (« Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques »). Et pourtant le fruit est une conversion en profondeur, car c’est une conversion de ce qu’il y a de plus intime à l’intérieur de l’homme.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, moi aussi j’ai parfois envie de voir des choses extraordinaires, je désire parfois des changements rapides et radicaux de tout ce qui ne fonctionne pas correctement dans la société. Aide-moi à comprendre que le changement le plus important est celui qui commence dans le cœur de l’homme. Donne-moi un cœur comme le tien, Jésus !

Résolution

Essayer de faire plus attention dans ma vie quotidienne à Jésus, qui veut me parler dans le silence de mon cœur.  Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 Tertullien (v. 155-v. 220), théologien .Contre Marcion, 2, 27 ; PL II, 316-317

 « Voici mon serviteur... Il ne protestera pas, il ne criera pas »

Dieu ne pouvait pas vivre avec les hommes, à moins de prendre une manière humaine de penser et de réagir. C'est pourquoi il a voilé sous l'humilité l'éclat de sa majesté, que la faiblesse humaine n'aurait pas pu supporter. Tout cela n'était pas digne de lui, mais c'était nécessaire à l'homme, et du coup cela devenait digne de Dieu, car rien n'est aussi digne de Dieu que le salut de l'homme...

Tout ce que Dieu perd, l'homme le gagne, si bien que tous les abaissements que mon Dieu a soufferts pour être près de nous sont le sacrement du salut des hommes. Dieu agissait avec les hommes, pour que l'homme apprenne à agir sur le plan divin. Dieu traitait d'égal à égal avec l'homme, pour que l'homme puisse agir d'égal à égal avec Dieu. Dieu s'est fait petit pour que l'homme devienne grand. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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15 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Ve 15 juillet 2016. Le Fils de l’homme est maître du sabbat et plus grand que le Temple


Vendredi 15 juillet 2016

Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Bonaventure, docteur de l'Église (1217-1274) - mém. -, Bse Anne-Marie Javouhey, fondatrice (1779-1851)


Livre d'Isaïe 38,1-6.21-22.7-8.

En ces jours-là, le roi Ézékias souffrait d’une maladie mortelle. Le prophète Isaïe, fils d’Amots, vint lui dire : « Ainsi parle le Seigneur : Prends des dispositions pour ta maison, car tu vas mourir, tu ne guériras pas. » Ézékias se tourna vers le mur et fit cette prière au Seigneur : « Ah ! Seigneur, souviens-toi ! J’ai marché en ta présence, dans la loyauté et d’un cœur sans partage, et j’ai fait ce qui est bien à tes yeux. » Puis le roi Ézékias fondit en larmes. La parole du Seigneur fut adressée à Isaïe : « Va dire à Ézékias : Ainsi parle le Seigneur, Dieu de David ton ancêtre : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Je vais ajouter quinze années à ta vie. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assour, je protégerai cette ville. Puis Isaïe dit : « Qu’on apporte un gâteau de figues ; qu’on l’applique sur l’ulcère, et le roi vivra. » Ézékias dit : « À quel signe reconnaîtrai-je que je pourrai monter à la Maison du Seigneur ? » Voici le signe que le Seigneur te donne pour montrer qu’il accomplira sa promesse : Je vais faire reculer de dix degrés l’ombre qui est déjà descendue sur le cadran solaire d’Acaz. » Et le soleil remonta sur le cadran les dix degrés qu’il avait déjà descendus.

Livre d'Isaïe 38,10.11.12abcd.16-17a.

Je disais : Au milieu de mes jours,
je m’en vais ;
j’ai ma place entre les morts
pour la fin de mes années.

Je disais : Je ne verrai pas le Seigneur
sur la terre des vivants,
plus un visage d’homme
parmi les habitants du monde !

Ma demeure m’est enlevée, arrachée,
comme une tente de berger.
Tel un tisserand, j’ai dévidé ma vie :
le fil est tranché.

« Le Seigneur est auprès d’eux : ils vivront !
Tout ce qui vit en eux vit de son esprit ! »
Oui, tu me guériras, tu me feras vivre :
voici que mon amertume se change en paix.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,1-8.

En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. » »


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Josep RIBOT i Margarit (Tarragona, Espagne)

«C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices»

Aujourd'hui, le Seigneur se rapproche du semis de ta vie, pour cueillir les fruits de sainteté. Trouvera-t-Il quand Il viendra de la charité, de l'amour pour Dieu et pour autrui? Jésus, qui corrige la casuistique méticuleuse des rabbis, celle qui rendait insupportable la loi du repos sabbatique: devra-t-il te rappeler qu'Il est seulement intéressé à ton cœur, à ta capacité d'aimer? «Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat!» (Mt 12,2). Et ils l'ont dit convaincus, ce qui est incroyable! Comment interdire de faire toujours le bien? Il y a quelque chose qui te rappelle qu'il n'existe aucune motivation t'excusant de ne pas vouloir aider l'autre.

La véritable charité consisterait à respecter les exigences de la justice, en évitant l'arbitraire ou le caprice personnel, mais en empêchant la rigidité qui tue l'esprit de la loi de Dieu, qui n'est qu'une invitation continuelle à aimer, à se donner aux autres. «C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices» (Mt 12,7). Répète ces paroles maintes fois, afin de les graver dans ton cœur: Dieu, riche en miséricorde, nous veut miséricordieux. «Que ce Dieu est prochain de celui qui confesse sa miséricorde! Oui; Dieu n'est pas loin de ceux qui sont contrits de cœur» (Saint Augustin). Et que tu es loin de Dieu quand tu permets que ton cœur s'endurcisse comme la pierre! Jésus-Christ accusa les pharisiens de condamner les innocents. Une grave accusation. Et toi? T'intéresses-tu vraiment aux choses de ton prochain? Les juges-tu avec affection, avec sympathie, comme celui qui juge un ami ou un frère? Essaie de ne pas perdre le nord de ta vie.

Demande à la Vierge de te faire miséricordieux, que tu saches pardonner. Sois bienveillant. Et si tu découvres dans ta vie quelque détail qui puisse contraster avec cette disposition de fond, maintenant c'est un bon moment pour rectifier, tout en formulant quelque propos efficace. evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

En ce temps–là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger.

Voyant cela, les pharisiens lui dirent : Tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat. La réponse de Jésus aux pharisiens sur la question des épis arrachés nous donne de comprendre la Parole de Dieu. Il nous faut entrer dans une grande confiance, demeurer dans les pensées du cœur de Dieu qui ne sont que tendresse et bonté. Les pensées du cœur de Jésus nous attirent dans l’amour de Dieu. Nous voulons entrer dans cet amour, demeurer en lui. Les disciples, qui sont avec Jésus, font l’expérience de son amour pour eux, il provoque une liberté dans ce nouveau groupe de disciples. Ils ont faim, alors ils mangent des grains contenus dans les épis de blé. La religion pour Jésus, ce n’est pas « des choses à faire ou à ne pas faire, » c’est entrer dans l’amour de Dieu, reconnaître les bienfaits que Dieu nous donne, lui rendre grâce, et l’aimer avec tous ceux qu’il nous donne. Mais nous avons du mal à aimer les autres, parce que nous ne nous aimons pas nous-mêmes. Il nous faut demeurer dans l’Amour infini de Dieu. Le rayonner continuellement est un défi difficile à relever pour les religieux trop soucieux de faire avant tout leur « devoir. » Nous faisons l’expérience que notre vie est tournée sur elle-même, que nous ne sommes ni tendresse, ni bonté ni miséricorde pour nos frères, Jésus manifeste la liberté acquise par ses disciples qui marchent dans les champs de blé.

Jésus dit aux pharisiens : N’avez–vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ? Comment il entra dans la maison de Dieu et comment ils mangèrent les pains offerts, alors qu’il n’était permis d’en manger ni à lui, ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux prêtres seuls ? L’observance littérale des prescriptions sabbatiques doit céder la place à la miséricorde. Le discours de Jésus nous pousse à observer le sabbat en accomplissant sa finalité, en se conformant à la volonté de Dieu qui fait les dons à son peuple. Cette volonté se réduit à la miséricorde, à l’amour réciproque, à la compassion. Si l’observance du précepte sabbatique comporte une offense à la charité, elle ne correspond pas à la volonté de Dieu. Jésus montre que, durant le temps de ce monde, le sabbat où Dieu se repose est de veiller à la marche du monde et aux destinées du genre humain. Il ne cesse d’exercer sur ses créatures sa providence et sa bienveillance « jusqu’à la fin du monde. » Le vrai sabbat où Dieu se reposera de tous ses travaux sera le monde futur, quand « douleur, tristesse et gémissements s’enfuiront, » et que Dieu sera « tout en tous. » Inlassablement, Jésus parle de la simplicité de son cœur, il est si simple et nous ne le comprenons pas. Ce qui est le plus simple nous paraît le plus difficile à réaliser. Jésus ne nous demande pas de faire des choses difficiles, de poser des actions héroïques, il veut une seule chose de nous : Que nous entrions dans son amour et que nous y demeurions.

Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. Car le Fils de l’homme est maître du sabbat. Jésus déplore les tracasseries légalistes des pharisiens : « C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. » Les disciples de Jésus n’observent pas la Loi comme les pharisiens car l’application rigoureuse de la Loi est une prison sans l’amour. Le comportement religieux des pharisiens fait penser à des gens qui peinent sous le poids du fardeau. Leurs lèvres énoncent impitoyablement le droit, mais leur cœur est insensible à l’amour de Dieu et du prochain. Le comportement des disciples de Jésus paraît étrange aux yeux des pharisiens, mais il traduit une nouveauté. Par ce comportement, ils veulent montrer que la venue de Jésus bouleverse tout. Leur Maître ne recommande plus des préceptes compliqués à pratiquer, mais des commandements d’amour à garder. C’est pourquoi, ils n’ont plus des Lois à respecter, mais une personne à aimer. Ils ont appris à vivre selon l’intelligence du cœur. Avec cette intelligence, la Loi devient intérieure à qui veux être disciple de Jésus avec amour et liberté. L’Esprit Saint nous mène vers la vérité tout entière d’une vie d’amour et de liberté.

Nous demandons à Dieu la grâce de nous jeter dans son amour infini pour réchauffer notre cœur

Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi

Prière d'introduction et Demande

Seigneur, me voici devant toi. Je t’offre et te consacre ces quelques minutes d’attention et de prière. Éclaire ma réflexion et ma méditation. Sois ma lumière. Ouvre mon cœur, Seigneur, à la loi nouvelle que tu nous as révélée dans le Christ.

Points de réflexion

1. Les pharisiens ne reprochent pas aux disciples de Jésus d’avoir arraché des épis et de les avoir mangés, mais ils leur reprochent de l’avoir fait le jour du sabbat. Quel est donc le sens de ce reproche ? Pour le comprendre, il faut rappeler quelle est la raison d’être du jour du sabbat. Dans le décalogue, Dieu demande à Moïse et au peuple de se souvenir du jour du sabbat pour le sanctifier, c’est-à-dire pour le mettre à part des autres jours de la semaine, en vue du culte à rendre à Dieu ce jour-là. Le sabbat est le septième jour de la création, c’est-à-dire le dernier jour qui a consacré l'achèvement de l'œuvre créatrice de Dieu. Il s'est reposé après son ouvrage et le livre de l'Exode demande à l'homme de se reposer comme son Créateur (Ex 20, 8). Le sabbat est également compris comme le jour où les Juifs sont invités à faire mémoire du temps où ils étaient esclaves en Égypte, soumis au travail forcé, et comment Dieu les a libérés de cet esclavage (Dt 5, 15). Ainsi, la cessation de tout ouvrage le septième jour vient rappeler qu’on ne doit pas redevenir esclave de son propre travail, comme en Égypte. C’est pourquoi, le jour su sabbat les activités liées au travail du reste de la semaine ne sont pas permises. Ainsi, par exemple, moissonner les champs un jour de sabbat n’est pas permis. Le fait d’arracher des épis ce jour-là est assimilé au travail de la moisson. On comprend donc pourquoi les pharisiens en font le reproche aux disciples de Jésus.

2. Jésus va contredire la rigidité avec laquelle ils appliquent la Loi en leur donnant deux exemples tirés de leur propre histoire. Le premier se réfère à David fuyant la jalousie meurtrière du roi Saül. Alors que lui et ses hommes ont faim, ils parviennent chez le prêtre Ahimélek et lui demandent du pain. Ce dernier leur répond qu’il n’a que du pain d’oblation, réservé aux prêtres. Pourtant, en les voyant affamés, Ahimélek applique une dérogation. Il consent à leur en donner. Le deuxième exemple est celui de l’activité des prêtres dans le temple, le jour du sabbat. D’après les indications de Dieu à Moïse, le jour du sabbat, les prêtres doivent « travailler » puisqu’il leur est demandé de faire des pains et de les placer dans le Saint des saints accompagnés d’encens (Lv 24, 5-8). De plus, il est également demandé aux prêtres d’offrir des sacrifices le jour du sabbat (Nb 28, 9-10). Si les prêtres eux-mêmes ne sont pas en faute, alors qu’ils n’observent pas fidèlement le sabbat, c’est donc qu’il y a la place à un discernement pour savoir comment appliquer cette loi.

3. Il y a plus encore derrière les paroles de Jésus. Les prêtres dont on vient de parler officiaient à l’intérieur du temple, c’est-à-dire dans le lieu le plus saint par excellence, le lieu de la présence de Dieu. Or, voici que Jésus, pour asseoir son autorité et pour valider ce qu’il vient d’expliquer, leur dit : « Il y a ici plus grand que le temple ». C’est une manière d’exprimer sa messianité et sa divinité. Jésus est plus grand que le temple, car il n’abrite pas la présence de Dieu, mais il est lui-même Dieu ! Et voilà qu’il rappelle les paroles du prophète Osée : « C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices » (Os 6, 6). Jésus dit aux pharisiens que s’ils avaient saisi le sens de ces paroles, ils n’auraient pas condamné des gens qui sont sans faute. Il se réfère bien entendu au fardeau de la loi que les pharisiens font peser scrupuleusement sur les épaules du peuple. Jésus leur rappelle que même une institution divine comme le sabbat n’a pas une valeur absolue et qu’elle doit toujours être ordonnée à la miséricorde. De fait, Jésus fera de nombreuses guérisons le jour du sabbat, malgré les critiques des pharisiens. Jésus conclut la discussion avec l’affirmation de la supériorité de la loi nouvelle qu’il instaure désormais : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat ».

Dialogue avec le Christ

Jésus, libère-moi de tous les scrupules qui ne sont pas ordonnés à la miséricorde et à la charité. Que ton exemple d’amour inconditionnel au prochain devienne mon idéal, par-dessus mes fausses sécurités, comme peuvent l’être le souci de mon image, la satisfaction d’avoir appliqué la règle, le perfectionnisme ou la complaisance dans le devoir accompli sans charité.

Résolution

Aujourd’hui, je chercherai à servir le Seigneur plus par la charité dans mes relations, mes regards et mes paroles, que dans le travail froidement réalisé.

Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église. Les Confessions, Livre 13, ch. 35-38

« Le Fils de l'homme est maître du sabbat »

Seigneur Dieu, toi qui nous as comblés de tout, donne-nous la paix (Is 26,12), la paix du repos, la paix du sabbat, le sabbat qui n'a pas de soir. Car cet ordre si beau des choses que tu as créées et qui sont « très bonnes » (Gn 1,31) passera lorsqu'il aura atteint le terme de sa destinée. Oui, elles ont eu leur matin, elles auront leur soir. Mais le septième jour n'a pas de soir, pas de couchant, puisque tu l'as sanctifié pour qu'il dure toujours. Au terme de tes œuvres « très bonnes », que tu as faites pourtant dans le repos, tu t'es reposé le septième jour ; c'est pour nous dire par ton livre qu'au terme de nos œuvres, qui sont très bonnes parce que c'est toi qui nous les as données (Is 26,12), nous aussi nous nous reposerons en toi au sabbat de la vie éternelle. Alors tu te reposeras en nous tout comme aujourd'hui tu agis en nous ; ainsi ce repos que nous goûterons sera le tien, tout comme les œuvres que nous faisons sont tiennes.

Toi, Seigneur, tu es à l'œuvre toujours et tu es toujours en repos... Pour nous, vient un moment où nous sommes poussés à agir pour le bien, après que notre cœur l'a conçu de ton Esprit, tandis qu'avant nous étions poussés à faire le mal quand nous t'abandonnions. Toi, Dieu uniquement bon, jamais tu n'as cessé de faire le bien. Quelques-unes de nos œuvres sont bonnes, par ta grâce il est vrai, mais elles ne sont pas éternelles ; après elles, nous espérons nous reposer dans ton ineffable sanctification. Mais toi, Bien qui n'as besoin d'aucun autre bien, tu es toujours en repos, parce que ton repos, c'est toi-même.

Qui parmi les hommes pourra donner l'intelligence de tout cela à l'homme ? Quel ange la donnera aux anges ? Quel ange à l'homme ? C'est à toi qu'il faut la demander, en toi qu'il faut la rechercher, à ta porte qu'il faut frapper. Et ainsi, oui, ainsi on recevra, ainsi on trouvera, ainsi la porte s'ouvrira (Mt 7,8).  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

 

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14 juillet 2016

Evangile, St et Homélie du Je 14 juillet 2016. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ...


Jeudi 14 juillet 2016

Temps liturgique: 15e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Camille de Lellis, prêtre et fondateur (1550-1614), Bx Ghébré Mikaël, prêtre lazariste et martyr (1791-1855)


Livre d'Isaïe 26,7-9.12.16-19.

Il est droit, le chemin du juste ; toi qui es droit, tu aplanis le sentier du juste. Oui, sur le chemin de tes jugements, Seigneur, nous t’espérons. Dire ton nom, faire mémoire de toi, c’est le désir de l’âme. Mon âme, la nuit, te désire, et mon esprit, au fond de moi, te guette dès l’aurore. Quand s’exercent tes jugements sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. Seigneur, tu nous assures la paix : dans toutes nos œuvres, toi-même agis pour nous. Seigneur, dans la détresse on a recours à toi ; quand tu envoies un châtiment, on s’efforce de le conjurer. Nous étions devant toi, Seigneur, comme la femme enceinte sur le point d’enfanter, qui se tord et crie dans les douleurs. Nous avons conçu, nous avons été dans les douleurs, mais nous n’avons enfanté que du vent : nous n’apportons pas le salut à la terre, nul habitant du monde ne vient à la vie. Tes morts revivront, leurs cadavres se lèveront. Ils se réveilleront, crieront de joie, ceux qui demeurent dans la poussière, car ta rosée, Seigneur, est rosée de lumière, et le pays des ombres redonnera la vie.

Psaume 102(101),13-14.15.16-18.19-21.

Toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;
d'âge en âge on fera mémoire de toi.
Toi, tu montreras ta tendresse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l'heure est venue.
Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,
ils aiment jusqu'à sa poussière.

Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n'aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l'âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s'est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)

«Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos»

Aujourd'hui, devant un monde qui a décidé de donner le dos á Dieu, devant un monde hostile á tous ce qui est chrétien et aux chrétiens, d'écouter de Jésus (qui nous parle dans la liturgie ou dans la lecture personnelle de la Parole) il provoque une consolation, une joie et des espérances au milieu des luttes quotidiennes: «Venez à moi tous ceux que vous êtes été fatigués (…), je vous donnerai le repos» (Mt 11,28).

Cela console, parce que ces mots contiennent la promesse du soulagement qui provient de l'amour de Dieu. Joie, parce qu'elles font que le cœur manifeste dans la vie, la sécurité dans la foi de cette promesse. De l'espoir, parce qu'en marchant, dans tel monde résolu contre Dieu et nous, nous qui croyons dans le Christ nous savons que non tout finit à une fin, mais beaucoup de "fins" ont été "principes" de choses meilleures, comme sa propre résurrection.

Notre fin, pour principe de nouveautés dans l'amour de Dieu, il est d'être toujours avec Christ. Notre but est d'aller indéfectiblement à l'amour de Christ, "le joug" d'une loi qui n'est pas basée sur la capacité limitée des volontarismes humains, mais dans la volonté éternelle salvatrice de Dieu.

Dans ce sens Benoît XVI nous dira dans l'une de ses Catéchèses: «Dieu a une volonté avec et pour nous, et celle-ci doit se convertir en ce que nous voulons et sommes. L'essence du ciel s'appuie sur ce qui s'accomplisse sans réserves la volonté de Dieu, ou pour le mettre à d'autres termes, où la volonté de Dieu s'accomplit il y a un ciel. Jésus même est" ciel "dans le sens le plus profond et vrai du mot, en Lui dans qui et à travers qui la volonté de Dieu s'accomplit totalement. Notre volonté nous éloigne de la volonté de Dieu et une "terre" simple nous rend. Mais, Il nous accepte, nous attire vers Lui et, dans une communion avec Lui, nous apprenons la volonté de Dieu». Ainsi soit-il, alors.  evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge ; moi, je vous donnerai le repos. » Prenez sur vous mon joug et laissez–vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos."

La vie ne nous épargne pas de lourds fardeaux, chômage, incompréhensions, soucis dans les relations, épreuve de la solitude, trahison d’un ami, calomnie, des choix difficiles à prendre… et ces fardeaux peuvent être cumulés ! Avec Jésus, nous pouvons nous représenter ces fardeaux par l’image de la ‘‘charrue.’’ Elle est là pour retourner la terre et la préparer à accueillir la vie. Nos fardeaux sont là aussi pour ‘‘retourner notre terre’’, pour nous remettre en question et nous ouvrir à la vie. Il nous est difficile de croire que nos fardeaux nous préparent à une renaissance. Nous ne voyons que la terre éventrée, et notre vie en douleur. Cependant l’Évangile nous apporte une espérance et un éclairage devant notre fatigue, notre manque de confiance en l’avenir. Comme il est précieux de rencontrer alors un ami, Jésus nous propose d’échanger notre fardeau avec le sien, il nous donne l’Esprit Saint, afin que notre joug soit plus facile à porter, et notre fardeau plus léger, car il sera, en lui, uni au sien. Il nous faudrait être sûrs de l’amour infini de Dieu ! Entrer dans ce repos de Dieu promis, c’est sortir de la consternation et entrer dans l’admiration de l’enfant tendrement aimé de Dieu.

"Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Il nous faut choisir une attitude pour faire face à nos préoccupations, la notre est-elle adaptée, est-ce la bonne ? Qu’est-ce qui épuise le plus notre énergie ? Face à des situations difficiles, le joug de la rancune, le joug de la vengeance, le joug de la colère, le joug de la violence, le joug de la médisance… ces jougs nous conduisent au découragement, à la tristesse, à la méfiance ou à la culpabilité. Il nous faut revenir à Dieu qui est plus tendre que la plus tendre des mères. En Jésus mort et ressuscité, Dieu souffre dans son peuple. Chaque jour, à l’Eucharistie, toute la vie de l’humanité est offerte avec Jésus dans sa Pâque. « Devenez mes disciples, » nous dit Jésus. Dieu notre Père agit avec nous comme il a agi avec Jésus, il nous donne son Esprit Saint, sa force et son amour. Nous supplions le Dieu de la Paix pour qu’il nous délivre des fausses questions qui nous habitent, et que nous nous tournions délibérément vers l’amour. Nous réalisons que si nous ne pouvons rien changer à l’épreuve que nous traversons, nous pouvons avoir une attitude intérieure de douceur et d’humilité. Jésus ne nous dit pas qu’il est venu pour nous débarrasser de nos fardeaux, mais pour les porter avec nous.

« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » L’épreuve que nous traversons peut nous rendre plus fort, et nous ancrer davantage dans un véritable amour. Si nous choisissons de nous faire justice par nous-mêmes, à travers la violence et l’orgueil, alors notre joug sera très lourd, et nous nous retrouverons seul à le porter. Il nous faut laisser Jésus porter avec nous ce fardeau, en choisissant de quitter notre propre joug, pour mettre sur notre tête son joug à lui. « Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur. » Nous choisissons alors la douceur et l’humilité de Jésus, et nous partagerons son joug à lui, qui est bien plus léger. Le repos que Jésus nous promet est l’expérience de celui se laisse porter par le Vent en orientant sa marche. Nous laissons la douceur et l’humilité de Jésus orienter notre vie. Jésus, mu par l’Esprit Saint, se présente à nous avec sa croix qui est l’expression du plus grand amour ! « Prendre sur nous son joug », c’est entrer dans un plus grand amour avec lui. L’Esprit Saint tendrement nous enveloppe de la tendresse de Marie et nous manifeste la tendresse du Père.

 

Donne-nous Seigneur ton Esprit Saint afin que ton joug soit facile à porter et ton fardeau léger ! Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

 

Prière d'introduction

 

La vie quotidienne est très souvent agitée, fatigante et parfois même pesante. Mais au plus intime de moi-même, je sais que ma solitude et mon isolement pourront résister à la tempête qui agite les flots du quotidien. Je sais que ma vie a un but et un sens et que rien n’est inutile. À moi seulement de savoir trouver le calme et la sérénité dans un monde qui s’éloigne de la foi qui est la mienne

 

Demande

 

Seigneur, tu sais que je suis sans force et que ma patience est souvent soumise à l’épreuve. Seigneur accorde-moi la grâce de me mettre à ton école pour porter le poids de mes journées sans me décourager.

 

Points de réflexion

 

1. « Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ». Seigneur, comment veux-tu que j’accepte cette parole sans réticence ? Mon quotidien est souvent un peu lourd mais, de plus, il y a des moments très difficiles. Il arrive qu’un ami qui tenait une place importante dans ma vie, parte, disparaisse ; et là le fardeau est lourd et le joug n’est pas facile à porter. Seigneur apprends-moi à marcher avec toi, à te suivre et à prendre cette croix-là, aussi. Alors que tu étais sans force après les coups de fouets des soldats, tu as porté le bois de la croix. Son poids était très lourd mais tu l’as porté avec une énergie indescriptible, l’énergie de l’amour, amour pour que l’homme soit sauvé et libéré de son péché et amour pour que ton Père soit glorifié.

2. « Devenez mes disciples ». Seigneur, qu’est-ce qui te donne ce courage alors que tu es parvenu à la limite de ta résistance physique et humaine ? Seigneur, au fond de moi, je vois que ce ne peut qu’être l’espérance, la force de l’espérance qui te fait dépasser l’obstacle insurmontable. Tu sais que le cœur de ton Père est un cœur miséricordieux, prêt à oublier tous nos refus, tous nos rejets, tous les affronts que l’homme déchu est capable de lui lancer. Tu sais qu’il nous attend les bras ouverts. Tu sais tout et tu sais qu’il nous aime et qu’il veut te rendre l’amour que tu manifestes pour lui et pour nous. Seigneur, devenir ton disciple ? Tu sais bien que tout me manque, j’ai les mains vides et le cœur blessé à mort par l’amoncellement des événements quotidiens.
Seigneur, dans la vie de tous les jours aussi, cette vie fade, routinière et répétitive, cette vie lassante, sans gros obstacles apparents. Cette vie qui aboutit à la tiédeur et à l’érosion de mes intentions, de mes résolutions pour rester près de toi. Tu veux que j’ouvre mon cœur à ta grâce et je sais que tu es là, que tu ne me quitteras pas. Seigneur augmente ma foi, mon espérance et ne permets pas que la tiédeur vienne à bout de mes forces.

3. « Et vous trouverez le repos pour votre âme ». L’Apocalypse nous rapporte un discours avec l’Église de Laodicée : je sais que tu rejettes sa conduite parce qu’elle n’est ni froide ni chaude, qu’elle est tiède. Mais tu lui demandes de se repentir : tu te tiens à la porte et tu frappes. Et tu attends que je t’ouvre, et là, tu rentreras et tu feras siéger le vainqueur avec toi.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, ne me laisse pas m’enfermer dans la routine qui est stérile : accorde-moi une foi sans hésitation et sans murmure. Tu es là et tu ne m’abandonneras pas : tu l’as promis et tu tiens toujours tes promesses.

 

Résolution

 

Réciter le Magnificat Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais ».

 

 

Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine. Instructions, I, 8 (trad. SC 92, p. 159)

 

« Venez à moi »

Que celui qui veut trouver le vrai repos pour son âme apprenne l'humilité ! Puisse-t-il voir qu'en elle se trouvent toute la joie, toute la gloire et tout le repos, comme dans l'orgueil se trouve tout l'opposé. Et en effet comment sommes-nous venus dans toutes nos tribulations ? Pourquoi sommes-nous tombés dans toute cette misère ? N'est-ce pas à cause de notre orgueil ? À cause de notre folie ? N'est-ce pas pour avoir suivi notre mauvais propos et pour nous être attachés à l'amertume de notre volonté ? Mais pourquoi cela ? L'homme n'a-t-il pas été créé dans la plénitude du bien-être, de la joie, du repos et de la gloire ? N'était-il pas au Paradis ? On lui a prescrit : Ne fais pas ceci, et il l'a fait. Voyez-vous l'orgueil, l'arrogance, l'insoumission ? « L'homme est fou, dit Dieu en voyant cette insolence ; il ne sait pas être heureux. S'il ne traverse pas des jours mauvais, il ira se perdre tout à fait. S'il n'apprend pas ce qu'est l'affliction, il ne saura pas ce qu'est le repos. » Alors Dieu lui a donné ce qu'il méritait, en le chassant du Paradis...

      Cependant la bonté de Dieu, comme je le répète souvent, n'a pas abandonné sa créature, mais elle se tourne encore vers elle et de nouveau la rappelle : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et accablés, et je vous soulagerai ». C'est-à-dire : Vous voilà fatigués, vous voilà malheureux, vous avez fait l'expérience du mal de votre désobéissance. Allons, convertissez-vous enfin ; allons, reconnaissez votre impuissance et votre honte, pour revenir à votre repos et à votre gloire. Allons, vivez par l'humilité, vous qui étiez morts par l'orgueil. « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. » L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)

 

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

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13 juillet 2016

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