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Chorale Belgo-Burundaise CSFA

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22 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Ve 22 juillet 2016. Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur !

 

 


 

Vendredi 22 juillet 2016

Fête de sainte Marie Madeleine, disciple du Seigneur

Saint(s) du jour : Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento (1904-1981), Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur (Ier siècle)


Cantique des cantiques 3,1-4a.

Paroles de la bien-aimée. Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Ce que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? » À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé ce que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.

Psaume 63(62),2.3-4.5-6.8-9.

Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,1-2.11-18.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. »  


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Marie Madeleine est venue et a dit aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur»

Aujourd'hui nous célébrons avec joie Sainte Marie Madeleine. Nous nous réjouissons et nous en tirons profit pour notre foi car son parcours pourrait très bien être le nôtre. La Madeleine venait de loin (cf. Lc 7,36-50) et elle est allée très loin… En effet, le matin de la Résurrection, Marie a cherché Jésus, elle a trouvé Jésus ressuscité et elle est parvenue au Père de Jésus, le "Notre Père". Ce matin-là, Jésus-Christ lui a fait découvrir ce qu'il y a de plus grand dans notre foi : qu'elle était elle aussi une enfant de Dieu.
Dans l'itinéraire de Marie Madeleine, nous découvrons quelques aspects importants de la foi. En premier lieu, nous admirons son courage. La foi, même si c'est un don de Dieu, requiert du courage de la part du croyant. Pour nous, ce qui est naturel c'est de tendre vers ce qui est visible, vers ce que nous pouvons saisir avec la main. Comme Dieu est essentiellement invisible, la foi "est toujours une sorte de rupture risquée et un saut car elle implique l'audace de voir ce qui est vraiment réel dans ce qui ne se voit pas" (Benoît XVI). En voyant le Christ ressuscité, Marie "voit" aussi le Père, le Seigneur.
D'un autre côté, "on arrive à faire le saut de la foi grâce à ce que la Bible appelle la conversion ou le repentir: il n'y a que celui qui change qui la reçoit" (Pape Benoît). N'est-ce pas le premier pas qu'a fait Marie ? N'est-ce pas aussi un pas que nous devons refaire dans nos vies ?
Il y a eu beaucoup d'amour dans la conversion de la Madeleine : elle n'a pas économisé les parfums pour son Amour. L'amour ! Voilà un autre "véhicule" de la foi car nous n'écoutons pas, nous n'entendons pas, nous ne croyons pas quelqu'un si nous ne l'aimons pas. Dans l'Évangile de saint Jean, il apparaît clairement que "croire c'est écouter et, en même temps, voir (…)". Ce matin-là, Marie Madeleine prend des risques pour son Amour, elle écoute son Amour (il lui suffit d'entendre "Marie" pour le reconnaître) et connaître le Père. "Le matin de Pâques (…) lorsque Marie Madeleine voit Jésus, on lui demande de le contempler dans son chemin vers le Père, jusqu'à la pleine confession : "J'ai vu le Seigneur" (Jn 20,18)" (Pape François).   evangeli.net M&M Euroeditors


 

Homélie du Père Gilbert Adam

 "Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau."

Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l’intérieur, tout en larmes, et, à l’endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. » Au lendemain de la grande épreuve de la Croix, Marie Madeleine continue à chercher Jésus. Nous sommes devant son expérience de la mort et de la résurrection de Jésus. Elle est triste, elle pleure. Lorsqu’elle arrive au tombeau, sa tristesse se transforme au cauchemar car le corps de Jésus n’y est plus. Sa douleur est accentuée par l’ignorance du lieu où se trouve Jésus, il fait encore sombre, la pierre a été enlevée, et le tombeau est vide. Marie Madeleine se penche vers l’intérieur et elle aperçoit deux anges, mais ce n’est pas Jésus ! Marie-Madeleine est le modèle de la persévérance dans notre vie spirituelle. Dans son cheminement, elle nous donne de contempler la recherche du Dieu vivant. Elle avait essayé de combler son cœur de toutes sortes de manières, et s’était trompée de chemin. Quand elle rencontre Jésus, Il lui révèle le véritable Amour. C’est ce que cherchait son cœur, et qu’elle n’avait pas encore trouvé.

"Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus." Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre, » Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs." Jésus vient lui-même sans se faire reconnaître, elle ne le reconnaît pas, mais Jésus l’a nommée : « Marie ! » À cet instant, la joie, le bonheur, la paix refluent dans son cœur et dans son corps. Elle veut le saisir. Elle n’aura à garder que sa joie intérieure, une joie immense qui la comble et l’illumine : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’Il m’a dit ! » Avec les yeux et les oreilles de la foi, son cœur peut bondir de joie. Marie-Madeleine s’est attachée à Jésus de tout son être. Jésus est passé par la Croix, elle y est passée avec lui. Il était devenu sa vie et sa vie a été crucifiée. Elle devient, après Marie la Mère de Jésus, le modèle de ceux qui cherchent Dieu. « Entraîne-moi, nous courrons, » dit le Cantique des cantiques. Dieu veut être le tout de notre vie. Il faudra progressivement que toutes les médiations s’effacent pour que nous nous trouvions face à face avec le Dieu vivant.

"Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. » Alors se réveille l’ardeur du cœur de Marie Madeleine, plus encore qu’elle était au premier jour. Après être passée par des nuits d’orages, par toutes sortes d’épreuves, elle est réveillée. Jésus est réaliste, il ne nous laisse pas seuls pour combattre le malin, le monde et notre propre égoïsme. Marie Madeleine est réveillée dans son immense amour. Elle a trouvé Celui que son cœur aime. Elle ne le lâchera plus, il est devenu plus intime à elle-même qu’elle n’est intime à elle-même. Il rejoint l’origine de sa vie, l’origine même de son bonheur. Elle en est devenue sa messagère. Mystère de notre humanité que Jésus a épousée. Cette humanité tissée dans le sein de Marie, qui a pris place au sein même de la Trinité sainte où le Verbe de Dieu a assumé toute chair humaine. Jésus entraîne notre humanité vers le Père. Nous sommes en chemin, nous demandons aujourd’hui la persévérance. Mystérieusement, dans l’humanité tissée dans le sein de Marie, Jésus est Dieu, « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière » Créateur du ciel et de la terre, et Il est notre Dieu, le Dieu d’amour, le Dieu qui nous sauve.

Nous demandons la grâce de cheminer vers Dieu, d’entrer dans le Mystère de la Résurrection de Jésus. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi

Prière d'introduction

 

Seigneur, tu vis en moi. Quelle grâce ! Je peux rentrer en moi, me retrouver face à toi, t’adorer en vérité, toi, qui es en moi, comme dans un sanctuaire. Merci pour ce moment seul à seul. Aide-moi à prier, tout seul je ne peux pas. Comment est-ce que j’arrive devant toi : content, préoccupé, stressé, triste, en colère, un peu perdu, sans envie, assoiffé, fatigué ? Je me reconnais tel que je suis. Et je me remets entre tes mains, notre Père du Ciel.

Demande : Que je fasse l’expérience de ta miséricorde, de ton regard de miséricorde sur moi.

Points de réflexion

1. « Marie ! » : le moment décisif pour Marie Madeleine. Passage des ténèbres à la lumière. Toute la scène prend un sens nouveau. Son expérience est en fait la rencontre avec le Christ vivant. Quand elle entend son nom, « Marie », elle n’entend pas seulement deux syllabes. Elle entend celui qui les prononce. Elle entend l’amour qu’il a pour elle. Elle entend revivre son espérance. Elle commence à revivre. Elle est régénérée. C’est un moment de grâce, elle est touchée intérieurement par le Seigneur. Elle était prête à recevoir cette grâce sans en être consciente. Elle cherchait le Seigneur, même si elle ne savait ni comment faire ni où chercher. Elle est rattrapée par la miséricorde. Cet amour du Seigneur envers Marie qui est faible, qui est petite et ne peut pas grand-chose, c’est la miséricorde. Et c’est une force créatrice, capable de lui redonner vie.

2. Pour Marie le changement se produit lorsqu’elle entend la voix du Christ. Pour nous, lecteurs, ce pourrait être quand le Seigneur apparaît, quand il « entre en scène », à partir du moment où il « se tenait là ». Avant que Marie ne le sache, il était en train de la regarder. Comment est ce regard du Seigneur ? Unique. Il la connaît. Il sait ce qu’elle cherche, ce qu’elle souffre, qui elle est, ce qui est beau en elle et ses erreurs, sa misère. Il l’accepte telle qu’elle est. Ce n’est pas ses erreurs et sa faiblesse qu’il aime, mais c’est elle qu’il aime. Et c’est justement sa faiblesse qui lui permet de recevoir la miséricorde. Il voit combien elle désire être aimée et combien elle peut aimer, et combien cela la rendrait heureuse, belle, féconde. Le « Marie » qui la touche comme une flèche est un prolongement de ce regard de miséricorde. Comment me regarde le Seigneur ?

3. Marie, un cœur qui a reçu la miséricorde et fait miséricorde. La miséricorde qui est le « deuxième nom » de l’amour (cf. Dives in misericordia, 7). « Croire dans le Fils crucifié signifie (…) croire que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde » (Dives in misericordia, 7). Elle est envoyée par la miséricorde. C’est ainsi qu’elle va trouver les « frères » de Jésus. Elle commence par raconter son expérience : « J’ai vu le Seigneur ! ». Elle n’est pas apôtre par son discours, par son émotion, par son érudition, ses succès ou sa perfection. Elle est apôtre parce qu’elle vit touchée par la miséricorde. Elle vit sous ce regard, devant et avec celui qui a changé sa vie. Elle se sait aimée par le Seigneur, et cet Amour qu’elle reçoit rayonne. Saint Paul aussi a fait cette expérience : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39). Notre monde, nos frères ont besoin de témoins, comme nous invite saint Jean-Paul II : « c’est à nous, disciples du Christ, que revient la tâche de proclamer et de vivre le profond mystère de la Miséricorde Divine qui régénère le monde ! » (Audience générale, 21 août 2002).

 

Dialogue avec le Christ : Je te supplie, Jésus, de faire l’expérience de ta miséricorde. Que je puisse témoigner par ma vie qui tu es. Que par mon regard sur mes frères, je puisse transmettre un reflet de ton regard qui redonne vie.

 

Résolution : Me regarder ; me souvenir de mon histoire, me raconter mon histoire ; et y trouver beaucoup de miséricorde. Et être témoin de toi, en regardant chaque personne avec ton regard. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélie 25 ; PL 76, 1188 (trad. coll. Icthus, vol.10, p.302)

« Femme, pourquoi pleures-tu ? »

Marie devient témoin de la compassion de Dieu ; oui, cette Marie...dont un pharisien voulait briser l'élan de tendresse. « Si cet homme était prophète, s'écriait-il, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse » (Lc 7,39). Mais ses larmes ont effacé les souillures de son corps et de son cœur ; elle s'est jetée dans les pas de son Sauveur, délaissant les chemins du mal. Elle était assise aux pieds de Jésus et l'écoutait (Lc 10,39). Vivant, elle le serrait en ses bras ; mort, elle le cherchait. Et elle a trouvé vivant celui qu'elle cherchait mort. Elle a trouvé en lui tant de grâce que c'est elle qui a porté la nouvelle aux apôtres, aux messagers de Dieu !

Que devons-nous voir là, mes frères, sinon l'infinie tendresse de notre Créateur, qui pour ranimer notre conscience, dispose partout des exemples de pécheurs repentis. Je jette les yeux sur Pierre, je regarde le larron, j'examine Zachée, je considère Marie, et je ne vois rien d'autre en eux que des appels à l'espérance et au repentir. Votre foi est-elle effleurée par le doute ? Songez à Pierre qui pleure amèrement sur sa lâcheté. Etes-vous enflammé de colère contre votre prochain ? Pensez au larron : en pleine agonie, il se repent et gagne les récompenses éternelles. L'avarice vous dessèche-t-elle le cœur ? Avez-vous dépouillé autrui ? Voyez Zachée qui rend au quadruple le bien qu'il avait pris à un homme. En proie à quelque passion, avez-vous perdu la pureté de la chair ? Regardez Marie, qui purifie l'amour de la chair au feu de l'amour divin.

Oui, le Dieu tout-puissant nous offre partout des exemples et des signes de sa compassion. Prenons donc en horreur nos péchés, même les plus anciens. Le Dieu tout-puissant oublie volontiers que nous avons commis le mal, et il est prêt à regarder notre repentir comme l'innocence même. Nous qui, après les eaux du salut, étions restés souillés, renaissons de nos larmes... Notre Rédempteur consolera vos larmes d'un jour dans sa joie éternelle. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

Pour faire un commentaire, un leg ou un don, écrire à :

csfachorale@gmail.com

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21 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Jeu 21 Jui 2016. Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent


Jeudi 21 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Lorenzo de Brindes, docteur de l'Église (1559-1619), St Albéric(o) Crescitelli,prêtre et martyr en Chine († 1900)



Livre de Jérémie 2,1-3.7-8.12-13.

La parole du Seigneur me fut adressée : Va proclamer aux oreilles de Jérusalem : « Ainsi parle le Seigneur : Je me souviens de la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée, lorsque tu me suivais au désert, dans une terre inculte. Israël était consacré au Seigneur, première gerbe de sa récolte ; celui qui en mangeait était coupable : il lui arrivait malheur, – oracle du Seigneur. Je vous ai fait entrer dans une terre plantureuse pour vous nourrir de tous ses fruits. Mais à peine entrés, vous avez profané ma terre, changé mon héritage en abomination. Les prêtres n’ont pas dit : “Où est-il, le Seigneur ?” Les dépositaires de la Loi ne m’ont pas connu, les pasteurs se sont révoltés contre moi ; les prophètes ont prophétisé au nom du dieu Baal, ils ont suivi des dieux qui ne servent à rien. Cieux, soyez-en consternés, horrifiés, épouvantés ! – oracle du Seigneur. Oui, mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau ! »

Psaume 36(35),6-7ab.8-9.10-11.

Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu'aux nues, ta vérité !
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !

Qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu !
À l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :
ils savourent les festins de ta maison ;
aux torrents du paradis, tu les abreuves.

En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.
Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,10-17.

En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : “Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.” Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »  


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour


 Abbé Manel MALLOL Pratginestós (Terrassa, Barcelona, Espagne)

«Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent!»

Aujourd'hui, nous nous souvenons de l'éloge faite par Jésus à ceux qui se rassemblaient près de lui: «Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent!» (Mt 10,16). Et nous nous demandons: Ces paroles de Jésus se dirigent-elles aussi à nous, ou sont-elles uniquement dirigées à ceux qui le virent et l'écoutèrent directement? Il semble que les bienheureux sont ceux-là, puisqu'ils ont eu la chance de vivre avec Jésus, de se trouver physiquement et sensiblement à ses côtés. Alors que nous nous trouverions davantage parmi les justes et les prophètes -sans être juste ni prophètes!- qui auraient aimé voir et écouter.

N'oublions pas, en revanche, que le Seigneur se réfère aux justes et aux prophètes antérieurs à sa venu, à sa révélation: «Amen, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu» (Mt 10,17). Avec Lui arrive la plénitude des temps, et nous nous trouvons dans cette plénitude, nous nous trouvons dans le temps du Christ, dans le temps de la Rédemption. Il est vrai que nous n'avons pas vu Jésus avec nos yeux, mais par contre nous l'avons connu et nous le connaîtrons. Et nous n'avons pas écouté sa voix de nos oreilles, par contre nous avons écouté et écouterons sa parole. La connaissance que la foi nous donne, bien qu'elle ne soit pas sensible, est une connaissance authentique, nous met en contact avec la vérité et donc nous rempli de bonheur et de joie.

Rendons grâce pour notre foi chrétienne, soyons-en heureux. Faisons en sorte que notre relation avec Jésus soit intime et non lointaine, de la façon dont il traitait ces disciples qui étaient près de Lui, qui l'écoutèrent et le virent. Ne regardons pas Jésus en passant du présent au passé, sinon du présent au présent, soyons réellement dans son temps, un temps qui ne finit pas. La prière -parler avec Dieu- et l'Eucharistie -le recevoir- nous assure cette proximité avec Lui et nous fait réellement bienheureux car nous le regardons alors avec les yeux et l'écoutons avec les oreilles de la foi. «Reçois alors l'image de Dieu que tu as perdu à cause de tes mauvaises actions» (Saint Augustin). evangeli.net M&M Euroeditors


 Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Les disciples vinrent demander à Jésus : Pourquoi leur parles–tu en paraboles ?"

Il leur répondit : Parce que, s’il vous a été donné, à vous, de connaître les mystères du règne des cieux, à eux cela n’a pas été donné. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a." Dieu se révèle le plus clairement possible. En utilisant des illustrations pour que chacun parvienne à la connaissance de la vérité, Jésus enseigne en paraboles. Les paraboles mettent au jour les dispositions profondes de chacun. Ceux qui ne saisissent pas la révélation de Dieu peuvent attribuer leur incompréhension à eux-mêmes. Ils ne comprennent pas parce qu’ils ont choisi de fermer leur cœur et leurs yeux aux choses de Dieu. Jésus annonce que le Royaume des cieux est révélé aux cœurs bien disposés pour le recevoir. Pour les autres, il est caché en raison de l’incrédulité de leurs cœurs. La vérité irrite la personne au cœur endurci, cette irritation causera en elle l’endurcissement qui peut atteindre l’aveuglement. En envoyant Jésus dans le monde, Dieu veut sauver tous les pécheurs. Mais ils ne peut pas sauver contre eux, ceux qui ne veulent pas croire. Il sait d’avance comment chacun va réagir. Il respecte la liberté de chacun de décider par lui-même. Dieu fait preuve d’une grande patience à l’égard des pécheurs, parce qu’il ne veut pas qu’un seul ne périsse. Dans ce temps de fragilité, notre regard se fait beaucoup plus délicat. L’amour de Dieu veut prendre sa place en nous. Il nous faut demander cet Amour infini de Dieu pour qu’il puisse grandir en nous.

"Voilà pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient pas, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et pour eux s’accomplit cette parole du prophète Esaïe : Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez jamais. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez jamais. car le cœur de ce peuple s’est engourdi ; ils sont devenus durs d’oreille et ils ont fermé les yeux, de peur de voir avec leurs yeux, d’entendre avec leurs oreilles, de comprendre avec leur cœur et de faire demi–tour ; je les aurais guéris !"L’illustration permet de saisir le sens profond d’une vérité particulière. En parlant de choses terrestres, perceptibles par nos sens, nous pourrons croire les choses célestes qui échappent à nos sens. Jésus tient compte de notre capacité limitée à comprendre les choses spirituelles. C’est la raison pour laquelle il utilise des illustrations terrestres. Jésus sais que s’il nous donnait un enseignement spirituel, nous ne serions pas en mesure de le comprendre. Ainsi, il nous parle avec des illustrations qui ont lieu sur la terre, et qui sont à notre portée. Si nous comprenons ces illustrations terrestres, nous pourrons aussi comprendre par analogie ce qui est dans le cœur de Dieu. Jésus parle en paraboles pour nous aider à mieux saisir les réalités du monde spirituel. En donnant son enseignement par parabole, Jésus illustre par une histoire familière, le message inhabituel du Royaume.

"Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent !" Jésus parle d’oiseaux, de fleurs, du soleil, et de toutes ces réalités avec lesquelles nous sommes familiers, pour nous aider à comprendre les secrets du royaume de Dieu. Il désire que nous connaissions la vérité, il nous la révèle par des illustrations empruntées de la nature ou de la vie quotidienne. Il est clair que les paraboles ont pour but de révéler et d’expliquer des réalités célestes. Mais le diable aveugle les yeux des hommes par le voile de l’orgueil, de la richesse, de la dépendance. Satan place un écran devant Dieu afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de la gloire de Christ pour être sauvés. Jésus déclare heureux ceux dont le cœur s’ouvre pour le Royaume. Il nous faut croire en effet, comme pour la contemplation des fruits de la nature, qu’il y a en nous un cheminement nécessaire. Dieu nous attire vers un murissement de notre être, vers un bonheur bien plus grand encore. Il nous faut contempler la Source d’eau vive du cœur de Jésus et de Marie qui nous enracine profondément dans l’amour que Dieu nous donne. Le Ciel est déjà donné sur la terre comme par de petites éclaircies. L’Amour de Dieu renforce nos liens avec lui, encore plus fortement qui les liens qui nous unissent. Les disciples reçoivent de Jésus son amour, les trésors du cœur de Dieu se donnent, « heureux vos yeux parce qu’ils voient. » Dieu seul est Amour et Lui seul nous donne d’aimer.

 

Nous demandons la grâce de nous préparer à vivre ce que Dieu veut nous donner, c’est-à-dire tout son Amour. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Mélanie Duriez, consacrée de Regnum Christi

Prière d'introduction

Seigneur, comme tes disciples, tes amis proches, je viens en ta présence. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime.

Demande

Seigneur, tu sais que j’ai du mal parfois à t’écouter, à te comprendre. S’il te plaît, ouvre mes yeux, ouvre mes oreilles et ouvre mon cœur pour te voir, t’écouter, te recevoir, dans la foi.

Points de réflexion

 

1. « C'est pour cela que je leur parle en paraboles : parce qu'ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre ». Seigneur, tu es le bon Berger qui fait absolument tout pour nous. Tu prends pitié de moi qui, tant de fois, regarde sans voir, et entends ta Parole sans la comprendre. Tu sais que je me centre sur le négatif de la journée, des situations, des personnes qui m’entourent… et j’ai du mal à ouvrir les yeux à ton amour, à ta présence, aux merveilles que tu accomplis, à chaque instant. Aide-moi, comme le peuple d’Israël, comme Marie, à méditer dans mon cœur tes actions, à voir avec les yeux de la foi. Que veux-tu me montrer aujourd’hui ? Que (ou qui) veux-tu que je vois comme tu le vois ? Montre-moi ta présence dans ma vie, ma journée, sur mes croix. J’ai besoin de ton aide ! Comme l’aveugle de Jéricho, je te supplie : « Seigneur, que je recouvre la vue ! » (Lc 18, 41)

2. De même, aide-moi à t’écouter. Toi seul as les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 68) mais j’ai tant de mal à discerner ta voix au milieu du bruit de mon quotidien. Tant de voix m’interpellent, la publicité, la radio, internet, mes soucis, mon autocritique, ce que je « devrais » faire, les comparaisons avec les autres, le souvenir de paroles blessantes, mes peurs, etc. Tant de voix qui m’étouffent ! Jésus, tu es la Parole de Dieu, et cette Parole transforme, donne vie, redresse, encourage.
Comment t’entendre plus ? Dans la lecture fréquente de la Bible ? En étant attentif aux lectures de la messe ? En écoutant avec intérêt chaque personne que je rencontre ? Au sacrement de réconciliation, entendant le prêtre qui me donnera tes paroles même ? En repassant la journée avec toi chaque soir ? En restant dans une attitude attentive, d’amour, sans angoisse, lorsque pour une raison que je ne comprends pas toujours, tu gardes silence, comme si les mots ne suffisaient plus pour exprimer tout ton amour pour moi !

 

Dialogue avec le Christ

Jésus, merci pour ce moment avec toi. Que notre rencontre ne se termine pas maintenant, mais que nous puissions « rester en contact » durant toute cette journée !

Résolution

Jésus, aide-moi à voir avec toi maintenant, deux moments concrets de cette journée où je pourrai faire une pause de cinq minutes pour t’écouter. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr. Première apologie, 1.30-31 (trad. OC, Migne 1994, p. 48)

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez »

À l'empereur Hadrien, Auguste César, et à Verissimus, son fils philosophe, et à Licius, philosophe, et au Sénat et à tout le peuple romain, en faveur des hommes de toute race qui sont injustement haïs et persécutés, moi l'un d'eux, Justin, de Néapolis [Naplouse] en Syrie de Palestine, j'adresse ce discours...

On nous objecte que celui que nous appelons le Christ n'est qu'un homme, né d'un homme, que les prodiges que nous lui attribuons sont dus à l'art de la magie et qu'il a réussi à se faire passer pour Fils de Dieu. Notre démonstration ne s'appuiera pas sur des on-dit, mais sur des prophéties faites avant l'événement, auxquelles nécessairement nous devons croire : car nous avons vu et nous voyons encore se réaliser ce qui a été prédit...

Il y eut chez les juifs des prophètes de Dieu par lesquels l'Esprit prophétique annonça d'avance les événements futurs. Leurs prophéties furent soigneusement gardées telles qu'elles avaient été prononcées, par les rois successifs de Judée dans des livres écrits en hébreu de la main même des prophètes...

Or, nous lisons dans les livres des prophètes que Jésus, notre Christ, doit venir, qu'il naîtra d'une vierge, qu'il parviendra à l'âge d'homme, qu'il guérira toute maladie et toute infirmité, qu'il ressuscitera les morts, que méconnu et persécuté, il sera crucifié, qu'il mourra, qu'il ressuscitera et montera au ciel, qu'il est et sera reconnu Fils de Dieu, qu'il enverra certains annoncer ces choses dans le monde entier et que ce seront surtout les païens qui croiront en lui. Ces prophéties furent faites cinq mille, trois mille, deux mille, mille, huit cents ans avant sa venue car les prophètes se sont succédés les uns aux autres de génération en génération.  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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20 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Me 20 juillet 2016. Parabole du sémeur: les grains tombés dans la bonne terre ont donné du fruit


Mercredi 20 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Apollinaire, Ier évêque de Ravenne et martyr , Bx Luigi Novarese, prêtre et fondateur (1914-1984)



Livre de Jérémie 1,1.4-10.

Paroles de Jérémie, fils de Helkias, l’un des prêtres qui étaient à Anatoth, au pays de Benjamin. La parole du Seigneur me fut adressée : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » Et je dis : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je suis un enfant ! » Le Seigneur reprit : « Ne dis pas : “Je suis un enfant !” Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. » Puis le Seigneur étendit la main et me toucha la bouche. Il me dit : « Voici, je mets dans ta bouche mes paroles ! Vois : aujourd’hui, je te donne autorité sur les nations et les royaumes, pour arracher et renverser, pour détruire et démolir, pour bâtir et planter. »


Psaume 71(70),1-2.3-4a.5-6ab.15ab.17.

En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille, toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !
Mon Dieu, libère-moi des mains de l'impie.

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère.

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-9.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »  

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)
«Voici que le semeur est sorti pour semer»

Aujourd'hui, sous la plume de Matthieu, Jésus commence son introduction aux mystères du Royaume, par cette manière tellement caractéristique de nous présenter sa dynamique en utilisant des paraboles.

La semence est la parole proclamée, et le semeur est Jésus lui-même. Il ne cherche pas à semer dans le meilleur des terrains pour s'assurer que la récolte sera abondante. Il est venu afin que tous «aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance» (Jn 10,10). Pour cela, il ne craint pas de gaspiller des poignées généreuses de semence, soit «au bord du chemin» (Mt 13,4), soit dans «le sol pierreux» (v. 5), ou encore dans «les ronces» (v. 7), et finalement sur «la bonne terre» (v. 8).

Ainsi, les semences jetées par généreuses poignées produiront le pourcentage de rendement que les probabilités “toponymiques” le permettent. Le Concile Vatican II nous dit: «La parole du Seigneur est comparée au grain semé dans un champ: ceux qui écoutent avec foi et s'unissent au petit troupeau du Christ ont accueilli le Royaume lui-même. Puis la semence, par sa propre force, germe et se développe jusqu'au temps de la moisson» (Lumen gentium, n. 5).

«Ceux qui l'écoutent avec foi», nous dit le Concile. Toi, tu es habitué à l'entendre, peut-être même à la lire, et possiblement à la méditer. De la profondeur de ton écoute dans la foi, dépendra la possibilité de ton rendement en donnant des fruits. Même si ceux-ci, viennent, en quelque sorte, garantis par la puissance de la Parole-semence, cela ne diminue pas la responsabilité qui t'incombe d'écouter attentivement cette même Parole. Pour cela, «Celui qui a des oreilles, qu'il entende!» (Mt 13,9).

Demande, aujourd'hui au Seigneur ce désir du prophète: «Quand je rencontrais tes paroles, Seigneur, je les dévorais; elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur, parce que ton nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l'univers» (Jr 15,16).   evangeli.net M&M Euroeditors

 

Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur parla longuement en paraboles ; il disait:Le semeur sortit pour semer."

"Comme il semait, des grains tombèrent le long du chemin ; les oiseaux vinrent et les mangèrent. D’autres tombèrent dans les endroits pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre : ils levèrent aussitôt, parce que la terre n’était pas profonde ; mais quand le soleil se leva, ils furent brûlés et se desséchèrent, faute de racines." Depuis le bord de la mer, Jésus s’adresse aux gens assemblés sur la terre leur disant comment nos terres variées reçoivent les grains lancés. Le semeur sème du grain sur toutes sortes de sol, au bord du chemin, sur la pierre, les ronces, la bonne terre ! Nous nous retrouvons en chacune de ces terres ! Les bords de route sont les gens que rien n’intéresse hormis eux-mêmes, la Parole ne les atteint pas. Les rocailles sont des gens qui vivent en surface, pas de profondeur, pas de racine en eux. Les ronces, ce sont ceux qui sont étouffés par le souci de paraître conforme à ce que le monde attend d’eux, ils sont trop occupés d’eux-mêmes pour accueillir la parole. En effet, nous portons en nous un arrière-fond de rejet de Dieu ! Il n’y a pas beaucoup de place en nous pour Dieu, ni pour les autres. Nous pouvons avoir des moments de colère et de nuit dans notre cœur. Le combat de notre vie est de ne pas tomber dans les pièges du menteur.

D’autres grains tombèrent parmi les épines : les épines montèrent et les étouffèrent. Jésus nous appelle au discernement dans notre expérience quotidienne. C’est en le regardant que nous comprenons mieux ce qui se vit dans notre vie. Quand Jésus se livre à la Croix, il se donne comme le grain qu’on sème. Il est alors reçu de multiples manières. Nous pouvons nous enthousiasmer un temps et puis, quand cette Croix nous atteint, nous ne donnons pas suite. Nous pouvons faire comme s’il nous ne voyons pas ! Cette parole tombe à côté de nous, et nous n’en recueillons aucune parcelle. Nous prenons conscience que des instincts de mort, de violence et de haine sont répandus dans nos cœurs et dans le monde. Nous avons besoin d’être guéri du menteur et du diviseur pour être enfanté à la vie divine. Cette vie divine est une connaissance qui donne vie, une reconnaissance de l’Amour. Car nous avons été enfantés par Jésus à la croix. Nous sommes devenus des créatures nouvelles habitées par un amour nouveau. L’Esprit Saint qui est le trésor et l’espérance de notre vie.

D’autres grains tombèrent dans la bonne terre : ils finirent par donner du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Que celui qui a des oreilles entende ! L’Incarnation de Jésus est le Grain divin jeté sur notre terre ! Jésus, le Verbe de Dieu nous est envoyé. Marie, la mère de Jésus, par son Oui à la vie, a permis à l’humanité de prendre corps dans le Christ. Jésus sème la Bonne Nouvelle d’une entente possible entre les hommes, il exprime ce qu’est le Père et ce qu’il veut pour nous dans son Amour. Il lance à poignées ses paroles qui nous proposent de regarder vers le Royaume des cieux. Le geste généreux du Semeur manifeste que Dieu donne la vie à profusion, il la suscite partout. Si nous l’écoutons dans l’action de grâce, la parole jaillit pour éclairer notre vie. Nous pouvons vivre en communauté, nous accepter et nous aimer. Nous sommes aimés et envoyés par Jésus dans le monde comme « ce bon grain » répandu à travers l’univers pour récolter une gerbe d’amour. Jésus est d’un tel Amour qu’il demeure caché dans le silence de notre cœur. Il est notre vie et nous sommes son bonheur, quand nous contemplons notre Père des cieux, nous sommes étonnés par son humilité.

 

Nous demandons à Dieu la grâce d’être renouvelés dans notre vocation d’envoyés de Dieu. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org



Méditation de Frère Benoît Terrenoir, LC

 

Prière d'introduction

 

Seigneur Jésus, comme j’aurais aimé faire partie de cette foule qui se pressait au bord du lac pour t’écouter ! Cependant, même si je ne te vois pas avec les yeux du corps, je suis quand même en ta présence. Tu me parles par l’Évangile. Aide-moi à écouter ce que tu veux que je fasse.

 

Demande

 

Seigneur, rends-moi fidèle à ta volonté !

 

Points de réflexion

 

1. L’Évangile d’aujourd’hui introduit le premier grand discours en paraboles. Il s’agit des paraboles sur le Royaume de Dieu, que le Christ comparera à une petite graine qui grandit silencieusement, jusqu’à devenir un arbre immense. Mais pourquoi parle-t-il en paraboles ? Ne serait-il pas plus simple d’annoncer les événements tels qu’ils sont vraiment ? Le Christ pourrait simplement dire que le Royaume de Dieu, c’est sa venue dans le monde, ou sa présence dans le monde, sans chercher à faire plus compliqué. Eh bien justement, les mystères de Dieu sont plus compliqués que cela en a l’air. Ils dépassent ma façon de penser et de m’exprimer. C’est pourquoi les paraboles sont non seulement plus parlantes, mais aussi plus vraies que les discours scientifiques sur Dieu. C’est grâce à elles que Jésus peut révéler « ce qui fut caché dès l’origine » (Ps 77), le mystère de son amour.
Quand il me parle en paraboles, le Christ me donne l’occasion de faire grandir ma foi. Il me dit que les graines, les arbres et toute la création sont des images qui révèlent le mystère de Dieu. Ce sont les indices d’un gigantesque jeu de piste, laissés par le Créateur pour que l’homme puisse le connaître. Saint Paul l’affirme bien quand il écrit « Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui, de lui, est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité » (Rm, 1, 20). Je dois donc m’habituer à regarder la nature avec foi : tout ce que je vois doit me porter à Dieu. Seigneur, que chaque chose me rapproche de toi !

2. La première parabole est celle du semeur et des quatre types de terrain qui reçoivent la semence. Même si les trois premiers sont ingrats, leur manque de fruits est largement compensé par le rendement du quatrième, dont certains grains peuvent produire au centuple. La parabole me donne donc une première leçon d’espérance et d’enthousiasme. Le plan de Dieu porte toujours des fruits en abondance, malgré les possibles échecs initiaux.
Cette parabole doit aussi susciter en moi un grand désir de porter du fruit. Quel gâchis de voir des personnes tellement prometteuses, qui ne se mettent à penser qu’à leur bien-être et se détournent du Christ ! Je ne veux pas devenir comme cela. Seigneur, je te demande pardon pour toutes les fois où j’ai eu honte de toi devant les autres et où j’ai préféré le confort et la facilité à l’accomplissement de ta volonté !
En fin de compte, c’est une question de décision. Je me mets au service du Christ et de son Règne, oui ou non ? Si la réponse est oui, alors je dois me mettre à préparer le terrain pour recevoir la semence, à préparer mon âme par les sacrements et la pratique des vertus, pour accomplir la volonté de Dieu. Je dois prendre la bonne décision et y persévérer.

3. Au début de ce passage, l’évangéliste écrit qu’ « une foule immense se rassembla auprès de lui ». Les gens avaient soif de la Parole de Dieu. Ils n’hésitaient pas à abandonner leur routine quotidienne pour aller voir ce Jésus de Nazareth, ce rabbi qui parlait avec autorité de l’amour de Dieu. Je pourrais me plaindre des gens d’aujourd’hui, qui ont l’air totalement indifférents à Dieu et à son règne. Mais ne serait-ce pas ma faute, s’ils n’entendent pas parler de Dieu ? « Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac ». Est-ce que je sors de chez moi pour aller parler aux voisins ou aux personnes que je connais ? Les foules n’ont pas perdu la soif de Dieu, il me faut juste sortir et leur parler du Royaume.
On peut méditer avec beaucoup de fruits le paragraphe 264 de l’encyclique Evangelii Gaudium, dont voici un extrait : « La meilleure motivation pour se décider à communiquer l’Évangile est de le contempler avec amour, de s’attarder en ses pages et de le lire avec le cœur. Si nous l’abordons de cette manière, sa beauté nous surprend, et nous séduit chaque fois. Donc, il est urgent de retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de redécouvrir chaque jour que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise, qui aide à mener une vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres ». Pour évangéliser, il faut d’abord contempler.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur Jésus, tu veux faire de moi un apôtre et un saint. Combien de fruits je peux obtenir ! Et combien je peux en faire obtenir ! Remplis-moi tellement de ton amour, que je ne puisse m’empêcher d’en déborder !

 

Résolution

 

Aujourd’hui, j’entrerai dans une église et je renouvellerai au Seigneur ma ferme décision de garder sa Parole.  Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église. Homélies sur Mt, 44 (trad. Véricel, L'Evangile commenté p. 138s)

« Sur la bonne terre, ils ont donné du fruit »

« Voici que le semeur est sorti pour semer. » D'où est-il sorti, celui qui est présent partout, qui remplit l'univers entier ? Comment est-il sorti ? Non pas matériellement, mais par une disposition de sa providence à notre égard : il s'est rapproché de nous en revêtant notre chair. Puisque nous ne pouvions pas aller jusqu'à lui, nos péchés nous en interdisant l'accès, c'est lui qui vient jusqu'à nous. Et pourquoi est-il sorti ? Pour détruire la terre où foisonnaient les épines ? Pour en punir les cultivateurs ? Pas du tout. Il vient cultiver cette terre, s'en occuper et y semer la parole de sainteté. Car la semence dont il parle est, en effet, sa doctrine ; le champ, l'âme de l'homme ; le semeur, lui-même...


On aurait raison de faire des reproches à un cultivateur qui semait si largement... Mais quand il s'agit des choses de l'âme, la pierre peut être changée en une terre fertile, le chemin peut n'être pas foulé par tous les passants et devenir un champ fécond, les épines peuvent être arrachées et permettre aux grains de pousser en toute tranquillité. Si ce n'était pas possible, il n'aurait pas répandu son grain. Et si la transformation n'a pas lieu, ce n'est pas la faute du semeur, mais de ceux qui n'ont pas voulu se laisser changer. Le semeur a fait son travail. Si son grain a été gaspillé, l'auteur d'un si grand bienfait n'en est pas responsable.

Remarque bien qu'il y a plusieurs façons de perdre la semence... Autre chose est de laisser la semence de la parole de Dieu se dessécher sans tribulation et sans tracasserie, autre chose de la voir périr sous le choc des tentations... Pour qu'il ne nous arrive rien de semblable, gravons la parole dans notre mémoire, avec ardeur et profondément. Le diable aura beau arracher autour de nous, nous aurons assez de force pour qu'il n'arrache rien en nous.  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).

 

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19 juillet 2016

Evangile, St et Homélie du Ma 19/07/2016. Celui qui fait la volonté de mon Père, celui-là est pour moi un(e) frère, sœur, mère


Mardi 19 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Ambroise Autpert, moine  († 784), St Symmaque, pape (51e) de 498 à 514


Livre de Michée 7,14-15.18-20

Seigneur, avec ta houlette, sois le pasteur de ton peuple, du troupeau qui t’appartient, qui demeure isolé dans le maquis, entouré de vergers. Qu’il retrouve son pâturage à Bashane et Galaad, comme aux jours d’autrefois ! Comme aux jours où tu sortis d’Égypte, tu lui feras voir des merveilles ! Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime, pour passer sur la révolte comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage : un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur ? De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds nos crimes, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! Ainsi tu accordes à Jacob ta fidélité, à Abraham ta faveur, comme tu l’as juré à nos pères depuis les jours d’autrefois.

Psaume 85(84),2-4.5-6.7-8.

Tu as aimé, Seigneur, cette terre, tu as fait revenir les déportés de Jacob ;
tu as ôté le péché de ton peuple, tu as couvert toute sa faute ;
tu as mis fin à toutes tes colères, tu es revenu de ta grande fureur.
Fais-nous revenir, Dieu, notre salut, oublie ton ressentiment contre nous.

Seras-tu toujours irrité contre nous, maintiendras-tu ta colère d'âge en âge ?
N'est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre et qui seras la joie de ton peuple ?
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,46-50.

En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »  


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Pere SUÑER i Puig SJ (Barcelona, Espagne)

«Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi (…) une mère»

Aujourd'hui, l'Évangile se présente, d'emblée, surprenant: «Qui est ma mère?» (Mt 12,48), Jésus demande. Il semble que le Seigneur emploie une attitude méprisante envers Marie. Certainement pas. Ce que Jésus veut laisser ici tout à fait clair c'est que devant ses yeux —les yeux de Dieu!— la valeur décisive d'une personne ne demeure pas dans le fait de la chair et du sang, mais dans la disposition spirituelle d'accueil de la volonté de Dieu: «Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit: ‘Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère’» (Mt 12,49-50).

Or, à ce moment-la, la volonté de Dieu était qu'Il plût évangéliser ceux qui l'écoutaient et que ceux-là pussent l'écouter. Ceci était plus primordial que n'importe qu'elle autre valeur, sans égard pour son importance. Pour faire la volonté du Père, Jésus-Christ avait laissé Marie et maintenant il devait prêcher loin de sa maison.

Mais, qui a été plus disposée à faire la volonté de Dieu que Marie? «Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole» (Lc 1,38). C'est pour cela que saint Augustin dit que Marie, a d'abord reçu la parole de Dieu dans l'esprit par obéissance, et, seulement après, elle a conçu dans son sein pour l'Incarnation du Verbe.

En d'autres mots: Dieu nous aime dans la mesure de notre sainteté. Marie est très sainte et, conséquemment, elle est très aimée. Cependant, être des saints, n'est pas la raison pour laquelle Dieu nous aime. Au contraire, parce qu'Il nous aime nous pouvons devenir saints. Le Seigneur est toujours le premier à nous aimer (cf. 1Jn 4,10). Marie nous l'apprend lorsqu'elle dit: «Il s'est penché sur son humble servante» (Lc 1,48). Aux yeux de Dieu nous sommes très peu; mais Il veut nous agrandir, nous sanctifier.  evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Comme Jésus parlait encore aux foules, sa mère et ses frères se tenaient dehors et cherchaient à lui parler.

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"Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères se tiennent dehors, et ils cherchent à te parler. » Jésus répond : Qui est ma mère et qui sont mes frères, c’est celui qui fait la volonté de mon Père." Tandis que Jésus est refusé par les autorités, abandonné par la foule, il montre la présence de sa vraie communauté. Ce sont ses disciples, « ceux qui fait la volonté de son Père ». Sa mère et ses frères qui se tiennent dehors alors que « Jésus parlait encore aux foules, » ils cherchaient à lui parler. En Jésus, Dieu et l’humanité marche côte à côte, l’humanité et la divinité sont unies dans la volonté du Père. Le oui de Marie à l’Annonciation de l’Ange est la réponse de l’humanité qui recherche l’amour infini de Dieu. C’est à la Croix que Jésus fera toutes choses nouvelles. Le mystère Pascal réalise cette grâce extraordinaire du don de la divinité de Jésus à l’humanité entière. Le Verbe fait s’est fait chair pour que l’homme devienne, par adoption, « enfant de Dieu. » A la croix Jésus dira à Marie : « Voici ton Fils, » comme Il dira encore à Jean : « Voici ta mère ! » Jean deviendra le frère de Jésus, celui qui fait la volonté du Père. Ainsi se réalise la Parole : « faire la volonté de Dieu, » devenir mère, frère du Seigneur Jésus.

"En effet, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui–là est mon frère, ma sœur et ma mère." Beaucoup plus que dans les liens du sang, Jésus manifeste ou est sa vraie famille. Ce n’est pas parce qu’il est incompris et rejeté de ses cousins et cousines, que Jésus permet une confusion à son égard, il appartient totalement au Royaume et à sa Mission. C’est cela, « faire la volonté de son Père. » Pour être de la famille de Jésus, il faut faire non pas sa volonté, mais la volonté du Père. L’obéissance au Père est constitutive de la « filiation » par Jésus. La maternité divine de Marie s’étend ainsi à l’Église, rassemblement de tous ceux qui sont au Christ. L’enfantement de cette humanité nouvelle se fait à la Croix, dans l’Unité du mystère d’amour de Dieu et de l’homme. L’Esprit Saint, Amour infini du Père et du Fils, se repend sur tous ceux que le Père a choisis pour enfants. Dieu s’est fait tout petit enfant en Jésus pour révéler son visage de Père. Le Dieu Saint se fait Dieu tout proche, œuvrant avec la nature humaine, sa créature. Nous sommes introduits dans le mystère de Marie, humanité renouvelée, qui vit de Dieu. Dans l’action de grâce, nous sommes dans la volonté du Père, pour le salut du monde.

"Jésus répondit : Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? C’est celui qui fait la volonté de mon Père." C’est de compter sur Dieu, que se dit l’obéissance confiante, l’attitude de celui qui remet sa vie dans les mains d’un Autre. Dans l’obéissance totale au Père, Jésus réalise pour nous une nouvelle filiation. L’Église veut faire la volonté du Père à la suite de Jésus. Une vision prophétique étonnante nous est donnée en Jésus qui regarde ses disciples : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? C’est celui qui fait la volonté de mon Père ! » A la Croix : « Voici ta mère » était pour Jean, et pour chacun de nous, l’entrée dans une alliance nouvelle et éternelle. L’Esprit Saint, qui est « l’Esprit d’enfantement » dans le sein de la Vierge Marie, traverse désormais toute l’humanité. Cet Esprit accompagne Jésus dans sa vie publique lui donnant force et lumière : « Il s’est offert dans un Esprit éternel, » dit l’épitre aux Hébreux. « La mère » et « les frères, » seront avec Jésus, la réalisation du mystère de l’Eglise. Marie portera dans son cœur le ministère des apôtres, des prédicateurs, des prêtres qui célèbrent le sacrement pascal. Ainsi sont enfantés de nouveaux frères et de nouvelles sœurs, une humanité toute nouvelle, dont l’amour est totalement nouveau. La fécondité de l’Amour va s’étendre ainsi jusqu’aux extrémités du monde jusqu’à ce que Jésus revienne.

 

Nous demandons la grâce d’entrer dans la volonté d’amour de Dieu unis à Jésus et à Marie. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

 

Méditation de Père Jaroslav de Lobkowicz, LC

 Prière d'introduction

Seigneur Jésus, tu es mon chemin, ma vérité, ma vie. Montre-moi le chemin que tu veux que je prenne aujourd’hui. Je crois fermement que ta volonté est le vrai chemin vers la joie, le bonheur et la paix dans ma vie.

Demande

Seigneur Jésus, aide-moi à connaître et à faire en toute chose ta très sainte volonté.

Points de réflexion

1. Dans ce passage de l’Évangile, la Vierge Marie et les frères de Jésus, c’est-à-dire les membres de sa famille étaient venus le voir. Quelqu’un dans la foule prévient Jésus de leur arrivée. On s’attendrait à ce que Jésus quitte tout pour aller les voir mais Jésus profite de cette occasion pour nous transmettre une vérité importante. Le Seigneur est venu pour fonder une nouvelle famille qui n’a rien à voir avec les liens de sang. Il est venu pour fonder une famille spirituelle, son Église. Pour faire partie de cette nouvelle famille du Seigneur, le plus important est de faire la volonté de Dieu son Père. Une objection pourrait immédiatement surgir dans notre esprit. N’est-ce pas le sacrement du baptême – et donc la profession de notre foi – qui nous fait membre de la famille de l’Église ? Certes, mais Jésus ne fait pas de distinction entre la foi et les œuvres. Si nous croyons en Jésus, si nous lui faisons vraiment confiance, si nous l’aimons vraiment de tout notre cœur, il s’ensuit que nous allons aussi chercher à faire le bien qu’il nous propose de faire. Il est venu nous montrer le chemin du salut.

2. Ce qui semble être un commentaire hors contexte de la part de Jésus ne l’est pas du tout. Il ne rejette pas sa mère, la Vierge Marie, ni sa famille. Il nous dit que le vrai disciple de Jésus est celui qui fait la volonté du Père. Et la Vierge Marie n’est-elle pas pour nous aussi un modèle d’un vrai disciple de Jésus. N’a-t-elle pas dit le jour de l’Annonciation, « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ». Et quand elle retrouve Jésus dans le temple à l’âge de 12 ans parmi les docteurs de la loi et qu’elle lui fait part de son inquiétude par ce qu’il s’était échappé sans les prévenir n’est-il pas dit d’elle : « Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur ». N’aurait-elle pas renouvelé ce fiat au pied de la croix quand elle voyait son Fils mourir par amour pour nous, les hommes ? Oui, la Vierge Marie est pour nous un exemple de la docilité à la volonté du Seigneur.

3. Comment faire pour connaître la volonté de Dieu dans notre vie ? Le Seigneur nous a donné plusieurs moyens pour connaître sa volonté. Le prophète Jérémie nous dit : « Je mettrai ma loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur ». C’est la voix de la conscience éclairée par les dix commandements, illuminée par la grâce de Dieu et la foi en Jésus qui nous aide à découvrir ce que le Seigneur attend de nous au quotidien. La prière et un petit examen de 5-10 minutes par jour peuvent nous aider à être attentifs à cette petite voix intérieure qui nous guide et nous oriente. Mon état de vie est aussi une mesure importante pour découvrir la volonté de Dieu. Le Seigneur m’a confié une mission à accomplir que ce soit dans l’exercice de ma profession, dans mon mariage et ma vie familiale, dans le sacerdoce ou la vie consacrée, dans les études. Est-ce que j’accomplis fidèlement les devoirs liés à mon état de vie vis-à-vis de ceux qui sont mes responsables ou ceux qui dépendent de moi ? Je peux aussi compter sur les orientations données par mon confesseur ou mon directeur spirituel qui sont là pour m’aider à discerner la volonté du Seigneur. Il y a finalement les inspirations que je reçois de l’Esprit Saint dans mon âme. Pour entendre et répondre à ses inspirations, il faut surtout cultiver une belle vie de prière et la vie de grâce par les sacrements (Eucharistie, sacrement de réconciliation) pour être aussi réceptif que possible à l’Esprit Saint. Dans son livre « À l’école de l’Esprit Saint » Jacques Philippe nous dit que la prière de gratitude et de louange nous aide à reconnaître l’action de Dieu dans notre vie. Il nous encourage aussi à demander au Seigneur la grâce de l’abandon en cherchant à ne rien refuser à Dieu et demander aussi la grâce du détachement pour que rien ne nous sépare de la volonté du Seigneur.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, ce n’est pas toujours facile de reconnaître ta volonté dans mon quotidien mais je sais que quand j’y suis, je suis heureux et en paix. Donne-moi la lucidité pour savoir le bien que tu me demandes de faire et la force pour l’accomplir. Je sais que je peux te faire confiance même plus qu’à mon propre jugement sur les décisions à prendre et les circonstances à affronter. Si j’ai fait fausse route je sais que tu pourras m’aider à trouver le bon chemin. Sois mon guide et ma lumière sur la route. Que ta volonté soit faite, Seigneur, dans ma vie.

Résolution

Prendre un moment dans ma journée pour faire un examen de conscience pour faire le point sur ma docilité à la volonté du Seigneur dans ma vie. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Lettre 142 (OC, Cerf DDB 1996, p. 463)

« Celui qui fait la volonté de mon Père..., celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère »

« Mes pensées ne sont pas vos pensées dit le Seigneur » (cf Is 55,8). Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup. Il est dit que c'est bien plus doux de donner que de recevoir (Ac 20,35), et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre pour lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-le prendre et donner tout ce qu'il voudra ; la perfection consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à lui est appelée par Jésus lui-même « sa mère, sa sœur » et toute sa famille. Et ailleurs: « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole » (c'est-à-dire il fera ma volonté) « et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). Oh, comme c'est facile de plaire à Jésus, de ravir son cœur ; il n'y a qu'à l'aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts...

Les directeurs font avancer dans la perfection en faisant faire un grand nombre d'actes de vertu et ils ont raison, mais mon directeur qui est Jésus ne m'apprend pas à compter mes actes ; il m'enseigne à faire tout par amour, à ne lui rien refuser, à être contente quand il me donne une occasion de lui prouver que je l'aime, mais cela se fait dans la paix, dans l'abandon ; c'est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien.  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)

 

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19 juillet 2016

Des centaines de jeunes wallons sont allés aux JMJ-2016 via Battice (province de Liège)

Des centaines de jeunes wallons sont allés aux JMJ-2016 via Battice (province de Liège)
Deux cent septante-cinq jeunes originaires de toutes les provinces wallonnes, âgés entre 16 et 30 ans, ont quitté Battice (province de Liège) samedi en fin d'après-midi pour se rendre en Pologne où se dérouleront les JMJ-Journées Mondiales de la Jeunesse....
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18 juillet 2016

Evangile, St et Homélie du Lu 18 juillet 2016. Il ne sera donné à cette génération que le signe du prophète Jonas


Lundi 18 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Frédéric, évêque à Utrecht et martyr († 838) , Bx Simon de Lipnica, prêtre o.m. († 1482)


Livre de Michée 6,1-4.6-8.

Écoutez donc ce que dit le Seigneur : Lève-toi ! Engage un procès avec les montagnes, et que les collines entendent ta voix. Montagnes, écoutez le procès du Seigneur, vous aussi, fondements inébranlables de la terre. Car le Seigneur est en procès avec son peuple, il plaide contre Israël : Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi. Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ? « Comment dois-je me présenter devant le Seigneur ?, demande le peuple. Comment m’incliner devant le Très-Haut ? Dois-je me présenter avec de jeunes taureaux pour les offrir en holocaustes ? Prendra-t-il plaisir à recevoir des milliers de béliers, à voir des flots d’huile répandus sur l’autel ? Donnerai-je mon fils aîné pour prix de ma révolte, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ? – Homme, répond le prophète, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »

Psaume 50(49),5-6.8-9.16bc-17.21.23.

« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge c'est Dieu !

Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.

« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.

« Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,38-42.

En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. »
 


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 

 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Joel PIRES Teixeira (Faro, Portugal)

«Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi»

Aujourd'hui, Jésus est mis en épreuve par « certains » scribes et pharisiens » (Mt 12,38 ; Mc 10,12), qui se sentent menacés par la personne de Jésus, non pas pour des raisons de foi, mais de pouvoir. Avec la peur de perdre leur pouvoir, ils tentent de discréditer Jésus, en le narguant. Ces « certains » souvent se sont nous-mêmes quand nous sommes emportés par notre égoïsme et nos intérêts individuels. Aussi, quand on regarde l'Eglise comme une réalité purement humaine et non comme un projet d'amour de Dieu pour chacun de nous.

La réponse de Jésus est claire : « Aucun signe leur sera donné » (cf. Mt 12,39) non par peur, mais bien pour souligner et rappeler que les « signes » sont la relation de communication et d'amour entre Dieu et l’humanité ; Ce n'est pas une relation d'intérêts et de pouvoirs individuels. Jésus rappelle qu'il y a beaucoup de signes donnés par Dieu ; et nous n’arriverons pas à Lui en le provocant ou en utilisant le chantage.

Jésus est le plus grand signe. Ce jour-ci la Parole est une invitation pour chacun de nous à comprendre, avec humilité, que seul un cœur converti, tourné vers Dieu, peut recevoir, interpréter et voir ce signe qui est Jésus. L'humilité est la réalité qui nous amène non seulement à Dieu, mais aussi à l'humanité. Par l’humilité, nous reconnaissons nos limites et nos vertus, mais surtout, nous voyons les autres comme frères et Dieu comme Père.

Le Pape François nous fait remémorer, « Le Seigneur est vraiment patient avec nous ! Il ne se lasse jamais de recommencer depuis le début à chaque fois que nous tombons ". Ainsi, malgré nos fautes et provocations, le Seigneur a les bras ouverts pour accueillir et recommencer. Tâchons que notre vie, et aujourd'hui en particulier, ce mot se soit réellement fait en nous. La joie du chrétien est d'être reconnu par l'amour qui est dans votre vie, l'amour qui jaillit de Jésus. evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Jésus leur répondit : Une génération mauvaise et adultère recherche un signe ; il ne lui sera pas donné d’autre signe que le signe du prophète Jonas.

Le signe que les scribes et les pharisiens demandent à voir est un quelconque miracle qui serait la confirmation éclatante du rôle messianique de Jésus. Jésus, en évoquant les scribes et les pharisiens, parle d’une ‘génération mauvaise et adultère,’ c’est une classe d’individus enclins à faire le mal qui réclame un signe. Le signe de la résurrection donné par Jésus, est signifié par les trois jours et trois nuits que le Fils de l’homme passera dans le sein de la terre. Cette expression nous fait de suite penser à la mort et la résurrection de Jésus. Il est resté dans la tombe pendant trois jours et trois nuits, puis il en est ressuscité. La résurrection d’entre les morts est le signe que Jésus nous donne. Après sa résurrection, le monde n’a plus revu Jésus. Les disciples eux, ont vu Jésus après sa résurrection. La génération méchante et adultère ne peut pas recevoir ce signe, pour elle, il lui faudrait poser un acte de foi envers Jésus. Marie, la mère de Jésus, est là pour nous y aider. Nous demandons la grâce de marcher humblement dans la foi à l’école de Marie et à l’aide des saints. Marie a su contempler le regard de Dieu en Jésus : « Il a posé les yeux sur son humble servante, » c’est par l’humilité que nous pouvons adhérer. Jésus nous donne le signe de la Résurrection comme une manifestation de la puissance de l’amour infini de Dieu.

En effet, tout comme Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le cœur de la terre. Jésus donnes aux scribes et les pharisiens le signe de Jonas qui séjourna dans le ventre du poisson, comme lui sera dans le sein de la terre. Jonas refusant d’écouter Dieu, fit de nombreux efforts pour se soustraire à cette mission. Jonas n’est devenu un signe pour les Ninivites qu’après son séjour de trois jours et trois nuits à l’intérieur du grand poisson. Il se rend finalement à Ninive et la ville se repentit en écoutant sa prédication. Mais au lieu de se réjouir Jonas s’est mis en colère. Dans son esprit, il n’était pas question de se montrer compatissant envers un peuple païen. Jésus deviendra un signe pour nous en vertu de sa mort et de sa résurrection. Et de même que Jonas est devenu un signe après l’événement miraculeux du poisson, de même Jésus sera un signe pour nous après le miracle de sa résurrection. Après la résurrection, les apparitions de Jésus, furent limitées aux disciples, les pharisiens et les scribes ne l’ont plus jamais revu ! ‘Le monde ne me verra plus’. Jésus a dit, ‘Le Fils de l’homme sera un signe,’ cette expression est du prophète Daniel qui a pu voir ‘venir sur les nuées des cieux quelqu’un de semblable à un fils de l’homme.

« Les hommes de Ninive se lèveront, lors du jugement, avec cette génération, et ils la condamneront, parce qu’ils ont changé radicalement à la proclamation de Jonas ; et pourtant il y a ici plus que Jonas. La reine du Sud se réveillera, lors du jugement, avec cette génération, et elle la condamnera, parce qu’elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et pourtant il y a ici plus que Salomon. » Le mystère de la Croix de Jésus dans sa Passion et celui de Marie dans sa compassion, sera toujours pour nous le lieu du plus grand Amour. C’est le lieu de notre enfantement, Marie est née de la blessure du cœur ouvert de Jésus, là tout lui est révélé, tout lui est donné. Jésus s’est présenté à ses disciples sous l’image d’une vigne : « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. » La vigne symbolise la personne de Jésus, mais elle se rapporte aussi à plusieurs personnes, à tous ceux qui forment l’église. Jésus est la vraie vigne, mais nous sommes aussi cette vigne puisque qu’il nous assimile aux rameaux de cette même vigne. Elle désigne Jésus et tous les croyants ayant une relation organique avec lui. De la même façon, le Fils de l’homme est à la fois une personne et plusieurs personnes liées par une union spirituelle avec le Christ. La lumineuse vérité de la présence de Jésus chez le croyant apparaît plusieurs fois dans les écrits de Paul dans l’expression ‘Christ en vous’. Désormais toute parole, tout geste et tout signe d’amour nous sont donnés par Jésus pour que nous demeurions dans le mystère de Jésus qui nous enfante à la vie divine.

 

Nous demandons la grâce de la foi de Marie, de son espérance invincible. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 Méditation de Père Jaroslav de Lobkowicz, LC

 

Prière d'introduction

 

Dieu tout-puissant, tu es la source de tout être et de toute beauté. Loué sois-tu pour les dons qui contiennent déjà le secret de ton royaume et de ta victoire. Auprès de toi, je me relève.

 

Demande

 

Ouvre mes yeux, Seigneur, aux nombreux signes de ton amour et de ta grandeur et qu’à la force de tes signes, mon cœur se convertisse. Donne-moi de renoncer à mes endurcissements pour croire, aimer et vivre plus entièrement ma vocation prophétique, à l’image du Christ, selon ta volonté.

 

Points de réflexion

 

1. Le signe du prophète Jonas. Il y a un décalage surprenant entre la demande de signe et la quantité de signes que Dieu a déjà manifestés dans la vie de Jésus. Toute la vie de Jésus n’est-elle pas un signe messianique ? Sa vie n’est-elle pas l’accomplissement des promesses de Dieu, depuis les patriarches, en passant par Moïse, les rois et les prophètes, de la venue d’un Messie ?
Si la coïncidence entre le Messie annoncé et Jésus de Nazareth échappe aux yeux de ces sages du peuple, il s’agit d’un aveuglement qui, conjoint à un endurcissement de cœur, ne pourra être guéri que par le drame de la Passion de Jésus. Et moi, est-ce que je vois les nombreux signes de Dieu dans ma vie ? Est-ce que, au contraire, j’attends encore des miracles pour me convertir ?

2. « Ils se sont convertis ». Sur les paroles de Jonas, les Ninivites, qui étaient visiblement décadents, se sont repentis, ont craint Dieu et « changé de cap » : la conversion. La conversion est le mouvement d’un cœur qui accueille le pardon de Dieu ; il est nécessaire pour entrer dans sa Miséricorde et la rendre effective.
Les scribes et les pharisiens en revanche, quoiqu’ils ne fussent pas décadents de façon notoire, ne se sont pas convertis car ils n’avaient rien à se reprocher. « Je n’ai pas tué, je n’ai pas volé » n’est-ce pas l’adage dans lequel sont engluées nos consciences hypocrites ? Entrer dans la Miséricorde c’est aussi faire miséricorde, activement, non satisfait de ne pas avoir commis un mal ou un autre.

3. La proclamation faite par Jonas, la sagesse de Salomon… La Parole de Dieu transmise par Jonas a été prise au sérieux, alors que celui-ci était pécheur. Aujourd’hui, la Parole même nous adresse un message, dont les échos retentissent à travers les cultures et les époques. La méditation qu’en font les Pères de l’Église, les saints, la Tradition et le Magistère forme un corps doctrinal inspiré par l’Esprit divin lui-même, qui surmonte les failles d’une Église pécheresse et sainte à la fois.
Quel accueil est-ce que je réserve aux trésors de la sagesse divine qui ne cessent de fleurir dans l’histoire ? Est-ce que, comme la reine de Saba, je descends de mon trône pour me mettre à sa recherche ? Est-ce que je viens des extrémités de mon ignorance, ou est-ce que je me contente des déclarations parallèles qu’en font les médias ?

 

Dialogue avec le Christ

 

Jésus-Christ, toi qui es plus que Jonas, je veux me laisser séduire par ton exemple d’humilité, obtenir, par la blessure de ton cœur, la componction d’esprit et renouveler ma conversion. Jésus-Christ, toi qui es plus que Salomon, par les mérites de ton cœur transpercé, pénètre mon cœur de la grâce du Père céleste, afin que je puisse accueillir les dons de la Sagesse éternelle.

 

Résolution

 

Dans mon église paroissiale ou conventuelle, je vais chercher et réfléchir sur les récentes déclarations du pape François ou de l’évêque diocésain.

 

 

Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église. Catéchèse n° 20 / 2e mystagogique (trad. SC 126, p.111s rev.)

Le signe de Jonas

Vous avez été conduits par la main à la piscine baptismale, comme le Christ de la croix à son tombeau qui est là devant vous [dans cette église du Saint Sépulcre]. Après avoir confessé votre foi au Père, au Fils et au Saint Esprit, vous avez été immergés trois fois dans l'eau et vous en avez émergé : c'était le symbole des trois jours du Christ au tombeau. De même que notre Sauveur a passé trois jours et trois nuits au cœur de la terre, de même vous aussi en sortant de l'eau après votre immersion, vous avez imité le Christ... Quand vous avez été immergés vous étiez dans la nuit, vous ne voyiez plus rien ; mais en sortant de l'eau vous vous trouviez comme en plein jour. Dans un même mouvement, vous mouriez et vous naissiez ; cette eau qui sauve a été à la fois votre tombe et votre mère...

Étrange paradoxe ! Nous ne sommes pas vraiment morts, nous n'avons pas été vraiment ensevelis, nous n'avons pas été vraiment crucifiés et ressuscités ; mais si notre imitation n'est qu'une image, le salut, lui, est une réalité. Le Christ a été réellement crucifié, réellement enseveli et véritablement il est ressuscité, et toute cette grâce nous est donnée afin que, participant à ses souffrances en les imitant, nous gagnions en réalité le salut. Quel immense amour des hommes ! Le Christ a reçu les clous sur ses mains pures, et il a souffert ; et à moi, sans souffrance et sans peine, il accorde par cette participation la grâce du salut...

Nous le savons bien : si le baptême nous purifie de nos péchés et nous donne l'Esprit Saint, il est aussi la réplique de la Passion du Christ. C'est pourquoi Paul proclame : « Ne le savez-vous pas : nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême »... Tout ce que le Christ a enduré, c'est pour nous et pour notre salut, en réalité et non en apparence... Et nous, nous devenons participants à ses souffrances. C'est pourquoi Paul continue à proclamer : « Si nous sommes devenus un même être avec le Christ, par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne » (Rm 6,3-5).L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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18 juillet 2016

Hymne Officielle JMJ 2016 - Cracovie. Heureux les coeurs miséricordieux (Français, English, Polonais)

Hymne Officielle JMJ 2016 - Cracovie. Heureux les coeurs miséricordieux (Français, English, Polonais)
Hymne officiel en français: Heureux les coeurs miséricordieux 1. Joie de lever le regard vers les monts D’où me viendra le secours, (Ps 121,1) Secours du Seigneur tout au long des jours : Dieu Saint, Miséricorde ! 2. Joie d’être pris dans les bras du...
17 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dim 17 juillet 2016. Marie écoute Jésus. Quant à Marthe, elle est accaparée par le service.


Dimanche 17 juillet 2016

Temps liturgique: 16è dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Alexis, homme de Dieu († Ve s.), BBses Thérèse de St-Augustin et 15 comp., martyres


Livre de la Genèse 18,1-10a.

En ces jours-là, aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit. » Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes. » Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient. Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. » Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »

Psaume 15(14),2-3a.3bc-4ab.4d-5.

Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.

Il ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.

Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,24-28.

Frères, maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. De cette Église, je suis devenu ministre, et la mission que Dieu m’a confiée, c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole, le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté à ceux qu’il a sanctifiés. Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! Ce Christ, nous l’annonçons : nous avertissons tout homme, nous instruisons chacun en toute sagesse, afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,38-42.

En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 

 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Bernat GIMENO i Capín (Barcelona, Espagne)

«Une seule [chose] est nécessaire»

Aujourd'hui, nous voyons un Jésus aussi bien divine qu'humaine: Il est épuisé du voyage et, en Béthanie, il se laisse accueillir par la famille qu'Il aime tant. Et il va en profiter pour nous apprendre ce qui est “le plus important”. D'habitude, dans l'attitude de ces deux sœurs on voit reflétées les deus façons de vivre la vocation chrétienne: la vie active et la vie contemplative. Marie, «se tenant assise aux pieds du Seigneur»; Marthe, accaparée par les multiples choses et occupations du service, toujours contente, mais fatiguée (cf. Lc 10,39-40,42). «Marthe, Marthe», lui dit Jésus, «tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire, que tu te reposes, et même plus important, que tu te reposes à mon côté, en me regardant et en m'écoutant». Deux modèles de vie chrétienne que nous devons coordonner et intégrer: vivre la vie de Marthe aussi bien que celle de Marie. Nous devons être attentifs à la Parole du Seigneur, et vigilants, car le bruit et le trafic du quotidien —fréquemment— nous cache la présence de Dieu.

Parce que la vie et la force d'un chrétien seulement peuvent demeurer fermes et grandir si elles restent unies à la vrai vigne, d'où viennent la vie, l'amour et l'envie de continuer en avant... sans regarder en arrière.

À la plupart de nous, Dieu nous a appelés à demeurer comme “Marthe”. Mais il ne faut pas oublier que le Seigneur veut que nous soyons chaque fois plus comme “Marie”: Jésus-Christ nous a aussi appelés à “choisir la meilleure part” et à ne pas laisser personne nous l'enlever. Il nous rappelle que le plus important n'est pas ce que nous puissions faire, mais la Parole de Dieu qui éclaire nos vies, et, ainsi, par l'Esprit Saint nos œuvres demeurent imprégnées de son amour.

Nous reposer sur le Seigneur est seulement possible si nous jouissons de sa présence réelle dans l'Eucharistie. La prière devant le tabernacle! C'est bien le plus grand trésor que, nous les chrétiens, nous avons. Rappelons-nous le titre de la dernière encyclique de Jean Paul II: L'Église vit de l'Eucharistie. Le Seigneur a beaucoup de choses à nous dire, beaucoup plus de celles que nous en pensons. Cherchons, donc, quelques moments de silence et de paix pour rencontrer Jésus et, avec Lui, nous en trouver nous-mêmes. Jésus-Christ nous invite à adopter une option: celle de choisir «la meilleure part» (Lc 10,42). evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Pendant qu’ils étaient en route, Jésus entra dans un village, et une femme nommée Marthe le reçut."

"Sa sœur, appelée Marie, s’était assise aux pieds du Seigneur et écoutait sa parole." Marthe et Marie sont pour nous deux figures bien connues. Marthe sait être efficace, réaliser une tâche utile, tandis que Marie sait prendre le temps d’écouter Jésus, la Parole de Dieu. Marie est assise aux pieds de Jésus, aux pieds de la Parole vivante, aux pieds de Celui qui est lumière du monde. Elle demeure là, écoutant la parole d’amour. C’est une attitude d’ouverture au mystère insondable de Dieu. Jésus dira d’elle qu’elle a choisi la meilleure part et qu’elle ne lui sera pas enlevée. Notre vocation chrétienne est de nous laisser former et identifier de plus en plus au mystère de Jésus. Nous sommes son Église et à la suite de Marie la mère de Jésus, nous voulons nous laisser épouser par Dieu, le Bien Aimé. La prière est une œuvre, c’est un travail où l’on apprend à aimer. Pour durer dans la prière et entrer dans une relation profonde avec Jésus, nous abordons ce temps comme un lieu où nous donnons et où nous recevons au centuple. Nous apprenons à nous renouveler dans une attention amoureuse qui se perd dans le silence. Avec Jésus, nous participons par la prière, au mouvement de la vie avec le Père, dans le don et l’accueil de l’Esprit Saint. C’est une école de pauvreté et d’humilité, la meilleure école pour une vie évangélique et fraternelle. L’Eglise de l’amour est configurée à son Seigneur, Marie, la mère de Jésus s’est laissé conformer par lui, elle s’est laissé épouser par le Dieu de son amour.

Marthe qui s’affaire à beaucoup de tâches survint et dit : Seigneur, tu ne te soucies pas de ce que ma sœur me laisse faire le travail toute seule ? Dis–lui donc de m’aider. Marthe est absorbée par les multiples tâches du service, elle s’agite et se soucie, et enfin elle proteste contre sa sœur. En oubliant la raison de son service, l’amour de Jésus, Marthe s’agite plus qu’elle n’agit. Elle perd ainsi le jugement sur ce qui l’entourent, et la discorde s’installe entre ceux qui devraient être unis. Elle est absorbée par les tâches, son regard se limite à ce qu’il y a à faire. Elle oublie pourquoi elle sert, pour qui elle rend service. L’accueil chez Marthe est perturbé par une inquiétude ! Or, la valeur de nos actions tient au “pourquoi," au "pour qui,” au motif de notre action. Si notre regard reste fixé sur la matérialité de nos œuvres, nous en perdons le sens et la finalité. En perdant le sens de son service, elle perd aussi la joie et la paix intérieure. Entre s’agiter et rouspéter, ou écouter paisiblement la Parole de Dieu, la meilleure part est facilement discernable. Si nos services et notre travail ne trouvent pas un sens positif dans l’amour, ils deviennent un esclavage dont il faut se libérer. Notre travail, nos services, prennent place et sens dans la perfection de la charité.

Le Seigneur Jésus répondit à Marthe : "Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part : elle ne lui sera pas retirée." Dans toute vie, une seule chose est nécessaire, comme le précise Jésus. Marie sait mettre en œuvre cette seule chose nécessaire que Jésus loue. Toute vie tend à exprimer l’amour de Dieu qui est la Vie en plénitude. Nous savons que prière et action ne s’opposent que si l’une et l’autre se vivent dans la médiocrité. Elles se vivent comme une mise en œuvre et un apprentissage de la charité, elles deviennent toutes deux une manière unique et unifiée d’être à Dieu et d’être au monde. Dans la Foi, l’œuvre charitable prend tout son poids et sa valeur quand elle n’est pas simplement œuvre de la volonté humaine, mais collaboration de notre liberté à l’œuvre de Dieu. Chacune de nos actions trouvent leur valeur et leur sens les plus profonds lorsqu’ils trouvent dans l’Amour, leur source et leur accomplissement. Jésus nous dit : "Je suis la vigne, vous, les sarments." Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit, car hors de moi vous ne pouvez rien faire. La véritable action chrétienne est une union intime avec Jésus qui ne peut pas être opposée à la prière. C’est une nouvelle conformité au visage du Christ qui prend corps en nous, qui prend forme dans l’Eglise de Dieu. Il nous est demandé de rayonner le Christ Jésus dans toute notre vie.

 

Nous demandons la grâce d’accomplir la volonté de Dieu. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Sabine Laxague, consacrée de Regnum Christi

 

Prière d'introduction

 

Seigneur, je voudrais m’approcher de cet Évangile de façon nouvelle. Je connais peut-être trop cette rencontre avec Marthe et Marie. Mais ta parole est vivante et toujours nouvelle. Aide-moi à l’accueillir ainsi.

 

Demande

 

Jésus, apprends-moi à être accueillant envers les autres, qui que ce soit, que je sache ouvrir mes bras et mon cœur à leur présence. Comme disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: « Je choisis d’être dérangée ».

 

Points de réflexion

 

Nous allons méditer cet Évangile sous l'angle de l’accueil.

1. « Une femme, appelée Marthe, le reçut dans la maison ». Marthe accueille Jésus chez elle, elle lui ouvre la porte. Accueillir veut dire sortir à la rencontre de celui qui arrive, cela veut dire admettre sa présence, lui donner l’hospitalité. Le pape François, pendant les JMJ à Rio, a fait référence aux bras ouvert du Christ Rédempteur, qui face à la mer, accueille tous ceux qui veulent venir à lui, sans différence de provenance. « Je suis venu rencontrer les jeunes venus de toutes les parties du monde, attirés par les bras grands ouverts du Christ Rédempteur. Ces jeunes veulent trouver refuge dans ses bras ouverts, tout proche de son Cœur, écouter à nouveau son appel clair et puissant : Allez donc ! De toutes les nations, faites des disciples ». (Discours du pape François, cérémonie de bienvenue) Jésus est le premier à nous apprendre l’accueil !

2. L’accueil n'est-il pas une qualité spécialement chrétienne ? Le chrétien est accueillant parce qu’il fait confiance à l’homme, à cet homme qui vient vers lui, qui a besoin de quelque chose de sa part. Il est accueillant parce qu’il sait que l’homme est bon par nature. Même si cette bonté est très cachée parfois, il sait qu’elle est là, parce que tout homme est créature de Dieu, à son image et ressemblance, et qu’il faut que cette ressemblance resurgisse à un moment ou un autre ; elle ne se dévoilera pas si personne ne reconnaît en lui cette bonté. Finalement le chrétien est accueillant, parce qu’il voit Jésus dans l’autre. « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40).

3. Regardons maintenant comment accueillent Marthe et Marie, pour apprendre d’elles ; apprenons de chacune d’elle quelque chose de différent. (Relire le passage sous cet angle-là en demandant que l'Esprit Saint nous illumine). C’est Marthe qui ouvre les portes de chez elle. Sans elle Jésus ne serait pas là dans la maison. Et, après, son attention se centre sur les services à faire. On pourrait dire que Marthe accueille peut-être Jésus en tant que « personnalité ».
Regardons Marie : elle, on ne la voit apparaître qu’à l’écoute de Jésus. Elle est aux pieds de Jésus et écoute sa parole. Marie, à ce moment-là, accueille Jésus, sa personne, sa parole, elle s’intéresse à lui pour ce qu’il a à dire, à partager.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, Marthe, avec sa porte ouverte, ses bras ouverts, son sourire, et toute son attitude, veut montrer l’accueil à ta personne. Marie, par son attention à toi, à ta parole, à ce que tu as dans ton cœur, t’accueille aussi. Les deux t’accueillent, tout entier : toi en tant que personnalité, et ta personne, ton cœur, ce que tu as à apporter ce jour-là. Aide-moi à trouver comment je suis appelé à t’accueillir et à accueillir les autres, avec ma façon d’être.

 

Résolution

 

Avoir une attitude d’accueil envers toute personne aujourd’hui. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église. 3ème Sermon pour l'Assomption (trad. Béguin, Seuil 1953, p. 1002 rev.)

Marthe et Marie

Qui mieux que ceux qui ont la charge d'une communauté méritent qu'on leur applique ces paroles : « Marthe, Marthe, tu te soucies de bien des choses » ? Qui s'inquiète de beaucoup de choses sinon celui à qui il incombe de s'occuper aussi bien de Marie la contemplative que de son frère Lazare et d'autres encore ? Vous reconnaissez Marthe inquiète et accablée de mille soucis : c'est l'apôtre qui a « le souci de toutes les Eglises » (2Co 11,28), qui veille à ce que les pasteurs prennent soin de leurs ouailles. « Nul n'est faible que je ne le sois avec lui, dit-il, et nul n'est scandalisé sans que je sois brûlé aussi » (v. 29). Que Marthe reçoive donc le Seigneur dans sa maison, puisque c'est à elle qu'est confié la direction du ménage... Que ceux qui partagent ses tâches reçoivent aussi le Seigneur, chacun selon son ministère particulier ; qu'ils accueillent le Christ et qu'ils le servent, qu'ils l'assistent dans ses membres, les malades, les pauvres, les voyageurs et les pèlerins.

Tandis qu'ils assument ces activités, que Marie demeure en repos, qu'elle connaisse « combien le Seigneur est doux » (Ps 33,9). Qu'elle ait bien soin de se tenir aux pieds de Jésus, le cœur plein d'amour et l'âme en paix, sans le quitter des yeux, attentive à toutes ses paroles, admirant son beau visage et son langage. « La grâce est répandue sur ses lèvres ; il est plus beau que tous les fils des hommes » (Ps 44,3), plus beau même que les anges dans leur gloire. Connais ta joie et rends grâce, Marie, toi qui as choisi la meilleure part. Heureux les yeux qui voient ce que tu vois, les oreilles qui méritent d'entendre ce que tu entends ! (Mt 13,16) Que tu es heureuse surtout d'entendre battre le cœur de Dieu dans ce silence où il est bon pour l'homme d'attendre son Seigneur !  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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16 juillet 2016

JMJ-Journées Mondiales de la Jeunesse. Pologne, Cracovie, ville de st Jean-Paul II et de ste Faustine du 26 au 31 juillet 2016

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Les JMJ de Rio en 2013 - © DR. Les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) sont un événement organisé par l'EGLISE CATHOLIQUE. Elles constituent sans doute le plus grand rassemblement des jeunes dans le monde. A titre d'exemple, plus de 3,5 millions des...
16 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Sa 16 juillet 2016. Beaucoup de gens suivirent Jesus, et Il les guérit tous.


Samedi 16 juillet 2016

Temps liturgique: la 15e semaine du temps ordinaire

L'Église fête : Notre-Dame du Mont Carmel
Saint(s) du jour : Bx Bartolomeu Fernandes dos Martires, évêque (1514-1590), BBses Marie-Rose de Gordon et 6 comp., martyres († 1794)


Livre de Michée 2,1-5.

Malheur à ceux qui préparent leur mauvais coup et, du fond de leur lit, élaborent le mal ! Au point du jour, ils l’exécutent car c’est en leur pouvoir. S’ils convoitent des champs, ils s’en emparent ; des maisons, ils les prennent ; ils saisissent le maître et sa maison, l’homme et son héritage. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Moi, je prépare contre cette engeance un malheur où ils enfonceront jusqu’au cou ; vous ne marcherez plus la tête haute, car ce sera un temps de malheur. Ce jour-là, on proférera sur vous une satire, et l’on entonnera une lamentation ; on dira : « Nous sommes entièrement dévastés ! On livre à d’autres la part de mon peuple ! Hélas ! Elle m’échappe ! Nos champs sont partagés entre des infidèles ! » Plus personne, en effet, ne t’assurera une part dans l’assemblée du Seigneur.

Psaume 9(9B),1-2.3-4.7-8ab.14.

Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.

L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.

Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.

Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,14-21.

En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : “Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance.”»


 

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.

 


 

 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)

«Il les guérit tous»

Aujourd'hui, nous trouvons un double message. D'un côté, Jésus nous appelle avec une belle invitation à le suivre: «Beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous» (Mt 12,15). Si nous le suivons nous trouverons le remède aux difficultés du chemin, comme Il nous rappelait il n'y a pas longtemps: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos» (Mt 11,28). De l'autre côté, on nous montre le courage de l'amour paisible: «Il ne protestera pas, il ne criera pas» (Mt 12,19).

Il sait que nous sommes accablés et éreintés par le poids de nos faiblesses physiques et morales... et par cette croix inattendue qui nous a rendu visite dans toute sa crudité, par les frictions, les désillusions, le chagrin. En fait, «ils se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr» (Mt 12,14) et... nous que sommes conscients que le disciple n'est pas au-dessus de son maître (cf. Mt 10,24), nous devons être aussi conscients que nous devrons également souffrir l'incompréhension et l'affront.

Tout cela constitue un fardeau qui pèse sur nos épaules, un fardeau qui nous fait fléchir. Et nous entendons alors comme la voix de Jésus qui nous dit: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos…»

C'est curieux: Jésus nous invite à laisser notre poids, mais il nous en offre un autre: son joug, avec la promesse, ça oui, qu'il est doux et léger. Il veut nous montrer que nous ne pouvons pas aller dans ce monde sans aucun poids. Nous devons porter un fardeau ou un autre. Mais qu'il ne s'agisse pas de notre fardeau plein de matérialisme; qu'il s'agisse de son poids qui est léger…

En Afrique, les mères et les sœurs aînées amènent les plus petits accrochés sur le dos. Une fois un missionnaire vit une gamine qui y portait son petit frère... Et il lui demanda: «Ne crois-tu pas que c'est un poids trop lourd pour toi?». Elle répondit sans y penser: «Il n'est pas un poids, il est mon petit frère et je l'aime». L'amour, le joug de Jésus, n'est pas lourd, mais il nous délivre de tout ce qui nous accable.  evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine."

L’Évangile, en cette fête de Notre-Dame du Mont Carmel, nous livre l’Alliance avec Marie, dans la prolongation du mystère de l’Incarnation de Jésus. Jésus trône sur une croix où il est inscrit en hébreu, en latin et en grec : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. » Jésus souffre le martyre, il est rompu par le châtiment réservé aux esclaves, humilié, il est abaissé. Mais la croix est le lieu de l’élévation et de la glorification du Fils de Dieu. La mission de Jésus n’est pas dans l’échec, au contraire, c’est le lieu de la proclamation de sa royauté. Dépouillé de tout, nu et humilié, Jésus le Nazaréen est le roi divin qui règne sur l’ensemble du monde civilisé, hébreu, latin et grec. Jésus garde l’initiative et le contrôle de la situation, il livre sa dernière volonté, il prend soin de sa mère et du disciple bien-aimé. Du haut de sa croix, il adresse son testament, à ses proches, à ses intimes. Lui qui part vers son Père, lui qui sera désormais absent, ne les laisse pas dans le désarroi, démunis. Il prend soin d’eux jusqu’au bout. Nous pouvons entendre avec force la souffrance de cette mère qui assiste au supplice et à l’agonie de son fils, Marie ne dit aucune parole. Elle est démunie, sans prise sur ce qui se passe, bouleversée au plus profond d’elle même au point de ne plus pouvoir exprimer le moindre mot même à l’égard de celui qui est l’unique de sa pensée.

"Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Jésus, clairement, confie Jean à Marie et Marie à Jean. La nouvelle relation instaurée par Jésus entre sa mère et le disciple bien-aimé ne se limite pas à l’affection filiale. Jésus, du haut de sa croix, fonde quelque chose de foncièrement nouveau, la famille de Dieu, l’Église. Le disciple bien-aimé devient « fils, » le remplaçant humain de Jésus, et donc, pour elle le successeur de Jésus sur terre. Dans la famille nouvellement constituée et qui perdurera après le départ de Jésus, le disciple bien-aimé a ce rôle spécifique de fils à jouer. Jean est le témoin oculaire et de tous ces événements, il repose sur le sein de Jésus quand celui-ci annonce qui va le trahir, il est là lors de l’interrogatoire chez Anne, il est présent ici, lors de la crucifixion, puis il sera l’un des tout premiers à se rendre au tombeau vide de Jésus et à croire que Jésus est ressuscité. Marie, à la croix, vit ce que nous-même connaissons, lorsqu’en totale incapacité de changer quoi que ce soit à la situation de l’aimé souffrant, nous ne pouvons qu’être là, immobile. Mais ce vécu de Marie est une parole inespérée qui lui est adressée de la part même de celui pour lequel elle est en souffrance : « Femme, voici ton fils. »

"Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui." Ce mystère de Marie était annoncé par Élie, et les ermites du Mont Carmel. Marie est préfigurée par un petit nuage dans le ciel. Élie monte sur le sommet du Carmel à ce moment difficile car c’est la sécheresse, et dans le désert il n’y a plus d’eau. Seule l’immensité de la mer s’étend au loin. Le symbolisme de la mer est celui des ténèbres et de toutes les forces du mal qui y sommeille. Désormais la vie de l’humanité va refleurir avec Marie et le prêtre Jean. A Pierre, Jésus dira : « Toi, suis moi. » Le désert va reverdir, c’est le mystère d’une l’humanité qui sait lire les signes de Dieu, c’est le mystère de l’Église qui reconnaît ses lieux de fondation. Marie femme, Marie mère, comme toute femme, comme toute mère, malgré les prétentions de la mort, ne se résigne pas seulement de ne plus être aimée, mais encore d’avantage de ne plus pouvoir aimer. « Voici, ta mère, » « Voici, ton fils, » sont des Paroles de vie pour Marie, paroles qui viennent à la rencontre d’un ressenti submergé par sa souffrance mais paroles qui donnent à entendre que Marie vivra encore de l’amour reçu et donné. Ce qui se réalise à la croix est un salut à vivre, qui déjà pour Marie se fait entendre au travers de paroles qui l’invitent à s’ouvrir à ses lendemains où les enfants de l’amour partagé ne manqueront pas de germer et fleurir. Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont le lieu où se vit le plus grand Amour de Dieu envers l’humanité. Désormais les sources d’eau jaillissantes vont bondir. Jean, le disciple que Jésus aimait, regarde vers le ciel ! C’est le mystère de celui qui croit, envers et contre tout, que le ciel entend, Jésus opère son œuvre de délivrance.

 

Nous demandons la grâce de recevoir Marie pour que notre espérance soit vivifiée. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Père Jean-Marie Fornerod, LC

Prière d'introduction

Seigneur, aide-moi à t’ouvrir mon cœur. Je veux te faire rentrer dans ma vie, je veux écouter ta parole. Viens parler à mon cœur.

Demande

 Savoir laisser rentrer Jésus au plus profond de mon cœur.

Points de réflexion

 1. Ce passage de l’Évangile de Matthieu nous montre Jésus qui doit s’éloigner de l’endroit où il se trouvait, à cause des pharisiens qui cherchent à le tuer. Cependant de nombreuses personnes le suivent, dont beaucoup de malades, que Jésus guérit tous. Jésus, d’une manière énergique (« il leur défendit vivement »), leur demande aussi de ne pas proclamer partout les miracles qu’il accomplit. Matthieu cite alors quatre versets du livre d’Isaïe (Is 42, 1-4). Ces versets sont une partie de ce que l’on appelle les « chants du serviteur souffrant », qui présentent un homme rejeté et persécuté, et qui pourtant devient cause de salut pour le peuple.

2. Les recherches historiques ont montré qu’au temps de Jésus il y avait parmi le peuple juif en Palestine une forte attente messianique, notamment à cause de l’occupation romaine, qui était de moins en moins acceptée. Cette aspiration messianique avait cependant une forte connotation politique. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle Jésus ne voulait pas que l’on fasse trop de publicité autour de ses miracles. Il ne voulait pas que l’on fasse de lui ce messie politique, sur lequel on comptait pour la libération de l’oppression romaine. La mission de Jésus va en effet bien au-delà, dans l’espace et dans le temps, mais aussi dans le changement qu’il apporte pour l’homme.

3. La citation d’Isaïe nous permet de mieux comprendre cette mission de Jésus. Il vient bien annoncer la vérité et le salut au monde entier (« Les nations mettront en son nom leur espérance »), mais cela ne passe pas par une grande et impressionnante démonstration de force. C’est au cœur de l’homme que Jésus s’adresse, et entrer dans le cœur de quelqu’un pour véritablement le changer se fait petit à petit, en silence (« Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques »). Et pourtant le fruit est une conversion en profondeur, car c’est une conversion de ce qu’il y a de plus intime à l’intérieur de l’homme.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, moi aussi j’ai parfois envie de voir des choses extraordinaires, je désire parfois des changements rapides et radicaux de tout ce qui ne fonctionne pas correctement dans la société. Aide-moi à comprendre que le changement le plus important est celui qui commence dans le cœur de l’homme. Donne-moi un cœur comme le tien, Jésus !

Résolution

Essayer de faire plus attention dans ma vie quotidienne à Jésus, qui veut me parler dans le silence de mon cœur.  Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 Tertullien (v. 155-v. 220), théologien .Contre Marcion, 2, 27 ; PL II, 316-317

 « Voici mon serviteur... Il ne protestera pas, il ne criera pas »

Dieu ne pouvait pas vivre avec les hommes, à moins de prendre une manière humaine de penser et de réagir. C'est pourquoi il a voilé sous l'humilité l'éclat de sa majesté, que la faiblesse humaine n'aurait pas pu supporter. Tout cela n'était pas digne de lui, mais c'était nécessaire à l'homme, et du coup cela devenait digne de Dieu, car rien n'est aussi digne de Dieu que le salut de l'homme...

Tout ce que Dieu perd, l'homme le gagne, si bien que tous les abaissements que mon Dieu a soufferts pour être près de nous sont le sacrement du salut des hommes. Dieu agissait avec les hommes, pour que l'homme apprenne à agir sur le plan divin. Dieu traitait d'égal à égal avec l'homme, pour que l'homme puisse agir d'égal à égal avec Dieu. Dieu s'est fait petit pour que l'homme devienne grand. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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