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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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31 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du mardi 31 mai 2016. Fête de la Visitation de la Vierge Marie


Le mardi 31 mai 2016

Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Saint(s) du jour : St Felice de Nicosie, religieux o.f.m. cap. (1715-1787) , Ste Battista (Camilla) Varano, abbesse (1458-1524)

 


Livre de Sophonie 3,14-18a.

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. »

Livre d'Isaïe 12,2.3.4abcd.4e-5.6.

Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.

Exultant de joie,
vous puiserez les eaux
aux sources du salut.

Ce jour-là, vous direz :
Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »

Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur,
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.

Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. Tout droits réservés.


HOMELIE OU MEDITATION DES TEXTES LITURGIQUES DU JOUR

Mgr. F. Xavier CIURANETA i Aymí Evêque Emérite de Lleida (Lleida, Espagne)

«Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père»

Aujourd'hui nous contemplons la Visite de la Vierge Marie à sa cousine Élisabeth. Aussitôt qu'elle eut appris que Dieu le Père l'avait choisi pour être la Mère du Fils de Dieu et que sa cousine Élisabeth avait aussi reçu le don de la maternité, Marie partit avec décision dans la montagne pour féliciter sa cousine, partager avec elle la joie d'avoir reçu le don de la maternité et se mettre à son service. La salutation de la Mère de Dieu fait tressaillir d'allégresse l'enfant qu'Élisabeth porte dans ses entrailles. La Mère de Dieu, qui est enceinte de Jésus, est la cause de cette joie. La maternité est un don de Dieu qui suscite la joie. Les familles se réjouissent à l'annonce d'une nouvelle vie. La naissance du Christ produit certainement «une grande joie» (Lc 2,10).

Malgré ce, la maternité n'est pas vraiment appréciée de nos jours. Fréquemment, on lui oppose d'autres intérêts superficiels, qui ne sont qu'une manifestation de complaisance et d'égoïsme. Les éventuels renoncements qu'entraîne l'amour paternel et maternel effrayent beaucoup de couples mariées qui, à cause des biens qu'ils ont reçus de Dieu, devraient être plus généreux et dire “oui” à de nouvelles vies d'une façon plus responsable. Trop de familles ne sont plus des “sanctuaires de la vie”. Saint Jean Paul II constate que la contraception et l'avortement «sont des maux qui s'enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l'épanouissement de la personnalité de chacun».

Pendant cinq mois, Élisabeth n'a pas quitté la maison, et elle songeait: «Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi» (Lc 1,25). Et Marie disait: «Mon âme exalte le Seigneur (...) parce qu'Il s'est penché sur son humble servante» (Lc 1,46.48). La Vierge Marie et Élisabeth apprécient et sont reconnaissantes à l'œuvre que Dieu a fait en elles: la maternité! Les catholiques doivent retrouver le sens de la vie comme don sacré de Dieu aux hommes.

Une homélie grecque du 4e siècle attribuée à tort à saint Grégoire de Néocésarée, dit le Thaumaturge, no. 2 ; PG 10, 1156s (trad. Quéré, Luc commenté, DDB 1987, p. 38)

« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? »

« Dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit de joie en son sein et Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint. » Ainsi opère la voix de Marie, qui remplit Élisabeth de l'Esprit Saint. Comme une source éternelle, elle énonce à sa cousine, de sa langue prophétique, un fleuve de grâces, et elle fait remuer et tressaillir les pieds de l'enfant retenu en son sein : figure d'une danse merveilleuse ! Lorsque paraît Marie, comblée de grâces, tout déborde de joie.

 « Alors Élisabeth poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! Comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » Tu es bénie entre les femmes. Tu es le principe de leur régénération. Tu nous a ouvert le libre accès du paradis et tu as chassé nos douleurs anciennes. Non, après toi, la multitude des femmes ne souffrira plus. Les héritières d'Ève ne redouteront plus sa vieille malédiction, ni les douleurs de l'accouchement. Car Jésus Christ, le rédempteur de notre humanité, le Sauveur de toute la nature, l'Adam spirituel qui guérit les blessures de l'homme terrestre, Jésus Christ sort de tes entrailles sacrées. « Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! »

La Visitation de la Sainte Vierge Marie à sa cousine Elisabeth  d’après les visions de Anne Catherine Emmerich   (source: http://www.rosaire-de-marie.fr)

 

La maison de Zacharie était sur une colline isolée. Il y avait alentour des groupes de maisons. Un ruisseau assez fort descendait de la montagne. Il me sembla que c'était le moment où Zacharie revenait chez lui de Jérusalem après les fêtes de Pâques. Je vis Elisabeth, poussée par un désir inquiet, aller assez loin de sa maison sur la route de Jérusalem, et Zacharie qui revenait, tout effrayé de la rencontrer à une si grande distance de chez elle dans la situation où elle se trouvait. Elle lui dit qu'elle avait le coeur très agité, et qu'elle était poursuivie par la pensée que sa cousine ..Marie de Nazareth venait la voir. Zacharie chercha à lui faire perdre cette idée ; il lui fit entendre par signes et en écrivant sur une tablette combien il était peu vraisemblable qu'une nouvelle mariée entreprit en ce moment un si grand voyage. Ils revinrent ensemble à la maison.

 


Elisabeth ne pouvait renoncer à son espérance, car elle avait appris en songe qu'une femme de son sang était devenue la mère du Messie promis. Elle avait pensé alors à Marie, avait conçu un ardent désir de la voir et l'avait vue en esprit venant vers elle. Elle avait préparé dans sa maison, à droite de l'entrée, une petite chambre avec des sièges. C'était là qu'elle était assise le lendemain, toujours dans l'attente, et regardant si Marie arrivait Bientôt elle se leva et s'en alla sur la route au-devant d'elle.

 


Élisabeth était une femme âgée, de grande taille : elle avait je visage petit et de jolis traits ; sa tête était enveloppée. Elle ne connaissait la sainte Vierge que de réputation. Marie, la voyant de loin, connut que c'était elle, et s'en alla en toute hâte à sa rencontre, précédant saint Joseph, qui discrètement resta en arrière. Marie fut bientôt parmi les maisons voisines dont les habitants, frappés de sa merveilleuse beauté et émus d'une certaine dignité surnaturelle qui était dans toute sa personne, se retirèrent respectueusement quand elle rencontra Élisabeth. Elles se saluèrent amicalement en se tendant la main. En ce moment, je vis un point lumineux dans la sainte Vierge, et comme un rayon de lumière qui partait de là vers Élisabeth, et dont celle-ci reçut une impression merveilleuse. Elles ne s'arrêtèrent pas en présence des hommes ; mais, se tenant par le bras, elles gagnèrent la maison par la cour placée en avant : à la porte de la maison, Élisabeth souhaita encore la bienvenue à Marie, et elles entrèrent.

 


Joseph, qui conduisait l'âne, arriva dans la cour, remit l'animal à un serviteur et alla chercher Zacharie dans une salle ouverte sur le côté de la maison. Il salua avec beaucoup d'humilité le vieux prêtre ; celui-ci l'embrassa cordialement et s'entretint avec lui au moyen de la tablette sur laquelle il écrivait, car il était muet depuis que l'ange lui avait apparu dans le temple.

 


Marie et Élisabeth, entrées par la porte de la maison, se trouvèrent dans une salle qui me parut servir de cuisine. Ici elles se prirent par les bras. Marie salua Élisabeth très amicalement, et elles appuyèrent leurs joues l'une contre l'autre. Je vis alors quelque chose de lumineux rayonner de Marie jusque dans l'intérieur d'Élisabeth ; celle-ci en fut tout illuminée ; son coeur fut agité d'une sainte allégresse et profondément ému. Elle se retira un peu en arrière en élevant la main, et pleine d'humilité, de joie et d'enthousiasme, elle s'écria : " Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. D'où me vient ceci que la mère de mol Seigneur vienne à moi ? Voici qu'aussitôt que la voix de votre salutation est venue à mes oreilles, l'enfant que je porte a tressailli de joie dans mon sein. vous êtes heureuse d'avoir cru : ce qui vous a été dit par le Seigneur s'accomplira ".


Après ces dernières paroles, elle conduisit Marie dans la petite chambre préparée pour elle, afin qu'elle pût s'asseoir et se reposer des fatigues de son voyage. Il n'y avait que deux pas à faire jusque-là. Mais Marie quitta le bras d'Élisabeth qu'elle avait pris, croisa ses mains sur sa poitrine et commença le cantique inspiré : " Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon sauveur, parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante ; car voilà que tous les siècles m'appelleront bienheureuse, parce que Celui qui seul est puissant a fait en moi de grandes choses, et son nom est saint, et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la puissance de son bras ; il a dissipé ceux qui étaient enflés d'orgueil dans les pensées de leur coeur.` il a renversé les puissants de leur trône, et il a élevé les humbles. Il a rassasié les affamés, et il a renvoyé les riches avec les mains vides. Il a pris en sa protection Israel, son serviteur, s'étant souvenu de sa miséricorde, selon la promesse qu'il avait faite à nos pères, à Abraham et à sa postérité, pour toute la suite des siècles'.

 

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avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
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30 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du lundi 30 mai 2016. Parabole des vignerons infidèles!

Le lundi 30 mai 2016

Temps liturgique: 9e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Ste Jeanne d'Arc, « La Pucelle d'Orléans » (1412-1431), Bse Marie-Céline de la Présentation, clarisse († 1897)



Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 1,2-7.

Bien-aimés, que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance par la vraie connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur. Sa puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent. De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise. Et pour ces motifs, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance de Dieu, à la connaissance de Dieu la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour.

Psaume 91(90),1-2.14-15ab.15c-16.

Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l'ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

« Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m'appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve.

« Je veux le libérer, le glorifier ;
de longs jours, je veux le rassasier,
et je ferai qu'il voie mon salut. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,1-12.

En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. Tous droits réservés.


Homelie ou meditations des textes liturgiques du jour
 
Abbé Alphonse DIAZ (Nairobi, Kenya)

«Il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne»

Aujourd'hui le Seigneur nous invite à nous promener dans sa vigne: «Un homme planta une vigne (…). Puis il la donna en fermage à des vignerons» (Mc 12,1). Nous sommes tous tenanciers de cette vigne. La vigne, c'est notre propre esprit, celui de l'Église, celui du monde entier. Dieu veut de nous des fruits réels. D'abord, notre sainteté personnelle; ensuite, un apostolat constant parmi nos amis, que notre exemple et notre parole peuvent encourager chaque jour à s'approcher davantage du Christ; enfin, le monde deviendra un meilleur endroit pour vivre si nous sanctifions notre travail professionnel, nos relations sociales et notre participation à la réalisation du bien commun.

Quel genre de tenanciers sommes-nous? Ceux qui travaillent dur, ou ceux qui sont agacés parce que le propriétaire envoie ses serviteurs pour leur demander compte des fruits de la vigne? Nous pouvons nous opposer à ceux qui ont le devoir de nous aider à fournir les fruits que Dieu attend de nous. Nous pouvons soulever des objections aux enseignements de notre Sainte Mère l'Église et du Pape, des évêques, ou peut-être, même, de nos parents, de notre directeur spirituel, ou de ce bon ami qui essaie de nous aider. Nous pourrions aussi devenir hargneux, et essayer de les blesser ou même de les “tuer” par notre critique et nos commentaires négatifs. Nous devrions nous interroger sur les motifs réels de cette attitude. Peut-être avons-nous besoin d'une connaissance plus profonde de notre foi; ou, peut-être devons-nous faire un examen de conscience général, afin de découvrir les raisons pour lesquelles nous ne voulons pas porter de fruit.

Demandons à Notre Mère Marie son aide pour pouvoir travailler avec amour, sous la conduite du Pape. Nous pouvons tous devenir de “bons bergers” et des “pécheurs” d'hommes. «Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu'il nous aide à porter du fruit, un fruit qui demeure. Ce n'est qu'ainsi que la terre peut être transformée d'une vallée de larmes en un jardin de Dieu» (Benoît XVI). Nous pourrions rapprocher de Jésus-Christ notre esprit, celui de nos amis ou celui du monde entier, si seulement nous lisions et méditions les enseignements du Saint Père, et essayions de les mettre en pratique.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe . Le Dialogue, 24 (trad. Guigues, Seuil 1953, p. 95 rev.)

« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron » (Jn 15,1)

Dieu a dit à sainte Catherine : Sais-tu ce que je fais lorsque mes serviteurs veulent suivre la doctrine du doux Verbe d'amour ? Je les taille pour qu'ils produisent beaucoup de fruit et pour que leurs fruits soient doux et ne redeviennent pas sauvages. Le vigneron taille les sarments de la vigne pour qu'ils produisent un meilleur vin ; n'est-ce pas ce que je fais, moi, le vrai vigneron ? (Jn 15,1) Mes serviteurs qui sont en moi, je les taille par beaucoup de tribulations pour qu'ils produisent des fruits plus abondants et meilleurs et pour que leur vertu soit éprouvée ; mais ceux qui demeurent stériles je les coupe et je les mets au feu (Jn 15,6).

Les vrais ouvriers travaillent bien leur âme ; ils en arrachent tout amour-propre et retournent la terre de leur amour pour moi. Ils fertilisent et accroissent ainsi la semence de la grâce qu'ils ont reçue dans le saint baptême. En cultivant leur vigne, ils cultivent aussi celle de leur prochain ; ils ne peuvent pas cultiver l'une sans l'autre. Souviens-toi que tout mal et tout bien se font par le moyen du prochain. C'est ainsi que vous êtes mes vignerons, issus de moi, l'éternel vigneron. C'est moi qui vous ai unis et greffés sur cette vigne grâce à l'union que j'ai établie avec vous... Tous ensemble vous ne formez qu'une seule vigne universelle... ; vous êtes unis dans la vigne du corps mystique de la sainte Église dont vous tirez votre vie. Dans cette vigne est planté le cep de mon Fils unique sur lequel vous devez tous être greffés pour rester en vie.

 

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29 mai 2016

Intégralité de l'homélie du Pape lors de la messe célébrée Jeudi 26 mai 2016 pour la Fête du Saint Sacrement

 Intégralité de l'homélie du Pape lors de la messe célébrée Jeudi 26 mai 2016 pour la Fête du Saint Sacrement
MESSE ET PROCESSION EUCHARISTIQUE EN LA SOLENNITÉ DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS Place Saint-Jean-de-Latran Jeudi 26 mai 2016 Lien vers le site du vatican: http://w2.vatican.va Messe en la solennité du Corps et du Sang du Christ...
29 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du dimanche 29 mai 2016

Le dimanche 29 mai 2016

Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité

Saint(s) du jour : Ste Urszula Ledóchowska, vierge et fond. (1865-1939), Bse Elia de san Clemente, carmélite (1901-1927)


Livre de la Genèse 14,18-20.

En ces jours-là, Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut. Il le bénit en disant : « Béni soit Abram par le Dieu très-haut, qui a créé le ciel et la terre ; et béni soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains. » Et Abram lui donna le dixième de tout ce qu’il avait pris.

Psaume 110(109),1.2.3.4.

Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »

De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu'au cœur de l'ennemi. »

Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l'aurore,
je t'ai engendré. »

Le Seigneur l'a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l'ordre du roi Melkisédek. »


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26.

Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,11b-17.

En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. » Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’allernous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou méditation des textes liturgiques du jour
 
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Opuscule pour la fête du Corps du Christ 57, 1-4 (trad. bréviaire, fête du Saint Sacrement, rev.)
Le mystère de l'eucharistie

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme. En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui ; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un esclavage lamentable, nous serions purifiés de tous nos péchés. Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les apparences du pain et du vin.

Quel banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ?… Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels. Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous.

Personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source ; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a montré dans sa Passion. Il voulait que l'immensité de cet amour soit gravée plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père (Jn 13,1), il a institué ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles. Et à ceux que son absence allait remplir de tristesse, il a laissé ce réconfort incomparable.    


Abbé Manuel COCIÑA Abella (Madrid, Espagne)

«Donnez-leur vous-mêmes à manger»

Aujourd'hui pour le cœur d'un chrétien, c'est le plus grand jour, car l'Eglise, après avoir fêté le Jeudi Saint l'institution de l'Eucharistie, veut à présent exalter cet auguste Sacrement, en nous incitant tous à l’adorer sans limites. «Quantum potes, tantum aude...», «ose tout ce que tu peux»: ainsi nous invite saint Thomas d'Aquin dans un merveilleux hymne de louanges à l'Eucharistie. Cette invitation résume admirablement quels doivent être les sentiments de notre cœur devant la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. Tout ce que nous pouvons faire est peu de choses pour correspondre à un don de soi si humble, si caché, si impressionnant. Le Créateur des cieux et de la terre se cache sous les espèces sacramentelles et s'offre à nous comme aliment de nos âmes. C'est le pain des anges et la nourriture de ceux qui sont en chemin. Pain qui nous est donné en abondance, comme nous fut distribué sans mesure le pain miraculeusement multiplié par Jésus, afin d'éviter le dépérissement de ceux qui le suivaient: «Tous mangèrent à leur faim, et l'on ramassa les morceaux qui restaient: cela remplit douze paniers» (Lc 9,17).

Face à cet amour surabondant, une réponse de circonstance devrait être impossible. Un regard de foi, attentif et profond, sur ce divin Sacrement, ouvre nécessairement sur une oraison reconnaissante et sur l'ardeur du cœur. Dans sa prédication, saint Josémaria se faisait volontiers l'écho de ces paroles qu'un prélat âgé et pieux adressait à ses prêtres: «Traitez-moi le bien».

Un bref examen de conscience nous aidera à discerner ce que nous devons faire pour traiter Jésus dans le Saint-Sacrement avec plus de délicatesse: la propreté de notre âme, qui doit toujours être en état de grâce pour le recevoir; la correction de notre tenue, comme marque visible de notre amour et de notre révérence; la fréquence avec laquelle nous nous souvenons d'aller le recevoir ou de lui rendre visite dans le Tabernacle… Nos preuves d'affection envers le Seigneur dans l'Eucharistie devraient être innombrables. Luttons pour recevoir et traiter Jésus-hostie avec la pureté, l'humilité et la dévotion avec lesquelles sa Très Sainte Mère l'a reçu, avec l'esprit et la ferveur des saints.

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28 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Samedi 28 mai 2016

Le samedi 28 mai 2016

Le samedi de la 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bx Luigi Biraghi, prêtre et fondateur (1801-1879), St Germain, abbé puis évêque de Paris (* v. 496 † 576)

Lettre de saint Jude 1,17.20b-25.

Bien-aimés, souvenez-vous des paroles dites à l’avance par les Apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint, gardez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié ; d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; d’autres enfin, prenez-les aussi en pitié, mais avec crainte, en détestant jusqu’au vêtement souillé par leur chair. À Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire, au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen.

Psaume 63(62),2.3-4.5-6.

Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 11,27-33.

En ce temps-là, Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver. Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? » Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. » Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète. Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. Tous droits réservés.

 


Homélie ou Méditation des textes du jour :

Saint Athanase (295-373), évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
Discours contre les Ariens, 2, 78-79 (trad. bréviaire 6e mar. rev.)

« Qui t'a donné cette autorité ? »

La sagesse personnelle de Dieu, son Fils unique, a créé et réalisé toute chose. En effet, un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24)... De même que notre parole humaine est l'image de cette Parole qui est le Fils de Dieu (cf Jn 1,1), ainsi notre sagesse est, elle aussi, l'image de ce Verbe qui est la Sagesse en personne. Parce que nous possédons en elle la capacité de connaître et de penser, nous devenons capables d'accueillir la Sagesse créatrice, et par elle nous pouvons connaître son Père. « Car celui qui a le Fils a aussi le Père » (1Jn 2,23), et encore : « Celui qui m'accueille accueille celui qui m'a envoyé » (Mt 10,40)...

« Puisque le monde, avec le moyen de la sagesse, n'a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu'est la proclamation de l'Évangile » (1Co 1,21). Désormais Dieu ne veut plus, comme dans les temps anciens, être connu par des images et des ombres de la Sagesse : il a voulu que la véritable Sagesse en personne prenne chair, devienne homme, subisse la mort de la croix, afin qu'à l'avenir tous les croyants puissent être sauvés par la foi en cette Sagesse incarnée.

C'est donc elle qui est la Sagesse de Dieu. Auparavant, elle se faisait connaître par son image introduite dans les choses créées...et de cette façon faisait connaître le Père. Par la suite, elle, qui est le Verbe, est devenue chair, comme dit saint Jean (1,14). Après avoir « détruit la mort » (1Co 15,26) et sauvé l'humanité, elle s'est manifestée plus clairement elle-même et, par elle-même, elle a manifesté son Père. Ce qui lui a fait dire : « Donne-leur de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3). Toute la terre a donc été remplie de sa connaissance. Car il y a une seule connaissance, du Père par le Fils, et du Fils à partir du Père. Le Père met sa joie en lui, et le Fils se réjouit de la même joie dans le Père, ainsi qu'il le dit : « J'y trouvais ma joie, je me réjouissais jour après jour en sa présence » (Pr 8,30).

 

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27 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du vendredi 27 mai 2016

Le vendredi 27 mai 2016

Le vendredi de la 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Augustin de Cantorbéry, archevêque (534-605)



Première lettre de saint Pierre Apôtre 4,7-13.

Bien-aimés, la fin de toutes choses est proche. Soyez donc raisonnables et sobres en vue de la prière. Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres sans récriminer. Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. Ainsi, en tout, Dieu sera glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Amen. Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le brasier allumé parmi vous pour vous mettre à l’épreuve ; ce qui vous arrive n’a rien d’étrange. Dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera.

Psaume 96(95),10.11-12a.12b-13ab.13bcd.

Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
Le Seigneur vient pour juger la terre.

Le Seigneur vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 11,11-25.

Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze. Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu. Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes, et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple. Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement. Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville. Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. » Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu. Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé ! C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé. Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - ©AELF, Paris,1980. Tous droits réservés

 


Homélie ou Méditation des textes du jour :

Père Jean Corbineau , Paroisse Notre-Dame du Point du Jour, Lyon (69),

Source : http://www.lejourduseigneur.com

Jésus a chassé les vendeurs du temple... Pourquoi ?

On n'oserait pas l'imaginer, mais c'est l'apôtre Jean qui l'écrit dans son évangile. Jésus fit un fouet avec des cordes. Il chassa les vendeurs du temple, il renversa les comptoirs des changeurs d'argent, il jeta par terre la monnaie. Quelle violence ! ... chez ce Jésus dont on a si souvent évoqué la douceur. L'enjeu doit être important. Y aurait-il eu des abus malhonnêtes, des détournements de fonds ? L'affaire est bien plus grave que cela... En effet, on fait erreur souvent en croyant que Jésus a repoussé loin du temple les entreprises mercantiles. En quelque sorte, comme s'il s'en prenait aujourd'hui aux marchands qui proposent des savonnettes à l'eau de Lourdes ou des portefeuilles à l'effigie de Notre-Dame de Rocamadour... Ce n'est pas cela!

La présence des marchands n'était pas facultative. Les marchands étaient indispensables pour que puisse exister le culte. Il fallait bien qu'ils fournissent les bêtes qu'on offrait en sacrifice. Ce sont eux qui ont vendu à Joseph et Marie les deux petites colombes pour la présentation de Jésus au temple. Il fallait bien aussi des changeurs d'argent. Donc la colère de Jésus n'avait pas pour but d'éloigner des marchands inutiles, mais, en faisant ce geste, il attaquait le culte lui-même. En renversant leurs comptoirs, il renversait la religion, il détruisait le temple en quelque sorte. Et quand on sait la place que tenait le Temple pour les juifs ! Il était le cœur de la nation depuis dix siècles. Lorsqu'il avait été détruit, on l'avait toujours reconstruit. Et là, on venait de trimer 46 ans pour le reconstruire encore. C'était à peine terminé, et Jésus parlait de le détruire. L'enjeu doit être de taille. Essayons de comprendre le geste de Jésus.

Qu'est-ce que Jésus voulait dire à ses contemporains ? Qu'est-ce qu'il veut nous dire aujourd'hui ? Qu'est-ce que Jésus voulait dire à ses contemporains ?

 

La réponse à cette question est simple - simple et mystérieuse ! Elle est simple puisqu'elle est en toutes lettres dans l'Évangile d'aujourd'hui. " Détruisez ce temple, dit Jésus, et en trois jours, je le relèverai ". Le temple dont il parlait, c'était son corps, c'est-à-dire sa personne. C'est comme s'il disait : " Vous pouvez détruire le temple, puisque, je suis là ! "

Jésus a l'audace de se mettre à la place du temple.
- Le lieu de la présence de Dieu, c'était le temple : Jésus est présence de Dieu.
- Le lieu de la parole de Dieu, c'était le temple : Jésus est la parole de Dieu.
- Le lieu du culte rendu à Dieu, c'était le temple : Jésus rend gloire à Dieu.

Ses disciples n'ont compris ce qu'il voulait dire qu'après sa résurrection. Ils ont fait le rapprochement, d'ailleurs, avec d'autres paroles de Jésus : " L'heure vient, et c'est maintenant où vous adorerez ni au temple de Jérusalem ni au mont Garizim. Les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité ! " L'heure vient où vous reconnaîtrez ma présence à fleur de visages : " Ce que vous ferez au plus petit, c'est à moi que vous le ferez." Le corps du Christ, le temple de Dieu, c'est nous. En chassant les vendeurs du temple, ce que Jésus a voulu dire est immense.

 

Qu'est-ce que Jésus veut nous dire aujourd'hui?

Cette vieille histoire, nous le verrons bien, ne cesse d'interroger nos Eglises nos communautés chrétiennes et la foi de chacun d'entre nous. En effet, quels reproches Jésus faisait-il aux usagers du temple ? Deux reproches : Le premier : " Vous faites de cette maison de prière une maison de trafic. "Le deuxième : " Vous faites de loi maison de mon Père, qui est pour tous, une maison pour quelques-uns. "Eh bien ! C’est à nous aussi que Jésus dit ce matin : " Ne faites pas de cette maison de prière une maison de trafic. "

 

Ne faites pas de la prière un trafic. La prière n'est pas un trafic. Prier, ce n'est pas marchander avec Dieu.

 

Donnant-donnant, plus je donne, plus il me donnera ! Pour obtenir quelque chose de Dieu, il faut le payer cher. Non et non ! La prière n'est pas un trafic... surtout pas un trafic d'indulgences. Qui serait ce Dieu qui attendrait d'avoir sa ration d'encens et de sacrifices pour intervenir ? Qui serait ce Dieu qui ne se laisserait toucher qu'au terme de supplications interminables et de mortifications sévères ? Jésus ne veut pas qu'on défigure à ce point le visage de Dieu. Il veut que la maison de son Père s'ouvre à la prière confiante de ses fils, sinon, ce serait une prière de païens. " Ne priez pas comme les païens qui s'imaginent que c'est à force de paroles... Votre Père sait ce dont vous avez besoin. "

- On ne prie pis pour qu'il sache mais parce qu'il sait ce dont nous avons besoin.
- On ne prie pas pour qu'il agisse, mais parce qu'on sait qu'il agit pour le meilleur.
- On ne prie pas pour être aimé de lui, mais parce qu'on est aimé de lui.
- On ne prie pas pour qu'il soit avec nous dans les bons ou les mauvais jours, mais parce qu'il est avec nous.

 

Ce n'est pas l'homme qui agit sur Dieu, c'est Dieu qui voudrait bien agir sur le cœur de l'homme. Retenez cette comparaison, cette analogie pour illustrer ce que je vous dis là. C'est le printemps, ce matin, vous avez ouvert les volets de votre maison ou de votre appartement... Ce n'est pas vous qui avez fait lever le soleil, vous avez permis au soleil d'entrer dans la maison, de l'illuminer ? Eh bien ! Quand vous priez, c'est pareil. Ce n'est pas vous qui rappelez à Dieu qu'il doit vous éclairer, mais vous lui permettez de vous éclairer. Prier, c'est ouvrir tout grand portes et fenêtres de notre cœur pour accueillir sa lumière. La prière n'est pas un trafic avec Dieu, elle est un accueil de l'amour gratuit de Dieu.

Deuxième reproche de Jésus : " Vous faites de la maison de mon Père, qui est pour tous, une maison pour quelques-uns. "

Colère de Jésus et indignation contre les prêtres de la religion juive qui entretiennent une religion basée sur l'exclusion. Le temple, dans sa construction même, signifiait cette exclusion. Il y avait une série de barrières, des filtres dont les prêtres du temple étaient les gardiens vigilants:

  • dehors, le parvis des païens, les non-juifs n'avaient accès que là,
  • à bonne distance, les femmes,
  • puis les juifs,
  • puis le saint des saints pour le grand prêtre.

L'un des piliers de la religion juive de l'époque était la distinction entre le pur et l'impur. Jésus vient au contraire proclamer que, pour Dieu, il n'y a pas d'exclus. Il vient annoncer un Dieu dont l'amour est offert à tous, sans distinction, sans restriction. Où en sommes-nous dans notre Église aujourd'hui ? L'Église devrait être cette réserve de coeur dans laquelle les hommes se sentent reconnus, non étiquetés, pardonnés, aimés. Elle devrait être accueillante à tous, ... à tous, même les accidentés de la vie.

 

Merci, merci à vous, merveilleux mouvement Foi et Lumière qui accueillez avec amour des personnes blessées dans leur esprit et dans leur corps, et qui, avec tendresse, transfigurez leur visage.

 

L'Église devrait être accueillante aux accidentés de la vie, même les accidentés de l'amour et du mariage, même les accidentés de la morale. Une seule condition, que chacun, chacune, dans l'Église, ait le désir, le goût, l'espérance d'être un jour guéri. Etes-vous là, Monsieur, dans cette église, ce matin, ou devant votre écran de télévision, vous qui me disiez votre hésitation. Vous estimez que vous n'êtes pas digne : votre vie est en désordre l'échec de votre couple, l'abandon de la pratique religieuse... que sais-je ? Votre place est ici. Dieu vous accueille en sa maison. Oh ! pourvu que cette église Notre-Dame-du Point du Jour soit toujours accueillante à tous. Pourvu que la paroisse Saint-Nicolas, à Nantes, dans laquelle je suis prêtre et qu'aucune église ne mérite jamais ce reproche de Jésus : " Vous avez fait de la maison de mon Pire, qui est pour tous, une maison pour quelques-uns ".

 

 

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26 mai 2016

Fête du Saint Sacrement ou « Fête-Dieu » Dimanche le 29 Mai. Une grande procession à Liège et à Rome le jeudi 26 Mai 2016


 


 

 

Cette fête a été instituée au Moyen-âge pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie. Les processions de cette fête appelée autrefois « Fête-Dieu » apparaissent à la fin du XIIIe siècle. Pendant la procession, le prêtre portait l’Eucharistie au milieu des rues tapissées  de roses par les enfants. Célébrée pour la première fois dans le diocèse de Liège en 1247, étendue à l’Église universelle en 1264 par le pape Urbain IV, mais c’est surtout au siècle suivant qu’elle fut mise en œuvre par deux autres papes français : Clément V († 1314) et Jean XXII († 1334).

 

La fête du Corps et du Sang du Christ – populairement nommée « Fête-Dieu » – est une solennité d'origine liégeoise. Elle est née au XIIIe siècle de l'inspiration de trois femmes : sainte Julienne de Cornillon, épaulée par ses amies, la bienheureuse Eve de Saint-Martin et Isabelle de Huy. Pour cette année 2016 les festivités ont commencé à Mardi 24 Mai 2016 à la Cathédrale Saint Paul de Liège elles se poursuivront jusqu'au Dimanche.

Selon le calendrier catholique, la Fête du Saint-Sacrement  a lieu le 2e dimanche après la Pentecôte (célébrée le 15 Mai dernier). Par conséquent, pour cette année 2016, cette Fête  aura lieu le Dimanche 29 Mai 2016. Tout comme le Mystère de la Sainte Trinité que nous avons célébré dimanche 22 Mai, l'Eucharistie est aussi un des mystères  les plus étranges. Nous pouvons dire que ces deux mystères sont les plus mystérieux qui soient. Le dimanche passé,   nous avons essayé de comprendre comme Saint Augustin ce que veut dire la Trinité: un seul Dieu en trois Personnes.  Et maintenant comment comprendre que ce morceau de pain et ce vin deviennent le corps et le sang du Christ livré pour nous ? Comme les saints et saintes dévoué(e)s à l'eucharistie partons à la recherche de la réponse en contemplant, en faisant des neuvenes et des processions à la suite du Saint-Sacrement dans nos paroisses.

 

La majorité des membres de la Chorale CSFA vivent à Liège. Si vous vivez à Liège ou aux environs il y a une Eucharistie et une grande procession le soir du Jeudi 26 Mai.  Voici le programme complet emprunté sur le site du Diocèse de Liège: (http://liege.diocese.be)

 

 

 

 

Adaptée

 

 

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26 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Jeudi 26 mai 2016

L'aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Jésus répond: « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.


Le jeudi 26 mai 2016

Temps liturgique: 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Philippe (Filippo) Néri, prêtre et fond. (1515-1595), Bx Andrea (André) Franchi, évêque o.p. (1335-1401)



Première lettre de saint Pierre Apôtre 2,2-5.9-12.

Bien-aimés, comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut, puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon. Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple , pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde. Bien-aimés, puisque vous êtes comme des étrangers résidents ou de passage, je vous exhorte à vous abstenir des convoitises nées de la chair, qui combattent contre l’âme. Ayez une belle conduite parmi les gens des nations ; ainsi, sur le point même où ils disent du mal de vous en vous traitant de malfaiteurs, ils ouvriront les yeux devant vos belles actions et rendront gloire à Dieu, le jour de sa visite.

Psaume 100(99),1-2.3.4.5.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,46b-52.

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.


Textes extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. "Tous droits réservés"


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour :

Abbé Ramón LOYOLA Paternina LC (Barcelona, Espagne)

«Jésus, fils de David, aie pitié de moi!»

Aujourd'hui, le Christ vient à notre rencontre. Nous sommes tous Bartimée: cet aveugle dont Jésus a traversé le chemin et qui bondit en criant jusqu'à ce que Jésus fasse attention à lui. Nous avons peut-être un nom un peu plus charmant…mais notre faiblesse (morale) est la même que la cécité qui afflige notre personnage. Nous non plus nous n'arrivons pas à voir que le Christ vit dans nos frères et c'est pour cela que nous les traitons comme nous les traitons. Peut-être n'arrivons nous plus à voir dans les injustices sociales, dans les structures du péché, un appel qui blesse nos yeux par un compromis social. Nous ne voyons peut-être pas qu'«il y a plus de joie à donner qu'à recevoir», qu'«Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13). Ce qui est limpide, nous le voyons flou: les mirages du monde nous conduisent à la frustration, et les paradoxes de l'Evangile, après l'épreuve, donnent du fruit, un accomplissement et la vie. Nous sommes vraiment des mal voyants, non pas par euphémisme mais vraiment: notre volonté affaiblie par le péché brouille la vérité dans notre intelligence et nous choisissons ce qui ne nous convient pas.

La solution: c'est crier, c'est-à-dire, prier humblement et dire «Fils de David, aie pitié de moi!» (Mc 10,48). Et plus on t'interpelle, on te décourage ou tu te décourages, plus il faut crier: «Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle» (Mc 10,48). Crier qui est aussi demander: «Rabbouni, que je voie» (Mc 10,51). Solution: donner, faire comme lui, un saut dans la foi, croire au-délà de nos certitudes, faire confiance à Celui qui nous a aimé, qui nous a créé et qui est venu pour nous sauver et qui est resté avec nous dans l'Eucharistie. Le Pape Jean-Paul II nous le disait à travers sa vie: ses longues heures de méditation —si nombreuses que son secrétaire disait qu'il priait “beaucoup trop” — nous disent que «celui qui prie change le cours de l'histoire».

Méditation du blog « Jésus Christ Notre Espérance »

L’Évangile d’Aujourd’hui se passe à Jéricho, la ville la plus basse du monde (400 mètres au-dessous du niveau de la mer). Cette ville représente le monde du péché, éloigné de Dieu. Jésus entre dans Jéricho et en sort aussitôt. Il vient dans ce monde du péché pour nous en sortir. Il ne veut pas nous y laisser seuls, livrés à nous-mêmes. Et c’est la rencontre avec Bartimée. Son nom signifie « fils de gloire » Dieu nous a créé pour que nous soyons divinisés, pour que nous partagions sa gloire. Mais voilà que Bartimée est devenu aveugle et mendiant ; c’est l’image de l’humanité tombée dans le péché. L’Évangile nous dit que cet homme aveugle est assis. C’est une bonne chose. Dans la Bible, être assis, c’est l’attitude de celui qui écoute. Bartimée s’est assis pour cécouter Jésus, entendre Jésus qui passait. Il va le supplier avec grande insistance. On veut le faire taire. Mais plus on veut le faire taire, plus il crie fort. C’est un très bel exemple de ténacité et de constance dans la prière. On peut avoir de nombreuses raisons de ne pas prier. Mais Bartimée nous apprend à ne pas nous décourager.

 Aujourd’hui encore, la vie de tant d’hommes et de femmes n’est plus qu’un cri qu’on essaie de faire taire : pensons aux malades dans les hôpitaux, aux personnes isolées, aux réfugiés refoulés aux frontières… Et nous-mêmes, nous sommes souvent des aveugles enfermés dans nos doutes, nos peurs, nos angoisses. Tout cela nous rend incapable de voir le chemin qui s’ouvre devant nous. Bartimée nous apprend à oser la confiance. Cette confiance nous fera bondir vers Jésus. N’ayons pas peur de crier notre révolte, notre incompréhension, notre désir de justice. Bartimée nous fait comprendre que la confiance et l’espérance ne seront jamais déçues. Et c’est ce qui se passe avec lui. Jésus l’appelle. L’aveugle rejette son manteau, il bondit. Ce manteau c’est sa seule couverture. C’est toute sa possession, toute sa protection. Pour aller à Jésus, il doit rejeter tout son passé, tous ses fardeaux, toutes ses possessions. Dans l’Eglise primitive, le catéchumène se dévêtait de sa tunique pour être revêtu de la lumière de Dieu. Sans rien voir, Bartimée fait un saut dans la foi. Jésus lui demande : « que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répond : « que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « va ta foi t’a sauvé ».

 Cet homme va être exaucé dans tous les sens du terme. Il va retrouver la lumière du jour ; mais surtout il va pouvoir contempler Jésus en vérité et devenir disciple. Il devient un modèle de disciples, modèle de ceux quiveulent vivre un nouveau commencement en cherchant la véritable lumière. Guéri non seulement dans son corps, mais aussi dans son âme, Bartimée est un modèle de foi.

C’est important pour nous : Dieu ne cesse de venir à notre rencontre. Il fait toujours le premier pas vers nous. La foi qu’il attend de nous ne peut être qu’une réponse à son amour. C’est un cadeau extraordinaire qu’il nous offre. PRIONS: En célébrant cette Eucharistie, nous te rendons grâce, Seigneur pour toutes les merveilles que tu ne cesses de réaliser en nos vies. Tu regardes avec tendresse tous les blessés de la vie. Fait que nous puissions vivre en toi et trouver en toi le bonheur éternel. Amen !

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25 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mercredi 25 mai 2016


  Le mercredi 25 mai 2016

Temps liturgique: 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Bède le Vénérable, Docteur de l'Église († 735), BBx Mario Vergara et Isidore Ngei Ko Lat, martyrs († 1950)



Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,18-25.

Bien-aimés, vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous.
C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu. En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure. C’est pourquoi il est écrit : ‘Toute chair est comme l’herbe, toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.’ Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.

Psaume 147,12-13.14-15.19-20.

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ;
nul autre n'a connu ses volontés.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,32-45.

En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. » Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Textes extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF - Paris - 1980 - "Tous droits réservés".


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour :

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, 20, 2-7 ; SC 121 (trad. SC, p. 344s)

« Le Fils de l'homme est venu... pour donner sa vie »

« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Mt 26,39). Pourquoi as-tu repris Simon-Pierre qui disait : « Que cela ne t'arrive pas, Seigneur ! » (Mt 16,22), toi qui dis maintenant : « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » ? Il savait bien ce qu'il disait à son Père, et qu'il était possible que cette coupe s'éloigne, mais il était venu la boire pour tous, afin d'acquitter par cette coupe la dette que la mort des prophètes et des martyrs ne pouvait pas payer... Celui qui avait décrit sa mise à mort dans les prophètes et qui avait préfiguré le mystère de sa mort par les justes, lorsque le temps est venu de consommer cette mort, il n'a pas refusé de la boire. S'il n'avait pas voulu la boire, mais la repousser, il n'aurait pas comparé son corps au Temple dans cette parole : « Détruisez ce Temple et, le troisième jour, je le relèverai » (Jn 2,19) ; il n'aurait pas dit aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire à la coupe que je boirai ? » et encore : « Il y a pour moi un baptême dont je dois être baptisé » (Lc 12,50)...

 « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il dit cela à cause de la faiblesse qu'il avait revêtue non en faisant semblant mais réellement. Puisqu'il s'était fait petit et avait réellement revêtu notre faiblesse, il devait craindre et être ébranlé dans sa faiblesse. Ayant pris chair, ayant revêtu la faiblesse, mangeant quand il avait faim, fatigué par le travail, vaincu par le sommeil, il fallait que soit accompli tout ce qui relève de la chair lorsque le temps de sa mort est venu... Pour apporter par sa Passion le réconfort à ses disciples, Jésus ressenti ce qu'ils ressentent. Il a pris en lui leur peur afin de leur montrer, par la ressemblance de son âme, qu'il ne faut pas se vanter au sujet de la mort avant de l'avoir subie. Si, en effet, celui qui ne craint rien a eu peur et a demandé d'être délivré alors qu'il savait que c'était impossible, combien plus faut-il que les autres persévèrent dans la prière avant la tentation afin d'en être délivrés lorsqu'elle se présentera... Pour donner courage à ceux qui craignent la mort, il n'a pas caché sa propre crainte, afin qu'ils sachent que cette peur ne les mène pas au péché, du moment qu'ils ne demeurent pas en elle. « Non, Père, dit Jésus, mais que ta volonté soit faite » : que je meure pour donner la vie à une multitude.


Abbé René PARADA Menéndez (San Salvador, El Salvador)

«Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude»

Aujourd'hui, le Seigneur nous apprend quelle devrait être notre attitude face à la croix. L'amour fervent pour l'accomplissement de la volonté de son Père, pour que l'humanité —tout homme et toute femme— soit sauvée, font que Jésus a hâte d'arriver à Jérusalem où Il «sera livré (...), ils le condamneront à mort, ils le livreront (...) et le tueront» (cf Mc 10,33-34). Même si parfois nous ne comprenons pas, ou bien même si nous éprouvons de la crainte face à la douleur, la souffrance ou les contraintes de la journée, tâchons de nous unir, par amour pour la volonté salvatrice de Dieu à l'offrande de la croix chaque jour. La pratique constante de la prière et les saints sacrements, en particulier celui de la confession et de l'Eucharistie, augmente en nous l'amour de Dieu et par conséquent envers notre prochain par amour de Dieu, de telle façon que nous serons capables de dire «Nous le pouvons» (Mc 10,39), en dépit de nos misères, de nos craintes et de nos péchés. Oui, nous serons capables de nous unir à la croix de tous les jours (cf. Lc 9,23) par amour, avec le sourire, cette croix qui se manifeste dans nos habitudes et notre quotidien: la fatigue du travail, les difficultés dans notre vie de famille et avec nos proches, etc.

Nous arriverons à nous identifier au Christ, qui «n'est pas venu pour être servi, mais pour servir» (Mc 10,45) uniquement si nous nous accrochons à notre croix de tous les jours, en délaissant nos envies afin de nous mettre au service des autres. Jean-Paul II expliquait que «la servitude de Jésus atteint sa plénitude dans sa mort sur la croix, c'est à dire dans le don total de soi». Imitons-Le, en transformant constamment notre amour envers Lui par nos actions, en nous mettant au service de tous sans distinctions: riches, pauvres, cultivés ou ignorants, jeunes ou vieux. En nous mettant à leur service afin de les rapprocher de Dieu et les libérer du péché.

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25 mai 2016

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