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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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30 juin 2016

Evangile, St et Homélie du Je 11 juin 2016. Jésus guérit un paralysé à Capharnaüm: Lève-toi, prends ton brancard et rentre...

Jeudi 30 juin 2016

Temps liturgique: 13e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Sts Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64), St Ladislas, roi de Moravie (1031-1095)


Livre d'Amos 7,10-17.

En ces jours-là, Amazias, le prêtre de Béthel, envoya dire à Jéroboam, roi d’Israël : « Amos prêche la révolte contre toi, en plein royaume d’Israël ; le pays ne peut plus supporter tous ses discours, car voici ce que dit Amos : “Le roi Jéroboam périra par l’épée, et Israël sera déporté loin de sa terre.” » Puis Amazias dit à Amos : « Toi, le voyant, va-t’en d’ici, fuis au pays de Juda ; c’est là-bas que tu pourras gagner ta vie en faisant ton métier de prophète. Mais ici, à Béthel, arrête de prophétiser ; car c’est un sanctuaire royal, un temple du royaume. » Amos répondit à Amazias : « Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’étais bouvier, et je soignais les sycomores.
Mais le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau, et c’est lui qui m’a dit : “Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël.” Écoute maintenant la parole du Seigneur, toi qui me dis : “Ne prophétise pas contre Israël, ne parle pas contre la maison d’Isaac.” Eh bien, voici ce que le Seigneur a dit : Ta femme devra se prostituer en pleine ville, tes fils et tes filles tomberont par l’épée, la terre qui t’appartient sera partagée au cordeau, toi, tu mourras sur une terre impure, et Israël sera déporté loin de sa terre. »

Psaume 19(18),8.9.10.11.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,1-8.

En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » Il se leva et rentra dans sa maison. Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes. 


 

 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.

 


 

Homélie ou Méditation du jour

Abbé Francesc NICOLAU i Pous (Barcelona, Espagne)

«Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi»

Aujourd'hui, nous trouvons un des nombreux témoignages évangéliques de la bonté miséricordieuse du Seigneur. Ils nous montrent tous des aspects riches en détails. La compassion de Jésus exercée avec la plus grande miséricorde s'étend de la résurrection d'un mort ou de la guérison d'un lépreux, au pardon accordé à une pécheresse connue publiquement en passant par toutes sortes de guérisons de malades et à l'accueil des pécheurs repentis. Ce dernier point Il l'exprime par des paraboles comme celle de la brebis égarée, et celle du fils prodigue.

L'Évangile d'aujourd'hui nous démontre la miséricorde du Sauveur sous deux aspects en même temps: face à l'infirmité du corps et à celle de l'âme. Et étant donné que celle de l'âme est la plus importante, Jésus commence par celle-ci. Il sait que le malade s'est repenti de ses péchés, Il voit sa foi et celle de ceux qui l'amènent et Il lui dit: «Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés» (Mt 9,2).

Pourquoi commence-t-Il toujours par dire cela quand personne ne le lui demande? C'est clair qu'Il lit dans les pensées et Il sait que c'est pour cela que le paralysé lui sera plus reconnaissant, car en présence de la sainteté de Jésus, il aurait probablement expérimenté confusion et honte pour ses péchés et une certaine crainte qu'ils soient un obstacle à sa guérison. Le Seigneur veut le mettre à l'aise. Peu importe que les docteurs de la loi murmurent dans leurs cœurs. Au contraire, montrer qu'Il est venu pour exercer la miséricorde envers les pécheurs fait partie de sa mission et Il veut le proclamer ainsi.

Ceux qui sont aveuglés par leur orgueil pensent qu'ils sont des justes, et n'acceptent pas l'appel de Jésus, par contre ceux qui se considèrent sincèrement comme des pécheurs l'accueillent. Devant eux c'est le Seigneur qui s'abaisse pour les pardonner. Comme le dit Saint Augustin: «L'homme orgueilleux est une grande misère, mais beaucoup plus grande est la miséricorde humble de Dieu». Et dans le cas présent, la miséricorde divine va encore plus loin: non seulement Il lui pardonne tout mais Il lui rend la santé: «Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi» (Mt 9,6). Jésus veut que la joie du pécheur converti soit totale.

Notre confiance dans le Seigneur doit se renforcer. Mais, considérons-nous toujours comme pécheurs afin de ne pas fermer notre cœur à la grâce.


Père Gilbert Adam http://www.pere-gilbert-adam.org

 Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.

Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » Jésus apporte une bonne nouvelle à ceux qui sont blessés, qui ont fait quelques erreurs graves ou pris de très mauvaises décisions. Ils peuvent aller de l’avant sans traîner derrière eux le fardeau de leurs erreurs coupables : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. » Il y a de la compassion autour de cet homme transporté sur un brancard, Jésus, voyant leur foi dit au paralytique : « Aie confiance, mon enfant, tes péchés sont remis. » La communauté nouvelle se profile à l’horizon, avec cette bienveillance des amis de Dieu. Jésus nous apporte ce pardon total. C’est une rencontre bien importante que celle du paralytique et de Jésus dans cette maison bondée, où le bruit de la conversation s’est calmé soudainement et chacun a retenu son souffle pour entendre ce que Jésus allait dire et faire. Cependant l’opposition à l’action de Jésus n’est pas loin ! "Et voici que quelques scribes se dirent par-devers eux : « Celui-là blasphème. » Jésus, connaissant leurs sentiments, dit : « Pourquoi ces mauvais sentiments dans vos cœurs ? Devant l’action de l’Esprit Saint, aujourd’hui encore, la contestation s’élève ! Jésus, dans sa tendresse, veut apporter la Paix.

Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » L’action de Jésus est merveilleuse, il connaît nos résistances et notre douleur devant les situations impossibles il vient à notre secours. Ce miracle va saisir ses auditeurs et même ceux des scribes qui lui sont opposés. Si nous nous pardonnons chaque jour, grâce à Dieu, pour vivre, il y a une grande différence entre le pardon des hommes et celui de Dieu. Quand nous pardonnons, nous gardons toujours en mémoire le mal qui a été fait. Le pardon de Dieu est total. "Mais moi, je ne me souviendrai plus de tes péchés. " C’est là le miracle, le pardon de Dieu est si complet que même la mémoire du péché s’efface. Dans ce sacrement impressionnant, nous confessons nos péchés au prêtre, qui prononce les mots de l’absolution. Mais, en réalité, c’est Jésus qui soulève le fardeau de la culpabilité de nos épaules et nous rend libres. C’est Jésus qui guérit notre paralysie spirituelle et nous aide à avancer de nouveau. Celui qui nous a dit qu’il "a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés " a choisi de confier ce pouvoir à l’Église. Le sacrement de la réconciliation est le sacrement de la liberté, d’une rencontre personnelle avec celui qui nous aime au delà de notre entendement.

« Il se leva et rentra dans sa maison. Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes. Aujourd’hui encore nous sommes saisis de crainte devant l’action de Dieu. Le don de crainte est une réalité merveilleuse, elle nous est donnée après le drame de la passion. Jésus, dans le feu de l’amour qui consume tout, mus par l’Esprit Saint, offre sa vie pour que nous vivions d’amour. Il nous invite à le suivre, car Dieu a besoin de nous pour accomplir son œuvre. Nous nous effaçons pour que l’œuvre de son Amour qui se réalise. Le dialogue avec Jésus nous émerveille, nous nous rendons compte des merveilles de ce si grand don du pardon, "nous n’avons jamais rien vu de pareil !" Jésus donne à l’humanité les moyens de se remettre debout ! C’est avant tout le pouvoir d’aimer que Jésus donne à l’humanité en douleur ! Là s’origine toute nouvelle vie : « Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je te pardonne tous tes péchés. » Nous qui mangeons le pain de vie, et qui buvons le vin de noces à l’Eucharistie, nous devons faire de même. Comme Jésus a donné sa vie, nous nous offrons avec lui. Dieu pourvoit à tout si nous croyons et que nous nous laissons faire par lui, c’est ainsi que son œuvre se réalise.

 

Nous demandons la grâce de comprendre ces paroles, la grâce de nous convertir pour que l’amour infini de Dieu fasse son œuvre de guérison en nous. © 2016, Père Gilbert Adam.


Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Luc, 5 ; PG 72, 565

« La foule rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes »

Le paralysé, incurable, était étendu sur son lit. Après avoir épuisé l'art des médecins, il est venu, porté par les siens, vers le seul vrai médecin, le médecin qui vient du ciel. Mais quand il a été placé devant celui qui pouvait le guérir, c'est sa foi qui a attiré le regard du Seigneur. Pour bien montrer que cette foi détruisait le péché, Jésus a déclaré aussitôt : « Tes péchés sont pardonnés. » On me dira peut-être : « Cet homme voulait être guéri de sa maladie, pourquoi le Christ lui annonce-t-il la rémission de ses péchés ? » C'était pour que tu apprennes que Dieu voit le cœur de l'homme dans le silence et sans bruit, qu'il contemple les chemins de tous les vivants. L'Écriture dit en effet : « Les yeux du Seigneur observent les chemins de l'homme, ils surveillent tous ses sentiers » (Pr 5,21)...

Pourtant quand le Christ disait : « Tes péchés sont pardonnés », il laissait le champ libre à l'incrédulité de l'assistance ; le pardon des péchés ne se voit pas avec nos yeux de chair. Alors quand le paralysé se lève et marche, il manifeste avec évidence que le Christ possède la puissance de Dieu... Qui possède ce pouvoir ? Lui seul ou nous aussi ? Nous aussi avec lui. Lui, il pardonne les péchés parce qu'il est l'homme-Dieu, le Seigneur de la Loi. Quant à nous, nous avons reçu de lui cette grâce admirable et merveilleuse, car il a voulu donner à l'homme ce pouvoir. Il a dit en effet aux apôtres : « Je vous le dis, en vérité : tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel » (Mt 18,18). Et encore : « Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis » (Jn 20,23).

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

Mail-contact : csfachorale@gmail.com

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29 juin 2016

Le Burundi ne sera sauvé que par la vérité et la justice: message de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi

Le Burundi ne sera sauvé que par la vérité et la justice: message de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi
Photo: Evêques du Burundi en visite ad limina Apostolorum, mai 2014. © 2015 CECAB. All Rights Reserved. La Conférence des Evêques Catholiques du Burundi à publié un message qui a été proclamé dans toutes les messes de ce dimanche 19 juin 2016. Dans ce...
29 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Me 29 juin 2016. Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église


Mercredi 29 juin 2016

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

Saint(s) du jour : Sts Pierre et Paul, apôtres et martyrs


Livre des Actes des Apôtres 12,1-11.

À cette époque, le roi Hérode Agrippa se saisit de certains membres de l’Église pour les mettre à mal. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter. Voyant que cette mesure plaisait aux Juifs, il décida aussi d’arrêter Pierre. C’était les jours des Pains sans levain. Il le fit appréhender, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il voulait le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Tandis que Pierre était ainsi détenu dans la prison, l’Église priait Dieu pour lui avec insistance. Hérode allait le faire comparaître. Or, Pierre dormait, cette nuit-là, entre deux soldats ; il était attaché avec deux chaînes et des gardes étaient en faction devant la porte de la prison. Et voici que survint l’ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. Il réveilla Pierre en le frappant au côté et dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes lui tombèrent des mains. Alors l’ange lui dit : « Mets ta ceinture et chausse tes sandales. » Ce que fit Pierre. L’ange ajouta : « Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. » Pierre sortit derrière lui, mais il ne savait pas que tout ce qui arrivait grâce à l’ange était bien réel ; il pensait qu’il avait une vision. Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils arrivèrent au portail de fer donnant sur la ville. Celui-ci s’ouvrit tout seul devant eux. Une fois dehors, ils s’engagèrent dans une rue, et aussitôt l’ange le quitta. Alors, se reprenant, Pierre dit : « Vraiment, je me rends compte maintenant que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a arraché aux mains d’Hérode et à tout ce qu’attendait le peuple juif. »

Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9.

Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,6-8.17-18.

Bien-aimé, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse. Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ; le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,13-19.

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
 


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation du jour

Mgr. Jaume PUJOL i Balcells Archevêque de Tarragone et Primat de Catalogne (Tarragona, Espagne)

«Tu es le Christ, le Fils de Dieu vivant »

Aujourd'hui, nous célébrons la solennité de Saint Pierre et Saint Paul, qui furent les fondements de l'Eglise primitive et, par conséquent, de notre foi chrétienne. Apôtres du Seigneur, témoins de la première heure, ils ont vécu les premiers moments de l'expansion de l'Eglise et ont scellé avec leur sang la fidélité à Jésus. Pourvu que nous, chrétiens du XXIème siècle, puissions être des témoins crédibles de l'amour de Dieu au milieu des hommes comme le furent les deux Apôtres et comme l'ont été tant de nos concitoyens.

Dans une des premières interventions du Pape François, en s'adressant aux cardinaux, il leur a dit que nous devons "marcher, édifier et confesser". C'est-à-dire que nous devons avancer sur notre chemin de vie, en construisant l'Eglise et en nous confessant au Seigneur. Le Pape a prévenu : "Nous pouvons marcher autant que nous voulons, nous pouvons construire beaucoup de choses, mais si nous ne nous confessons pas à Jésus, quelque chose ne fonctionne pas. Nous finirons par être une ONG d'assistance, mais pas l'Eglise, épouse du Seigneur".

Nous avons écouté dans l'Evangile de la messe un fait central pour la vie de Pierre et de l'Eglise. Jésus demande à ce pêcheur de Galilée un acte de foi dans sa condition divine et Pierre n'hésite pas à affirmer : "Tu es le Christ, le Fils de Dieu vivant" (Mt 16,16). Immédiatement, Jésus institue le Primat, en disant à Pierre qu'il sera le roc solide sur lequel se bâtira l'Eglise tout au long des temps (cf. Mt 16,18) et en lui donnant le pouvoir des clés, la puissance suprême.

Même si Pierre et ses successeurs sont assistés par la force de l'Esprit Saint, ils ont tout autant besoin de nos prières car leur mission est d'une grande transcendance pour la vie de l'Eglise : ils doivent être un fondement sûr pour tous les chrétiens tout au long des temps ; par conséquent, nous devons prier chaque jour pour le Saint Père, pour sa personne et pour ses intentions.

 Père Gilbert Adam http://www.pere-gilbert-adam.org

 

"Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle."

"Prenant la parole, Simon-Pierre déclara à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Pierre et Paul sont deux colonnes de l’Eglise que la liturgie ne sépare pas. Ce sont deux figures complémentaires de l’Eglise dont le témoignage nous éclaire, deux juifs attachés à la religion de leurs pères, l’un est paysan, l’autre citadin, tous deux ont été saisis par le Christ. Simon, fort de sa foi populaire qui lui valut le surnom de Pierre. Saul, qui avait suivi une formation plus poussée auprès de maîtres réputés, en route vers Damas, qui rencontre Jésus qui se révèle à lui comme vivant dans la gloire du Dieu unique et dans le cœur des hommes qui croient en Lui et qu’il persécute. Pierre a connu la difficulté de franchir les frontières d’Israël et à ouvrir les portes de l’Eglise à ceux qui n’étaient pas de la descendance d’Abraham. Paul au contraire, fut un missionnaire toujours aux frontières de l’Eglise et du monde. Pierre et Paul ont laissé un témoignage de vie, un modèle de parcours spirituel, pour chacun de nous. Plus que jamais, nous nous inspirons de leur vie si nous voulons, à notre tour, témoigner en vérité de notre foi et porter autour de nous la Bonne Nouvelle. La marche de l’Église vers la vérité et la lumière se poursuit imperturbablement mais en grande fragilité sur la mer orageuse du monde. Jésus a dit : « Je te bénis, Père, tu as caché cela aux sages et aux savants, mais tu l’as révélé aux tout-petits. » Nous sommes, ces tout-petits, ces pauvres affrontés à un monde difficile. Avec Jésus, l’espérance et la confiance nous sont données pour avancer dans la grâce.

« Prenant la parole Jésus déclara à Pierre : « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux." Simon ne revendiquera pas pour lui le monopole d’être devenu Pierre aux Eglises qui connaissent les mêmes tribulations que lui au moment de la passion de Jésus : « Vous aussi, pierres vivantes, prêtez-vous à l’édification d’une communauté animée de l’Esprit, dira-t-il. » La communauté chrétienne est construite sur le Christ qui est le Rocher de Dieu. Pierre s’est exprimé personnellement : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Ce qu’il dit là est la véritable identité de Jésus dans sa relation de Fils avec son Père, c’est la foi de l’Eglise après la résurrection. Cette foi a soutenu les Apôtres jusqu’au martyr. A leur suite, nous accordons notre confiance aux Paroles de Jésus dans l’Evangile, et aux enseignements de l’Eglise. Nous demandons la grâce de l’humilité pour nous remettre entièrement entre les mains de Dieu. Pierre et Paul ont laissé s’exprimer la chaleur de l’Amour, de la Charité qui irradiait leur cœur. Ils ont laissé parler l’Amour, c’est-à-dire l’Esprit-Saint, et ils l’ont fait non seulement en paroles, mais avant tout en actes. Pierre et Paul se sont ainsi retrouvés embrasés par le même Amour divin. Et c’est cet Amour qui les a poussé à se donner entièrement au Christ et à son épouse l’Eglise.

"Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » La profession de foi de Pierre sera une référence pour les disciples, un point de repère pour tous les temps. Pierre sera la référence pour les croyants, grâce à lui, les croyants peuvent affirmer leur foi. Jésus répond à Simon par une béatitude : « Heureux es-tu Simon, » il révèle à Pierre la portée de ce qu’il vient de confesser, il a accueilli en lui la foi que lui donne le Père. C’est en vertu de cet accueil que Pierre est constitué par Jésus comme le roc de son Eglise. Jésus veut que nous ayons conscience que la foi vient d’ailleurs : C’est une fidélité à ce que nous dit l’Esprit Saint. Jésus confie à Pierre le Mystère de son Église, elle sera à la fois crucifiée avec lui et en même temps elle est ressuscitée avec lui. Par la merveilleuse école d’amour de la liturgie, un trésor nous est offert chaque jour. Le Peuple de Dieu se meut dans un monde en crise. Avec le Saint Esprit, elle peut vaincre les puissances de ténèbres par le Christ, le Fils du Dieu vivant. Pour tout chrétien, vivre, c’est le Christ. « J’achève en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son corps qui est l’Église, » dit Paul. Notre cœur s’est embrasé d’Amour pour Jésus et pour son Eglise, car aimer Jésus, c’est aimer son Eglise au point de tout donner pour elle.

 

Nous demandons à Dieu la grâce de la douceur et de l’humilité, de Jésus ressuscité. © 2016, Père Gilbert Adam.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque. Sermon CC 1 ; PL 57,402 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 166)

« Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux »

Le Seigneur a reconnu en Pierre un intendant fidèle auquel il a confié la clef du Royaume, et en Paul un maître qualifié à qui il a donné la charge d'enseigner dans l'Eglise. Pour permettre à ceux qui ont été formés par Paul de trouver leur salut, il fallait que Pierre les accueille pour leur repos. Quand Paul aura ouvert les cœurs en prêchant, Pierre ouvre aux âmes le Royaume des cieux. C'est donc une sorte de clef que Paul a également reçue du Christ, la clef de la connaissance, qui permet d'ouvrir les cœurs endurcis à la foi, jusqu'en leur tréfonds ; ensuite elle fait apparaître au grand jour, dans un dévoilement spirituel, ce qui était caché à l'intérieur. Il s'agit d'une clef qui laisse échapper de la conscience la confession du péché et qui y renferme à jamais la grâce du mystère du Sauveur.

Tous deux ont donc reçu des clefs des mains du Seigneur, clef de la connaissance pour l'un, clef du pouvoir pour l'autre ; celui-ci dispense les richesses de l'immortalité, celui-là distribue les trésors de la sagesse. Car il y a des trésors de la connaissance, comme il est écrit : « Ce mystère, c'est le Christ, dans lequel se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2,3).


 

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29 juin 2016

Jésus me voici devant Toi. Un doux chant catholique pour commencer une messe ou une prière

Mettons le son et écoutons "Jésus me voici devant toi" une douce chanson de Jean-Claude Gianadda R/Jésus me voici devant Toi Tout simplement dans le silence, Rien n’est plus important pour moi Que d’habiter en ta présence. 1.- Avec des larmes dans les...
28 juin 2016

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27 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Lundi 27 juin 2016

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26 juin 2016

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Dimanche 26 juin 2016 Treizième dimanche du temps ordinaire Saint(s) du jour : St Josemaría Escrivá de Balaguer, fond. « Opus Dei », Sts Jean et Paul, martyrs († 362) Premier livre des Rois 19,16b.19-21. En ces jours-là, le Seigneur avait dit au prophète...
25 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Samedi 25 juin 2016. Seigneur, [...] dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri


Samedi 25 juin 2016

Le samedi de la 12e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Maxime, Ier évêque de Turin, St Guillaume de Verceil, abbé  (1085-1142)


Livre des Lamentations 2,2.10-14.18-19.

Le Seigneur a englouti sans pitié tous les pâturages de Jacob ; dans son emportement, il a détruit les forteresses de la fille de Juda ; il a jeté à terre et profané le royaume et ses princes. Les anciens de la fille de Sion, assis par terre, se taisent, ils ont couvert leur tête de poussière et revêtu des toiles à sac ; elles inclinent la tête vers la terre, les vierges de Jérusalem. Mes yeux sont usés par les larmes, mes entrailles frémissent ; je vomis par terre ma bile face au malheur de la fille de mon peuple, alors que défaillent petits enfants et nourrissons sur les places de la cité. À leur mère ils demandent : « Où sont le froment et le vin ? » alors qu’ils défaillent comme des blessés sur les places de la ville et qu’ils rendent l’âme sur le sein de leur mère. Que dire de toi ? À quoi te comparer, fille de Jérusalem ? À quoi te rendre égale pour te consoler, vierge, fille de Sion ? Car ton malheur est grand comme la mer ! Qui donc te guérira ? Tes prophètes ont de toi des visions vides et sans valeur ; ils n’ont pas dévoilé ta faute, ce qui aurait ramené tes captifs ; ils ont de toi des visions, proclamations vides et illusoires. Le cœur du peuple crie vers le Seigneur. Laisse couler le torrent de tes larmes, de jour comme de nuit, muraille de la fille de Sion ; ne t’accorde aucun répit, que tes pleurs ne tarissent pas ! Lève-toi ! Pousse un cri dans la nuit au début de chaque veille ; déverse ton cœur comme l’eau devant la face du Seigneur ; élève les mains vers lui pour la vie de tes petits enfants qui défaillent de faim à tous les coins de rue.

Psaume 74(73),1-2abd.3-4.5-7.20-21.

Pourquoi, Dieu, nous rejeter sans fin ?
Pourquoi cette colère sur les brebis de ton troupeau ?
Rappelle-toi la communauté
que tu acquis dès l'origine,
la montagne de Sion où tu fis ta demeure.

Dirige tes pas vers ces ruines sans fin,
l'ennemi dans le sanctuaire a tout saccagé ;
dans le lieu de tes assemblées, l'adversaire a rugi
et là, il a planté ses insignes.

On les a vus brandir la cognée, comme en pleine forêt,
quand ils brisaient les portails à coups de masse et de hache.
Ils ont livré au feu ton sanctuaire,
profané et rasé la demeure de ton nom.

Regarde vers l'Alliance : la guerre est partout ;
on se cache dans les cavernes du pays.
Que l'opprimé échappe à la honte,
que le pauvre et le malheureux chantent ton nom !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-17.

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri. Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : ‘Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.’


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


Homélie et Méditation du jour :

 Abbé Xavier JAUSET i Clivillé (Lleida, Espagne)

«Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri»

Aujourd'hui, dans l'Évangile nous observons l'amour, la foi, la confiance et l'humilité d'un centurion qui éprouve une très grande affection pour son serviteur. Il se fait du souci à un tel point qu'il va jusqu'à s'humilier devant Jésus et lui demander:«Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement» (Mt 8,6). Cette sollicitude envers les autres, spécialement envers un serviteur lui obtient de la part de Jésus une réponse immédiate: «Je vais aller le guérir» (Mt 8,7). Tout ce qui se passe ensuite abouti dans une série d'actes de foi et de confiance. Le centurion ne se considère pas digne mais cependant il exprime sa foi et sa confiance envers Jésus face à tous, de telle manière que Jésus ne peut que s'exclamer: «Je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi» (Mt 8,10).

Nous pouvons nous demander ce qui pousse Jésus à accomplir un miracle. Souvent on demande des choses et on dirait que Dieu ne s'occupe pas de nous! Et tout cela en ayant la certitude que Dieu entend toujours ce que nous lui demandons. Alors, qu'est-ce qui se passe? Nous pensons peut-être que nous le demandons correctement, mais est-ce que nous demandons comme l'a fait le centurion? La prière du centurion n'est pas égoïste, mais pleine d'amour, d'humilité et de confiance. Saint Pierre Crysologue nous dit: «La force de l'amour ne tient pas compte des possibilités (…). L'amour ne discerne pas, ne réfléchit pas, ne connaît aucun argument. L'amour n'est pas résignation devant l'impossible, car il ne se laisse pas intimider par les difficultés». Est-ce que notre prière est ainsi?

«Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit» (Mt 8,8). Ceci est la réponse du centurion, est-ce que vos sentiments sont ainsi? Est-ce que votre foi est comme la sienne? «Seule la foi peut comprendre ce mystère, la foi qui est le fondement et la base de tout ce qui surpasse l'expérience et la connaissance ordinaire» (Saint Maxime). S'il en est ainsi vous aussi vous entendrez ces paroles: «‘Que tout se passe pour toi selon ta foi’. Et le serviteur fut guéri à cette heure même» (Mt 8,13).

Sainte Marie, Vierge et Mère! Maîtresse de foi, d'espérance et d'amour prévenant, enseigne-nous à prier comme il faut pour obtenir du Seigneur tout ce dont on a besoin.

Concile Vatican II. Message aux pauvres, aux malades, à tous qui ceux qui souffrent
« Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies »

Pour vous tous, frères éprouvés, visités par la souffrance aux mille visages, le Concile a un message tout spécial. Il sent fixés sur lui vos yeux implorants, brillants de fièvre ou abattus par la fatigue, regards interrogateurs qui cherchent en vain le pourquoi de la souffrance humaine, et qui demandent anxieusement quand et d'où viendra le réconfort. Frères très chers, nous sentons profondément retentir dans nos cœurs de pères et de pasteurs vos gémissements et vos plaintes. Et notre peine s'accroît à la pensée qu'il n'est pas en notre pouvoir de vous apporter la santé corporelle ni la diminution de vos douleurs physiques, que médecins, infirmières, et tous ceux qui se consacrent aux malades s'efforcent de soulager de leur mieux.

Mais nous avons quelque chose de plus profond et de plus précieux à vous donner : la seule vérité capable de répondre au mystère de la souffrance et de vous apporter un soulagement sans illusion : la foi et l'union à l'Homme des douleurs (Is 53,3), au Christ, Fils de Dieu, mis en croix pour nos péchés et pour notre salut. Le Christ n'a pas supprimé la souffrance ; il n'a même pas voulu nous en dévoiler entièrement le mystère : il l'a prise sur lui, et c'est assez pour que nous en comprenions tout le prix.

Vous tous, qui sentez plus lourdement le poids de la croix, vous qui êtes pauvres et délaissés, vous qui pleurez, vous qui êtes persécutés pour la justice (Mt 5,5.10), vous sur lesquels on se tait, vous les inconnus de la douleur, reprenez courage : vous êtes les préférés du Royaume de Dieu, le royaume de l'espérance, du bonheur et de la vie. Vous êtes les frères du Christ souffrant ; et avec lui, si vous le voulez, vous sauvez le monde ! Voilà la compréhension chrétienne de la souffrance, la seule qui donne la paix. Sachez que vous n'êtes pas seuls, ni séparés, ni abandonnés, ni inutiles ; vous êtes les appelés du Christ, sa vivante et transparente image. ©Evangelizo.org 2001-2016.

 

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24 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Vendredi 24 juin 2016. Nativité de saint Jean Baptiste.


Vendredi 24 juin 2016

Nativité de saint Jean Baptiste, solennité

Saint(s) du jour : Ste María Guadalupe García Zavala, v. et fond. (1878-1963) , St Gohard, évêque de Nantes et martyr († 843)


Livre d'Isaïe 49,1-6.

Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. » Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu. Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Et il dit : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

Psaume 139(138),1-2.3b.13-14ab.14cd-15ab.

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées,
tous mes chemins te sont familiers.

C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis.

Étonnantes sont tes œuvres
toute mon âme le sait.
Mes os n'étaient pas cachés pour toi
quand j'étais façonné dans le secret.

Livre des Actes des Apôtres 13,22-26.

En ces jours-là, dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul disait aux Juifs : « Dieu a, pour nos pères, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils de Jessé ; c’est un homme selon mon cœur qui réalisera toutes mes volontés. De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement, en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël. Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds. » Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-66.80.

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.


 

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.

 


 

Homélie ou Méditation du jour :

Abbé Joan MARTÍNEZ Porcel (Barcelona, Espagne)

«L'enfant grandit et son esprit se fortifiait»

Aujourd'hui, nous célébrons la solennité de la naissance de Jean Baptiste. Saint Jean est un homme de grands contrastes: il vit dans le silence du désert, néanmoins de là il parle aux foules et, d'une voix convaincante, les invite à la conversion; il est humble dans la façon de reconnaître qu'il n'est pas la Parole mais uniquement la voix, mais il ne mâche pas ses paroles et il a le courage d'accuser et de dénoncer les injustices y compris aux rois eux-mêmes; il invite ses disciples à aller vers Jésus mais ne refuse pas de parler à Hérode pendant sa captivité. Silencieux et humble, il est également courageux et intrépide même au point de verser son sang. Jean Baptiste est un grand homme! Jésus dira de lui qu'il est le plus grand homme né d'une femme, mais il n'est que le précurseur du Christ.

Le secret de sa grandeur réside peut-être dans le fait qu'il est conscient qu'il a été choisi par Dieu, ainsi l'exprime l'évangéliste: «L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël» (Lc 1,80). Toute son enfance et son adolescence ont été marquées par la prise de conscience de sa mission: rendre témoignage; et il le fait en baptisant Jésus dans le Jourdain; en préparant le peuple pour le Seigneur; et à la fin de sa vie, en versant son sang en faveur de la vérité. A travers notre connaissance de Jean nous pouvons répondre à la question de ses contemporains: «Que sera donc cet enfant?» (Lc 1,66).

Par le baptême, nous avons tous été choisis et envoyés pour rendre témoignage du Seigneur. Dans un milieu indifférent, saint Jean est un modèle et une aide pour nous tous; saint Augustin nous dit: «Admire Jean autant que tu le pourras car ce que tu admires profite au Christ. Je répète, cela profite au Christ, pas parce que tu lui offres quelque chose à Lui, mais parce que tu progresses grâce à Lui». Chez saint Jean, son comportement de précurseur manifesté par sa prière attentive au Saint Esprit, son courage et son humilité, nous aident à ouvrir de nouveaux horizons de sainteté pour nous tous ainsi que pour nos frères.© evangeli.net M&M Euroeditors.


  Père Gilbert Adam http://www.pere-gilbert-adam.org

 

"Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils."

Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité son peuple pour accomplir sa libération." Jean Baptiste est cet homme dont la vie, dans l’histoire du salut, marque l’importance de notre humanité qui va à la rencontre de Dieu. Sa nativité nous est donnée comme un évènement unique en naissant d’un vieux couple : « Elle mit au monde un fils, » expression commune, riche d’un sens profond. Le monde reçoit celui que personne n’espérait plus, le monde se réjouit et, aussitôt, il tend à le faire sien, à se l’approprier. Mais une rupture surgit ! « Non, il s’appellera Jean. » La naissance de Jean Baptiste est la Beauté d’un recommencement avec une promesse. La Bonne Nouvelle nous entraine, nous sort de nous-même, elle nous conduit à la vie véritable. « Il s’appellera Jean. » Cette décision vient d’un souffle intérieur et échangé entre Elisabeth et Zacharie dans leur intimité. C’est dans la faiblesse et la pauvreté de cet enfant que Dieu agira pour le salut du monde ! Il en est ainsi dans notre vie, l’Esprit Saint agit dans notre faiblesse.

"Dans la maison de David, son serviteur, il a fait se lever une force qui nous sauve." C’est ce qu’il avait annoncé autrefois par la bouche de ses saints prophètes : le salut qui nous délivre de nos adversaires, des mains de tous nos ennemis. Il a montré sa miséricorde envers nos pères, il s’est rappelé son Alliance sainte : il avait juré à notre père Abraham qu’il nous arracherait aux mains de nos ennemis." « Que sera donc cet enfant ? » Il ira, jusqu’au péril de sa vie, dire le droit « tu n’as pas le droit de prendre cette femme pour épouse. » Par tache d’huile, depuis sa conception, Jean Baptiste relance la question de l’existence, la ramène à Dieu, fait sortir chacun de l’épaisseur du quotidien, de l’habituel. Il est cette « voix qui crie dans le désert, » il fait tomber ce qui nous empêche de voir la beauté de Dieu. Le bonheur de cette naissance est une perle pour nous tous, le bonheur d’exister est redonner à la terre des hommes. La Liberté intérieure nous est redonnée avec l’Esprit Saint. L’Esprit prophétique est un esprit d’humilité, c’est aussi un esprit de force, il est un esprit de droiture et de justice. C’est en lui que notre « oui est oui » et que notre « non est non ».

"Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu ; grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter ;" il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix." L’enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il devait être manifesté à Israël." Nous connaissons la vie de Jean Baptiste, ce qui l’anime au plus profond, mais ne nous y trompons pas, il ira au désert, il ira à la limite de l’humain. Il laissera tomber les certitudes provisoires pour être pure attente de « Celui qui vient. » La vie de Jean le Baptiste est un appel à la vie, à redécouvrir son propre chemin. Les pauvres annoncent Jésus, le Sauveur du monde, sans le savoir ! Le prophète annonce Dieu, il ne se met pas en avant, ce qu’il doit dire, il le dit avec la force de la vérité, et il s’efface. « Le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui, » dira Jésus. Et toi, petit enfant, on t’appellera prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu’il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés.

 

Nous demandons la grâce de demeurer en Dieu et de témoigner de Jésus par notre vie. © 2016, Père Gilbert Adam.

 


  Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église . Sermon 289, 3ème pour la Nativité de Jean-Baptiste.

« Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jn 3,30)

Le plus grand des hommes a été envoyé pour rendre témoignage à Celui qui était plus qu'un homme. En effet, quand celui qui est « le plus grand d'entre les enfants des femmes » (Mt 11,11) dit : « Je ne suis pas le Christ » (Jn 1,20) et s'humilie devant le Christ, il nous faut comprendre qu'il y a dans le Christ plus qu'un homme... « De sa plénitude nous avons tous reçu » (Jn 1,16). Qu'est-ce à dire, « nous tous »? C'est-à-dire que les patriarches, les prophètes et les saints apôtres, ceux qui ont précédé l'Incarnation ou qui ont été envoyés depuis par le Verbe incarné lui-même, « nous avons tous reçu de sa plénitude ». Nous sommes des vases, il est la source. Donc..., Jean est homme, le Christ est Dieu : il faut que l'homme s'humilie, pour que Dieu soit exalté.

C'est pour apprendre à l'homme à s'humilier que Jean est né le jour à partir duquel les jours commencent à décroître ; pour nous montrer que Dieu doit être exalté, Jésus Christ est né le jour où les jours commencent à croître. Il y a ici un enseignement profondément mystérieux. Nous célébrons la nativité de Jean comme celle du Christ, parce que cette nativité est pleine de mystère. De quel mystère ? Du mystère de notre grandeur. Diminuons en nous-mêmes, pour croître en Dieu ; humilions-nous dans notre bassesse, pour être exaltés dans sa grandeur. ©Evangelizo.org 2001-2016.

 

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23 juin 2016

Evangile, St et Homélie du Je 23 juin 2016. Ce n’est pas en me disant Seigneur, Seigneur qu’on entrera dans le royaume des cieux

Jeudi 23 juin 2016

Temps liturgique: 12e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Giuseppe Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860), Bse Maria Raffaella Cimatti, sœur hospitalière (1861-1945)


Deuxième livre des Rois 24,8-17.

Jékonias avait dix-huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trois mois à Jérusalem. Sa mère s’appelait Nehoushta, fille d’Elnatane ; elle était de Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur, tout comme avait fait son père. En ce temps-là, les troupes de Nabucodonosor, roi de Babylone, montèrent contre Jérusalem, et la ville fut assiégée. Le roi de Babylone vint en personne attaquer la ville que son armée assiégeait. Alors, Jékonias, roi de Juda, avec sa mère, ses serviteurs, ses officiers et ses dignitaires, se rendit au roi de Babylone, qui les fit prisonniers. C’était en la huitième année du règne de Nabucodonosor. Celui-ci emporta tous les trésors de la maison du Seigneur avec ceux de la maison du roi. Il brisa tous les objets en or que Salomon, roi d’Israël, avait fait faire pour le Temple. Tout cela, le Seigneur l’avait annoncé. Nabucodonosor déporta tout Jérusalem, tous les officiers et tous les vaillants guerriers, soit dix mille hommes, sans compter tous les artisans et forgerons : on ne laissa sur place que la population la plus pauvre. Le roi Jékonias fut déporté à Babylone avec la reine mère, les épouses royales, les dignitaires, l’élite du pays : tous partirent en exil de Jérusalem à Babylone. Tous les soldats, au nombre de sept mille, les artisans et les forgerons au nombre de mille, tous ceux qui pouvaient combattre, furent déportés à Babylone par le roi Nabucodonosor. Celui-ci fit roi, à la place de Jékonias, son oncle Mattanya, dont il changea le nom en celui de Sédécias.

Psaume 79(78),1.2.3.4-5.8.9.

Dieu, les païens ont envahi ton domaine ;
ils ont souillé ton temple sacré
et mis Jérusalem en ruines.

Ils ont livré les cadavres de tes serviteurs
en pâture aux rapaces du ciel
et la chair de tes fidèles, aux bêtes de la terre.

Ils ont versé le sang comme l'eau
aux alentours de Jérusalem :
les morts restaient sans sépulture.

Nous sommes la risée des voisins,
la fable et le jouet de l'entourage.
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère
et brûlera le feu de ta jalousie ?

Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !

Aide-nous, Dieu notre Sauveur, pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21-29.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”
Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !” Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation du jour :

Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (Sant Feliu de Llobregat, Espagne)

«Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux»

Aujourd'hui, l'affirmation tranchée de Jésus nous impressionne: «Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux» (Mt 7,21). Au minimum, cette affirmation exige de nous la responsabilité dans notre condition de chrétien, tout en nous faisant sentir l'urgence de témoigner de notre foi.

Construire la maison sur la roche est une image claire qui nous invite à attacher du prix à notre engagement de foi, qui ne peut se limiter à de belles paroles, mais doit se fonder sur l'autorité des œuvres imprégnées de charité. Un de ces jours, l'Église va nous rappeler la vie de saint Pélage, jeune martyr de la chasteté. En souvenir de lui, saint Bernard écrivit dans son traité sur les mœurs et le ministère des évêques: «La chasteté, aussi belle qu'elle soit, n'a pas de valeur ni de mérite sans la charité. La pureté sans l'amour est comme une lampe sans huile; mais la sagesse dit: Qu'elle est belle la sagesse unie à l'amour! A cet amour dont nous parle l'Apôtre, qui provient d'un cœur pur, d'une conscience droite et d'une foi sincère».

La clarté du message, unie à la force de la charité, manifeste l'autorité de Jésus, qui étonnait ses contemporains: «Les foules étaient frappées par son enseignement, car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes» (Mt 7,28-29). Notre prière et notre contemplation d'aujourd'hui doivent être accompagnées d'une réflexion sérieuse: comment est-ce que je parle et agis dans ma vie comme chrétien? Comment est-ce que je concrétise mon témoignage? Comment est-ce que je traduis le commandement de l'amour dans ma vie personnelle, familiale, dans mon travail, etc.? Ce ne sont ni les paroles, ni les prières sans engagement qui comptent, mais l'effort pour vivre selon le Projet de Dieu. Notre oraison devrait toujours exprimer notre désir de faire le bien et un appel à l'aide, car nous reconnaissons notre faiblesse. Seigneur, que notre prière soit toujours accompagnée par la force de la charité. © evangeli.net M&M Euroeditors.

 


 

 Père Gilbert Adam http://www.pere-gilbert-adam.org

 

© 2016, Père Gilbert Adam

 


 

 Saint Benoît (480-547), moine, copatron de l'Europe. Règle, Prologue 19-38 (trad. Rochais, Eds. cisterciennes 1980, p. 7 rev.)

« Pour entrer dans le Royaume des cieux..., il faut faire la volonté de mon Père »

Quoi de plus doux pour nous, frères, que la voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa tendresse, le Seigneur nous indique le chemin de la vie... Si nous voulons habiter dans la demeure de son Royaume, hâtons-nous par de bonnes actions, sinon nous n'y parviendrons jamais. Avec le prophète, interrogeons le Seigneur en ces termes : « Seigneur, qui habitera en ta demeure et qui reposera sur ta sainte montagne ? » (Ps 14,1) A cette question, frères, écoutons le Seigneur répondre et nous montrer le chemin vers cette demeure : « Celui qui se conduit parfaitement et agit avec justice, qui dit la vérité du fond du cœur..., qui ne fait pas de mal à son prochain et n'admet pas qu'on déshonore son voisin » (v. 2-3)...

Dans la crainte du Seigneur, ces hommes-là ne se vantent pas de leur bonne conduite ; ils estiment que ce qu'il y a de bien en eux ne peut être de leur fait, mais vient du Seigneur... : « Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire » (Ps 113b,1). Ainsi l'apôtre Paul disait : « C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis » (1Co 15,10)... Et le Seigneur dit dans l'Évangile : « Celui qui entend ces paroles et les met en pratique, je le comparerai à un homme avisé qui a construit sa maison sur le roc. Les torrents sont venus, les vents ont soufflé, ils se sont rués sur cette maison, et elle ne s'est pas écroulée, parce qu'elle était bâtie sur le roc ».

Ceci dit, le Seigneur attend de nous que, chaque jour, nous répondions à ses saints conseils par des actes. Car les jours de cette vie nous sont donnés comme un délai pour corriger ce qui est mauvais en nous ; l'apôtre dit en effet : « Ne sais-tu pas que Dieu n'est patient que pour t'amener à changer de vie ? » (Rm 2,4) Et le Seigneur dit dans sa tendresse : « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive » (Ez 18,23). ©Evangelizo.org 2001-2016.

 

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