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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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18 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du mercredi 18 mai 2016


Le mercredi 18 mai 2016

Temps liurgique: 7e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Leonardo Murialdo, prêtre et fondateur (1828-1900), St Felice de Cantalice, religieux o.f.m. cap. (1515-1587)


Lettre de saint Jacques 4,13-17.

Bien-aimés, vous autres, maintenant, vous dites : « Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, nous y passerons l’année, nous ferons du commerce et nous gagnerons de l’argent », alors que vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain ! Vous n’êtes qu’un peu de brume, qui paraît un instant puis disparaît. Vous devriez dire au contraire : « Si le Seigneur le veut bien, nous serons en vie et nous ferons ceci ou cela. » Et voilà que vous mettez votre fierté dans vos vantardises. Toute fierté de ce genre est mauvaise ! Être en mesure de faire le bien et ne pas le faire, c’est un péché.

Psaume 49(48),2-3.6-7.8-9.10-11.

Écoutez ceci, tous les peuples,
entendez bien, habitants de l'univers,
gens illustres, gens obscurs,
riches et pauvres, tous ensemble.

Pourquoi craindre aux jours de malheur
ces fourbes qui me talonnent pour m'encercler,
ceux qui s'appuient sur leur fortune
et se vantent de leurs grandes richesses ?

Nul ne peut racheter son frère
ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu'il puisse payer,
toute vie doit finir.

Peut-on vivre indéfiniment
sans jamais voir la fosse ?
Vous voyez les sages mourir :
comme le fou et l'insensé ils périssent, laissant à d'autres leur fortune.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,38-40.

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Homélie ou Commentaire du jour :

Vénérable Pie XII, pape de 1939 à 1958 Encyclique « Mystici Corporis Christi »

« Nous avons voulu l'empêcher car il n'est pas de ceux qui nous suivent »

Imitons l'immensité de l'amour de Jésus lui-même, modèle suprême d'amour envers l'Église. Assurément l'Épouse du Christ, l'Église, est unique ; cependant l'amour du divin Époux s'étend si largement que, sans exclure personne, il embrasse dans son Épouse le genre humain tout entier. Si notre Sauveur a répandu son sang, c'est afin de réconcilier avec Dieu sur la croix tous les hommes, même s'ils sont séparés par la nation et le sang, et de les réunir en un seul Corps. Le véritable amour de l'Église exige donc non seulement que nous soyons dans le Corps lui-même membres les uns des autres, pleins de sollicitude mutuelle (Rm 12,5), membres qui doivent se réjouir quand un autre membre est à l'honneur et souffrir avec lui quand il souffre (1Co 12,26) ; mais il exige aussi que dans les autres hommes non encore unis avec nous dans le Corps de l'Église nous sachions reconnaître des frères du Christ selon la chair, appelés avec nous au même salut éternel.

Sans doute il ne manque pas de gens, hélas ! aujourd'hui surtout, qui vantent orgueilleusement la lutte, la haine et la jalousie comme moyen de soulever, d'exalter la dignité et la force de l'homme. Mais nous qui discernons avec douleur les fruits lamentables de cette doctrine, suivons notre Roi pacifique, qui nous a enseigné non seulement à aimer ceux qui n'appartiennent pas à la même nation ou à la même origine (Lc 10,33s), mais à aimer même nos ennemis (Lc 6,27s). Célébrons avec saint Paul, l'apôtre des nations, la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l'amour du Christ (Ep 3,18) ; amour que la diversité des peuples ou des mœurs ne peut pas briser, que l'immense étendue de l'océan ne peut pas diminuer, que les guerres enfin, entreprises pour une cause juste ou injuste, ne peuvent pas désagréger.

Abbé David CODINA i Pérez (Puigcerdà, Gerona, Espagne)

«Celui qui n'est pas contre nous est pour nous»

Aujourd'hui, nous assistons à une récrimination à l'encontre de Jean, qui a vu des gens faire de bonnes œuvres au nom du Christ sans pour autant faire partie du groupe des disciples: «Maître, nous avons vu quelqu'un chasser des esprits mauvais en ton nom; nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas de ceux qui nous suivent» (Mc 9,38). Jésus nous indique ici le regard que nous devons avoir envers ces personnes: les accueillir et ouvrir notre regard envers eux, en ayant beaucoup d'humilité vis-à-vis de nous-mêmes, partageant toujours un lien commun, une même foi, une même orientation, c'est-à-dire, cheminer ensemble vers la perfection de l'amour de Dieu et du prochain.

Cette manière de vivre notre vocation d'"Église" nous invite à revoir en paix et sérieusement la cohérence avec laquelle nous vivons cette ouverture d'esprit qu'avait Jésus. Tant qu'il y a "d'autres" qui nous dérangent parce qu'ils font la même chose que nous, cela veut dire que l'amour du Christ n'a toujours pas imprégné notre vie dans toute sa profondeur et Il nous demandera d'avoir l'humilité d'accepter que nous ne déversons pas "toute la sagesse et l'amour de Dieu". En somme, nous devons accepter que nous sommes ceux choisis par le Christ pour annoncer à tous que l'humilité est le chemin pour nous approcher de Dieu.

Jésus a agi de cette manière depuis son Incarnation, quand Il nous rapproche au plus haut de la majesté de Dieu par la petitesse des pauvres. Sain Jean Chrysostome nous dit: «Il ne s'est pas contenté de la mort et de la croix; mais il a voulu être pauvre, étranger, errant, nu, prisonnier, malade, afin de vous attirer à lui.» Si le Seigneur n'a pas laissé passer l'opportunité pour que nous vivions l'amour de notre prochain, ne laissons pas nous non plus passer l'opportunité d'accepter celui qui ne vit pas de la même manière que nous sa vocation de faire partie de l'Église, car «celui qui n'est pas contre nous est pour nous» (Mc 9,40).

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© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
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17 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du mardi 17 mai 2016

Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »


Le mardi 17 mai 2016

Temps liturgique: 7e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Pascal Baylon, frère laïc o.f.m. (1540-1592), Ste Giulia Salzano, vierge et fond. (1846-1929)


Lettre de saint Jacques 4,1-10.

Bien-aimés, d’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ? Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. Vous n’obtenez rien parce que vous ne demandez pas ; vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises, puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs. Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde rend ennemi de Dieu ? Donc celui qui veut être ami du monde se pose en ennemi de Dieu. Ou bien pensez-vous que l’Écriture parle pour rien quand elle dit : ‘Dieu veille jalousement sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous ?’ Dieu ne nous donne-t-il pas une grâce plus grande encore ? C’est ce que dit l’Écriture : ‘Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce.’ Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au diable : il s’enfuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et lui s’approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ; esprits doubles, purifiez vos cœurs.
Reconnaissez votre misère, prenez le deuil et pleurez ; que votre rire se change en deuil et votre joie en accablement. Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.

Psaume 55(54),7-8.9-10ab.10cd-11ab.23.

J'ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ?
Je volerais en lieu sûr ;
loin, très loin, je m'enfuirais
pour chercher asile au désert. »

J'ai hâte d'avoir un abri
contre ce grand vent de tempête !
Divise-les, Seigneur,
mets la confusion dans leur langage !

Car je vois dans la ville
discorde et violence :
de jour et de nuit, elles tournent
en haut de ses remparts.

Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi.
Jamais il ne permettra
que le juste s'écroule.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,30-37.

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 


 

 Homélie ou Commentaire des textes du jour :

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)

«Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes»

 Aujourd'hui, l'Évangile nous apporte deux enseignements de Jésus qui sont étroitement liés. D'une part, le Seigneur nous annonce qu'«ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera» (Mc 9,31). C'est la volonté du Père à son égard: Il est venu au monde pour cela, Il veut nous libérer ainsi de notre esclavage du péché et de la mort éternelle; pour nous faire ainsi des fils de Dieu. Le dévouement du Seigneur au point de donner sa vie pour nous démontre l'infinité de l'amour de Dieu: un amour sans limite, un amour qui se contrefiche de s'abaisser à la folie et l'indignation de la croix. C'est terrifiant d'entendre la réaction des apôtres, toujours occupés à se regarder eux-mêmes en négligeant d'apprendre du Maître: ils «ne comprenaient pas ces paroles» (Mc 9,32), car en route ils discutaient toujours qui d'entre eux serait le plus grand et au cas où eux aussi devraient y passer, ils ont peur de lui poser des questions.

Avec une douce patience, le Seigneur ajoute: il faut se faire le dernier et le serviteur de tous. Il faut accueillir le petit et le simple, car le Seigneur a voulu s'identifier à eux. Nous devons accueillir Jésus dans nos vies car c'est ainsi que nous ouvrons les portes à Dieu lui-même. C'est comme un programme de vie pour la route. Ainsi l'explique le saint Curé d'Ars, Jean Baptiste Marie Vianney: «A chaque fois que nous pouvons renoncer à notre volonté pour faire celle des autres, quand notre conscience n'y est pas compromise, nous obtenons des grandes mérites que Dieu seul connaît». Jésus enseigne par ses paroles, mais surtout par ses œuvres. Ces apôtres, qui au début étaient incapables de comprendre, après la Croix et la Résurrection suivront les mêmes traces que leur Seigneur et leur Dieu. Et accompagnés par la Sainte Vierge, ils deviendront de plus en plus petits pour laisser Jésus grandir en eux et dans le monde.

 Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul

Les Exposés, n° 6 (trad. SC 349, p. 388)

"Suivre le dernier de tous et le serviteur de tous"

Mon ami, prenons la ressemblance de celui qui nous donne la vie. Alors qu'il était riche, il s'est appauvri lui-même. Alors qu'il était haut-placé, il a abaissé sa grandeur. Alors qu'il habitait les hauteurs, il n'a pas eu de lieu où s'appuyer la tête. Alors qu'il doit venir sur les nuées, il est monté sur un ânon pour entrer à Jérusalem. Alors qu'il est Dieu et fils de Dieu, il a porté la ressemblance de serviteur.

Lui qui est le repos de toutes les peines, il a été fatigué de la peine du chemin. Lui qui est la source qui étanche la soif, il a eu soif et il a demandé de l'eau à boire. Lui qui est la satiété qui rassasie notre faim, il a eu faim quand il jeûnait au désert pour être tenté. Lui qui est le veilleur qui ne dort pas, il s'est endormi et s'est couché dans la barque au milieu de la mer. Lui qui est servi dans la tente de son Père, il s'est laissé servir des mains des hommes. Lui qui est le médecin de tous les hommes malades, ses mains ont été percées par des clous. Lui dont la bouche énonçait de bonnes choses, on lui a donné du fiel à boire. Lui qui n'avait fait de mal ni nui à personne, il a été frappé de coups et il a supporté l'outrage. Lui qui fait vivre tous les morts, il s'est livré lui-même à la mort de la croix.

Notre Vivificateur lui-même a fait preuve de tout cet abaissement ; abaissons-nous nous-mêmes, mes amis.

(références bibliques : 2Co 8,9 ; Ph 2,6-8 ; Mt 8,20 ; Dn 7,13 ; Mt 26,64 ; Jn 12,14-15 ; Ph 2,7 ; Jn 4,6 ; Jn 6,7 ; Mt 4,2 ; Ps 121,4 ; Mt 8,24 ; Ps 49,4 ; Ps 69,22 ; Mt 27,34)

 

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© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
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17 mai 2016

Eglise Catholique: bientôt des Diacres ou des Prêtres féminins ?

Eglise Catholique: bientôt des Diacres ou des Prêtres féminins ?
C'est dans les Actes des Apôtres qu'il est fait mention pour la première fois d'hommes ordonnés pour le service de leurs frères. " En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue...
16 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du lundi 16 mai 2016


 

Le lundi 16 mai 2016

Temps liturgique: 7e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bx Włodzimierz Ghika, prince, prêtre et martyr (1873-1954), Bx Simon Stock, général des Carmes (1164-1265)



Lettre de saint Jacques 3,13-18.

Bien-aimés, quelqu’un, parmi vous, a-t-il la sagesse et le savoir ? Qu’il montre par sa vie exemplaire que la douceur de la sagesse inspire ses actes. Mais si vous avez dans le cœur la jalousie amère et l’esprit de rivalité, ne vous en vantez pas, ne mentez pas, n’allez pas contre la vérité. Cette prétendue sagesse ne vient pas d’en haut ; au contraire, elle est terrestre, purement humaine, démoniaque. Car la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, bienveillante, conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bons fruits, sans parti pris, sans hypocrisie. C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix.

Psaume 19(18),8.9.10.15.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu'ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,14-29.

En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout. Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Homélie ou Commentaire des textes du jour :

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales, n°5, 12-13 ; PG 33, 520-524 (trad. bréviaire 31e jeu.)

La transmission du Credo : « Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi! »

Qu'il s'agisse d'étudier la foi ou de la confesser, acquiers et retiens seulement celle qui t'est transmise aujourd'hui par l'Église, celle qui s'appuie sur toute l'Écriture. Tous ne peuvent pas lire les Écritures ; les uns à cause de leur ignorance, les autres parce que leurs occupations les éloignent de la connaissance. Pour que cette ignorance n'entraîne pas la mort de l'âme, nous renfermons dans ces quelques versets du Credo tout l'enseignement de la foi...

La foi dont tu viens d'entendre le texte, garde-la dans ta mémoire. Reçois aussi, quand le moment sera venu, sur chacun de ses articles, le témoignage des divines Écritures. Car ce n'est pas le caprice des hommes qui a composé ce résumé de la foi ; on a choisi les points les plus importants, à travers toute l'Écriture, pour récapituler l'ensemble de la foi. Et de même que la semence de moutarde renferme dans une petite graine de nombreux rameaux (Mt 13,32), de même ce symbole de la foi, en peu de mots, enveloppe toute la sagesse de la dévotion contenue dans l'Ancien et le Nouveau Testament.

Faites donc attention, mes frères, gardez l'enseignement qui vous est transmis maintenant, et « gravez-le sur les tables de vos cœurs » (2Co 3,3)... Comme dit l'apôtre Paul : « Je vous en adjure, en présence de Dieu qui donne vie à toutes choses et en présence de Jésus Christ qui a rendu témoignage devant Ponce Pilate dans une belle profession de foi : gardez sans tache cette foi qui vous a été transmise, jusqu'à la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ » (1Tm 6,13s).


Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Je crois! Viens au secours de mon incroyance!»

Aujourd'hui, nous contemplons —encore!— le Seigneur sollicité par les gens («ils accouraient pour le saluer») et, en même temps, plein de sollicitude à leur égard. Dès qu'il sent qu'il se passe quelque chose, il s'y intéresse. L'un des personnages intervient. C'est le père d'un garçon possédé par un esprit mauvais. «Maître, je t'ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet; cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant écume, grince des dents et devient tout raide» (Mc 9,17-18).

Qu'il est terrible le mal que parvient à faire le Diable, cette créature dépourvue de toute charité! —Seigneur, il nous faut prier: «Délivre nous du mal»! Comment peut-il y avoir de nos jours des voix qui disent que le Diable n'existe pas, ou des gens qui lui rendent une sorte de culte! C'est absurde! Voici la leçon à tirer de tout cela: il ne faut pas jouer avec le feu. «J'ai demandé à tes disciples d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi» (Mc 9,18). Jésus est triste quand il entend ces mots. Attristé, surtout, par le manque de foi…. Et la foi leur manque parce qu'ils doivent prier davantage: «Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière» (Mc 9,29).

La prière est un dialogue intime avec Dieu. Jean-Paul II a dit que «la prière implique toujours d'aller se cacher avec le Christ en Dieu. Ce n'est qu’en semblable intimité qu'agit le Saint-Esprit». Dans cette cachette intime, l'on pratique cette amicale fréquentation de Jésus, qui accroît notre confiance en Lui, c'est-à-dire notre foi. Mais cette foi, qui remue les montagnes et expulse les esprits mauvais («Tout est possible en faveur de celui qui croit»), est surtout un don de Dieu. Notre oraison, en tout cas, nous met en disposition de recevoir ce don. Mais nous devons l'implorer: «Je crois! Viens au secours de mon incroyance!» (Mc 9,24). Le Christ, Lui, ne se fera pas prier!

16 mai 2016

La Pentecôte, accomplissement de la promesse de Dieu

La Pentecôte, accomplissement de la promesse de Dieu
Écrit par le Pape Benoit XVI, extrait du Message pour les JMJ 2008, www.aiderpretres.fr « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8) Peu avant son Ascension, Jésus dit à ses disciples...
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15 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dimanche de Pentecôte 15 Mai 2016


Le dimanche 15 mai 2016

L'Église fête : Pentecôte, solennité
Saint(s) du jour : St Isidore le laboureur, paysan très pieux (1070-1130), Bse Zofia Czeska-Maciejowska, veuve et fond. (1584-1650)


Livre des Actes des Apôtres 2,1-11.

Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

Psaume 104(103),1ab.24ac.29bc-30.31.34.

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
La terre s'emplit de tes biens.

Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.

Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.


Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,8-17.

Frères, ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais elle n’est pas envers la chair pour devoir vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si, par l’Esprit, vous tuez les agissements de l’homme pécheur, vous vivrez. En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,15-16.23b-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Homélie ou Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 155, 5-6 ; PL 38, 843

Pentecôte, l'achèvement de Pâques

Le peuple juif célébrait la Pâque, vous le savez, par l'immolation d'un agneau qu'il mangeait avec des pains azymes. Cette immolation de l'agneau symbolisait l'immolation de Jésus Christ et les pains azymes la vie nouvelle purifiée de l'ancien levain... Et, cinquante jours après la Pâque, ce peuple fêtait le moment où Dieu a donné sur le mont Sinaï la Loi écrite de son doigt. À la préfiguration de la Pâque succède la Pâque en plénitude (1Co 5,7) ; Jésus Christ est immolé et nous fait passer de la mort à la vie. Le mot Pâque, en effet, signifie « passage », ce qu'exprime l'évangéliste quand il dit : « L'heure était venue où Jésus devait passer de ce monde à son Père » (Jn 13,1)...

La nouvelle Pâque est donc célébrée, le Seigneur est ressuscité, il nous fait passer de la mort à la vie..., et cinquante jours après, l'Esprit Saint, « le doigt de Dieu » (Lc 11,20), descend sur les disciples. Mais voyez quelle différence dans les circonstances. Là le peuple se tenait au loin : c'était la crainte et non l'amour qui le dominait... ; Dieu est descendu sur le mont Sinaï au milieu du feu, frappant le peuple d'épouvante... Au contraire, lorsque l'Esprit Saint est descendu, les disciples « étaient tous ensemble en un même lieu », et l'Esprit, loin de les effrayer du haut de la montagne, est entré dans la maison où ils étaient réunis (Ac 2,1s)...

« Ils virent, dit l'Écriture, comme un sorte de feu qui se partageait en langues. » Était-ce un feu qui provoquait la peur ? Pas du tout. « Ces langues se posèrent sur chacun d'eux et ils commencèrent à parler diverses langues selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. » Écoutez la langue qui parle et comprenez que c'est l'Esprit qui écrit, non sur la pierre mais dans les cœurs (Ex 31,18 ; 2Co 3,3). Ainsi donc, « la Loi de l'Esprit de vie » (Rm 8,2), écrite dans le cœur et non sur la pierre, est en Jésus Christ en qui la Pâque a été célébrée en toute vérité.    

Mgr. Josep Àngel SAIZ i Meneses Evêque de Terrassa  (Barcelona, Espagne)

«Recevez l'Esprit Saint»

Aujourd'hui le jour de la Pentecôte, se mène à bien l'accomplissement de la promesse faite par le Christ aux Apôtres. Le même soir du jour de Pâques Il répandit sur eux son souffle et leur dit: «Recevez l'Esprit Saint» (Jn 20:22). La venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte renouvelle et apporte à sa plénitude ce don de façon solennelle et avec des manifestations externes. Ainsi culmine le mystère pascal. L'Esprit que Jésus transmet crée dans le disciple une nouvelle condition humaine et un sens d'unité. Lorsque l'orgueil de l'homme s'élève jusqu'à se dresser contre Dieu en voulant édifier la tour de Babel, Dieu confonde les langages et ils ne peuvent plus se faire comprendre les uns aux autres.

À la Pentecôte il arrive juste le contraire: par la grâce de l'Esprit Saint, les Apôtres sont compris par des gens d'origine et langages le plus divers. L'Esprit Saint est le Maître intérieur qui amène le disciple vers la vérité, qui le pousse à faire le bien, qui le console dans sa douleur, qui le transforme intérieurement, et lui donne une nouvelle force et capacité. Le premier jour de la Pentecôte de l'ère chrétienne, les Apôtres étaient réunis en compagnie de Marie, et ils priaient. Le recueillement, l'attitude priante est tout à fait indispensable pour recevoir l'Esprit Saint. «Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux» (Ac 2:2-3).

Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint, et se mirent à prêcher courageusement. Ces hommes effrayés s'étaient transformés en courageux prédicateurs qui ne craignaient prison, ni torture, ni martyre. C'est normal; la force de l'Esprit Saint était avec eux. L'Esprit Saint, troisième Personne de la Très Sainte Trinité, c'est l'âme de mon âme, la vie de ma vie, l'être de mon être; c'est mon sanctificateur, l'hôte de mon intérieur le plus profonde. Pour arriver à la maturité dans la vie de foi il faut que notre rapport avec Lui soit chaque fois plus conscient, plus personnel. Dans cette célébration de la Pentecôte ouvrons à deux battants les portes de notre intérieur.

Abbé Joan MARTÍNEZ Porcel (Barcelona, Espagne)

 «Des fleuves d'eau vive jailliront de son cœur»

Aujourd'hui nous contemplons Jésus sur le dernier jour de la fête des Tabernacles, quand Il se mit debout et s’écria: «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive qui croit en moi, comme dit l'Écriture, «De son sein couleront des fleuves d'eau vive» (Jean 7:37-38). Il voulait dire l'Esprit. La venue de l'Esprit est une théophanie dans laquelle le vent et le feu nous rappellent de la transcendance de Dieu. Après avoir reçu l'Esprit, les disciples parlent sans crainte. Dans l'Eucharistie de la veille, nous voyons l'Esprit comme une «rivière intérieure d'eau vive», comme il était dans le sein de Jésus, et à la fois on découvre qu’aussi, dans l'Église, c'est l'Esprit qui insuffle la vie réelle. Habituellement, nous nous référons au rôle de l'Esprit dans le plan individuel, cependant, aujourd’hui la Parole de Dieu met en évidence son action dans la communauté chrétienne: «L'Esprit qui devraient recevoir ceux qui croiraient en lui» (Jn 07:39). L'Esprit est l'unité ferme et solide qui transforme la communauté en un seul corps, le corps du Christ. Par ailleurs, il est à l'origine de la diversité des dons et des talents qui nous rendent différents à chacune et chacun d'entre nous.

L'unité est le signe clair de la présence de l'Esprit dans nos communautés. Le plus important de l'Église est invisible, et c'est la présence de l'Esprit qui lui donne la vie. Quand on regarde l'Église seulement avec des yeux humains, sans en faire un objet de foi, nous nous trompons parce que nous ne parvenons pas à percevoir en elle la puissance de l'Esprit. Dans la tension normale entre unité et diversité, entre l'Église universelle et locale, entre surnaturel communion et communauté de frères nous avons besoin de profiter de la présence du Royaume de Dieu dans son Église en pèlerinage. Dans la prière d'ouverture de la messe de la vigile on demande à Dieu pour que les "peuples divisés (...) soient recueillis par le biais de votre esprit et ensemble, confessent votre nom dans la diversité de leurs langues."

Maintenant, nous devons demander à Dieu de savoir découvrir l'Esprit comme l'âme de notre âme et l'âme de l'Église.

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14 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du samedi 14 mai 2016

 Jésus disait à ses disciples : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »


Le samedi 14 mai 2016

Fête de saint Matthias, apôtre

Saint(s) du jour : St Matthias, apôtre et martyr, Ste Maria Domenica Mazzarello, co-fondatrice (1837-1881)


Livre des Actes des Apôtres 1,15-17.20-26.

En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes, et il déclara : « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse. En effet, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus : ce Judas était l’un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. Car il est écrit au livre des Psaumes : Que son domaine devienne un désert, et que personne n’y habite, et encore : Qu’un autre prenne sa charge. Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection. » On en présenta deux : Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias. Ensuite, on fit cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisi pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique, la place que Judas a désertée en allant à la place qui est désormais la sienne. » On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.

Psaume 113(112),1-2.3-4.5-6.7-8.

Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !

Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.

Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.

De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu'il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-17.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Homélie ou Commentaire du jour :

Saint Laurent Justinien (1381-1455), chanoine régulier, puis évêque de Venise
Sermon pour la fête de St Matthias (trad. Orval)

Dieu choisit l'apôtre Matthias

L'apôtre Paul écrit : « Ô abîme de la richesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont impénétrables et ses voies inaccessibles ! » (Rm 11,33)... Et un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24), c'est-à-dire dans ton Verbe, ta Parole éternelle. Si c'est dans le Verbe et par le Verbe que tout a été fait (Jn 1,3), qui doutera que c'est avec sagesse, et qu'il a parfaitement choisi ses disciples, sans partialité ? « Il nous a choisis en lui, dit l'apôtre Paul, dès avant la création du monde » (Ép 1,4). Considérons le choix de Matthias. Les apôtres avaient choisi Joseph Barsabbas et Matthias... ; ensuite ils ont proposé leur choix à celui qui juge selon le cœur et qui « connaissait le cœur de chacun » d'eux, afin qu'il montre lequel des deux lui-même avait choisi. Et il avait sûrement choisi Matthias pour cet honneur avant que soit jeté le sort, avant même que soit créé le monde...

« Tout ce que vous demanderez dans la prière, dit le Seigneur, tenez-le pour obtenu, et vous l'obtiendrez » (Mc 11,24). C'est pourquoi l'Église a coutume de prier d'un commun accord toutes les fois qu'elle pense devoir demander quelque chose au Seigneur ; aucun moyen n'a autant de prise sur la volonté de Dieu que la prière, si du moins elle est faite avec foi, sérénité, humilité et persévérance. Le tirage au sort n'a donc porté aucun préjudice au choix de ce glorieux apôtre puisque, comme l'Écriture en témoigne, les apôtres ont commencé par prier ; c'est plutôt en réponse à leur prière que Dieu leur a inspiré de tirer au sort pour cette élection. D'autre part, Matthias n'a pas obtenu une grâce moins grande que Pierre, ou que les autres apôtres, bien qu'il soit appelé le dernier. Il a reçu l'Esprit avec la même plénitude que les autres, et les mêmes dons spirituels qu'eux. L'Esprit Saint, en se posant sur lui, l'a rempli de charité ; il lui a donné de s'exprimer en toutes les langues, de faire des miracles, de convertir les nations, de prêcher le Christ et de remporter le triomphe du martyre.


Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne)

«Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie»

Aujourd'hui l'Église nous rappelle le jour où les Apôtres choisirent ce disciple de Jésus qui devait remplacer Judas Iscariote. Comme Saint Jean Chrysostome nous le dit avec justesse dans l'une de ses homélies, lorsqu'il s'agit de choisir des personnes qui doivent assumer une certaine responsabilité il se peut que nous devions faire face a des rivalités ou à des discussions. C'est la raison pour laquelle Saint Pierre «se désintéressant de possibles jalousies», abandonne l'affaire au sort et à l'inspiration divine. Et ce Père de l'Église ajoute: «Car les décisions importantes engendrent trop souvent les rancoeurs».

Dans l'Évangile de ce jour, le Seigneur parle aux Apôtres de la joie qui doit être la leur: «que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie» (Jn 15,11). En effet, le chrétien, comme Mathias, vivra heureux et avec une joie sereine s'il assume les différents événements de la vie à partir de la grâce de la filiation divine. Autrement, il finira par se laisser emporter par les fausses rancoeurs, d'absurdes jalousies ou toute autre sorte de préjugés. La joie et la paix sont toujours les fruits de l'exubérance du dévouement apostolique et de notre lutte pour parvenir à la sainteté. Elles sont le résultât logique et surnaturel de l'amour de Dieu et de l’esprit de service au prochain.

Romano Guardini écrivait: «La source de la joie est une source qui jaillit au plus profond de nous-mêmes. (...). C'est là où demeure Dieu. Alors la joie se déploie en nous rendant lumineux. Et tout ce qui est beau est perçu dans toute sa splendeur». Quand nous ne sommes pas heureux nous devons prier comme le faisait Saint Thomas More: «Seigneur, donne-moi le sens de l'humour pour que je tire quelque bonheur de la vie et que j'en fasse part aux autres». N'oublions pas non plus ce que Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus disait aussi: «Dieu, écartez moi des saints au visage triste, car un saint triste est un triste saint».

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13 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du vendredi 13 mai 2016

Jésus dit à Simon-Pierre : « M’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? [...] Sois le pasteur de mes brebis. »

 


 

 



Livre des Actes des Apôtres 25,13-21.

En ces jours-là, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée saluer le gouverneur Festus.
Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi la situation de Paul en disant : « Il y a ici un homme que mon prédécesseur Félix a laissé en prison. Quand je me suis trouvé à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont exposé leurs griefs contre lui en réclamant sa condamnation. J’ai répondu que les Romains n’ont pas coutume de faire la faveur de livrer qui que ce soit lorsqu’il est accusé, avant qu’il soit confronté avec ses accusateurs et puisse se défendre du chef d’accusation. Ils se sont donc retrouvés ici, et sans aucun délai, le lendemain même, j’ai siégé au tribunal et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme. Quand ils se levèrent, les accusateurs n’ont mis à sa charge aucun des méfaits que, pour ma part, j’aurais supposés. Ils avaient seulement avec lui certains débats au sujet de leur propre religion, et au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirmait être en vie. Quant à moi, embarrassé devant la suite à donner à l’instruction, j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire. Mais Paul a fait appel pour être gardé en prison jusqu’à la décision impériale. J’ai donc ordonné de le garder en prison jusqu’au renvoi de sa cause devant l’empereur. »

Psaume 103(102),1-2.11-12.19-20ab.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés.

Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.
Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres !

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,15-19.

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Homélie et/ou Commentaire des textes du jour :

 Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne)

 «Seigneur, tu sais tout: tu sais bien que je t'aime... Jésus lui dit: ‘Sois le berger de mes brebis »

Aujourd'hui, nous devons remercier saint Jean de nous avoir légué le récit de cette conversation intime entre Jésus et Pierre: «‘Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci?’. Il lui répond: ‘Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais’. Jésus lui dit: ‘Sois le berger de mes agneaux’» (Jn 21,15). —Sur les plus petits, nouveau-nés à la vie de Grâce... tu dois veiller comme si tu étais Moi... La deuxième fois, quand «Jésus lui dit: sois le pasteur de mes brebis», Il suggère à Simon Pierre: —Tu vas présider en mon Amour à tous ceux qui me suivront et t'assurer qu'ils agissent bien selon une charité ordonnée. Ainsi, tous sauront qu'à travers toi, c'est Moi qu'ils suivent; car telle est ma volonté: que tu marches toujours au-devant, en dispensant les mérites que J'ai gagnés pour chacun d'eux.

«Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait: ‘Est-ce que tu m'aimes?’ et il répondit: ‘Seigneur, tu sais tout: tu sais bien que je t'aime’» (Jn 21,17). Jésus lui fait rectifier son triple reniement et, à son seul souvenir, Pierre est tout peiné. —Je t'aime totalement, même si je t'ai renié..., tu sais déjà comment j'ai pleuré ma trahison, tu sais que je n'ai trouvé de consolation qu’auprès de ta Mère et nos frères. Nous sommes consolés quand nous nous rappelons que le Seigneur a établi le pouvoir d'effacer le péché qui, peu ou prou, nous sépare de son Amour et de l'amour pour nos frères. —Je trouve ma consolation lorsque je reconnais que je suis éloigné de Toi et que j'écoute de tes lèvres sacerdotales le «Je t'absous» “en forme de jugement”.

Nous trouvons notre consolation dans ce pouvoir des clés que Jésus-Christ accorde à tous ses prêtres —administrateurs de l'ouverture des portes de Son amitié. —Seigneur, je vois qu'un manque d'amour se guérit grâce à un acte d'amour immense. Tout cela, nous conduit à mieux apprécier l'immense trésor du sacrement du pardon pour confesser nos péchés qui, réellement, sont une “dés-affection”.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église : Homélies sur l'évangile de Jean, n°88 ; PG 59, 477 (trad. Orval)

« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? »

Ce qui par-dessus tout nous attire la bienveillance d'en haut, c'est la sollicitude envers le prochain. C'est pourquoi le Christ exige cette disposition de Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Et Jésus de lui dire : Pais mes brebis. » Pourquoi, laissant de côté les autres apôtres, Jésus s'adresse-t-il à Pierre à leur sujet ? C'est que Pierre était le premier parmi les apôtres, leur porte-parole, le chef de leur collège, si bien que Paul lui-même est venu un jour le consulter de préférence aux autres (Ga 1,18).

Pour bien montrer à Pierre qu'il devait avoir confiance et que son reniement était effacé, Jésus lui donne maintenant la primauté parmi ses frères. Il ne mentionne pas son reniement et ne lui fait pas honte du passé. « Si tu m'aimes, lui dit-il, sois à la tête de tes frères ; et le fervent amour que tu m'as toujours manifesté avec tant de joie, prouve-le maintenant. La vie que tu te disais sur le point de donner pour moi, donne-la pour mes brebis »...

Mais Pierre est troublé à la pensée qu'il pourrait avoir l'impression d'aimer tout en n'aimant pas réellement. Autant, se dit-il, j'étais sûr de moi et affirmatif dans le passé, autant je suis confondu maintenant. Jésus l'interroge trois fois, et trois fois il lui donne le même ordre. Il lui montre ainsi quel prix il attache au soin de ses brebis, puisqu'il en fait la plus grande preuve d'amour envers lui.

 

Viecontemplative.saintefamille.fr

« En lui confiant ainsi son troupeau, le Seigneur nous manifeste non pas seulement son amour pour St Pierre, mais son amour pour son troupeau : celui qui aimera ses brebis l’aimera lui-même. Il a aimé ses brebis jusqu’à mourir pour elles; et si maintenant quelqu’un veut lui plaire, il doit les aimer aussi et se sacrifier pour elles. Il a prié pour Pierre quand Satan demandait à le passer à son crible ; et maintenant que lui demande-t-il en retour ? Qu’il confirme ses frères»  (St Jean Chrysostôme)

 

« Voilà comme il nous aime :
il reconnaît l’amour que l’on a pour lui dans le soin empressé
que l’on a pour ses brebis.
Que lui rendrons-nous pour un tel amour ? »
(Théophylacte)

 

 « Ceux qui, dans l’amour de la gloire, de la domination et de la richesse, et non dans la volonté d’obéir, de secourir et de plaire à Dieu, paissent les brebis du Christ comme leur appartenant, et non comme appartenant à Jésus-Christ, ceux-là prouvent qu’ils s’aiment eux-mêmes plutôt que Jésus-Christ.

 

Jésus-Christ prémunit son Apôtre contre ce danger : si tu m’aimes, pais mes brebis comme étant à moi. et non à toi. Cherche en elles ma gloire et non la tienne, mes droits et non les tiens, mes intérêts et non tes intérêts. Ne sois pas de ces hommes que l’on trouve dans les temps mauvais, qui s’aiment eux-mêmes : car de ce mal naissent tous les autres maux. Ceux qui s’aiment eux-mêmes sont  amoureux de l’argent, superbes, blasphémateurs, insolents à l’égard des parents, ingrats, criminels, irréligieux, sans affection, calomniateurs, impurs, cruels, traîtres, ayant le maque de la piété et en repoussant la vérité.» (St Augustin)

 Comme un pasteur visite son troupeau lorsqu’il se trouve au milieu de ses brebis dispersées, ainsi je visiterai mes brebis, et je les délivrerai de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour du nuage et de l’obscurité. (Ez 34,12)

Je vous demande d’être des pasteurs
qui portent l’odeur des brebis ! 

 Le Pape François

 

 

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12 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Jeudi 12 mai 2016

Le jeudi 12 mai 2016

Temps liturgique: 7ème semaine de Pâques

Saint(s) du jour : Bx Álvaro del Portillo, évêque (1914-1994), Bse Imelda Lambertini, vierge (v. 1320-1333)

Livre des Actes des Apôtres 22,30.23,6-11.

En ces jours-là, Paul avait été arrêté à Jérusalem. Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l’accusaient. Il lui fit enlever ses liens ; puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême, et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux. Sachant que le Conseil suprême se répartissait entre sadducéens et pharisiens, Paul s’écria devant eux : « Frères, moi, je suis pharisien, fils de pharisiens. C’est à cause de notre espérance, la résurrection des morts, que je passe en jugement. » À peine avait-il dit cela, qu’il y eut un affrontement entre pharisiens et sadducéens, et l’assemblée se divisa. En effet, les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, pas plus que d’ange ni d’esprit, tandis que les pharisiens professent tout cela. Il se fit alors un grand vacarme. Quelques scribes du côté des pharisiens se levèrent et protestèrent vigoureusement : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si c’était un esprit qui lui avait parlé, ou un ange ? » L’affrontement devint très violent, et le commandant craignit que Paul ne se fasse écharper. Il ordonna à la troupe de descendre pour l’arracher à la mêlée et le ramener dans la forteresse. La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul et lui dit : « Courage ! Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome. »

Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.11.

Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,20-26.

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 


Homélie et/ou Commentaire des textes du jour :

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 42, pour l'Ascension (trad. cf bréviaire et SC 339, p. 45s)

« Pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux »

Comme la tête et le corps d'un homme ne font qu'un seul et même homme, le fils de la Vierge et ses membres, les élus, ne font qu'un seul et même homme et un seul Fils de l'homme. C'est le Christ total et complet, Tête et corps, dont parle l'Écriture. Oui, tous les membres ensemble forment un seul corps qui, avec sa Tête, constitue l'unique Fils de l'homme qui, avec le Fils de Dieu, constitue l'unique Fils de Dieu, de même qu'avec Dieu il constitue un seul Dieu. Ainsi le corps tout entier, avec sa Tête, est Fils de l'homme et Fils de Dieu, et Dieu par conséquent. D'où cette parole : « Père, je veux que, de même que moi et toi nous sommes un, eux aussi soient un avec nous ». C'est pourquoi, conformément à cette affirmation fréquente de l'Écriture, le corps n'est pas sans la Tête, ni la Tête sans le corps, pas plus que la Tête et le corps ne sont sans Dieu. Tel est le Christ total...

Ainsi les croyants, membres spirituels du Christ, peuvent tous dire en vérité qu'ils sont ce qu'il est lui-même, à savoir Fils de Dieu, et Dieu. Mais ce qu'il est par nature, eux le sont comme membres associés ; ce qu'il est en plénitude, eux le sont par participation. Bref, s'il est Fils de Dieu par son origine, ses membres le sont...par adoption, selon cette parole de l'apôtre Paul : « Vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs, qui nous fait nous écrier : Abba, Père » (Rm 8,15). Avec cet Esprit, « il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12), afin que, selon l'enseignement « du premier-né d'une multitude de frères » (Rm 8,29), ils apprennent à dire : « Notre Père qui es aux cieux » (Mt 6,9).


Abbé Joaquim PETIT Llimona, L.C. (Barcelona, Espagne)

«Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi»

Aujourd'hui nous trouvons dans l'Évangile une solide source d'où puiser la confiance: «Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui (…) croiront en moi» (Jn 17,20). C'est le Cœur de Jésus qui, dans l'intimité des siens, leurs ouvre les trésors inépuisables de son Amour. Il veut consolider leurs cœurs attristés par l'air d'«au revoir» qu'ont les gestes et paroles du Maître durant la Dernière Cène. C'est la prière indéfectible de Jésus qui monte vers le Père en intercédant pour eux. Quelle sécurité et quelle force trouveront-ils par la suite dans cette prière tout au long de leur mission apostolique! Au milieu des difficultés et des dangers qu'ils ont dû affronter, cette prière les accompagnera et sera la source de laquelle ils trouveront la force et le courage pour être témoins de leur foi à travers du renoncement à leur propre vie.

La contemplation de cette réalité, de cette prière de Jésus pour les siens, doit toucher nos vies: «Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui (…) croiront en moi…». Ces paroles transcendent les siècles et arrivent, avec la même intensité avec laquelle ils étaient prononcés, jusqu'au cœur de tous et chacun des croyants. Si nous nous souvenons de la dernière visite de Jean-Paul II en Espagne, nous retrouvons dans les paroles du Pape l'écho de cette prière de Jésus pour les siens: «À bras ouverts je vous porte tous dans mon cœur —dit le Pontife devant plus d'un million de personnes. Le souvenir de ce séjour se fera prière demandant pour vous la paix en coexistence fraternelle, encouragés par l'espérance chrétienne qui ne trahit jamais». Et un peu plus loin dans le temps, un autre pape prononçait des paroles qui nous touchent le cœur après plusieurs siècles: «Il n'existe aucun malade à qui l'on nie la victoire de la croix, il n'existe personne à qui ne l'aide pas la prière du Christ. Si ce fut vrai pour ceux qui ont appris de Lui, ne sera-t-il pas d'autant plus vrai pour ceux qui se convertissent à Lui?» (Saint Léon Le Grand).

 

12 mai 2016

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