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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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11 avril 2017

Evangile et Homélie du Ma 11 Avril 2017. L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois

Mardi 11 avril 2017

Nous sommes le mardi saint

Saint(s) du jour : St Stanislaw, évêque et martyr († 1079)


Lectures de la messe

Première lecture
« Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49, 1-6)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Écoutez-moi, îles lointaines !

Peuples éloignés, soyez attentifs !

J’étais encore dans le sein maternel

quand le Seigneur m’a appelé ;

j’étais encore dans les entrailles de ma mère

quand il a prononcé mon nom.

          Il a fait de ma bouche une épée tranchante,

il m’a protégé par l’ombre de sa main ;

il a fait de moi une flèche acérée,

il m’a caché dans son carquois.

          Il m’a dit :

« Tu es mon serviteur, Israël,

en toi je manifesterai ma splendeur. »

          Et moi, je disais :

« Je me suis fatigué pour rien,

c’est pour le néant, c’est en pure perte

que j’ai usé mes forces. »

Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur,

ma récompense, auprès de mon Dieu.

          Maintenant le Seigneur parle,

lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère

pour que je sois son serviteur,

que je lui ramène Jacob,

que je lui rassemble Israël.

Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,

c’est mon Dieu qui est ma force.

          Et il dit :

« C’est trop peu que tu sois mon serviteur

pour relever les tribus de Jacob,

ramener les rescapés d’Israël :

je fais de toi la lumière des nations,

pour que mon salut parvienne

jusqu’aux extrémités de la terre. »

 

                        – Parole du Seigneur.

Psaume
(70 (71), 1-2, 3, 5a.6, 15ab.17)

R/ Ma bouche annonce ton salut, Seigneur. (cf. 70, 15ab)

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m’accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c’est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

Évangile (Jn 13, 21-33.36-38)
« L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,

au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples,

          il fut bouleversé en son esprit,

et il rendit ce témoignage :

« Amen, amen, je vous le dis :

l’un de vous me livrera. »

          Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras,

ne sachant pas de qui Jésus parlait.

          Il y avait à table, appuyé contre Jésus,

l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.

          Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus

de qui il veut parler.

          Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus

et lui dit :

« Seigneur, qui est-ce ? »

          Jésus lui répond :

« C’est celui à qui je donnerai la bouchée

que je vais tremper dans le plat. »

Il trempe la bouchée,

et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.

          Et, quand Judas eut pris la bouchée,

Satan entra en lui.

Jésus lui dit alors :

« Ce que tu fais, fais-le vite. »

          Mais aucun des convives ne comprit

pourquoi il lui avait dit cela.

          Comme Judas tenait la bourse commune,

certains pensèrent que Jésus voulait lui dire

d’acheter ce qu’il fallait pour la fête,

ou de donner quelque chose aux pauvres.

          Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt.

Or il faisait nuit.

 

          Quand il fut sorti, Jésus déclara :

« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,

et Dieu est glorifié en lui.

                   Si Dieu est glorifié en lui,

Dieu aussi le glorifiera ;

et il le glorifiera bientôt.

 

                   Petits enfants,

c’est pour peu de temps encore

que je suis avec vous.

Vous me chercherez,

et, comme je l’ai dit aux Juifs :

“Là où je vais,

vous ne pouvez pas aller”,

je vous le dis maintenant à vous aussi. »

 

          Simon-Pierre lui dit :

« Seigneur, où vas-tu ? »

Jésus lui répondit :

« Là où je vais,

tu ne peux pas me suivre maintenant ;

tu me suivras plus tard. »

          Pierre lui dit :

« Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ?

Je donnerai ma vie pour toi ! »

          Jésus réplique :

« Tu donneras ta vie pour moi ?

Amen, amen, je te le dis :

le coq ne chantera pas

avant que tu m’aies renié trois fois. »

                         – Acclamons la Parole de Dieu.

 

 


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.


 

Homélie ou Méditation du jour

 

Le « cas » de Judas est troublant. Certes, il a trahi la confiance de son Maître ; il l’a lâchement vendu pour quelques pièces d’argent. Mais que se serait-il passé s’il était demeuré fidèle ? Y aurait-il eu un autre « Judas » ? Un autre apôtre aurait-il trahi le Seigneur ? Mais alors, s’il fallait nécessairement quelqu’un qui le dénonce pour que Jésus puisse sauver les hommes par sa mort rédemptrice, le pauvre traître - dont on ne sait plus trop s’il est coupable ou victime ! - serait-il prédestiné à cette redoutable « mission » ?

 

Nous pourrions sans aucun doute allonger la liste de ce genre de questions encombrantes : et si les responsables religieux ne s’étaient pas obstinés dans leur refus de reconnaître en Jésus le Messie, comment aurait-il accompli la Pâque ? Quelle est la part de responsabilité de Caïphe ou de Pilate ? Ont-ils agi librement ou étaient-ils manipulés par la « Providence » divine qui conduisait les événements de manière à ce que « le Fils de l’Homme soit élevé de terre, et puisse tout attirer vers lui » ?

 

Nous pressentons bien que ces questions vont rester sans réponse. Il est hors de question que les acteurs du drame n’aient été que des pantins entre les mains de Dieu : si celui-ci se permettait d’annuler ainsi la liberté des hommes pour faire aboutir ses projets, n’eût-il pas été plus simple et plus logique de les empêcher de pécher ? Cela nous aurait évité bien des ennuis et eut épargné à Jésus les horreurs de la Croix.

 

Il est sans doute plus sage de renoncer à vouloir « rationaliser » le mystère. Le drame de la Passion est un tout, une action unique à laquelle concourent nombre de libertés. Jésus lui-même souligne que les responsabilités sont inégalement partagées : « Celui qui m’a livré à toi est chargé d’un péché plus grave » (Jn 19, 11). Le comparatif signifie clairement que Pilate est responsable, même si les juifs qui lui ont livré Jésus le sont davantage. Il faut sans doute en dire autant pour tous les acteurs, à commencer par Judas. C’est librement qu’il a trahi celui qui l’avait choisi pour « être avec lui », et qui jusqu’au bout lui manifestera une amitié de prédilection. Offrir une bouchée après l’avoir trempée dans le plat commun est en effet un geste par lequel le Maître de maison honore particulièrement un convive de marque. Or l’évangéliste précise que c’est précisément « quand Judas eut pris la bouchée, que Satan entra en lui ». Ce qui suggère que Judas a reconnu l’intention de Jésus, mais a délibérément refusé de s’ouvrir à son amour : « quand il eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit »…

 

N’est-ce pas parce qu’il nous révèle le « poids » de notre propre liberté - et donc de notre responsabilité - que ce récit de la trahison nous met mal à l’aise ? Si nous parvenions à épuiser les raisons du choix de Judas, peut-être pourrions-nous nous convaincre que nous ne sommes pas de son camp et que nous ne risquons pas de le suivre dans sa voie fatale ? Mais comme les questions demeurent ouvertes, nous nous sentons tout à coup extrêmement vulnérables : et si moi aussi je venais à trahir ? Peut-être comme Pierre protestons-nous vivement devant cette éventualité : « Seigneur, je donnerai ma vie pour toi » ; et nous sommes sans aucun doute sincères en le disant. Mais savons-nous de quoi sera fait demain ? « Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu ne m’aies renié trois fois ». La différence entre Judas et Pierre, est que le premier est sorti de la présence de Jésus et s’est enfoncé dans les ténèbres de la mort, alors que le second, même au cœur de sa trahison, est resté dans le rayonnement de la miséricorde du Seigneur : « Se retournant, Jésus posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite. Il sortit et pleura amèrement » (Lc 22, 61-62).

 

Puisse Dieu notre Père nous garder fidèles ; et si par malheur nous aussi nous venions à trahir Jésus, que l’Esprit Saint nous accorde les larmes d’un sincère repentir.

 

Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org



 

«Il faisait nuit»

Aujourd'hui mardi saint, la liturgie met l'accent sur le drame qui se prépare et qui débouchera sur la croix du vendredi saint. «Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt; il faisait nuit» (Jn 13,30). Il fait toujours nuit quand on s'éloigne de celui qui est «lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu» (Symbole de Nicée-Constantinople).

Le pécheur est celui qui tourne le dos au Seigneur pour graviter autour des choses créées, sans les référer au Créateur. Saint Augustin décrit le péché comme «l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu». Une trahison, en somme. Une forfaiture, fruit de «l'arrogance avec laquelle nous voulons nous émanciper de Dieu et n'être rien d'autre que nous-mêmes, l'arrogance avec laquelle nous croyons ne pas avoir besoin de l'amour éternel, mais avec laquelle nous voulons maîtriser notre vie tout seuls» (Benoît XVI). On comprend que Jésus, ce soir-là, ait été «bouleversé au plus profond de lui-même» (Jn 13,21).

Heureusement, le péché n'est pas le dernier mot. Le dernier mot, c'est la miséricorde de Dieu. Mais celle-ci suppose de notre part un “retournement”. Un renversement de situation qui consiste à se détacher des créatures pour s'attacher à Dieu et retrouver ainsi la liberté authentique. N'attendons cependant pas pour retourner à Dieu d'être écœurés des fausses libertés que nous avons prises. Selon le mot de Bourdaloue, «nous voulons nous convertir quand nous serons rebutés du monde ou plutôt quand le monde sera rebuté de nous». Soyons plus avisés. Décidons-nous maintenant. La semaine sainte est l'occasion propice. Sur la croix, le Christ tend les bras à tous. Nul n'est exclu. Tout larron repentant a sa place au paradis. À condition de changer de vie et de réparer, comme celui de l'Évangile: «Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal» (Lc 23,41).

Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique)

http://evangeli.net/evangile


 


 

 

Prière d'introduction

 

Seigneur, aujourd’hui mon temps de prière me paraît impossible à accomplir convenablement. Je n’en ai pas envie, je ne suis pas d’humeur, et j’ai une journée plus que remplie qui m’attend. Je veux te le dire pour que tu saches que je t’offre cet effort comme preuve de mon amour pour toi. Assiste-moi pendant ce temps de prière et aide-moi par ta grâce. Pourtant je veux prendre le temps, aujourd’hui Mardi Saint, pour te parler, pour t’accompagner pendant ta dernière semaine avant ta mort, pour contempler ces mystères de ta Passion et de ta Résurrection, ces mystères de notre Rédemption.

 

Demande

 

Jésus, purifie-mon amour à l’épreuve de ta croix !

 

Points de réflexion

 

1. « Il trempe la bouchée, et la donne à Judas ».
Quelle n’aura pas été la réaction de Judas ! Le traître ou le comploteur cherche en premier lieu à ne pas être découvert. Et là Judas se rend compte que non seulement il a été découvert, mais surtout que Jésus ne fait rien pour empêcher Judas de le trahir. Il l’aide même à s’éclipser du groupe sans avoir à s’expliquer.

 

2. « Je donnerai ma vie pour toi ! », s’exclame Simon-Pierre, sans vraiment penser qu’il lui faudrait le faire dès cette même nuit.
Il vient de passer trois ans aux côtés de Jésus, il pense le connaître et l’aimer. Et c’est vrai, il le connaît et il l’aime, mais il ne connaît pas encore le Jésus crucifié et ressuscité. Au pire, il connaît le Jésus qui s’embrouille avec les chefs de son peuple, mais qui en sort toujours vainqueur. Nous aussi, des années parfois après avoir accepté pleinement notre foi, on s’imagine connaître Jésus. On s’attend à ne pas le trahir ni le renier, à ne pas le rejeter de notre vie, et pourtant si souvent nous nous rendons compte que nous préférons le péché à la croix de notre Seigneur. Car bien souvent, comme Jésus nous l’avait annoncé – « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt 16, 24) – croire en lui dans la pratique nous coûte. Parfois comme Judas l’on n’arrive pas à accepter le Christ avec la croix et sommes confus et ne savons plus où donner de la tête.

 

3. Mais il est vrai que nous aimons Dieu et nous nous efforçons de le suivre.
Nous allons le dimanche à la messe, nous essayons de prendre un temps pour lui chaque jour dans la prière, ou même nous essayons de témoigner de lui devant amis et connaissances. Cependant, gardons toujours en tête ce que saint Paul nous rappelle : « Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes ».
Particulièrement en cette Semaine Sainte, lisons ces paroles de saint Louis-Marie Grignion de Montfort : « Vous êtes membres de Jésus-Christ, quel honneur ! Mais quelle nécessité de souffrir en cette qualité ! Le chef est couronné d'épines, et les membres seraient couronnés de roses ? Le chef est bafoué et couvert de boue dans le chemin du Calvaire, et les membres seraient couverts de parfums sur le trône ? Le chef n'a pas un oreiller pour se reposer, et les membres seraient délicatement couchés sur la plume et le duvet ? ». Aimons Jésus, et aimons-le de tout notre cœur, mais soyons surtout prêts à endurer toute sorte de souffrances pour lui.

 

Dialogue avec le Christ

 

« À Dieu ne plaise que je prenne ma gloire en autre chose que la Croix de Jésus-Christ, mon Maître ! » s’exclamait saint Louis-Marie. Jésus, aide-moi à t’accompagner pendant cette Semaine Sainte. Aide-moi, au milieu de mes activités, à entrer dans mon cœur pour te rencontrer et me souvenir de tout ce que tu as enduré pour moi. Moi aussi, Jésus, je veux t’aimer, aide-moi à savoir porter ma croix jour après jour, pour pouvoir parvenir avec toi à la gloire de la Résurrection.

 

Résolution

 

Supporter avec patience cette personne particulière avec qui j’ai du mal.

 

Frère Loïc Chabut, LC

http://www.regnumchristi.fr


 


 

 

« Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »"

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Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » Les disciples se regardaient les uns les autres et se demandaient de qui il parlait. Les disciples de Jésus sont percutés quand il leur dit qu’il va être livré, qu’il va être trahi. Jésus en est bouleversé, mais il ne se replie pas sur lui-même, il en parle à ses apôtres. A vue humaine, son œuvre d’Amour et d’unité semble ruinée. La trahison, le reniement, la fuite sont les signes d’un lourd échec de son action ! Tout ce qu’il a fait abouti en inquiétudes, en suspicions, en désunions. Déjà le drame qui débouchera sur la croix du vendredi saint se prépare. Cependant Jésus accepte la situation, il trempe la bouchée, et il la donne à Judas. Jésus fait confiance en Celui qui l’a envoyé, il lui donne toute son action, tout ce qu’il a entrepris, tout ce qu’il a espéré. Il continue à bénir, à vouloir, au-delà de sa réalisation, l’union du ciel et de la terre, du Père et de ses frères.

« Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. » Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller,” je vous le dis maintenant à vous aussi. C’est le bouleversement dans le cœur de Jésus. Il a pris notre humanité, qui en lui, renonce à elle-même. Au cœur de l’épreuve, la vie divine peut passer par sa nature humaine, elle manifeste la gloire du Fils et la gloire du Père. La vie en plénitude relie l’humanité au mystère de Dieu. La Vie de Dieu va pouvoir se répandre chez tous désormais. A l’heure de l’épreuve, de la désolation, du risque de la désespérance, Jésus nous précède. Il nous offre un chemin nouveau qui devient un chemin de vie. Nous pouvons mettre nos pas dans ses pas, être porté par lui dans toute détresse. Nous nous laissons imprégner par ce mouvement d’humanité qu’il nous donne. Le péché n’aura pas le dernier mot. La miséricorde de Dieu qui nous apporte un “retournement” de situation.

"Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois." Jésus est bouleversé par le comportement de Judas. Il était l’un des douze qui était toujours avec lui, qui jouissaient de toute son intimité. Jésus a pour Judas une parole d’amitié : "Fais vite ce que tu fais !" La réponse de Judas sera : "Celui que j’embrasserai, c’est lui !" C’est le baiser qui met fin à l’Amour ! Nous voulons demeurer dans le grand désir de Jésus de demeurer dans l’amour quoiqu’il arrive. A Simon-Pierre, Jésus répond plein d’une tendresse douloureuse, que pardonné il pourra le suivre dans l’amour. Jésus qui demeure dans le sein du Père nous entraîne dans ce mystère d’amour. La bonté de Jésus ne force pas la liberté de l’homme. Jésus s’est livré entre nos mains, il est venu pour nous sauver. Le Verbe de Dieu est descendu pour se faire petit enfant dans le cœur de Marie. Il a grandi, il a dit l’amour incroyable du Père : Il n’est pas reçu. Jésus est en danger, son amour est en danger, Marie qui l’a reçu a été touchée par Lui, elle va être entraînée à sa suite dans son mystère d’amour. Déjà, nous sommes entraînés, dans la résurrection de Jésus. L’humanité entre ainsi dans le mystère de Dieu.

 

Nous demandons la grâce d’être fidèle et de vivre l’aujourd’hui de Jésus.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org/


 


 

 

« C'étaient nos souffrances qu'il portait » (Is 53,4)

 

      Le Seigneur s'est revêtu de notre faiblesse pour recouvrir notre inconstance de la fermeté de sa force. Il était venu du ciel en ce monde comme un marchand riche et bienfaisant, et, par un admirable échange avait conclu un marché : prenant ce qui était à nous, il nous accordait ce qui était à lui ; pour ce qui faisait notre honte il donnait l'honneur, pour les douleurs la guérison, pour la mort la vie...

      Le saint apôtre Pierre a fait le premier l'expérience de combien cette humilité a été profitable à tous les croyants. Ébranlé par la tempête violente de son trouble, il est revenu à lui par ce brusque changement, et a retrouvé sa force. Il avait trouvé le remède dans l'exemple du Seigneur... Le serviteur en effet « ne pouvait pas être plus grand que son seigneur ni le disciple que son maître » (Mt 10,24), et il n'aurait pas pu vaincre le tremblement de la fragilité humaine si le vainqueur de la mort n'avait d'abord tremblé. Le Seigneur donc a regardé Pierre (Lc 22,61) ; au milieu des calomnies des prêtres, des mensonges des témoins, des injures de ceux qui le frappaient et le bafouaient, il a rencontré son disciple ébranlé avec ces yeux qui avaient vu son trouble d'avance. La Vérité l'a pénétré de son regard là où son cœur avait besoin de guérison. C'était comme si la voix du Seigneur s'y était fait entendre pour lui dire : « Où vas-tu, Pierre ? Pourquoi te retirer en toi-même ? Reviens à moi, fais-moi confiance et suis-moi. Ce temps-ci est celui de ma Passion, l'heure de ton supplice n'est pas encore venue. Pourquoi craindre maintenant ? Toi aussi tu surmonteras. Ne te laisse pas déconcerté par la faiblesse que j'ai prise. C'est à cause de ce que j'ai pris de toi que j'ai tremblé, mais toi, sois sans crainte à cause de ce que tu tiens de moi. »

 

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
Sermon 3 sur la Passion, 4-5 ; PL 54, 320-321 (trad. cf Orval et SC 74 bis p. 59)

http://levangileauquotidien.org

 


 


 


 


 


Nos sources:

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.

Homélie ou Méditation du jour

1. Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org

2. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

3. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

4. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org/

5. Pape P.

http://levangileauquotidien.org


  

   

 

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