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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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19 avril 2017

Évangile et Homélie du Me 19 Avril 2017. Disciples d'Emmaüs-Reconnaître la présence du Christ dans sa Parole et son Eucharistie


Mercredi 19 avril 2017

Saint(s) du jour : St Elphège, évêque de Cantorbéry et martyr († 1012)


Lectures de la messe

Première lecture
« Ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus, lève-toi et marche » (Ac 3, 1-10)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Pierre et Jean montaient au Temple
pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure.
On y amenait alors un homme, infirme de naissance,
que l’on installait chaque jour à la porte du Temple,
appelée la « Belle-Porte »,
pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient.
Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple,
il leur demanda l’aumône.
Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui,
et il dit :
« Regarde-nous ! »
L’homme les observait,
s’attendant à recevoir quelque chose de leur part.
Pierre déclara :
« De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ;
mais ce que j’ai, je te le donne :
au nom de Jésus Christ le Nazaréen,
lève-toi et marche. »
Alors, le prenant par la main droite,
il le releva
et, à l’instant même,
ses pieds et ses chevilles s’affermirent.
D’un bond, il fut debout
et il marchait.
Entrant avec eux dans le Temple,
il marchait, bondissait, et louait Dieu.
Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu.
On le reconnaissait :
c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple
pour demander l’aumône.
Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés
devant ce qui lui était arrivé.


– Parole du Seigneur.

Psaume
(104 (105), 1-2, 3-4, 6-7, 8-9)

R/ Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu ! ou : Alléluia ! (104, 3b)

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis.
Le Seigneur, c’est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l’univers.

Il s’est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.


Évangile (Lc 24, 13-35)
Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine),
deux disciples faisaient route
vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.


Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient,
Jésus lui-même s’approcha,
et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit :
« De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem
qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit :
« Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth,
cet homme qui était un prophète
puissant par ses actes et ses paroles
devant Dieu et devant tout le peuple :
comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré,
ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.
Mais avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe
nous ont remplis de stupeur.
Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
elles n’ont pas trouvé son corps ;
elles sont venues nous dire
qu’elles avaient même eu une vision :
des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau,
et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ;
mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence !
Comme votre cœur est lent à croire
tout ce que les prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ
souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes,
il leur interpréta, dans toute l’Écriture,
ce qui le concernait.


Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous,
car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.


Quand il fut à table avec eux,
ayant pris le pain,
il prononça la bénédiction
et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent,
mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous,
tandis qu’il nous parlait sur la route
et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons,
qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité :
il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.


– Acclamons la Parole de Dieu.

 


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.


 

Homélie ou Méditation du jour

 

Marie-Madeleine ne l’avait pas reconnu. Thomas a voulu toucher ses plaies afin de croire que c’était lui. Et ces deux disciples qui marchent vers Emmaüs ne reconnaissent pas non plus ce compagnon de route qui s’est joint à eux. Cette non-reconnaissance de Jésus dans sa chair est caractéristique des récits de l’après-Résurrection. Nul doute que se manifeste là une volonté du Seigneur. Sur le chemin d’Emmaüs, non seulement Jésus n’est pas reconnu physiquement, mais de plus sa parole ne trahit pas encore son identité. Elle ne laisse pourtant pas indemne puisque les cœurs en sont tout brûlants. Mais cela ne suffit pas.

 

Reconnaître quelqu’un dans sa chair, par sa parole, est bien le mode le plus commun d’attestation de sa présence. Mais Jésus ne veut pas enfermer sa présence de Ressuscité dans un mode trop charnel, dont il connaît bien les limites. «Vous, vous jugez selon la chair», avait-il reproché aux Pharisiens (Jn 8,15). «Vous ne connaissez ni mon Père, ni moi» (Jn 8,19). «Vous me voyez et vous ne croyez pas» (Jn 6,36). Jésus finira même son discours sur le Pain de Vie, en disant que : «la chair ne sert à rien», c’est seulement «l’esprit qui vivifie» (Jn 6,63). Comme les Pharisiens ne veulent croire en Lui, Il les invite à croire en ses œuvres, qui sont celles du Père. Là encore, c’est l’échec.

 

Il est donc clair qu’au lendemain de Pâques, cette reconnaissance de Jésus dans sa chair, fut-elle revivifiée par l’Esprit, n’est plus première. Aussi, si nous poursuivons notre récit d’aujourd’hui, nous voyons que les disciples reconnaissent Jésus à la fraction du pain. Revenons au Discours sur le Pain de Vie : «Je suis le pain vivant descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde» (Jn 6,51). La Résurrection ouvre la pleine réalisation de cette parole. Jésus ressuscité n’apparaît pas pour que nous le reconnaissions dans sa chair mais plutôt pour que nous mangions sa chair, afin d’avoir la vie. Il conduit les disciples au partage du pain eucharistique. C’est dans ce pain Eucharistie qu’il se manifeste réellement présent, dans l’offrande de sa vie qui devient notre vie.

 

L’offrande de sa vie est l’œuvre par excellence qui atteste sa
présence. Il n’y a donc que Lui qui peut réaliser pour nous le geste qui le fait reconnaître. L’Eucharistie ne nous appartient pas. Ce sont les paroles de Jésus que dit le prêtre. C’est Lui qui s’offre. L’Eucharistie est le sacrement de la présence du Ressuscité. Là, Il se manifeste à nous. Mais Il est là sur nos chemins, dans l’accueil de la Parole, dans nos rencontres quand nous sommes deux ou trois réunis en son nom. Sa présence nous échappe, elle ne se maîtrise pas.

 

Le seul désir du Seigneur, c’est que nous ayons la vie, et la vie en plénitude (Jn 10,10). Ce n’est pas Lui qu’il faut retenir, mais la vie qu’Il nous donne. Nous aussi, désirons la vie éternelle. Une fois de plus, Jésus veut nous la donner dans cette Eucharistie.

 

Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org



Abbé Luis PERALTA Hidalgo SDB (Lisboa, Portugal)

Aujourd'hui, l'Evangile nous assure que Jésus est vivant et qu'il est toujours le centre à partir duquel se construit la communauté de ses disciples. C'est précisément dans ce contexte ecclésiastique- dans une rencontre communautaire, dans le dialogue avec nos frères qui partagent notre foi, dans l'écoute communautaire de la parole de Dieu, dans l'amour partagé par des actes fraternels et de service aux autres- que les disciples peuvent expérimenter leur rencontre avec Jésus ressuscité.

Les disciples accablé de tristes pensées, n'ont jamais imaginé que cet étranger fut précisément leur Maître qui était déjà ressuscité. Pourtant, leur cœur «brûlait» (cf. Lc 24,32), lorsqu'Il leur parlait et leur expliquait les Ecritures. La lumière de la Parole enlevait la dureté de leur cœur et «leurs yeux s'ouvrirent» (Lc 24,31).

L'icône des disciples d'Emmaüs nous sert de guide sur la longue route de nos doutes, de nos inquiétudes et parfois même de nos rudes déceptions, le divin Voyageur est toujours notre compagnon de route afin de nous faire comprendre, en interprétant les écritures, les mystères de Dieu. Quand la rencontre devient plénitude, la lumière de la Parole fait suite à la lumière qui jaillit du «Pain de vie» par lequel le Christ accomplit de manière décisive sa promesse: «Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20).

«L'annonce de la résurrection du Seigneur illumine les zones d'ombre du monde dans lequel nous vivons», a expliqué le pape Benoit XVI.

«Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent»


 

Abbé Xavier PAGÉS i Castañer (Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui voici «le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie!» (Ps 117:24). Nous sommes invités à suivre la liturgie des jours de l'Octave de Pâques. Réjouissons-nous de savoir que Jésus est avec nous, aujourd'hui et toujours. À tout moment, Il fait route à nos côtés. Mais il faut lui laisser ouvrir les yeux de notre foi afin que nous puissions voir qu'il se trouve dans nos vies. Il veut que nous jouissions de sa compagnie, en faisant ce qu'il nous a dit: «apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28:20).

Marchons dans l'espoir de savoir que le Seigneur nous aide à trouver un sens à tout événement. Surtout, dans les moments où, comme les disciples d'Emmaüs, nous avons des difficultés, des ennuis, nous sommes découragés... Il nous faut désormais savoir écouter sa Parole, pour pouvoir interpréter les événements à la lumière du projet salvateur de Dieu. Même s'il peut parfois sembler qu'Il ne nous écoute pas, Il ne nous oublie jamais; Il nous parle toujours. C'est à nous, et uniquement à nous, d'avoir la bonne disposition d'écouter, de méditer et de contempler ce qu'Il veut nous dire.

Souvent, dans les différents milieux que nous fréquentons, nous pouvons rencontrer des personnes vivant comme si Dieu n'existait pas; leur vie n'a plus aucun sens. Notre devoir est de devenir ces bons instruments dont le Seigneur peut se prévaloir pour s'approcher et cheminer auprès de ceux qui nous entourent. Cherchons-nous à leur faire connaître leur condition d'enfants de Dieu et que Jésus nous a tant aimé que, non seulement il est mort et ressuscité pour nous, mais il a voulu demeurer pour toujours dans l'Eucharistie. Ce fut quand il rompit le pain et le leur donna que les disciples d'Emmaüs reconnurent Jésus à ses côtés.

http://evangeli.net/evangile


 


 

 

Prière d'introduction

 

« Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers. Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais. Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis la main sur moi. Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre ! Où donc aller, loin de ton souffle ? Où m’enfuir, loin de ta face ? Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici. Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers : même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit. J’avais dit : ‘’Les ténèbres m’écrasent !’’ mais la nuit devient lumière autour de moi ! Même les ténèbres pour toi n’est pas ténèbres, et la nuit comme le jour est lumière ! » (Psaume 138).

 

Demande

 

Seigneur Jésus, que je puisse me rendre compte davantage de ta présence dans ma vie.

 

Points de réflexion

 

1. « Le même jour [c’est-à-dire le premier jour de la semaine], deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs ».
Les deux disciples d’Emmaüs avaient été scandalisés par la mort du Seigneur sur la croix. Si Jésus était vraiment celui qu’il prétendait être, le Messie, le Fils de Dieu, il ne pouvait pas finir ses jours d’une telle manière. L’ombre de la croix avait atténué la lumière de la foi dans leur cœur. Combien de fois nous arrive-t-il, à nous aussi, de devenir fébrile dans notre foi devant les difficultés et les épreuves de la vie. Où est le Seigneur dans tout cela ? Découragés, tristes, ne sachant plus que faire ni où aller, les deux disciples se contentent de retourner chez eux pour reprendre leur ancienne vie comme si la rencontre du Seigneur n’avait plus d’incidence dans leur vie.

 

2. « Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha ».
Jésus, voyant leur tristesse, se fait proche de ses deux disciples. Il n’est pas loin de nous non plus dans nos tristesses et dans nos peines. Il connaît les sentiments et les pensées que nous portons dans nos cœurs. Si nous prenons le temps d’être avec lui et de l’écouter il saura guérir nos cœurs, fortifier notre volonté, éclairer nos intelligences à la lumière de sa Parole pour que nous puissions retrouver le courage de continuer notre chemin. L’évangéliste Luc n’ayant pas retenu les noms de ces deux disciples, nous pouvons nous mettre à leur place et redécouvrir pour nous-mêmes cette présence du Seigneur dans notre vie aujourd’hui. Jésus aussi choisit de rester dans l’anonymat. C’est peut-être aussi pour nous dire qu’il se cache parfois dans la personne qui se fait notre prochain pour nous accompagner et nous soutenir dans nos moments de fragilité. Je peux aussi être celui que Jésus choisit et envoie en son nom pour accompagner une personne qui est dans le besoin. Je peux me mettre aussi à la place de Jésus dans ce passage.

 

3. « Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ».
C’est à la fraction du pain que les disciples d’Emmaüs reconnurent le Seigneur. Nous découvrons ici toute l’importance de l’Eucharistie dans notre cheminement de foi. Dans ma façon de participer à la messe, est-ce que je reconnais suffisamment et est-ce que j’honore avec amour cette présence réelle du Seigneur dans l’Eucharistie ? C’est là où le Christ ressuscité a voulu continuer le mystère de son Incarnation, de sa présence parmi nous en tant que vrai Dieu et vrai homme.

 

4. « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
Leurs cœurs brûlaient à nouveau de foi, d’espérance, de charité grâce aux Écritures que le Seigneur leur avait exposées et expliquées. La Parole de Dieu est vivante et toujours d’actualité puisque c’est Jésus ressuscité qui nous parle lui-même et nous instruits à travers elle, même aujourd’hui. Parfois nous pensons que Dieu ne nous répond pas ou ne nous parle pas dans notre prière. Réservons-nous une place dans notre prière pour lire et écouter sa Parole ? C’est en lisant les Écritures que Dieu nous parle et nous répond. Ouvrons nos cœurs au feu de sa Parole pour qu’il puisse renouveler en nous notre foi, notre espérance et notre charité.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur Jésus, accompagne-moi sur mon chemin aujourd’hui. S’il y a des peines et des soucis, viens te faire proche de moi pour me consoler et me soutenir. Aide-moi à reconnaître ta présence dans ta Parole et ton Eucharistie.

 

Résolution

 

Prendre un moment pour visiter le Seigneur présent dans l’Eucharistie dans une chapelle ou une église ou lire un passage des Écritures Saintes tout en faisant un acte de foi dans sa présence.

 

Père Richard Tardiff, LC

 

http://www.regnumchristi.fr


 


 

 

"Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Ces deux hommes nous ressemblent, ils sont déçus, et comme nous, ils ont des raisons de l’être. En effet, les disciples d’Emmaüs avaient mis en Jésus une grande espérance. Ils avaient été séduits en le voyant accomplir de si grandes et belles choses ! Mais le mystère de la souffrance et de la mort atroce de Jésus les a fixés dans la nuit, ils ont pris de la distance, leur vie leur échappe, ils sont dans la détresse. A l’inverse, Marie, la mère de Jésus, dans sa souffrance, ne s’est pas éloignée de Jésus son amour. Elle n’a pas douter de Lui, elle l’a suivi partout, jusqu’à la Croix ! Elle n’a pas le cœur empêché de communier avec lui, elle demeure dans l’Amour malgré la souffrance. Quand Jésus est ressuscité, elle qui est restée proche de lui, elle ressuscite avec lui, et le reçoit dans son cœur. Quand notre espérance est à rude épreuve, il faut une initiative de Jésus pour retrouver la Paix ! Notre lecture des évènements doit se faire avec le discernement de Jésus. C’est de lui dont il s’agit, quand nous aussi, nous sommes dans l’épreuve.

"Jésus leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. L’inconnu qui les a rejoint ne les aveugle pas de sa gloire. Il ne leur montre pas ses mains et ses pieds, mais il les invite à écouter la Parole de Dieu. Elle commente divinement l’histoire de Jésus le Nazaréen, et elle révèle le sens de ce qui s’est passé à Jérusalem ; Il a plu à Dieu de sauver le monde par la folie de la Croix, en réservant à Jésus le destin mystérieux du Serviteur souffrant. La folie de Dieu est sagesse suprême pour le salut des hommes. Désormais la souffrance humaine, au lieu d’être source de révolte, peut devenir chemin de rédemption. Cette initiative d’amour prise par Jésus rend possible la reconnaissance progressive du vécu de ces deux hommes. Cette compréhension confirme l’appel à se mettre en route. Le chemin d’Emmaüs s’offre à chacun de nous, pour recevoir dans la vie et dans la Passion de Jésus un nouveau sens à nos propres expériences. Les disciples sont avec Jésus, déjà ils amorcent le chemin du retour car Jésus ouvre leur cœur à la Parole de Dieu.

"…Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. La catéchèse de Jésus a transformé le regard de ces deux disciples. Ils se rendent compte maintenant de la « brûlure de leur cœur. » Ils ont suffisamment soif de la lumière pour retenir celui qui l’apporte. Ils vont le reconnaître au moment de la fraction du pain. Ce moment de Présence est aussi celui de la séparation. Ils étaient partis, tournant le dos à la ville de l’échec, abandonnant les frères à leur solitude. Ayant rencontré Jésus dans la fraction du pain, ils reviennent à la communauté. Ils avaient fuis, désemparés, fixés sur le souvenir d’un mort. Mais maintenant qu’ils ont rencontré le Vivant, ils se veulent à jamais solidaires de ceux qui croient en lui. « Se levant, à cette heure même ils revinrent à Jérusalem, et ils trouvèrent réunis les Onze et ceux qui étaient avec eux. » Jésus réchauffe le cœur de ses disciples qui ne le reconnaissent pas ! C’est ainsi pour nous, il ne nous faut pas seulement la Parole, mais encore le geste d’amour de Jésus joint à la parole. Les sacrements sont la réalisation du geste qui se joint à la parole !

 

Nous demandons la grâce de lire la Parole de Dieu et de recevoir le Pain rompu pour inviter Jésus dans notre vie.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org/


 


 

 

« Leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas »

 

      Vous venez de l'entendre, frères très chers : deux disciples de Jésus marchaient sur la route et, tout en ne croyant pas en lui, parlaient pourtant de lui. Le Seigneur est apparu, sans toutefois se montrer à eux sous une forme qu'ils puissent reconnaître. Le Seigneur a donc réalisé à l'extérieur, aux yeux du corps, ce qui en eux s'accomplissait à l'intérieur, aux yeux du cœur. À l'intérieur d'eux-mêmes, les disciples aimaient et doutaient tout à la fois ; à l'extérieur, le Seigneur leur était présent sans cependant manifester qui il était. À ceux qui parlaient de lui, il offrait sa présence ; mais à ceux qui doutaient de lui, il cachait son aspect familier, qui leur aurait permis de le reconnaître. Il a échangé quelques paroles avec eux, leur a reproché leur lenteur à comprendre, leur a expliqué les mystères de l'Écriture Sainte qui le concernaient. Et pourtant, dans leur cœur il demeurait un étranger, par manque de foi ; il a donc fait semblant d'aller plus loin... La Vérité, qui est simple, n'a rien fait avec duplicité, mais elle s'est simplement manifestée aux disciples dans son corps telle qu'elle était dans leur esprit.

      Par cette épreuve, le Seigneur voulait voir si ceux qui ne l'aimaient pas encore comme Dieu étaient du moins capables de l'aimer comme voyageur. La Vérité cheminait avec eux ; ils ne pouvaient donc pas demeurer étrangers à l'amour : ils lui ont proposé l'hospitalité, comme on le fait pour un voyageur. Pourquoi d'ailleurs disons-nous qu'ils lui ont proposé, alors qu'il est écrit : « Ils le pressèrent. » Cet exemple nous montre bien que nous ne devons pas seulement offrir l'hospitalité aux voyageurs, mais le faire de façon pressante.

      Les disciples mettent donc la table, offrent de quoi manger ; et Dieu, qu'ils n'avaient pas reconnu à l'explication de l'Écriture Sainte, ils le reconnaissent à la fraction du pain. Ce n'est donc pas en entendant les commandements de Dieu qu'ils ont été éclairés, mais en les mettant en pratique.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélie 23 sur l'Évangile (trad. Le Barroux rev.)

http://levangileauquotidien.org

 


 


 


 


 


Nos sources:

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2017. Tous droits réservés.

Homélie ou Méditation du jour

1. Père Philippe

http://www.meinau-catholiques.org

2. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

3. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

4. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org/

5. Pape P.

http://levangileauquotidien.org


  

 

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