Evangile, Saint et Homélie du vendredi 20 mai 2016
Jésus répliqua : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! [...] Celui qui renvoie sa femme (son mari) et en épouse un(e) autre devient adultère envers elle (lui).»
Le vendredi 20 mai 2016
Temps liturgique: 7e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Bernardino de Sienne, prêtre o.f.m. (1380-1444), St Arcangelo Tadini, prêtre et fondateur (1846-1912)
Lettre de saint Jacques 5,9-12.
Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voyez : nous proclamons heureux ceux qui tiennent bon. Vous avez entendu dire comment Job a tenu bon, et vous avez vu ce qu’à la fin le Seigneur a fait pour lui, car le Seigneur est tendre et miséricordieux. Et avant tout, mes frères, ne faites pas de serment : ne jurez ni par le ciel ni par la terre, ni d’aucune autre manière ; que votre « oui » soit un « oui », que votre « non » soit un « non » ; ainsi vous ne tomberez pas sous le jugement.
Psaume 103(102),1-2.3-4.8-9.11-12.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
Il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,1-12.
En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Homélie ou commentaire sur les textes du jour
Concile Vatican II : Constitution dogmatique sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 48
« Maris, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Eglise, il s'est livré pour elle » (Ep 5,25)
L'homme et la femme qui, par l'alliance conjugale « ne sont plus deux mais une seule chair », s'aident et se soutiennent mutuellement par l'union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l'approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l'entière fidélité des époux et requièrent leur unité indissoluble.
Le Christ Seigneur a comblé de bénédictions cet amour aux aspects multiples, issu de la source divine de la charité, et constitué à l'image de son union avec l'Église (Ep 5,32). De même en effet que Dieu a pris autrefois l'initiative d'une alliance d'amour et de fidélité avec son peuple, ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l'Église, vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel, puissent s'aimer dans une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé l'Église et s'est livré pour elle (Ep 5,25).
L'amour conjugal authentique est assumé dans l'amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance rédemptrice du Christ et l'action salvifique de l'Église, afin de conduire efficacement à Dieu les époux, de les aider et de les affermir dans leur mission sublime de père et de mère. C'est pourquoi les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial ; en accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce sacrement, pénétrés de l'Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi, d'espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c'est ainsi qu'ensemble ils contribuent à la glorification de Dieu.
Rédaction de evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI)
Divorce : Il n'y a pas d'amour sans éternité!
Aujourd'hui, l'Évangile nous invite à mettre la réalité de l'amour en général et au mariage en particulier, dans sa véritable perspective: celle du Créateur. Dieu est amour, - Lui seul-, et il a institué le mariage. L'amour humain, s’il ne veut pas se noyer, doit vivre hébergé dans un amour plus large: l'amour éternel de Dieu. Il n'y a pas d'amour sans éternité.
L'amour humain contient toujours une revendication de l'éternité. Personne ne pourrait dire (ou accepter): "Je t'aime pour N années» (plafonner le "je t'aime" a tout l’air d’une insulte). En conséquence: la promesse de «Je t'aime» ne devient une réalité accomplie que si elle est incluse dans un amour qui fournisse vraiment éternité. L'amour humain est, en soi, une promesse non exécutoire: il désire l'éternité et ne peux offrir que la finitude. Mais cette promesse n'est pas absurde ou contradictoire si elle vit toujours.
Aujourd'hui, les diverses formes actuelles de dissolution du mariage, comme les unions libres et le "mariage à l'essai", jusqu'au pseudo-mariage entre personnes du même sexe, sont au contraire l'expression d'une liberté anarchique, qui se fait passer à tort pour une libération de l'homme. Une telle pseudo-liberté repose sur une banalisation du corps, qui inclut inévitablement la banalisation de l'homme. Son présupposé est que l'homme peut faire ce qu'il veut de lui-même: son corps devient ainsi une chose secondaire, manipulable du point de vue humain, qui peut être utilisé comme bon lui semble. Le «libertinage», qui se fait passer pour la découverte du corps et de sa valeur, est en réalité un dualisme qui rend le corps méprisable, le plaçant pour ainsi dire en dehors de l'être authentique et de la dignité de la personne. La véritable expression de la liberté est la capacité à se décider pour un don définitif, dans lequel la liberté, en se donnant, se retrouve pleinement elle-même.
Prière : Jésus, reste avec nous pour que notre amour soit vrai: nous devons attendre le Dieu éternel.
Abbé Miquel VENQUE i To: (Barcelona, Espagne)
«Il les instruisait comme d'habitude»
Aujourd'hui, Seigneur, je voudrais prendre un peu de temps pour te faire une prière de remerciement pour tous tes enseignements. Tu enseignais avec autorité et tu le faisais dès qu'on te laissait faire et tu profitais de toutes les occasions: bien sûr, je comprends Seigneur que le but de ta mission était de transmettre la Parole du Père. Et tu l'as fait. —Aujourd'hui, connecté à internet je te dis: Parle-moi, parce que je veux prendre un petit moment pour prier comme un disciple fidèle. D'abord, je voudrais te demander la capacité d'apprendre ce que tu enseignes et ensuite être capable de l'enseigner aux autres. Je reconnais qu'il est facile de tomber dans l'erreur de te faire dire des choses que tu n'as jamais dites, et avec une audace malveillante, j'essaie de te faire dire ce que j'aimerais que tu dises. Je reconnais que mon cœur est peut-être plus endurci que celui de ceux qui t'écoutaient.
—Je connais ton évangile, le Magistère de l'Église, le catéchisme, et je me souviens des paroles du pape Jean Paul II dans sa "Lettre aux familles": «Le dessein de l'utilitarisme, fondé sur une liberté orientée dans un sens individualiste, c'est-à-dire une liberté sans responsabilité, constitue l'antithèse de l'amour». Seigneur, je te demande de briser mon cœur qui a envie d'un bonheur utilitariste et de me faire entrer dans la vérité divine dont j'ai tant besoin. —Vu d'ici, comme du sommet d'une montagne, je comprends que tu dises que l'amour du mariage est définitif, que l'adultère —en plus d'être un péché comme toute offense grave envers toi, qui est le Seigneur de la Vie et de l'Amour— est un faux chemin vers le bonheur: «Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle» (Mc 10,11).
Je me rappelle aussi d'un jeune homme qui me disait: «Mon père, le péché promet beaucoup, ne donne rien et enlève tout». Bon Jésus, fais que je puisse te comprendre, et que je puisse l'expliquer aux autres: ce que tu as uni, l'homme ne peut pas le séparer (cf. Mc 10,9). Loin d'ici, en dehors de tes chemins je ne trouverai pas le bonheur véritable. Jésus, apprends moi à nouveau! Merci Jésus. Mon cœur est dur mais je sais que tu as raison.
-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)
avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------