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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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evangile du jour
30 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du lundi 30 mai 2016. Parabole des vignerons infidèles!

Le lundi 30 mai 2016

Temps liturgique: 9e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Ste Jeanne d'Arc, « La Pucelle d'Orléans » (1412-1431), Bse Marie-Céline de la Présentation, clarisse († 1897)



Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 1,2-7.

Bien-aimés, que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance par la vraie connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur. Sa puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent. De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise. Et pour ces motifs, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance de Dieu, à la connaissance de Dieu la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour.

Psaume 91(90),1-2.14-15ab.15c-16.

Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l'ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

« Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m'appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve.

« Je veux le libérer, le glorifier ;
de longs jours, je veux le rassasier,
et je ferai qu'il voie mon salut. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,1-12.

En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. Tous droits réservés.


Homelie ou meditations des textes liturgiques du jour
 
Abbé Alphonse DIAZ (Nairobi, Kenya)

«Il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne»

Aujourd'hui le Seigneur nous invite à nous promener dans sa vigne: «Un homme planta une vigne (…). Puis il la donna en fermage à des vignerons» (Mc 12,1). Nous sommes tous tenanciers de cette vigne. La vigne, c'est notre propre esprit, celui de l'Église, celui du monde entier. Dieu veut de nous des fruits réels. D'abord, notre sainteté personnelle; ensuite, un apostolat constant parmi nos amis, que notre exemple et notre parole peuvent encourager chaque jour à s'approcher davantage du Christ; enfin, le monde deviendra un meilleur endroit pour vivre si nous sanctifions notre travail professionnel, nos relations sociales et notre participation à la réalisation du bien commun.

Quel genre de tenanciers sommes-nous? Ceux qui travaillent dur, ou ceux qui sont agacés parce que le propriétaire envoie ses serviteurs pour leur demander compte des fruits de la vigne? Nous pouvons nous opposer à ceux qui ont le devoir de nous aider à fournir les fruits que Dieu attend de nous. Nous pouvons soulever des objections aux enseignements de notre Sainte Mère l'Église et du Pape, des évêques, ou peut-être, même, de nos parents, de notre directeur spirituel, ou de ce bon ami qui essaie de nous aider. Nous pourrions aussi devenir hargneux, et essayer de les blesser ou même de les “tuer” par notre critique et nos commentaires négatifs. Nous devrions nous interroger sur les motifs réels de cette attitude. Peut-être avons-nous besoin d'une connaissance plus profonde de notre foi; ou, peut-être devons-nous faire un examen de conscience général, afin de découvrir les raisons pour lesquelles nous ne voulons pas porter de fruit.

Demandons à Notre Mère Marie son aide pour pouvoir travailler avec amour, sous la conduite du Pape. Nous pouvons tous devenir de “bons bergers” et des “pécheurs” d'hommes. «Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu'il nous aide à porter du fruit, un fruit qui demeure. Ce n'est qu'ainsi que la terre peut être transformée d'une vallée de larmes en un jardin de Dieu» (Benoît XVI). Nous pourrions rapprocher de Jésus-Christ notre esprit, celui de nos amis ou celui du monde entier, si seulement nous lisions et méditions les enseignements du Saint Père, et essayions de les mettre en pratique.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe . Le Dialogue, 24 (trad. Guigues, Seuil 1953, p. 95 rev.)

« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron » (Jn 15,1)

Dieu a dit à sainte Catherine : Sais-tu ce que je fais lorsque mes serviteurs veulent suivre la doctrine du doux Verbe d'amour ? Je les taille pour qu'ils produisent beaucoup de fruit et pour que leurs fruits soient doux et ne redeviennent pas sauvages. Le vigneron taille les sarments de la vigne pour qu'ils produisent un meilleur vin ; n'est-ce pas ce que je fais, moi, le vrai vigneron ? (Jn 15,1) Mes serviteurs qui sont en moi, je les taille par beaucoup de tribulations pour qu'ils produisent des fruits plus abondants et meilleurs et pour que leur vertu soit éprouvée ; mais ceux qui demeurent stériles je les coupe et je les mets au feu (Jn 15,6).

Les vrais ouvriers travaillent bien leur âme ; ils en arrachent tout amour-propre et retournent la terre de leur amour pour moi. Ils fertilisent et accroissent ainsi la semence de la grâce qu'ils ont reçue dans le saint baptême. En cultivant leur vigne, ils cultivent aussi celle de leur prochain ; ils ne peuvent pas cultiver l'une sans l'autre. Souviens-toi que tout mal et tout bien se font par le moyen du prochain. C'est ainsi que vous êtes mes vignerons, issus de moi, l'éternel vigneron. C'est moi qui vous ai unis et greffés sur cette vigne grâce à l'union que j'ai établie avec vous... Tous ensemble vous ne formez qu'une seule vigne universelle... ; vous êtes unis dans la vigne du corps mystique de la sainte Église dont vous tirez votre vie. Dans cette vigne est planté le cep de mon Fils unique sur lequel vous devez tous être greffés pour rester en vie.

 

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© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
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29 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du dimanche 29 mai 2016

Le dimanche 29 mai 2016

Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité

Saint(s) du jour : Ste Urszula Ledóchowska, vierge et fond. (1865-1939), Bse Elia de san Clemente, carmélite (1901-1927)


Livre de la Genèse 14,18-20.

En ces jours-là, Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut. Il le bénit en disant : « Béni soit Abram par le Dieu très-haut, qui a créé le ciel et la terre ; et béni soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains. » Et Abram lui donna le dixième de tout ce qu’il avait pris.

Psaume 110(109),1.2.3.4.

Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »

De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu'au cœur de l'ennemi. »

Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l'aurore,
je t'ai engendré. »

Le Seigneur l'a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l'ordre du roi Melkisédek. »


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26.

Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,11b-17.

En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. » Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’allernous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou méditation des textes liturgiques du jour
 
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Opuscule pour la fête du Corps du Christ 57, 1-4 (trad. bréviaire, fête du Saint Sacrement, rev.)
Le mystère de l'eucharistie

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme. En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui ; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un esclavage lamentable, nous serions purifiés de tous nos péchés. Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les apparences du pain et du vin.

Quel banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ?… Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels. Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous.

Personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source ; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a montré dans sa Passion. Il voulait que l'immensité de cet amour soit gravée plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père (Jn 13,1), il a institué ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles. Et à ceux que son absence allait remplir de tristesse, il a laissé ce réconfort incomparable.    


Abbé Manuel COCIÑA Abella (Madrid, Espagne)

«Donnez-leur vous-mêmes à manger»

Aujourd'hui pour le cœur d'un chrétien, c'est le plus grand jour, car l'Eglise, après avoir fêté le Jeudi Saint l'institution de l'Eucharistie, veut à présent exalter cet auguste Sacrement, en nous incitant tous à l’adorer sans limites. «Quantum potes, tantum aude...», «ose tout ce que tu peux»: ainsi nous invite saint Thomas d'Aquin dans un merveilleux hymne de louanges à l'Eucharistie. Cette invitation résume admirablement quels doivent être les sentiments de notre cœur devant la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. Tout ce que nous pouvons faire est peu de choses pour correspondre à un don de soi si humble, si caché, si impressionnant. Le Créateur des cieux et de la terre se cache sous les espèces sacramentelles et s'offre à nous comme aliment de nos âmes. C'est le pain des anges et la nourriture de ceux qui sont en chemin. Pain qui nous est donné en abondance, comme nous fut distribué sans mesure le pain miraculeusement multiplié par Jésus, afin d'éviter le dépérissement de ceux qui le suivaient: «Tous mangèrent à leur faim, et l'on ramassa les morceaux qui restaient: cela remplit douze paniers» (Lc 9,17).

Face à cet amour surabondant, une réponse de circonstance devrait être impossible. Un regard de foi, attentif et profond, sur ce divin Sacrement, ouvre nécessairement sur une oraison reconnaissante et sur l'ardeur du cœur. Dans sa prédication, saint Josémaria se faisait volontiers l'écho de ces paroles qu'un prélat âgé et pieux adressait à ses prêtres: «Traitez-moi le bien».

Un bref examen de conscience nous aidera à discerner ce que nous devons faire pour traiter Jésus dans le Saint-Sacrement avec plus de délicatesse: la propreté de notre âme, qui doit toujours être en état de grâce pour le recevoir; la correction de notre tenue, comme marque visible de notre amour et de notre révérence; la fréquence avec laquelle nous nous souvenons d'aller le recevoir ou de lui rendre visite dans le Tabernacle… Nos preuves d'affection envers le Seigneur dans l'Eucharistie devraient être innombrables. Luttons pour recevoir et traiter Jésus-hostie avec la pureté, l'humilité et la dévotion avec lesquelles sa Très Sainte Mère l'a reçu, avec l'esprit et la ferveur des saints.

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© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
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28 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Samedi 28 mai 2016

Le samedi 28 mai 2016

Le samedi de la 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bx Luigi Biraghi, prêtre et fondateur (1801-1879), St Germain, abbé puis évêque de Paris (* v. 496 † 576)

Lettre de saint Jude 1,17.20b-25.

Bien-aimés, souvenez-vous des paroles dites à l’avance par les Apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint, gardez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié ; d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; d’autres enfin, prenez-les aussi en pitié, mais avec crainte, en détestant jusqu’au vêtement souillé par leur chair. À Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire, au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen.

Psaume 63(62),2.3-4.5-6.

Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 11,27-33.

En ce temps-là, Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver. Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? » Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. » Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète. Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. Tous droits réservés.

 


Homélie ou Méditation des textes du jour :

Saint Athanase (295-373), évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
Discours contre les Ariens, 2, 78-79 (trad. bréviaire 6e mar. rev.)

« Qui t'a donné cette autorité ? »

La sagesse personnelle de Dieu, son Fils unique, a créé et réalisé toute chose. En effet, un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24)... De même que notre parole humaine est l'image de cette Parole qui est le Fils de Dieu (cf Jn 1,1), ainsi notre sagesse est, elle aussi, l'image de ce Verbe qui est la Sagesse en personne. Parce que nous possédons en elle la capacité de connaître et de penser, nous devenons capables d'accueillir la Sagesse créatrice, et par elle nous pouvons connaître son Père. « Car celui qui a le Fils a aussi le Père » (1Jn 2,23), et encore : « Celui qui m'accueille accueille celui qui m'a envoyé » (Mt 10,40)...

« Puisque le monde, avec le moyen de la sagesse, n'a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu'est la proclamation de l'Évangile » (1Co 1,21). Désormais Dieu ne veut plus, comme dans les temps anciens, être connu par des images et des ombres de la Sagesse : il a voulu que la véritable Sagesse en personne prenne chair, devienne homme, subisse la mort de la croix, afin qu'à l'avenir tous les croyants puissent être sauvés par la foi en cette Sagesse incarnée.

C'est donc elle qui est la Sagesse de Dieu. Auparavant, elle se faisait connaître par son image introduite dans les choses créées...et de cette façon faisait connaître le Père. Par la suite, elle, qui est le Verbe, est devenue chair, comme dit saint Jean (1,14). Après avoir « détruit la mort » (1Co 15,26) et sauvé l'humanité, elle s'est manifestée plus clairement elle-même et, par elle-même, elle a manifesté son Père. Ce qui lui a fait dire : « Donne-leur de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3). Toute la terre a donc été remplie de sa connaissance. Car il y a une seule connaissance, du Père par le Fils, et du Fils à partir du Père. Le Père met sa joie en lui, et le Fils se réjouit de la même joie dans le Père, ainsi qu'il le dit : « J'y trouvais ma joie, je me réjouissais jour après jour en sa présence » (Pr 8,30).

 

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27 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du vendredi 27 mai 2016

Le vendredi 27 mai 2016

Le vendredi de la 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Augustin de Cantorbéry, archevêque (534-605)



Première lettre de saint Pierre Apôtre 4,7-13.

Bien-aimés, la fin de toutes choses est proche. Soyez donc raisonnables et sobres en vue de la prière. Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres sans récriminer. Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. Ainsi, en tout, Dieu sera glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Amen. Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le brasier allumé parmi vous pour vous mettre à l’épreuve ; ce qui vous arrive n’a rien d’étrange. Dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera.

Psaume 96(95),10.11-12a.12b-13ab.13bcd.

Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
Le Seigneur vient pour juger la terre.

Le Seigneur vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 11,11-25.

Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze. Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu. Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes, et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple. Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement. Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville. Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. » Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu. Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé ! C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé. Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - ©AELF, Paris,1980. Tous droits réservés

 


Homélie ou Méditation des textes du jour :

Père Jean Corbineau , Paroisse Notre-Dame du Point du Jour, Lyon (69),

Source : http://www.lejourduseigneur.com

Jésus a chassé les vendeurs du temple... Pourquoi ?

On n'oserait pas l'imaginer, mais c'est l'apôtre Jean qui l'écrit dans son évangile. Jésus fit un fouet avec des cordes. Il chassa les vendeurs du temple, il renversa les comptoirs des changeurs d'argent, il jeta par terre la monnaie. Quelle violence ! ... chez ce Jésus dont on a si souvent évoqué la douceur. L'enjeu doit être important. Y aurait-il eu des abus malhonnêtes, des détournements de fonds ? L'affaire est bien plus grave que cela... En effet, on fait erreur souvent en croyant que Jésus a repoussé loin du temple les entreprises mercantiles. En quelque sorte, comme s'il s'en prenait aujourd'hui aux marchands qui proposent des savonnettes à l'eau de Lourdes ou des portefeuilles à l'effigie de Notre-Dame de Rocamadour... Ce n'est pas cela!

La présence des marchands n'était pas facultative. Les marchands étaient indispensables pour que puisse exister le culte. Il fallait bien qu'ils fournissent les bêtes qu'on offrait en sacrifice. Ce sont eux qui ont vendu à Joseph et Marie les deux petites colombes pour la présentation de Jésus au temple. Il fallait bien aussi des changeurs d'argent. Donc la colère de Jésus n'avait pas pour but d'éloigner des marchands inutiles, mais, en faisant ce geste, il attaquait le culte lui-même. En renversant leurs comptoirs, il renversait la religion, il détruisait le temple en quelque sorte. Et quand on sait la place que tenait le Temple pour les juifs ! Il était le cœur de la nation depuis dix siècles. Lorsqu'il avait été détruit, on l'avait toujours reconstruit. Et là, on venait de trimer 46 ans pour le reconstruire encore. C'était à peine terminé, et Jésus parlait de le détruire. L'enjeu doit être de taille. Essayons de comprendre le geste de Jésus.

Qu'est-ce que Jésus voulait dire à ses contemporains ? Qu'est-ce qu'il veut nous dire aujourd'hui ? Qu'est-ce que Jésus voulait dire à ses contemporains ?

 

La réponse à cette question est simple - simple et mystérieuse ! Elle est simple puisqu'elle est en toutes lettres dans l'Évangile d'aujourd'hui. " Détruisez ce temple, dit Jésus, et en trois jours, je le relèverai ". Le temple dont il parlait, c'était son corps, c'est-à-dire sa personne. C'est comme s'il disait : " Vous pouvez détruire le temple, puisque, je suis là ! "

Jésus a l'audace de se mettre à la place du temple.
- Le lieu de la présence de Dieu, c'était le temple : Jésus est présence de Dieu.
- Le lieu de la parole de Dieu, c'était le temple : Jésus est la parole de Dieu.
- Le lieu du culte rendu à Dieu, c'était le temple : Jésus rend gloire à Dieu.

Ses disciples n'ont compris ce qu'il voulait dire qu'après sa résurrection. Ils ont fait le rapprochement, d'ailleurs, avec d'autres paroles de Jésus : " L'heure vient, et c'est maintenant où vous adorerez ni au temple de Jérusalem ni au mont Garizim. Les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité ! " L'heure vient où vous reconnaîtrez ma présence à fleur de visages : " Ce que vous ferez au plus petit, c'est à moi que vous le ferez." Le corps du Christ, le temple de Dieu, c'est nous. En chassant les vendeurs du temple, ce que Jésus a voulu dire est immense.

 

Qu'est-ce que Jésus veut nous dire aujourd'hui?

Cette vieille histoire, nous le verrons bien, ne cesse d'interroger nos Eglises nos communautés chrétiennes et la foi de chacun d'entre nous. En effet, quels reproches Jésus faisait-il aux usagers du temple ? Deux reproches : Le premier : " Vous faites de cette maison de prière une maison de trafic. "Le deuxième : " Vous faites de loi maison de mon Père, qui est pour tous, une maison pour quelques-uns. "Eh bien ! C’est à nous aussi que Jésus dit ce matin : " Ne faites pas de cette maison de prière une maison de trafic. "

 

Ne faites pas de la prière un trafic. La prière n'est pas un trafic. Prier, ce n'est pas marchander avec Dieu.

 

Donnant-donnant, plus je donne, plus il me donnera ! Pour obtenir quelque chose de Dieu, il faut le payer cher. Non et non ! La prière n'est pas un trafic... surtout pas un trafic d'indulgences. Qui serait ce Dieu qui attendrait d'avoir sa ration d'encens et de sacrifices pour intervenir ? Qui serait ce Dieu qui ne se laisserait toucher qu'au terme de supplications interminables et de mortifications sévères ? Jésus ne veut pas qu'on défigure à ce point le visage de Dieu. Il veut que la maison de son Père s'ouvre à la prière confiante de ses fils, sinon, ce serait une prière de païens. " Ne priez pas comme les païens qui s'imaginent que c'est à force de paroles... Votre Père sait ce dont vous avez besoin. "

- On ne prie pis pour qu'il sache mais parce qu'il sait ce dont nous avons besoin.
- On ne prie pas pour qu'il agisse, mais parce qu'on sait qu'il agit pour le meilleur.
- On ne prie pas pour être aimé de lui, mais parce qu'on est aimé de lui.
- On ne prie pas pour qu'il soit avec nous dans les bons ou les mauvais jours, mais parce qu'il est avec nous.

 

Ce n'est pas l'homme qui agit sur Dieu, c'est Dieu qui voudrait bien agir sur le cœur de l'homme. Retenez cette comparaison, cette analogie pour illustrer ce que je vous dis là. C'est le printemps, ce matin, vous avez ouvert les volets de votre maison ou de votre appartement... Ce n'est pas vous qui avez fait lever le soleil, vous avez permis au soleil d'entrer dans la maison, de l'illuminer ? Eh bien ! Quand vous priez, c'est pareil. Ce n'est pas vous qui rappelez à Dieu qu'il doit vous éclairer, mais vous lui permettez de vous éclairer. Prier, c'est ouvrir tout grand portes et fenêtres de notre cœur pour accueillir sa lumière. La prière n'est pas un trafic avec Dieu, elle est un accueil de l'amour gratuit de Dieu.

Deuxième reproche de Jésus : " Vous faites de la maison de mon Père, qui est pour tous, une maison pour quelques-uns. "

Colère de Jésus et indignation contre les prêtres de la religion juive qui entretiennent une religion basée sur l'exclusion. Le temple, dans sa construction même, signifiait cette exclusion. Il y avait une série de barrières, des filtres dont les prêtres du temple étaient les gardiens vigilants:

  • dehors, le parvis des païens, les non-juifs n'avaient accès que là,
  • à bonne distance, les femmes,
  • puis les juifs,
  • puis le saint des saints pour le grand prêtre.

L'un des piliers de la religion juive de l'époque était la distinction entre le pur et l'impur. Jésus vient au contraire proclamer que, pour Dieu, il n'y a pas d'exclus. Il vient annoncer un Dieu dont l'amour est offert à tous, sans distinction, sans restriction. Où en sommes-nous dans notre Église aujourd'hui ? L'Église devrait être cette réserve de coeur dans laquelle les hommes se sentent reconnus, non étiquetés, pardonnés, aimés. Elle devrait être accueillante à tous, ... à tous, même les accidentés de la vie.

 

Merci, merci à vous, merveilleux mouvement Foi et Lumière qui accueillez avec amour des personnes blessées dans leur esprit et dans leur corps, et qui, avec tendresse, transfigurez leur visage.

 

L'Église devrait être accueillante aux accidentés de la vie, même les accidentés de l'amour et du mariage, même les accidentés de la morale. Une seule condition, que chacun, chacune, dans l'Église, ait le désir, le goût, l'espérance d'être un jour guéri. Etes-vous là, Monsieur, dans cette église, ce matin, ou devant votre écran de télévision, vous qui me disiez votre hésitation. Vous estimez que vous n'êtes pas digne : votre vie est en désordre l'échec de votre couple, l'abandon de la pratique religieuse... que sais-je ? Votre place est ici. Dieu vous accueille en sa maison. Oh ! pourvu que cette église Notre-Dame-du Point du Jour soit toujours accueillante à tous. Pourvu que la paroisse Saint-Nicolas, à Nantes, dans laquelle je suis prêtre et qu'aucune église ne mérite jamais ce reproche de Jésus : " Vous avez fait de la maison de mon Pire, qui est pour tous, une maison pour quelques-uns ".

 

 

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26 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Jeudi 26 mai 2016

L'aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Jésus répond: « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.


Le jeudi 26 mai 2016

Temps liturgique: 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Philippe (Filippo) Néri, prêtre et fond. (1515-1595), Bx Andrea (André) Franchi, évêque o.p. (1335-1401)



Première lettre de saint Pierre Apôtre 2,2-5.9-12.

Bien-aimés, comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut, puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon. Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple , pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde. Bien-aimés, puisque vous êtes comme des étrangers résidents ou de passage, je vous exhorte à vous abstenir des convoitises nées de la chair, qui combattent contre l’âme. Ayez une belle conduite parmi les gens des nations ; ainsi, sur le point même où ils disent du mal de vous en vous traitant de malfaiteurs, ils ouvriront les yeux devant vos belles actions et rendront gloire à Dieu, le jour de sa visite.

Psaume 100(99),1-2.3.4.5.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,46b-52.

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.


Textes extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, 1980. "Tous droits réservés"


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour :

Abbé Ramón LOYOLA Paternina LC (Barcelona, Espagne)

«Jésus, fils de David, aie pitié de moi!»

Aujourd'hui, le Christ vient à notre rencontre. Nous sommes tous Bartimée: cet aveugle dont Jésus a traversé le chemin et qui bondit en criant jusqu'à ce que Jésus fasse attention à lui. Nous avons peut-être un nom un peu plus charmant…mais notre faiblesse (morale) est la même que la cécité qui afflige notre personnage. Nous non plus nous n'arrivons pas à voir que le Christ vit dans nos frères et c'est pour cela que nous les traitons comme nous les traitons. Peut-être n'arrivons nous plus à voir dans les injustices sociales, dans les structures du péché, un appel qui blesse nos yeux par un compromis social. Nous ne voyons peut-être pas qu'«il y a plus de joie à donner qu'à recevoir», qu'«Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13). Ce qui est limpide, nous le voyons flou: les mirages du monde nous conduisent à la frustration, et les paradoxes de l'Evangile, après l'épreuve, donnent du fruit, un accomplissement et la vie. Nous sommes vraiment des mal voyants, non pas par euphémisme mais vraiment: notre volonté affaiblie par le péché brouille la vérité dans notre intelligence et nous choisissons ce qui ne nous convient pas.

La solution: c'est crier, c'est-à-dire, prier humblement et dire «Fils de David, aie pitié de moi!» (Mc 10,48). Et plus on t'interpelle, on te décourage ou tu te décourages, plus il faut crier: «Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle» (Mc 10,48). Crier qui est aussi demander: «Rabbouni, que je voie» (Mc 10,51). Solution: donner, faire comme lui, un saut dans la foi, croire au-délà de nos certitudes, faire confiance à Celui qui nous a aimé, qui nous a créé et qui est venu pour nous sauver et qui est resté avec nous dans l'Eucharistie. Le Pape Jean-Paul II nous le disait à travers sa vie: ses longues heures de méditation —si nombreuses que son secrétaire disait qu'il priait “beaucoup trop” — nous disent que «celui qui prie change le cours de l'histoire».

Méditation du blog « Jésus Christ Notre Espérance »

L’Évangile d’Aujourd’hui se passe à Jéricho, la ville la plus basse du monde (400 mètres au-dessous du niveau de la mer). Cette ville représente le monde du péché, éloigné de Dieu. Jésus entre dans Jéricho et en sort aussitôt. Il vient dans ce monde du péché pour nous en sortir. Il ne veut pas nous y laisser seuls, livrés à nous-mêmes. Et c’est la rencontre avec Bartimée. Son nom signifie « fils de gloire » Dieu nous a créé pour que nous soyons divinisés, pour que nous partagions sa gloire. Mais voilà que Bartimée est devenu aveugle et mendiant ; c’est l’image de l’humanité tombée dans le péché. L’Évangile nous dit que cet homme aveugle est assis. C’est une bonne chose. Dans la Bible, être assis, c’est l’attitude de celui qui écoute. Bartimée s’est assis pour cécouter Jésus, entendre Jésus qui passait. Il va le supplier avec grande insistance. On veut le faire taire. Mais plus on veut le faire taire, plus il crie fort. C’est un très bel exemple de ténacité et de constance dans la prière. On peut avoir de nombreuses raisons de ne pas prier. Mais Bartimée nous apprend à ne pas nous décourager.

 Aujourd’hui encore, la vie de tant d’hommes et de femmes n’est plus qu’un cri qu’on essaie de faire taire : pensons aux malades dans les hôpitaux, aux personnes isolées, aux réfugiés refoulés aux frontières… Et nous-mêmes, nous sommes souvent des aveugles enfermés dans nos doutes, nos peurs, nos angoisses. Tout cela nous rend incapable de voir le chemin qui s’ouvre devant nous. Bartimée nous apprend à oser la confiance. Cette confiance nous fera bondir vers Jésus. N’ayons pas peur de crier notre révolte, notre incompréhension, notre désir de justice. Bartimée nous fait comprendre que la confiance et l’espérance ne seront jamais déçues. Et c’est ce qui se passe avec lui. Jésus l’appelle. L’aveugle rejette son manteau, il bondit. Ce manteau c’est sa seule couverture. C’est toute sa possession, toute sa protection. Pour aller à Jésus, il doit rejeter tout son passé, tous ses fardeaux, toutes ses possessions. Dans l’Eglise primitive, le catéchumène se dévêtait de sa tunique pour être revêtu de la lumière de Dieu. Sans rien voir, Bartimée fait un saut dans la foi. Jésus lui demande : « que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répond : « que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « va ta foi t’a sauvé ».

 Cet homme va être exaucé dans tous les sens du terme. Il va retrouver la lumière du jour ; mais surtout il va pouvoir contempler Jésus en vérité et devenir disciple. Il devient un modèle de disciples, modèle de ceux quiveulent vivre un nouveau commencement en cherchant la véritable lumière. Guéri non seulement dans son corps, mais aussi dans son âme, Bartimée est un modèle de foi.

C’est important pour nous : Dieu ne cesse de venir à notre rencontre. Il fait toujours le premier pas vers nous. La foi qu’il attend de nous ne peut être qu’une réponse à son amour. C’est un cadeau extraordinaire qu’il nous offre. PRIONS: En célébrant cette Eucharistie, nous te rendons grâce, Seigneur pour toutes les merveilles que tu ne cesses de réaliser en nos vies. Tu regardes avec tendresse tous les blessés de la vie. Fait que nous puissions vivre en toi et trouver en toi le bonheur éternel. Amen !

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25 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mercredi 25 mai 2016


  Le mercredi 25 mai 2016

Temps liturgique: 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Bède le Vénérable, Docteur de l'Église († 735), BBx Mario Vergara et Isidore Ngei Ko Lat, martyrs († 1950)



Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,18-25.

Bien-aimés, vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous.
C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu. En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure. C’est pourquoi il est écrit : ‘Toute chair est comme l’herbe, toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.’ Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.

Psaume 147,12-13.14-15.19-20.

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ;
nul autre n'a connu ses volontés.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,32-45.

En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. » Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Textes extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF - Paris - 1980 - "Tous droits réservés".


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour :

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, 20, 2-7 ; SC 121 (trad. SC, p. 344s)

« Le Fils de l'homme est venu... pour donner sa vie »

« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Mt 26,39). Pourquoi as-tu repris Simon-Pierre qui disait : « Que cela ne t'arrive pas, Seigneur ! » (Mt 16,22), toi qui dis maintenant : « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » ? Il savait bien ce qu'il disait à son Père, et qu'il était possible que cette coupe s'éloigne, mais il était venu la boire pour tous, afin d'acquitter par cette coupe la dette que la mort des prophètes et des martyrs ne pouvait pas payer... Celui qui avait décrit sa mise à mort dans les prophètes et qui avait préfiguré le mystère de sa mort par les justes, lorsque le temps est venu de consommer cette mort, il n'a pas refusé de la boire. S'il n'avait pas voulu la boire, mais la repousser, il n'aurait pas comparé son corps au Temple dans cette parole : « Détruisez ce Temple et, le troisième jour, je le relèverai » (Jn 2,19) ; il n'aurait pas dit aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire à la coupe que je boirai ? » et encore : « Il y a pour moi un baptême dont je dois être baptisé » (Lc 12,50)...

 « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il dit cela à cause de la faiblesse qu'il avait revêtue non en faisant semblant mais réellement. Puisqu'il s'était fait petit et avait réellement revêtu notre faiblesse, il devait craindre et être ébranlé dans sa faiblesse. Ayant pris chair, ayant revêtu la faiblesse, mangeant quand il avait faim, fatigué par le travail, vaincu par le sommeil, il fallait que soit accompli tout ce qui relève de la chair lorsque le temps de sa mort est venu... Pour apporter par sa Passion le réconfort à ses disciples, Jésus ressenti ce qu'ils ressentent. Il a pris en lui leur peur afin de leur montrer, par la ressemblance de son âme, qu'il ne faut pas se vanter au sujet de la mort avant de l'avoir subie. Si, en effet, celui qui ne craint rien a eu peur et a demandé d'être délivré alors qu'il savait que c'était impossible, combien plus faut-il que les autres persévèrent dans la prière avant la tentation afin d'en être délivrés lorsqu'elle se présentera... Pour donner courage à ceux qui craignent la mort, il n'a pas caché sa propre crainte, afin qu'ils sachent que cette peur ne les mène pas au péché, du moment qu'ils ne demeurent pas en elle. « Non, Père, dit Jésus, mais que ta volonté soit faite » : que je meure pour donner la vie à une multitude.


Abbé René PARADA Menéndez (San Salvador, El Salvador)

«Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude»

Aujourd'hui, le Seigneur nous apprend quelle devrait être notre attitude face à la croix. L'amour fervent pour l'accomplissement de la volonté de son Père, pour que l'humanité —tout homme et toute femme— soit sauvée, font que Jésus a hâte d'arriver à Jérusalem où Il «sera livré (...), ils le condamneront à mort, ils le livreront (...) et le tueront» (cf Mc 10,33-34). Même si parfois nous ne comprenons pas, ou bien même si nous éprouvons de la crainte face à la douleur, la souffrance ou les contraintes de la journée, tâchons de nous unir, par amour pour la volonté salvatrice de Dieu à l'offrande de la croix chaque jour. La pratique constante de la prière et les saints sacrements, en particulier celui de la confession et de l'Eucharistie, augmente en nous l'amour de Dieu et par conséquent envers notre prochain par amour de Dieu, de telle façon que nous serons capables de dire «Nous le pouvons» (Mc 10,39), en dépit de nos misères, de nos craintes et de nos péchés. Oui, nous serons capables de nous unir à la croix de tous les jours (cf. Lc 9,23) par amour, avec le sourire, cette croix qui se manifeste dans nos habitudes et notre quotidien: la fatigue du travail, les difficultés dans notre vie de famille et avec nos proches, etc.

Nous arriverons à nous identifier au Christ, qui «n'est pas venu pour être servi, mais pour servir» (Mc 10,45) uniquement si nous nous accrochons à notre croix de tous les jours, en délaissant nos envies afin de nous mettre au service des autres. Jean-Paul II expliquait que «la servitude de Jésus atteint sa plénitude dans sa mort sur la croix, c'est à dire dans le don total de soi». Imitons-Le, en transformant constamment notre amour envers Lui par nos actions, en nous mettant au service de tous sans distinctions: riches, pauvres, cultivés ou ignorants, jeunes ou vieux. En nous mettant à leur service afin de les rapprocher de Dieu et les libérer du péché.

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24 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mardi 24 mai 2016

 


 

Le mardi 24 mai 2016

Temps liturgique: 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Sts Donatien et Rogatien, martyrs († v. 304) , Bx Louis Zéphyrin Moreau, évêque (1824-1901)


Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,10-16.

Bien-aimés, sur le salut, les prophètes ont fait porter leurs interrogations et leurs recherches, eux qui ont prophétisé pour annoncer la grâce qui vous est destinée. Ils cherchaient quel temps et quelles circonstances voulait indiquer l’Esprit du Christ, présent en eux, quand il attestait par avance les souffrances du Christ et la gloire qui s’ensuivrait. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient au service de ce message, annoncé maintenant par ceux qui vous ont évangélisés dans l’Esprit Saint envoyé du ciel ; même des anges désirent se pencher pour scruter ce message. C’est pourquoi, après avoir disposé votre intelligence pour le service, restez sobres, mettez toute votre espérance dans la grâce que vous apporte la révélation de Jésus Christ. Comme des enfants qui obéissent, cessez de vous conformer aux convoitises d’autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance, mais, à l’exemple du Dieu saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisqu’il est écrit : ‘Vous serez saints, car moi, je suis saint.’

Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,28-31.

En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »

 


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 


 

Homélie ou Méditation du jour :

Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne)

«Personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple, et, dans le monde à venir, la vie éternelle»

 

Aujourd'hui, comme ce maître qui allait chaque matin au village afin de recruter la main d'œuvre pour travailler dans sa vigne, le Seigneur cherche des disciples, des gens qui le suivent, des amis. Son appel est universel. Il s'agit d'une offre fascinante! Le Seigneur met en nous sa confiance. Mais il pose une condition pour être son disciple, condition qui peut nous décourager: il faut quitter «une maison, des frères, des soeurs, une mère, un père, des enfants, ou une terre» «à cause de moi et de l'Évangile» (Mc 10,29).

Et il n'y a pas de contreprestation? Il n'y aura pas de récompense? Ceci nous donnera-t-il quelque type de bénéfice? Pierre, au nom des Apôtres, rappelle au Maître: «Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre» (Mc 10,28). C'est sa façon de lui demander: que tirerons-nous de tout cela? La promesse du Seigneur est généreuse: «En ce temps déjà, le centuple (…) et, dans le monde à venir, la vie éternelle» (Mc 10,30). Personne ne peut surpasser cette générosité. Mais il ajoute: «Avec des persécutions». Jésus est réaliste et ne veut pas nous tromper. Être son disciple, si nous le sommes à part entière, implique difficultés et problèmes. Mais Jésus considère les persécutions et les difficultés comme une récompense, dans la mesure où elles nous aident à grandir, si nous savons les accepter comme une occasion de grandir en maturité et en responsabilité. Tout ce qui est occasion de sacrifice nous rend semblable à Jésus-Christ qui nous sauve à travers sa mort sur la Croix.

Nous sommes toujours à temps de faire rétrospective sur notre vie et de nous rapprocher de Jésus-Christ. Ce temps nous permet —à travers la prière et les sacrements— d'examiner si parmi les disciples qu'Il cherche nous nous y trouvons, et nous verrons également quelle devrait être notre réponse à cet appel. Parmi certaines réponses radicales (comme celle des Apôtres) il en existe bien d'autres. Pour plusieurs, quitter «une maison, des frères, des soeurs, une mère, un père…» signifiera laisser tout ce qui nous empêche de vivre avec intensité l'amitié avec Jésus-Christ et, conséquemment, agir comme ses témoins devant le monde. Et ceci ne te paraît-il pas urgent?

Méditation  "Une Parole pour ta route"

Te suivre, Seigneur,
N'est pas une aventure commencée a la legère
Et poursuivre avec désinvolture.
Un jour "oui" et l'autre "non"
Cela, tu n'en veux pas.

Te suivre, Seigneur,
C'est prendre du temps,pour te comprendre,
T'approcher et apprendre a t'aimer.

Te suivre, Seigneur,
Ce n'est pas l'affaire d'un jour,
Mais c'est l'affaire de tous les jours.
Fidélité, par de-là les obstacles et les ténèbres
Fidélité, par de-là la peur et le doute

Te Suivre Seigneur
C'est aussi trouver le temps et la patience
Laisser la fleur sortir de terre
S'épanouir et se tourner vers le soleil
Rien, jamais rien,ne pourra se réaliser par la force

Te Suivre Seigneur
C'est aussi travailler chaque jour,
à la construction de notre vie de chrétien
en puisant en Toi les forces nécessaires pour tenir
jusqu'au bout de l'aventure

Méditations "avecmariepourjesus.net"

« Voici que nous avons tout quitté pour te suivre » (Mt 19,27)

Pourquoi suivre le Christ ?

1-Jésus m’appelle

« Viens et suis-moi » . « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. C’est moi qui vous ai choisis…. » . « Nul ne peut venir à moi si mon père ne l’attire vers moi . » Le Seigneur m’appelle moi aussi à le suivre, c’est-à-dire à marcher à sa suite. Il m’a choisi car il m’aime. « Il aima les siens jusqu’au bout » .

2- Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie

« Personne ne va au Père sans passer par moi » . « Le Père et moi, nous sommes un » . « Je suis la Lumière du Monde, celui qui me suis, ne marche pas dans les ténèbres . »

3-Etre avec Jésus.

Il est le Messie, « le Fils du Dieu Vivant » . Pierre semble à première vue faire une réclamation égoïste à Jésus. En disant « Voici que nous avons tout laissé pour te suivre » , nous pouvons entendre : « quel avantage je vais en tirer » ? Avant de prendre une décision, nous voulons savoir ce qu’elle implique et les avantages qui en découlent. Ceci est tout à fait naturel et prudent. A la Parole de Pierre au nom des disciples, Jésus répond, avec une grande sincérité et beaucoup d’amour. Il lui fait une promesse formelle de récompense, bien plus grande que ce que Pierre a donné, en cette vie et dans l’au-delà. Il reçoit le centuple (cf. les nombreux enfants spirituels des prêtres) et en partage la vie éternelle (Mt 19,29). Quand Pierre dit « nous avons tout quitté pour te suivre » , il n’est pas vraiment préoccupé de savoir ce qu’il va gagner, de réclamer son dû. Pierre exprime ici son amour et sa confiance en celui pour qui il a tout donné. « Seigneur, pour nous la vie éternelle est assurée puisque nous avons renoncé à tout ce que nous possédions pour te suivre » ! Le plus grand avantage à suivre le Christ est de nous trouver en sa compagnie (Rm 6,3.4.5.11). « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis ».


Que faut-il quitter ?


1-Tout quitter

Tout ce qui constitue une entrave à notre marche à la suite du Christ. S’agirait-il de laisser tout ce que nous possédons (les biens qui m’appartiennent et que je garde jalousement), les personnes qui nous sont les plus chères, papa, maman, frères et sœurs ? En fait, ce dont Jésus parle ce ne sont pas tant nos biens que les relations que nous entretenons à leur égard (cf. Ga 6,14). Trop souvent, nous voyons qu’ils sont le fruit de notre seul mérite et que nous voyons des droits sur eux alors qu’ils sont d’abord et avant tout un don de Dieu.

2-Plus que la fortune, les dispositions du cœur.


Il a beaucoup laissé, celui qui n’a rien retenu pour lui ; il a beaucoup laissé celui qui a tout abandonné ; même si c’est peu de chose. Nous le poursuivons de tout notre désir. Qui renonce à ses biens, a aussi renoncé à leurs convoitises.

Comment suivre le Christ ?

1- Je dois garder dans ma vie les yeux fixer sur Jésus, l’objet de la promesse au point que toute ma vie dise Jésus :


• Chercher quotidiennement dans l’évangile ce que la rencontre du Christ a réalisé dans la vie des disciples ;

• Méditer la Vie d’un Saint, le Saint Curé d’Ars par exemple, voir comment Jésus l’a touché, transformé, renouvelé. Comment ce Saint a suivi Jésus dans sa vie quotidienne ?

2- Je dois répondre personnellement ses questions :

• Quelle est la mesure de mon amour pour mes biens ? Pour les autres ? Pour Dieu ? • Est-ce que je désire ardemment la vie éternelle ?

• Est-ce que je suis disposé à renoncer à un bien, pour mon seul vrai amour ? Est-ce que je suis prêt à renoncer à tout ?

3- Je dois chercher à être généreux, à tout donner pour Jésus et pour l’évangile : mon bien mat »riel, mon savoir, mon temps, ma vie. Je dois aimer le bénévolat ; rendre service sans rien attendre en retour.

4- Je pourrai enfin tout laisser comme Pierre et les apôtres pour suivre Jésus dans le ministère sacerdotal ou dans la vie religieuse.
Père Luc HOUNDAKENOU Aumônier Diocésain de l’Enfance Missionnaire

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23 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du lundi 23 mai 2016


Jesus dit au jeune homme riche : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »


 

Le lundi 23 mai 2016

Le lundi de la 8e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Giovanni Battista de Rossi, prêtre (1698-1764), BBx Józef Kurzawa, W. Matuszewski, prêtres et martyrs († 1940)

Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,3-9.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps. Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ;
elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu –, afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.

Psaume 111(110),1-2.5-6.9.10c.

De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
tous ceux qui les aiment s'en instruisent.

Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple,
lui donnant le domaine des nations.

Il apporte la délivrance à son peuple ;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.
À jamais se maintiendra sa louange.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,17-27.

En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 


Homélie ou Méditation/Commentaire du jour :

 

Méditation de Sœur Anne-Claire Dangeard : Communauté de Poitiers

 

 

 


« Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »


« Que dois-je faire ? » c’est la question que je souhaite retenir de ce texte. Le jeune homme qui pose cette question à Jésus semble attendre de lui une réponse précise. Il voudrait, pour reprendre le langage d’aujourd’hui, des instructions précises et détaillées mentionnant toutes les opérations à effectuer dans un certain ordre ainsi que les principes fondamentaux à respecter pour exécuter une opération, réaliser une expérience. Cela me fait penser aux démarches de certification qualité que mettent en place les entreprises à travers des protocoles, des règles, des procédures, des méthodologies précises, des listes de techniques à appliquer et/ou de consignes à respecter… sauf qu’ici la finalité recherchée, c’est l’obtention de la vie éternelle !


Avouons que nous aussi nous pouvons être aussi dans ce genre de marchandage avec Jésus. Nous lui demandons des modes d’emploi pour réussir, solutionner un problème, surmonter une épreuve, une maladie. Ce serait bien facile n’est-ce pas ! Et bien ici, Jésus rentre dans notre petit jeu : il nous donne le mode d’emploi sous forme de commandements : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage. Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »


Du temps de Jésus on ne connaissait pas encore la certification qualité. Jésus propose plus encore : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. » Ce « viens et suis-moi » devrait tous nous frapper en plein cœur, et plus particulièrement en cette année de la vie consacrée. C’est l’ultime recommandation de Jésus : tout quitter pour le suivre. Sous différentes formes d’engagement et de consécration, beaucoup ont répondu et répondent encore à cet appel radical du Christ à lui donner leur vie. Hier on appelait ca le « chemin de perfection » aujourd’hui, je préférerais parler d’aventure humaine avec le Christ ! Etes-vous prêt à tenter l’aventure ?


Méditation enregistrée dans les studios de RCF Poitiers.



Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 7, sur la richesse ; PG 31, 278 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 82 rev.)

« À ces mots..., il s'en alla tout triste »

Le cas du jeune homme riche et de ses semblables me fait songer à celui d'un voyageur qui, désireux de visiter une ville, vient jusqu'au pied des murs, trouve là une auberge, y descend et, découragé par les derniers pas qui lui restent à faire, perd alors le bénéfice des fatigues de son voyage et se défend de visiter les beautés de la ville. Tels sont ceux qui observent les commandements, mais se révoltent à l'idée de perdre leurs biens. J'en connais beaucoup qui jeûnent, prient, font pénitence, et pratiquent très bien toutes sortes d'œuvres de piété, mais ne versent pas une obole aux pauvres. Que leur servent les autres vertus ?

Ils n'entreront pas au Royaume des cieux, car « il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux ». Parole claire, et son auteur ne ment pas, mais rares sont ceux qui se laissent toucher. « Comment vivrons-nous quand nous serons dépouillés de tout ? s'écrient-ils. Quelle existence mènerons-nous lorsque tout sera vendu et qu'il n'y aura plus de propriétés ? » Ne me demandez pas quel dessein profond sous-tend les commandements de Dieu. Celui qui a établi nos lois sait aussi l'art de concilier l'impossible avec la loi.


Abbé Joaquim PETIT Llimona, L.C. (Barcelona, Espagne)

«Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel; puis viens et suis-moi»

Aujourd'hui, la liturgie nous offre un Évangile qui ne peut laisser indifférent si on l'aborde avec un cœur sincère. Personne ne doutera des bonnes intentions de ce jeune homme qui s'approcha de Jésus pour lui demander: «Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?» (Mc 10,17). Si l'on s'en tient à ce que nous conte saint Marc, il est clair que dans ce cœur nichait le besoin de quelque chose de plus, car il est facile de supposer que —comme tout bon israélite— il connaissait très bien ce que la Loi disait à ce sujet, mais en son for intérieur, il était désireux d'aller plus loin; voilà pourquoi il s'adresse à Jésus.

Dans notre vie intérieure, nous devons apprendre à dépasser cette vision qui réduit la foi à un pur accomplissement. La foi, c'est bien davantage. C'est une adhésion du cœur à Quelqu'un, qui est Dieu. Quand nous mettons notre cœur dans quelque chose, nous y mettons aussi notre vie et, dans le cas de la foi, nous surmontons alors le conformisme qui paraît aujourd'hui tenailler l'existence de tant de croyants. Celui qui aime ne se contente pas de donner n'importe quoi; il cherche une relation personnelle, intime; il profite du moindre détail et sait découvrir en tout une occasion de grandir en amour. Celui qui aime se donne.

En réalité, la réponse de Jésus à la question du jeune homme est une porte ouverte sur ce don total par amour: «Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel; puis viens et suis-moi» (Mc 10,21). Ce n'est pas le simple abandon de ce que l'on a, mais un abandon qui est don de soi, expression authentique de l'amour. Ouvrons donc notre cœur à cet amour-donation. Vivons sur ce registre notre relation avec Dieu. Prier, servir, travailler, se dépasser, se sacrifier: chemins du don de soi, chemins d'amour. Que le Seigneur trouve en nous non seulement un cœur sincère, mais aussi un cœur généreux et ouvert aux exigences de l'amour. Car, selon les mots de Jean-Paul II, «l'amour qui vient de Dieu, amour tendre et esponsal, est source d'exigences profondes et radicales».

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22 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du dimanche 22 mai 2016

Le dimanche 22 mai 2016

Sainte Trinité, solennité

L'Église fête : Très Sainte Trinité - Solennité -
Saint(s) du jour : Ste Rita de Cascia, religieuse (1381-1447), Ste Julie, vierge et martyre († Ve s.)


Livre des Proverbes 8,22-31.

Écoutez ce que déclare la sagesse de Dieu : « Le Seigneur m’a faite pour lui, principe de son action, première de ses œuvres, depuis toujours. Avant les siècles j’ai été formée, dès le commencement, avant l’apparition de la terre. Quand les abîmes n’existaient pas encore, je fus enfantée, quand n’étaient pas les sources jaillissantes. Avant que les montagnes ne soient fixées, avant les collines, je fus enfantée, avant que le Seigneur n’ait fait la terre et l’espace, les éléments primitifs du monde. Quand il établissait les cieux, j’étais là, quand il traçait l’horizon à la surface de l’abîme, qu’il amassait les nuages dans les hauteurs et maîtrisait les sources de l’abîme, quand il imposait à la mer ses limites, si bien que les eaux ne peuvent enfreindre son ordre, quand il établissait les fondements de la terre. Et moi, je grandissais à ses côtés. Je faisais ses délices jour après jour, jouant devant lui à tout moment, jouant dans l’univers, sur sa terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes. »

Psaume 8,4-5.6-7.8-9.

À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.

Les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,1-5.

Frères, nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. Bien plus, nous mettons notre fierté dans la détresse elle-même, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; la persévérance produit la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée produit l’espérance ; et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,12-15.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Homélie ou Commentaire du jour :

Catéchisme de l'Église catholique §261-267

« Un seul Dieu..., un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)

Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Dieu seul peut nous en donner la connaissance en se révélant comme Père, Fils et Saint Esprit. L'incarnation du Fils de Dieu révèle que Dieu est le Père éternel et que le Fils est de même nature que le Père, c'est-à-dire qu'il est en lui et avec lui le même Dieu unique. La mission du Saint Esprit, envoyé par le Père au nom du Fils et par le Fils « d'auprès du Père » (Jn 15,26) révèle qu'il est avec eux le même Dieu unique. « Avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire » (Credo)... Par la grâce du baptême « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19) nous sommes appelés à partager la vie de la bienheureuse Trinité, ici-bas dans l'obscurité de la foi, et au-delà de la mort dans la lumière éternelle.

« La foi catholique consiste en ceci : vénérer un seul Dieu dans la trinité et la trinité dans l'unité, sans confondre les personnes, sans diviser la substance : car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit Saint ; mais du Père, du Fils et de l'Esprit Saint une est la divinité, égale la gloire, coéternelle la majesté » (Credo Quicumque).

Inséparables dans ce qu'elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu'elles font. Mais dans l'unique opération divine chacune manifeste ce qui lui est propre dans la Trinité, surtout dans les missions divines de l'incarnation du Fils et du don du Saint Esprit.


+ Cardinal Jorge MEJÍA Archiviste et Bibliothécaire de la S.R.I. (Città del Vaticano, Saint-Sige)

«L'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière»

Aujourd'hui, nous célébrons le mystère qui est au centre de notre foi, dont tout procède et vers lequel tout retourne. Le mystère de l'unité de Dieu et, en même temps, de sa subsistance en trois Personnes égales et distinctes. Père, Fils et Saint-Esprit: l'unité dans la communion et la communion dans l'unité. Il est bon qu'en ce grand jour les chrétiens soient conscients de la présence de ce mystère dans nos vies: depuis le Baptême -que nous recevons au nom de la Sainte Trinité- jusqu'à notre participation à l'Eucharistie, réalisée pour la gloire du Père, par son Fils Jésus-Christ et grâce à l'Esprit Saint. C'est à ce signe que les chrétiens se reconnaissent: le signe de la Croix, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

La mission du Fils, Jésus-Christ, est de révéler son Père, dont il est l'image parfaite, et de donner l'Esprit, qu'Il a aussi révélé. L'Évangile que nous proclamons aujourd'hui nous le montre: le Fils reçoit tout du Père en une parfaite unité: «Tout ce qui appartient au Père est à moi», et l'Esprit reçoit ce qu'Il est du Père et du Fils. «Voilà pourquoi je vous ai dit: Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître», explique Jésus (Jn 16,15). Et dans un autre passage de ce même discours (15,26): «Quand il viendra, le Paraclet, que je vous enverrai d'auprès du Père, l'esprit de vérité, qui procède du Père, Il rendra témoignage de moi».

Tirons-en cette grande et consolante vérité: la Sainte Trinité, loin de demeurer distante et inaccessible, vient à nous, habite en nous et fait de nous ses interlocuteurs. Et cela par l'intermédiaire de l'Esprit, qui nous guide ainsi jusqu'à la vérité complète (cf. Jn 16,13). C'est là l'incomparable "dignité du chrétien", dont parle plusieurs fois saint Léon le Grand: posséder en nous le mystère de Dieu et ainsi avoir déjà sur cette terre notre "citoyenneté" dans le ciel (cf. Ph 3,20), c'est-à-dire au sein de la Très Sainte Trinité.

21 mai 2016

Evangile, Saint et Homélie du samedi 21 mai 2016

Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. »

 

 

 


 

Le samedi 21 mai 2016

Temps liturgique: 7e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Christophe Magallanes et 24 compagnons, martyrs, St Eugène de Mazenod, évêque et fondateur (1782-1861)


Lettre de saint Jacques 5,13-20.

Bien-aimés, l’un de vous se porte mal ? Qu’il prie. Un autre va bien ? Qu’il chante le Seigneur. L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La supplication du juste agit avec beaucoup de force. Le prophète Élie n’était qu’un homme pareil à nous ; pourtant, lorsqu’il a prié avec insistance pour qu’il ne pleuve pas, il n’est pas tombé de pluie sur la terre pendant trois ans et demi ; puis il a prié de nouveau, et le ciel a donné la pluie, et la terre a fait germer son fruit. Mes frères, si l’un de vous s’égare loin de la vérité et qu’un autre l’y ramène, alors, sachez-le : celui qui ramène un pécheur du chemin où il s’égarait sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.

Psaume 141(140),1-2.3.8.

Seigneur, je t'appelle : accours vers moi !
Écoute mon appel quand je crie vers toi !
Que ma prière devant toi s'élève comme un encens,
et mes mains, comme l'offrande du soir.

Mets une garde à mes lèvres, Seigneur,
veille au seuil de ma bouche.
Je regarde vers toi, Seigneur, mon Maître ;
tu es mon refuge : épargne ma vie !

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,13-16.

En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Homélie ou Commentaire du jour :

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, §19 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 128)

« Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas »

Toi le plus petit des hommes, veux-tu trouver la vie ? Garde en toi la foi et l'humilité, et tu trouveras en elles la compassion, le secours, les paroles que Dieu dira dans ton cœur, et aussi celui qui te garde et demeure secrètement et visiblement près de toi. Veux-tu découvrir ce que donne la vie ? Marche sur la voie de la simplicité. Ne prétends rien connaître devant Dieu. La foi suit la simplicité. Mais la présomption suit la subtilité de la connaissance et les détours de la pensée ; elle éloigne de Dieu.

Quand tu viens devant Dieu par la prière, sois dans ta pensée tout petit, comme la fourmi,... comme un enfant qui balbutie. Ne dis rien devant lui que tu prétendes savoir, mais approche Dieu avec un cœur d'enfant. Va devant lui pour recevoir cette sollicitude avec laquelle les pères veillent sur leurs tout petits enfants. On l'a dit : « Le Seigneur garde les petits enfants. » Celui qui est comme un petit enfant peut approcher un serpent et le serpent ne lui fait pas de mal... Dans son innocence, le corps de celui qui est comme un petit enfant est tel qu'il est couvert d'un vêtement invisible par cette providence cachée qui garde ses membres fragiles, pour que rien ne puisse lui faire du mal.


Abbé Josep Lluís SOCÍAS i Bruguera (Badalona, Barcelona, Espagne)

«Laissez les enfants venir à moi»

Aujourd'hui, les enfants sont toujours à la une. Plus que jamais, les enfants ont beaucoup à dire, même si être enfant veut dire qu'on ne sait pas parler. Nous le constatons avec les nouvelles technologies, ils sont capables de les faire marcher, de les utiliser y compris d'apprendre aux adultes comment bien les utiliser. Comme le disait un journaliste «ce n'est pas parce que les enfants ne parlent pas qu'ils ne pensent pas». Dans le passage de l'Évangile de Marc nous rencontrons plusieurs variantes. «On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher; mais les disciples les écartèrent vivement» (Mc 10,13). Mais le Seigneur, que nous avons vu dans les évangiles de ces derniers jours se donner à tous, le fera avec plus grande raison avec les enfants. Ainsi, «voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit: «Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent» (Mc 10,14). La charité est organisée: elle commence par celui qui en a le plus besoin. Qui donc est plus dans le besoin qu'un enfant? Tout le monde a le droit de s'approcher de Jésus l'enfant est donc le premier qui doit jouir de ce droit: «Laissez les enfants venir à moi» (Mc 10,14).

Mais il faut remarquer qu'en accueillant le plus nécessiteux, nous sommes les premiers à en tirer profit. C'est pour cela que le Seigneur nous prévient: «celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas» (Mc 10,15). Et répondant à l'humeur simple et ouverte des enfants, «Lui les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains» (Mc 10,16). Il faut apprendre l'art d'accueillir le Royaume des cieux. Celui qui est comme un enfant —comme les anciens "pauvres de Yahvé"— discerne facilement que tout est un don, que tout est une grâce. Et pour "recevoir" les faveurs de Dieu, il faut écouter et contempler avec un "silence réceptif". Selon saint Ignace d'Antioche: «mieux vaut se taire et être que parler et ne pas être (…) Celui qui comprend véritablement la parole de Jésus peut même entendre son silence».

 

Réflexions d'une Maman Française dans Méditations bibliques

 

 

 

"A lire cet Evangile, je me dis qu’en 2000 ans, on est passé d’un extrême à l’autre. Les disciples écartent les enfants de Jésus, comme s’ils n’étaient pas dignes de s’approcher de Lui. Sans doute étaient-ils quantité négligeable dans la société dans laquelle il vivait. Le message du Christ est bien passé je pense, du moins de nos jours ; qui recherche vraiment de Royaume de Dieu sait qu’il faut ressembler spirituellement à un enfant pour y accéder. Et les enfants sont toujours bénis avec douceur quand ils viennent à l’église. Oui mais.....

 

J’ajouterai deux réflexions, parce que je connais très bien les enfants, pour travailler avec eux tous les jours dans mon métier d’institutrice. Ils ont certes cette curiosité et cette fraîcheur d’esprit qu’adultes, nous perdons. Ils sont capables de se réconcilier très vite les uns avec les autres quand il y a eu un conflit. Ils partagent volontiers, et s’épanouissent dans un rôle d’entraide. Ils savent nourrir des amitiés profondes, souvent sans tenir compte des différences de toutes sortes. Ils se consolent spontanément entre eux. Mais d’un autre côté, le fait d’être de fratries peu nombreuses et surinvestis par leurs parents peut les conduire à certaines attitudes désinvoltes, irrespectueuses envers l’adulte et le semblable, voire tyranniques. Je connais des enfants qui sont d’un égoïsme et d’une prétention incroyables. Et dans ces cas-là, la plupart du temps, quand on en parle à leurs parents, ils sont défendus dans leur attitude comme si on la leur reprochait à eux-mêmes. Il n’y a pas de mystère. Les enfants rois chez eux ont une certaine difficulté à ne pas prendre les autres – et même l’adulte –  pour leurs valets à l’école.

 

Mon autre réflexion, c’est que nous avons bien oublié, en particulier en France, la recommandation de Jésus : ne les empêchez pas de venir à moi. Dans certaines familles, il y a un tel rejet de tout ce qui est, de près ou de loin, religieux, que l’on préfère maintenir à tout prix les enfants dans l’ignorance de la personne de Jésus et de l’Evangile. Ou alors on va leur en parler brièvement en balayant le sujet d’un revers de la main, comme un détail, une légende invérifiable. Il m’est arrivé de voir les mêmes personnes considérer le christianisme comme une imposture et se scandaliser que quelqu’un puisse dire à leur enfant de 6 ans que le Père Noël n’existe pas. Alors oui, Jésus, je crois qu’il y a 2000 ans ou aujourd’hui, nous n’avons toujours pas compris comment laisser les enfants t’approcher…"

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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
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