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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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3 mars 2020

Évangile et Homélie du Mardi 03 Mar 2020. Enseignement du Notre-Père

Lectures de la messe
Première lecture
Ma parole fait ce qui me plaît (Is 55, 10-11)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
« La pluie et la neige qui descendent des cieux
n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,
sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,
donnant la semence au semeur
et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,
ne me reviendra pas sans résultat,
sans avoir fait ce qui me plaît,
sans avoir accompli sa mission. »

– Parole du Seigneur.


Psaume 33 (34), 4-5, 6-7, 16-17, 18-19)

Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.

Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.


 

Évangile (Mt 6, 7-15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 6, 7-15)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens :
ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas,
car votre Père sait de quoi vous avez besoin,
avant même que vous l’ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes,
comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes
à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes,
votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


 

Visions, Homélies ou Méditations du jour

Vision de Maria Valtorta dans les évangiles : Mt 6,9-15 ; 7,7-11 ; Lc 11,1-4 ; 9-13

Photo: Maria Valtorta 1897-1961 a rempli 122 cahiers, soit près de 15000 pages manuscrites, avec la description des visions et révélations qu’elle a reçu du Seigneur entre 1943 et 1951 essentiellement. Dans la vision ci-dessous notre Seigneur Jésus enseigne le "Notre Père" à ses disciples. Bonnes lecture et méditation.

       203.1 Jésus sort avec ses disciples d’une maison proche des murs. Je crois que c’est toujours dans le quartier de Bézéta car, pour sortir des murs, on doit encore passer devant la maison de Joseph, qui se trouve près de la Porte que j’ai entendu nommer Porte d’Hérode.

      La ville est à moitié déserte en cette paisible soirée au clair de lune. Je me rends compte que la Pâque a été consommée dans l’une des maisons de Lazare, qui n’est pourtant pas la maison du Cénacle. Celle-ci est à l’opposé. L’une est au nord, l’autre au sud de Jérusalem.

       Sur le seuil de la maison, Jésus, avec son aimable courtoisie, prend congé de Jean d’En-Dor qu’il laisse pour protéger les femmes et qu’il remercie pour cette garde. Il embrasse Marziam, venu lui aussi sur le seuil, puis s’éloigne par la Porte dite d’Hérode.

       « Où allons-nous, Seigneur ?

       – Venez avec moi. Je vous emmène couronner la Pâque par une perle rare et désirée. C’est pour cela que j’ai voulu rester avec vous seuls. Mes apôtres ! Merci, mes amis, de votre grand amour pour moi. Si vous pouviez voir comme il me console, vous en seriez bien surpris ! Voyez : je supporte de continuelles épreuves et déceptions. Du moins, ce sont des déceptions pour vous. Pour moi, soyez-en persuadés, je n’ai pas de déceptions, car il ne m’a pas été accordé le don d’ignorance… Même pour cela, je vous conseille de vous laisser conduire par moi. Si je permets ceci ou cela, n’y faites pas obstacle. Si je n’interviens pas pour mettre fin à quelque chose, ne vous occupez pas de le faire vous-mêmes. Chaque chose en son temps. Ayez confiance en moi, par-dessus tout. »

       Ils arrivent à l’angle nord-est de l’enceinte des murs, tournent et longent le mont Moriah jusqu’à l’endroit où ils peuvent franchir le Cédron par un petit pont.

       « Nous allons à Gethsémani ? demande Jacques, fils d’Alphée.

       – Non, plus haut : sur le mont des Oliviers.

       – Oh ! Ce sera beau ! Dit Jean.

       – Cela aurait fait plaisir au petit aussi, murmure Pierre.

       – Il y viendra bien d’autres fois ! Il était fatigué. Et c’est un enfant. Je veux vous donner une grande chose, parce que désormais il est juste que vous l’ayez. »

       203.2 Ils montent à travers les oliviers, laissant Gethsémani sur leur droite, et s’élèvent encore sur le mont jusqu’à atteindre la crête où bruissent les oliviers.

       Jésus s’arrête et dit :

       « Faisons une pause… Mes chers, si chers disciples et mes continuateurs dans l’avenir, venez près de moi. Un jour — et pas seulement un jour —, vous m’avez dit : “ Apprends-nous à prier comme tu pries. Apprends-le-nous, comme Jean l’a fait pour les siens, afin que nous, tes disciples, nous puissions prier avec les mots mêmes du Maître. ” Et je vous ai toujours répondu : “ Je le ferai quand je verrai en vous un minimum de préparation suffisant pour que la prière ne soit pas une vaine formule de paroles humaines, mais une véritable conversation avec le Père. ” Nous y sommes. Vous êtes en possession de ce qui suffit pour pouvoir connaître les mots qu’il convient de dire à Dieu. Et je veux vous les enseigner ce soir, dans la paix et l’amour qui règnent entre nous, dans la paix et dans l’amour de Dieu et avec Dieu. Nous avons, en effet, obéi au précepte pascal en vrais juifs, et au commandement divin de la charité envers Dieu et envers le prochain.

       203.3 L’un d’entre vous a beaucoup souffert, ces jours-ci. Souffert pour un acte immérité, et souffert par l’effort qu’il a fait sur lui-même pour contenir l’indignation que cet acte avait provoqué. Oui, Simon-Pierre, viens ici. Il n’y a pas le moindre frémissement de ton cœur honnête qui m’ait été inconnu, et il n’y a pas une seule peine que je n’aie partagée avec toi. Tes compagnons et moi…

       – Mais toi, Seigneur, tu as été bien plus offensé que moi ! Et c’était pour moi une souffrance plus… plus grande, non, plus sensible… et pas plus… plus… Voilà : que Judas ait été dégoûté de participer à ma fête, j’en ai souffert comme homme. Mais de voir que tu en étais affligé et offensé, cela m’a fait mal d’une tout autre façon et j’en ai souffert deux fois plus… Moi… je ne veux pas me vanter et me faire valoir en me servant de tes mots… Mais je dois dire – et si c’est de l’orgueil, dis-le-moi – que j’ai souffert en mon âme… et cela fait plus mal.

       – Ce n’est pas de l’orgueil, Simon. Tu as souffert spirituellement car Simon, pêcheur de Galilée, est en train de se transformer en Pierre, disciple de Jésus, Maître de l’esprit, grâce auquel ses disciples deviennent eux aussi spirituellement actifs et sages. Et c’est pour te faire progresser dans la vie spirituelle, pour vous faire progresser, que je veux, ce soir, vous apprendre à prier. Combien vous êtes changés, depuis la retraite solitaire !

       – Tous, Seigneur ? demande Barthélemy, un peu incrédule.

       – Je comprends ce que tu veux dire… mais je parle à vous onze, pas à d’autres…

       – Mais qu’a donc Judas, Maître ? Nous ne le comprenons plus… il paraissait tellement changé, et maintenant, depuis que nous avons quitté le lac…, dit André, désolé.

       – Tais-toi, mon frère. C’est moi qui ai la clé du mystère ! Il s’est un peu attaché à Béelzéboul. Il est allé le chercher dans la caverne d’En-Dor pour étonner les gens et… et il a été servi ! Le Maître le lui a dit ce jour-là… A Gamla, les diables sont entrés dans les porcs. A En-Dor, les diables, sortis de ce malheureux Jean, sont entrés en lui… On comprend que… on comprend… Laisse-moi le dire, Maître ! Cela me prend à la gorge et, si je ne le dis pas, si ça ne sort pas, ça va m’empoisonner…

       – Simon, sois bon !

       – Oui, Maître… et je t’assure que je ne lui ferai pas d’impolitesses. Mais j’affirme et je pense que Judas étant vicieux – nous l’avons tous compris –, il est un peu parent du porc… et on comprend que les démons choisissent volontiers les porcs pour leur… changement de domicile. Voilà, c’est dit.

       – Tu dis que c’est cela ? demande Jacques, fils de Zébédée.

       – Et que veux-tu que ce soit d’autre ? Il n’y a eu aucune raison pour qu’il devienne aussi intraitable. C’est pire qu’à la Belle Eau ! Et là, on pouvait penser que c’étaient l’endroit et la saison qui l’énervaient. Mais maintenant…

       203.4 – Il y a une autre raison, Simon…

      – Donne-la-moi, Maître. Je suis content de changer d’avis sur mon compagnon.

       – Judas est jaloux et cette jalousie l’agite.

       – Jaloux ? De qui ? Il n’a pas de femme, et même s’il en avait une et était avec les femmes, je crois qu’aucun de nous ne ferait preuve de mépris à l’égard de notre condisciple…

       – Il est jaloux de moi. Réfléchis : Judas a changé après En-Dor et après Esdrelon. C’est-à-dire quand il a vu que je m’occupais de Jean et de Yabeç. Mais, maintenant que Jean – Jean surtout – s’éloignera en passant de moi à Isaac, tu verras qu’il redeviendra enjoué et bon.

       – Eh… bien ! Tu ne me diras pas qu’il n’est pas possédé par un petit démon. Et surtout… Non, je le dis ! Et surtout tu ne me diras pas qu’il est devenu meilleur ces derniers mois. J’étais jaloux, moi aussi, l’an dernier… Je n’aurais voulu personne de plus que nous six, les six premiers, tu t’en souviens ? Maintenant, maintenant… laisse-moi, pour une fois, prendre Dieu à témoin de ma pensée. Maintenant, je dis que je suis heureux de voir augmenter le nombre des disciples autour de toi. Ah ! Je voudrais avoir tous les hommes et les amener à toi, ainsi que tous les moyens pour pouvoir subvenir à ceux qui sont dans le besoin, afin que la misère ne soit pour personne un obstacle pour venir à toi. Dieu voit que je dis vrai. Mais pourquoi suis-je ainsi maintenant ? Parce que je me suis laissé changer par toi. Lui… il n’a pas changé. Au contraire… Voilà, Maître… C’est un petit démon qui l’a pris…

       – Ne dis pas cela. Ne le pense pas. Prie pour qu’il guérisse. La jalousie est une maladie…

       – Qu’à tes côtés, on guérit si on le veut. Ah ! Je le supporterai, pour toi… Mais quel effort !…

       – Je t’en ai donné la récompense : l’enfant. Et maintenant, je vais t’apprendre à prier…

       – oh oui ! Mon frère, dit Jude. Parlons de cela… et que l’on ne se souvienne de mon homonyme qu’à cause du besoin qu’il en a. Il me semble qu’il a déjà son châtiment : il n’est pas avec nous en ce moment !

       203.5 – Ecoutez. Quand vous priez, dites ceci :

“ Notre Père qui es aux Cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne sur la terre comme il est dans le Ciel, et que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ” »

       Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs et émus.

       « Rien d’autre n’est nécessaire, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour son âme comme pour sa chair et son sang. Avec cela, demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous accomplissez ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera désuni sous la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, morcelées, formant des cellules particulières dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Eglise apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Eglise. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Eglise Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes en raison de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Souvenez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans église, sans livre, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière ainsi qu’une église ouverte dans son cœur pour la réciter. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.

       203.6 “ Notre Père ”.

       Je l’appelle “ Père ”. C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous l’appeliez vous aussi, car vous faites un avec moi, si vous demeurez en moi. Il fut un temps où l’homme devait se jeter face à terre pour soupirer, en tremblant d’épouvante : “ Dieu ! ” Celui qui ne croit pas en moi ni en ma parole est encore pris par cette crainte paralysante… Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le souvenir de Dieu, est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Sépara­tion par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour signifier à celui qui prie : “ Tu es fange. Lui, il est Lumière. Tu es abject. Lui, il est Saint. Tu es esclave. Lui, il est Roi. ”

       Mais maintenant !… Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre éternel. Je peux vous prendre par la main et vous dire : “ Venez. ” Je peux saisir les rideaux du vélarium et les écarter, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu, fermé jusqu’à aujourd’hui. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la faute originelle, oui, mais encore plus étroitement fermé par la conscience corrompue des hommes. Pourquoi est-il fermé si Dieu est amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire, non pas dans la poussière, mais dans l’azur ; non pas au loin, mais tout près ; non pas comme des esclaves, mais comme des fils sur le cœur de Dieu.

       Dites “ Père ! Père ! ”, et ne vous lassez pas de le répéter. Ne savez-vous pas que, chaque fois que vous le dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. “ Père ! Mon père ! ” disent les enfants à leur géniteur. C’est le premier mot qu’ils disent : “ Mère, père. ” Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés à partir du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc, du premier nom que les enfants connaissent, le Père très saint qui est aux Cieux.

       203.7 “ Que ton Nom soit sanctifié. ”

       O nom saint et doux plus que tout autre ! Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom ! Ne dites plus Adonaï. C’est Dieu. C’est le Dieu qui, dans un excès d’amour, a créé l’humanité. Que l’humanité de l’avenir l’appelle de son nom, par ses lèvres purifiées par le bain que je prépare, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens véritable de cet Incompréhensible lorsque, fondue en lui, l’humanité avec les meilleurs de ses enfants sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder.

       203.8 “ Que ton Règne vienne sur la terre comme au Ciel. ”

       Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait. Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour, tout cela adviendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le phare mystique de mon Eglise — si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la lumière, ma lumière, la lumière de Dieu —, tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme l’intense flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, comme une fleur démesurée des jardins éthérés, pour exhaler en un étincelant frémissement son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela adviendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.

       203.9 “ que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. ”

       L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette personne. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous qui êtes fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.

       203.10 “ Donne-nous notre pain quotidien. ”

       Quand vous serez au Ciel, vous vous nourrirez uniquement de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire : “ Père, donne-nous du pain. ”

       Avez-vous peur qu’il ne vous écoute pas ? Oh, non ! Réfléchissez : supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit : “ Mon ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger. ” Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison : “ Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu désires ” ? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il obtiendra ce qu’il demande. Il l’aurait obtenu même s’il s’était adressé à un ami pas très proche, à cause de son insistance, car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut.

       Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre : vous vous tournez vers l’Ami parfait, qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis : “ Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira. ” En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte.

       Quel enfant des hommes se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son père ? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé ? Le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants serait criminel. Je l’ai déjà dit et je le répète pour vous encourager à avoir des sentiments de bonté et de confiance. De même qu’un homme sain d’esprit ne donnerait pas un scorpion à la place d’un œuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-il pas ce que vous demandez ! Car il est bon, alors que vous, vous êtes plus ou moins mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.

       203.11 “ Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. ”

       Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. L’argent, la marchandise qu’on vous a prêtés sont des dettes matérielles qu’il faut rembourser. L’estime que l’on exige sans réciprocité, l’amour que l’on attend, mais que l’on ne donne pas, sont des dettes morales. L’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour lui sont des dettes spirituelles. Mais il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut posséder et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami à son prochain, de son prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne lui sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme lui doit — à lui qui est le Très Saint — si l’homme ne pardonne pas à son semblable.

       203.12 “ Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ”

       L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : “ Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ? ” Nous étions nous deux, seuls… et j’ai répondu.

       Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait car, dans une âme inflexible, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. C’est pour cette raison que je le répèterai encore une fois, et même dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.

       Mais vous, qui n’avez pas de cuirasse due à des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Ah, l’humilité ! Se reconnaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire : “ Je pourrais céder même si cela me semble impossible, car je suis un juge imparfait pour moi-même. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant proche de toi au point que cela ne permette pas au Malin de me nuire. ” Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au mal, mais c’est le mal qui tente. Priez le Père pour qu’il vienne en aide à votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.

       203.13 Voilà ce que j’avais à vous dire, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier, nous avons seulement rompu ensemble le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous fais le don de la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, lorsque je serai allé là où le Père le veut, vous gardiez un souvenir de moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque.

       Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt : demain, toi, Simon, et toi, mon frère (il désigne Jude), vous irez chercher les femmes et l’enfant. Quant à toi, Simon-Pierre, et vous autres, vous resterez avec moi jusqu’à leur retour. Ensuite, nous irons tous ensemble à Béthanie. »

Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.

Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" © Centro EditorialeValtortiano

https://valtorta.fr

http://www.maria-valtorta.org


L’Évangile de ce jour est vraiment révolutionnaire : jamais aucun Maître n’avait osé inviter à une telle intimité avec Dieu. Et comment aurait-il pu le faire : « Nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils (Mt 11, 27) ».

 

Seul Jésus, l’Envoyé du Père sur qui repose la plénitude de l’Esprit, est habilité à nous parler de Celui qui l’a désigné comme « son Fils bien-aimé » et nous a intimé l’ordre : « écoutez-le (Mt 17, 6) ». Nous sommes donc au cœur de la Révélation divine ; et que nous apprend-elle ?

 

Que Dieu n’est pas un lointain monarque devant lequel l’homme devrait se répandre en interminables prières pour être exaucé. Il est tout au contraire un Père de famille, présent et agissant au milieu de ses enfants, s’intéressant à tout ce qu’ils font et connaissant leurs moindres besoins.

 

Inutile de chercher à l’amadouer ou à gagner sa bienveillance : elle nous est depuis toujours et définitivement acquise. Aussi notre prière ne consiste-t-elle pas à tenter subtilement de faire entrer Dieu dans nos vues, mais bien plutôt à nous ouvrir à lui afin d’entrer dans les siennes, car il sait mieux que nous ce qui nous convient.

 

C’est pourquoi la prière que Jésus enseigne à ses disciples commence par ces simples paroles « Notre Père », qui résument notre besoin le plus urgent. Nous avons en effet vitalement besoin de la paternité divine, et toute l’oraison se déploie comme l’explicitation d’une seule requête : que Dieu soit notre Père, qu’il nous aide à accueillir sa paternité ; c’est-à-dire : que « la Parole qui sort de sa bouche accomplisse sa mission » et fasse de nous des fils dans son Fils premier-né.

 

D’où la demande : « Que ton nom soit sanctifié » c’est-à-dire respecté comme unique, incomparable, car il n’y a qu’un seul Dieu et Père à qui reviennent tout honneur et toute gloire. « Que ton Règne vienne » : règne de justice et de paix, dans un univers réconcilié où tous les hommes sont frères. « Que ta volonté soit faite » : qu’elle réalise ton dessein d’amour malgré nos aveuglements, nos résistances, nos refus. Que nourris de cette Parole comme d’un pain quotidien, nous puissions accueillir toujours plus profondément ta miséricorde et la partager avec la même surabondante générosité, car il n’aura pas de part avec Jésus dans le Royaume à celui qui aura refusé de partager ici-bas le pain du pardon.

 

« Mais délivre-nous du Malin », qui aujourd’hui comme hier tente de défigurer en nous ta paternité afin de nous enfermer dans la peur et de nous faire fuir loin de ta face. Sois plus fort que notre malice et « ne nous laisse pas entrer en tentation », celle de l’apostasie. Ne permets pas que nous nous détournions de toi en abandonnant Jésus, que tu as envoyé pour nous révéler ton visage, et ouvrir devant nous le chemin de la vie filiale.

 

Oui, répands sur nous ton Esprit, que nous criions « Abba, Père ! » (Ga 4,6), et que « nous exaltions tous ensemble ton Nom », toi qui en Jésus te fais « proche du cœur brisé et sauve l’esprit abattu » (Ps 33[32]).

 

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, car votre Père sait de quoi vous avez besoin»

Aujourd'hui Jésus, qui est le Fils de Dieu, m'apprend à me conduire comme un Fils de Dieu. Le premier aspect de cette conduite est d'avoir confiance quand je parle avec Lui. Mais le Seigneur nous prévient «ne multipliez pas de vaines paroles» (Mt 6,7). Car un enfant parle à ses parents d'une manière simple, sans complications, il leur demande ce dont il a besoin d'une manière direct et simple. J'ai toujours confiance d'être écouté car Dieu, qui est Père, m'aime et m'écoute. De ce fait, prier ce n'est pas mettre Dieu au courant de nos besoins, mais lui demander ce dont j'ai besoin, car «votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez» (Mt 6,8). Je ne serais pas bon chrétien si je ne prie pas, comme le fils ne serait pas un bon fils s'il ne parlait pas à ses parents.

Le Notre Père est la prière même que Jésus nous a enseigné, et elle résume entièrement la vie chrétienne. Chaque fois que je prie le Notre Père je me laisse guider par Sa main et je prie pour ce dont j'ai besoin chaque jour pour devenir un meilleur Fils de Dieu. Je n'ai pas seulement besoin du pain quotidien, mais par-dessus tout du pain du ciel. «Demandons que nous ayons toujours le pain de l'Eucharistie». Nous demandons également à apprendre à pardonner et être pardonnés: «Afin de recevoir le pardon que Dieu nous offre, adressons-nous au Père qui nous aime», nous disent les paroles qui introduisent le Notre Père dans la messe.

Pendant le Carême, l'Eglise nous invite à approfondir l'oraison. «La prière, la conversation avec Dieu, es le don le plus haut, parce qu'elle constitue (…) l'union avec Lui» (Saint Jean Chrysostome). Seigneur, j'ai besoin d'apprendre à prier et ainsi avoir des résultats concrets dans le parcours de ma vie. Surtout, pour vivre la vertu de la charité: la prière me donne la force de m'améliorer chaque jour. Pour cela, je prie tous les jours qu'il m'aide à pardonner toutes les petites choses gênantes des autres, comme pardonner leurs paroles et attitudes offensives, et surtout à être sans rancune, ainsi je pourrai dire sincèrement, que je pardonne de tout mon cœur mes débiteurs. Je peux y arriver car j'aurai à tout moment l'aide de la Mère de Dieu.

Abbé Joaquim FAINÉ i Miralpech  (Tarragona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile

Prière

Seigneur, aujourd’hui dans l’Évangile, tu m’enseignes à prier. Fais que je puisse renouveler ma prière et retrouver le goût d’une rencontre quotidienne avec toi.

Demande

Seigneur, apprends-moi à prier !

Réflexion

1« Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens. »

Jésus condamne une notion superstitieuse de la prière. La superstition ou la magie prétendent contrôler la réalité grâce à des formules, des rites. La magie reste dans une logique de cause à effet, de rétribution : si je fais ceci alors j’obtiendrai cela. Nous pouvons facilement dévier notre prière en lui prêtant un caractère magique, en prenant Dieu pour un distributeur de grâces à qui il faut payer le tribut d’une prière de temps en temps. On le contente avec notre prière du matin et du soir, la messe du dimanche, peut-être même le chapelet (!) et on espère être béni pour la semaine…

2. « Vous donc, priez ainsi : Notre Père (…) »

Mais Jésus présente une toute autre prière, une relation d’enfant à son Père. Dans sa définition même, le « père » est en relation avec le « fils » et vice-versa. L’un et l’autre construisent réciproquement leur identité : le fils le devient grâce à son père, et le père n’est « père » que dans la mesure où il a un fils. La prière est donc la porte d’entrée à cette relation essentielle de notre être qui nous définit au plus profond de nous-mêmes. Elle est le point de contact avec notre origine, avec le sens de notre existence. Et, pour cela, elle est aussi une louange à Dieu car elle le reconnaît dans son être de Père. Le père est aussi, par définition, celui qui donne gratuitement. Car la vie nous a été offerte sans aucun mérite de notre part, sans une bonne action qui ait pu la provoquer, elle ne nous était pas due ! Comme le dit saint Thomas, chez Dieu la miséricorde précède la justice. La prière ne peut donc pas être donnant-donnant, elle reconnaît simplement la bonté de Dieu qui précède nos propres désirs.

3. « (…) qui es aux cieux »

Jésus nous enseigne que Dieu se fait « notre » Père : l’adjectif possessif montre bien que Dieu se met à notre disposition, il devient « à nous ». Sainte Thérèse d’Avila raconte qu’un jour où l’Enfant-Jésus lui demanda son nom, elle répondit « Thérèse de Jésus » et, ne l’ayant pas reconnu, elle lui demanda le sien. Celui-ci répondit : « Jésus de Thérèse ».

Depuis l’Ancien Testament, Dieu manifeste ce désir de devenir « notre » Dieu : « Je suis le Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 2), « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Dieu s’est fait de plus en plus « à nous », jusqu’à se laisser manger dans l’Eucharistie. Cependant cette proximité de Dieu comporte un risque, celui de la banalisation. Comme dans toute relation humaine où l’un se livre à l’autre, on peut facilement passer du don à la manipulation. Nous aussi, nous pouvons manipuler Dieu, le cuisiner « à notre sauce », lui faire dire ce que nous voulons entendre. Voilà pourquoi nous répétons dans notre prière : « qui es aux cieux », c’est-à-dire que nous proclamons qu’il est « père », qu’il est « notre » père, mais nous reconnaissons qu’il est au-dessus de nous, qu’il n’est pas d’ici-bas, qu’il nous dépasse, qu’il ne se réduit pas à nos concepts humains.

Dialogue avec le Christ

Merci, Seigneur, car tu m’apprends à prier, car ton Esprit prie le Père en moi.

Résolution

Renouveler ma vie de prière.

Frère Melchior Poisson, LC

http://www.regnumchristi.fr



« Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. »

Jésus nous donne le désir d’entrer dans une relation vraie avec Dieu. « Ne rabâchez pas, » dit -il ! Quand nous sommes dans l’angoisse, nous répétons des prières pour apaiser notre cœur. Certes, nous comprenons que nous ne savons pas prier. Nous sommes souvent dans une sorte de malaise, ne sachant pas quoi faire, ne rien demander ou tout demander. Nous savons que notre peu de foi est notre ennemi. C’est alors un cri : "Seigneur sauve nous !" Pour avancer nous écoutons les Paroles de Jésus. Jésus attend de notre bouche une parole vraie, confiante, jaillissant de notre cœur. Cette prière est apaisante. Jésus ne dit rien de la possibilité de demander plusieurs fois. Il s’agit pour lui de ne pas "rabâcher." Le contact véritable avec nos frères nous aide à retrouver un lien véritable avec Dieu. Alors nous nous tournons à nouveau vers Jésus en lui demandant d’être sauvés pour naître à une vie nouvelle. La Parole de Dieu féconde notre vie, elle lui fait porter des fruits, si nous la laissons faire, elle accomplit sa mission. Alors nous sommes prêts à écouter Jésus qui nous donne une prière extraordinaire : Le Notre Père. Nous n’allons plus seul vers « Notre » Père, c’est une grande joie d’y aller tous ensemble. Nous allons vers Lui avec la terre et le Ciel !

« Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Jésus nous donne une prière que nous reprenons sans cesse, le « Notre Père. » Nous sommes tous contenus dans le Cœur de notre Père des cieux. La première chose qui compte c’est la relation avec notre Père. Elle peut s’exprimer dans un temps silencieux d’adoration, des considérations très précieuses pour notre vie. Ce qui compte c’est la dimension filiale de la prière qui monte de notre cœur. Jésus nous porte dans sa propre prière. L’Esprit Saint vient habiter notre cœur pour cela. Il nous indique la règle d’or pour vivre ensemble : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on fasse pour vous. » Ainsi Dieu peut réaliser son action de Paix et d’Amour dans notre vie. Jésus se donne Lui-même, il est notre pardon, il nous propose en lui le pardon des offenses. Nous sommes le resplendissement du visage de Dieu qui va s’épanouir dans la tendresse de son amour sur notre visage. Tous les dons d’en haut doivent s’épanouir dans notre cœur, ils manifestent la royauté universelle de Dieu. Règne de douceur, d’humilité, d’amour, de paix, de bonté et de justice.

« Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. » Nous voulons que Dieu nous pardonne et qu’il pardonne aussi aux autres leur péché. Le pardon nous coûte et il nous est difficile de demander pardon. « Si vous remettez aux hommes leurs manquements votre Père céleste vous remettra aussi ! » Plus grande est notre humilité, plus grande est la facilité du pardon. Si nous sommes vraiment humbles ce ne sera pas si difficile car c’est l’orgueil qui rend les choses pénibles. Plus l’orgueil est grand, plus grande est la difficulté du pardon. Nous voulons avancer dans la relation avec les autres pour approfondir la relation avec notre Père et comprendre la bonté de Dieu. Toute personne qui vit de la grâce de Dieu fait resplendir sur son visage les dons merveilleux que Dieu lui donne. Nous implorons le cœur de Jésus avec ferveur pour qu’il nourrisse l’humanité de son Amour. Ne pas céder à la tentation de la violence et de la domination dans ces temps si durement tourmentés est nécessaire. Dans le Christ, l’humanité est victorieuse du mal. Que Marie, la Mère de la miséricorde, nous aide à comprendre les autres et à leur pardonner avec générosité.

 

Nous demandons à Jésus la grâce, qu’ensemble, nous nous tournions vers notre Père.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



L’amour de Dieu est infini

À présent, il y a si peu de foi dans le monde que l'on espère trop, ou que l'on désespère. Il y en a qui disent : « J'ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner. » Mes enfants, c'est un gros blasphème ; c'est mettre une borne à la Miséricorde de Dieu et elle n'en a point : elle est infinie.

Vous auriez fait autant de mal qu'il en faut pour perdre une paroisse, si vous vous confessez, si vous êtes fâché d'avoir fait ce mal et que vous ne vouliez plus le refaire, le Bon Dieu vous l'a pardonné.

Notre Seigneur est comme une mère qui porte son enfant sur ses bras. Cet enfant est méchant : il donne des coups de pieds à sa mère, il la mord, il l'égratigne ; mais la mère n'y fait pas seulement attention ; elle sait que si elle le lâche, il tombera, il ne pourra pas marcher seul. (...)

Voilà comment est Notre Seigneur (...). Il endure tous nos mauvais traitements ; Il supporte toutes nos arrogances ; Il nous pardonne toutes nos sottises ; Il a pitié de nous malgré nous. Le Bon Dieu est aussi prompt à nous accorder notre pardon, quand nous Le lui demandons, qu'une mère est prompte à retirer son enfant du feu.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) prêtre, curé d'Ars
Pensées choisies du saint Curé d'Ars (J. Frossard, Éds Tequi 2007, p. 80-82, rev.)
http://levangileauquotidien.org

 






Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

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