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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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25 février 2024

Evangile et homélie du Dimanche 25 Fév. 2024. La Transfiguration sur le mont Thabor

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
Le sacrifice de notre père Abraham (Gn 22, 1-2.9-13.15-18)

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
Dieu mit Abraham à l’épreuve.
Il lui dit :
« Abraham ! »
Celui-ci
répondit :
« Me voici ! »
Dieu dit :
« Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac,
va au pays de Moriah,
et là tu l’offriras en holocauste
sur la montagne que je t’indiquerai. »
Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué.
Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois ;
puis il lia son fils Isaac
et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.
Abraham étendit la main
et saisit le couteau pour immoler son fils.
Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit :
« Abraham ! Abraham ! »
Il répondit :
« Me voici ! »
L’ange lui dit :
« Ne porte pas la main sur le garçon !
Ne lui fais aucun mal !
Je sais maintenant que tu crains Dieu :
tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »
Abraham leva les yeux et vit un bélier
retenu par les cornes dans un buisson.
Il alla prendre le bélier
et l’offrit en holocauste à la place de son fils.

Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham.
Il déclara :
« Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur :
parce que tu as fait cela,
parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique,
je te comblerai de bénédictions,
je rendrai ta descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis.
Puisque tu as écouté ma voix,
toutes les nations de la terre
s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction
par le nom de ta descendance. »

– Parole du Seigneur.

PSAUME (115 (116b), 10.15, 16ac-17, 18-19)

R/ Je marcherai en présence du Seigneur
sur la terre des vivants. (114, 9)

Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !

Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
à l’entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !

DEUXIÈME LECTURE
« Dieu n’a pas épargné son propre Fils » (Rm 8, 31b-34)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
si Dieu est pour nous,
qui sera contre nous ?
Il n’a pas épargné son propre Fils,
mais il l’a livré pour nous tous :
comment pourrait-il, avec lui,
ne pas nous donner tout ?
Qui accusera ceux que Dieu a choisis ?
Dieu est celui qui rend juste :
alors, qui pourra condamner ?
Le Christ Jésus est mort ;
bien plus, il est ressuscité,
il est à la droite de Dieu,
il intercède pour nous.

– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE (Mc 9, 2-10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle
que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse,
et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole
et dit à Jésus :
« Rabbi, il est bon que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire,
tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci
est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

Ils descendirent de la montagne,
et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d’entre les morts ».

– Acclamons la Parole de Dieu.

 


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2024. Tous droits réservés


Homélies ou Méditations du jour



Homélies - Abbé Philippe Link

Homélie du 25 février 2024

Si nous avons pris au sérieux la vie chrétienne, et notamment ce Carême, nous avons choisi le dépouillement. L’un de nous aura choisi de pardonner avec le sentiment de faiblesse qui l’accompagne avec le renoncement à faire valoir ses droits. Une autre parmi nous aura choisi de faire un don conséquent aux plus pauvres ; un autre aura commencé à exercer la correction fraternelle prenant le risque d’être rejeté.

Vient un moment où nous hésitions, où nous sommes inquiets, troublés, peut-être même anxieux : est-ce vraiment cela que Dieu me demande ? Dieu veut-il ce dépouillement ? La réponse vient clairement aujourd’hui : oui ! Oui, écoutez mon Fils, suivez-le, avec lui prenez le chemin de la pauvreté évangélique.

En ce dimanche, il faudrait que tous nous laissions Dieu marquer nos cœurs en profondeur par la Transfiguration de Jésus.

Laissons s’imprimer en nous le visage resplendissant de lumière de Jésus transfiguré. C’est un visage humain, très humain, familier de la vie, de la souffrance, et en même temps irradié de lumière, d’une beauté sublime. Un visage beau, beau, beau, qui brille en pleine nuit… et dont Moïse et Élie sont les garants qui nous mettent en confiance.

Laissons venir en nous la nuée lumineuse, avec son goût paradoxal d’une réalité incompréhensible comme un brouillard où l’on se perd, et d’une réalité qui nous guide très sûrement en pleine nuit. Un brouillard lumineux où nous perdons nos repères à nous, pour nous repérer en Dieu et y trouver une puissante sécurité intérieure.

Et laissons résonner jusqu’au profond de nous la voix du Père avec une autorité infiniment forte et infiniment humble : « Celui-ci est mon Fils, l’Aimé, écoutez-le ». La voix qui doit ultimement nous guider ce n’est pas celle du monde, c’est celle de Jésus.

Laissons entrer en nous aujourd’hui, le goût du ciel, le souffle de Dieu, la promesse de l’éternité.

Le monde, la vie sont pleins de sensations de toutes sortes : il s’agit aujourd’hui de laisser entrer en nous, une autre sensation qui imprègne cet au-delà de l’âme qu’est notre esprit. Une certitude du cœur qui est la certitude du Ciel, de ce Ciel où nous mène tout droit le dénuement vécu avec Jésus. Le Ciel, très beau, très sûr, qui goûte une joie qui n’a pas de limite une joie qui recueille éternellement tous les cœurs pauvres, tous les crucifiés de cette vie, les pardonnés, les tendressés, les abandonnés.

Voilà ce que nous goûtons en cette Eucharistie pour reprendre d’un pas plus confiant le chemin du dépouillement, le chemin de Jésus.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Jésus, apprends-moi à te découvrir dans mes peurs.

Demande

Apprendre à découvrir la présence de Jésus dans toutes les circonstances de la vie.

Réflexion
  1. Il est intéressant de prendre conscience de la présence de l’émotion de la « peur » dans notre relation avec Dieu. Il y a différentes sortes de peur : la peur-terreur, la peur-surprise, la peur-timidité, entre autres. Face à Dieu, la peur que ressent l’homme peut aussi prendre différentes facettes : Marie a peur à l’Annonciation, Joseph a peur de prendre Marie comme épouse, les apôtres ont peur à la Transfiguration (« tant leur frayeur était grande »). Ils auront aussi peur à Gethsémani et pendant la Passion, et de nouveau devant Jésus ressuscité.
    Arrêtons-nous dans notre prière et contemplons ces peurs, laissons-les nous interpeller : quelles sont celles qui nous choquent, qui nous marquent le plus, qui nous identifient, qui nous soulagent ? (Si vous souhaitez faire votre temps de prière sur ce point, c’est suffisant et c’est déjà un grand pas dans la découverte de Dieu).
  2. Jésus est resplendissant ! C’est le Carême, temps de sacrifice, de jeûne, de prière, un temps qui semble austère, une période de repentir et de conversion et, cependant, la liturgie nous fait contempler un Jésus dans sa divinité, dans sa gloire, présent à lui-même dans sa plus grande liberté. Que me dit ce paradoxe ? Quel message caché apporte le Carême ? Quelle béatitude résonne en mon cœur lorsque je contemple ce tableau ?
  3. « Ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu. »
    Il y a un temps en Dieu : le temps de l’intimité et du silence, les 30 ans à Nazareth, on ne sait pas ce qu’il s’est passé… Marie gardait toutes ces choses dans son cœur. Quand donc est le temps du silence et du recueillement, et quand donc est le temps de la proclamation ?
    « Avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. » Que me dit Jésus sur ma connaissance de lui-même ? Quels sont mes Thabor, mes Transfiguration ? Mes temps de silence, de recueillement, d’intimité… et quels sont mes moments de proclamation ? Cette parole : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. » (Mt 7, 6) me dit-elle quelque chose ? Que m’apprend-elle en relation avec l’expérience de la Transfiguration et l’invitation de Jésus ?
Dialogue avec le Christ

Jésus, ce passage est rempli de mystère et nous guide dans une autre dimension, une autre façon de comprendre et de percevoir la vie et ses circonstances. Apprends-moi à lire mes peurs face à toi, apprends-moi à te découvrir resplendissant dans mon Carême, ouvre mon âme au mystère de ton intimité, de tes silences et de tes secrets et donne-moi les signes nécessaires pour savoir quand te proclamer.

Résolution

Repenser à ma peur face à Dieu. Chercher mes moments de Thabor avec Dieu et lui rendre grâce. Lire les moments de résurrection dans ma vie et dans celle de mon prochain pour proclamer la gloire de Dieu.

Clarisse Desclèves, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Transfiguration

Si Jésus n’avait pas pris volontairement la condition de Serviteur, la Transfiguration aurait été son lot quotidien. La gloire qui l’habitait aurait transparu chaque jour dans son humanité sainte.

Mais cela, c’est de l’imagination, c’est une hypothèse, ce n’est pas de la théologie, car l’authentique théologie est un langage sur ce que Dieu est et ce que Dieu a fait « pour nous les hommes et pour notre salut ».

Or ce que Dieu a choisi, réellement, c’est l’incarnation de son Fils, dans l’humilité, dans la modestie, dans la pauvreté de Nazareth ; et la lumière éclatante de la Transfiguration, qui nous parle de gloire, d’union indicible avec le Père, nous révèle, par contraste, l’humilité du quotidien de Jésus. L’intensité de sa gloire est telle que même les vêtements de Jésus deviennent éblouissants. C’étaient pourtant des vêtements de charpentier.

C’est bien pourquoi la fête du Transfiguré est si chère à tous les cœurs contemplatifs : au-delà des prises de notre intelligence, elle déploie pour notre cœur le paradoxe inouï de la personne de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, vrai charpentier métamorphosé un instant par la gloire.

Désormais Pierre, Jacques et Jean sauront que le salut n’est qu’en Jésus, et que les temps de Moïse et d’Élie sont passés.

C’est tout le sens de la méprise de Pierre : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes ! » Trois tentes, Pierre ? mais il y en aurait deux de trop ! Faire trois tentes, ce serait aligner Jésus sur Moïse ou Élie : Jésus serait l’un des prophètes, sans plus !

C’est pourquoi Dieu le Père écarte l’initiative brouillonne de Pierre. Tout comme Dieu a bâti pour David une maison-dynastie, sans que David ait à bâtir sa maison au Seigneur, Dieu couvre les disciples de la nuée sans qu’ils aient pu bâtir leurs tentes de mains d’hommes.

Et la voix venue du ciel commente le geste de Dieu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». « Celui-ci », dit la voix ; et les disciples ne voient plus que Jésus seul, comme au jour du Baptême où le vol de la colombe avait désigné Jésus seul, Jésus, le Bien-Aimé.

C’est bien ce que nous avons à vivre chaque jour dans la foi.

Sortant en quelque sorte de la nuée théophanique, quand nous quittons l’oraison ou l’Eucharistie, nous ne voyons plus, dans l’ordinaire, que Jésus, « seul avec nous », en habits de charpentier. Mais chaque fois qu’il plaît à Dieu de « révéler son Fils en nous », nous percevons, à l’intime de nous-mêmes, transmise et amplifiée par l’Esprit Paraclet, la voix révélante du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le ! »

Et nous nous sentons moins seuls et plus forts en descendant de la montagne.

Écouter Jésus, le Bien-Aimé, c’est adhérer à Dieu tel qu’il nous le révèle ; c’est aussi regarder le monde comme il le regarde, et nous ouvrir au salut, à la vie nouvelle, que Jésus nous offre.

Écouter Jésus, c’est garder Dieu et son amour à l’horizon de notre vie, et entrer dans son dessein, jour après jour, parmi ceux qu’il nous donne à aimer et à servir.

Écouter Jésus, c’est nous tourner résolument vers l’avenir et rester aux avant-postes de l’espérance, « puisque, en Jésus Christ, Dieu nous donne de croire en l’homme et nous rend capables de transformer le monde selon son désir » (rapport Dagens, 1033a).

C’est la même espérance qui, au-delà de nos tâches terrestres, nous fait vivre dès aujourd’hui « plus haut que ce qui meurt » (Elisabeth).

Car si la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, la vie de l’homme, c’est la vision de Dieu.

Frère Jean, o.c.d.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

Dimanche 25 février 2024
Deuxième dimanche de Carême

Références bibliques :
Le sacrifice de notre père Abraham (Gn 22, 1-2.9-13.15-18)
Psaume 115 : Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants.
« Dieu n’a pas épargné son propre Fils » (Rm 8, 31b-34)
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Mc 9, 2-10)

***

En ce deuxième dimanche de Carême, si grande est la force spirituelle qui ressort du message de la Transfiguration du Seigneur au point que nous sommes tentés de ne lire qu’avec moins d’attention, la réponse d’Abraham et l’assurance de saint Paul.

PRENDS TON FILS, CELUI QUE TU AIMES

Le projet de Dieu, pour chacun de nous, est de nous conduire à lui, mais le chemin qu’il nous demande de suivre est celui-là même du Christ.
comme il le fut pour le Christ, n’est pas de vivre une aventure, fut-elle celle de la foi. Le désir de la foi, c’est de rejoindre l’infini. Le désir de l’amour, c’est de vivre sa durée. Le désir de l’être, c’est Dieu, alors que nous ne le connaissons pas dans l’infini de sa réalité.
Quand Abraham quitte Ur en Chaldée, il ignore de quoi seront faits les lendemains. De quelles joies ? de quelles épreuves ? de quels détachements ? Il ne connaît rien du projet de Dieu sur lui, mais, pour lui, ce Dieu qui lui parle est plus que son pays, que sa patrie, que la famille, la maison de son père.
C’est bien aussi notre vie.
Et puis, un jour, ce qui nous est demandé dépasse notre humaine compréhension. Ce fils, Isaac, est l’unique espoir d’une descendance et c’est lui qui doit être sacrifié. La foi d’Abraham assume ce paradoxe. C’était une épreuve, et ce fils, « cet unique, celui que tu aimes », devient l’avenir même du Peuple de Dieu, parce qu’Abraham a préféré Dieu à tout autre amour.
Saint Paul appui sa foi sur l’assurance même de l’amour que Dieu nous porte.
« Qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous. » il n’a pas vécu ce que Pierre, Jacques et Jean ont vécu sur la montagne au jour de la Transfiguration. Et pourtant il a vécu lui aussi une indicible lumière sur le chemin de Damas et il peut alors déclarer à son disciple Timothée : « Il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce… Maintenant elle est devenue visible à nos yeux «  (2 Tim. 1. 9)
Et c’est cela qui est dit aux disciples sur le Thabor. La gloire de Dieu passe par le chemin de l’humilité, de l’épreuve et de l’amour.

REJOINDRE LA PÂQUE DU SEIGNEUR.

Dans sa marche vers Pâques et Jérusalem, Jésus gravit cette montagne de Galilée. Saint Marc nous précise : « Une haute montagne », ce qui n’est pas sans rappeler celle de l’Horeb où Dieu parla à son peuple, au Sinaï. La montagne où Moïse ne pouvait regarder en face la lumière de Dieu, que les apôtres ont pu voir un instant, sans en mourir.
La tradition chrétienne, dès les premiers temps, l’a identifiée au mont Thabor. Les nombreux sanctuaires, qui ne sont plus que ruines aujourd’hui, nous le disent. C’est la plus haute montagne de Galilée, toute autre que la montagne sainte de Jérusalem. C’est aussi un endroit merveilleux d’où l’on découvre la vallée fertile d’Esdrelon vers la mer et, de l’autre côté, jusqu’au lac de Tibériade.
Jésus emmène donc Pierre, Jacques et Jean, à l’écart, selon une expression de l’Évangile, qui signifie à la fois moment de repos, moment d’intimité avec ses disciples et moment de prière avec son Père.
Et c’est là que la lumière jaillit de tout l’être humain de Jésus. Si la liturgie de l’Église nous fait lire cet épisode chaque deuxième dimanche du Carême, c’est que la Transfiguration donne tout son sens à notre démarche vers Pâques, qui est celle de notre « intégration » dans la vie divine par le Christ ressuscité…
Le Christ est plénitude de Dieu, « lumière née de la lumière ». Il l’unit à sa nature humaine, à son corps même, dans le mystère de son union à la splendeur divine. C’est ce à quoi il nous propose de participer, à notre tour, puisque la grâce de notre baptême et des sacrements réalise en nous cette divinisation.
Pendant ces quarante jours, nous sommes « guidés par l’Esprit » (1er dimanche de Carême) et tentés dans le désert qui est le nôtre. Aujourd’hui, nous avons à gravir, avec lui, la montagne qui est celle du Thabor, qui, demain, sera celle du Calvaire. Aujourd’hui, il nous demande de nous laisser englober dans la nuée lumineuse, comme elle qui couvrit les trois apôtres de son ombre.
La lumière, c’est le Christ mais aujourd’hui nous sommes avec lui dans l’obscurité de son humanité avant d’être révélée dans la lumière du matin de Pâques. « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts » (Matthieu 17. 9).
Et saint Marc souligne bien cette présence du Christ à nos côtés : »seul avec eux… » Moïse et Élie, la Loi et les Prophètes ne sont plus là. Le Christ nous suffit, même si aujourd’hui nous nous demandons comme les trois disciples, « se demandant entre eux ce que voulait dire : ressusciter d’entre les morts. »
Ils n’osent pas questionner ce Jésus avec qui ils ont vécu un moment d’extraordinaire mystère. Saint Paul nous le dit : »Il est ressuscité, il est à la droite de Dieu. »

LA LOI ET LES PROPHÈTES

Ce n’est qu’à partir de la Résurrection que les apôtres comprendront pleinement le sens d’un événement qui les avait bouleversés autrefois, sans qu’ils puissent alors en saisir toute la portée.
Revenons un instant sur cette présence qui entoure le Christ, le Messie annoncé par la Loi et les Prophètes. En effet au sein de cette vision glorieuse, apparurent aux côtés du Seigneur, Moïse et Élie, ces deux sommets de l’Ancien Testament, représentant la Loi et les Prophètes. Moïse, l’homme de l’Exode vers la terre promise, dont on ne sait où se trouve précisément son lieu de sépulture sur le mont Nébo (Deutéronome 34). Élie fut enlevé au ciel (2 Rois 2. 1 à 15)
Le visage de Moïse avait resplendi d’une gloire qui venait, non pas de lui-même, mais de l’extérieur, après la révélation du mont Sinaï (Exode 43. 29), il était reflet. Au Thabor, le visage du Christ leur apparaît comme une source de lumière, source de la vie divine rendue accessible à l’homme et qui se répand aussi sur ses « vêtements », c’est-à-dire sur le monde extérieur et sur les produits de l’activité et de la civilisation humaines.
Ils s’entretiennent avec lui, (saint Luc nous le précise), « de l’exode qu’il allait accomplir à Jérusalem » c’est-à-dire de sa Passion, car c’est par la Passion et la Croix que cette gloire devait être donnée aux hommes, entrant dans la Terre Promise, au jour de la Résurrection.

MON FILS BIEN AIMÉ

Partis prier avec lui, ils entrevoient sa gloire. Ils l’avaient découvert comme le nouveau Moïse et le nouvel Élie auxquels ces prophètes du passé rendaient témoignage. Mais surtout ils perçoivent Dieu lui-même, si l’on ose parler ainsi, reconnaissant en Jésus son Fils. Jésus le villageois de Nazareth, le guérisseur, le prédicateur qui révèle aux foules de Galilée le sens de la Parole de Dieu.
« Le Fils bien-aimé », c’était l’humble charpentier qui se présentait à Jean-Baptiste. Aujourd’hui c’est le Messie de gloire.
Au Thabor, Jésus est lui-même en même temps qu’il est le Tout-Autre, Parole de Dieu incarnée qui manifeste la splendeur naturelle de la gloire divine qu’il possède en lui-même et qu’il avait conservée dans son Incarnation, même si elle était cachée sous le voile de la chair. Sa divinité s’est unie sans confusion avec la nature de la chair. Et la gloire divine est devenue gloire du corps assumé.
Il n’est pas le Fils bien aimé, par adoption, privilège ou mission temporaire. Il l’est par nature, et cela de toute éternité. La théologie dira, c’est son essence même, c’est sa substance.
Ce que le Christ manifestait ainsi à ses disciples au sommet de la montagne, ce que Dieu ratifiait de sa Parole, n’était pas un simple spectacle nouveau, mais la manifestation éclatante de la divinisation en Lui de la nature humaine, y compris le corps, et de son union avec la splendeur divine. « La divinité de celui qui a prit notre humanité » (prière de l’offertoire de la messe).

NOTRE DIVINISATION

« Lumière née de la lumière,  » (Confession de la foi), lumière immatérielle, incréée et intemporelle, elle est celle du Royaume de Dieu venu en Jésus-Christ dans la puissance de l’Esprit-Saint. « Je suis la lumière du monde. »
Mais il l’a promis à ses disciples quand il nous a dit : « Vous êtes la lumière du monde. » Nous sommes ainsi un autre lui-même, c’est « notre vocation sainte, non pas à cause de nos actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce.  »
« Devenue visible à nos yeux parce que le Sauveur, le Christ Jésus s’est manifesté,  » elle deviendra l’héritage permanent des élus dans le Royaume. Elle n’est pas seulement un objet de contemplation passagère, elle est aussi grâce déifiante qui nous permet de « voir » Dieu. « Dans ta lumière, nous verrons la lumière » (Psaume 35. 10). Nous recevons de cette contemplation la vie divine que le Christ, et lui seul, vit en plénitude. Il est la lumière de Dieu assumée en un homme, accessible aux hommes.
Il nous faut alors aller jusqu’au terme de cette affirmation et de cette réalité. Il n’est aucun geste de Jésus, aucune de ses gestes corporels, que ce soient son partage aux repas où on l’invite, son corps étendu dans la souffrance de la croix, son geste attentif aux enfants qui s’approchent de lui, il n’est aucun geste de l’homme en lui, comme en nous, qui ne puisse pas et ne doive pas participer à cette divinisation.
C’est là que réside la grâce sacramentelle de l’eau qui immerge le baptisé, de l’union d’amour de l’homme et de la femme qui fait jaillir la vie dans la création de Dieu, de la parole qui nous réconcilie, de l’imposition des mains qui font du pain et du vin le corps et le sang du Christ.

LA VIVRE AU QUOTIDIEN

Mais la vision a disparu. Les apôtres retrouvent le paysage de la Galilée. Ils ne peuvent vivre aujourd’hui dans l’éternité de la vision divine. Jésus est au milieu d’eux et redevient l’ami quotidien, fascinant, mystérieux, attachant. Ils viennent de vivre dans un instant qui est plus qu’une lumière d’espérance puisqu’ils ont découvert une autre réalité dont ils mesureront la richesse au travers du temps et de la mesure de leur pauvreté et de leur faiblesse.
Mais aujourd’hui et dans les jours à venir, c’est à travers l’humiliation et la souffrance qui viennent pour Jésus, comme pour nous, que désormais la lumière doit briller. « C’est toi mon fils bien-aimé » a dit le Seigneur au moment du baptême de Jésus au Jourdain. « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le » leur a-t-il dit au Thabor. Cette première phrase est celle des chants du « Serviteur souffrant » du prophète Isaïe (Isaïe 42. 1 à 7 et les autres passages). Elle est également une parole de tendresse, comme une grande lumière qui accompagnera Jésus lors de sa traversée de la mort.
« Il fallait que le Christ souffrit pour entrer dans la Gloire » (Luc 24. 26) dira Jésus aux disciples d’Emmaüs. Il reprendra avec eu ce qu’en avait dit l’Écriture, comme au jour de la Transfiguration il s’en entretenait de « cet exode » avec Moïse et avec Élie.
Au cœur des mystère dans lesquels nous vivons parfois, au milieu de toutes les questions qui se posent sur le sens de nos vies, sur le sens de nos souffrances, sur le sens du monde qui nous paraît souvent obscur et confus, il est bon de nous rappeler la grande lumière qui est celle du Christ, donnée visiblement, en un instant, aux apôtres à la Transfiguration. Et qui nous est donnée et que, parfois, nous ressentons nous aussi en un instant de grâce.
« L’exemple du Seigneur invite la foi des croyants à comprendre que, sans avoir à douter des promesses de bonheur, nous devons pourtant, parmi les épreuves de cette vie, demander la patience avant la gloire » (le pape saint Léon).

***

« Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé. Fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre foi a besoin. Et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire. » (Prière d’ouverture de la messe).

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Il fut transfiguré devant eux»

Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui nous contemplons la scène «dans laquelle Pierre, Jacques et Jean sont en extase devant la beauté du Rédempteur» (Jean-Paul II): «Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants» (Mc 9,2-3). En ce qui nous concerne, nous pouvons entrevoir un message dans ce que Saint Paul assure à son disciple Timothée: Il «a détruit la mort et a fait briller la vie et l'immortalité par l'Evangile» (2Tim 1,10). C'est cela même en effet que nous contemplons avec stupeur, comme l'ont fait à l'époque les trois apôtres choisis, en cet épisode propre à l'Evangile du deuxième dimanche de Carême: la Transfiguration.

Cela nous fait du bien d'accueillir, dans notre exercice de Carême, cet éclat de soleil et de lumière qui se reflète dans le visage et les vêtements de Jésus. Ils forment un merveilleux icône de l'humanité rachetée, puisque la laideur du péché n'y est plus, à sa place il y a la beauté que la divinité transmet à notre chair. Le bonheur de Pierre est celui que nous ressentons quand nous nous laissons envahir par la grâce divine.

L'Esprit Saint transfigure aussi les sens des apôtres et c'est ainsi qu'ils peuvent voir la gloire divine de Jésus Homme. Les yeux transfigurés pour mieux voir ce qui rayonne, les oreilles transfigurées pour mieux entendre la voix sublime et réelle: celle du Père qui se complait dans son Fils. L'ensemble résulte un peu trop surprenant pour nous, habitués comme nous le sommes au grisâtre de la médiocrité. C'est seulement si nous nous laissons toucher par le Seigneur que nos sens seront capables de voir et d'entendre ce qu'il y a de plus beau et joyeux en Dieu et en ceux qui ont été élevés à la sainteté par Celui qui est ressuscité d'entre les morts.

Jean-Paul II a écrit: «la spiritualité chrétienne, a comme caractéristique le devoir du disciple de se configurer entièrement avec son Maître», ainsi donc —à travers une assiduité que l'on pourrait appeler "amicale"— nous parviendrons au point de "respirer les mêmes sentiments". Mettons entre les mains de la Vierge Marie l'objectif d'atteindre notre vraie "trans-figuration" dans son Fils Jésus-Christ.

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

« Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. »

Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Jésus emmène sur la montagne Pierre, le premier des frères qui dans l’Église présidera à la charité, Jacques, le premier Apôtre martyr à Jérusalem et Jean qui recevra Marie à la Croix. Soudain ils se retrouvent sur la montagne devant Jésus resplendissant ! La Transfiguration de Jésus nous redonne courage quand nous sommes dans des temps douloureux. Dieu se manifeste dans l’Alliance que le Père a conclue avec nous par son Fils unique, le Bien Aimé. N’ayons pas peur, Jésus est vainqueur du monde, c’est avec lui que nous traverserons les épreuves et les difficultés de cette vie. Comme pour Marie, c’est l’illumination qui la bouleverse, quand elle reçoit le message de l’ange annonçant Jésus. Marie a accueilli Jésus dans la vulnérabilité. La Transfiguration nous est donnée, pour que nous attendions, dans la patience, le don de Dieu ! Après la défiguration de Jésus viendra sa glorification ! Il en est de même pour nous. Il nous faut regarder Jésus, comme Jésus regardait son Père, comment il accomplit la parole du Père, lui le Fils bien-aimé.

"Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »" De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Cette manifestation de Dieu s’inscrit dans la montée de Jésus vers Jérusalem. Elle manifeste déjà la nouveauté de la Nouvelle Alliance. Jésus s’entretient avec Moïse et Élie, la loi et les prophètes. Ces deux figures de la première alliance entourent Jésus et s’entretiennent avec lui. Jésus apparaît alors comme dans une nouvelle étape de la Révélation. La voix du Père se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. » La parole que le Seigneur Dieu nous adresse est une personne : « Celui-ci est mon fils. » Avec Jésus, la Nouvelle alliance consiste à croire en l’œuvre de grâce manifestée en lui. Nous sommes dans le mystère du Christ. L’enfant bien aimé du Père nous sauve. L’Esprit Saint habite en nous pour que nous demeurions dans l’Amour. Quand nous sommes dans un passage difficile de notre vie, nous regardons les témoignages de la tendresse de Dieu. Dieu qui transfigure Jésus, peut "se servir" de ce qui est douloureux dans sa vie et dans nos vies, pour nous transformer. Il nous faudra admettre que le Fils bien-aimé du Père passe par la souffrance !

"Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. » Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts. » La Bonne Nouvelle est l’évènement de la victoire de Jésus sur la mort. La vie de Jésus manifeste la véritable voie pour être sauvé, pour vivre en communion avec Dieu. La crucifixion de Jésus démontrait par son horreur qu’il était un réprouvé : « maudit soit celui qui est pendu au bois de la croix. » Paul nous dira que Dieu l’avait, pour nous, identifié au péché. Mais, après la passion, Dieu, le Père de Jésus, l’a ressuscité d’entre les morts. A la question de Jésus sur son identité, Pierre avait répondu : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Aujourd’hui la voix du Père se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. » Les disciples vont garder le secret de cette vision sur la montagne.

Nous demandons la grâce d’entendre cette parole : « Tu es mon Fils, mon bien-aimé, en toi j’ai mis tout mon amour ! »

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Évangile de dimanche: entre hauts et bas

Dans le texte original, le récit de la Transfiguration commence par une précision de calendrier malheureusement escamotée dans le lectionnaire du dimanche. L’Évangéliste écrit: Six jours après, Jésus emmène trois disciples sur une montagne. Que s’était-il passé six jours plus tôt?

Jésus avait annoncé sa Passion et précisé que pour le suivre il fallait porter sa croix. Plombés par ces sombres propos les disciples ne se montraient guère enthousiastes. Convaincus de faire un bon choix, ils avaient tout quitté pour suivre Jésus dans l’espoir qu’il était le Messie qui rendrait à Israël sa liberté et sa dignité. Et voici qu’il leur proposait d’assumer un échec. Du coup, le doute s’était insinué dans leurs cœurs.

Six jours plus tard, sur une montagne, lieu traditionnel des manifestations divines, une expérience lumineuse dissipe la grisaille. Ces hommes découvrent une autre face du Christ. À travers celui qui va à la mort et leur parle de croix ils voient comme en transparence la divinité. La présence d’Élie (les Prophètes) et de Moïse (la Loi) évoque la longue marche de l’humanité à sa recherche. Bouleversés, ravis les disciples n’ont plus qu’un désir, s’installer dans ce bonheur sans jamais en sortir. Pierre, qui plane un peu trop à en croire l’Évangile, est prêt à organiser le campement.

«N’ayez pas peur, vous avez bien fait le bon choix…»

Une nuée les enveloppe, qui signe la présence insaisissable de Dieu. Venue d’ailleurs, la même voix qui s’était fait entendre au baptême de Jésus, confirme et rassure: «N’ayez pas peur, vous avez bien fait le bon choix. Il est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le, faites-lui confiance.»

L’expérience sur la montagne a confirmés les disciples dans leur choix, mais la routine quotidienne a repris ses droits sur cette heureuse parenthèse. Bien vite, ils ne voient plus que le Jésus des jours ordinaires, celui qui les emmène vers la Passion et la croix. Dans leur cœur, cependant, tout a changé ; désormais ils savent qu’ils sont sur un bon chemin.

Alternant entre des moments de déprime, de repli sur soi, d’ouverture, de paix, entre consolations et désolations notre vie nous entraine sur des montagnes russes. Si, à l’instar des disciples, nous ne voyons pas le Christ dans son habit de gloire, ni même dans sa tenue de tous les jours, il nous reste sa Parole pour dissiper le doute et ranimer la confiance. La voix intérieure reprend la recommandation du Père sur la montagne: «Écoutez-le».

«La parole au Christ, dans nos journées, colorie notre rapport aux personnes»

Lorsque l’Évangile redonne la parole au Christ dans l’ordonnance de nos journées, il colorie notre rapport aux personnes, aux événements et à nous-mêmes. Dans nos cœurs, la joie et la paix réinvestissent le terrain, l’espoir, la confiance et l’amour retrouvent leur élan. Ces moments de consolations rassurent, ils témoignent que nous sommes sur le bon chemin. Comme les disciples, on voudrait que cela dure toujours!

Pierre Emonet SJ | Vendredi 23 février 2024

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Réflexion sur l'évangile par Père Yvon-Michel Allard

Celui-ci est mon fils bien-aimé

 

La transfiguration sur la montagne se situe à un moment crucial de la vie de Jésus. Durant un certain temps les foules avaient reçu son message avec enthousiasme, mais le Seigneur était devenu une menace pour les autorités en place qui se mirent à lui faire une lutte acharnée, et les foules le désertèrent graduellement. Jésus se rendit compte alors que ses ennemis auraient le dessus et qu’ils chercheraient à le faire mourir. Il partagea ses craintes avec ses disciples et consacra la plus grande partie de son temps à les préparer à prendre la relève.

Le texte nous dit que Jésus, comme il avait l’habitude de le faire à chaque tournant important de sa vie, se retira dans la montagne pour prier. Mais cette fois-ci, il amena avec lui Pierre, Jacques et Jean. Ce sont les trois mêmes qui l’accompagneront au jardin de Gethsémani, la veille de passion.

Peu de temps auparavant, Pierre avait été scandalisé par les paroles de Jésus qui affirmaient qu’à Jérusalem, il serait arrêté, torturé et condamné à mort. Il ne comprenait plus rien et cela s’opposait à toutes les idées qu’il avait sur le «Messie».

La Transfiguration sur la montagne a donc eu lieu dans une période de confusion et de découragement. Ça devient pour les trois apôtres un moment de consolation. La transfiguration projette un éclairage nouveau sur le parcours du Christ. Le message de cet événement important est le suivant : «Même si un jour vous me voyez défiguré, frappé, humilié, tué, sachez que je suis toujours le fils bien-aimé qui donne sa vie par amour.»

transfigurationTransfiguration de Jésus sur la Montagne (Chapelle des moniales melkites, Nazareth)

Cet évangile éclaire la vie de Jésus, mais elle éclaire aussi chacune de nos vies. Face aux difficultés que nous rencontrons tous les jours, les moments de contact avec Dieu peuvent nous redonner le courage nécessaire pour descendre de la montagne et faire face aux problèmes de la vie quotidienne.

Martin Luther King, au  milieu des menaces de mort, s’est souvenu de ce passage biblique de la transfiguration et il écrivait dans son journal : « Je suis monté sur la montagne pour prier et j’ai entrevu la terre promise... Cette rencontre avec Dieu m’a permis de continuer à lutter pour la justice.»

Il est facile «d’avoir la foi» lorsque tout va bien dans notre famille, au travail, dans notre pays... que l’économie fonctionne à plein et que nous sommes en bonne santé. C’est plus difficile lorsque nous traversons une période de crise, d’incertitude, de maladie grave. Il est parfois difficile de voir la lumière au bout du tunnel. Nous recherchons le plus de sécurité possible, nous multiplions les polices d’assurance mais la vie est toujours un risque et aucune assurance ne peut nous protéger contre toutes les éventualités négatives. La maladie et la mort sont des réalités quotidiennes, de même que les divisions dans nos familles, les séparations et les divorces, la violence au foyer, la vieillesse, la solitude...

Pierre aurait bien voulu rester sur la montagne, où il se sentait en paix et loin de tous les problèmes de la vie quotidienne : «Il est heureux que nous soyons ici; dressons donc trois tentes...». Mais il a dû descendre dans la plaine et  reprendre douloureusement le chemin derrière Jésus. Mais ce moment de prière et de transfiguration lui avait redonné le courage de continuer à marcher.

Il est important pour nous, les chrétiens, d’entrer en contact avec Dieu de façon régulière, pour ensuite suivre Jésus jusqu’à Jérusalem.

Le dimanche de la Transfiguration est un peu comme une oasis au milieu du désert, un puits dans une région sans eau, une source d’eau claire sur la route de notre pèlerinage vers la vie pleine et entière. Dans ces moments de rencontre avec Dieu, le Seigneur nous rassure et nous rappelle que nous sommes toujours les filles et les fils bien-aimés de notre Père céleste.

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Nos Sources

Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2024. Tous droits réservés


Homélies ou Méditations du jour



Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

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