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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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21 février 2024

Evangile et homélie du Mercredi 21 Fév. 2024. À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Les gens de Ninive se détournèrent de leur conduite mauvaise » (Jon 3, 1-10)

Lecture du livre du prophète Jonas

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne,
proclame le message que je te donne sur elle. »
Jonas se leva et partit pour Ninive,
selon la parole du Seigneur.
Or, Ninive était une ville extraordinairement grande :
il fallait trois jours pour la traverser.
Jonas la parcourut une journée à peine
en proclamant :
« Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu.
Ils annoncèrent un jeûne,
et tous, du plus grand au plus petit,
se vêtirent de toile à sac.
La chose arriva jusqu’au roi de Ninive.
Il se leva de son trône, quitta son manteau,
se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre.
Puis il fit crier dans Ninive
ce décret du roi et de ses grands :
« Hommes et bêtes, gros et petit bétail,
ne goûteront à rien,
ne mangeront pas et ne boiront pas.
Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac,
on criera vers Dieu de toute sa force,
chacun se détournera de sa conduite mauvaise
et de ses actes de violence.
Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas,
s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ?
Et alors nous ne périrons pas ! »

En voyant leur réaction,
et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise,
Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.

– Parole du Seigneur.

PSAUME (50 (51), 3-4, 12-13, 18-19)

R/ Tu ne repousses pas, ô mon Dieu,
un cœur brisé et broyé. (Ps 50, 19b)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie moi de mon offense.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

ÉVANGILE (Lc 11, 29-32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 



Homélies - Abbé Philippe Link

Homélie du 21 février 2024

Tout au long de cette première semaine du carême, l’Eglise nous aide à mieux découvrir qui Dieu veut être pour nous. Hier nous méditions sur le mystère de sa paternité bienveillante : nous ne suivons pas un tyran cruel et vindicatif qui nous entraîne au désert pour nous y supplicier ; mais un Père qui veut nous donner part à sa sainteté. La liturgie d’aujourd’hui prolonge ce thème en précisant l’extension universelle de cet amour et en suggérant les conséquences qu’une telle disposition entraîne pour nous.

L’histoire de Jonas est une des mieux connues de la Bible. Ce prophète atypique nous est somme toute bien sympathique ; peut-être en raison de son franc parler. Loin de s’offusquer de l’audace irrévérencieuse de son serviteur, le Seigneur tente patiemment de le ramener à de meilleurs sentiments. Mais pourquoi Jonas est-il rebelle au point de refuser le ministère que Dieu lui confie auprès des Ninivites ? Paradoxalement, ce n’est pas par manque de foi, mais tout au contraire parce qu’il a deviné que dans un excès de compassion, le Seigneur s’apprête à faire grâce à ces païens, qui ignorent pourtant tout du vrai Dieu. Voilà ce qui pour Jonas fait scandale : le Dieu d’Israël n’a-t-il rien de mieux à faire que de s’intéresser à ces étrangers ? N’a-t-il pas suffisamment de souci avec son peuple ? Qu’a-t-il à envoyer ses prophètes en mission en terre païenne ? Au fil de la lecture, nous découvrons ainsi que le péché de Jonas, le motif de sa désobéissance, est de ne pas vouloir reconnaître à tous le droit de jouir de la bienveillance divine, dont il est le premier bénéficiaire. Mais en refusant que la paternité de Dieu s’étende à tous les hommes, il instaure une ségrégation au sein de l’humanité, et par le fait même il rejette la fraternité universelle voulue par le Créateur dès les origines.

Le rapprochement entre le passage de l’Evangile de ce jour et le récit de Jonas nous éclaire sur les raisons pour lesquelles les pharisiens demandent à Jésus « un signe ». Eux non plus n’acceptent pas que Dieu s’ouvre au monde païen, et ils récusent ce Rabbi qui joue au missionnaire. Depuis quand un prophète annonce-t-il un message de salut à des non-juifs et accomplit-il en leur faveur des miracles ? La dimension universelle de la compassion de Notre-Seigneur les scandalise : ils n’ont pas compris que Jésus est venu « pour rassembler dans l’unité tous les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52).

Hélas, ce refus d’ouvrir leurs cœurs au-delà des frontières religieuses d’Israël, va se retourner contre eux, car en refusant de partager le pain de la réconciliation, ils s’excluent eux-mêmes du banquet de la miséricorde auquel le Père convie ses enfants.

Les habitants de Ninive étaient de grands pécheurs ; mais après avoir humblement fait pénitence, ils se réjouissent de participer à la vie même de leur Sauveur, et siègent avec lui « lors du jugement ». La reine de Saba était bel et bien une païenne, mais en accueillant humblement la Sagesse de Salomon – préfiguration du Christ – elle se trouve associée à la grande famille de Dieu, dont les fils aînés s’excluent par leur intransigeance.

La leçon est claire : celui qui refuse de partager la grâce du salut avec tous, sans exception, s’exclut lui-même de ce dont il voulait priver les autres. Plutôt que de ressasser ce qui nous sépare de nos « frères ennemis », levons plutôt les yeux vers celui qui nous rassemble : Jésus Christ, et vers celui qui nous appelle : Dieu son Père et notre Père. Ce n’est pas parce que nous sommes mauvais, qu’il nous faut reprocher à Dieu d’être bon ! Essayons plutôt de l’imiter afin d’« être saints comme lui-même est saint » (Lv 19, 2) : ouvrons tout grand les bras du pardon à tous nos frères, sans exception, « car si nous ne pardonnons pas aux hommes, à nous non plus notre Père ne pardonnera pas nos fautes » (Mt 6, 15).

Seigneur tu n’as que faire de mes holocaustes : « le sacrifice qui te plaît, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (Ps 50) de repentir. Donne-moi la grâce d’une authentique contrition, que je puisse goûter, dans le pardon que tu m’accordes, la puissance régénératrice de ton amour de Père. Accorde-moi aussi de pouvoir me réjouir d’accueillir au sein de cette humanité nouvelle, reconstituée dans ta miséricorde, tous mes frères, sans exception – à commencer par mes ennemis.

Abbé Philippe Link

https://www.alsace.catholique.fr



Homélies regnumchristi

Prière

Ô mon Dieu, toi qui es juste et miséricordieux, tu connais mon cœur et mes pensées. Que mes actions soient orientées non pas par la peur de ton jugement, mais par le désir de te plaire et de faire ta volonté.

Demande

Seigneur, ouvre mes yeux afin que je puisse voir chaque jour les signes de ton amour et de ta présence dans ma vie.

Réflexion
  1. « Cette génération est une génération mauvaise. »
    Que veut dire Jésus par cette Parole lorsqu’il parle de « génération mauvaise » ?  S’agit-il des scribes et des pharisiens, l’élite de la population, parce qu’ils font porter de lourds fardeaux sur les épaules du peuple ? Fardeaux qu’ils ne portent pas eux-mêmes ! S’agit-il des romains qui oppriment le peuple israélite et qui les dominent par la force ? S’agit-il de tous les hommes de son époque, qui vivent dans l’orgueil, l’égoïsme et les péchés de toutes sortes ? On pourrait dire de notre génération qu’elle est également une « génération mauvaise » avec tous les péchés liés aux dépendances et abus de toutes sortes, et surtout au rejet de Dieu ! Je pourrais être tenté de désespérer lorsque je regarde ce monde sans foi ni loi !
  2. « En effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas (…) »
    Jonas a été choisi par Dieu pour annoncer la destruction de toute la ville de Ninive, si le peuple ne corrigeait pas ses comportements mauvais en se tournant vers Dieu. Le peuple s’est repenti et converti et s’est tourné vers Dieu qui a épargné la ville de la destruction.
    Jésus, le Messie envoyé par Dieu, est venu redonner la vue aux aveugles, purifier les lépreux, libérer des mauvais esprits, faire connaître la miséricorde de Dieu, etc. Des foules d’hommes et de femmes, mais particulièrement des gens d’humble condition, ont reconnu en lui le Sauveur et ont donné leur vie à Dieu.
    Aujourd’hui une nouvelle génération de jeunes ne connaît pas Dieu et se trouve devant un vide que rien n’arrive à combler. Cette génération a soif de vérité et d’authenticité, et devient un terreau fertile pour accueillir la Parole du Seigneur ! Alors nous, croyants habités par la plénitude de Dieu, devenons comme Jonas : des messagers porteurs de la Parole. Notre mission de faire connaître le Christ est fondamentale et vitale pour cette génération.
  3. « Elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. »
    Les trois jours de Jonas dans le ventre du poisson sont-ils un signe qui préfigurent la mort et la Résurrection du Christ ? Le fait que Jonas soit un Israélite, envoyé par Dieu chez des étrangers, est-il un signe de ce désir de Dieu d’être annoncé à tous les hommes de partout et de toutes conditions ? La conversion du peuple de Ninive est aussi la conversion à laquelle sont appelés les Israélites du temps de Jésus et de notre génération.
Dialogue avec le Christ

Seigneur, il y a tant de signes de ta présence autour de moi, souvent dans de petites choses du quotidien : la générosité d’une personne au moment où j’ai besoin d’aide ou d’écoute, la beauté d’une fleur, la simplicité d’un enfant, un élan d’amour dans mon cœur…
Est-ce que je prends le temps de m’arrêter pour me laisser toucher par toutes ces petites délicatesses, signes de ta présence ?

Résolution

Être un signe de ta présence, Dieu mon Père, pour toutes les personnes que je rencontrerai aujourd’hui.

Sophie Raymond, membre de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Des signes

« Cette génération demande des signes », dit Jésus.

De fait, quelque temps auparavant, alors que Jésus venait de chasser un démon, des gens dans la foule réclamaient « un signe venant du ciel », un prodige qui les contraindraient à croire en Jésus.

C’est d’ailleurs dans ce même contexte qu’une femme, élevant la voix du milieu de la foule, dit à Jésus : « Heureuse la femme qui t’a porté et qui t’a nourri de son lait ! » À quoi Jésus répond, juste avant le texte d’aujourd’hui, par un portrait spirituel de Marie, sa mère : « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’ob­servent ! ».

Ainsi se trouvent confrontés ceux qui, comme Marie, mettent à profit la parole de Dieu, et ceux qui réclament toujours autre chose que ce que Dieu leur offre, et qui veulent voir quand il s’agit d’entendre.

À ceux-là il ne sera donné d’autre signe que celui de Jonas. Mais le destin de Jonas est signe à deux niveaux :

  • d’abord parce que son message de conversion a été entendu par des étrangers, ceux de Ninive ;

  • puis, comme le note saint Matthieu dans le texte parallèle, parce que Jonas, avalé par le monstre marin, est resté invisible au monde durant trois jours et trois nuits... trois jours, comme les jours qui séparent la mort de Jésus du premier message de sa résurrection.

Ici c’est le premier niveau qui est visé, l’appel aux hommes du lointain. Jésus, Fils de l’Homme, durant sa vie terrestre, apporte lui aussi un message de conversion ; mais alors que Jonas a été écouté par tout un peuple d’étrangers, Jésus se voit contesté dans son propre peuple. Et pourtant Jésus est " bien plus que Jonas » ; il arrive de bien plus loin que Jonas, et déjà, dans l’Évangile de Luc, il a été salué plusieurs fois du titre de Fils de David et de Fils de Dieu. Il est la Sagesse même de Dieu venue converser parmi les hommes.

Pour souligner que son message de conversion est bien le message de la Sagesse de Dieu, Jésus rappelle l’exemple de la reine de Saba, venue de son lointain royaume d’Arabie pour entendre la sagesse de Salomon.

Elle venait de loin pour écouter, tout comme Jonas venait de loin pour prêcher ; et si elle, l’étrangère, s’est mise en route pour entendre les proverbes d’un roi, pourquoi les auditeurs de Jésus se détourneraient-ils de lui, qui dévoile en leur langue, au milieu d’eux, les mystères du Royaume ?

Ceux qui sont loin montrent l’exemple à ceux qui sont tout près, et c’est bien ce double exemple que Jésus, aujourd’hui, nous met devant les yeux. Des hommes, des femmes, des jeunes qui découvrent la foi au Christ viennent à lui avec une fraîcheur, une audace, une liberté de cœur qui nous font envie, à nous les habitués de la Rédemption, qui avons grandi dans l’Église.

Si souvent nous avons entendu proclamer la parole de Jésus, si souvent nous avons communié à son Corps ressuscité, que l’amitié du Sauveur pour nous se banalise. Que faudrait-il maintenant pour nous toucher, nous émouvoir, nous convertir ? des signes éclatants qui nous contraindraient à croire, à faire confiance à Dieu ?

À « notre génération » aussi il ne sera pas donné d’autre signe que celui de Jonas : l’amour mystérieux du Christ qui pour nous est mort, puis entré dans la gloire, la miséricorde de Jésus Sauveur, qui disait : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi ».

Pour nous, le grand signe, c’est le signe de la Croix, le signe de Jésus en Croix.

Frère Jean, o.c.d.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération»

Abbé Roger J. LANDRY(Hyannis, Massachusetts, Etats-Unis)

Aujourd'hui Jésus nous indique que le signe qu'Il va donner à la “génération mauvaise” est lui-même comme le “signe de Jonas” (cf. Lc 11,30). De la même façon comme Jonas s'est laissé jeter par-dessus bord afin d'apaiser la tempête et sauver les vies des marins, Jésus s'est aussi laissé jeter par-dessus bord pour apaiser les tempêtes du péché qui menacent nos vies. Et comme Jonas a vécu trois jours dans le ventre de la baleine avant d'être recraché ensuite sur le rivage, Jésus a aussi vécu dans le ventre de la terre avant de marcher en dehors du tombeau vide.

Le signe que Jésus va donner aux “mauvais” de chaque génération c'est le signe de sa mort et de sa résurrection. Sa mort, librement acceptée, c'est le signe de l'incroyable amour de Dieu pour nous: Jésus donna sa vie pour sauver la nôtre. Sa résurrection parmi les morts c'est le signe de son divin pouvoir. C'est le signe le plus puissant et émouvant jamais donné.

Mais Jésus est encore le signe de Jonas dans un autre sens. Jonas était une icône et un agent de conversion. Dans sa prédication, «Dans quarante jours Ninive sera détruite» (Jon 3,4) les Ninivites païens décident de jeûner et de se repentir, car tout le monde, depuis le roi aux enfants et animaux se sont couverts de la toile de jute et des cendres. Pendant les quarante jours du Carême, nous avons quelqu'un “beaucoup plus grand que Jonas” (cf. Lc 11,32) qui prêche notre conversion —Jésus lui-même— conversion qui devrait être aussi consciencieuse.

«Car Jonas était un servent», Saint Jean Chrysostome écrit en la personne du Christ, «mais moi je suis le Maître; et lui a été recraché par la baleine, mais moi Je suis ressuscité de la mort; et lui proclamait la destruction, mais mois, je suis venu en prêchant la Bonne Nouvelle et le Royaume».

Il y a une semaine, le Mercredi des Cendres, nous nous sommes couverts de cendres et chacun a entendu les paroles de la première homélie de Jésus, «Repentez-vous et croyez dans l'Évangile» (cf. Mc 1,15). La question pour nous c'est: Avons-nous déjà répondu avec une conversion profonde comme les Ninivites et avons embrassé cet Évangile?

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

"Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. »

Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Jonas est connu comme le prophète récalcitrant et Jésus le mentionne comme signe aux autorités religieuses ! Cela nous demande un travail d’interprétation ! Jonas n’apprécie pas la mission que Dieu lui confie et il tente d’y échapper. Mais la tempête se déchaîne et le renvoie à sa mission. Jésus nous indique que le signe qu’il va donner, c’est lui-même, comme le “signe de Jonas.” Jonas s’est laissé jeter dans la mer pour apaiser la tempête et ainsi sauver les marins. Jésus s’est laissé crucifier pour nous redonner la vie d’enfant de Dieu. Comme Jonas a vécu trois jours dans le ventre de la baleine, Jésus a aussi vécu dans le ventre de la terre, avant de marcher, Ressuscité, hors du tombeau vide. Le signe que Jésus donne est celui de sa mort et de sa résurrection. Sa mort, librement acceptée, est le signe de l’incroyable amour de Dieu pour nous : Jésus donne sa vie pour sauver la nôtre. Sa résurrection d’entre les morts est le signe du pouvoir de l’Amour infini de Dieu.

"Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. » La Parole de Dieu est notre Sagesse, elle nous renouvelle comme elle renouvelle la vie de nos communautés. Nous recevons le signe de Jonas et celui de la reine de Saba comme un encouragement à cheminer patiemment à la suite de Jésus, malgré notre faiblesse. La reine de Saba a pris la sagesse de Salomon au sérieux et elle a fait un long et dangereux voyage pour aller l’écouter. Jésus conduit notre histoire, il annonce le Royaume. Il apaise nos cœurs blessés, il libère nos consciences culpabilisées. Jésus nous relève, il accueille les rejetés. Si la conversion est une décision personnelle, elle est aussi une sagesse communautaire. Le Carême nous est donné pour ouvrir nos cœurs en cheminant vers Pâques. Nous nous laissons plonger dans la Vie de Jésus, dans sa Passion et dans sa Résurrection. Nous avons besoin d’un surcroît d’humanité car beaucoup de nos sœurs et de nos frères se trouvent dans une situation de vide, ils manquent de l’essentiel !

"Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Jésus, le Sauveur du monde, est le signe qui nous est donné aujourd’hui. Dieu exprime sa bonté miséricordieuse envers chacun et envers tous. Cette miséricorde sauve le monde qui accueille Jésus. Toute l’humanité est ainsi appelée à la conversion. Notre vie est le lieu de la sainteté. Notre chemin de vie avec Dieu est la voie de notre salut. Jésus nous appelle à l’ouverture et à l’accueil de Dieu qui est passionné de l’humanité pour lui faire partager sa divinité ! Laissons-nous surprendre par Dieu qui veut pour nous la vie. Jésus est est venu, il a aimé notre monde, il a souffert pour lui, pour chacun de nous ! Il a donné sa vie pour que le monde ait la Vie. Jésus nous transforme car nous sommes « vide » de Dieu. En nous donnant le Pain de Vie Jésus dit : « Prenez, mangez c’est mon Corps ! » En prenant la Coupe : « Prenez, buvez c’est mon sang ! » Nous recevons cette Vie nouvelle pour vivre humblement au service les uns des autres.

Nous demandons la grâce de croire plus profondément que Jésus nous aime !

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Vision de Maria Valtorta 

Dans les évangiles : Mt 12,38-42 ; Lc 11,29-32

       344.1 La ville doit être de construction récente comme Tibériade et Ascalon. Elle a été édifiée sur un plan incliné que domine une forteresse hérissée de tours, entourée de murailles cyclopéennes, défendue par des fossés profonds dans lesquels descend en partie l’eau de deux ruisseaux qui, après s’être presque réunis en formant un angle, s’éloignent ensuite en s’écoulant, l’un au-dehors de la ville et l’autre vers l’intérieur. De belles rues, des places, des fontaines, les constructions à la mode de Rome montrent que là aussi l’obéissance servile des Tétrarques s’est manifestée en faisant fi de tout respect pour les usages de la patrie.

       La ville, sans doute parce qu’elle est un nœud de grandes routes importantes qu’empruntent les caravanes qui vont à Damas, Tyr, Séphet ou Tibériade, comme le signalent à toutes les portes les bornes indicatrices, est remplie de gens en mouvement : piétons, cavaliers, longues caravanes d’ânes et de chameaux se croisent dans les rues larges et bien tenues, et des groupes de commerçants ou de désœuvrés se tiennent sur les places, sous les portiques, près des habitations luxueuses – peut-être y a-t-il aussi des thermes –, pour parler affaires ou pour passer le temps à de vains bavardages.

       344.2 « Sais-tu où nous pourrons les trouver ? demande Jésus à Pierre.

       – Oui. Ceux que j’ai interrogés m’ont dit que les disciples du rabbi ont l’habitude de se réunir pour les repas dans une maison de fidèles juifs près de la citadelle. Et ils me l’ont décrite. Je ne peux pas me tromper : c’est une maison d’Israël jusque dans son aspect extérieur, avec une façade sans fenêtres extérieures, un haut portail muni d’un judas, et sur le côté du mur une petite fontaine et les hautes murailles du jardin, qui se prolongent de deux côtés dans de petites ruelles, ainsi qu’une terrasse élevée sur un toit rempli de pigeons.

       – C’est bien. Dans ce cas, allons-y… »

       Ils traversent toute la ville jusqu’à la citadelle. Ils arrivent à la maison qu’ils cherchent, et frappent. Le visage ridé d’une petite vieille se présente au judas.

       Jésus s’avance, salue :

       « Que la paix soit avec toi, femme. Les disciples du rabbi sont-ils revenus ?

       – Non, homme. Ils sont du côté de la “ Grande Source ” avec d’autres, venus de plusieurs pays de l’autre rive pour chercher justement le rabbi. Ils sont tous à l’attendre. Es-tu aussi de ceux-là ?

       – Non. Je cherchais les disciples.

       – Alors, regarde : tu vois cette route qui est presque en face de la fontaine ? Prends-la et monte jusqu’à ce que tu arrives devant une haute muraille en pierre d’où il sort de l’eau dans une espèce de vasque, qui forme plus loin un petit ruisseau. Tu les trouveras tout près. Mais tu viens de loin ? Veux-tu te rafraîchir, entrer ici pour les attendre ? Si tu veux, je vais appeler mes maîtres. Ce sont de bons juifs, tu sais ? Et ils croient au Messie. Ils sont ses disciples seulement pour l’avoir vu une fois à Jérusalem, au Temple. Mais maintenant les disciples du Messie les ont instruits sur lui, et ils ont fait des miracles ici, parce que…

       – C’est bien, brave femme. Je reviendrai plus tard avec les disciples. Paix à toi. Retourne à tes occupations » dit Jésus avec bonté, mais aussi avec autorité pour arrêter ce flot de paroles.

       344.3 Ils se remettent en marche, et les plus jeunes des apôtres rient de bon cœur de la scène de la femme et font même sourire Jésus.

       « Maître, dit Jean, elle paraissait être elle-même cette “ Grande Source ”, n’est-ce pas ? Ses paroles jaillissaient à flots continus, et elle a fait de nous autant de vasques qui débordent en ruisseaux de paroles…

       – Oui. J’espère que les disciples n’auront pas fait de miracle sur sa langue… Ce serait le cas de dire : vous avez fait trop de miracles, dit Jude qui, contrairement à son habitude, rit de bon cœur.

       – Le plus beau, c’est quand elle va nous voir revenir, et qu’elle se rendra compte que c’était le Maître ! Qui arrivera à la faire taire ? demande Jacques, fils de Zébédée.

       – Non, au contraire, elle restera muette de stupeur, intervient Matthieu en prenant part aux commentaires des jeunes.

       – J’en louerai le Très-Haut si la stupeur lui paralyse la langue. C’est sans doute parce que je suis presque à jeun, mais ce qu’il y a de certain, c’est que le tourbillon de ses paroles m’a fait tourner la tête, dit Pierre.

       – Et comme elle criait ! Serait-elle donc sourde ? demande Thomas.

       – Non : c’est nous qu’elle croyait sourds, dit Judas.

       – Laissez-la tranquille, la pauvre vieille ! Elle était bonne et croyante. Son cœur est généreux comme sa langue, dit Jésus, mi-sérieux.

       – Alors, mon Maître, cette vieille est héroïque tant elle est généreuse » s’exclame Jean en riant de bon cœur.

       344.4 La paroi rocheuse et calcaire est visible et déjà l’on entend le murmure de l’eau qui retombe dans la vasque.

       « Voici le ruisseau. Suivons-le… Voilà la fontaine… et là… Benjamin ! Daniel ! Abel ! Philippe ! Hermastée ! Nous sommes ici ! Le Maître est là ! Crie Jean à un important groupe d’hommes rassemblés autour de quelqu’un qu’on ne voit pas.

       – Tais-toi, mon garçon, ou tu ressembleras, toi aussi, à cette vieille poule » conseille Pierre.

       Les disciples se sont retournés et ils ont vu. Aussitôt, ils se précipitent et sautent en bas de la terrasse. Je vois, maintenant que le groupe compact se disloque, qu’aux nombreux disciples – anciens désormais –, il se mêle des habitants de Cédès et aussi du village du sourd-muet. Ils doivent avoir pris des chemins plus directs car ils ont précédé le Maître.

       La joie est grande : questions et réponses fusent. Patiemment, Jésus écoute et répond jusqu’à ce que, avec deux autres, paraisse le maigre et souriant Isaac chargé de provisions.

       « Allons à la maison hospitalière, mon Seigneur, et là tu nous diras ce que nous n’avons pas pu dire, parce que nous, nous ne le savions même pas. Ceux-ci, les derniers venus – ils sont avec nous depuis quelques heures à peine –, veulent savoir ce qu’est pour toi le signe de Jonas que tu as promis de donner à la génération perverse qui te persécute, dit Isaac.

       – Je l’expliquerai en marchant… »

       Marcher ! Ce n’est guère aisé ! Comme si une odeur de fleurs s’était répandue dans l’air au point d’attirer de nombreuses abeilles, des gens accourent de tous côtés pour se joindre à ceux qui entourent Jésus.

       « Ce sont nos amis, explique Isaac, des gens qui ont cru et qui t’attendaient…

       – Des gens qui ont reçu des grâces de ceux-ci et de lui en particulier » crie quelqu’un de la foule en montrant Isaac.

       Isaac rougit et, comme pour s’excuser, il dit :

       « Moi, je suis le serviteur. C’est lui le Maître. Vous qui attendez, voici le Maître Jésus ! »

       Alors oui ! Ce coin tranquille de Césarée, un peu excentré, confiné comme il l’est à la périphérie, devient plus agité qu’un marché, et plus bruyant. Hosannas ! Acclamations ! Supplications ! Il y a de tout.

       Jésus avance très lentement, enserré dans cette tenaille d’amour. Mais il sourit et bénit. Si lentement que certains ont le temps de s’éloigner vivement pour répandre la nouvelle et pour revenir avec des amis ou des parents, en tenant des enfants à bout de bras pour qu’ils puissent parvenir sans dommage jusqu’à Jésus, qui les caresse et les bénit.

       344.5 C’est ainsi qu’ils arrivent à la maison d’où ils étaient venus, et ils frappent. La vieille servante de tout à l’heure entend les voix et ouvre sans hésitation. Mais… elle voit Jésus au milieu de la foule qui l’acclame, et elle comprend… Elle tombe à terre en gémissant :

       « Pitié, mon Seigneur. Ta servante ne t’avait pas reconnu et ne t’a pas vénéré !

       – Ne t’en fais pas, femme. Tu ne connaissais pas l’homme, mais tu croyais en lui. C’est cela qu’il faut pour être aimé de Dieu. Lève-toi et conduis-moi à tes maîtres. »

       La petite vieille obéit, tremblante de respect. Mais elle voit ses maîtres anéantis eux aussi par le respect, écrasés contre le mur, au fond de l’entrée un peu obscure. Elle les montre :

       « Les voici.

       – Paix à vous et à cette maison. Que le Seigneur vous bénisse pour votre foi dans le Christ et pour votre charité envers ses disciples » dit Jésus en allant à la rencontre des deux vieux époux, ou bien frère et sœur.

       Ils le vénèrent, l’accompagnent dans la vaste véranda où, sous un lourd voile, de nombreuses tables ont été préparées. La vue s’ouvre sur Césarée et sur les montagnes qui s’étendent par derrière et sur les côtés. Les pigeons croisent leurs vols de la terrasse au jardin rempli de plantes et de fleurs.

       Pendant qu’un vieux serviteur ajoute des places, Isaac explique :

       « Benjamin et Anne nous accueillent, et non seulement nous, mais ceux qui viennent à ta recherche. Ils le font en ton nom.

       – Que chaque fois le Ciel les bénisse.

       – Ah ! Nous avons les moyens et nous n’avons pas d’héritiers. A la fin de notre vie, nous adoptons comme enfants les pauvres du Seigneur » dit simplement la vieille femme.

       Jésus lui pose la main sur sa tête blanchie en disant :

       « Et cela te rend mère plus que si tu avais conçu cent fois.

       344.6 Mais maintenant, permettez-moi d’expliquer ce que les habitants désiraient savoir, pour pouvoir les congédier ensuite et nous asseoir à table. »

       La terrasse est envahie par les gens et il en entre toujours ; ils se serrent dans les endroits libres.

       Jésus est assis au milieu d’une couronne d’enfants qui le regardent, l’air extasié, de leurs yeux innocents. Il tourne le dos à la table et sourit à ces enfants, même en abordant ce sujet sérieux. Il semble lire sur les minois candides les mots de la vérité dont on lui demande l’explication.

       « Ecoutez : le signe de Jonas que j’ai promis aux méchants, et que je vous promets à vous aussi, non que vous soyez mauvais, mais au contraire pour que vous puissiez arriver à la perfection de la foi quand vous le verrez accompli, le voici : de même que Jonas resta trois jours dans le ventre du monstre marin, puis fut rendu à la terre pour convertir et sauver Ninive, ainsi en sera-t-il pour le Fils de l’homme. Pour calmer les vagues d’une grande tempête satanique, les grands d’Israël croiront utile de sacrifier l’Innocent. Ils ne feront qu’accroître leurs périls, parce qu’en plus de Satan qui les trouble, ils auront Dieu pour les punir après leur crime. Ils pourraient vaincre la tempête de Satan en croyant en moi, mais ils ne le font pas parce qu’ils voient en moi la raison de leurs troubles, de leurs peurs, de leurs dangers et un déni de leur sainteté qui n’est pas sincère. Mais quand l’heure sera venue, le monstre insatiable qu’est le ventre de la terre, qui engloutit tout homme qui meurt, se rouvrira pour rendre la Lumière au monde qui l’a reniée.

       Voici donc : de même que Jonas fut pour les Ninivites un signe de la puissance et de la miséricorde du Seigneur, ainsi le Fils de l’homme le sera-t-il pour cette génération. Avec la différence que Ninive s’est convertie alors que Jérusalem ne se convertira pas, car elle est remplie de la génération mauvaise dont j’ai parlé. C’est pourquoi la reine du Midi se lèvera au jour du Jugement contre les hommes de cette génération et la condamnera. Car elle est venue, à son époque, des confins de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, tandis que cette génération qui m’a au milieu d’elle ne veut pas m’entendre et me persécute, me chasse comme un lépreux et un pécheur, moi qui suis beaucoup plus que Salomon. Les Ninivites eux aussi se lèveront au jour du Jugement contre la génération mauvaise qui ne se convertit pas au Seigneur son Dieu, eux qui se sont convertis à la prédication d’un homme. Moi, je suis plus qu’un homme, fût-il même Jonas ou quelque autre prophète.

       Je donnerai donc le signe de Jonas à qui demande un signe sans équivoque possible. C’est un et un signe que je donnerai à ceux qui ne veulent pas courber leur front arrogant devant les preuves, que je leur ai déjà données, de vies qui reviennent par ma volonté. Je donnerai tous les signes : celui d’un corps décomposé qui redevient vivant et intact, et celui d’un Corps qui se ressuscite tout seul parce que tout pouvoir est donné à son Esprit. Mais ce ne seront pas des grâces. Elles ne rendront pas moins accablante la situation, ni ici, ni dans les livres éternels. Ce qui est écrit est écrit. Et comme des pierres pour une prochaine lapidation, les preuves s’accumuleront : contre moi, pour me nuire sans y réussir, contre eux, afin de les faire passer pour l’éternité sous la condamnation de Dieu, réservée aux incrédules pervers.

       Voilà le signe de Jonas dont j’ai parlé. Avez-vous autre chose à demander ?

       – Non, Maître. Nous le rapporterons au chef de notre synagogue dont le jugement sur le signe promis était très proche de la vérité.

       – Matthias est un juste. 344.7 La vérité se révèle aux justes comme elle se révèle à ces innocents qui, mieux que tout autre, savent qui je suis. Avant de vous congédier, permettez-moi d’entendre louer la miséricorde de Dieu par les anges de la terre. Venez, mes petits. »

       Les enfants qui, jusque là, étaient restés tranquilles avec peine, accourent vers lui.

       « Dites-moi, mes enfants sans malice, pour vous quel est mon signe ?

       – Que tu es bon.

       – Que tu as fait guérir maman par ton nom.

       – Que tu es gentil avec tout le monde.

       – Que tu es beau, pas comme peut l’être un homme.

       – Que tu rends bon même celui qui était mauvais comme mon père. »

       Chaque petite bouche d’enfant énonce une douce particularité de Jésus et révèle les peines que Jésus a changées en sourires.

       Mais le plus gentil de tous est un petit diable de quatre ans qui grimpe sur les genoux de Jésus et se serre à son cou en disant :

       « Je pense que ton signe, c’est que tu aimes tous les enfants et que les enfants t’aiment. Ils t’aiment comme ça… »

       Et il ouvre ses petits bras potelés, et rit, pour se serrer de nouveau au cou de Jésus en frottant sa petite joue d’enfant à la joue de Jésus, qui l’embrasse en demandant :

       « Mais pourquoi m’aimez-vous puisque vous ne m’avez jamais vu auparavant ?

       – Parce que tu ressembles à l’ange du Seigneur.

       – Tu ne l’as jamais vu, mon petit… » dit en souriant Jésus pour l’éprouver.

       L’enfant reste un moment interdit, puis il rit en montrant ses petites dents :

       « Mais mon âme l’a bien vu ! Maman dit qu’elle est en moi, et elle est ici, et Dieu la voit, et l’âme a vu Dieu et les anges, et elle les voit. Et mon âme te connaît parce que tu es le Seigneur. »

       Jésus l’embrasse sur le front en disant :

       « Que par ce baiser la lumière croisse dans ton intelligence. »

       Puis il le dépose par terre, et l’enfant court en sautillant vers son père en tenant sa main appliquée sur le front, à l’endroit où il a reçu le baiser. Il s’écrie :

       « A Maman, à Maman ! Qu’elle me donne un baiser au même endroit que le Seigneur et que la voix lui revienne et qu’elle ne pleure plus. »

       On explique à Jésus que cette femme a une maladie de la gorge, qu’elle désire un miracle et n’a pas été guérie par les disciples qui n’ont pu atteindre ce mal tant il est profond.

       « Elle sera guérie par le plus petit disciple, son petit garçon. Va en paix, homme. Et aie foi comme ton fils » dit Jésus en congédiant le père du petit garçon.

       Il embrasse les autres enfants qui sont restés pour obtenir le même baiser sur le front, et il congédie les habitants. Il reste les disciples ainsi que les habitants de Cédès et de l’autre localité.

       344.8 Pendant que l’on s’occupe des vivres, Jésus ordonne le départ pour le lendemain de tous les disciples qui le précéderont à Capharnaüm pour s’unir à d’autres, venus d’ailleurs.

       « Vous prendrez ensuite avec vous Salomé, les épouses et les filles de Nathanaël et de Philippe, ainsi que Jeanne et Suzanne à mesure que vous descendrez vers Nazareth. Là, vous prendrez ma Mère et la mère de mes frères, et vous les accompagnerez à Béthanie, dans la maison où se trouve Joseph, sur les terres de Lazare. Nous viendrons par la Décapole.

       – Et Marziam ? demande Pierre.

       – J’ai dit : “ Précédez-moi à Capharnaüm. ” Je n’ai pas dit : “ Allez. ” Mais de Capharnaüm, on pourra prévenir les femmes de notre arrivée, de façon qu’elles soient prêtes quand nous irons à Jérusalem par la Décapole. Marziam, qui est maintenant un jeune homme, fera route avec les disciples en escortant les femmes…

       – C’est que… je voulais amener aussi ma femme à Jérusalem, la pauvre. Elle l’a toujours désiré et… elle n’était jamais venue parce que je ne voulais pas d’ennuis… Mais je voudrais lui faire plaisir, cette année. Elle est si bonne !

       – Mais oui, Simon. Raison de plus pour que Marziam aille avec elle. Ils feront le voyage lentement et nous nous retrouverons tous là-bas… »

       Le vieux maître de maison demande :

       « Vous passez si peu de temps chez moi ?

       – Père, j’ai encore beaucoup à faire, et je veux être à Jérusalem au moins huit jours avant la Pâque. Rends-toi compte que la première phase de la lune d’Adar est terminée…

       – C’est vrai. Mais je t’ai tant désiré !… Près de toi, il me semble que je suis dans la lumière du Ciel… et la lumière doit s’éteindre à ton départ.

       – Non, père. Je te la laisserai dans le cœur, et à ta femme aussi. A toute cette maison hospitalière. »

       Ils s’asseyent aux tables ; Jésus fait l’offrande et bénit la nourriture que le serviteur distribue ensuite aux différentes tables.

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