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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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14 mars 2020

Évangile et Homélie du Samedi 14 Mars 2020. La parabole du fils prodigue. Je me lèverai et j’irai vers mon père

Image adaptée à partir de - https://www.theobule.org/video/le-fils-prodigue/561
Lectures de la messe
Première lecture
« Tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! » (Mi 7, 14-15.18-20)

Lecture du livre du prophète Michée

Seigneur, avec ta houlette,
sois le pasteur de ton peuple,
du troupeau qui t’appartient,
qui demeure isolé dans le maquis,
entouré de vergers.
Qu’il retrouve son pâturage à Bashane et Galaad,
comme aux jours d’autrefois !
Comme aux jours où tu sortis d’Égypte,
tu lui feras voir des merveilles !

Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime,
pour passer sur la révolte
comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage :
un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère
mais se plaît à manifester sa faveur ?
De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde,
tu fouleras aux pieds nos crimes,
tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés !
Ainsi tu accordes à Jacob ta fidélité,
à Abraham ta faveur,
comme tu l’as juré à nos pères
depuis les jours d’autrefois.

– Parole du Seigneur.


 

Psaume 102 (103), 1-2, 3-4, 9-10, 11-12)

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse !

Il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.


Évangile (Lc 15, 1-3.11-32)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 15, 1-3.11-32)

En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père :
“Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.”
Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après,
le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,
et partit pour un pays lointain
où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé,
quand une grande famine survint dans ce pays,
et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays,
qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit :
“Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père,
et je lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
Traite- moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin,
son père l’aperçut et fut saisi de compassion ;
il courut se jeter à son cou
et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit :
“Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs :
“Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le,
mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé.”
Et ils commencèrent à festoyer.

Or le fils aîné était aux champs.
Quand il revint et fut près de la maison,
il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs,
il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit :
“Ton frère est arrivé,
et ton père a tué le veau gras,
parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère,
et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père :
“Il y a tant d’années que je suis à ton service
sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu
après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit :
“Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,
et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ;
car ton frère que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé !” »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies, Vision ou Méditations du jour

La parabole du fils prodigue: extrait de la Vision de Maria Valtorta. Dans l'évangile : Lc 15,11-32. Dans cette vidéo la parabole commence à 6min20sec (6:20)

Maria Valtorta, mystique chrétienne. Membre du Tiers-Ordre des Servites de Marie, née à Caserte en Italie le 14 mars 1897 et morte le 12 octobre 1961 à Viareggio en Toscane. 

Clouée au lit depuis de nombreuses années déjà, Maria Valtorta reçoit, au plus sombre de la 2ème guerre mondiale, la vision complète des scènes de l'Évangile, de 1943 à 1947 (et dans une moindre mesure jusqu'en 1953). Ces visions des scènes de l'Évangile réunies dans une œuvre monumentale : "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé". 10 tomes ! Nous méditons un extrait du Tome 3, chapitre 66  
Source vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=yHF0dVSEr0U ou par lecture)

 [.....] 205.3 « Ecoutez : voici une belle parabole qui vous guidera par sa lumière en bien des occasions.

205.3  Le départ du fils prodigue

       Un homme avait deux fils. L’aîné était sérieux, travailleur, affectueux, obéissant. Le second était plus intelligent que son aîné – qui, en vérité, était un peu borné et se laissait guider pour ne pas avoir à se donner la peine de décider par lui-même – ; en revanche, il était aussi rebelle, distrait, dépensier et paresseux, et il aimait le luxe et le plaisir. L’intelligence est un grand don de Dieu, mais c’est un don dont il faut user sagement. Sinon, il en va comme de certains remèdes qui, employés indûment, tuent au lieu de guérir. Le père suivait son droit et son devoir en le rappelant à une vie plus sage, mais c’était sans résultat, sauf d’essuyer des réponses méchantes et de voir son fils s’endurcir dans ses idées mauvaises.

        Enfin, un jour, après une dispute plus envenimée, le cadet dit : “ Donne-moi ma part des biens. Ainsi, je n’entendrai plus tes reproches ni les plaintes de mon frère. A chacun son lot et que tout soit fini.

       – Prends garde, répondit le père, tu seras bientôt ruiné. Que feras-tu, alors ? Réfléchis : je ne serai pas injuste en ta faveur et je ne reprendrai pas la plus petite somme à ton frère pour te la donner.

        – Je ne te demanderai rien. Sois tranquille. Donne-moi ma part. ”

        Le père fit estimer ses terres et les objets précieux. Après avoir constaté que l’argent et les bijoux avaient autant de valeur que les terres, il donna à l’aîné les champs et les vignes, les troupeaux et les oliviers, et au cadet l’argent et les bijoux, que ce dernier vendit aussitôt pour avoir tout en argent. Cela fait, en peu de jours, il partit pour un pays lointain où il vécut en grand seigneur, dissipant ses biens en bombances de toutes sortes, se faisant passer pour un fils de roi car il avait honte de dire : “ Je suis un campagnard ”, et reniant ainsi son père. Festins, amis et amies, vêtements, vins, jeux… vie dissolue… Il vit bien vite s’épuiser ses réserves et arriver la misère. Et pour alourdir cette misère, il survint dans le pays une grande disette qui fit fondre le reste de ses ressources.

205.4 : La déchéance du fils prodigue

       205.4 Il aurait bien voulu aller chez son père, mais il était orgueilleux et ne s’y décida pas. Il alla alors rencontrer un homme riche du pays qui avait été son ami au temps de l’abondance et il le supplia : “ Prends-moi au nombre de tes serviteurs en souvenir des profits que je t’ai procurés. ” Voyez comme l’homme est sot ! Il préfère se mettre sous le joug d’un maître au lieu de dire à son père : “ Pardon ! Je me suis trompé ! ” Ce jeune avait appris bien des choses inutiles grâce à sa vive intelligence, mais il n’avait pas voulu apprendre le proverbe de l’Ecclésiastique : “ Comme il est infâme, celui qui abandonne son père, et comme Dieu maudit celui qui fait de la peine à sa mère ! ” Il était intelligent, mais il n’était pas sage.

       L’homme à qui il s’était adressé, en échange de tout ce dont il avait profité au détriment du jeune imbécile, mit ce sot à la garde des cochons — il était en effet dans un pays païen où il y avait beaucoup de porcs —. Il l’envoya donc faire paître dans ses possessions les troupeaux de porcs. Crasseux, les vêtements en lambeaux, puant, affamé — car la nourriture était rare pour tous les serviteurs et surtout pour les plus bas placés ; or lui, qui était étranger, gardien de cochons et méprisé, il rentrait dans cette catégorie —, il voyait les animaux se rassasier de glands et il soupirait : “ Si je pouvais au moins m’emplir le ventre de ces fruits ! Mais ils sont trop amers ! La faim elle-même ne me les fait pas trouver bons. ” Et il pleurait en pensant aux riches festins de satrape qu’il avait faits peu de temps auparavant, au milieu des rires, des chants et des danses… Il repensait aussi aux honnêtes repas abondants de sa maison lointaine, aux portions que son père faisait pour tous impartialement, ne gardant pour lui que la plus petite, heureux de voir le sain appétit de ses fils… Il pensait encore aux portions que ce juste faisait pour ses serviteurs, et il soupirait : “ Les domestiques de mon père, même les plus bas placés, ont du pain en abondance… or moi, ici, je meurs de faim… ” Il a fallu tout un long travail de réflexion, une longue lutte pour briser son orgueil…

205.5 : La repentance du fils prodigue

        205.5 Enfin vint le jour où, revenu à l’humilité et à la sagesse, il se leva et dit : “ Je vais trouver mon père ! C’est une sottise que cet orgueil qui me tient captif. Et de quoi ? Pourquoi souffrir dans mon corps et plus encore dans mon cœur, alors que je peux obtenir le pardon et le soulagement ? Je vais aller trouver mon père. C’est décidé. Que lui dirai-je ? Mais ce qui est né à l’intérieur de moi, dans cette abjection, dans ces ordures, dans la faim ! Je lui dirai : ‘ Père, j’ai péché contre le Ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi donc comme le dernier de tes serviteurs, mais tolère-moi sous ton toit. Que je te voie passer… ’ Je ne pourrai lui dire : ‘ …parce que je t’aime. ’ Il ne le croirait pas. Mais ma vie le lui dira, et il le comprendra et, avant de mourir, il me bénira encore… Oh ! Je l’espère, parce que mon père m’aime. ” Revenu le soir au village, il prit congé de son maître et, mendiant le long du chemin, il revint à sa maison.

        Et revoilà les champs paternels… et la maison… et son père qui dirigeait les travaux, vieilli, amaigri par la souffrance, mais toujours aussi bon… A la vue de cette ruine dont il était la cause, le coupable s’arrêta, tout intimidé… mais le père, tournant les yeux, l’aperçut et courut à sa rencontre, car il était encore loin. Dès qu’il l’eut rejoint, il lui jeta les bras autour du cou et l’embrassa. Le père était le seul à avoir reconnu son fils dans ce mendiant humilié et lui seul avait eu pour lui un mouvement d’amour.

        Le fils, serré entre ses bras, la tête sur les épaules de son père, murmura au milieu de ses sanglots : “ Père, permets-moi de me jeter à tes pieds. ” “ Non, mon fils ! Pas à mes pieds : sur mon cœur qui a tant souffert de ton absence et qui a besoin de revivre en sentant ta chaleur sur ma poitrine. ” Alors, le fils, pleurant plus fort, lui dit : “ Ah ! Mon père ! J’ai péché contre le Ciel et contre toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais permets-moi de vivre parmi tes serviteurs, sous ton toit, te voyant et mangeant ton pain, en te servant, en buvant ta respiration. A chaque bouchée de pain, à chacune de tes respirations, mon cœur si corrompu se reformera et il deviendra honnête… ”

        Mais son père, sans relâcher son étreinte, le conduisit à ses serviteurs qui s’étaient rassemblés à distance et qui observaient ; il leur dit : “ Vite, apportez ici le plus beau vêtement et des bassines d’eau parfumée, lavez-le, parfumez-le, habillez-le, mettez-lui des chaussures neuves et un anneau au doigt. Puis prenez un veau gras et tuez-le. Et qu’on prépare un banquet. Car mon fils était mort, et le voilà ressuscité, il était perdu et le voilà retrouvé. Je veux que lui aussi retrouve son amour simple de petit enfant. Il faut que je lui donne mon amour et que la maison soit en fête pour son retour. Il doit comprendre qu’il est toujours pour moi mon dernier-né, tel qu’il était dans son enfance lointaine, quand il marchait à mes côtés et me réjouissait par son sourire et son babil. ” Et les serviteurs firent tout cela.

205.6 : La jalousie du frère fidèle

        205.6 Le fils aîné était aux champs et il ne sut rien jusqu’à son retour. Le soir, en revenant à la maison, il la vit tout illuminée et il entendit provenir de l’intérieur le son des instruments et le bruit des danses. Il appela un serviteur qui courait, tout affairé, et lui demanda : “ Qu’est-ce qui se passe ? ” Et le serviteur répondit : “ Ton frère est de retour ! Ton père a fait tuer le veau gras parce qu’il a retrouvé son fils en bonne santé et guéri de son grand mal, et il a ordonné que l’on fasse un banquet. On n’attend que toi pour commencer. ” Mais l’aîné, en colère parce qu’il lui paraissait injuste de tant fêter son cadet qui, outre qu’il était le plus jeune, avait été mauvais, ne voulut pas entrer et était même sur le point de s’éloigner de la maison.

        Mais dès que son père en fut averti, il courut dehors et le rejoignit, essayant de le convaincre et le priant de ne pas assombrir sa joie. L’aîné répondit à son père : “ Et tu voudrais que je n’en sois pas fâché ? Tu te montres injuste et méprisant à l’égard de ton aîné. Moi, dès que j’ai pu travailler, je t’ai servi, et cela fait bien des années. Je n’ai jamais transgressé tes ordres, ni même négligé tes désirs. Je suis toujours resté près de toi et je t’ai aimé pour deux, pour guérir la blessure que mon frère t’avait faite. Et tu ne m’as même pas donné un chevreau pour faire la fête avec des amis ! Mais lui qui t’a offensé, qui t’a abandonné, qui a été paresseux et dissipateur, et qui revient poussé par la faim, tu l’honores, et pour lui tu as tué le veau le plus beau. Ça vaut bien la peine d’être travailleur et sans vices ! Tu ne devais pas me faire cela ! ”

        Le père lui dit alors en le serrant contre son cœur : “ Oh ! Mon fils ! Comment peux-tu croire que je ne t’aime pas sous prétexte que je n’étends pas un voile de fête sur tes actions ? Tes actions sont saintes par elles-mêmes, et le monde t’en loue. Mais ton frère, au contraire, a besoin d’être relevé dans l’estime du monde et dans sa propre estime. Et tu crois que je ne t’aime pas parce que je ne te donne pas une récompense visible ?

       Mais matin et soir, à chacune de mes respirations et de mes pensées, tu es présent à mon cœur, et à tout instant je te bénis. Tu as la récompense continuelle d’être toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il était juste de faire un banquet et de festoyer pour ton frère qui était mort et qui est ressuscité au bien, qui était perdu et qui est revenu à notre amour. ” Alors l’aîné se rendit à ses raisons.

205.7 : Il en sera ainsi dans la Maison du Père Céleste

       205.7 C’est ce qui arrive, mes amis, dans la Maison du Père. Que celui qui se reconnaît dans la situation du cadet de la parabole, pense également que, s’il l’imite en revenant lui aussi au Père, le Père lui dit : “ Non pas à mes pieds, mais sur mon cœur qui a souffert de ton absence et qui se réjouit maintenant de ton retour. ” Que celui qui se trouve dans la situation de l’aîné, sans faute à l’égard du Père, ne soit pas jaloux de la joie de son père, mais qu’il y prenne part en offrant son amour à son frère racheté.

L'Évangile tel qu'il m'a été révélé - Tome 3 - Chapitre 66,  Éditions Centro Editoriale Valtortiano - Traduction de 2017 par Yves d'Horrer

https://valtorta.fr


 Dans cette parabole qui est au cœur de l’Evangile de la miséricorde, Jésus nous révèle que le salut est le fruit de l’amour vivifiant d’un Dieu Père, qui persiste à nous considérer comme ses fils bien-aimés, quelles que soient nos rebellions (Eph 1, 5). Dès les premières lignes, se pose un problème majeur : comment se fait-il que ce père, dont nous admirons les qualités humaines et spirituelles, ait « raté » à ce point l’éducation de ses deux fils ?

Bien sûr je suis en train d’objectiver à outrance la parabole, mais ce questionnement peut nous amener à une découverte intéressante. Comment ne pas être sensible en effet à l’absence de mère dans ce récit ? Où est-elle passée ? Première réponse : le Dieu que Jésus met en scène est tout autant mère que père ; il est au-delà de cette distinction anthropologique. Certes, mais il n’en demeure pas moins que les fils ne semblent percevoir qu’une paternité étouffante, qui n’est pas tempérée par l’aspect féminin, maternel.

Autrement dit, ils ne connaissent pas leur père, ou plutôt ils n’en connaissent qu’un aspect, et c’est ce déficit dans l’ordre de la connaissance qui explique leur comportement très dur envers cet homme plein de bonté. Reste à élucider la question : d’où vient leur aveuglement sur la véritable identité de ce père qu’ils côtoient quotidiennement ? Peut-être faut-il remonter à un certain chapitre trois de la Genèse pour comprendre. Lorsque les Ecritures parlent de Dieu, ils le désignent toujours de deux termes conjoints : Yahve-Elohim.

Le premier – le tétragramme sacré – désigne le « pôle » féminin, maternel en Dieu : sa miséricorde infinie, toujours disponible, sa tendresse compatissante ; le second désigne la polarité virile, paternelle : le Dieu digne de confiance parce que fidèle à ses engagements ; qui peut être exigeant pour ses enfants, car il s’engage à leurs côtés. La ruse du Serpent fut précisément de présenter un Dieu « amputé de moitié » : le Menteur ne parle à Eve que d’un Dieu Elohim, « oubliant » insidieusement les attributs de la tendresse et de la miséricorde, essentiels à la « carte de visite » du Dieu véritable : « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité » (Ex 34, 6).

Il est certain que devant le « paternel divin » que lui suggère le Serpent, l’homme ne peut que prendre peur et « se cacher parmi les arbres du jardin » (Gn 3, 8). Depuis le péché des origines, la blessure reste ouverte : nous portons tous au fond de nous-même une secrète peur de Dieu, qui représente sans doute le plus redoutable obstacle sur le chemin vers lui. Aussi longtemps que nous n’avons pas intégré les deux aspects de Dieu, nous demeurons divisés entre le désir de nous jeter dans ses bras, et l’angoisse de nous faire écraser, manipuler, tuer.

Vu sous cet angle, les deux fils du père de la parabole sont bien des enfants de notre race : marqués par le discours mensonger du Serpent, ils ne parviennent pas à faire confiance à ce père, qu’ils soupçonnent d’être un rival, jaloux de leur bonheur, et qui veut les empêcher d’accéder à la maîtrise du domaine familial. Le premier se révolte et demande sa part pour échapper une fois pour toute à la logique du don qui préside normalement aux relations familiales – et d’une manière générale aux relations d’amour – chacun trouvant sa joie dans la dépendance de l’autre, afin que dans le don et l’accueil réciproque se construise l’unité.

L’autre reste à la maison, mais il y vit comme un mercenaire, un serviteur rémunéré et non comme un fils : il ne connaît pas davantage la gratuité de l’amour paternel. Tous deux auront à vivre une démarche de conversion profonde. Le premier à travers un long détours qui le conduira jusqu’au plus profond de la déchéance humaine, avant de découvrir qu’il n’a jamais perdu sa dignité filiale dans le cœur maternel de ce père qui le réenfante dans ses entrailles de miséricorde.

Le second à travers la méditation de ces paroles, que Jésus redira à son Père durant la prière sacerdotale du jeudi saint : « Tout ce qui est à moi est à toi ». A vrai dire Jésus ajoutera : « … comme tout ce qui est à toi est à moi » (Jn 17, 9). Le père de la parabole attend la réciproque de son aîné : alors seulement sa joie sera parfaite, lorsque ses deux enfants seront réunis avec lui dans une même communion d’amour. Certes, la parabole nous parle avant tout de Dieu, de sa miséricorde inconditionnelle, de sa joie d’offrir son pardon et de son désir de rassembler dans une même fête tous ses enfants dispersés.

Mais le récit souligne également comment la démarche de conversion de chacun s’inscrit dans une histoire personnelle : pour chacun de nous, ce n’est qu’au terme d’un long combat – contre les fausses images de la paternité, contre les conceptions erronées de la liberté, contre la violence de nos passions – que nous avons entrevu peu à peu la vanité de notre prétention à l’autonomie, et que nous avons envisagé un retour vers Celui dont nous pensions nous être définitivement affranchi.

Nous aussi nous n’avons découvert la paternité de Dieu que dans l’étreinte du Père, blotti tout contre ses entrailles de miséricorde. Sachons faire mémoire, le cœur débordant de reconnaissance, de ces moments fondateurs de notre cheminement de foi.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi»

Aujourd'hui, nous regardons la Miséricorde, la note distinctive de Dieu le Père, en ce moment où nous contemplons une Humanité orpheline, car elle —dans un oubli de sa mémoire— ne sait plus qu'elle est Fille de Dieu. Cronin parle d'un fils qui est parti de chez lui, qui a gaspillé tout son argent, sa santé, son honneur de famille et est allé en prison. Peu avant de reprendre sa liberté, il écrit chez lui en disant que si on le pardonnait il fallait accrocher au pommier qui donnait sur la voie ferrée un mouchoir blanc. Si le mouchoir était là il reviendrait à la maison sinon ils ne le reverraient plus jamais. Y aurait-il un mouchoir accroché au pommier? «Ouvre les yeux…! et regarde!», lui dit un compagnon. Il ouvre les yeux et reste bouche-ouverte, il n'y avait pas un mouchoir accroché au pommier… mais il y en avait des centaines!

Cela nous rappelle ce tableau de Rembrandt où on voit comment le fils qui revient, malade et affamé est accueilli par un vieillard avec deux mains différentes, l'une forte d'un père qui le serre fort, l'autre délicate d'une mère qui douce et affectueuse le caresse. C'est pareil pour Dieu, Il est Père et Mère…

«Mon père, j'ai péché» (Lc 15,21), nous aussi nous voulons dire cela au Père et sentir comment Il nous serre dans Ses bras au moment de la confession pour nous préparer à participer à la fête de l'Eucharistie. Ainsi, puisque: «Dieu nous attend chaque jour, comme ce père de l'Evangile attendait son fils prodigue» (San Josemaría), parcourons le chemin de retour avec Jésus jusqu'à notre rencontre avec le Père, où tout sera lumière: «Le mystère de l'homme ne s'éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné» (Concile Vatican II).

Le sujet principal est toujours le Père. Demandons que le trajet à travers le désert du Carême nous amène à nous interroger intérieurement sur cet appel à participer dans le mystère de la Miséricorde Divine, puisque, après tout, la vie n'est que un retour vers le Père.
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Prière

Prier le psaume 50 :

« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire. Moi, je suis né dans la faute, j'étais pécheur dès le sein de ma mère. Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m'apprends la sagesse. Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige ( ) » (Ps 50, 3-9)

Demande

Seigneur, donne-moi la grâce de la conversion du cœur.

Réflexion

1. Dans la vie, le plus difficile est de se remettre en question. Au cours de nos journées, nous fonçons à toute vitesse à nos risques et périls sans toutefois nous poser la question de savoir où nous allons, pourquoi nous y allons et comment nous y allons. Parfois, la vie accorde un ralentissement ou même un arrêt brutal dans notre routine quotidienne et nous permet de considérer notre vie autrement ; un arrêt maladie, une période de chômage, une retraite, un temps de prière, une rencontre fortuite avec quelqu’un d’inspirant, etc.

Dans la parabole du fils prodigue, le jeune homme, « au ralenti » à cause de sa chute dans la précarité, reçoit la grâce du Seigneur de revoir sa vie dissolue à la lumière de la vérité. Il avait fait mauvais usage de l’héritage qu’il avait arraché irrespectueusement et de façon précoce à son Père. La bonne nouvelle est qu’il a un père avec un cœur juste et bon et cela lui ouvre la voie du retour. Ai-je le courage de faire de même dans ma propre vie ?

Le temps du Carême est un moment propice pour ralentir le rythme et prendre le temps de relire ma vie à la lumière du Seigneur, pour lui rendre grâce pour tout ce qu’il y a de bon dans ma vie mais aussi pour me remettre en question. Où vais-je ? Comment je m’y prends ? Pourquoi ai-je pris ce chemin ? Le Seigneur est-il content de mon choix ?

2. Le fils prodigue pensait ne plus être digne d’être le fils de son Père. Il était prêt à se contenter de la place de serviteur. Nous sommes souvent très durs envers nous-mêmes. Nous avons du mal à nous pardonner à nous-mêmes. Parfois cette dureté est augmentée par un orgueil subtil en nous. Nous sommes tristes de nous voir moins parfaits que nous ne le souhaiterions. Nous ne sommes pas à la hauteur de l’image que nous avions de nous-mêmes. Cette tristesse est même parfois plus grande que celle d’avoir offensé Dieu ou mon prochain, lorsque le vrai drame est précisément là dans le fait d’avoir blessé mon prochain. Voilà pourquoi nous avons besoin de purifier le regard que nous posons sur nous-mêmes en nous mettant sous le regard du Seigneur. Il nous aidera à trouver le juste milieu entre l’exigence de la justice et la miséricorde vis-à-vis de nous-mêmes. Si nous fixons notre regard sur Dieu notre Père plus que sur nous-mêmes et sur nos limites, nous serons sûrs de trouver, comme le fils prodigue, le courage de nous relever et de reprendre le chemin vers le Seigneur. Le Seigneur pose sur moi ce même regard de pardon, de miséricorde, de tendresse et de patience que le père de la parabole a posé sur le fils prodigue. N’ayons pas peur d’entreprendre le chemin du retour, le chemin du pardon et de la réconciliation.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, je veux profiter de ce moment de prière pour revoir ma vie à la lumière de la vérité mais aussi à la lumière de ta miséricorde. J’ai certainement réussi de belles choses pour toi et pour les autres et je t’en remercie. Mais si je suis sincère avec moi-même il y a aussi des choix que je regrette. J’ai emprunté certains chemins pensant que j’allais vers mon bonheur mais finalement ce sont des chemins qui m’ont éloigné de toi et de ceux que j’ai blessés.

Cette tristesse que je ressens pour mon péché ne doit pas me renfermer dans la condamnation de moi-même mais plutôt me tourner vers toi. Aide-moi, Seigneur, à reprendre le chemin vers toi et accueillir ton pardon. Tu ne me renfermes pas dans mon péché mais tu veux me redonner ma dignité de fils de Dieu comme le père de la parabole l’a redonnée à son fils.

Résolution

Participer au sacrement de réconciliation pour faire l’expérience de l’espérance que donne le pardon et la miséricorde du Seigneur.

Père Richard Tardiff, LC

http://www.regnumchristi.fr



…Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.

Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Ce jeune fils qui demande sa part d’héritage dit à son père de manière cachée : « Je te considère comme mort pour moi. » Aujourd’hui, dans une civilisation de consommation, la culture ambiante s’établit comme si Dieu était mort. Quand nous sommes passés ainsi dans ces coutumes étrangères, il est difficile de ne pas les adopter. L’image de Dieu en nous s’estompe et disparaît de notre esprit. C’est alors que survient la famine pour cet homme qui voudrait manger ce que mangent les porcs ! Le jeune homme de l’Evangile est passé par un chemin de douleur. Comme lui, nous essayons de trouver une issue à nos questions existentielles. Il nous faut découvrir, en nous, cette partie cassée, qui a brisé l’unité de notre être. Nous avons du mal a considérer en nous la dynamique de la vie, là où retenti la joie du rassemblement, la joie de la réconciliation. Cette Parole de l’Evangile porte une plénitude de joie. La maison paternelle est remplie de la joie du père qui retrouvera son fils cadet. Nous demandons la grâce de la douceur, pour demeurer dans l’Amour.

"… Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. …Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Avant de rentrer à la maison, que de souffrance pour cet homme ! Il s’est dévalorisé, il se tient de côté, et il est prêt maintenant à tout accepter pourvu qu’il puisse vivre encore ! Quelle est sa surprise quand il s’aperçoit qu’il est resté vivant dans le cœur de son père, comme son unique. Il découvre dans cet accueil cette partie qui est la plus profonde en lui, silencieuse, qui ne cesse d’attendre, d’espérer, de croire que tout est possible malgré tout. Cette partie à la fois profonde et douce, patiente, au long des jours, nous maintient en vie ! C’est alors qu’il nous faut rebondir dans l’espérance devant l’epreuve. La maison paternelle est remplie de joie, celui qui était parti est revenu, il doit retrouver sa vraie place. Cette dynamique en attente est en chacun de nous. Nous sommes désireux de la joie des retrouvailles, de la joie du rassemblement, de la joie de la réconciliation.

"…Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé." Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Pour tenter d’être pleinement lui-même et dans un excès de recherche de soi, le fils ainé s’est perdu, il a brisé l’unité de la vie. Dieu respecte notre choix, il se tient à la porte et ouvre son cœur plein de tendresse à son enfant qui est là. Il nous faut découvrir cette partie de nous qui s’est échappée de la communion. Nous découvrons alors cette partie victime du départ de l’autre. Nous avons à retrouver l’unité de nous-même où chacun peut vivre et reconnaître l’autre. Jésus nous rejoint en épousant notre nature humaine, il nous aide à revenir en nous-mêmes, l’enfant du Père qu’il aime gracieusement. Il nous rejoint dans cette partie qui attend au long des jours. Cette partie douloureuse ne cesse pas de croire que tout est possible. C’est l’Esprit Saint nous donnera de nous reconnaître en profondeur pour vivre en bonne intelligence, dans la joie. Cette Parole porte en elle la plénitude de la joie du Père qui voudrait que la maison paternelle soit remplie par la joie de ses enfants retrouvés et rassemblés.

Nous demandons la grâce de la virginité du regard et la simplicité de l’amour.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller »

      Nombreux sont ceux qui, par la pénitence, ont mérité l'amour que tu as pour l'homme. Tu as rendu justes le publicain gémissant et la pécheresse pleurante (Lc 18,14; 7,50), car, par un dessein préétabli, tu prévois et tu accordes le pardon. Avec ceux-là convertis-moi aussi, puisque tu es riche d'une multitude de miséricordes, toi qui veux que tous les hommes soient sauvés.      

 Mon âme s'est souillée en revêtant la tunique de mes fautes (Gn 3,21). Mais toi, accorde-moi de faire couler de mes yeux des fontaines, afin que je la purifie par la contrition. Revêts-moi de la robe éclatante, digne de tes noces (Mt 22,12), toi qui veux que tous les hommes soient sauvés…     

  Aie compassion de mon cri comme tu l'as fait pour le fils prodigue, Père céleste, car moi aussi je me jette à tes pieds, et je crie comme il a crié : « Père, j'ai péché ! » Ne me repousse pas, mon Sauveur, moi ton enfant indigne, mais fais que tes anges se réjouissent aussi pour moi, Dieu bon qui veux que tous les hommes soient sauvés.      

 Car tu as fait de moi ton fils et ton propre héritier par la grâce (Rm 8,17). Mais moi, pour t'avoir offensé, me voici prisonnier, esclave vendu au péché, et malheureux ! Prends en pitié ton image (Gn 1,26) et rappelle-la de l'exil, Sauveur, toi qui veux que tous les hommes soient sauvés…     

  C'est maintenant le temps du repentir… La parole de Paul me pousse à persévérer dans la prière (Col 4,2) et à t'attendre. C'est donc avec confiance que je te prie, car je connais bien ta miséricorde, je sais que tu viens à moi le premier, et j'appelle au secours. Si tu tardes, c'est pour me donner le salaire de la persévérance, toi qui veux que tous les hommes soient sauvés.      

 Donne-moi toujours de te célébrer et de te rendre gloire en menant une vie pure. Daigne faire que mes actes soient en accord avec mes paroles, Tout-Puissant, pour que je te chante…avec une prière pure, seul Christ, qui veux que tous les hommes soient sauvés.

 

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560) compositeur d'hymnes
Hymne 55 ; SC 283 (Hymnes; trad. J. Grosdidier de Matons; Éds du Cerf,1981, p. 515 rev.)
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