Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Pages
Archives
Newsletter
19 abonnés
27 avril 2020

Évangile et Homélie du Lundi 27Avril2020. Travaillez pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle

Lectures de la messe
Première lecture
« Ils ne pouvaient résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler » (Ac 6, 8-15)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu,
accomplissait parmi le peuple
des prodiges et des signes éclatants.
Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis,
ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins,
et aussi des gens originaires
de Cilicie et de la province d’Asie.
Ils se mirent à discuter avec Étienne,
mais sans pouvoir résister
à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler.
Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu’ils disent :
« Nous l’avons entendu prononcer
des paroles blasphématoires
contre Moïse et contre Dieu. »
Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes,
et, s’étant saisis d’Étienne à l’improviste,
ils l’amenèrent devant le Conseil suprême.
Ils produisirent de faux témoins, qui disaient :
« Cet individu ne cesse de proférer des paroles
contre le Lieu saint et contre la Loi.
Nous l’avons entendu affirmer
que ce Jésus, le Nazaréen, détruirait le Lieu saint
et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises. »
Tous ceux qui siégeaient au Conseil suprême
avaient les yeux fixés sur Étienne,
et ils virent que son visage était comme celui d’un ange.

– Parole du Seigneur.


Psaume 118 (119), 23-24, 26-27, 29-30)

Lorsque des grands accusent ton serviteur,
je médite sur tes ordres.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent.

J’énumère mes voies : tu me réponds ;
apprends-moi tes commandements.
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles.

Détourne-moi de la voie du mensonge,
fais-moi la grâce de ta loi.
J’ai choisi la voie de la fidélité,
je m’ajuste à tes décisions.


Évangile (Jn 6, 22-29)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 22-29)

Jésus avait rassasié cinq mille hommes,
et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive
se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque,
et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples,
qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade,
étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain
après que le Seigneur eut rendu grâce.
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire
pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

 

Nous sommes invités à méditer ce passage de l’Evangile à la lumière de Pâques.

Jésus ressuscité a « traversé le lac en marchant sur les eaux », c’est-à-dire en foulant aux pieds la mort vaincue. La foule, restée sur le rivage de la mort, se rend compte de la disparition du Maître. Observant ses disciples, elle remarque qu’ils poursuivent calmement leur route dans la barque de l’Eglise, se dirigeant vers l’autre rive où le Seigneur les précède et les attend. Intriguée, la foule se mit « à la recherche de Jésus ».

Ces quelques versets introductifs nous enseignent que la première mission de l’Eglise – c’est-à-dire de chacun de nous – consiste à mettre toute notre ardeur à suivre Jésus, en observant sa Parole et en la mettant en pratique, dans l’obéissance de la foi. Car ceux qui nous observent le savent bien : nul ne peut demeurer fidèle à une doctrine qui détone à ce point avec l’esprit du monde, s’il n’entretient avec celui qui la lui a confiée une relation profonde et durable.

C’est avant tout en nous comportant comme ses disciples, que nous témoignons que Jésus est vivant au milieu de nous. La première conversion est souvent suscitée précisément par la découverte de cette présence du Christ parmi ceux qui lui ont accordé leur foi. Puis vient l’expérience de la rencontre personnelle avec le Seigneur, qui nous conduit à confesser que Jésus est vivant au milieu de nous, en nous. Il est vraiment celui qui accomplit les Ecritures ; le Roi de gloire qui a inauguré son Royaume ; l’Epoux de la noce à laquelle le Père convie tous ses enfants.

Mais ce premier mouvement de conversion – qui est déjà l’œuvre de l’Esprit – doit encore être purifié. « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez parce que vous avez été rassasiés. Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle ». L’élan de notre amour est encore centré sur nous-mêmes : « amare amari » et « amare amare » (Saint Augustin) : nous aimons être aimés et nous aimons aimer.

L’autre demeure un moyen qui nous permet de découvrir le bonheur d’aimer. Il nous faut encore accepter de grandir jusqu’au simple verbe amare, sans retour sur nous-mêmes, dans le pur don désintéressé. Seul un tel amour subsiste à jamais, car il est l’œuvre en nous de l’Esprit Saint. Notre foi est ainsi appelée à mûrir, à se fortifier, jusqu’à ce qu’elle s’exprime dans une authentique charité, indépendamment de l’expérience subjective que nous pouvons en avoir.

Mais pour nous permettre d’atteindre cette foi accomplie, le Seigneur est obligé de nous faire passer par ce qu’on appelle les différentes « nuits », afin d’éprouver notre vertu, de la purifier de toute convoitise, de l’affermir dans le don. Il est clair que sur ce chemin, nous risquerions de défaillir, si Dieu ne pourvoyait pas à une nourriture adaptée. L’Eucharistie est le « viatique », le pain pour la route, dont nous avons vitalement besoin pour atteindre la montagne de Dieu : « L’Ange du Seigneur toucha Elie et lui dit : “Lève-toi, et mange ! Autrement le chemin serait trop long pour toi”. Elie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu » (1 R 19, 7-8).

« La nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que nous donnera le Fils de l’homme », c’est la Parole de Jésus, qui n’est autre que la Parole du Père. Mais pour pouvoir accomplir comme il convient la volonté de Dieu qu’elle exprime, nous avons besoin de communier au Corps et au Sang de celui « que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte », afin de pouvoir penser et agir dans l’Esprit qu’il nous donne en partage.

« L’œuvre de Dieu », c’est notre salut, qui s’accomplit dans la foi « en celui qu’il a envoyé ». Une foi vivante qui nous unit à lui dans une communion intégrale, que seule l’Eucharistie peur réaliser en nous : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi » (Jn 6, 57).

Seigneur, Dieu trois fois Saint, donne-moi de pouvoir me livrer totalement à toi, afin que tu puisses enfin accomplir ton œuvre et déverser sur moi un Esprit de foi qui me fasse vraiment croire en toi, Père ; croire en toi, Jésus, mon Seigneur et mon Sauveur ; croire en toi, Esprit Saint consolateur.

Je veux arrêter de chercher le bonheur là où il ne se trouve pas, de me disperser dans des œuvres qui ne me rassasient pas. Vierge Marie, aide-moi à tourner mon désir vers le Pain “qui se garde jusque dans la vie éternelle”, ce “Pain quotidien” que le Père donne en surabondance à ses enfants qui le lui demandent avec confiance, en lui ouvrant leurs mains et leur cœur.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur Jésus, comme la foule de l’Évangile qui va à ta recherche, je viens à toi. Je laisse derrière moi les agitations et les préoccupations de cette journée pour me tourner vers toi et chercher en toi le Pain qui me rassasie.

Demande

Notre Père, donne-nous aujourd’hui notre Pain de ce jour, Jésus ton Fils, notre Seigneur.

Réflexion

1. «Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd (…) »

Vendredi dernier, nous avons lu l’ouverture de ce chapitre 6 de saint Jean où Jésus multiplie cinq pains et deux poissons pour nourrir une foule de cinq mille hommes. Après avoir contraint ses disciples à traverser la mer en barque et avoir passé une grande partie de la nuit en prière, il accomplit lui-même la traversée en marchant sur les eaux. Enfin, la foule, ne voyant plus le Seigneur, traverse, elle aussi, la mer à sa recherche. L’ayant retrouvé, elle est accueillie par ces étranges paroles : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. » Jésus ne leur reproche pas de le chercher – au contraire ! – ni d’avoir mangé les pains puisque c’est lui qui les a nourris de sa propre initiative. Il invite plutôt ses disciples enthousiastes à le chercher d’une manière plus profonde.

2. « Travaillez (…) pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle. »

Une fois mangé, le pain ne rassasie plus. Il a comblé notre faim et ne peut plus servir à nouveau. C’est une « nourriture qui se perd ». Il en va de même avec toutes les autres choses matérielles qui couvrent nos désirs. Nous en avons besoin et le Christ le sait – n’a-t-il pas nourri la foule ? – mais elles ne sont que passagères. Notre cœur est fait pour quelque chose de plus grand et de plus beau, quelque chose qui, une fois reçu, non seulement comble mais demeure et qui, au lieu de se perdre, se rend encore plus accessible. On croirait réécouter la réponse du Christ à la première tentation dans le désert : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4, 4)

3. « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

Tout ce chapitre 6 se déroule sur un fond pascal : « La Pâque, la fête des Juifs, était proche » (Jn 6, 4), comme on le lit au début du chapitre. Le peuple a mangé le pain multiplié par le Christ, comme un nouveau repas pascal et une nouvelle manne. Il a traversé la mer à la suite du Seigneur, comme Israël la Mer Rouge avant de rencontrer son Dieu sur le mont Sinaï. Enrichie par cette perspective, la question sur l’œuvre de Dieu prend une nouvelle profondeur. L’œuvre de Dieu par excellence dans l’Ancien Testament est la Pâque, la libération d’Israël par la main puissante de Dieu. Les Israélites participaient à cette œuvre spécialement en la commémorant pendant le repas pascal. Mais le Christ ne répond pas de cette manière. Non, il parle d’une nouvelle œuvre de Dieu, plus grande encore que la première libération. Il parle d’un nouveau repas, une nourriture qui ne se perd pas. « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » On comprend l’impression et les objections que cette réponse a pu causer auprès de ses auditeurs : qui est donc celui qui se présente comme la nouvelle œuvre de Dieu, la nourriture qui donne la vie éternelle ?

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, tu es le Pain de vie, la Parole qui vient de la bouche de Dieu, le Dieu qui nous sauve. Tu sais que je te suis parfois plus pour ce que tu me donnes que pour ce que tu es. Aide-moi à mettre en toi toute mon espérance et à chercher en toi le Pain qui me comble et qui demeure.

Résolution

Aujourd’hui, si je n’ai pas l’occasion de participer à la messe, je fais une communion spirituelle, en prenant quelques instants de silence et en demandant à Jésus de venir spirituellement en mon cœur.

Frère André Blanchette, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

ésus vient de nourrir cinq mille personnes dans le désert avec cinq pains d'orge, le casse-croûte d'un gamin prévoyant. Le lendemain, les foules se mettent à sa recherche, et Jésus, une fois rejoint, entame un dialogue dont saint Jean a retenu trois thèmes principaux :

Les signes opérés par Jésus, l'œuvre de Dieu, le pain venu du ciel. C'est à dessein que saint Jean emploie le mot "signe" à propos des miracles de Jésus. Pour saint Jean, le but des miracles de Jésus est de révéler qui il est : l'Envoyé de Dieu, le Fils de Dieu prononçant sur terre les paroles de Dieu même et accomplissant son œuvre parmi les hommes. Ainsi les miracles pointent toujours directement sur la personne de Jésus ; ils provoquent les hommes à croire, à espérer, en Jésus Fils de Dieu ; ils appellent les hommes à se tourner vers lui pour être sauvés, et c'est pourquoi Jean les appelle des signes, des actes qui "font signe".

Face aux signes accomplis par Jésus, ses contemporains réagissent très différemment. Certains, sans contester les guérisons opérées par lui, refusent absolument tout acte de foi en sa personne. C'est le cas du grand prêtre Caïphe. D'autres en restent trop au stade de l'étonnement. Ils voient dans les signes du Nazaréen uniquement des prodiges, et ils restent à mi-chemin de la vraie foi. Ils admettent bien que Dieu a donné à ce Jésus des pouvoirs extraordinaires ; mais ils voient en lui un prophète, rien de plus. C'est le cas de la plupart des gens qui voulaient rattraper Jésus le lendemain de la multiplication des pains, et Jésus le leur dit clairement : "Vous me cherchez, non parce que vous avez [vraiment] vu [et compris] mes signes, non parce que je vous pose une question vitale, mais parce que vous avez mangé du pain à satiété".

Il y a enfin la réaction de ceux et de celles qui perçoivent la portée des signes du Maître. Ils parviennent à croire en Jésus, à reconnaître qui il est: non seulement un rabbi dont la parole bouleverse les cœurs, non seulement un homme qui réalise des prodiges étonnants, mais celui qui vit une relation unique avec Dieu qui l'a envoyé, celui qui peut dire : "Le Père et moi, nous sommes un", celui qui manifeste sur terre la gloire même de Dieu, parce qu'il rend visibles sa sainteté, sa puissance et son amour. Le deuxième thème du dialogue, les œuvres de Dieu, est en prise directe sur cette théologie des signes de Jésus.

"Que nous faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?", demandent les gens. Que faut-il entreprendre ? que faut-il organiser ? quelles œuvres faut-il aligner ? Et Jésus répond : "L'œuvre de Dieu, c'est de croire en celui qu'il a envoyé." Croire est une œuvre ; c'est même la seule œuvre importante, car si la foi en Jésus est enracinée dans le cœur d'un homme, les œuvres suivront. Croire, c'est "l'œuvre de Dieu", d'abord parce que c'est l'œuvre de base que Dieu attend de nous, et ensuite parce que c'est se soumettre à l'œuvre de Dieu, c'est entrer dans le travail qu'il accomplit par son Christ.

Nous voilà donc ramenés à la personne de Jésus et à son mystère. Jésus, pour nous, n'est pas seulement un splendide idéal d'homme donné à ses frères, pas seulement le Galiléen dont les paraboles continuent de nous émouvoir : il est celui que le Père a "marqué de son sceau", le seul qui puisse nous donner "la nourriture qui demeure en vie éternelle", le seul qui puisse nous faire traverser la mort, parce qu'il est Fils, un avec le Père, et avec lui maître de la vie. Mais nous sommes lents à faire confiance, et nous gardons toujours au cœur un reste de soupçon à l'égard de ce qui vient de Dieu, comme les auditeurs de Jésus qui lui demandent des assurances supplémentaires : "Quel signe fais-tu, pour que nous le voyions et puissions te croire ?" Dans le désert, Moïse donnait la manne tous les jours pour le peuple tout entier. Voilà des gestes bien tangibles, qui accréditaient sa mission ! "Mais toi, quelle est ton œuvre ? Si tu te proclames l'envoyé de Dieu, fais d'abord aussi bien que Moïse !"

Jésus, calmement, explique la portée exacte du texte de l'Exode. "Vous vous référez à Moïse ; vous dites : Moïse, lui, nous a donné le pain venu du ciel !" - "Erreur : ce n'était pas Moïse ; c'est Dieu, c'est mon Père qui vous le donnait. Et non seulement mon Père vous a donné, mais il vous donne aujourd'hui le pain du ciel. Encore faut-il que vous le reconnaissiez : le pain de Dieu, celui qui seul peut donner la vie au monde, c'est moi !" Jésus est pain de vie, à un premier niveau, parce que sa parole nourrit notre foi et notre espérance, et parce qu'il est à lui seul la révélation du Père, qui comble en l'homme toute soif d'aimer et d'être aimé.

Il est pain de vie, à un autre niveau, parce qu'il se donne en nourriture dans l'Eucharistie sous les signes inattendus du pain et du vin. Nous sommes bien loin du pain à satiété, bien loin de la manne périssable. Les gens de Galilée réclamaient de Jésus des prodiges plus grands et plus durables que ceux de Moïse. Jésus ne répond pas au niveau du prodige: il laisse à ses disciples les signes nouveaux de la nouvelle Alliance, où déjà tout est donné pour ceux qui acceptent de croire. À notre tour nous attendons parfois du Christ des assurances immédiates. Nous voudrions qu'il soit facile à rejoindre par l'intelligence et par le cœur, qu'il nous apporte des évidences et des joies, qu'il épouse notre style et prouve avec éclat son efficacité au plan des nourritures ou des réussites terrestres.

Mais Jésus n'accepte pas les surenchères que nous lui proposons ; il ne veut pas emporter notre adhésion par une escalade dans le prodigieux. Les signes nouveaux qu'il nous propose sont tirés de notre vie de tous les jours. Il prend du pain sur nos tables, et il dit : "Ceci est mon corps livré pour vous. Je suis le Pain de la vie. L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en moi".

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net

«Travaillez (…) pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle»

Aujourd'hui après la multiplication des pains, la foule se met à la recherche de Jésus et dans leur quête ils se rendent jusqu’à Capharnaüm. D’hier comme aujourd’hui, les humains sont à la recherche du divin. La multiplication des sectes religieuses, l’ésotérisme ne sont-elles pas manifestation de cette soif du divin?

Mais certains voudraient assujettir ce divin à leurs besoins tout humains. D’ailleurs l’histoire nous révèle que parfois, il y a des tentatives pour utiliser le divin à des fins politiques ou autres. Aujourd’hui la foule s’est déplacée vers Jésus. Pourquoi? C’est la question que Jésus pose en affirmant: «Vous me cherchez, non parce que vous avez vu à travers les signes, mais parce que vous avez eu du pain et que vous avez été rassasiés» (Jn 6,26). Jésus n’est pas dupe. Il sait qu’ils n’ont pas été capables de lire le signe du pain multiplié. Il annonce que ce qui nourrit l’homme est une nourriture spirituelle qui nous permet de vivre éternellement (cf. Jn 6,27). Cette nourriture c’est lui qui la donne, il la donne à travers son Fils. Tout ce qui fait grandir la foi en Lui est une nourriture sur laquelle nous devons investir toutes nos énergies.

On comprend alors pourquoi le Pape nous incite à travailler à une ré-évangélisation de notre monde qui souvent n’est pas venu à Dieu pour les bons motifs. Les Pères du Concile Vatican II, dans la constitution "Gaudium et Spes" ("L’Église dans le monde de ce temps") nous rappelle ceci: «L’Église sait parfaitement que Dieu, seul dont elle est la servante, répond aux plus profonds désirs du cœur humain que jamais ne rassasient pleinement les nourritures terrestres». Et nous pourquoi continuons-nous à suivre ce Jésus? Que nous apporte l’Église? Rappelons-nous ce que dit le Concile Vatican II! Sommes-nous convaincus du bien-être qu’apporte cette nourriture, que nous pouvons donner au monde?

Abbé Jacques FORTIN  (Alma (Quebec), Canada)

********************************************************************************************************************************************

«L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé»

Aujourd'hui nous contemplons les résultats de la multiplication des pains, résultats qui surprirent toute cette foule. Le jour suivant, en descendant de la montagne jusqu'aux rives du lac, les gens restent cloués sur place, à regarder Capharnaüm. S'ils sont ainsi, c'est parce qu'il n'y a pas de barque. En fait, il n'y en avait eu qu'une: celle-là même qui, le soir précédent, était partie sans Jésus.

Question: où est Jésus? Les disciples sont partis sans Lui; donc, il n'est pas là-bas. Alors, où se trouve-t-il? Par bonheur, les gens peuvent monter dans des barques qui ont accosté et ils naviguent à la recherche du Seigneur à Capharnaüm.

Et de fait, en arrivant de l'autre côté du lac, ils le trouvent. Surpris de le voir, ils lui demandent: «Rabbi, quand es-tu arrivé ici?» (Jn 6,25). Au vrai, les gens ignoraient que Jésus avait marché miraculeusement sur les eaux et Jésus ne répond pas non plus directement à leurs questions.

Quelle direction et quel effort conduisent à rencontrer vraiment Jésus? Le Seigneur lui-même nous le dit: «Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte» (Jn 6,27).

Tout cela a pour arrière-plan la multiplication des pains, signe de la générosité divine. Les gens insistent; ils continuent d’interroger: «Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu?» (Jn 6,28). Jésus répond clairement: «L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé» (Jn 6,29).

Jésus ne demande pas une multiplication d'œuvres bonnes, mais d'avoir foi en celui que Dieu le Père a envoyé. Car avec la foi, l'homme fait l'œuvre de Dieu. Aussi désigne-t-Il la foi comme une œuvre. En Marie réside notre meilleur modèle d'amour manifesté par des œuvres de foi.

Abbé Josep GASSÓ i Lécera (Ripollet, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies portail catholique suisse

Ne pas être des chrétiens dans la lune

La semaine dernière, vous avez peut-être assisté, comme de nombreuses personnes à travers la Suisse et le monde, au très beau spectacle de l’éclipse de lune. Me promenant dans les rues ce soir-là, j’ai été frappé par ces regards tournés vers le ciel, scrutant l’apparition de l’astre rouge. La citation bien connue de Lao-Tseu: «Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt» m’est alors revenue à l’esprit. Ce soir-là, dans les rues de Fribourg au moins, les personnes regardaient bien la lune; elles regardaient bien ce qu’il y avait à regarder

On ne peut pas en dire autant des foules qui suivent Jésus. Dans l’Évangile de ce dimanche, il leur reproche de s’être arrêtées au caractère très matériel du signe qu’il leur a donné. Elles ont reçu du pain, elles en ont mangé, elles ont été satisfaites. Point. Elles n’ont donc pas regardé ce que le signe désigne et, de ce fait, elles se sont privées de l’essentiel.

«Dieu prend le risque d’accompagner sa parole de gestes et de signes très matériels»

Face à ce reproche de Jésus, nous pourrions adopter une première attitude un peu choquée. Si Jésus a des choses si importantes à nous dire, pourquoi prend-il le risque de passer par un signe matériel? N’aurait-il pas pu élaborer un discours bien construit et le prononcer devant la foule? Au moins les choses auraient été claires: il n’aurait pas eu à reprocher à ses auditeurs de s’être arrêtés au signe matériel du pain partagé. Pourtant, Dieu procède très fréquemment de cette manière quand il nous rejoint. Dieu prend en effet le risque d’accompagner sa parole de gestes et de signes très matériels, tellement concrets qu’on peut peiner à comprendre que c’est Lui qui y est présent.

On peut ne voir dans l’eucharistie que du pain et du vin, ou dans l’Église qu’un groupe plus ou moins performant de personnes réunies… Mais Dieu prend le risque de passer par là car il veut nous parler à travers nos sens, il veut que nous prenions le temps de découvrir ce qu’Il a à nous dire, il veut que nous aimions ce qui fait notre vie humaine. Méfions-nous des recherches trop «éthérées» ou «purement spirituelles» de la présence de Dieu.

«Pour quelle nourriture travaillez-vous?»

Cependant, on ne peut en rester là. Ces signes concrets de Dieu nous invitent aussi à nous placer devant la question que Jésus nous adresse: pour quelle nourriture travaillez-vous? Ce n’est pas là une question évidente, même pour un baptisé fidèle, même pour un religieux ou un prêtre. En effet, nous pouvons apprécier la profondeur intellectuelle de l’enseignement du Christ; nous pouvons goûter la splendeur d’une liturgie ou nous sentir heureux de donner du temps et de l’énergie aux autres au nom de notre appartenance au Christ et à son Église. Tout cela est beau. Mais tout cela est bien vain si nous ne sommes pas renvoyés, par ces activités, au vrai Pain de vie qu’est le Christ. Bien souvent, nous pouvons travailler aux «œuvres de Dieu», mais ce travail nous conduit-il à croire «en celui que Dieu a envoyé»? Le temps de l’été peut être un moment favorable pour nous interroger sur la manière dont nous vivons notre relation avec le Christ, spécialement dans nos «activités» religieuses. Est-ce vers Lui et Lui seul que tend toute notre vie chrétienne?

Dieu nous demande donc d’être des chrétiens qui prennent en compte les réalités matérielles à travers lesquelles il se révèle à nous. Mais il nous demande aussi de les dépasser pour nous attacher à Lui qui vient à notre rencontre. Bref il nous demande d’avoir le regard tendu vers le Ciel, sans pour autant être… dans la lune!

Jacques-Benoît Rauscher | 05.08.2018

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Homélies - Père Gilbert Adam

« Le lendemain, la foule qui se tenait de l’autre côté de la mer vit qu’il n’y avait eu là qu’une barque et que Jésus n’était pas monté dans le bateau avec ses disciples, mais que seuls ses disciples s’en étaient allés. »

Cependant, de Tibériade des bateaux vinrent près du lieu où l’on avait mangé le pain. Quand donc la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus, les gens s’embarquèrent et vinrent à Capharnaüm à la recherche de Jésus." Après la multiplication des pains, la foule se met à la recherche de Jésus jusqu’à Capharnaüm. Elle voudrait l’utiliser à des fins politiques. Jésus n’est pas dupe, il sait qu’ils n’ont pas su lire le signe du pain multiplié. Alors il annonce que ce qui nourrit l’homme est une nourriture spirituelle qui lui permet de vivre éternellement. Cette nourriture, c’est lui qui la donne, il veut faire grandir la foi. Il nous faut sortir de la manière mondaine de servir la foi chrétienne pour travailler à une évangélisation véritable du monde selon l’Evangile. Il nous faut être convaincus du bien-être spirituel qu’apporte Jésus pour le donner au monde. Jésus qui multiplie le pain n’est pas reçu au bon niveau. La multiplication des pains ne doit pas provoquer la foule à désirer que Jésus soit leur roi ! Elle est la préparation pour une nourriture qui donne la Vie qui vient du ciel, l’Eucharistie. Nous sommes toujours en recherche de sécurité !

"L’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, les gens dans la foule lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés. Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, car c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau." Jésus nous aide dans nos choix pour qu’ils contribuent à nous rendre heureux en profondeur. Il nous appelle mystérieusement vers le Royaume de Dieu. Jésus nous interroge sur les aspirations qui nous font du bien. Il nous entraine vers un au delà qui nous rend meilleur pour le service de nos frères. S’il nous nourrit, ce n’est pas pour que nous abandonnions notre travail et nos maisons, c’est pour nous parler de Dieu. Jésus qui a multiplié les pains est venu donner la foi dans le Royaume de Dieu. Il est venu nous dire que l’essentiel de la vie se trouve au delà. Il ne faut pas épuiser nos forces dans le provisoire mais dans une réalité durable qui peut nous combler. Jésus annonce le mystère du Pain de vie, de l’œuvre de Dieu. Il nous prépare ainsi à recevoir le mystère de l’Eucharistie qui est la nourriture de notre foi.

"Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » Jésus attire notre attention sur le risque de nous laisser envahir par le souci quotidien. Il oppose ce qui est périssable, voué à la destruction, à ce qui est porteur de vie, à tout jamais. Ce qui est durable pour « l’éternité. » Il y a une nourriture qui nourrit, qui satisfait, qui ne nous laisse pas sur notre faim, c’est l’Eucharistie. La foule comprend cela et demande alors à Jésus : Comment faire ? Jésus répond qu’il n’y a rien à faire, il nous faut être dans une relation de confiance avec Dieu ! il nous invite à être nous mêmes, dans le regard bienveillant de notre Père, dans un état de confiance. Un chemin nous est ouvert vers la paix. Jésus nous invite à être en sa présence pour nous et pour ceux qui nous entourent. Entendre l’appel de Jésus, c’est croire en l’œuvre de Dieu. C’est la foi qui nous fait adhérer au mystère de Jésus qui donne la Vie. Dieu est vraiment venu jusqu’à nous, il nous a parlé, il nous a touché. Il nous entraîne désormais dans une vie toute nouvelle qui est essentiellement une vie d’amour. Vivre de la vie du Christ, c’est être plongé dans sa mort et dans sa résurrection, c’est vivre de son Amour par l’Esprit Saint. Notre foi trouve sa plénitude dans le Christ, Dieu est un amour qui engage toute la vie.

Nous demandons la grâce de suivre le Christ et de ne désirer que la volonté du Père.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Comme nous l’avons dit la semaine dernière, nous commençons dans l’évangile de ce dimanche par la lecture de ce long discours du Seigneur après la multiplication des pains et des poissons.

Discours qui commence avec une discussion avec les juifs qui le cherchaient et suivaient le Seigneur Jésus non à cause de ses miracles, mais parce qu’Il avait rassasié leur faim. Le Verbe ne s’est pas incarné pour donner une solution aux problèmes socio-économiques, Il est venu au monde pour nous donner la vie, la vie divine, à travers sa doctrine et à travers l’Eucharistie.

 

La foule demande un signe au Seigneur, ils voient que Jésus leur a fait manger du pain au désert ; comme au temps de Moïse. Ils tentent de comparer Jésus avec Moïse. Mais Jésus leur rappelle que ce n’était pas Moïse qui leur donnait la manne sinon le Père du Ciel. Et qu’Il continue à le leur donner en donnant son Fils comme aliment, comme Pain de Vie, Pain de Dieu dit l’évangile. « Le pain de Dieu,  c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

 

En outre, la manne de l’Ancien Testament ne donnait qu’une vie temporaire, elle ne servait que pour restaurer les forces dans la vie quotidienne du peuple d’Israël qui marchait dans le désert, mais elle ne donnait pas la vie, tôt ou tard ils mourraient. Pourtant ce pain que Dieu donne, vivifie, parce qu’il détruit la mort, c’est un Vrai Pain de Dieu, véritable, dont la manne était finalement une pauvre figure. C’est pour cela que le Fils de l’Homme s’est fait chair, pour nous donner le pain de Vie : « Je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance » (Jn 10,10). Le Corps du Christ qui est offert à nous dans l’Eucharistie est uni à sa divinité et pour cela est capable de donner la vie divine.

 

Le sujet principal de ce dimanche c’est donc  Jésus comme pain de vie, c’est-à-dire comme unique et véritable sens de l’existence humaine comme disait saint Jean Paul II.

 

Et le pape expliquait que dans notre temps, malheureusement la société envahie par l’esprit de consommation a créé une mentalité enfermée dans l’horizon des valeurs temporaires et mondaines qui enlèvent à la vie de l’homme tout le sens de transcendance.

 

D’autre part, l’athéisme théorique et pratique continue à gagner d’adeptes, au même titre que les hommes et les femmes de ce monde se sont habitués à vivre une morale qui ne dépend pas de principes solides et universels selon la loi naturelle ou révélée (l’évangile, les commandements), il existe en plus une insistance à l’exaltation de l’homme comme auteur autonome de son destin . Dans l’extrême opposé, nous trouvons l’homme humilié dans sa propre nature lorsqu’il est déplacé au rang de « passion inutile », « une erreur cosmique », sans aucune finalité ; cela lui a fait perdre la signification de la vie et a poussé les plus faibles et les plus sensibles à des évasions funestes et tragiques (les addictions et le suicide).

 

L’homme ressent un grand besoin de savoir qu’il vaut la peine de naître, de vivre, lutter, souffrir et mourir, qu’il vaut la peine de s’engager pour un idéal supérieur aux intérêts matériaux et limités. L’homme doit être rassuré qu’il y a un « pour quoi », une raison qui justifie son existence. Voilà disait le pape Jean Paul II, la question essentielle, donner un sens à l’homme, à ses choix, à sa vie, à son histoire. C’est Jésus qui seul peut répondre à cette question. Qui donne réponse à la question du sens de la vie et de l’histoire de l’homme.

 

C’est cela l’enseignement  et la leçon fondamentale de la liturgie de ce dimanche. A la foule qui suivait Jésus pour un intérêt matériel, lorsqu’elle avait été rassasiée, Jésus annonce avec autorité : « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle,  celle que vous donnera le Fils de l’homme » Dieu s’est fait chair  pour illuminer le monde, encore plus, pour donner du sens à la vie de l’homme. Il est nécessaire de croire cela avec une profonde et joyeuse conviction. Il est nécessaire d’annoncer et d’en témoigner malgré les tribulations de ce temps et des idéologies contraires.

 

De quelle façon Jésus donne-t-il du sens à notre vie ? Selon ses propres Paroles : « Moi, je suis le pain de la vie.  Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;  celui qui croit en moi n’aura jamais soif ». Il est pourtant clair que Jésus n’enlève pas la préoccupation normale et la recherche de l’aliment de chaque jour et de tout ce qui fait que la vie humaine progresse et se développe dans ce monde en devenant digne dans ce monde; mais la vie passe indéfectiblement. Jésus nous dit que notre existence est dans l’éternité et que toute l’histoire humaine avec ses drames et ses joies doit être contemplée dans une perspective éternelle. C’est l’image prophétique du peuple d’Israël dans le désert cherchant la terre promise. Dieu n’a pas abandonné son peuple au désert, Il n’abandonne pas les hommes dans ce monde.

 

Il a donne un pain capable de se soutenir dans son chemin, c’est son Fils. Il est avant tout l’aliment de l’âme avec la vérité révélée et après avec sa Personne même  présente dans le sacrement de l’Eucharistie. Nous avons besoin de Dieu dans notre histoire quotidienne. C’est Jésus qui nous le dit dans l’évangile :  « je suis le chemin, et la vérité, et la vie; nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14, 6);, « je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12);, « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28).

 

Mais nous avons la responsabilité énorme d’accueillir  le Christ dans notre vie, de l’incarner en nous, faisant nôtre  sa vie, son évangile. Une grande responsabilité! Il nous faut donc un témoignage cohérent et courageux de notre foi. Saint Paul dans la deuxième lecture de ce dimanche nous donne l’essentiel de ce programme de vie : –vous ne devez plus vous conduire comme les païens  qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Mais vous, ce n’est pas ainsi que l’on vous a appris à connaître le Christ. C’est à dire abandonner ce qu’il y a en nous de conduite païenne. Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur. 

 

– changer notre mentalité pour avoir la pensée du Christ : Laissez-vous renouveler  par la transformation spirituelle de votre pensée.

 

-Vivre en plénitude sa grâce : Revêtez-vous de l’homme nouveau,  créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité. 

 

Tout cela est possible si nous nous approchons de Notre Seigneur pour recevoir de lui cet aliment qui ne passe pas et qui nous conduit à la vie éternelle, tout d’abord sa Parole qui nous instruit, qui éclaire notre intelligence et après son Corps et son Sang qui nous recevons dans l’Eucharistie, ce pain de Dieu, ce pain de vie qui nous donne la force de continuer dans ce monde, nous rend fort pour le combat nécessaire. 

 

P. Luis Martinez V. E.

http://viecontemplative.vidareligiosa.org




 






Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


 

Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Sermons, commmentaires Evangile au Quotidien

http://levangileauquotidien.org






       

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 047 032
Publicité