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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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16 mai 2020

Évangile et Homélie du Samedi 16 Mai 2020. Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.

Lectures de la messe
Première lecture
« Passe en Macédoine et viens à notre secours » (Ac 16, 1-10)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul, qui avait quitté Antioche avec Silas,
arriva ensuite à Derbé, puis à Lystres.
Il y avait là un disciple nommé Timothée ;
sa mère était une Juive devenue croyante,
mais son père était grec.
À Lystres et à Iconium,
les frères lui rendaient un bon témoignage.
Paul désirait l’emmener ; il le prit avec lui
et le fit circoncire à cause des Juifs de la région,
car ils savaient tous que son père était grec.
Dans les villes où Paul et ses compagnons passaient,
ils transmettaient les décisions
prises par les Apôtres et les Anciens de Jérusalem,
pour qu’elles entrent en vigueur.
Les Églises s’affermissaient dans la foi
et le nombre de leurs membres augmentait chaque jour.
Paul et ses compagnons traversèrent la Phrygie
et le pays des Galates,
car le Saint-Esprit les avait empêchés
de dire la Parole dans la province d’Asie.
Arrivés en Mysie,
ils essayèrent d’atteindre la Bithynie,
mais l’Esprit de Jésus s’y opposa.
Ils longèrent alors la Mysie
et descendirent jusqu’à Troas.
Pendant la nuit, Paul eut une vision :
un Macédonien lui apparut, debout,
qui lui faisait cette demande :
« Passe en Macédoine
et viens à notre secours. »
À la suite de cette vision de Paul,
nous avons aussitôt cherché à partir pour la Macédoine,
car nous en avons déduit que Dieu nous appelait
à y porter la Bonne Nouvelle.

– Parole du Seigneur.


Psaume 99 (100), 1-2, 3, 5

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.


Évangile (Jn 15, 18-21)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 18-21)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi.
Si l’on a gardé ma parole,
on gardera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

 

Être dans le monde sans être du monde. Ainsi pourrait se résumer la condition du chrétien ici-bas. Dans l’évangile de ce jour, saint Jean nous rappelle que nous appartenons au Christ et non pas au monde en son sens négatif avec ses valeurs qui nous enchaînent plus qu’elles nous libèrent.

 

Nous sommes « chrétiens », c’est-à-dire disciples du Christ. C’est lui qui est notre maître. Il nous a choisis en nous prenant dans le monde pour nous introduire dans une relation privilégiée d’amour avec lui. Dès lors, le fondement de nos actions et de nos paroles ne se trouvent plus dans le monde, dans la pensée commune du moment, mais dans la personne même du Christ. « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. »

 

Si nous sommes vraiment unis au Christ comme les sarments à la vigne, nous partagerons avec lui le rejet qu’il dut subir de la part de ce monde sous l’emprise du mal et du péché. La qualité de notre communion au Seigneur se vérifiera donc aussi dans la réaction du monde à notre égard. En effet, on ne peut être à la fois du Christ et du monde. L’esprit du monde ne peut tolérer que quelque chose échappe à son pouvoir, à sa domination : « Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui.

 

Mais vous n’appartenez pas au monde […] ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. » C’est la seconde raison donnée par le Seigneur à la haine du monde à l’égard de ses disciples, révélant au passage l’enfermement et le repli narcissique d’un monde marqué par le péché et séparé de Dieu. C’est bien le sens que recouvre ici le terme « monde » : ceux qui demeurent dans les ténèbres parce qu’ils refusent d’accueillir la lumière venue éclairer tout homme (cf. Prologue de saint Jean). Ces propos de Jésus nous mettent devant le combat spirituel qui habite chacune de nos journées.

 

Car il ne s’agit pas de fuir notre condition humaine au cœur de la cité terrestre. Si Dieu nous a libérés de l’emprise du monde c’est pour qu’à son exemple nous puissions l’aimer en vérité, jusqu’au bout… : « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique, ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (Cf. Jn 3, 16)

 

Au deuxième siècle, l’auteur de l’épître à Diognète, en parlant des chrétiens, écrivait : « Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent de toutes choses. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. On les calomnie, ils sont justifiés. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. […] Châtiés, ils sont dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. »

 

Décidément, comme nous le rappelle Jésus, « le disciple n’est pas au-dessus du maître ». Mais, le disciple sait aussi que le Maître a vaincu le monde. Il sait qu’en Jésus, mort et ressuscité, la vie a triomphé de la mort. Le disciple croit en la Parole de vie et de salut du Maître et n’a pas d’autre plus grand désir qu’elle vienne éclairer ceux dont les cœurs sont encore prisonniers des ténèbres.

 

Seigneur, nous connaissons la soif de nos contemporains. Tu nous as fait la grâce de pouvoir nous abreuver à la seule Source capable de désaltérer le cœur de l’homme. Puissions-nous par le témoignage de notre charité jusqu’au cœur de l’adversité la plus violente conduire nos frères et sœurs en humanité à croire en toi et à reconnaître en toi celui qui donne sens à leur vie en ce monde.

 

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

 

Prière

Seigneur, voici venu ce moment de la journée où je me recueille en toi. Je viens à toi le cœur ouvert et l’âme assoiffée, j’ai besoin de toi et je m’offre tout à toi avec ma réalité telle qu’elle est. Merci pour cette nouvelle occasion de prière. Aide-moi à entrer en ta présence. Je dépose à tes pieds tout ce que je porte dans le cœur : mes joies et mes peines, ma famille et mes amis, ma fatigue et mon travail, mes doutes et mes peurs. Je me confie à toi, et je m’abandonne à toi : parle, Seigneur, ton serviteur écoute.

 

Demande

En ce samedi du mois de mai, Marie, je me place sous ton intercession maternelle : aide-moi à recevoir les paroles de ton Fils et à me laisser former par lui. Il m’a choisi en me prenant dans le monde. Apprends-moi à vivre cette élection.

 

Réflexion

Les quelques versets de l’Évangile d’aujourd’hui ont de quoi nous laisser perplexes et ce pour deux motifs. Tout d’abord, le Christ annonce haine et persécution pour ceux qui le suivront. Ensuite, n’est-il pas étrange que la liturgie nous propose ce texte durant le temps pascal ?

  1. « Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. »

Revenons sur le premier point : l’annonce de la haine et de la persécution. Il n’est pas étonnant que cela puisse nous troubler. Les apôtres eurent du mal à comprendre le Christ lorsqu’il leur annonça sa Passion. Combien plus maintenant lorsque Jésus parle des souffrances que ses disciples auront eux-mêmes à subir. Il n’est pas facile de donner sa vie pour celui qu’on aime…

Et l’histoire en témoigne, à commencer par les 12 apôtres ; les chrétiens des premiers siècles ; les persécutions religieuses au fil de l’histoire, jusqu’à arriver aux temps actuels. Il est dit que la fin du XXe et le début du XXIe siècles seront les époques qui compteront le plus de martyrs dans toute l’histoire.

Et en moi… comment résonnent ces paroles ? Indifférence comme s’il s’agissait d’une réalité trop éloignée, résistance à la souffrance, peur de ne pas avoir le courage de tenir, honte de ne pas toujours avoir défendu ma foi ?

Lors d’un pèlerinage récent en Terre Sainte, un prêtre en mission à Jérusalem et à Bethléem expliquait que la communauté chrétienne de Gaza, bien que petite en nombre, était marquée d’une joie profonde, d’un grand dynamisme spirituel, mais surtout de sa disposition à mourir martyr à n’importe quel moment. Cela laisse pensif…

  1. «Rappelez-vous la parole que je vous ai dite (…) »

Face à cette réalité, l’Évangile nous invite à garder le regard posé sur le Christ, à nous rappeler la parole qu’il nous a dite. Et quelle est cette parole, au singulier ? Le Christ n’est-il pas le Verbe de Dieu ? Sa parole, c’est sa vie, c’est son exemple, dont la leçon culmine dans le mystère pascal. Voici la disposition de Dieu, jusqu’où il est capable d’aller pour nous prouver son amour et nous ouvrir les portes du ciel. Le mal n’aura pas le dernier mot.

Maintenant nous pouvons mieux comprendre pourquoi la liturgie nous présente ce texte en temps pascal. Notre foi est une foi post-pascale, c’est-à-dire qu’elle est illuminée par la victoire du Christ sur la mort. Le Christ est ressuscité, il a vraiment vaincu le mal et le péché. Même si nous avons à endurer des souffrances, nous savons d’avance que la bataille est gagnée. Que cette certitude remplisse nos cœurs d’espérance et de confiance !

  1. « Je vous ai choisis en vous prenant dans le monde. »

Pour clore cette réflexion d’aujourd’hui, recevons encore cette affirmation de Jésus : « Je vous ai choisis en vous prenant dans le monde. »

En quoi consiste cette élection ? Il ne s’agit pas de supériorité, de prédestination ou de mise à part du reste du monde. Cette élection se comprend surtout par analogie avec celle du peuple élu de l’Ancien Testament. Dieu choisit un peuple pour se révéler, pour se donner, pour lui appartenir, pour être saint. De même, Dieu me choisit pour s’incarner dans ma vie, pour se faire présent aux autres à travers moi, pour me rendre saint en sa présence. Dieu me choisit en me prenant dans ma réalité concrète, tel que je suis, afin que brille sa grâce en moi dans cette même réalité qui m’entoure. Dès lors, ce n’est pas sur mes forces que je compte pour être fidèle au Christ, mais sur sa grâce qui agit en moi dans la mesure où je m’y prête.

 

Dialogue avec le Christ

Jésus, que ta grâce puisse rayonner en moi. Retire de mon cœur toute peur, que je n’aie d’autre désir que de t’appartenir.

 

Résolution

Écouter le chant « Je vous ai choisis » : https://www.youtube.com/watch?v=grOQz41gVQc

Quelles paroles me touchent ? Comment puis-je répondre à l’élection du Christ sur moi ? Prier pour les chrétiens persécutés.

 

Lucie Favier, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

 

"Ce que je vous commande, disait Jésus en commentant l’apologue de la vigne, c’est de vous aimer les uns les autres". Curieusement le texte se poursuit par dix versets sur la haine, la haine du monde pour Jésus et pour ses disciples.

 

Pour comprendre la pensée de Jésus, il faut ici nous familiariser avec le langage du quatrième Évangile. Quand Jésus, dans saint Jean, parle de monde, il s’agit, selon les textes, de trois choses différentes. Ou bien "le monde" désigne la terre et les hommes qui l’habitent: "Je suis venu dans le monde" (18,37), "Le Père a envoyé le Fils dans le monde" (10,36); ou bien "le monde" vise uniquement l’ensemble de l’humanité, que Dieu veut sauver: "Dieu a tant aimé le monde" (3,16), "Je suis la lumière du monde", c’est-à-dire la lumière pour tous les hommes (8,16); ou bien encore - et c’est le cas dans ce passage d’évangile - "le monde" désigne ceux qui s’opposent au message de Jésus, et donc à l’initiative du Père: c’est le monde du refus.

 

"Si le monde vous hait, dit Jésus, sachez qu’il m’a haï avant vous". Il ne s’agit pas d’une haine secrète, qui reste tapie au fond des cœurs : c’est une haine active et efficace, qui va jusqu’à la persécution : "S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront, vous aussi" ; et l’histoire contemporaine ne cesse de vérifier cette prophétie du Seigneur : de la calomnie au goulag et au massacre tribal, tous les moyens sont bons pour faire taire les disciples de Jésus.

 

Ce que le monde, le monde du refus, ne supporte pas, c’est la différence. Ce que l’on reproche aux chrétiens, c’est d’aborder les réalités de l’homme, de son présent et de son avenir, avec d’autres critères, d’autres certitudes, et dans d’autres perspectives. Le chrétien, qui vit dans le monde, n’est pas de ce monde, car l’Esprit Paraclet lui apprend d’où il vient et où il va. Le chrétien échappe au monde du refus et à son entreprise d’autonomie par rapport à Dieu ; et cette liberté filiale dans l’obéissance à Dieu, le monde ne la pardonne pas aux disciples de Jésus : "Moi, je vous ai choisis en vous tirant du monde, voilà pourquoi le monde vous hait".

 

En fait cette haine du monde ne fait pas échec à Dieu ni à son dessein de salut, car l’œuvre de haine, la persécution, loin de séparer le croyant de son Sauveur, intensifie sa relation au Fils et au Père. Mieux encore, la persécution nous fait entrer dans la réponse filiale de Jésus à son Père.

 

Parce qu’ils ne connaissaient pas et n’acceptaient pas Dieu qui envoie, des hommes du refus ont persécuté Jésus l’Envoyé, obéissant jusqu’à la mort ; et en refusant Jésus, d’autres hommes du refus haïssent au long de l’histoire tous ceux que Jésus envoie. Le procès intenté à Jésus et qui l'a mené à la croix se perpétue en procès contre son Église sainte. Le chrétien serviteur "n’est pas plus grand que son maître", comme le disait déjà Jésus au moment du lavement des pieds. De même l’Église servante épouse tout le destin de son Seigneur : destin de service, destin d’obéissance inconditionnelle.

 

Ne voyons là aucun masochisme, aucun goût de l’échec, car l’Église ne se précipite pas vers l’incompréhension, pas plus qu’elle ne défie les persécuteurs. Simplement, Jésus a voulu pour nous ce réalisme : tant que le refus traînera dans le cœur des hommes, il en coûtera toujours d’aimer et de servir le Christ. Et cette certitude de reproduire le mystère du Christ à travers les persécutions prévient en nous tout étonnement et tout scandale : "Ne vous étonnez pas, disait saint Jean, si le monde vous hait" (1 Jn 3,13).

 

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net

 

«Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé»

 

Aujourd'hui, l'Évangile oppose les fidèles du Christ au monde. Le monde représente tout ce qui est péché dans notre vie. Une des particularités du chrétien est sa lutte constante contre le mal et le péché qui est à l'intérieur de chaque homme et dans le monde. C'est pour cela que Jésus est lumière, lumière qui illumine les ténèbres du monde. Karol Wojtyla nous dit que «la lumière puisse nous rendre forts et capables d'accepter et d'aimer la vérité entière du Christ, plus le monde la contredit plus il faut l'aimer».

Ni le chrétien, ni l'Eglise ne peuvent suivre les tendances ou les critères du monde. Le seul et unique critère pour nous doit être le Christ. Ce n'est pas Jésus qui doit s'adapter au monde dans lequel nous vivons, c'est nous qui devons tourner nos vies vers Jésus. «Le Christ est le même hier, aujourd'hui et toujours». Ces paroles devraient nous amener à la réflexion. Quand notre société sécularisée réclame des changements ou libertés aux chrétiens et à l'Église, elle nous demande tout simplement de nous détourner de Dieu. Le chrétien doit rester fidèle au Christ et à son message. Saint Irénée nous dit: «Dieu n'a besoin de rien, mais l'homme a besoin de rester en communion avec Dieu. Et la gloire de l'homme réside dans sa persévérance et dans sa fidélité au service de Dieu».

Cette fidélité peut entraîner la persécution: «Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi» (Jn 15,20). Nous ne devons pas craindre la persécution mais au contraire ce que nous devons craindre c'est de ne pas faire la volonté de Dieu. Soyons courageux et proclamons sans crainte le Christ ressuscité, lumière et joie des chrétiens! Laissons l'Esprit Saint nous transformer et nous rendre capables de le proclamer partout dans le monde!

Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

"Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.

"Le monde," dans ce message de Jésus, désigne ceux qui s’opposent à l’initiative du Père : c’est le monde du refus de Dieu. Il ne s’agit pas d’une haine secrète, qui reste tapie au fond des cœurs, mais d’une haine active et efficace, qui va jusqu’à la persécution. Ce que le monde ne supporte pas, c’est l’Esprit Paraclet dont nul ne sait ni d’où il vient ni d’où il va. Nous pouvons échapper au monde du refus de Dieu et à son entreprise d’autonomie par rapport à Dieu. Nous adhèrons à la liberté filiale dans l’obéissance à Dieu. Le Christ Jésus, notre Sauveur, a extirpé la haine qui peut encore sommeiller en nous. Cette haine peut-être réveillée par la haine du monde qui agit au milieu de nous ! Nous rencontrons en effet des obstacles à la vie divine et nous faisons l’expérience du « monde » qui est autour de nous mais aussi en nous. Appartenant au Christ, nous suivons Jésus, heureux de donner sa vie avec Marie qui était heureuse de donner sa vie à la suite de Jésus.

" Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Parce qu’ils ne connaissaient pas Jésus et n’acceptaient pas Dieu qui l’envoie, les hommes du refus ont persécuté Jésus l’Envoyé du Père. Le procès intenté à Jésus et qui l’a mené à la croix, se perpétue en procès contre les amis de Jésus, obéissant comme Jésus jusqu’à la mort. De même, l’Église servante épouse tout le destin de son Seigneur : destin de service, destin d’obéissance inconditionnelle. Le vieillard Siméon avait annoncé à Marie : « Un glaive de douleur transpercera ton âme. » Quand Marie portait Jésus en elle, il la protégeait et elle le protégeait. C’est en passant par le cœur de Marie que le cœur de Jésus a été blessé. La haine du monde contre nous est le signe que nous avançons véritablement dans le cœur de Jésus. Nous sommes toujours remis devant l’amour infini de Dieu. Nous vivons dans la foi en Jésus Christ, éclairés par sa Parole et nourrit par les sacrements qui nous donnent la vie de Dieu. Ils nous rendent victorieux de tout mal : « Demeurer dans mon amour comme je demeure dans le Père, demeurez en moi. »

« Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. » Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. En fait, la haine du monde ne fait pas échec à Dieu ni à son dessein de salut, car l’œuvre de haine, la persécution, loin de séparer le croyant de son Sauveur, intensifie sa relation au Fils et au Père. Mieux encore, la persécution nous fait entrer dans la réponse filiale de Jésus à son Père. Marie, qui a donné son consentement pour les mystères de joie à Noël, a donné aussi son consentement pour toute la vie de Jésus. C’est progressivement qu’elle a découvert les mystères douloureux de sa vie. En donnant son consentement aux mystères de douleur, Marie était déjà glorifié en Lui. « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. » Parce que nous sommes infiniment aimés, c’est seulement dans l’amour que nous pourrons affronter les épreuves et la haine qui nous vient du monde. Dans cet amour nous pouvons tout supporter car il nous faut encore être purifiés, pacifiés et illuminés. C’est un travail tout intérieur de Jésus qui nous est donné pour opérer notre libération totale. Quand nous sommes libérés, des fleuves d’eau vive ou l’amour de compassion prend corps, coulent en nous. Nous sommes témoins de la transformation progressive de notre vie en Dieu, il nous donne d’aimer dans l’Esprit Saint.

Nous demandons à l’Esprit Saint la grâce de demeurer en Jésus pour vivre profondément du mystère de sa vie.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Evangile au Quotidien

 

« Vous n'appartenez pas au monde puisque je vous ai choisis... Voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous »

 

« Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable à cause de Fils de l'homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d'allégresse, car votre récompense est grande dans le ciel » (Lc 6,22-23).

Le Seigneur a voulu que nous nous réjouissions, que nous tressaillions d'allégresse quand nous sommes persécutés, parce que quand les persécutions viennent, c'est alors que les couronnes de la foi sont distribuées (Jc 1,12), c'est alors que les soldats du Christ font leurs preuves, c'est alors que les cieux s'ouvrent à ses témoins.

Nous ne sommes pas engagés dans la milice de Dieu pour ne penser qu'à la tranquillité, refuser le service et nous y dérober, alors que le Seigneur lui-même, le Maître de l'humilité, de la patience et de la souffrance, a accompli le même service avant nous. Ce qu'il a enseigné, il a commencé par le faire, et s'il nous exhorte à tenir bon, c'est qu'il a souffert lui-même avant nous et pour nous. (...)

Pour participer aux compétitions du stade, les athlètes s'exercent, s'entraînent, et s'estiment très honorés si, sous les yeux de la foule et de l'empereur, ils ont le bonheur de recevoir le prix. Mais voici une épreuve autrement noble et magnifique, où Dieu nous regarde combattre, nous ses enfants, et où lui-même nous donne une couronne céleste (1Co 9,25). (...)

Pendant que nous soutenons le combat de la foi, Dieu nous regarde, ses anges aussi nous regardent et le Christ nous regarde : quelle gloire pour nous ! (...) Armons-nous donc, frères très chers, de toutes nos forces ; préparons-nous avec une âme inaltérable, une foi entière et un courage prêt au sacrifice.

Saint Cyprien (v. 200-258) évêque de Carthage et martyr
Lettre 58 (Lettre aux chrétiens de Thibaris)

http://levangileauquotidien.org



Enseignement de Jésus à Maria Valtorta

Dans les évangiles : Mt 26,20-29 ; Mc 14,17-26 ; Lc 22,14-38 ; Jn 13,1-17,26

       600.39 Jésus dit :

 

        « De l’épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d’un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, quatre enseignements principaux ressortent.

 

        Premièrement : la nécessité pour tous les enfants de Dieu d’obéir à la Loi.

 

        La Loi prescrivait que l’on devait, pour la Pâque, consommer l’agneau selon le rituel indiqué par le Très-Haut à Moïse. En vrai Fils du vrai Dieu, je ne me suis pas considéré, en raison de ma qualité divine, comme exempt de la Loi. J’étais sur la terre, homme parmi les hommes et Maître des hommes. Je devais donc accomplir mon devoir d’homme envers Dieu comme les autres et mieux qu’eux. Les faveurs divines ne dispensent pas de l’obéissance et de l’effort vers une sainteté toujours plus grande. Si vous comparez la sainteté la plus élevée à la perfection divine, vous la trouvez toujours pleine de défauts, donc vous êtes tenus de tout faire pour les éliminer et atteindre un degré de perfection autant que possible semblable à celui de Dieu.

 

        600.40 Deuxièmement : la puissance de la prière de Marie.

 

        J’étais Dieu fait chair, une chair qui, pour être sans tache, possédait la force spirituelle de maîtriser la chair. Néanmoins je ne refuse pas, j’appelle au contraire l’aide de la Pleine de Grâce qui, même à cette heure d’expiation aurait trouvé, c’est vrai, le Ciel fermé au dessus de sa tête, mais pas au point de ne pas réussir à en détacher un ange — elle-même, la Reine des anges — pour réconforter son Fils. Non pas pour elle, pauvre Maman ! Elle aussi a goûté l’amertume de l’abandon du Père. Mais par sa douleur offerte pour la Rédemption, elle m’a obtenu de pouvoir surmonter l’angoisse du Jardin des Oliviers et de porter à terme la Passion, dans toute sa multiforme âpreté, dont chacune visait à laver une forme et un moyen de péché.

 

        600.41 Troisièmement : seuls peuvent être maîtres d’eux-mêmes et supporter les offenses — cette charité sublime par dessus tout — ceux qui mettent au centre de leur vie la loi de charité, que j’ai proclamée, et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement.

 

        Vous ne pouvez imaginer ce qu’a pu être pour moi la présence à ma table de celui qui me trahissait… devoir me donner à lui, m’humilier devant lui, partager avec lui la coupe rituelle, poser mes lèvres là où lui les avait posées et demander à ma Mère d’en faire autant… Vos médecins ont discuté et discutent encore sur la rapidité de ma fin. Ils en voient l’origine dans une lésion cardiaque due aux coups de la flagellation. Oui, à cause de ces coups aussi mon cœur était devenu malade. Mais il l’était déjà depuis la Cène, il était brisé, brisé sous l’effort de devoir subir à côté de moi le traître. C’est à partir de cet instant que j’ai commencé à mourir physiquement. Le reste n’a été qu’une aggravation de l’agonie qui existait déjà.

 

        Tout ce que j’ai pu faire, je l’ai fait, car je n’étais qu’un avec la Charité. Même à l’heure où le Dieu-Charité s’éloignait de moi, j’ai su être charité car, pendant trente-trois ans, j’avais vécu de charité. On ne peut parvenir à une perfection telle que celle qui demande de pardonner et de supporter celui qui nous offense si on n’a pas l’habitude de la charité. Moi, je l’avais, de sorte que j’ai pu pardonner et supporter ce chef-d’œuvre d’offenseur que fut Judas.

 

        600.42 Quatrièmement : le sacrement de l’Eucharistie opère d’autant mieux qu’on est digne de le recevoir : si on s’en est rendu digne par une constante volonté qui brise la chair et rend l’esprit souverain, en vainquant les concupiscences, en pliant l’être aux vertus, en le tendant comme un arc vers la perfection des vertus et surtout de la charité.

 

        Quand quelqu’un aime, il désire le bonheur de l’être aimé. Jean, qui m’aimait comme personne et qui était pur, obtint de ce sacrement le maximum de transformation. Il commença à partir de ce moment à être l’aigle auquel il est familier et facile de s’élever jusqu’aux hauteurs du Ciel de Dieu et de fixer le Soleil éternel. Mais malheur à celui qui reçoit ce sacrement sans en être tout à fait digne, mais qui au contraire a fait croître sa constante indignité humaine par des péchés mortels. Il devient alors un germe, non pas de préservation et de vie, mais de corruption et de mort. Mort spirituelle et putréfaction de la chair, qui en “ crève ”, comme dit Pierre de celle de Judas. Elle ne répand pas le sang, ce liquide toujours vital et à la belle couleur pourpre, mais son intérieur noircit sous l’effet de toutes les passions, telle la pourriture qui se déverse de la chair décomposée comme de la charogne d’un animal immonde, et objet de dégoût pour les passants.

 

        La mort de celui qui profane ce sacrement est toujours la mort d’un désespéré et ne connaît donc pas le tranquille décès propre à la personne en grâce, ni l’héroïque trépas de la victime qui souffre horriblement, mais garde le regard tourné vers le Ciel et l’âme assurée de la paix. La mort du désespéré est marquée de contorsions et de terreurs atroces, c’est une convulsion horrible de l’âme déjà saisie par la main de Satan, qui l’étrangle pour l’arracher à la chair et la suffoque par son souffle nauséabond.

 

        Voilà la différence entre la personne qui passe dans l’autre vie après s’être nourrie de charité, de foi, d’espérance comme de toute autre vertu et doctrine céleste, ainsi que du Pain angélique qui l’accompagne avec ses fruits dans son dernier voyage — c’est encore mieux avec la présence réelle —, et la personne qui décède après une vie de brute avec une mort de brute que la grâce et l’Eucharistie ne réconfortent pas.

 

        La première, c’est la fin sereine du saint à qui la mort ouvre le Royaume éternel. La seconde, c’est la chute effrayante du damné qui se voit précipité dans la mort éternelle, et connaît en un instant ce qu’il a voulu perdre sans plus aucune possibilité d’y remédier. Pour l’un, c’est l’enrichissement, pour l’autre le dépouillement. Pour l’un la béatitude, pour l’autre la terreur.

 

        Voilà ce que vous vous obtenez selon votre foi et votre amour, ou votre incroyance et le mépris de mon don. C’est l’enseignement de cette contemplation. »






       

 

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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
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