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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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21 juin 2020

Évangile et Homélie du Dimanche 21 Juin 2020. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps

Lectures de la messe
Première lecture
« Il a délivré le malheureux de la main des méchants » (Jr 20, 10-13)

Lecture du livre du prophète Jérémie

Moi Jérémie,
    j’entends les calomnies de la foule :
« Dénoncez-le ! Allons le dénoncer,
celui-là, l’Épouvante-de-tous-côtés. »
Tous mes amis guettent mes faux pas, ils disent :
« Peut-être se laissera-t-il séduire...
Nous réussirons,
et nous prendrons sur lui notre revanche ! »
    Mais le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable :
mes persécuteurs trébucheront, ils ne réussiront pas.
Leur défaite les couvrira de honte,
d’une confusion éternelle, inoubliable.

    Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste,
toi qui vois les reins et les cœurs,
fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras,
car c'est à toi que j’ai remis ma cause.

    Chantez le Seigneur, louez le Seigneur :
il a délivré le malheureux de la main des méchants.

    – Parole du Seigneur.

Psaume 68 (69), 8-10, 14.17, 33-35)

C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.
Réponds-moi, Seigneur,
     car il est bon, ton amour ;
dans ta grande tendresse, regarde-moi.

Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Que le ciel et la terre le célèbrent,
les mers et tout leur peuplement !

Deuxième lecture
« Le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure » (Rm 5, 12-15)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères,
    nous savons que par un seul homme,
le péché est entré dans le monde,
et que par le péché est venue la mort ;
et ainsi, la mort est passée en tous les hommes,
étant donné que tous ont péché.
    Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde,
mais le péché ne peut être imputé à personne
tant qu’il n’y a pas de loi.
    Pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse,
la mort a établi son règne,
même sur ceux qui n’avaient pas péché
par une transgression semblable à celle d’Adam.
Or, Adam préfigure celui qui devait venir.

    Mais il n'en va pas du don gratuit comme de la faute.
En effet, si la mort a frappé la multitude
par la faute d’un seul,
combien plus la grâce de Dieu
s’est-elle répandue en abondance sur la multitude,
cette grâce qui est donnée en un seul homme,
Jésus Christ.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 10, 26-33)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 10, 26-33)

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Ne craignez pas les hommes ;
rien n’est voilé qui ne sera dévoilé,
rien n’est caché qui ne sera connu.
    Ce que je vous dis dans les ténèbres,
dites-le en pleine lumière ;
ce que vous entendez au creux de l’oreille,
proclamez-le sur les toits.
    Ne craignez pas ceux qui tuent le corps
sans pouvoir tuer l’âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne
l’âme aussi bien que le corps.
    Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
    Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
    Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
    Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes,
moi aussi je me déclarerai pour lui
devant mon Père qui est aux cieux.
    Mais celui qui me reniera devant les hommes,
moi aussi je le renierai
devant mon Père qui est aux cieux. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

 

Homélie - Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz



Homélies - Abbé Philippe Link

À trois reprises dans la seule page d’Évangile de ce jour, le Seigneur nous adresse une invitation pressante.

Un appel insistant qui nous atteint au creux de l’âme et rejoint fort à propos ce qui, souvent, inquiète ou freine nos vies : Ne craignez pas ! (Mt 10,21.28.31).

Comme il connaît autant le cœur de l’homme (Jn 2,25) que l’esprit du monde (Jn 15,18-27), ce qui relève de son temps que ce qui marquera l’avenir de l’Église, Jésus nous précise les trois domaines dans lesquels nous n’avons pas à craindre.

La proclamation de la vérité tout d’abord (26-27) ; car elle finit toujours par triompher. L’hostilité du monde ensuite (28-30) ; car il passe et la vraie vie est éternelle.

Le témoignage en face des hommes enfin (31-33) ; car le soutien de Dieu est assuré à quiconque se donne à lui. Sachant combien, souvent, la peur peut nous poursuivre ou nous paralyser, il nous importe de bien entendre ce que nous dit ainsi Jésus. Ces paroles d’hier, en Galilée, restent si vivantes encore, pour nous, aujourd’hui !

Ne craignez pas ! Tout ce qui était voilé à l’origine est de plus en plus dévoilé. Tout ce qui restait caché à un petit nombre est de plus en plus proclamé jusqu’aux confins de la terre (Ac 1,8). Si nous gardons la foi et exorcisons les fantasmes de la peur, la parole de Dieu continuera à dérouler sur la terre des hommes sa route de lumière, de vérité et de vie.

Et qu’importe si l’œil des caméras de télévision n’a pas encore su repérer que c’est là l’événement majeur de l’histoire du monde. Ce que le Christ continue donc de nous dire dans le clair-obscur de notre foi et dans le creux de notre âme en prière, n’ayons pas peur de le redire au grand jour de notre vie et de le proclamer sur les toits (Mt 10,27) de notre quartier.

La vérité qui vient de Dieu ne saurait nous aliéner ou nous apeurer. Si vous demeurez dans ma parole, vous connaîtrez alors la vérité, et la vérité vous rendra libres (Jn 8,31-32). Telle est bien la première crainte à dépasser dans le sens de ce que Jésus nous enseigne d’abord en ce jour. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, nous dit-il ensuite, mais ne peuvent tuer l’âme. Craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne à la fois l’âme et le corps (Mt 10,28). En d’autres termes nous n’avons pas à craindre les adversités de l’existence dussent-elles nous conduire au martyre. Car la mort avec Dieu et en Dieu n’est qu’une entrée dans la Vie.

Mais nous avons à craindre l’Adversaire de nos âmes ; le Tentateur, ennemi du bonheur et du Bien et qui voudrait nous entraîner jusqu’au refus de l’éternité. Ce que tout simplement l’Apocalypse appelle la seconde mort (21,8). Forts de cette parole de vie et de cette présence aimante de Dieu, notre dernière crainte peut dès lors tomber à son tour. N’ayons pas peur de nous prononcer pour Dieu ; et de témoigner courageusement de lui.

Sur ce point également, Jésus nous a clairement parlé. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, à mon tour je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux (Mt 10,32). Le dépassement de toutes ces peurs, aussi vaines que lourdes ou stériles nous introduit alors vers cette belle crainte de Dieu, dont l’Écriture nous dit qu’elle est le commencement de la sagesse (Rm 9,10).

Et l’on peut alors entrer dans ce chemin d’émerveillement où tout nous convie à chanter la gloire de Dieu, le devenir de l’homme sauvé et la beauté du monde en travail d’enfantement (Rm 8,22).

Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ?

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange ! Ouvre mes yeux, Seigneur, fais que je voie ! Jésus Sauveur, je crois en toi.

Demande

Allume ta clarté en nos âmes afin que, par ton Esprit, nous soyons guidés vers le sens de cette Parole, mais aussi vers les autres pour la transmettre.

Réflexion

1. « Ne craignez donc pas ces gens-là (…) »

Jésus met à part deux éléments qui structurent notre vie : notre environnement et notre échelle de valeur. Il s’agit encore une fois ici d’interroger notre mesure de valeur pour opérer une révolution, une conversion pour voir le monde et notre vie avec ses yeux. Comment mesurons-nous notre vie et est-ce la bonne manière ? L’une des clés de ces difficultés est notre environnement, le regard des autres dont nous devons nous libérer pour qu’un seul regard compte : celui du Christ qui nous aime. Le regard de Dieu ne nous fait pas peur. Qui sont donc, en revanche, « ces gens » que nous craignons ? Qui sont ceux dont nous craignons la critique, la désapprobation ? Qui sont ceux dont nous croyons qu’ils pourraient menacer notre quotidien ou notre avenir ? Comment pourraient-ils nous nuire ? C’est humiliant de le reconnaître mais nous avons tous peur de ces personnes d’influence et surtout de ce qu’elles pourraient détruire de nous dans l’ombre… Seigneur, donne-nous l’humilité pour le voir et le courage pour combattre cette peur !

2. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. »

Si le regard de Dieu est profondément bon, c’est parce qu’il nous libère ! Jésus nous invite ici à nous affranchir de la peur, à nous manifester dans la lumière, et non pas dans l’obscurité de ceux qui ont honte. Parce que nous n’avons pas à être honteux, mais à être connus ! « Ces gens », le danger qu’ils représentent n’ont pas disparu : c’est leur importance qui disparaît dans les mots du Christ. Il nous invite à nous rappeler d’une perspective nouvelle : la perspective divine du salut et de la vie en Dieu. En bon conseiller, notre maître et frère nous apprend à savoir considérer sur le long terme. En observant mes peurs, je vois bien qu’elles sont naturelles mais qu’elles concernent un aspect très limité de ma vie. Au-delà de ma vie matérielle, il y a la vie de mon âme, qui elle, peut survivre à tout... sauf au matérialisme ! Il est sain d’avoir peur, mais pour que ces craintes soient constructives, il faut qu’elles concernent les bons domaines. Notre plus grande peur doit avant tout être l’enfer, qui peut commencer sur terre lorsque nous oublions de penser à cette phrase de l’Anima Christi : « Ne permittas a te me separari » (« Ne permets pas que je sois séparé de toi. ») L’enfer, c’est par excellence l’endroit où nous sommes privés de Dieu. Et sans lui il n’est pas d’espérance, c’est la mort de l’âme et donc du sens de la vie.

3. « Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu ; moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. »

S’il est si dur de conserver dans nos esprits la logique spirituelle de notre âme comme premier besoin, c’est parce que c’est à contre-courant du monde. Ne pas craindre « ces gens-là », c’est certes se rappeler du long terme, mais c’est surtout être bien courageux. Jésus nous encourage en nous rappelant que cette perspective est avant tout une espérance. Celle de la justice divine, réparatrice, qui rétablit la lumière sur nos souffrances cachées, nos héroïsmes secrets, nos combats ridiculisés. Cette justice, cette vérité à dire et à transmettre est dans les ténèbres parce qu’elle n’est pas comprise, mais il adviendra un jour où chacun la reconnaîtra, où chaque genou fléchira et où nos larmes deviendront des rires. Ces petites morts au monde qui nous ont coûté trouvent tout leur sens dans cette phrase que nous répétons trop souvent sans vraiment y réfléchir : « Que ton règne vienne ! »

Dialogue avec le Christ

Ô Seigneur, toi, le premier, tu es mort à ton peuple, à l’esprit du monde jusqu’à la mort du corps pour obéir à ton Père. Envoie-moi l’Esprit pour discerner ce que je dois oser dire et pour avoir la force de le faire. Mais surtout, fais-moi ressentir un peu de cet amour qui trouvera dans le ciel son achèvement et ma justification.

Résolution

Identifier précisément quelques-uns de ces regards qui me font peur et un domaine où je crains l’esprit du monde au point de pouvoir abdiquer.

Contempler et méditer le Christ sur la croix et chercher un saint ou une sainte que j’aime et qui fournit un exemple similaire de courage.

Anne-Pauline Jarry

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

"Ne craignez pas... courage !" Telle est la consigne de Jésus qui noue en gerbe les quatre paroles retenues aujourd'hui par la liturgie.

Il s'agit, dans sa pensée, non pas de ces craintes fugitives qui gênent ou empoisonnent la vie de tous les jours, mais de la crainte qui saisit le croyant au moment de témoigner de sa foi et de son attachement à Jésus-Christ ; la crainte de paraître fou, ou demeuré, ou dépassé ; la crainte de la persécution, dont Jésus vient de parler dans le contexte de saint Matthieu : "Vous serez haïs de tous à cause de mon nom".

Et si nous demandons à Jésus ce qui peut nous aider à traverser la crainte, sa réponse nous semblera étrange. Il la donne juste avant sa consigne, lorsqu'il dit : "Le disciple n'est pas au-dessus du Maître, ni le serviteur au-dessus de son Seigneur. Puisqu'ils ont traité de Béelzéboul le maître de maison, à combien plus forte raison le diront-ils de ceux de sa maison !"

Ainsi notre raison de ne pas craindre, c'est que notre destin reproduit celui du Serviteur de Dieu, et que dès le départ nous sommes compromis par lui et avec lui. Notre assurance, notre audace de témoins, est donc d'emblée paradoxale : ce qui doit nous immuniser contre la peur, c'est que notre Maître est allé jusqu'à la mort !

Mais Jésus ajoute aussitôt une autre raison de ne pas nous laisser entamer par la crainte : "Rien n'est voilé qui ne sera dévoilé. Rien n'est secret qui ne sera connu." Ce n'est pas là remarque banale, comme si Jésus disait : "Tout vient à son heure", "tout finit par se savoir", c'est l'affirmation, par le Christ, que la lumière est déjà victorieuse, et que Dieu accompagne le témoignage de ses fils et de ses filles parce qu'il veut, par eux et par elles, dévoiler au monde ses richesses. Il ne faut pas avoir peur, pas plus pour nous que pour notre message. Car si nous sommes porteurs de ce que Dieu révèle, il n'y a rien à craindre ni de l'oppression physique, ni de la solitude intellectuelle, ni des mutations de la culture et de l'histoire, ni de la perte de tout modèle autre que Jésus-Christ.

Celui qu'il faut craindre, nous dit Jésus, c'est Celui qui a le pouvoir de vouer à la géhenne et le corps et l'âme, c'est-à-dire Dieu lui-même, qui seul est maître de l'irréversible, Dieu, maître de la mort et de la vie. Mais ici le mot craindre change de sens, quand on passe de la crainte des hommes à ce que le monde juif appelait "la crainte de Dieu".

La crainte de Dieu, au sens biblique, c'est un mélange de respect et d'affection, c'est à la fois le sens de la majesté de Dieu et une spontanéité filiale pour lui obéir ; c'est, en quelque sorte, la délicatesse de l'homme en réponse à la délicatesse de Dieu. C'est pourquoi, alors que la crainte des hommes, ou de leur jugement, ronge, paralyse et mène au doute, la crainte de Dieu, au sens biblique, réveille sans cesse en nous le meilleur de nous-mêmes et nous rend aptes à percevoir la tendresse de notre Dieu qui s'occupe si bien des moineaux et compte tous les cheveux de notre tête.

Le témoin de Jésus, c'est donc un homme de foi chez qui l'amour pour Dieu a banni la crainte des hommes, et qui est prêt, malgré ses limites et ses faiblesses, à confesser hardiment le Christ sauveur, à se déclarer pour lui devant les hommes, c'est-à-dire à se déclarer solidaire de lui, en tout temps et en tout milieu, partout où il est aimé, partout où il est trahi, partout où des hommes à tâtons, le cherchent.

Et ce témoignage-là, même s'il met en œuvre toutes les ressources humaines de l'apôtre, dépasse le niveau de l'habileté et du prestige ; il s'enracine humblement dans l'amitié avec Jésus, mort et ressuscité.

Ce que le disciple crie au monde, ce qu'il a le droit et de devoir de proclamer sur les toits, c'est ce que Dieu lui a murmuré à l'oreille, ce qu'il n'a jamais cessé de murmurer à son peuple. Voilà pourquoi notre témoignage ne peut être ni agressif, ni contraignant, et ne peut céder à aucune tentation d'impatience. Il renvoie à une parole entendue, à un visage toujours cherché. C'est un message tout d'intériorité et de douceur, enveloppé de la même miséricorde qui nous enveloppe nous-mêmes.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

 

Références bibliques :

Du prophète Jérémie : 20. 10 à 13 : “ C’est à toi que j’ai confié ma cause.”
Psaume 68 : “Vie et joie à vous qui cherchez Dieu.”
Lettre de saint Paul aux Romains : 5. 12 à 15 : “ Le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure.”
Evangile selon saint Matthieu : 10. 26 à 38 :” Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.”

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Le passage de l’Evangile de ce dimanche rassemble l’essentiel de l’enseignement de Jésus sur la mission qu’il va confier aux Douze et à ses disciples et donc qu’il nous confie à notre tour.

MISSION DE TEMOIGNAGE

Nous savons bien qu’à travers ses apôtres, c’est à l’Eglise et donc à nous que ces paroles s’adressent aujourd’hui. Selon les paroles même de la liturgie baptismale, notre baptême nous constitue prophètes, c’est-à-dire “témoins” de Jésus-Christ.

Le disciple n’est pas un porte-parole étranger au message qu’il annonce. Il appartient à ce message et il doit supporter les risques d’un témoignage dont il partage la responsabilité. ‘Enfant de Dieu et de l’Église » selon la doctrine baptismale.

Si la Parole vient effectivement d’un Autre, cette Parole nous traverse et vient nous habiter avant que nous ne La transmettions à notre tour à d’autres. Le témoin de l’Evangile ne peut être que le reflet de la relation qu’il entretient lui-même avec Dieu par le Christ-Jésus. Notre témoignage doit être l’expression de l’Esprit-Saint qui a investi tout notre être et qui le fait vivre.

Nous avons à vivre de Jésus-Christ et c’est notre vie qui, alors, sera le premier discours que nous adressons à nos frères. C’est une mission exigeante qui implique l’engagement total. Celui qui reniera sera renié à son tour devant le Père qui est aux cieux. (Matthieu 10.33)

OPPOSITION ET PERSECUTION

Comme les apôtres, les chrétiens font l’expérience de l’opposition et de la persécution, même si celles-ci prennent des formes plus subtiles.

« Un chrétien souffre pour la justice quand, en échange de sa fidélité au Christ, il fait l’expérience des humiliations et des outrages, de la dérision dans son propre milieu de vie, incompris parfois même par les personnes qui lui sont les plus chères. Quand on s’expose à être contredit, quand on risque l’impopularité. Il y a le martyre du corps et celui de l’esprit, le martyre de notre vocation et celui de notre mission.” (Jean Paul II)

Lorsque nous acceptons d’annoncer le Christ et d’en témoigner par notre vie, nous acceptons aussi le risque des incompréhensions et des oppositions.

TEMOINS DANS LA CONFIANCE.

Aussi, il n’est pas rare que certains de nous perdent coeur et renoncent à leur vocation prophétique, non par volonté délibérée mais par découragement. C’est que nous n’avons pas encore entendu et accueilli pleinement pour notre propre compte le risque de cette Parole, qui nous dérange nous-mêmes comme elle dérange ceux qui la reçoivent de nous.

Jésus nous invite à la confiance “Ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire. Ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment.” (Matthieu 10. 19) Si nous vivons de lui, notre foi nous fait savoir que sa présence en notre vie est la force et la source de cette confiance, et sa présence se traduit également par celle de l’Esprit-Saint comme il enseigné à ses apôtres quelques heures avant sa mort, au soir du Jeudi-Saint.

Deux épisodes de la vie de saint Pierre nous éclairent. Au soir de l’arrestation de Jésus, il renie son maître parce qu’il en reste à ses propres forces. Après la venue de l’Esprit-Saint, avec saint Jean, il ose déclarer au Sanhédrin :”Nous ne pouvons pas taire ce que nous avons vu et entendu.” (Actes 4. 30)

C’est bien cela ce que nous avons vécu parce que nous l’avons accueilli. Cette Parole peut rendre notre coeur brûlant, et comme pour les disciples d’Emmaüs, elle nous donnera de reconnaître le Christ vivant en nous et nous fera de vrais témoins.

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“Accepte, Seigneur, le sacrifice de louange et de pardon, afin que nos coeurs purifiés par sa puissance, t’offrent un amour qui réponde à ton amour.” (Prière sur les offrandes.)

 

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Ne craignez pas ceux qui tuent le corps»

Aujourd'hui, après avoir choisi les douze, Jésus les instruit et les envoie prêcher. Il les avertit sur la persécution et les met en garde car ils souffriront probablement et les conseille sur l'attitude à adopter: «Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps» (Mt 10,28). L'épisode de ce dimanche développe un peu plus le thème de la persécution à cause du Christ qui rappelle la dernière des Béatitudes (cf. Mt 5,11).

Le discours de Jésus est paradoxal: d'un côté il leur conseille deux fois de suite de "ne rien craindre" et il présente un Père providentiel qui a des délicatesses même envers les oiseaux des champs, mais d'un autre côté, il ne nous dit pas que ce même Père nous évitera des contrariétés mais au contraire: si nous le suivons, nous risquons de subir le même sort que Lui et que tous les prophètes. Comment devons-nous prendre ceci? La protection de Dieu est celle de nous donner la vie (notre âme), et lui apporter du bonheur même dans les tribulations et persécutions. C'est lui qui peut nous donner la joie du Royaume qui provient d'une vie profonde, que nous pouvons d'ores et déjà expérimenter et qui est le trésor de la vie éternelle: «Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux» (Mt 10,32).

Croire que Dieu sera à nos cotés dans nos moments difficiles nous donne du courage pour annoncer les paroles de Jésus à la lumière du jour, et nous donne la volonté pour être capable de faire le bien, pour que par nos actes les gens puissent glorifier notre Père Céleste. Saint Anselme nous dit: «Faites tout pour Dieu et pour la vie éternelle et heureuse que notre Sauveur daigne nous accorder au Ciel».

Abbé Antoni POU OSB Moine de Montserrat
(Montserrat, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

 

« Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. »

Notre humanité, si elle n’y prend pas garde, peut se laisser prendre par « l’extérieur, » au détriment d’une vie intérieure du cœur et de l’esprit. La crainte d’être rejeté des hommes engendre en nous la peur, elle insinue entre nous un climat de méfiance. La « crainte des hommes » n’a pas sa source en Dieu. Quand la peur prend notre vie humaine, elle devient dangereuse : « Craignez celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps, » dit Jésus. L’Esprit Saint, pour nous guérir, nous donne le don de crainte. Une crainte spirituelle qui aime la beauté de Dieu et reconnaît que Dieu est à l’origine de tout. La « crainte de Dieu » nous libère de l’orgueil de croire que nous serions les seuls maîtres. Le message de Jésus est un message d’amour qui part d’un cœur qui se sait aimé par le Père et qui aime. Nous vivons de l’amour de Dieu dans la nuit de la foi pour soutenir le combat de notre vie. C’est ainsi que l’humanité est enrichie par le mystère de l’amour divin, toujours plus grand, plus bienveillant.

Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Le cœur de Jésus bat au rythme de l’Amour infini de Dieu. Cet amour nous est communiqué par la victoire de l’Amour de Jésus qui se vit à la Croix. Ce combat s’est vécu dans le cœur de Jésus à l’agonie. Le cœur de Marie était vigilant à la Croix, comme à Cana, pour que nous soyons délivrés. « L’amour de ta maison m’a perdu, » dit le psaume. C’est le mystère de celui qui aime vraiment, jusqu’au bout. Le Seigneur Jésus est victorieux de tout mal à la croix, il nous faut vraiment croire à sa victoire. "Si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude." Cette grâce qui nous est donnée par Jésus nous comble de tendresse. Le combat qui s’est vécu en Jésus, nous pouvons encore le "sentir" à l’intérieur de nous. Le même Seigneur qui était attaqué dans son amour est encore combattu en nous.

Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. Nous vivons de l’amour infini de Dieu. Cet Amour, c’est le Saint Esprit qui nous est donné pour que l’amour de Dieu « vive » dans notre cœur humain. Ainsi la victoire de l’Amour vainqueur nous est acquise. Nous ne laissons pas la crainte des hommes envahir notre existence et notre cœur. Nous voulons mettre notre confiance en Dieu qui est la source de tout bien. C’est par l’amour infini de Dieu que nous sommes sauvés. Les violences qui sont en nous ont été vaincues. La victoire de l’amour de Dieu prend tout notre cœur, notre esprit, notre vie de baptisé. L’humanité est déjà victorieuse dans le Christ. Nous rendons grâce pour la victoire de l’Amour.

 

Nous demandons que Jésus nous montre combien il est là, doux et humble de cœur, en chacune de nos vies.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Evangile de dimanche: «Ne craignez pas les hommes»

Surprenante parole de Jésus qui d’ordinaire nous invite à aimer tous les hommes plutôt qu’à les craindre! Ne dit-il pas que l’autre est notre prochain, celui que nous devons aimer comme nous-mêmes?

Nous comprendrions davantage que Jésus nous rassure face à ce que nous redoutons : l’angoisse, la faim, la pauvreté, la guerre, la maladie … Il ne s’agit pas de cela. «Ne craignez pas les hommes.» Alors pourquoi les craindre? Jésus précise: «Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé». Jésus entend par là, moins ce qui menace le souffle de vie qui nous établit en ce monde, que l’identité unique et inaliénable de chacun. Nous savons combien «l’homme est un loup pour l’homme.» Les Anciens l’avaient déjà compris. Jésus dévoile le fond du cœur de tout être humain, croyant ou non.

A la suite de Jérémie, lorsque le chrétien s’efforce de vivre en cohérence avec l’Evangile et de témoigner de la vérité de Dieu, il est souvent l’objet de menaces maquillées sous couvert de bonnes actions envers lui. La calomnie le précède, la jalousie lui barre la route, ses faux pas sont guettés par ses détracteurs.

Tout cela est soigneusement caché sous les apparences du bien. De tels actes sont alors plus odieux quand ils se produisent dans l’Eglise car l’accusateur cherche à dissimuler pour paraître, tel le pharisien, un bon croyant et pervertit ainsi la parole de Jésus: au nom de Jésus, l’hypocrisie est maquillée en discrétion, les coups bas en œuvres de justice, les injustices en actes de tolérance… Toute séduction est bonne pour augmenter le profit et faire rayonner l’ego de celui qui se livre à ses basses manœuvres, comme le rappelle encore le prophète Jérémie.

«Nous ne pouvons être soustraits à la main de Père puisque précisément il nous ‘veut dans l’amour en sa présence’»

Jésus «voit les reins et les cœurs». Il nous dit que nos actes nous engagent comme personnes humaines et sont à nu devant lui. Il ne nous condamne pas. Il nous rappelle la valeur de l’être humain pour le Père du ciel qui veille sur chacun de nous. Son regard sur chacun n’est pas de survol, comme nous l’imaginons peut-être, mais d’attention et de miséricorde. Nous n’avons pas à rougir de vivre en fonction de l’Evangile, même s’il nous arrive d’être parfois décrié par les autres, montré du doigt, mis au ban des accusés… Le mensonge ne peut tenir car il n’est que du vent qui cherche à détourner l’autre de Dieu qui seul nous établit dans la vérité.

Nous ne pouvons être soustraits à la main de Père puisque précisément il nous «veut dans l’amour en sa présence» (Ep 1, 4) révélant ainsi notre incomparable dignité. Il nous aime dans notre fragilité acceptée. Il nous met en garde contre la tentation que nous avons de nous prendre pour dieu en nous composant un visage de séduction pour affirmer une soi-disant toute puissance.

Laissons donc les idoles et leur vide abyssal et désespérant ! Ne craignons pas les faux semblants des hommes. Convertissons-nous en acceptant la vérité sur nous-mêmes. Mettons notre confiance en Jésus et lui se «déclarera pour nous devant son Père».  

Chantal Reynier | Vendredi 19 juin 2020

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Evangile au Quotidien

« Ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits »

Je n'ai pas commencé ce travail de moi-même, mais c'est le Christ Seigneur qui m'a ordonné de venir passer auprès des Irlandais païens le reste de mes jours — si le Seigneur le veut et s'il me préserve de toute voie mauvaise. (...) Mais je n'ai pas confiance en moi-même « tant que je demeure dans ce corps de mort » (2P 1,13 ;Rm 7,24). (...)

Je n'ai pas mené une vie parfaite comme d'autres fidèles, mais je le confesse à mon Seigneur et je ne rougis pas en sa présence. Car je ne mens pas : depuis que je l'ai connu dans ma jeunesse, l'amour de Dieu a grandi en moi, ainsi que sa crainte, et jusqu'à présent, par la grâce du Seigneur, « j'ai gardé la foi » (2Tm 4,7). Que rie donc et que m'insulte qui voudra ; moi, je ne me tairai pas et je ne cacherai pas « les signes et les merveilles » (Dn 6,27) que le Seigneur m'a montrés, bien des années avant qu'ils ne soient accomplis, lui qui connaît toutes choses.

C'est pourquoi je devrais rendre sans cesse grâces à Dieu, qui a si souvent pardonné ma sottise et ma négligence, et aussi de ce qu'il ne se soit pas une seule fois irrité contre moi, qui ai été donné comme évêque. Le Seigneur « a eu pitié » de moi « en faveur de milliers et de milliers d'hommes » (Ex 20,6), parce qu'il voyait que j'étais disponible. (...)

En effet nombreux étaient ceux qui s'opposaient à cette mission ; ils parlaient même entre eux derrière mon dos et disaient : « Pourquoi celui-là se jette-t-il dans une entreprise périlleuse chez des étrangers qui ne connaissent pas Dieu ? » Ce n'est pas par malice qu'ils s'exprimaient ainsi ; moi-même, je l'atteste : c'est à cause de ma rusticité qu'ils ne pouvaient pas comprendre pourquoi j'ai été nommé évêque. Et moi, je n'ai pas été prompt à reconnaître la grâce qui était en moi.

Maintenant tout cela est devenu clair pour moi. Maintenant donc j'expose simplement à mes frères et à mes compagnons de service qui m'ont cru, pourquoi « j'ai prêché et continue de prêcher » (2Co 13,2), en vue de fortifier et de confirmer votre foi. Puissiez-vous ambitionner, vous aussi, des buts plus élevés et accomplir des œuvres plus excellentes. Ce sera ma gloire, car « un fils sage est la gloire de son père » (Pr 10,1).

Saint Patrick (v. 385-v. 461) moine missionnaire, évêque
Confession, § 43- 47 (Confession et Lettre à Coroticus, SC 249; trad. C. Blanc; Éd. du Cerf 1978, p. 119s, rev.)

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