Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Pages
Archives
Newsletter
19 abonnés
4 juillet 2020

Évangile et Homélie du Samedi 04 Juillet 2020.

Lectures de la messe
Première lecture
« Je ramènerai les captifs de mon peuple et je les planterai sur leur sol » (Am 9, 11-15)

Lecture du livre du prophète Amos

Ainsi parle le Seigneur :
    Ce jour-là, je relèverai la hutte de David, qui s’écroule ;
je réparerai ses brèches, je relèverai ses ruines,
je la rebâtirai telle qu’aux jours d’autrefois,
    afin que ses habitants prennent possession
du reste d’Édom et de toutes les nations
sur lesquelles mon nom fut jadis invoqué,
– oracle du Seigneur, qui fera tout cela.
    Voici venir des jours
– oracle du Seigneur –
où se suivront de près laboureur et moissonneur,
le fouleur de raisins et celui qui jette la semence.
Les montagnes laisseront couler le vin nouveau,
toutes les collines en seront ruisselantes.
    Je ramènerai les captifs de mon peuple Israël ;
ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront ;
ils planteront des vignes et en boiront le vin ;
ils cultiveront des jardins et en mangeront les fruits.
    Je les planterai sur leur sol,
et jamais plus ils ne seront arrachés
du sol que je leur ai donné.
Le Seigneur ton Dieu a parlé.

            – Parole du Seigneur.


Psaume 84 (85), 9, 11-12, 13-14)

J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix
pour son peuple et ses fidèles ;
qu’ils ne reviennent jamais à leur folie !

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.


Évangile (Mt 9, 14-17)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 14-17)

En ce temps-là,
    les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant :
« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
    Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil
pendant le temps où l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors ils jeûneront.
    Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve
sur un vieux vêtement,
car le morceau ajouté tire sur le vêtement,
et la déchirure s’agrandit.
    Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, les outres éclatent,
le vin se répand,
et les outres sont perdues.
Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves,
et le tout se conserve. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Vision de Maria Valtorta

Dans les évangiles : Mt 9,14-17 ; Mc 2,18-22 ; Lc 5,33-39

       159.1 Jésus parle dans une ville que je n’ai jamais vue. C’est du moins ce qu’il me semble, car elles ont toutes à peu près le même style et il est difficile de les différencier à première vue. Ici aussi une rue longe le lac et les barques sont tirées sur le rivage. Maisons et maisonnettes s’alignent de l’autre côté de la rue, mais les collines sont ici beaucoup plus en retrait, de sorte que la petite ville se trouve dans une plaine riante qui se prolonge sur la rive orientale du lac, à l’abri des vents, que les collines arrêtent. Elle jouit donc d’un climat tiède qui ici, plus encore que dans les autres campagnes, favorise la floraison des arbres.

       Il semble que le discours est commencé, car Jésus dit :

       « …C’est vrai. Vous dites : “ Nous ne t’abandonnerons jamais, car t’abandonner reviendrait à abandonner Dieu. ” Mais, peuple de Guerguesa, rappelle-toi que rien n’est plus changeant que la pensée humaine. Je suis convaincu qu’en ce moment vous le pensez réellement. Ma parole et le miracle survenu vous ont exaltés en ce sens et en ce moment vos paroles sont sincères.

       159.2 Mais, je vais vous rappeler un épisode. Je pourrais vous en citer mille, lointains ou proches, mais je m’en tiens à celui-là.

       Avant de mourir, Josué, serviteur du Seigneur, rassembla autour de lui toutes les tribus, avec leurs anciens, leurs chefs, leurs juges et leurs magistrats, et il leur parla en présence de Yahvé. Il leur rappela tous les bienfaits et les prodiges accomplis par le Seigneur par son entremise. Après avoir tout énuméré, il les invita à rejeter tout dieu qui ne serait pas le Seigneur ou, du moins, à être francs dans leur foi en choisissant avec sincérité soit le vrai Dieu, soit les dieux de Mésopotamie et des Amorites, de façon qu’il y ait une nette séparation entre les fils d’Abraham et ceux qui s’at­tachent au paganisme.

       Une erreur courageuse vaut toujours mieux qu’une hypocrite profession de foi ou un mélange de croyances qui est un opprobre pour Dieu et une mort pour les âmes. Or il n’est rien de plus facile et de plus commun que ce mélange. L’apparence est sauve, mais par-dessous, la réalité ne vaut rien. Il en est toujours ainsi, mes enfants. Il y a des fidèles qui mélangent l’observance de la Loi avec ce qu’elle interdit, ces malheureux qui hésitent comme des gens ivres entre la fidélité à la Loi et l’intérêt des marchés et des compromissions avec ceux qui ne sont pas soumis à la Loi, mais dont ils espèrent tirer profit. Il y a des prêtres, scribes ou pharisiens qui ne font plus du service de Dieu le but de leur vie, mais une politique astucieuse pour triompher des autres et pour avoir tout pouvoir contre les autres plus honnêtes. Ils sont tous serviteurs non pas de Dieu, mais d’un pouvoir qu’ils savent fort et précieux pour les buts qu’ils visent. Tous ne sont que des hypocrites qui mélangent notre Dieu avec des dieux étrangers.

       Le peuple répondit à Josué : “ Loin de nous d’abandonner Yahvé pour servir d’autres dieux ! ” Josué leur dit ce que moi, je vous ai dit naguère sur la sainte jalousie du Père, sur sa volonté d’être aimé exclusivement, de tout notre être, sur son équité dans la punition des menteurs.

       Punir ! Dieu peut punir, comme il peut récompenser. Nul besoin d’être mort pour avoir récompense ou châtiment. Regarde, peuple hébreu : Dieu, après t’avoir tant donné en te délivrant des pharaons, en te conduisant sain et sauf à travers le désert et en dépit des embûches des ennemis, en te permettant de devenir une nation grande et respectée, riche de gloires, ne t’a-t-il pas, par la suite, puni pour tes fautes une, deux, dix fois ? Regarde ce que tu es devenu à présent ! Et moi qui te vois te précipiter dans la plus sacrilège des idolâtries, je vois aussi dans quel gouffre tu vas te précipiter par ton obstination à retomber toujours dans les mêmes fautes. Et c’est pour cela que je te fais ce rappel, à toi, mon peuple qui es deux fois mien puisque je suis le Rédempteur et que je suis né de toi. Ce n’est pas de la haine, pas de la rancœur, pas de l’intransigeance. Mon rappel, même s’il est sévère, est encore une preuve d’amour.

       159.3 Josué dit alors : “ Vous êtes témoins : vous avez choisi le Seigneur ”, et tous répondirent : “ Oui ”. Et Josué, qui était sage et pas seulement brave, sachant combien est faible la volonté de l’homme, écrivit sur un livre toutes les paroles de la Loi et de l’alliance ; il les plaça dans le temple et de plus, dans ce sanctuaire du Seigneur, à Sichem, qui contenait pour l’occasion le Tabernacle. Puis il posa une grande pierre en témoignage, en disant : “ Cette pierre qui a entendu les paroles que vous avez dites au Seigneur restera ici en témoignage pour que vous ne puissiez renier votre parole et mentir au Seigneur votre Dieu. ”

       Une pierre, si grande et dure qu’elle soit, peut toujours être réduite en poussière par l’homme, par la foudre ou par l’érosion des eaux et du temps. Mais moi, je suis la Pierre angulaire et éternelle et je ne puis subir la destruction. Ne mentez pas à cette Pierre vivante. Ne l’aimez pas seulement parce qu’elle fait des prodiges. Aimez-la parce que par elle vous toucherez le Ciel. Je vous voudrais plus spirituels, plus fidèles au Seigneur. Je ne dis pas plus fidèles à moi : moi, je ne suis que parce que je suis la voix du Père. En me foulant aux pieds, vous blessez celui qui m’a envoyé. Je suis l’intermédiaire. Lui est le Tout. Recueillez de moi et conservez en vous ce qui est saint pour rejoindre ce Dieu. N’aimez pas l’Homme, aimez le Messie du Seigneur, non pour les miracles qu’il accomplit, mais parce qu’il veut faire en vous le miracle intime et sublime de votre sanctification. »

       159.4 Jésus bénit et se dirige vers une maison.

       Il se trouve presque sur le seuil quand il est arrêté par un groupe d’hommes âgés qui le saluent avec respect et lui disent :

       « Pouvons-nous t’interroger, Seigneur ? Nous sommes des disciples de Jean et nous avons voulu te connaître parce qu’il parle toujours de toi et aussi parce que la renommée de tes prodiges est venue jusqu’à nous. Maintenant, en t’écoutant, il nous est venu à l’esprit une question.

       – Parlez. Si vous êtes disciples de Jean, vous êtes déjà sur le chemin de la justice.

       – Tu as dit, en parlant des idolâtries habituelles chez les fidèles, qu’il y a parmi nous des personnes qui trafiquent entre la Loi et les gens qui sont en dehors de la Loi. Toi aussi, cependant, tu es leur ami. Nous savons que tu ne dédaignes pas les romains. Alors ?

       – Je ne le nie pas. Toutefois, pouvez-vous dire que je le fais pour en tirer quelque avantage ? Pouvez-vous dire que je les flatte pour obtenir ne serait-ce que leur protection ?

       – Non, Maître, et nous en sommes plus que certains. Mais le monde n’est pas composé de nous seuls qui ne voulons croire qu’au mal que nous voyons et non pas au mal qu’on nous rapporte. Maintenant dis-nous les raisons qui rendent plausible la fréquentation des païens, pour nous guider et te défendre, si on te calomnie en notre présence.

       – Il est mal d’avoir des contacts quand ce n’est que dans un but humain. Il n’est pas mal de les fréquenter pour les amener au Seigneur notre Dieu. C’est ce que je fais. Si vous étiez païens, je pourrais m’attarder à vous expliquer comment tout homme vient d’un Dieu unique. Mais vous êtes hébreux et disciples de Jean. Vous appartenez donc à la fine fleur des juifs et il n’est pas nécessaire que je vous l’explique. Vous pouvez donc comprendre et croire qu’il est de mon devoir, en tant que Verbe de Dieu, de porter sa parole à tous les hommes, fils d’un Père universel.

       – Mais eux ne sont pas des fils puisqu’ils sont païens…

       – Par la grâce, non, ils ne le sont pas. Par leur foi erronée, ils ne le sont pas. C’est vrai. Mais jusqu’à ce que j’aie racheté l’homme, même le juif aura perdu la grâce. Il en sera privé, parce que la faute originelle fait écran au rayon ineffable de la grâce, l’empêchant de descendre dans les cœurs. Mais, par la création, l’homme est toujours fils de Dieu. D’Adam, chef de l’humanité, descendent aussi bien les hébreux que les romains, or Adam est fils du Père qui lui a donné sa ressemblance spirituelle.

       – C’est vrai. 159.5 Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu ne dois pas manger. Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu, tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand que lui. Mais eux…

       – Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. Il y a des personnes qui ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux. D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et puisqu’ils me disent : “ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître ”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. Et puisque souvent au moins une des âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux. Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ? Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes.

       159.6 A temps nouveaux, nouvelles méthodes. Jusqu’à hier, auprès de Jean-Baptiste, c’était la cendre de la Pénitence. Aujourd’hui, dans mon aujourd’hui, c’est la douce manne de la Rédemption, de la Miséricorde, de l’Amour. Les méthodes anciennes ne pourraient se greffer sur mon action, comme mes méthodes n’auraient pu être mises en œuvre alors, ne serait-ce qu’hier, puisque la Miséricorde n’était pas encore sur la terre. Maintenant, elle y est. Ce n’est plus le prophète, mais le Messie qui est sur la terre, lui à qui tout a été remis par Dieu. A chaque temps correspond ce qui lui est utile. Personne ne coud un morceau d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, parce que autrement – et surtout au moment du lavage – l’étoffe neuve rétrécit et déchire l’ancienne étoffe, si bien que la déchirure s’élargit encore. De la même façon, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres parce que autrement le vin fait éclater les outres incapables de supporter le bouillonnement du vin nouveau, si bien que celui-ci se répand hors des outres qu’il a crevées. Mais on met le vin vieux qui a déjà travaillé dans de vieilles outres, et le vin nouveau dans des outres neuves. Car une force doit être équilibrée par une autre qui doit lui être égale. Il en est ainsi maintenant. La force de la nouvelle doctrine impose des méthodes nouvelles pour sa diffusion. Et moi, qui sais, je les emploie.

       159.7 – Merci, Seigneur. Nous sommes satisfaits. Prie pour nous. Nous sommes de vieilles outres. Pourrons-nous résister à ta force ?

       – Oui, parce que Jean-Baptiste vous a tannés et parce que ses prières, unies aux miennes, vous en donneront la possibilité. Partez avec ma paix et dites à Jean que je le bénis.

       – Mais… selon toi, vaut-il mieux pour nous rester avec Jean-Baptiste ou venir avec toi ?

       – Tant qu’il y a du vin vieux, il est plus agréable de le boire parce qu’il flatte davantage le palais. Plus tard… comme l’eau malsaine qui se trouve partout vous dégoûtera, vous aimerez le vin nouveau.

       – Crois-tu que Jean-Baptiste sera repris ?

       – Certainement. Je lui ai déjà adressé une mise en garde. Allez, allez. Profitez de votre Jean tant que vous le pouvez et faites-lui plaisir. Après, vous m’aimerez, moi. Et cela vous sera pénible aussi… car personne, après avoir goûté le vin vieux ne désire aussitôt le vin nouveau. Il dit : “ Le vin vieux était meilleur. ” Et en effet, j’aurai une saveur spéciale qui vous paraîtra âpre. Mais vous vous habituerez à la longue à cette saveur vitale. Adieu, mes amis. Que Dieu soit avec vous. »



Homélies - Abbé Philippe Link

Durant les trois premiers siècles du christianisme, l’Eglise ne jeûnait que le vendredi et le samedi saints, comme l’attestent encore saint Irénée (195) et Tertullien. Et ceci en raison de la parole de Jésus que nous venons de lire. Le jeûne chrétien est en effet une démarche pénitentielle qui exprime avant tout la douleur de l’absence de l’Epoux.

Cependant, dans toutes les traditions religieuses, le jeûne signifie aussi l’attente d’une vie nouvelle et fait partie des rites de purification en vue de son accueil. C’est ainsi que le jeûne est entré dans la pratique de l’Eglise. Certes, le Seigneur est bien présent au milieu de nous, mais en même temps, nous l’appelons avec insistance au cours de chaque Eucharistie : « Maranatha, viens Seigneur Jésus », lui signifiant ainsi notre désir de jouir pleinement de sa présence, dont nous sommes encore partiellement privés.

Le jeûne eucharistique se limite actuellement à une heure avant la réception de la communion, mais avant la réforme du Droit, le jeûne était gardé depuis la veille au soir, pour creuser la faim de l’Eucharistie, Pain du Jour nouveau, du Jour de Dieu qui ne passera pas et dont nous anticipons la venue dans chaque liturgie.

Le jeûne est donc avant tout un moyen pour raviver la flamme du désir eschatologique, que l’Esprit a suscité au cœur de l’Eglise ; car c’est par l’intensité de ce désir que nous hâtons le retour tant attendu du Seigneur.

Dieu n’a pas besoin de notre jeûne ; mais c’est nous qui avons besoin de faire mémoire de l’orientation fondamentale de notre vie, afin d’éviter de nous enliser dans les préoccupations et les séductions de ce monde. En d’autres termes, le jeûne nous préserve de l’oubli, qui nous menace sans cesse durant le temps de l’attente, et que la Bible dénonce comme la racine de tout péché.

Les deux sentences qui suivent soulignent davantage encore la rupture entre le monde ancien et le monde nouveau inauguré par le Christ, et auquel nous participons par la foi.

« Personne – sous-entendu de sensé – ne coud une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage ».

Jésus n’est pas venu « réparer » la nature marquée par le péché – l’être charnel en nous – mais il nous introduit dans la nouveauté de la vie dans l’Esprit. L’image la plus fréquente utilisée par Notre-Seigneur est celle de la nouvelle naissance, qui implique l’abandon d’un mode antérieur de vivre. Il est donc vain de vouloir intégrer l’espérance chrétienne aux désirs de l’homme charnel. Il faut au contraire faire jeûner ce dernier, c’est-à-dire renoncer à ses convoitises, pour pouvoir entendre notre désir profond, qui nous portera vers la nouveauté du Royaume.

De même, le vin nouveau de l’Esprit ne saurait s’accommoder des mœurs du vieil homme, « car la chair, en ses désir, s’oppose à l’Esprit et l’Esprit à la chair » (Ga 5,17) : entre les deux, l’antagonisme est irréconciliable. Les outres finiraient par éclater, le vin se répandrait et les outres seraient perdues. Entendons : l’être charnel en nous ne peut se convertir à l’Evangile. Il peut tout au plus adopter une religiosité vide qui n’est que la caricature de la foi ; et il finira par rejeter cette religiosité même, qui lui apparaîtra incompatible avec son rêve de toute-puissance.

Seul l’être spirituel en nous peut se convertir au Christ ; seul notre cœur profond, qui porte encore la marque de la ressemblance divine, peut entendre et reconnaître la voie du Bien-Aimé qui nous invite aux joies des noces divines.

Mais pour discerner sa présence et percevoir son appel, il nous faut jeûner des désirs anciens qui encombrent notre âme. Dans l’Evangile de Luc, le passage parallèle à la péricope que nous venons de lire précise : « Quiconque boit du vin vieux, n’en désire pas du nouveau, car il dit : “Le vieux est meilleur” » (Lc 5, 39). Autrement dit, si nous ne jeûnons pas aux convoitises du vieil homme, nous ne désirerons pas le vin nouveau du Royaume.

Que le Seigneur nous révèle ce qui nous tient encore prisonniers de ce monde qui passe et nous empêche d’accueillir pleinement la nouveauté du Royaume ; qu’il nous donne la force d’y renoncer, afin de pouvoir accéder à la liberté et à la joie de la vie nouvelle de l’Esprit.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur, tu es l’époux de nos âmes et chaque instant passé avec toi doit être une fête, une rencontre pleine de joie et d’amour. Fais que ce moment de prière soit une vraie rencontre avec toi en ton cœur.

Demande

Renouveler notre amour afin qu’il soit toujours neuf.

Réflexion
  1. Cet Évangile commence par un petit débat sur la question du jeûne. Le Christ, loin de l’exclure, défend ses disciples qui apparemment ne le pratiquent pas encore. Le jeûne a toujours été recommandé par l’Église et de nombreux saints en ont fait une arme pour se rapprocher du Seigneur. Aujourd’hui cette pratique de se priver volontairement d’un bien par esprit de pénitence a perdu un peu de sa saveur. Pourtant nous pourrions très facilement trouver de nouvelles façons de jeûner. Nos téléphones, ordinateurs et autres écrans peuvent nous faire perdre de vue l’essentiel par les multiples distractions qu’ils proposent. Jeûner de ces choses peut, par exemple, se révéler très bénéfique pour l’âme.
     
  2. Mais alors, pourquoi le Christ ne demande-t-il pas à ses apôtres de jeûner sans cesse comme il leur demande de prier sans cesse par exemple ? Tout simplement parce qu’encore une fois le Seigneur fait très attention de ne pas confondre la fin et les moyens. Le Christ nous demande avant tout la conversion du cœur et non pas certaines pratiques extérieures plus ou moins bien exécutées. Le jeûne est un moyen, pas une fin en soi. On peut pratiquer le jeûne et être très loin du Christ, cela s’appelle un régime… Mais si ma volonté d’offrir ce sacrifice est né de mon amour profond pour l’époux de mon âme, alors ce jeûne peut m’aider à fortifier ma foi et ma relation avec le Christ.
     
  3. Le jeûne n’est pas une formule magique, comme cette pièce de tissus neuve qui ne peut être recousue sur un vieux tissu pour le rendre neuf à nouveau. Un cœur froid et loin de Dieu pourra pratiquer tous les jeûnes possibles et imaginables, il transformera sa vie dans un pharisaïsme qui cherche avant tout à accomplir des normes. Mais ce n’est pas là la vocation du chrétien. Croire que l’on peut arriver à la sainteté par l’accomplissement de normes extérieures est du « bricolage spirituel » similaire à la « pose [d’] une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ». Le Christ nous donne un cœur nouveau et un esprit nouveau. C’est de ce cœur et de cet esprit que doivent naître nos désirs de sacrifices et d’offrandes pleines d’amour pour le Seigneur.
Dialogue avec le Christ

Seigneur, accorde-moi la grâce de renouveler mon cœur : non par la recherche de bricolages spirituels, par des expériences extérieures qui m’encouragent pour un moment mais ensuite me laissent encore plus vide, mais par la patiente et profonde transformation en toi qui progresse chaque jour dans le silence de la prière et l’offrande pleine d’amour de mes croix de chaque jour.

Résolution

Rechercher dans mon cœur ce que je désire offrir aujourd’hui au Seigneur.

Frère Jérôme Dejoie, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Les promesses de Dieu à son peuple visent la prospérité et la paix. Elles seront d'abord un cadeau de Dieu, mais aussi le fruit du labeur de l'homme.

"Je rétablirai mon peuple Israël", dit Dieu, mais il ajoute : "ils rebâtiront, ils planteront, ils cultiveront". L'homme va œuvrer, et ce sera l'œuvre de Dieu ; et Dieu bénira l'homme dans la ligne même de son effort : le planteur sera planté ; "ils planteront des vignes", "je les planterai sur leur terre".

Dieu veut pour nous un bonheur actif, un bonheur en marche, en exode. Car la Parole de Dieu ne nous laissera pas en repos ; il n'y aura jamais de vacances pour l'Évangile. C'est un vin nouveau, plein de promesses, mais qui travaille et qui fait pression sur les outres.

Certes, on pourrait se dire : "Mon outre n'est plus toute jeune ; je vais la ménager un peu, garder un fond de vin, bien assagi, pas trop méchant". Mais voilà, nous n'avons pas le choix : le vin n'est pas à prendre ou à laisser. C'est celui-là qu'il faut prendre, c'est celui-là qu'il faut porter et emporter.

Le vin ne changera pas, c'est donc l'outre qu'il faut changer. Dieu nous y aide par son Esprit, chaque jour.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net
Aujourd'hui, nous remarquons comment avec Jésus commence un temps nouveau et une nouvelle doctrine, enseignée avec autorité et, comme toute chose nouvelle, elle choque les politiques et les autorités. Ainsi, dans les pages qui précèdent cet Évangile nous voyons Jésus en train de pardonner et guérir l'homme paralysé pendant que les pharisiens se scandalisent; Jésus appelant Mathieu un percepteur d'impôts et mangeant chez lui avec d'autres publicains et pécheurs pendant que les pharisiens "grimpent aux murs"; et dans l'Évangile d'aujourd'hui ce sont les disciples de Jean qui viennent vers Jésus car ils ne comprennent pas pourquoi Lui et ses disciples ne jeûnent pas.

Jésus, qui ne laisse jamais personne sans réponse, leur dira: «Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront» (Mt 9,15). Le jeûne était et est, le "praxis" pénitentielle qui contribue à «acquérir la maîtrise de nos instincts et la liberté du cœur» (Catéchisme de l'Église Catholique, n. 2043) ainsi qu'à interpréter la miséricorde divine. Mais à ce moment précis la miséricorde et l'amour infini de Dieu étaient parmi eux dans la présence de Jésus, le Verbe Incarné. Comment pouvaient-ils jeûner? La seule attitude possible était la joie, le bonheur d'avoir la présence de Dieu fait homme. Comment pouvaient-ils jeûner si Jésus venait de leur révéler une nouvelle manière de se mettre en rapport avec Dieu, un esprit nouveau qui rompait avec toutes les anciennes façons de procéder?

Aujourd'hui Jésus est là: «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20), et Il n'est pas là car Il a retourné au Père et nous clamons: «Viens Seigneur Jésus».

Nous sommes dans l'attente. C'est pour cela qu'il faut que nous nous renouvelions chaque jour avec l'esprit nouveau de Jésus, afin de nous détacher de la routine, jeûner de tout ce qui peut nous empêcher d'avancer vers une identification totale avec le Christ, vers la sanctification. «Justes sont nos pleurs -notre jeûne- si nous brûlons d'envie de le voir» (Saint Augustin).

Nous supplions notre Sainte Mère Marie de nous concéder les grâces nécessaires pour vivre la joie de savoir que nous sommes des enfants aimés.

«Un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé»

Abbé Joaquim FORTUNY i Vizcarro (Cunit, Tarragona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

« Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. »

« Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Ces paroles de Jésus nous sont données quand nous célébrons la fête de Sainte Élisabeth de Portugal. Nous trouvons dans sa vie de quoi raviver notre espérance. Certes la « culture » du temps d’Élisabeth n’est pas celle d’aujourd’hui, les contraintes de ce temps sont différentes, mais nous en avons d’autres ! Dès l’âge de douze ans, Élisabeth fut donnée en mariage à Denis, un homme violent et sanguinaire. Rapidement, il la délaissa et il l’accusait de son délaissement, alors qu’elle poussait l’abnégation jusqu’à élever ses enfants adultérins. C’était un querelleur invétéré qui tuait jusqu’à ses propres enfants ou bien encore querellait ses parents. Élisabeth multipliait jeûnes et prières ainsi que ses interventions auprès des intéressés pour les réconcilier. "Dieu unique en la Sainte Trinité, je désire t’aimer plus que personne ne t’a jamais aimé, et malgré ma misère et ma petitesse, j’ai ancré ma confiance à une grande profondeur dans l’abîme de ta miséricorde — mon Dieu et mon Créateur." dira plus tard sainte Faustine. Sainte Élisabeth était la femme chrétienne qui se tournait vers Jésus, passait du temps à prier avec une confiance et un amour infini.

« Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout ». Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers vers le Père : La vie des saints nous montrent combien Jésus est la Source qui vient de Dieu. Tous ceux qui sont fidèles à l’Esprit Saint veillent à ce que les flots d’Amour du cœur de Dieu s’étendre jusqu’aux extrémités du monde. « Malgré ma grande misère, je n’ai peur de rien, mais je garde l’espoir de chanter éternellement mon chant de louange. Que nulle âme ne doute, même si elle est la plus misérable ; tant qu’elle est en vie, elle peut devenir une grande sainte, car grande est la puissance de la grâce divine, dit encore sainte Faustine. » C’est à nous de ne pas résister à l’action divine. L’expérience de chaque jour révèle combien le combat est sérieux. Nous le comprenons mieux quand nous fêtons sainte Élisabeth de Portugal et que nous regardons sa vie. Élisabeth renonça au pouvoir pour se mettre à l’école de Saint François d’Assise dans la pauvreté. Elle n’était pas à l’abri des soucis du monde. Cette femme puisait a la source, dans l’Eucharistie, le Pain des forts, tout ce dont elle avait besoin pour vivre. La guerre sévissait dans la famille, entre son fils et son petit-fils. Elle se met en marche pour les réconcilier et meurt sur la route.

Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Nous avons aussi des tunnels à traverser, des orages à affronter ! Si nous sommes fidèles, l’Esprit Saint viendra à notre secours pour nous montrer la route à prendre, le chemin qui est de Dieu. Comme Élisabeth nous nous trouvons dans des obscurités, des combats et des situations impossibles. Nous demandons à l’Esprit Saint d’aimer et de demeurer ainsi à la source de notre appel. Que tout ce que nous avons à vivre soit plongé dans la Passion de Jésus et dans sa Résurrection. Dans l’Eucharistie, nous recevons Jésus qui se donne avec tout son Amour. « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. » C’est le mystère de Jésus que nous vivons sur notre terre en cheminant avec Marie, avec Elisabeth.

Nous demandons la grâce que l’Esprit Saint nous soit donné pour suivre Jésus et faire en tout ce que Dieu veut.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Evangile au Quotidien

L'eucharistie : le don que donne le Christ/Époux à l'Église/Épouse

Dans l'eucharistie s'exprime avant tout sacramentellement l'acte rédempteur du Christ-Époux envers l'Église-Épouse. (...) Le Concile Vatican II a renouvelé dans l'Église la conscience de l'universalité du sacerdoce. Dans la Nouvelle Alliance, il n'y a qu'un seul sacrifice et un seul prêtre, le Christ. Tous les baptisés, les hommes comme les femmes, participent à ce sacerdoce unique, car ils doivent « offrir leur personne et leur vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu » (Rm 12,1), porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et « rendre compte devant tous ceux qui le demandent de l'espérance qui est en eux » d'une vie éternelle (1P 3,15). (...) Tous les membres de l'Église (...) participent non seulement à la mission sacerdotale, mais encore à la mission prophétique et royale du Christ Messie. Cette participation entraîne en outre l'union organique de l'Église, comme Peuple de Dieu, avec le Christ. Le « grand mystère » évoqué par la lettre aux Éphésiens (5,32) s'y exprime en même temps : l'Épouse unie à son Époux, unie parce qu'elle vit de sa vie, unie parce qu'elle participe à sa triple mission (...), unie de manière à répondre par un don désintéressé de soi au don inexprimable de l'amour de l'Époux, le Rédempteur du monde. Cela concerne toute l'Église, les femmes comme les hommes, et évidemment cela concerne aussi ceux qui participent au sacerdoce ministériel, qui est par nature un service. Dans le cadre du « grand mystère » du Christ et de l'Église, tous sont appelés à répondre — comme une épouse — par le don de leur vie au don inexprimable de l'amour du Christ qui seul est, comme Rédempteur du monde, l'Époux de l'Église.

Saint Jean-Paul II (1920-2005) pape
Lettre apostolique « Mulieris dignatatem », §26-27 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

http://levangileauquotidien.org






Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr

 



MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Evangile au Quotidien

http://levangileauquotidien.org






 

       

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 046 831
Publicité