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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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18 février 2024

Evangile et homélie du dim 18 Fév. 2024. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
Alliance de Dieu avec Noé qui a échappé au déluge (Gn 9, 8-15)

Lecture du livre de la Genèse

Dieu dit à Noé et à ses fils :
« Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous,
avec votre descendance après vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous :
les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre,
tout ce qui est sorti de l’arche.
Oui, j’établis mon alliance avec vous :
aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge,
il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre. »
Dieu dit encore :
« Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous,
pour les générations à jamais :
je mets mon arc au milieu des nuages,
pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre.
Lorsque je rassemblerai les nuages au-dessus de la terre,
et que l’arc apparaîtra au milieu des nuages,
je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous,
et tous les êtres vivants :
les eaux ne se changeront plus en déluge
pour détruire tout être de chair. »

– Parole du Seigneur.

PSAUME (24 (25), 4-5ab, 6-7bc, 8-9)

R/ Tes chemins, Seigneur,
sont amour et vérité
pour qui garde ton alliance. (cf. 24, 10)

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

DEUXIÈME LECTURE
Le baptême vous sauve maintenant (1 P 3, 18-22)

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
le Christ, lui aussi,
a souffert pour les péchés,
une seule fois,
lui, le juste, pour les injustes,
afin de vous introduire devant Dieu ;
il a été mis à mort dans la chair,
mais vivifié dans l’Esprit.
C’est en lui qu’il est parti proclamer son message
aux esprits qui étaient en captivité.
Ceux-ci, jadis, avaient refusé d’obéir,
au temps où se prolongeait la patience de Dieu,
quand Noé construisit l’arche,
dans laquelle un petit nombre, en tout huit personnes,
furent sauvées à travers l’eau.
C’était une figure du baptême
qui vous sauve maintenant :
le baptême ne purifie pas de souillures extérieures,
mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite
et il sauve par la résurrection de Jésus Christ,
lui qui est à la droite de Dieu,
après s’en être allé au ciel,
lui à qui sont soumis les anges,
ainsi que les Souverainetés et les Puissances.

– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 12-15)

Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages,
et les anges le servaient.

Après l’arrestation de Jean,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à l’Évangile. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2024. Tous droits réservés



Homélies - Abbé Philippe Link

Homélie du 18 février 2024

Puiser dans la Parole la vérité de l’Homme et de Dieu, voilà ce que le Seigneur nous invite à faire pour ce temps de Carême, nous offrant par là un don merveilleux pour le combat spirituel. Nous sommes invités à contempler dans l’Écriture le regard que Jésus posa et pose sur les foules. Comment Jésus regarde-t-il ? Comment Jésus nous regarde-t-il aujourd’hui ? Aujourd’hui encore le « regard » de compassion du Christ ne cesse de se poser sur les hommes. Il les regarde sachant que le « projet » divin prévoit l’appel au salut. Jésus connaît les embûches qui s’opposent à ce projet et il est pris de compassion pour les foules. Par ce regard, Jésus embrasse les personnes et les multitudes, et il les remet toutes au Père. Voilà le regard que Jésus pose sur chacun de nous. Nous regardant, Jésus nous aime d’une compassion infinie et choisit de se livrer pour nous.

Quand nous sommes éprouvés ou tentés, il nous faut nous souvenir de ce regard de Jésus, il nous faut re-puiser dans l’Écriture la Vérité qui est cette compassion infinie de Dieu manifestée en Jésus. Nous ne sommes pas seuls dans nos déserts. Nous ne sommes pas abandonnés. Nous sommes sans cesse dans un regard d’amour.

Le mensonge du démon est de nous faire imaginer que Dieu pose sur nous un regard jaloux, un regard accusateur, un regard qui épie nos moindres penchants mauvais. C’est un mensonge terrible qui détruit la vie et la joie en nous !

En nous tournant vers le divin Maître, en nous convertissant à Lui, en faisant l’expérience de sa miséricorde grâce au sacrement de la Réconciliation, nous découvrirons un « regard » qui nous scrute dans les profondeurs et qui peut animer de nouveau les foules et chacun d’entre nous. Ce « regard » redonne confiance à ceux qui ne se renferment pas dans le scepticisme, en leur ouvrant la perspective de l’éternité bienheureuse.

Nous pouvons alors entendre l’appel de l’Évangile de ce jour, « Convertissez-vous », comme un appel à nous convertir au regard de Jésus. Un appel à croire à ce regard d’amour. Oui, Seigneur, en cet instant où nous sommes devant toi avec toutes nos fragilités et nos compromis, ton regard sur nous est un regard d’amour !

Convertissez-vous, c’est-à-dire croyez à la Bonne Nouvelle : celle de Jésus, qui, nous voyant dans l’épreuve, est venu nous rejoindre dans nos déserts. Oui, nous croyons qu’il est « mort pour les péchés, Juste pour les injustes, afin de nous mener à Dieu » (1 P 3, 18). Nous croyons qu’il est descendu jusqu’au plus profond des enfers « prêcher aux esprits en prison » comme dit l’Apôtre Pierre (3, 19) et qu’il « s’est soumis les Anges, les Dominations et les Puissances » (3,22). Nous convertir c’est croire avec l’Église, en la victoire de Jésus sur toutes les puissances du mal. C’est proclamer que celui qui nous tente, le démon, a perdu sa domination sur notre humanité. Faisant mémoire de notre baptême, nous proclamons que Jésus « nous a fait revivre avec lui, qu’il nous a pardonné toutes nos fautes, qu’il a dépouillé les Principautés et les Puissances et les a données en spectacle à la face du monde en les traînant dans son cortège triomphal » (Cf. 2, 13-15).

Le Christ, Bon Samaritain du Père, nous voyant dans notre blessure mortelle n’est pas passé outre. Il nous a rendu à la vie pour que nous puissions reprendre la route et aller jusqu’au bout de la voie de l’Amour.

Nous passons par le désert, oui, mais pas pour y rester !

Réanimés par le regard de Jésus, délivrés par sa croix, fortifiés par sa résurrection, nous pouvons aller comme lui au-delà du désert pour proclamer au monde la joie du Salut !

Seigneur Jésus, toi qui nous connais et nous regarde dans l’amour, tu vois ce qui en nous fait obstacle à l’amour. Tu vois les liens qui empêchent au trésor d’amour et de joie déposé en nous de se déployer. Par ta présence Eucharistique, par la puissance de ton Esprit Saint, viens nous délier, viens nous libérer, pour que nous puissions regarder avec ton regard et aimer avec ton amour.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur Jésus, je crois en toi, tu es le Fils de Dieu, tu es celui qui va nous sauver par ton obéissance au Père qui nous aime. J’ai confiance en toi car tu es toujours fidèle à tes promesses et je t’aime. Augmente ton amour en moi pour qu’aujourd’hui je puisse aimer ceux qui ont le plus besoin de ton amour miséricordieux, y compris moi-même.

Demande

Seigneur Jésus, donne-moi la grâce d’expérimenter au plus profond de mon cœur que tu es mon Sauveur. Que ton Règne vienne !

Réflexion
  1. « Jésus venait d’être baptisé. »
    Jésus, tu as voulu passer par le baptême de conversion que Jean-Baptiste prêchait et offrait au peuple juif pour préparer ton chemin. Ta présence au milieu des pêcheurs nous parle vraiment de ta personne. Toi, sans péché, tu viens vivre au milieu des pécheurs et tu acceptes, de surcroît, un baptême dont tu n’as pas besoin mais qui marquera pour toujours ta mission publique : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mc 2, 17) Merci, Seigneur, d’assumer notre humanité, de la sauver et de l’élever. Grâce à ta croix, nous pouvons recevoir le baptême de l’eau et de l’Esprit qui fait de nous d’authentiques enfants adoptés de Dieu, héritiers de son Royaume.
    Que ce Carême soit une belle occasion de renouveler toute ma gratitude pour mon baptême : il fait de toi, mon frère, mon ami, mon compagnon de route qui m’ouvre à la grande famille de l’Église que tu aimes tant. Merci de préparer mon cœur à la grande fête de notre salut, Jésus !
  2. « Aussitôt l’Esprit le pousse au désert. »
    Ta mission commence et elle commence par la prière, le jeûne, la solitude avec le Père. Tu te retires pour te fortifier et te préparer. L’essentiel de ton envoi : la mission de notre salut est une mission trinitaire.
    Dans l’une des méditations de la première semaine des Exercices spirituels, saint Ignace propose de contempler la manière dont les trois personnes divines regardent le monde entier, avec tous ces hommes qui se perdent dans le péché. La Trinité décide que la deuxième personne divine, le Verbe, s’incarne pour sauver le genre humain. Depuis toute éternité, Dieu m’a regardé et il a voulu que je sois sauvé, que je vive en union avec lui. Pour moi, le Verbe s’est fait chair, il assume mon humanité et se présente comme ami fidèle, ami compréhensif et miséricordieux. Un ami qui dit toujours la vérité avec amour. Est-ce que je me laisse inviter par l’Esprit dans le désert pour t’accompagner, Jésus, pour vivre avec toi, pour mieux te connaître, pour aussi me fortifier de ta présence car, moi aussi, j’ai une mission sur cette terre ?
  3. « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
    En ce début de Carême, Dieu m’invite à me convertir encore plus, afin que tout mon être – âme et corps – soit tourné vers lui, lumière qui réchauffe, qui éclaire, qui guide et qui sauve.
    Qu’est-ce que l’Évangile ? Qu’est-ce que la Bonne Nouvelle ? « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. » Dieu est tout proche. Avec la présence de Dieu en ce monde, tout change ! Avec la Rédemption qui s’achèvera avec la Passion, la mort et la Résurrection de Jésus, toute la création est recréée en Jésus. Nous avons de nouveau l’espérance de la vie en abondance et de la vie éternelle. Dieu n’a pas abandonné son peuple, Dieu ne nous a pas laissés orphelins. Son amour est plus grand que nos péchés, son amour est plus fort que la mort, c’est la seule chose dont nous soyons tous sûrs.
    Qu’est-ce que signifie la Bonne Nouvelle pour moi ? Comment cette Bonne Nouvelle peut-elle encore me toucher, m’appeler à la conversion ? Dans quel domaine de ma vie puis-je montrer moins d’amour propre et plus d’amour pour Dieu ? Quelle Bonne Nouvelle Jésus m’apporte-t-il aujourd’hui et pendant ces semaines de rendez-vous au désert ?
Dialogue avec le Christ

Merci, Jésus, d’être venu t’incarner et te préparer à la grande mission de la Rédemption. Merci de m’avoir vu dans mes difficultés, dans mes péchés. Je ne peux pas me sauver moi-même avec tous les efforts que je pourrais faire.
J’ai besoin de toi, mon Sauveur. Merci de m’inviter avec toi au désert où je n’aime surtout pas aller tout seul. Avec toi, le désert gagne du sens. Aide-moi à mieux comprendre, expérimenter et vivre cette Bonne Nouvelle que tu m’annonces.
Voici ce qui m’a touché le plus pendant cette prière (le nommer). Comment puis-je te répondre aujourd’hui ? Je repars de ce temps de prière avec tel désir, telle attitude, telle question. Je mets cette journée entre tes mains.

Résolution

Selon ce qui m’a le plus touché, je choisis une action personnelle, par exemple :
Je décide dans quel désert je suivrai Jésus pendant ce Carême. Comment la Bonne Nouvelle peut-elle concrètement toucher ma vie ? Pour être plus proche du Seigneur, que vais-je laisser de côté ou prendre avec moi ?
Y a-t-il une œuvre de charité à laquelle je pourrais participer pendant ce temps de Carême ? Une forme de charité pour laquelle je sortirais de ma zone de confort ?
Si je ne connais pas la date de mon baptême, je la chercherai pendant ce Carême pour rendre grâce à Dieu de mon adoption filiale.

Patricia Klein, consacrée de Regnum Christi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Il proclamait l'évangile de Dieu

En quelques phrases saint Marc résume l’ultime préparation de Jésus et le début de sa mission.

L’Esprit Saint, qui habite totalement Jésus et s’est manifesté au moment de son baptême, lui inspire de partir librement pour le désert, comme l’avait fait Jean le Baptiste.

Le désert va être pour Jésus un temps de prière, d’ascèse et de réflexion. Il va poser là, dans le silence, les grands choix qui vont dicter toute son action.

C’est le sens des tentations dont il va triompher durant ces quarante jours. Quand on parle de tentations pour le Fils de Dieu fait homme, c’est, bien évidemment, dans un sens très particulier. Le péché, qu’il s’agisse de l’agressivité, de la convoitise ou de la volonté de puissance, ne trouvait dans le cœur humain de Jésus aucune connivence, mais Jésus, Messie de Dieu, devait se situer en toute clarté vis-à-vis des attentes de ses contemporains.

Dès le début, il a refusé un messianisme appuyé sur l’abondance matérielle, sur le prestige et sur des rêves de grandeur. Ce sont les trois tentations que détaillent les autres évangiles : le pain à satiété, le saut dans le vide et le mirage des royaumes du monde. Ces trois routes du succès, qui avaient tenté Israël tout au long de son histoire, Jésus les a récusées pour lui-même, afin de rester fidèle au chemin que le Père lui offrait, celui des humbles et des pauvres de cœur.

Le premier souci de Jésus après son baptême a donc été de rester en harmonie avec le vouloir de son Père. Il a choisi de vivre dans l’obéissance sa liberté de Fils ; dès lors rien ne pourra l’agresser, rien ne pourra lui manquer. C’est ce que souligne l’Évangéliste avec les mots de la Bible  : « Il était avec les bêtes sauvages, et les Anges le servaient ».

La paix paradisiaque avec les animaux, que plus tard saint François essaiera de vivre, était déjà, pour le prophète Isaïe, une image du bonheur apporté sur terre par le Messie de Dieu : « Sur lui reposera l’Esprit de Yahweh … le nourrisson jouera près du repaire de l’aspic, et dans le trou de la vipère l’enfant à peine sevré avancera la main. " (Is 11, 2. 8)

Quant au service des Anges, les envoyés de Dieu, déjà le Psaume 91 le promettait à tout homme de prière qui mettrait en Dieu sa confiance : « Du Très-Haut tu as fait ton refuge, aucun mal ne t’arrivera, car à ses anges il prescrira pour toi de te garder sur tous tes chemins ». (Ps 91, 10-11)

Après cette longue préparation au désert sous la protection de Dieu son Père, Jésus entame sa mission de prédicateur itinérant par sa Galilée natale.

Il souligne d’abord l’initiative de Dieu : De fait la seigneurie de Dieu sur le cœur des hommes est maintenant imminente, puisque son propre Fils s’est fait homme parmi les hommes.

Mais Jésus, en réponse à cette avance de Dieu, attend de nous, comme des gens de Galilée, un retournement du cœur : « Convertissez-vous, et croyez à l’Évangile. »

Même s’il y a eu dans notre vie une grande conversion, qui nous a fait donner, en adultes, notre adhésion au Christ sauveur, la conversion demeure une exigence quotidienne dans notre existence de baptisés. Après la conversion-événement, le cheminement de conversion s’impose à nous, et spécialement chaque année tout au long du Carême ; après la conversion-retournement du cœur, la conversion comme retour à Dieu demeure urgente, et cela réclame de nous chaque jour le meilleur de nous-mêmes, que nous soyons au midi de la vie ou que déjà l’âge commence à appesantir notre marche.

Chacun/e connaît ses points de fragilité, et souvent, pour inventer de nouveaux sentiers de conversion, il suffit de songer à ce qu’attendent de nous le frère, l’ami, le conjoint.

Mais en ce début de millénaire, si incertain et si lourd d’appréhensions, la conversion qui est réclamée de nous tous est la conversion à l’espérance. Non pas seulement à l’espoir, car l’espoir est fugace et vulnérable, mais la conversion à l’espérance en Dieu, celle qui s’appuie sur la fidélité de notre Père.

En Jésus-Christ il nous a prouvé qu’il n’avait pour le monde que des pensées de paix, et ce qu’il a fait pour Jésus garantit ce qu’il fera pour nous.

Toute une partie de notre ascèse de Carême doit porter sur nos tristesses, celles que nous accueillons, celles que nous laissons grandir en nous, et celles qui se glissent dans nos paroles ; parce que l’Évangile doit être joie pour le monde et parce que Jésus a voulu lier pour toujours la réponse de foi et l’espérance : « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle. »

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

Dimanche 18 février 2024
Premier dimanche de Carême

Références bibliques :

Du livre de la Genèse. 9. 8 à 15 : « Je me souviendrai de l’alliance qu’il y a entre vous et moi et entre tous les êtres. »
Psaume 24. « Il enseigne aux humbles son chemin. »
Lettre de saint Pierre. 1 Pierre 3 18 à 22 : « Demander à Dieu une conscience purifiée… il nous sauve grâce à la résurrection de Jésus-Christ. »
Évangile selon saint Marc. 1. 12 à 15 : « Dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. »

***

UNE ALLIANCE ENTRE TOUS LES ÊTRES.

Il ne serait pas inintéressant de reprendre cette parole du livre de la Genèse : « L’alliance entre vous, moi et tous les êtres. » Cette parole : « tous les être » n’est pas à négliger
L’homme ne peut se considérer comme étant hors de la création, même s’il est « à l’image et à la ressemblance de Dieu ».
Créature par son humaine nature, il participe à l’évolution même de cette création matérielle et animale. Il en bénéficie. Il doit aussi la respecter dans une alliance que nous appelons actuellement « sauvegarde de la création ». Il doit l’améliorer. Il doit épanouir toutes les possibilités de la nature, sans en abuser, sans la détériorer, sans la détruire.
Il en connaît les limites, mais par l’intelligence qu’il a reçue, il peut les repousser, et ce qui lui est demander, c’est de ne jamais les dévier. L’Incarnation du Fils de Dieu parmi les hommes nous dit bien cette richesse de la création, ses failles, ses possibilités, par delà tout événement, puisque c’est par cette Incarnation que la Rédemption est Résurrection.
D’ailleurs, la tentation même au désert en est une illustration. Le pain n’est pas une fin en soi, il est nourriture comme l’est la Parole de Dieu. « L’homme ne vit pas seulement de pain. » Seulement, mais aussi. Plus tard les noces de Cana seront dans le même registre. « Ils n’ont plus de vin. » Jésus ne répond pas que ce qu’ils ont bu est largement suffisant. C’est Lui qui donne en surabondance des centaines de litres de vin, comme première expression du « vin du Royaume éternel » aux soir du Jeudi-Saint.
Mais nous sommes au seuil de notre Carême et l’Église donne sans aucun doute la préférence à l’Alliance que Jésus ne veut pas briser entre lui, l’Homme-Dieu, et son Père, au moment où Satan tente de rompre cette Alliance.

LE TEMPS DE L’ALLIANCE NOUVELLE EST ARRIVE

Dans l’évangile de ce premier dimanche de Carême, saint Marc, à la différence des autres évangélistes, reste très sobre dans son évocation du séjour de Jésus au désert. Pourtant, il nous donne l’essentiel du mystère qu’est le Christ.
Le baptême de Jésus venait de se vivre au cœur même de la réalité trinitaire. L’Esprit repose sur Lui, comme la colombe sortie de l’arche, au temps de Noé. Au Jourdain, elle témoigne de l’alliance renouvelée. Il a entendu son Père lui dire : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ».
Jésus est « poussé par l’Esprit » et la parole de son Père résonne encore à ses oreilles, à sa mémoire et à son cœur. Elle est toute proche, car c’est bien elle qu’il a médité durant les quarante jours qu’il consacre au silence. Il ne peut la délaisser cette Parole venue du ciel à l’intention de ses futurs disciples. Il l’assume en restant, malgré tout, le Fils bien-aimé et il y répond personnellement par son attitude à l’encontre de Satan.
Le mystère de la tentation du Christ se situe donc dans ce mystère trinitaire. Il repousse les avances du mal et il reste en totale communion avec son Père, garde ainsi « un cœur pur », celui dont il dira quelques jours plus tard, au sermon sur la montagne : « Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu.» Ils auront la vision, la perception même de Dieu en eux.
C’est poussé par cet amour vécu dans l’Esprit que le Fils de l’Homme dira : »Tu ne serviras que Dieu seul. » Une réponse qui doit être aussi la nôtre et à laquelle il nous invite à notre tour, par delà toute tentation, puisque nous sommes marqués par la vie trinitaire de notre baptême et des sacrements dont nous vivons.
« Un cœur purifié reflète Dieu », disait saint Grégoire de Nysse. A nous de demander au Seigneur, ce cœur purifié, selon la parole de saint Pierre aux premiers chrétiens. « Dans sa chair, il a été mis à mort. Dans l’esprit, il a été rendu à la vie…Être baptisé c’est s’engager envers Dieu avec une conscience droite et participer ainsi à la résurrection de Jésus-Christ. » (1 Pierre 3. 21)

LA MISÈRE DE L’HOMME

Jésus n’avait pas besoin de recevoir le baptême de pénitence. Jean Baptiste le lui avait dit. Toutefois, Jésus a voulu assumer toute notre humanité avec sa misère, et non pas seulement par un simple geste significatif en descendant dans le Jourdain.
Il a voulu l’assumer dans sa totalité, hormis le péché, mais en partageant toutes les conséquences de ce péché. Et c’est là que se situe sa tentation au désert, qui n’a connu aucun témoin. C’est lui seul qui a pu en parler, nous disant ainsi jusqu’où allait son identification à l’homme, lui qui nous appelle à l’identification divine dans le mystère trinitaire.
Dans son état originel, selon les premiers chapitres du livre de la Genèse, la nature humaine n’était pas divisée entre le bien et le mal. Tant qu’ils restèrent en alliance avec Dieu, la nature humaine resta « entière ». C’est parce que nos premiers parents ont accepté la première tentation au Jardin d’Eden, que l’unité humaine a été fragmentée par le péché.
L’homme n’est plus totalement à l’image et à la ressemblance de Dieu. Il ne « récapitule » plus en lui toute la nature, il n’en récapitule que quelques éclats. Le péché a été cause de la destruction de cette unité. Bien plus, l’homme isolé de Dieu, s’isole de ses frères, les uns tendus contre les autres, et c’est le premier meurtre, celui d’Abel par son frère Caïn.
A l’inverse, Jésus « récapitule » toute l’humanité, comme elle était en sa réalité première. Le Père peut mettre toute sa joie en son Fils puisque toute sa vie d’homme aura pour sens de redonner vie nouvelle à l’unité fragmentée.
Et Satan veut refaire ce qu’il a réussi au Jardin d’Eden. Cette fois, c’est au désert. Il veut dissocier celui qui vient de s’y retirer, en l’entraînant à n’être qu’un « éclat » de gloire éphémère au pinacle du Temple, aux horizons des royaumes.
Les tentations, dont ne parle pas saint Marc, mais qui sont évoquées par Matthieu et Luc, sont dans la ligne même de la première tentation au seuil de l’humanité. Puisque Jésus d’une certaine façon vient « reprendre tout au stade initial » par le salut qu’il porte en lui, puisqu’il « récapitule » en lui-même toute l’humanité dans sa réalité première, sans le péché, Satan, comme aux premiers jours, va tenter de le dissocier de Dieu et de lui-même par les épreuves auxquelles il le soumet.
Il lui propose les richesses, les biens matériels, le pouvoir. Il sait qu’en tout homme, il y a avidité de domination, qui s’exerce d’une manière ou d’une autre. Il sait qu’en chacun de nous il y a soif de vivre, une soif que rien d’humain ne suffit à épancher, une soif qui appelle une eau jaillissant en vie éternelle (Jean 4. 10 à 16).
Jésus n’est pas indifférent. Il tient tête en restant en totale communion avec son Père. Il répond avec les paroles mêmes qui expriment la pensée de Dieu.
Il y eut un soir d’une autre tentation, celle du Jardin des Oliviers. Là encore le Christ a dû choisir, seul avec son humanité. Sa soif de vivre s’est épanchée dans le calice qu’il accepta de boire pour que reste totale sa communion à la volonté de son Père.
Au désert, lorsqu’il eût éloigné Satan les anges vinrent le servir (Marc 1. 13) Au jardin de l’agonie, ils vinrent le réconforter au moment de sa décision (Luc 22. 43). L’Alliance n’était pas rompue.

INVITÉS A SUIVRE JÉSUS.

Au désert, comme au jardin des Oliviers, Jésus était seul. La présence de son Père pouvait lui sembler bien lointaine. Nous aussi nous connaissons ce désert, cette nuit, cette solitude au moment de toute décision, face à notre conscience, face à nous-même, avec l’impression d’un grand silence de la part de Dieu.
Si nous avons été aidés par des amis, par la Parole de Dieu, personne ne peut nous remplacer à ce moment ultime qui engage notre personne et tout notre être. C’est moi seul qui peut dire ce « oui » qui m’engage en réponse à la grâce de Dieu sur moi.
Au désert, Jésus a vécu ce qu’il nous demande de dire et répéter dans le « Notre Père ». S’il a accepté d’être soumis aux tentatives déstabilisantes de Satan, aux tentations, aux épreuves que connaît tout homme un jour où l’autre, il n’a pas succombé.
Lorsque nous sommes, comme lui, « soumis à l’épreuve de la tentation », à donner nous aussi la preuve de notre fidélité à Dieu seul, il nous invite à le suivre. Durant ce Carême, c’est ce que sa miséricorde nous propose. Il nous invite à ne pas briser la communion qui est la nôtre avec le Père, comme il l’a demandé au soir du Jeudi-Saint quand il s’adresse à son Père, qui est notre Père : « Je prie aussi pour ceux qui croiront en moi à cause de leur parole » (Jean 17. 20).

***

« Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce carême, de progresser dans la connaissance de Jésus et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle. » (prière d’ouverture de la 

messe)

 https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach(Vilamarí, Girona, Espagne)

Aujourd'hui l'Église fête le premier dimanche de Carême. L'Évangile nous présente Jésus en train de se préparer à entrer dans sa vie publique. Il s'éloigne dans le désert où il passe quarante jours en priant et en faisant pénitence. Là il est tenté par Satan.

Nous devons nous préparer pour le Carême. Satan est notre grand ennemi. Il y a des personnes qui ne croient pas en lui, ils disent qu'il est un produit de notre imagination ou que c'est le mal en abstrait dilué chez les personnes et dans le monde. Non!

Les Saintes écritures parlent de lui à plusieurs reprises en tant qu'être réel et concret. C'est un ange déchu. Jésus le définit en disant: «Il est menteur et père du mensonge» (Jn 8,44). Saint Pierre le compare à un lion qui rugit: «Votre adversaire, le démon, comme un lion qui rugit, va et vient, à la recherche de sa proie» (1Pe 5,8). Et Paul VI nous enseigne: «Le démon est l'ennemi numéro un, c'est le tentateur par excellence. Nous savons que ce personnage obscur et perturbateur existe vraiment et qu'il continue à agir».

Comment? En mentant, en nous trompant. Là où il y a mensonge ou tromperie, il y a action diabolique. «La plus grande victoire du diable est de nous faire croire qu'il n'existe pas» (Baudelaire). Et comment nous ment-il? Il nous présente des actions perverses comme si elles étaient bonnes, il nous pousse à faire des choses mauvaises, et en troisième lieu, il nous suggère des raisons pour justifier nos péchés. Après nous avoir trompé, il nous remplit d'inquiétude et de tristesse. N'as-tu jamais ressenti cela?
Quelle est notre attitude devant la tentation? Avant: rester vigilant, prier et éviter les occasions de pécher. Pendant: résister directement ou indirectement. Après: si tu as gagné, il faut rendre grâce à Dieu. Si tu n'as pas gagné, il faut demander pardon et apprendre de cette expérience. Quelle a été ton attitude jusqu'à maintenant?

La Sainte Vierge Marie a écrasé la tête du serpent infernal. Demandons qu'Elle nous donne la force de surmonter les tentations de chaque jour.

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

« Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. »

Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. » Nous sommes introduits dans le temps du Carême par Jésus, mus par l’Esprit Saint, et vivant sous le regard du Père. C’est l’Esprit qui pousse Jésus au désert. L’envoi au désert est riche de sens car il est tout autant le lieu de l’épreuve, que celui de la rencontre avec Dieu. Jésus restera 40 jours au désert non seulement pour y être tenté, mais aussi pour célébrer l’alliance avec son Père. Ainsi, avec le Messie, s’instaure une nouvelle harmonie. Notre conversion va se poursuivre encore : Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle. Nous voulons faire de notre vie un véritable acte de foi en l’Amour infini de Dieu. Entrés dans le mystère par la foi, nous allons grandir jusqu’à ce que notre foi célébrée dans la Foi de l’Église, devienne une foi personnelle. Baptisés nous participons déjà à la Résurrection du Christ. Ayant reçu le don de l’Esprit Saint à la Confirmation, nous approfondissons cette Vie nouvelle qui nous est donnée. Nourris du Corps et du Sang du Christ Jésus, nous vivons sans cesse en « Ressuscités. » Vivre de la résurrection de Jésus, c’est participer à la victoire de son Amour. Croire en vérité que la victoire de Jésus est notre victoire, c’est avancer plus avant dans la Vie du Royaume de Dieu.

« Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; » il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche." Ce temps de désert nous est donné pour descendre dans nos profondeurs et pour y rencontrer Jésus. Marqués du sceau de l’Esprit Saint, nous pouvons entrer dans le combat de la foi. Jésus a pris notre condition humaine pour nous conduire à la plénitude de l’amour de Dieu. Jésus affronte le mal victorieusement et il annonce la Bonne Nouvelle. Dans ce temps favorable, nous demandons la grâce d’être victorieux de toutes les oppositions à l’amour. Notre humanité pécheresse ne cesse de rompre l’alliance avec Dieu. Jésus intervient sans cesse dans la puissance de l’Esprit Saint. Nous savons par expérience, que le « monde » est soumis au pouvoir du néant et du mensonge. L’humanité crie dans les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Pris par nos activités nous n’y pensons plus, mais dès que nous prenons un peu de solitude, nous nous trouvons face à ces foyers de guerre et de douleurs. Ces choses difficiles à supporter sont en nous, et hors de nous.

"Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Avec Jésus, menés par l’Esprit Saint, nous avançons dans l’attitude de l’enfant bien-aimé du Père sur un chemin de douceur et de tendresse. Dans toutes les tentations, nous passons en dessous des obstacles, humblement dans la douceur. Avec Jésus, par Lui et en Lui, pour nous retrouvons dans la tendresse de Dieu. Convertis, nous entrons dans la puissance d’Amour de l’Esprit Saint. L’écoute de notre conscience nous emmène à reconnaître et à nommer ce qui n’est pas ajusté à l’Amour du Père pour nous. Dans ce combat contre tout ce qui nous oppose à la vie divine, la lumière de l’Esprit Saint nous a donnée. L’ennemi se trouve à l’intérieur de nous, il s’exprime par notre « moi égoïste, orgueilleux, jouisseur, » soumis à des puissances obscures. Nous aurons le courage d’affronter l’adversité avec une demande d’aide de Jésus, humblement ! Nous ne sommes jamais seuls dans ce combat mené sous l’action de l’Esprit Saint. « Dieu Notre Père qui produit le vouloir et le faire, selon son dessein bienveillant, » nous rend victorieux.

Nous demandons la grâce de suivre Jésus dans l’humilité et la douceur.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Evangile de dimanche: Le Fils, des bêtes sauvages et des anges

L’Évangile de ce dimanche commence de manière surprenante: «Aussitôt, l’Esprit pousse Jésus au désert.» Pourquoi l’Esprit pousse-t-il Jésus au désert? Jésus vient d’être baptisé par Jean Baptiste, les cieux se sont ouverts et au moment où il voyait l’Esprit descendre sur lui, Jésus a été confirmé dans son identité de Fils par une voix venant des cieux disant: «Tu es mon Fils, le bien-aimé». C’est fort de ce qu’il vient de vivre et d’entendre que Jésus est envoyé au désert 40 jours.

En ce début de carême, 40 jours nous sont donnés pour vivre une expérience de désert. Accepterons-nous d’y être poussés par l’Esprit? Quel peut donc en être l’enjeu?

Le désert est le lieu de l’expérience fondatrice du peuple: il y a fait l’expérience de Dieu, un Dieu qui a entendu et vu sa misère, esclave en Égypte. Ce Dieu a libéré le peuple: il l’a conduit au désert et l’a nourri durant 40 ans: apprentissage d’une relation de confiance, jour après jour. Dieu a fait alliance avec lui en donnant à Moïse les 10 Paroles pour vivre; depuis en hébreu, le mot «désert» signifie le «lieu de la Parole».

Le désert, Dieu connaît: c’est le lieu où il se révèle de manière privilégiée.

 «Jésus est dans le désert 40 jours éprouvé par Satan». L’épreuve révèle la qualité d’un métal; elle révèle le cœur de la personne. Jésus va-t-il se révéler, lui le Fils de Dieu?

Osons le désert pour nous rapprocher du Seigneur et de sa manière d’être.

Mais, c’est connu, quand Dieu est là, celui qui s’oppose à Dieu, Satan pointe son nez!

Alors, le Satan, appelé aussi l’adversaire, le diviseur, le trompeur va-t-il réussir son coup?

Car le propre de Satan est de diviser pour régner, de mettre en question et induire en erreur pour détourner de la vérité et faire chuter.

Jésus ne tombe pas dans le piège. Il s’est fait homme pour nous libérer du mal et nous introduire dans une communion avec lui. Marc nous donne le résultat de l’épreuve: «Éprouvé par le Satan, Jésus était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient»

En étant avec les bêtes sauvages, Jésus manifeste sa victoire sur Satan et toutes les forces contraires: victoire d’une communion avec tous les êtres vivants. La cohabitation heureuse avec les bêtes sauvages évoque l’idéal messianique, annoncé par les Prophètes, un retour à la paix paradisiaque (cf. Is 11,6-9).

Jésus nous dit aujourd’hui: cessez de vous situer en opposition, d’être en conflit les uns avec les autres ou avec une partie de votre être: «Je suis avec vous».

Soyez victorieux de l’adversaire qui rôde en vous ou autour de vous. Apprenez à vivre en harmonie avec vous, avec Dieu et les uns avec les autres!

Ainsi, la Création sera renouvelée: les forces sauvages seront domestiquées. Rappelez-vous le loup de Gubbio: une fois apprivoisé, d’ennemi des villageois, il en devient ami et protecteur. Les loups apprivoisés peuvent devenir des anges gardiens.
Le service des anges évoque la protection divine (cf. Ps 91,11-13).
En Jésus, le Royaume de Dieu s’est approché! Après cette confrontation personnelle à Satan, Jésus peut commencer sa mission: libérer l’homme de ses démons, annoncer la proximité du Royaume et inviter à se convertir.
Osons le désert pour nous rapprocher du Seigneur et de sa manière d’être.
Apprenons à vivre en alliance. Alors peut-être pourra-t-on dire autour de nous:
«le Royaume de Dieu s’est approché»?

Sœur Nicole Lechanteur | Vendredi 16 février 2024

Le portail catholique suisse

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Réflexion sur l'évangile par Père Yvon-Michel Allard

Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle

 

Le carême, en tant que période de préparation à la fête de Pâques, remonte au 4e siècle et fut institué pour répondre à deux objectifs : préparer les aspirants au christianisme à la réception du sacrement du baptême, permettre aux chrétiens de renouveler la ferveur de leur propre engagement chrétien.

Le jeûne est un moyen efficace pour nous aider à trouver une alternative aux valeurs de notre monde de consommation, de cupidité et d’injustice.

Aujourd’hui, comme ce ne sont plus les adultes mais les enfants qui reçoivent le baptême, le premier objectif a perdu de son importance, mais le second reste toujours valable. Le carême est pour chacun et chacune d’entre nous l’occasion de renouveler notre engagement chrétien en alimentant notre foi à la parole de Dieu et en nous rappelant que «nous ne vivons pas seulement de pain». (Mt 4, 4) Pendant ces quarante jours, le Christ nous invite à nous joindre à sa «révolution», une révolution intérieure qui commence d’abord en chacun et chacune de nous.

L’essentiel de ce processus de conversion est de nous attacher à la personne du Christ. Une fois ce lien établi, nous pouvons plus facilement lutter contre le mal. On connaît bien la «conversion» de saint Paul. Il n’était pas un grand pécheur, bien au contraire car, selon la loi juive, il était un homme irréprochable, mais il a adhéré à Jésus Christ, et cela a bouleversé sa vie.

Pendant ce temps de préparation à la fête de Pâques, l’Église nous propose trois moyens pour raviver la flamme de notre engagement chrétien : le jeûne, la prière et le partage.

En ce premier dimanche de carême, j’aimerais mettre l’accent sur le jeûne, un élément qui n’est pas très populaire dans notre civilisation de consommation mais qui demeure un des piliers de toute spiritualité authentique. Les musulmans, par exemple, continuent de le pratiquer particulièrement pendant le Ramadam.

privationLorsque Jésus parle de jeûne, il ne s’agit pas de perte de poids, de pantalons trop petits et de taille trop ronde. Il ne s’agit pas non plus d’aliments santé qui nous permette de manger davantage. Il y a des raisons plus sérieuses pour jeûner.

Nous devons jeûner lorsque ça ne tourne pas rond dans notre propre vie :

- quand Dieu n’est plus présent et qu’il est remplacé par nos veaux d’or, nos dogmes économiques, nos idoles de toutes sortes...
- lorsque les conflits familiaux conduisent à la violence et à la haine;
- lorsque nous refusons le pardon à ceux et celles qui nous ont offensés.
- lorsque nous sommes sous l’influence de nos addictions de toutes sortes.

Nous jeûnons aussi pour retrouver la solidarité avec :

- la grande majorité des habitants de notre planète qui souffrent de sous alimentation;
- les 3.000.000 de personnes meurent de faim chaque jour à travers le monde;
- les innombrables personnes qui ne peuvent se procurer les médicaments dont ils ont besoin;
- les millions d’habitants qui ont le virus du Sida;
- les milliers de personnes qui, tous les jours, meurent le long des routes de l’Inde;
- le nombre incalculable d’enfants, de femmes, de personnes âgées tués ou blessés par les guerres
- les millions de personnes âgées qui souffrent de solitude et de manque d’affection, etc.
- les enfants que l’on oblige à travailler comme des esclaves, dix-douze heures par jour
- les enfants soldats qui se font massacrer pour maintenir au pouvoir des dictateurs sanguinaires, etc.

Nous voulons être solidaires avec tous ceux et celles qui portent le fardeau de la souffrance, de la maladie, de l’injustice et de la discrimination.

Le jeûne peut prendre plusieurs visages et plusieurs formes:

- jeûne de nourriture... un peu tous les jours, ou deux ou trois fois par semaine;
- jeûne de télévision, de magasinage inutile, de dépenses extravagantes;
- jeûne de partage avec ceux et celles qui vivent dans la misère;
- jeûne de temps de nos loisirs, ce qui nous permet de faire du bénévolat; etc.

C’est surtout pendant les périodes plus difficiles que le jeûne peut nous aider à redimensionner nos priorités et nos objectifs de vie.

Le jeûne est un moyen efficace pour nous aider à trouver une alternative aux valeurs de notre monde de consommation, de cupidité et d’injustice. L’argent que nous épargnons sur les loisirs, la nourriture, le magasinage, le luxe peut être partagé avec d’autres. Notre temps et nos talents peuvent venir en aide à ceux et celles dans le besoin : «Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25, 31-46)

Source des images: (1) Méditation, par Rembrandt, Musée du Louvre.

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Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2024. Tous droits réservés


 

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