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Chorale Belgo-Burundaise CSFA

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14 juin 2016

Visite du Pape au siège du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Video KTO

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Visite du Pape au siège du Programme Alimentaire Mondial (PAM) Siège romain du PAM - Parc des Princes (Rome). Le pape François devrait passer deux heures au siège de la plus grande des agences humanitaires engagées dans la lutte contre la faim dans le...
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14 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mardi 14 juin 2016

Mardi 14 juin 2016

Le mardi de la 11e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bse Francisca de Paula De Jesus, laïque brésilienne, St Élisée, prophète succ. d’Elie (IXe av. JC)

Premier livre des Rois 21,17-29.

Après la mort de Naboth, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Élie de Tishbé : « Lève-toi, va trouver Acab, qui règne sur Israël à Samarie. Il est en ce moment dans la vigne de Naboth, où il s’est rendu pour en prendre possession. Tu lui diras : “Ainsi parle le Seigneur : Tu as commis un meurtre, et maintenant tu prends possession. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : À l’endroit même où les chiens ont lapé le sang de Naboth, les chiens laperont ton sang à toi aussi.” » Acab dit à Élie : « Tu m’as donc retrouvé, toi, mon ennemi ! » Élie répondit : « Oui, je t’ai retrouvé. Puisque tu t’es déshonoré en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
je vais faire venir sur toi le malheur : je supprimerai ta descendance, j’exterminerai tous les mâles de ta maison, esclaves ou hommes libres en Israël. Je ferai à ta maison ce que j’ai fait à celle de Jéroboam, fils de Nebath, et à celle de Baasa, fils d’Ahias, tes prédécesseurs, car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël. Et le Seigneur a encore cette parole contre Jézabel : “Les chiens dévoreront Jézabel sous les murs de la ville de Yizréel !” Celui de la maison d’Acab qui mourra dans la ville sera dévoré par les chiens ; celui qui mourra dans la campagne sera dévoré par les oiseaux du ciel. » On n’a jamais vu personne se déshonorer comme Acab en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur, sous l’influence de sa femme Jézabel. Il s’est conduit d’une manière abominable en s’attachant aux idoles, comme faisaient les Amorites que le Seigneur avait chassés devant les Israélites. Quand Acab entendit les paroles prononcées par Élie, il déchira ses habits, se couvrit le corps d’une toile à sac – un vêtement de pénitence – ; et il jeûnait, il gardait la toile à sac pour dormir, et il marchait lentement. Alors la parole du Seigneur fut adressée à Élie : « Tu vois comment Acab s’est humilié devant moi ! Puisqu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur de son vivant ; c’est sous le règne de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison. »

Psaume 51(50),3-4.5-6ab.11.16.

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.

Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,43-48.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Homélie ou méditations du jour

Abbé Iñaki BALLBÉ i Turu (Rubí, Barcelona, Espagne)

«Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait»

Aujourd'hui, Jésus nous invite à aimer. Aimer sans mesure, car c'est vraiment la compassion la mesure de l'amour vrai. Dieu est Amour, «Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes» (Mt 5,45). Et l'homme, étincelle de Dieu, doit lutter afin de Lui ressembler de plus en plus chaque jour «afin d'être vraiment les fils de votre Père céleste». Où trouvons-nous le visage du Christ? C'est dans notre prochain, celui qui est le plus près de nous. C'est très facile d'éprouver de la compassion pour les enfants affligés par la famine en Ethiopie, quand on voit ça à la télé, ou pour les immigrés qui arrivent chaque jour sur nos côtes. Mais, à la maison? Et nos collègues dans notre travail? Et cette parente éloignée qui habite seule et que nous pourrions visiter pour lui tenir compagnie un moment? Comment agissons-nous envers les autres? Comment les aimons-nous? Comment leur rendons-nous service chaque jour?

C'est très facile d'aimer quelqu'un qui nous aime. Mais le Seigneur nous invite à aller au-delà, parce que «Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous» (Mt 5,46). Aimer nos ennemis! Aimer ceux qui nous savons, pertinemment, ne nous rendront jamais l'affection, ni le sourire, ni un service. Simplement parce qu'ils nous ignorent. Le chrétien, tout chrétien, ne devrait pas aimer de manière “intéressée”, il ne doit pas juste donner un morceau de pain ou l'aumône à celui qui attend au feu rouge. Le chrétien doit se donner lui-même. Le Seigneur mourant sur la croix pardonne à ceux qui le crucifient. Sans reproche, sans plainte, sans un mauvais geste…

Aimer sans attendre rien en retour. Au moment d'aimer nous devons ranger nos calculettes. La perfection c'est d'aimer sans mesure. Nous avons la perfection entre nos mains au milieu du monde dans lequel nous vivons, au milieu de nos occupations quotidiennes. En faisant ce que nous devons faire à chaque moment et non ce que nous avons envie de faire. La Mère de Dieu, aux noces de Cana, se rend compte que les invités n'ont plus de vin. Et elle s'avance. Et elle demande au Seigneur de faire le miracle. Nous aussi, demandons-lui, le miracle de savoir Le découvrir à travers les besoins des autres.

© evangeli.net M&M Euroeditors.

Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org).

Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

La Parole au temps de Jésus est un savoir ancien, qui est sans force. Elle ne se réfère pas à sa Source, comme une Parole vivante qui interpelle. L’humanité qui l’entend devient fragilisée, elle peut entrer dans une rupture avec le Dieu Vivant. Mais, à l’origine, la parole de Dieu est lumineuse, et Jésus la reprend, il nous revivifie : « Aimez vos ennemis. Faites du bien à ceux qui vous persécutent." C’est salutaire de ne pas transmettre la violence qui ravage le monde ! Jésus nous a sauvé par sa Croix alors que nous étions encore ses ennemis. C’est à cause de nos violences, de nos péchés que Jésus est crucifié. Si je veux véritablement être sauvé, il me faut le reconnaître. Alors la grâce peut m’atteindre et je deviens l’ami de Jésus. Dans une conscience très profonde que nous avons été graciés, et qu’il nous a été fait miséricorde, nous pouvons faire miséricorde : « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, / selon ta grande miséricorde efface mon péché, / lave moi tout entier de ma faute, / purifie-moi de mon offense. Oui je connais mon péché. Ma faute est toujours devant moi. Contre Toi et Toi seul j’ai péché. Ce qui est mal à tes yeux je l’ai fait. Détourne ta face de mes fautes … »

"En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez–vous ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites–vous d’extraordinaire ? " La Parole de Jésus agit avec force, il parle à partir de son expérience propre : « Eh bien moi, je vous dis ! » Nous trouvons dans ce qu’il dit, la lumière et la force de résister au menteur et de réaliser ce qu’il énonce : « être les fils de votre Père. » Mais si je sème l’injustice, je récolte des fruits de violence ! Dans une conscience mal éclairée, Acab accomplit une action qui est en provenance du mauvais : « On n’a jamais vu personne se déshonorer comme Acab, en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Sous l’influence de sa femme Jézabel, il s’est conduit d’une manière abominable. » En effet, ce que nous semons dans la violence et dans l’obscurité, nous le récoltons dans la violence et dans l’obscurité, car le mal crie vengeance, la violence se réalise à son heure ! Seule, la Parole vivante de Dieu vient à notre secours. C’est la source qui irrigue le cœur de celui qui reçoit cette Parole, son action pourra prendre appui sur cette Parole vivante qui l’engendre. Cette parole se justifie par elle-même, et non par des considérations extérieures, elle devient créatrice pour celui qui la reçoit.

"Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous serez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." La perfection de Dieu, c’est son immense amour et sa miséricorde sans fin. C’est dans cet amour que nous voulons vivre. Si nous nous considérons comme des justes, nous ne pouvons pas faire miséricorde à nos frères. La Parole de Dieu nous rejoint, elle rejoint en nous l’origine, le don de Dieu sans cesse. Chacun de nous fait l’expérience d’être rejoint par une Parole qui oriente sa vie, qui l’engendre, qui la sort de son enfermement. C’est à ce niveau que Jésus nous convoque. Nous découvrons en nous cette capacité d’actualiser la Parole de Création. Par Lui, avec Lui, et en Lui, nous transmettons cette Vie d’Amour sans conditions. L’Évangile nous propose ainsi un chemin d’humilité. Dans nos familles et dans nos communautés, nous devenons des artisans de Paix. Jésus nous sauve par sa Parole vivante : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » Nous demandons la grâce d’être « parfaits comme notre Père des cieux est parfait. »© 2016, Père Gilbert Adam

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église. Commentaire sur la 1ère lettre de saint Jean, n°1,9 ; SC 75 (trad. SC ,p. 134 ; Bouchet, Lectionnaire, p. 291).

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »

« À ce signe nous reconnaissons que nous sommes en Dieu : si en lui nous sommes parfaits. » Jean veut dire ici : parfaits dans l'amour (1Jn 4,17). Quelle est la perfection de l'amour ? D'aimer nos ennemis et de les aimer à ce point qu'ils deviennent nos frères. Notre amour, en effet, ne doit pas être selon la chair. Aime donc tes ennemis en souhaitant qu'ils deviennent tes frères ; aime tes ennemis de sorte qu'ils soient appelés à entrer en communion avec toi.

Ainsi aima en effet celui qui, pendu sur la croix, disait : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Il voulait les arracher à la mort éternelle par une prière toute pleine de miséricorde et une puissance très forte. Nombre d'entre eux ont cru d'ailleurs, et ils ont été pardonnés d'avoir versé le sang du Christ. Ils l'avaient versé en s'acharnant contre lui ; ils l'ont bu ensuite lorsqu'ils ont cru. « À ce signe nous savons que nous sommes en lui : si en lui nous sommes parfaits. » C'est à cette perfection de l'amour des ennemis que le Seigneur nous invite lorsqu'il dit : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

 

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© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
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13 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Lundi 13 juin 2016

Lundi 13 juin 2016

Le lundi de la 11e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Antoine de Padoue, docteur de l'Église (1195-1231) , Bse Marianna Biernacka, martyre du nazisme (1888-1943)

Premier livre des Rois 21,1-16.

En ce temps-là, Naboth, de la ville de Yizréel, possédait une vigne à côté du palais d’Acab, roi de Samarie. Acab dit un jour à Naboth : « Cède-moi ta vigne ; elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut. » Naboth répondit à Acab : « Que le Seigneur me préserve de te céder l’héritage de mes pères ! » Acab retourna chez lui sombre et irrité, parce que Naboth lui avait dit : « Je ne te céderai pas l’héritage de mes pères. » Il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur, et refusa de manger. Sa femme Jézabel vint lui dire : « Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ? Pourquoi ne veux-tu pas manger ? » Il répondit : « J’ai parlé à Naboth de Yizréel. Je lui ai dit : “Cède-moi ta vigne pour de l’argent, ou, si tu préfères, pour une autre vigne en échange.” Mais il a répondu : “Je ne te céderai pas ma vigne !” » Alors sa femme Jézabel lui dit : « Est-ce que tu es le roi d’Israël, oui ou non ? Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur : moi, je vais te donner la vigne de Naboth. » Elle écrivit des lettres au nom d’Acab, elle les scella du sceau royal, et elle les adressa aux anciens et aux notables de la ville où habitait Naboth.
Elle avait écrit dans ces lettres : « Proclamez un jeûne, faites comparaître Naboth devant le peuple. Placez en face de lui deux vauriens, qui témoigneront contre lui : “Tu as maudit Dieu et le roi !” Ensuite, faites-le sortir de la ville, lapidez-le, et qu’il meure ! » Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth firent ce que Jézabel avait ordonné dans ses lettres. Ils proclamèrent un jeûne et firent comparaître Naboth devant le peuple. Alors arrivèrent les deux individus qui se placèrent en face de lui et portèrent contre lui ce témoignage : « Naboth a maudit Dieu et le roi. » On fit sortir Naboth de la ville, on le lapida, et il mourut. Puis on envoya dire à Jézabel : « Naboth a été lapidé et il est mort. » Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab : « Va, prends possession de la vigne de ce Naboth qui a refusé de la céder pour de l’argent, car il n’y a plus de Naboth : il est mort. » Quand Acab apprit que Naboth était mort, il se rendit à la vigne de Naboth et en prit possession.

Psaume 5,2-3.5-6ab.6c-7.

Écoute mes paroles, Seigneur,
comprends ma plainte ;
entends ma voix qui t'appelle,
ô mon Roi et mon Dieu !

Tu n'es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n'est pas reçu.
Non, l'insensé ne tient pas
devant ton regard.

Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l'homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,38-42.

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »

 


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.

 


 

 Homélie et commentaire du jour

 

Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Je vous dis de ne pas riposter au méchant»

Aujourd'hui, Jésus nous enseigne que l'on dépasse la haine avec le pardon. La loi du talion était à l'époque une mesure de progrès car elle limitait le droit à la vengeance à une proportion équilibrée: on ne pouvait faire au prochain que ce qu'il nous avait fait, sinon on était coupable d'injustice, voilà ce que signifie l'aphorisme de la loi du talion. Il s'agit d'un progrès quoique limité, puisque le Christ dans l'Évangile affirme le besoin de surmonter ce désir de vengeance avec l'amour, ainsi l'a-t-il exprimé Lui-même sur la croix lorsqu'Il a intercédé pour ses bourreaux: «Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font» (Lc 23,34).

Néanmoins, le pardon doit être accompagné de la vérité. Nous ne devons pas pardonner uniquement parce que nous sommes incompétents et complexés. Souvent les gens confondent l'expression “tendre l'autre joue” avec l'abandon de nos droits légitimes. Ce n'est pas cela. “Tendre l'autre joue” signifie dénoncer et interpeller celui qui a commis l'injustice avec un geste ou une action pacifique mais ferme, comme en disant: «Tu m'as frappé sur la joue, est-ce que tu veux aussi me frapper sur l'autre? Est-ce que ce que tu fais te semble correct?», Jésus a répondu avec calme et sérénité au serviteur insolent du grand prêtre: «Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» (Jn 18,23).

Nous voyons donc quelle doit être la conduite du chrétien: ne jamais chercher la vengeance, mais rester ferme, être ouvert au pardon et dire les choses clairement. Certes ce n'est pas un talent très facile, mais c'est le seul moyen de mettre une halte à la violence et mettre en évidence la grâce divine face à un monde qui bien souvent manque de grâce. Saint Basile nous conseil de prendre garde car: «La différence de conduite vous attire à vous et à votre adversaire des noms différents. Dans l'esprit de tout le monde, lui est un homme porté à injurier, vous, une âme grande; lui, un homme violent et emporté, vous, un homme doux et paisible. Il se repentira de ses discours, vous, vous ne vous repentirez jamais de votre vertu».

© evangeli.net M&M Euroeditors.

Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org)

 "Vous avez entendu qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas vous opposer au mauvais.

Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends–lui aussi l’autre." Nous savons que la vengeance est à proscrire, qu’il nous faut dialoguer, et que nous allons céder notre « droit », si cela en vaut la peine, tant la paix est une valeur importante. Nous apprenons de Jésus, que l’ennemi reste un frère pour qui je peux continuer à vouloir du bien. Il me faut donc être prêt à pardonner, à garder confiance avec la possibilité d’admettre qu’un jour, la vérité se révèle. Cette Parole éclaire ce qui ce qui se cache en secret de violence en nous, et par la même, ce qui alimente la violence dans le monde ! « Eh bien moi je vous dis de ne pas riposter aux méchants, » humainement cela est impossible, mais rien n’est impossible à Dieu. Pour nous convertir, il nous faut regarder vers Jésus. L’Évangile, la Bonne Nouvelle, est une contemplation de Jésus qui nous sauve. Nous avons besoin d’intégrer le mystère du salut de Jésus crucifié qui nous sauve. Nous laisser sauver, c’est nous laisser transformer profondément par le visage de Jésus. Nous disons que c’est par sa mort que Jésus nous a sauvés, c’est pour nous un passage incontournable : Si nous n’acceptons pas de mourir, nous n’entrerons pas dans la vie.

"Si quelqu’un veut te faire un procès pour te prendre ta tunique, laisse– lui aussi ton vêtement." C’est dans des cas concrets que se réalise ce chemin, Jésus laisse à chacun le soin de trouver la meilleure solution, adaptée à nos capacités et aux circonstances. Il nous propose une pratique de non-violence : « Si on vous pourchasse dans une ville, fuyez dans une autre ! » Cependant, Jésus n’a pas hésité à aller à Jérusalem où il savait qu’il allait être arrêté. Il ne se défend pas au Jardin des Oliviers. Il refuse de répondre aux questions piégées de Caïphe, d’Hérode ou de Pilate, mais, par contre quand on le gifle, il s’insurge fortement : Pourquoi me frappes-tu ? Jésus sait pardonner à Pierre qui l’a renié, et aux bourreaux « qui n’ont pas conscience de ce qu’ils font. » Une manière d’arrêter l’injustice pour celui qui a froid, c’est de lui donner un vêtement, et d’arrêter ainsi toute perspective de violence. Nous pouvons faire cela si nous restons en communion avec Jésus qui nous sauve. « Si quelqu’un te réquisitionne pour faire un mille, fais–en deux avec lui. » Jésus veut que nous allions plus avant dans la compréhension, l’accueil les uns des autres. Nous sommes dans un combat spirituel disproportionné : « Vous ne luttez pas contre des ennemis visibles, mais des forces invisibles, » dira l’apôtre Paul. Une sœur ou un frère n’est pas un ennemi car nous luttons contre des « forces invisibles. » L’adversaire, le véritable ennemi se cache et c’est libérant de le savoir et de tenir bon dans l’épreuve.

"Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter quelque chose." Quand il s’agit de lui, Jésus sait renoncer à son droit, mais quand il s’agit de sa mission ou de la dignité du Temple, il n’hésite pas à intervenir très fortement. Ses invectives contre les gavés ou contre les hypocrites sont sans ménagement. Et c’est avec un fouet, qu’il chasse les animaux qui font de la maison de prière un marché, une caverne de voleurs. Ce n’est pas facile de faire un bon visage quand l’agressivité « monte » autour de nous. La progression de la violence serait de croire qu’elle est juste, alors qu’elle est fondée sur le mensonge ! Pour devenir un artisan de paix, il nous faut arrêter toute violence ! Jésus dit à la Résurrection : « Je vous donne ma paix, ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » Cette paix résulte d’un profond changement du cœur, elle est la seule qui peut amener la paix des âmes. Jésus a voulu que nous prenions Corps, dans son Corps Eucharistique. Il nous transforme de l’intérieur pour nous rendre semblables à lui. Quand nous célébrons la Passion et la Résurrection de Jésus, nous sommes invités aux noces de l’Agneau qui enlève le péché du monde. Grâce à lui nous pouvons arrêter l’injustice et la violence. Ainsi le bonheur immense du règne de Dieu va s’installer progressivement en nous et dans le monde.

Nous demandons la grâce d’être des consolateurs les uns pour les autres dans l’Esprit Saint.  © 2016, Père Gilbert Adam

 

Concile Vatican II: Message aux jeunes

 

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

 

C'est au nom du Dieu juste et bon et de son Fils Jésus que nous vous exhortons, jeunes gens et jeunes filles du monde entier, à élargir vos cœurs aux dimensions du monde, à entendre l'appel de vos frères et à mettre hardiment à leur service vos jeunes énergies. Luttez contre tout égoïsme. Refusez de laisser libre cours aux instincts de violence et de haine qui engendrent les guerres et leur cortège de misères. Soyez généreux, purs, respectueux, sincères. Et construisez dans l'enthousiasme un monde meilleur que celui de vos aînés !

L'Église vous regarde avec confiance et avec amour. Riche d'un long passé toujours vivant en elle, et marchant vers la perfection humaine dans le temps et vers les destinées ultimes de l'histoire et de la vie, elle est la vraie jeunesse du monde. Elle possède ce qui fait la force et le charme des jeunes : la faculté de se réjouir de ce qui commence, de se donner sans retour, de se renouveler et de repartir pour de nouvelles conquêtes. Regardez-la et vous retrouverez en elle le visage du Christ, le vrai héros, humble et sage, le prophète de la vérité et de l'amour, le compagnon et l'ami des jeunes. C'est bien au nom du Christ que nous vous saluons, que nous vous exhortons et vous bénissons.

 

 

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12 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dimanche 12 juin 2016

Dimanche 12 juin 2016

Onzième dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bse Marie-Candide de l'Eucharistie, carmélite (1884-1949), Bse Antonia Maria Verna, vierge et fondatrice (1733-1838)


Deuxième livre de Samuel 12,7-10.13.

En ces jours-là, après le péché de David, le prophète Nathan lui dit : « Ainsi parle le Seigneur Dieu d’Israël : Je t’ai consacré comme roi d’Israël, je t’ai délivré de la main de Saül, puis je t’ai donné la maison de ton maître, j’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître ; je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda et, si ce n’est pas assez, j’ajouterai encore autant. Pourquoi donc as-tu méprisé le Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé par l’épée Ourias le Hittite ; sa femme, tu l’as prise pour femme ; lui, tu l’as fait périr par l’épée des fils d’Ammone. Désormais, l’épée ne s’écartera plus jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Ourias le Hittite pour qu’elle devienne ta femme. David dit à Nathan : « J’ai péché contre le Seigneur ! » Nathan lui répondit : « Le Seigneur a passé sur ton péché, tu ne mourras pas. »

Psaume 32(31),1-2.5abcd.5ef.7.10bc-11.

Heureux l'homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
dont l'esprit est sans fraude !

Je t'ai fait connaître ma faute,
je n'ai pas caché mes torts.
J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. »

Et toi, tu as enlevé
l'offense de ma faute.
Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ;
de chants de délivrance, tu m'as entouré.

L'amour du Seigneur entourera
ceux qui comptent sur lui.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 2,16.19-21.

Frères, nous avons reconnu que ce n’est pas en pratiquant la loi de Moïse que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ ; c’est pourquoi nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus pour devenir des justes par la foi au Christ, et non par la pratique de la Loi, puisque, par la pratique de la Loi, personne ne deviendra juste. Par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. Il n’est pas question pour moi de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c’était par la Loi qu’on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,36-50.8,1-3.

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou méditation du jour

Abbé Eusebio MARTÍNEZ (Brownsville, Texas, Etats-Unis)

«Tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds (…), tu ne m'as pas embrassé (…), tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête»

Aujourd'hui, l'Évangile nous signale que celui qui a rencontré Jésus une fois n'a pas pu rester indifférent à cette rencontre . Pourquoi le rabbi qui l'avait invité a partager sa table le traite d'une façon aussi impolie en négligent sans lui donner les signes usuels de respect et honneur? Luc nous trace ici un aigu contraste entre l'arrogant et vertueux Pharisien, qui suit toutes les normes mais n'a pas la sensibilité de rendre les plus simples notions d'amabilité envers son hôte, et la femme dont sa réputation de pécheresse est bien connue mais qui a reçu Jésus avec un grand amour (cf. Lc 7,45-46). Il n'y a aucun doute qu'elle a compris l'importance de son amour alors que le Pharisien, lui, manque tout a fait de cette sensibilité. Les Pharisiens évitaient la compagnie des " pécheurs publiques" et, en ce faisant, ils négligeaient la possibilité de leur prêter l'aide dont ils avaient besoin pour trouver sa guérison et sa santé spirituelle.

Comme des êtres humains que nous sommes, il est très difficile d'aimer sincèrement son prochain et de savoir pardonner leur fautes, car nous sommes plutôt tentés de faire plutôt attention aux apparences et acquérir ainsi une réputation de vertueux en même temps que nous continuons a gâter notre tendance a être critiques et impitoyables. Souvent, dans l'Évangile, on nous parle de l'attitude du Pharisien et du publicain. Maintenant, si nous voulons décrire ce que les Pharisiens feraient s'ils habitaient notre société actuelle, nous pouvons être certains que, par exemple, ils assisteraient à la Messe en suivant toutes les rubriques établies mais, de retour à la maison, ils ne manqueraient pas d'être critiques et négatives dans leur jugement d'autrui. Il est naturellement louable d'assister à la Messe et d'observer les normes de conduite Chrétiennes, mais cette méticuleuse observance ne vaut rien du tout si elle n'est pas accompagnée d'un sincère esprit d'amour et clémence.

D'après Benoît XVI, «Le nouveau culte chrétien englobe tous les aspects de l'existence, en la transfigurant (...). Puisqu'elle implique la réalité humaine du croyant dans le concret du quotidien, l'Eucharistie rend possible, jour après jour, la transfiguration progressive de l'homme, appelé par grâce à être à l'image du Fils de Dieu». © evangeli.net M&M Euroeditors.

Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org)

 

Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum. La pécheresse a perdu son honneur, elle n’existe plus comme une personne aux yeux du monde, mais elle a pressenti qu’elle pouvait encore donner quelque chose à Jésus. Elle pouvait venir pleurer à ses pieds, les couvrir de parfum et de baisers. Par ce langage du corps, elle réussit à dire à Jésus, en même temps son amour et son respect. La réponse de Jésus à Simon qui s’interroge est limpide : « Ses péchés, ses nombreux péchés, ont été pardonnés parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. » Nous pouvons nous imaginer la stupeur du pharisien ! En fait nous sommes tous concernés. Ce qui habite le fond de notre cœur va surgir au grand jour quand l’occasion sera donnée, nous pourrions parler de notre ’inconscient’ qui surgit : "En voyant cette femme, le pharisien qui avait invité Jésus se dit : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est la femme qui le touche et ce qu’elle est : une pécheresse. » En fait, il s’agit de l’amour inconditionné de Jésus, cette femme en est la bénéficiaire.

 

"Jésus dit à Simon : j’ai quelque chose à te dire. Maître, parle, répondit–il. Un créancier avait deux débiteurs ; l’un devait cinq cents deniers et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi le rembourser, il leur fit grâce à tous les deux. Lequel des deux l’aimera le plus ? Simon répondit : Je suppose que c’est celui à qui il a fait grâce de la plus grosse somme. Il lui dit : Tu as bien jugé." Le jugement du pharisien s’appuie sur ce qu’il sait de la femme qui s’est approchée de Jésus. Celle qui se montre capable de tellement aimer, et qui a été accueillie comme telle par Jésus, est restaurée dans la grâce du pardon. Le chemin de l’amour passe nécessairement par le chemin de la reconnaissance et de la confession des fautes. Nous découvrons alors la grâce qui nous est faite gratuitement, sans que nous l’ayons méritée. Face à cette femme, le pharisien pouvait se trouver ’juste’ ! Or il n’en est rien. Nous avons tous des défenses si fortes qu’elles nous empêchent de regarder la réalité en face ! Jésus est venu pour nous libérer de toutes ces barrières, mais encore faut-il que nous le lui demandions. Cette femme, à sa manière qui est touchante, demande cette libération.

 

"Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Puis il s’adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » Cette femme est parvenue à montrer tant d’amour, elle a fait l’expérience du pardon de Jésus. Elle rentre dans une nouvelle qualité de l’amour, un plus grand amour est né en elle. Ce qui est le plus important pour nous, c’est de reconnaître l’immensité de l’amour miséricordieux de Jésus. Nous n’expérimentons cet amour de Dieu pour nous, que dans la mesure du pardon qui nous est fait, alors nous comprenons l’amour de Dieu qui nous fait la grâce d’une plus grande pureté de cœur. Nous sommes admis au festin eucharistique de l’amour, nous nous souvenons que nous ne sommes pas dignes de le recevoir, mais qu’une seule parole de Dieu suffit pour nous purifier de nos péchés et nous relever dans son amour. La preuve que Dieu nous aime, c’est qui nous accueille encore aujourd’hui, alors que nous en sommes indignes, pêcheurs toujours pardonnés, restaurés et purifiés dans l’amour. Nous demandons la grâce de changer notre regard pour rencontrer l’amour infini de Jésus !   © 2016, Père Gilbert Adam

 

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin. CE, 18.16 ; AD, 54 (trad. Une Pensée, Médiaspaul 1991, p. 63).

« Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »

Que l'espérance en la miséricorde de Dieu nous soutienne dans le tumulte des passions et des contrariétés. Courons avec confiance vers le sacrement de pénitence, où le Seigneur nous attend à tout moment avec une tendresse infinie. Et une fois nos péchés pardonnés, oublions-les, car le Seigneur l'a déjà fait avant nous. En admettant même que tu aies commis tous les péchés du monde, le Seigneur te le répète : « Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé ».

Seigneur Jésus, tu es toute douceur : comment pourrais-je donc vivre sans toi ? Viens, Seigneur, prendre toi seul possession de mon cœur.

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11 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Samedi 11 juin 2016

Samedi 11 juin 2016

Saint Barnabé, apôtre, mémoire

Saint(s) du jour : St Barnabé, apôtre (Ier s.), Ste Paola (Paule) Frassinetti, vierge et fond. (1809-1882)


Livre des Actes des Apôtres 11,21b-26.13,1-3.

En ces jours-là, à Antioche, un grand nombre de gens devinrent croyants et se tournèrent vers le Seigneur. La nouvelle parvint aux oreilles de l’Église de Jérusalem, et l’on envoya Barnabé jusqu’à Antioche. À son arrivée, voyant la grâce de Dieu à l’œuvre, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur. C’était en effet un homme de bien, rempli d’Esprit Saint et de foi. Une foule considérable s’attacha au Seigneur. Barnabé partit alors à Tarse chercher Saul. L’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ». Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche des prophètes et des hommes chargés d’enseigner : Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène, Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul. Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils jeûnaient, l’Esprit Saint leur dit : « Mettez à part pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir.

Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.5-6.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,7-13.

En ce temps-là, Jésus disait aux douze Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou Commentaire du jour :

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)

«Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’»

Aujourd'hui, Jésus continue à nous instruire sur les commandements. Les israélites avaient le plus grand respect envers le Nom de Dieu, une vénération sacrée, car ils savaient que le nom se rapporte à la personne, et Dieu mérite tout le respect, tout honneur et toute gloire, par la pensée, par la parole et par les actes. Pour cette raison, sachant que jurer c'est avoir Dieu comme témoin de la vérité que nous disons, la loi commandait: «Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur» (Mt 5,33) Mais Jésus vient pour perfectionner la loi (et en ce faisant pour nous perfectionner-nous dans l'accomplissement de la loi) et va plus loin: «Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi» (Mt 5,34). Cela ne veut pas dire que jurer en soi soit mauvais, mais il est nécessaire d'imposer des conditions pour que le serment soit légitime, comme par exemple, qu'il y ait une cause grave, juste et sérieuse (un procès, par exemple) et que l'on jure soit vrai et bon.

Mais le Seigneur nous dit encore: «Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’» (Mt 5,37). C'est à dire, qu'il nous invite à vivre dans la vérité dans toutes les occasions, à adapter notre pensée, nos actes et nos paroles à la vérité. Et, la vérité, c'est quoi? C'est la grande question que nous entendons dans l'évangile, posée par Pilate, pendant le jugement de Jésus et à laquelle beaucoup de penseurs au cours des siècles ont voulu donner une réponse. Dieu est la Vérité. Celui qui vit sa vie en étant agréable à Dieu, en respectant ses commandements, vit dans la Vérité. Le Saint Curé d'Ars disait: «La raison pour laquelle si peu de chrétiens agissent avec la seule intention d'être agréables à Dieu, c'est parce que la plupart d'entre eux sont soumis à la plus grande ignorance. Mon Dieu, combien de bonnes œuvres pour le ciel sont gâchées!».

Nous devons nous former, lire l'Évangile et le catéchisme. Ensuite, vivre selon ce que nous avons appris.

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Concile Vatican II. Constitution dogmatique sur l'Église, « Lumen Gentium », 21

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement »

En la personne des évêques qu'assistent les prêtres, le Seigneur Jésus Christ, Pontife Suprême, est présent au milieu de ses fidèles. Assis en effet à la droite du Père, il ne cesse pas d'être présent au sein de la communauté de ses pontifes. Et d'abord, par le ministère des évêques, il adresse à tous les peuples la parole de Dieu ; il administre continuellement aux croyants les sacrements de la foi ; grâce à leur sollicitude paternelle il incorpore de nouveaux membres à son Corps au moyen de la régénération surnaturelle ; et enfin, par leur sagesse et leur prudence, il dirige et prépare le Peuple du Nouveau Testament dans sa marche vers la béatitude éternelle...

Pour remplir une si haute charge, les apôtres ont été enrichis par le Christ des trésors de l'Esprit Saint, qui est descendu sur eux (Ac 1,8; 2,4; Jn 20,22). Par l'imposition des mains ils ont conféré eux-mêmes ce don spirituel à leurs collaborateurs (1Tm 4,14; 2Tm 1,6), don qui a été transmis jusqu'à nous dans la consécration épiscopale. Le saint Concile enseigne d'autre part que cette consécration épiscopale confère la plénitude du sacrement de l'Ordre, que la coutume liturgique de l'Église et la voix des saints Pères appellent sacerdoce suprême, résumé du ministère sacré. La consécration épiscopale confère aussi, avec la charge de sanctifier, celle d'enseigner et de gouverner ; cependant, de par leur nature, ces charges ne peuvent être exercées que dans la communion hiérarchique avec le chef et les autres membres du collège. De la tradition, en effet..., il ressort clairement que, par l'imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l'Esprit Saint est conférée et le caractère sacré imprimé de telle sorte que les évêques tiennent, de façon éminente et visible, la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife, et agissent à sa place.

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10 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Vendredi 10 juin 2016


Vendredi 10 juin 2016

Temps liturgique: 10e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bx Edward Joannes Maria Poppe, prêtre (1890-1924), Bx Eustache (Joseph) Kugler, religieux o.h. († 1946)

 




Premier livre des Rois 19,9a.11-16.

En ces jours-là, lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. Et voici que la parole du Seigneur lui fut adressée. Il lui dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Alors il entendit une voix qui disait : « Que fais-tu là, Élie ? »


Il répondit : « J’éprouve une ardeur jalouse pour toi, Seigneur, Dieu de l’univers. Les fils d’Israël ont abandonné ton Alliance, renversé tes autels, et tué tes prophètes par l’épée ; moi, je suis le seul à être resté et ils cherchent à prendre ma vie. » Le Seigneur lui dit : « Repars vers Damas, par le chemin du désert. Arrivé là, tu consacreras par l’onction Hazaël comme roi de Syrie ; puis tu consacreras Jéhu, fils de Namsi, comme roi d’Israël ; et tu consacreras Élisée, fils de Shafath, d’Abel-Mehola, comme prophète pour te succéder.

Psaume 27(26),7-8ab.8c-9abc.13-14.

Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m'a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »

C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.

J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,27-32.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère’. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. Il a été dit également : ‘Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation’. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation de la parole de Dieu du jour

+ Abbé Josep LIÑÁN i Pla SchP (Sabadell, Barcelona, Espagne)

«Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère»

 

Aujourd'hui, Jésus continue à approfondir sur le thème des exigences du sermon des Béatitudes. Il n'abolit pas la loi, mais lui donne plus d'ampleur. C'est pour cette raison que son observation consiste à beaucoup plus que remplir certaines conditions minimes pour avoir nos papiers en règle. Dieu nous donne la loi de l'amour pour arriver au sommet, mais nous cherchons toujours le moyen de la changer en la loi du moindre effort. Dieu nous demande beaucoup…! Oui mais il nous a donné beaucoup plus, il s'est donné lui-même.

Aujourd'hui, Jésus vise très haut en manifestant son autorité sur le sixième et le neuvième commandement, les préceptes qui se référent à la sexualité et à la pureté de la pensée. La sexualité est le langage humain qui signifie amour et alliance, de ce fait, il ne peut pas être banalisé, nous ne pouvons pas non plus transformer les autres en objets de plaisir, même pas par la pensée! De là l'affirmation très sévère de Jésus: «Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur» (Mt 5,28). Il est donc nécessaire de couper le mal à la racine et éviter les pensées et les occasions qui nous feraient faire ce que Dieu hait. Voilà ce que veulent dire ces paroles qui peuvent nous sembler radicales et exagérées, mais que ceux qui écoutaient Jésus comprenaient par leur expression: heurter, couper, jeter…

Finalement, la dignité du mariage doit être protégée pour toujours, car elle fait partie du projet de Dieu pour l'homme et pour la femme; afin que par l'amour et le don mutuel ils deviennent une seule chair, et en même temps c'est un signe et une participation à l'alliance du Christ et de l'Église. Le chrétien ne peut vivre la relation homme-femme ni la vie conjugale selon l'ordre du monde, saint Basile nous dit: «Il ne faut pas croire que parce que vous avez choisi la vie de couple, il vous est permis de continuer à vivre d'une façon mondaine en s'abandonnant à l'oisiveté et à la paresse, au contraire, cela même vous oblige à travailler d'avantage et à veiller plus attentivement sur votre salut».

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Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org)

"Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme de façon à la désirer a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur."

 

 

Jésus approfondit les exigences du sermon des Béatitudes. Il donne à la loi une ampleur toute nouvelle pour que la vie surabonde. C’est la raison pour laquelle son observation consiste à élargir les conditions pour avoir la vie. Dieu nous donne la loi de l’amour pour arriver au sommet de la charité. Nous cherchons toujours la loi du moindre effort. Dieu qui nous a donné beaucoup, nous demande beaucoup. En Jésus, il s’est donné lui-même pour que nous ayons la Vie. Si l’homme se prend comme « mesure », il devient l’ennemi de Dieu et de ses frères. Le mot d’adultère est constitué par « Ad », aller vers l’ « ultime. » Il s’agit d’une relation de domination avec Dieu et avec les humains et particulièrement entre l’homme et la femme. Pour cet ultime, il convient de se référer à Dieu. Faire « comme je veux, » en excluant les autres et Dieu est mortifère. Jésus n’hésite pas à prendre l’image de la gangrène. Si un membre est gangrené le chirurgien « coupe » la partie malade avant que le corps tout entier ne soit gangrené. La parole de Dieu est très réaliste : « Il faut à tous prix en sauver quelques uns. »

 

"Si ton œil droit doit causer ta chute, arrache–le et jette–le loin de toi. Car il est avantageux pour toi de perdre seulement une partie de ton corps et que celui–ci ne soit pas jeté tout entier dans la géhenne." Jésus nous veut épanouis, il manifeste son autorité sur l’humanité créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’alliance avec Dieu nous engage à la pureté du cœur et de la pensée. Le langage humain de l’amour ne peut pas être banalisé. Nous ne pouvons pas faire des autres l’objet de notre pensée ! Il est nécessaire d’éviter les pensées et les occasions idolâtres qui nous rendraient égal à Dieu. Jésus est exigent car il veut pour nous le bonheur de l’amour. La relation avec Dieu et entre nous demande de notre part un « cœur » pur, et des « yeux » clairs. C’est dans le même regard d’amour que nous aimons et servons Dieu et que nous aimons et servons nos frères. C’est par le même acte d’Amour que Jésus nous sauve sur la Croix et qu’Il glorifie le Père. C’est l’Amour qui vient de Dieu qui est notre mesure. Élie, le prophète de l’amour est le messager qui annonce Jésus dans son désir : « J’éprouve une ardeur jalouse pour toi, Seigneur Dieu de l’univers ».

 

"Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une attestation de rupture. Mais moi, je vous dis : Quiconque répudie sa femme, sauf en cas d’inconduite sexuelle, la rend adultère, et celui qui épouse une femme répudiée commet l’adultère." La dignité du mariage fait partie du projet de Dieu pour l’homme et pour la femme, afin que par l’amour et le don mutuel, ils deviennent une seule chair. Il est en encore le signe de l’alliance du Christ et de l’Église. Nous ne pouvons pas vivre l’alliance de la vie conjugale selon l’ordre du monde. C’est dans l’ardeur de l’amour de Dieu que se construit la fidélité. Marie, dans sa compassion, offre à Dieu tout ce qu’elle est. Elle est unie à l’offrande de Jésus, et de tout son amour, elle offre tout ce que Jésus vit pour ses frères. Marie a épousé la cause de Jésus. C’est dans cette alliance nouvelle, qui contient tous les amours, c’est dans l’ardeur de l’Amour trinitaire que nous pouvons accomplir le dessein d’amour du cœur de Dieu dans notre vie. Jésus nous donnera « son » commandement nouveau, il est très significatif de cet unique amour : « Mon commandement, le seul, ‘aimez-vous les uns les autres’.

 

Nous demandons la grâce de comprendre la parole de Dieu pour devenir dignes du beau nom de chrétiens et vivre du nouvel amour du Christ. © 2016, Père Gilbert Adam


L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle. Livre II, ch. 4 (trad. Lammenais)

« Si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière » (Mt 6,22)

L'homme s'élève au-dessus de la terre sur deux ailes : la simplicité et la pureté.     
La simplicité doit être dans l'intention, et la pureté dans l'affection.
La simplicité cherche Dieu ; la pureté le trouve et le goûte.
Nulle bonne œuvre ne te sera difficile, si tu es libre au dedans de toute affection déréglée.
Si tu ne veux que ce que Dieu veut, et ce qui est utile au prochain, tu jouiras de la liberté intérieure.
Si ton cœur était droit, alors toute créature te serait un miroir de vie et un livre rempli de saintes instructions.
Il n'est point de créature si petite et si vile qui ne présente quelque image de la bonté de Dieu.

Si tu avais en toi assez d'innocence et de pureté, tu verrais tout sans obstacle. Un cœur pur pénètre le ciel et l'enfer.                                                                                    Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au dedans de lui-même.                                                                                                                             S'il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède.

 

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9 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Jeudi 09 juin 2016

Jésus disait à ses disciples : « Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère. »

 

Jeudi 09 juin 2016

Temps liturgique: 10e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Éphrem, diacre et docteur de l'Église († 373), Bse Anna Maria Taigi, mère de famille (1769-1837)


Premier livre des Rois 18,41-46.

En ces jours-là, le prophète Élie dit au roi Acab : « Monte, tu peux maintenant manger et boire, car j’entends le grondement de la pluie. » Acab monta pour aller manger et boire. Élie, de son côté, monta sur le sommet du Carmel, il se courba vers la terre et mit son visage entre ses genoux. Il dit à son serviteur : « Monte, et regarde du côté de la mer. » Le serviteur monta, regarda et dit : « Il n’y a rien. » Sept fois de suite, Élie lui dit : « Retourne. » La septième fois, le serviteur annonça : « Voilà un nuage qui monte de la mer, gros comme le poing. » Alors Élie dit au serviteur : « Va dire au roi Acab : “Attelle ton char et descends de la montagne, avant d’être arrêté par la pluie.” » Peu à peu, le ciel s’obscurcit de nuages, poussés par le vent, et il tomba une grosse pluie. Acab monta sur son char et partit pour la ville de Yizréel. La main du Seigneur s’empara du prophète ; Élie retroussa son vêtement et courut en avant d’Acab jusqu’à l’entrée de la ville de Yizréel.

Psaume 65(64),10abcd.10e-11.12-13.

Tu visites la terre et tu l'abreuves,
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau :
tu prépares les moissons.

Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.

Tu couronnes une année de bienfaits ;
sur ton passage, ruisselle l'abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d'allégresse.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,20-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour

Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)

«Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux»

Aujourd'hui, Jésus nous invite à aller au-delà de ce que peut vivre n'importe quel fidèle. Même si elle ne se traduit pas par de mauvaises actions, la coutume endurcit souvent le désir de rechercher la sainteté, en nous moulant commodément sur la routine des actions correctes, et rien d'autre. Saint Jean Bosco répétait: «Le bon est l'ennemi du meilleur». C'est là que nous atteint la Parole du Maître, qui nous invite à nous “surpasser” (cf. Mt 5,20), à partir d'une attitude différente. Surpassement qui, paradoxalement, passe par les choses les plus petites. Se mettre en colère, insulter et maudire son frère n'a rien de bon pour le disciple du Royaume, appelé à être —rien de plus, mais rien de moins— le sel de la terre et la lumière du monde (cf. Mt 5,13-16), par la vigueur des béatitudes (cf. Mt 5,3-12).

Jésus, avec autorité, modifie l'interprétation du précepte négatif «Tu ne tueras pas» (cf. Ex 20,13) par l'interprétation positive de la profonde et radicale exigence de réconciliation, mise, pour insister davantage, en relation avec le culte. Ainsi n'y a-t-il pas d'offrande qui vaille quand «tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi» (Mt 5,23). C'est pourquoi il importe d'arranger tout litige, sinon l'invalidité de l'offrande se retournera contre toi (cf. Mt 5,26).

Tout cela ne peut être mis en œuvre que par un grand amour. Saint Paul nous dira: «En effet, le précepte: Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et tous les autres se résument en cette formule: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. La charité ne fait point de tort au prochain. La charité est donc la Loi dans sa plénitude» (Rom 13,9-10). Demandons à être renouvelés —jusque dans le moindre détail— dans le don de la charité à l'égard du prochain, et notre vie sera la meilleure et la plus authentique offrande à Dieu.

  Père Gilbert Adam. ( http://www.pere-gilbert-adam.org).

"Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre ; celui qui commet un meurtre sera passible du jugement. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement. Celui qui traitera son frère de raka sera passible du sanhédrin. Celui qui le traitera de fou sera passible de la géhenne de feu." Jésus nous appelle à être intègres dans la pratique de la célébration liturgique qui est en lien avec notre façon de vivre au quotidien. Il nous demande de nous réconcilier avec nos frères. Un premier pas sur ce chemin de réconciliation est de prier pour nos ennemis comme Jésus nous l’a demandé. Si nous avons été sérieusement blessés, prions Jésus de cicatriser ces souvenirs douloureux et d’obtenir la grâce de pardonner. Nous demandons à Jésus de visiter les temps et les lieux de l’offense pour y mettre son amour, et que nous soyons libres pour pouvoir pardonner. Jésus, la veille de sa Passion, prend le pain et dit : « Prenez et mangez, ceci est mon Corps ! » Nous comprenons, dans ce contexte de Don que Jésus fait de lui-même, la nécessité de nous réconcilier avec nos frères. Aujourd’hui encore, à tous ceux qui l’ont bafoué, rejeté, humilié, profané Jésus pardonne : « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » A nous qui partageons le Pain de vie, il est demandé de ne pas avoir « quelque chose » contre notre frère.

 

"Arrange–toi vite avec ton adversaire, pendant que tu es encore en chemin avec lui, de peur que l’adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et que tu ne sois mis en prison."Jésus nous appelle à aller au-delà de la loi. Le chrétien, instruit par Jésus et rempli du Saint-Esprit, essaye de se surpasser pour arriver au maximum possible de l’amour. « Quand tu viens poser ton offrande sur l’autel ! » Cette Parole est tellement libérante, car avoir quelque chose contre notre frère, du ressentiment, de la jalousie, de la dissension est un contre-témoignage de cette participation à la table de Jésus ! Dans notre désir, dans notre volonté, dans toutes nos actions quotidiennes Dieu agit. « Jésus est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ! » Les Apôtres sont toujours témoins de ce refus donné à Jésus. Nous sommes solidaires de notre Peuple et de Jésus livré, renié, trahi, rejeté, humilié, bafoué de toutes manières. Nous sommes toujours dans l’action de grâce devant le mystère du Christ qui donne sa vie pour nous. Dans cette vie nouvelle que Dieu nous donne, nous sommes transformés.

 

"Amen, je te le dis, tu ne sortiras pas de là avant d’avoir payé jusqu’au dernier quadrant." Jésus nous apprend à mettre en avant l’amour de Dieu et des frères, amour qui nous fera aller au-delà de la Loi simple et à reconnaître humblement nos fautes dans une conversion sincère. Dans la recherche de la réconciliation avec nos frères, nous devons d’abord être réconciliés avec nous mêmes. C’est l’Amour infini de Dieu que nous fêtons quand nous célébrons le mystère pascal. Nous voulons nous approcher de ce mystère avec un grand amour dans le cœur. Marie, la première en chemin, a vécu profondément cette Parole qui a porté du fruit. Elle a reçu Jésus dans sa chair avec un amour infini, c’est l’alliance indissoluble de l’humanité et de la divinité. Elle est unie à jamais dans la révélation de cet Amour incroyable. En Marie, l’humanité reçoit le don de Dieu, Jésus, le don de Dieu prend corps en notre humanité. Nous nous laissons transformer par ce mystère de l’Eucharistie qui fait de nous un être nouveau. Nous nous approchons de l’autel, « porteur » de cet amour infini, et nous demandons pardon inlassablement pour notre misère. Il nous faut prendre la résolution de ne garder aucune dissension volontaire. Nous demandons à Dieu de renouveler notre cœur et notre regard pour ne pas permettre que la communauté soit divisée, elle est le Corps du Christ qu’Il a régénéré par son Sang.

Prière: Nous demandons la grâce de regarder cet Évangile avec beaucoup de sérieux.   © 2016, Père Gilbert Adam

 Origène (v. 185-253), prêtre et théologien. Petit traité sur la prière, 8-9 ; PG 11, 442-443 (trad. Orval)

« Va d'abord te réconcilier avec ton frère »

Personne ne pourra obtenir quoi que ce soit par la prière s'il ne prie pas avec de bonnes dispositions et une foi droite... Il ne s'agit pas de parler beaucoup... ; il s'agit de ne pas venir à la prière avec une âme troublée par des ressentiments. On n'imagine pas que quelqu'un vienne à l'oraison sans préparer son cœur ; on n'imagine pas non plus que celui qui prie puisse obtenir le pardon de ses péchés s'il n'a pas d'abord pardonné de tout son cœur à son frère qui lui demande pardon...

En premier lieu donc, celui qui se dispose à prier aura grand avantage à adopter une attitude qui l'aide à se mettre en présence de Dieu et qui l'aide à lui parler comme à quelqu'un qui le voit et lui est présent. Certaines images ou certains souvenirs d'événements passés encombrent l'esprit qui se laisse envahir par eux ; ainsi il est utile de se souvenir que Dieu est là et qu'il connaît les mouvements les plus secrets de notre âme. Elle se dispose alors à plaire à celui qui est présent, qui la voit et prévient toutes ses pensées, à celui qui scrute les cœurs et sonde les reins (Ps 7,10)...

Comme le disent les Saintes Écritures, il faut que celui qui prie élève des mains pures, qu'il pardonne à chacun de ceux qui l'ont offensé, rejette tout ce qui trouble son âme et ne s'irrite contre personne... Qui peut douter que cet état d'âme soit le plus favorable ? Paul l'enseigne lorsqu'il dit dans sa première lettre à Timothée : « Je veux que les hommes prient en tout lieu, élevant des mains pures, sans ressentiment ni contestation » (2,8).

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8 juin 2016

La joilie petite Prière de Mère Térésa de Calcutta : « Quand je suis blessé(e), donne-moi quelqu’un(e) à consoler ».

Voici la Prière « Quand je suis blessé, donne-moi quelqu’un à consoler » de Mère Térésa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice de la congrégation des Missionnaires de la charité aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants atteints de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose, d'abord en Inde puis dans d'autres pays.

Source:   http://site-catholique.fr (texte original réorganisé par nos soins)

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8 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du mercredi 08 juin 2016. Pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi de Dieu!

Le mercredi 08 juin 2016

Temps liturgique: 10e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bx Nicolas de Gesturi, religieux o.f.m. cap. (1882-1958), Bx Étienne (István) Sandor, coadjuteur s.d.b. et martyr


Premier livre des Rois 18,20-39.

En ces jours-là, le roi Acab convoqua tout Israël et réunit les prophètes sur le mont Carmel. Élie se présenta devant la foule et dit : « Combien de temps allez-vous danser pour l’un et pour l’autre ? Si c’est le Seigneur qui est Dieu, suivez le Seigneur ; si c’est Baal, suivez Baal. » Et la foule ne répondit mot. Élie continua : « Moi, je suis le seul qui reste des prophètes du Seigneur, tandis que les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante. Amenez-nous deux jeunes taureaux ; qu’ils en choisissent un, qu’ils le dépècent et le placent sur le bûcher, mais qu’ils n’y mettent pas le feu. Moi, je préparerai l’autre taureau, je le placerai sur le bûcher, mais je n’y mettrai pas le feu. Vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi, j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu. » La foule répondit : « C’est d’accord. » Élie dit alors aux prophètes de Baal : « Choisissez votre taureau et commencez, car vous êtes les plus nombreux. Invoquez le nom de votre dieu, mais ne mettez pas le feu. » Ils prirent le taureau et le préparèrent, et ils invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’au milieu du jour, en disant : « Ô Baal, réponds-nous ! » Mais il n’y eut ni voix ni réponse ; et ils dansaient devant l’autel qu’ils avaient dressé. Au milieu du jour, Élie se moqua d’eux en disant : « Criez plus fort, puisque c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; il dort peut-être, mais il va se réveiller ! » Ils crièrent donc plus fort et, selon leur coutume, ils se tailladèrent jusqu’au sang avec des épées et des lances. Dans l’après-midi, ils se livrèrent à des transes prophétiques jusqu’à l’heure du sacrifice du soir, mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni le moindre signe. Alors Élie dit à la foule : « Approchez. » Et toute la foule s’approcha de lui. Il releva l’autel du Seigneur, qui avait été démoli. Il prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob à qui le Seigneur avait dit : « Ton nom sera Israël. » Avec ces pierres il érigea un autel au Seigneur. Il creusa autour de l’autel une rigole d’une capacité d’environ trente litres. Il disposa le bois, dépeça le taureau et le plaça sur le bûcher.
Puis il dit : « Emplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur la victime et sur le bois. » Et l’on fit ainsi. Il dit : « Une deuxième fois ! » et l’on recommença. Il dit : « Une troisième fois ! » et l’on recommença encore. L’eau ruissela autour de l’autel, et la rigole elle-même fut remplie d’eau. À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! » Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole. Tout le peuple en fut témoin ; les gens tombèrent face contre terre et dirent : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! »

Psaume 16(15),1-2.3ac.4.5.8.10a.11.

Garde-moi, mon Dieu :
j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »

Toutes les idoles du pays,
ne cessent d'étendre leurs ravages.
Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices ;
leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !

Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Tu ne peux m'abandonner à la mort.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,17-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.

 


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour

Abbé Miquel MASATS i Roca (Girona, Espagne)

«Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir»

Aujourd'hui, nous entendons le Seigneur nous dire: «Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: (…) mais accomplir» (Mt 5,17). Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus nous apprend que l'Ancien Testament est une partie de la Révélation divine: D'abord, Dieu se révèle aux hommes à travers les prophètes. Le Peuple élu se réunissait les samedis à la Synagogue pour entendre la Parole de Dieu. Et de la même façon qu'un bon Israélite connaissait les Saintes Écritures et les mettait en pratique, nous, les Chrétiens, devrions méditer plus fréquemment les Saintes Écritures —tous les jours, si possible. En Jésus nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenu chair vivante (cf. Jn 1,14), qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu et combien Il nous aime. Dieu attend de l'homme une réponse d'amour, manifestée dans l'accomplissement de son enseignement: «Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements» (Jn 14,15).

Nous trouvons une bonne interprétation du texte de l'Évangile d'aujourd'hui dans la première lettre de Saint Jean: «Car l'amour de Dieu, c'est cela: garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau» (1Jn 5,3). Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l'aimons avec des œuvres et en vérité. L'amour n'est pas seulement un sentiment; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d'amour, il requiert de vivre le double précepte de la charité.

Jésus nous enseigne aussi la malice du scandale: «Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux» (Mt 5,19). Car, comme nous le dit saint Jean, «Celui qui dit: ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur: la vérité n'est pas en lui» (1Jn 2,4). En même temps, Jésus nous apprend l'importance du bon exemple: «Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux» (Mt 5,19). Le bon exemple est le premier élément de l'apostolat chrétien.

 

 

 

Père Gilbert Adam. ( http://www.pere-gilbert-adam.org).

Amen, je vous le dis, en effet, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la Loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé.

 

 

En Jésus, nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenue chair vivante, qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu, et combien Il nous aime. Jésus nous donne d’entrer dans la Révélation divine par la Parole divine de la première Alliance. Il nous faut demeurer dans le mystère de la « création » dans une attitude d’adoration. Que nous puissions rencontrer le Dieu créateur, et nous remettre totale entre ses mains. Dieu s’est révélé à l’humanité à travers les prophètes. Il attend de nous une réponse d’amour. C’est la fidélité à l’enseignement de Jésus : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. » L’enseignement de Jésus nous révèle à la fois ce qui a toujours été enseigné. Le mystère qui s’accomplit par l’Incarnation de Jésus. Tout ce qui à déjà été dit dans le premier Testament est ressaisi par Jésus, comme dans une « assomption de l’humanité ! » A la fois, le passé est respecté, l’amour infini de Dieu est révélé dans le mystère de la Trinité sainte, elle nous emporte plus loin encore. Dieu agit dans le monde et nous le reconnaissons par la foi. Il nous aide dans nos combats et nos luttes dans l’espérance. Emmanuel, « Dieu avec nous, » est un amour infiniment plus grand que nous pourrions l’espérer !

 

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l’aimons avec des œuvres et en vérité. « Car l’amour de Dieu, c’est cela : garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau, dit Saint Jean. » L’amour n’est pas seulement un sentiment ; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d’amour. Il requiert de vivre le double précepte de la charité de Dieu et des frères, c’est là, la sécurité d’une foi vivante. Mais, comme dans le passé, nous quittons le Dieu vivant pour les idoles. Déjà dans le premier Testament, Élie le prophète, fidèle au Dieu de l’Alliance, nous aide à entrer dans une cette perspective de fidélité. Le peuple s’était perverti, il était resté le seul Prophète du Dieu vivant : « Combien de temps plierez-vous le genou des deux côtés ? » disait-il. Le peuple se crée toujours des idoles, et il marche, clopin-clopant, avec ces idoles, comme si ces dieux étaient le vrai Dieu. Élie était face aux quatre cent cinquante prophètes de Baal. Il démontre alors que le « Dieu unique » est enraciné dans la création, qu’Il marche avec son peuple dans la nuit de la foi.

 

« Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux » La vérité de notre vie montre la fidélité du Saint Esprit en nos cœurs. « Celui qui dit : ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui, dit saint Jean. » Jésus nous enseigne ainsi la subtilité de la malice qui s’infiltre en nous, en même temps qu’il nous apprend l’importance du bon exemple. Jésus assume en lui toute la révélation de Dieu, dans une simplification de plus en plus grande, et il nous dit : « Mon commandement, l’unique, c’est de vous aimer les uns les autres. » Toute notre existence se construit dans l’amour de Dieu qui se traduit dans l’amour des sœurs et des frères. Il nous faut sans cesse nous remettre fondamentalement entre les mains du Dieu vivant. C’est dans cette attitude d’adoration, que nous pouvons vraiment nous abandonner à Dieu. Il soutient notre nature humaine dans sa fragilité, il accompagne les pauvres et les petits que nous sommes. Le Dieu vivant nous rend proches les uns des autres, dans l’offrande de Jésus, il reprend tout en Lui. Entrons dans une adoration profonde, dans le sacrifice d’action de grâces, là ou le Dieu vivant est reconnu comme le Dieu d’Amour.

 

Prière: demandons la grâce d’adorer le Dieu vivant et de déborder d’action de grâce. © 2016, Père Gilbert Adam

 

 

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église. Discours sur les psaumes, Ps 149

« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »

Frères, « chantons au Seigneur un cantique nouveau » (Ps 149,1). Au vieil homme, le vieux cantique ; à l'homme nouveau , un cantique nouveau. Ancienne alliance, ancien cantique ; nouvelle alliance, nouveau cantique. Les promesses de l'ancienne alliance sont d'ordre surtout temporel et terrestre. Ceux qui restent attachés aux choses de la terre chantent encore l'ancien cantique ; pour chanter le cantique nouveau il faut aimer les biens éternels. Cet amour est à la fois nouveau et éternel ; toujours nouveau, parce qu'il ne vieillit jamais.

Mais, à bien y réfléchir, il est ancien, cet amour ; comment serait-il donc nouveau ? Mes frères, la vie éternelle est-elle née d'hier ? La vie éternelle, c'est le Christ, et en tant que Dieu il n'est pas né d'hier. Car « Au commencement était le Verbe... et le Verbe était Dieu ; il était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par lui ; sans lui rien n'a été fait » (Jn 1,1s). S'il a fait les choses anciennes, qu'est-il, sinon éternel, coéternel au Père ? C'est nous qui, par le péché, sommes tombés dans le vieillissement... L'homme a vieilli par suite de son péché ; c'est par la grâce de Dieu qu'il est renouvelé. Tous ceux qui sont ainsi renouvelés dans le Christ, ceux-là chantent un cantique nouveau, car ils commencent à s'établir dans la vie éternelle.

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8 juin 2016

Nos Evêques catholiques se réjouissent: le cours de religion/morale ne sera pas supprimé complétement dans nos ecoles belges!

Il suffit de rentrer les mots clés "suppression cours religion" dans le moteur de recherche Google pour se rendre compte que certains politiques veulent une suppression pure et simple de ce cours dans nos écoles belges. Voici un extrait d'un article imprunté...
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