Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Pages
Archives
Newsletter
19 abonnés
homelie du jour
15 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mercredi 15 juin 2016

Mercredi 15 juin 2016 Le mercredi de la 11e semaine du temps ordinaire Saint(s) du jour : Ste Germaine Cousin, vierge (1579-1601), Bse Albertina Berkenbrock, vierge et martyre (1919-1931) Deuxième livre des Rois 2,1.6-14. Voici comment le Seigneur enleva...
Publicité
Publicité
14 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mardi 14 juin 2016

Mardi 14 juin 2016

Le mardi de la 11e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bse Francisca de Paula De Jesus, laïque brésilienne, St Élisée, prophète succ. d’Elie (IXe av. JC)

Premier livre des Rois 21,17-29.

Après la mort de Naboth, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Élie de Tishbé : « Lève-toi, va trouver Acab, qui règne sur Israël à Samarie. Il est en ce moment dans la vigne de Naboth, où il s’est rendu pour en prendre possession. Tu lui diras : “Ainsi parle le Seigneur : Tu as commis un meurtre, et maintenant tu prends possession. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : À l’endroit même où les chiens ont lapé le sang de Naboth, les chiens laperont ton sang à toi aussi.” » Acab dit à Élie : « Tu m’as donc retrouvé, toi, mon ennemi ! » Élie répondit : « Oui, je t’ai retrouvé. Puisque tu t’es déshonoré en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
je vais faire venir sur toi le malheur : je supprimerai ta descendance, j’exterminerai tous les mâles de ta maison, esclaves ou hommes libres en Israël. Je ferai à ta maison ce que j’ai fait à celle de Jéroboam, fils de Nebath, et à celle de Baasa, fils d’Ahias, tes prédécesseurs, car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël. Et le Seigneur a encore cette parole contre Jézabel : “Les chiens dévoreront Jézabel sous les murs de la ville de Yizréel !” Celui de la maison d’Acab qui mourra dans la ville sera dévoré par les chiens ; celui qui mourra dans la campagne sera dévoré par les oiseaux du ciel. » On n’a jamais vu personne se déshonorer comme Acab en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur, sous l’influence de sa femme Jézabel. Il s’est conduit d’une manière abominable en s’attachant aux idoles, comme faisaient les Amorites que le Seigneur avait chassés devant les Israélites. Quand Acab entendit les paroles prononcées par Élie, il déchira ses habits, se couvrit le corps d’une toile à sac – un vêtement de pénitence – ; et il jeûnait, il gardait la toile à sac pour dormir, et il marchait lentement. Alors la parole du Seigneur fut adressée à Élie : « Tu vois comment Acab s’est humilié devant moi ! Puisqu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur de son vivant ; c’est sous le règne de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison. »

Psaume 51(50),3-4.5-6ab.11.16.

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.

Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,43-48.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Homélie ou méditations du jour

Abbé Iñaki BALLBÉ i Turu (Rubí, Barcelona, Espagne)

«Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait»

Aujourd'hui, Jésus nous invite à aimer. Aimer sans mesure, car c'est vraiment la compassion la mesure de l'amour vrai. Dieu est Amour, «Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes» (Mt 5,45). Et l'homme, étincelle de Dieu, doit lutter afin de Lui ressembler de plus en plus chaque jour «afin d'être vraiment les fils de votre Père céleste». Où trouvons-nous le visage du Christ? C'est dans notre prochain, celui qui est le plus près de nous. C'est très facile d'éprouver de la compassion pour les enfants affligés par la famine en Ethiopie, quand on voit ça à la télé, ou pour les immigrés qui arrivent chaque jour sur nos côtes. Mais, à la maison? Et nos collègues dans notre travail? Et cette parente éloignée qui habite seule et que nous pourrions visiter pour lui tenir compagnie un moment? Comment agissons-nous envers les autres? Comment les aimons-nous? Comment leur rendons-nous service chaque jour?

C'est très facile d'aimer quelqu'un qui nous aime. Mais le Seigneur nous invite à aller au-delà, parce que «Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous» (Mt 5,46). Aimer nos ennemis! Aimer ceux qui nous savons, pertinemment, ne nous rendront jamais l'affection, ni le sourire, ni un service. Simplement parce qu'ils nous ignorent. Le chrétien, tout chrétien, ne devrait pas aimer de manière “intéressée”, il ne doit pas juste donner un morceau de pain ou l'aumône à celui qui attend au feu rouge. Le chrétien doit se donner lui-même. Le Seigneur mourant sur la croix pardonne à ceux qui le crucifient. Sans reproche, sans plainte, sans un mauvais geste…

Aimer sans attendre rien en retour. Au moment d'aimer nous devons ranger nos calculettes. La perfection c'est d'aimer sans mesure. Nous avons la perfection entre nos mains au milieu du monde dans lequel nous vivons, au milieu de nos occupations quotidiennes. En faisant ce que nous devons faire à chaque moment et non ce que nous avons envie de faire. La Mère de Dieu, aux noces de Cana, se rend compte que les invités n'ont plus de vin. Et elle s'avance. Et elle demande au Seigneur de faire le miracle. Nous aussi, demandons-lui, le miracle de savoir Le découvrir à travers les besoins des autres.

© evangeli.net M&M Euroeditors.

Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org).

Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

La Parole au temps de Jésus est un savoir ancien, qui est sans force. Elle ne se réfère pas à sa Source, comme une Parole vivante qui interpelle. L’humanité qui l’entend devient fragilisée, elle peut entrer dans une rupture avec le Dieu Vivant. Mais, à l’origine, la parole de Dieu est lumineuse, et Jésus la reprend, il nous revivifie : « Aimez vos ennemis. Faites du bien à ceux qui vous persécutent." C’est salutaire de ne pas transmettre la violence qui ravage le monde ! Jésus nous a sauvé par sa Croix alors que nous étions encore ses ennemis. C’est à cause de nos violences, de nos péchés que Jésus est crucifié. Si je veux véritablement être sauvé, il me faut le reconnaître. Alors la grâce peut m’atteindre et je deviens l’ami de Jésus. Dans une conscience très profonde que nous avons été graciés, et qu’il nous a été fait miséricorde, nous pouvons faire miséricorde : « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, / selon ta grande miséricorde efface mon péché, / lave moi tout entier de ma faute, / purifie-moi de mon offense. Oui je connais mon péché. Ma faute est toujours devant moi. Contre Toi et Toi seul j’ai péché. Ce qui est mal à tes yeux je l’ai fait. Détourne ta face de mes fautes … »

"En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez–vous ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites–vous d’extraordinaire ? " La Parole de Jésus agit avec force, il parle à partir de son expérience propre : « Eh bien moi, je vous dis ! » Nous trouvons dans ce qu’il dit, la lumière et la force de résister au menteur et de réaliser ce qu’il énonce : « être les fils de votre Père. » Mais si je sème l’injustice, je récolte des fruits de violence ! Dans une conscience mal éclairée, Acab accomplit une action qui est en provenance du mauvais : « On n’a jamais vu personne se déshonorer comme Acab, en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Sous l’influence de sa femme Jézabel, il s’est conduit d’une manière abominable. » En effet, ce que nous semons dans la violence et dans l’obscurité, nous le récoltons dans la violence et dans l’obscurité, car le mal crie vengeance, la violence se réalise à son heure ! Seule, la Parole vivante de Dieu vient à notre secours. C’est la source qui irrigue le cœur de celui qui reçoit cette Parole, son action pourra prendre appui sur cette Parole vivante qui l’engendre. Cette parole se justifie par elle-même, et non par des considérations extérieures, elle devient créatrice pour celui qui la reçoit.

"Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous serez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." La perfection de Dieu, c’est son immense amour et sa miséricorde sans fin. C’est dans cet amour que nous voulons vivre. Si nous nous considérons comme des justes, nous ne pouvons pas faire miséricorde à nos frères. La Parole de Dieu nous rejoint, elle rejoint en nous l’origine, le don de Dieu sans cesse. Chacun de nous fait l’expérience d’être rejoint par une Parole qui oriente sa vie, qui l’engendre, qui la sort de son enfermement. C’est à ce niveau que Jésus nous convoque. Nous découvrons en nous cette capacité d’actualiser la Parole de Création. Par Lui, avec Lui, et en Lui, nous transmettons cette Vie d’Amour sans conditions. L’Évangile nous propose ainsi un chemin d’humilité. Dans nos familles et dans nos communautés, nous devenons des artisans de Paix. Jésus nous sauve par sa Parole vivante : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » Nous demandons la grâce d’être « parfaits comme notre Père des cieux est parfait. »© 2016, Père Gilbert Adam

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église. Commentaire sur la 1ère lettre de saint Jean, n°1,9 ; SC 75 (trad. SC ,p. 134 ; Bouchet, Lectionnaire, p. 291).

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »

« À ce signe nous reconnaissons que nous sommes en Dieu : si en lui nous sommes parfaits. » Jean veut dire ici : parfaits dans l'amour (1Jn 4,17). Quelle est la perfection de l'amour ? D'aimer nos ennemis et de les aimer à ce point qu'ils deviennent nos frères. Notre amour, en effet, ne doit pas être selon la chair. Aime donc tes ennemis en souhaitant qu'ils deviennent tes frères ; aime tes ennemis de sorte qu'ils soient appelés à entrer en communion avec toi.

Ainsi aima en effet celui qui, pendu sur la croix, disait : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Il voulait les arracher à la mort éternelle par une prière toute pleine de miséricorde et une puissance très forte. Nombre d'entre eux ont cru d'ailleurs, et ils ont été pardonnés d'avoir versé le sang du Christ. Ils l'avaient versé en s'acharnant contre lui ; ils l'ont bu ensuite lorsqu'ils ont cru. « À ce signe nous savons que nous sommes en lui : si en lui nous sommes parfaits. » C'est à cette perfection de l'amour des ennemis que le Seigneur nous invite lorsqu'il dit : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

 

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

 

13 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Lundi 13 juin 2016

Lundi 13 juin 2016

Le lundi de la 11e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Antoine de Padoue, docteur de l'Église (1195-1231) , Bse Marianna Biernacka, martyre du nazisme (1888-1943)

Premier livre des Rois 21,1-16.

En ce temps-là, Naboth, de la ville de Yizréel, possédait une vigne à côté du palais d’Acab, roi de Samarie. Acab dit un jour à Naboth : « Cède-moi ta vigne ; elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut. » Naboth répondit à Acab : « Que le Seigneur me préserve de te céder l’héritage de mes pères ! » Acab retourna chez lui sombre et irrité, parce que Naboth lui avait dit : « Je ne te céderai pas l’héritage de mes pères. » Il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur, et refusa de manger. Sa femme Jézabel vint lui dire : « Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ? Pourquoi ne veux-tu pas manger ? » Il répondit : « J’ai parlé à Naboth de Yizréel. Je lui ai dit : “Cède-moi ta vigne pour de l’argent, ou, si tu préfères, pour une autre vigne en échange.” Mais il a répondu : “Je ne te céderai pas ma vigne !” » Alors sa femme Jézabel lui dit : « Est-ce que tu es le roi d’Israël, oui ou non ? Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur : moi, je vais te donner la vigne de Naboth. » Elle écrivit des lettres au nom d’Acab, elle les scella du sceau royal, et elle les adressa aux anciens et aux notables de la ville où habitait Naboth.
Elle avait écrit dans ces lettres : « Proclamez un jeûne, faites comparaître Naboth devant le peuple. Placez en face de lui deux vauriens, qui témoigneront contre lui : “Tu as maudit Dieu et le roi !” Ensuite, faites-le sortir de la ville, lapidez-le, et qu’il meure ! » Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth firent ce que Jézabel avait ordonné dans ses lettres. Ils proclamèrent un jeûne et firent comparaître Naboth devant le peuple. Alors arrivèrent les deux individus qui se placèrent en face de lui et portèrent contre lui ce témoignage : « Naboth a maudit Dieu et le roi. » On fit sortir Naboth de la ville, on le lapida, et il mourut. Puis on envoya dire à Jézabel : « Naboth a été lapidé et il est mort. » Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab : « Va, prends possession de la vigne de ce Naboth qui a refusé de la céder pour de l’argent, car il n’y a plus de Naboth : il est mort. » Quand Acab apprit que Naboth était mort, il se rendit à la vigne de Naboth et en prit possession.

Psaume 5,2-3.5-6ab.6c-7.

Écoute mes paroles, Seigneur,
comprends ma plainte ;
entends ma voix qui t'appelle,
ô mon Roi et mon Dieu !

Tu n'es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n'est pas reçu.
Non, l'insensé ne tient pas
devant ton regard.

Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l'homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,38-42.

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »

 


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.

 


 

 Homélie et commentaire du jour

 

Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Je vous dis de ne pas riposter au méchant»

Aujourd'hui, Jésus nous enseigne que l'on dépasse la haine avec le pardon. La loi du talion était à l'époque une mesure de progrès car elle limitait le droit à la vengeance à une proportion équilibrée: on ne pouvait faire au prochain que ce qu'il nous avait fait, sinon on était coupable d'injustice, voilà ce que signifie l'aphorisme de la loi du talion. Il s'agit d'un progrès quoique limité, puisque le Christ dans l'Évangile affirme le besoin de surmonter ce désir de vengeance avec l'amour, ainsi l'a-t-il exprimé Lui-même sur la croix lorsqu'Il a intercédé pour ses bourreaux: «Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font» (Lc 23,34).

Néanmoins, le pardon doit être accompagné de la vérité. Nous ne devons pas pardonner uniquement parce que nous sommes incompétents et complexés. Souvent les gens confondent l'expression “tendre l'autre joue” avec l'abandon de nos droits légitimes. Ce n'est pas cela. “Tendre l'autre joue” signifie dénoncer et interpeller celui qui a commis l'injustice avec un geste ou une action pacifique mais ferme, comme en disant: «Tu m'as frappé sur la joue, est-ce que tu veux aussi me frapper sur l'autre? Est-ce que ce que tu fais te semble correct?», Jésus a répondu avec calme et sérénité au serviteur insolent du grand prêtre: «Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» (Jn 18,23).

Nous voyons donc quelle doit être la conduite du chrétien: ne jamais chercher la vengeance, mais rester ferme, être ouvert au pardon et dire les choses clairement. Certes ce n'est pas un talent très facile, mais c'est le seul moyen de mettre une halte à la violence et mettre en évidence la grâce divine face à un monde qui bien souvent manque de grâce. Saint Basile nous conseil de prendre garde car: «La différence de conduite vous attire à vous et à votre adversaire des noms différents. Dans l'esprit de tout le monde, lui est un homme porté à injurier, vous, une âme grande; lui, un homme violent et emporté, vous, un homme doux et paisible. Il se repentira de ses discours, vous, vous ne vous repentirez jamais de votre vertu».

© evangeli.net M&M Euroeditors.

Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org)

 "Vous avez entendu qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas vous opposer au mauvais.

Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends–lui aussi l’autre." Nous savons que la vengeance est à proscrire, qu’il nous faut dialoguer, et que nous allons céder notre « droit », si cela en vaut la peine, tant la paix est une valeur importante. Nous apprenons de Jésus, que l’ennemi reste un frère pour qui je peux continuer à vouloir du bien. Il me faut donc être prêt à pardonner, à garder confiance avec la possibilité d’admettre qu’un jour, la vérité se révèle. Cette Parole éclaire ce qui ce qui se cache en secret de violence en nous, et par la même, ce qui alimente la violence dans le monde ! « Eh bien moi je vous dis de ne pas riposter aux méchants, » humainement cela est impossible, mais rien n’est impossible à Dieu. Pour nous convertir, il nous faut regarder vers Jésus. L’Évangile, la Bonne Nouvelle, est une contemplation de Jésus qui nous sauve. Nous avons besoin d’intégrer le mystère du salut de Jésus crucifié qui nous sauve. Nous laisser sauver, c’est nous laisser transformer profondément par le visage de Jésus. Nous disons que c’est par sa mort que Jésus nous a sauvés, c’est pour nous un passage incontournable : Si nous n’acceptons pas de mourir, nous n’entrerons pas dans la vie.

"Si quelqu’un veut te faire un procès pour te prendre ta tunique, laisse– lui aussi ton vêtement." C’est dans des cas concrets que se réalise ce chemin, Jésus laisse à chacun le soin de trouver la meilleure solution, adaptée à nos capacités et aux circonstances. Il nous propose une pratique de non-violence : « Si on vous pourchasse dans une ville, fuyez dans une autre ! » Cependant, Jésus n’a pas hésité à aller à Jérusalem où il savait qu’il allait être arrêté. Il ne se défend pas au Jardin des Oliviers. Il refuse de répondre aux questions piégées de Caïphe, d’Hérode ou de Pilate, mais, par contre quand on le gifle, il s’insurge fortement : Pourquoi me frappes-tu ? Jésus sait pardonner à Pierre qui l’a renié, et aux bourreaux « qui n’ont pas conscience de ce qu’ils font. » Une manière d’arrêter l’injustice pour celui qui a froid, c’est de lui donner un vêtement, et d’arrêter ainsi toute perspective de violence. Nous pouvons faire cela si nous restons en communion avec Jésus qui nous sauve. « Si quelqu’un te réquisitionne pour faire un mille, fais–en deux avec lui. » Jésus veut que nous allions plus avant dans la compréhension, l’accueil les uns des autres. Nous sommes dans un combat spirituel disproportionné : « Vous ne luttez pas contre des ennemis visibles, mais des forces invisibles, » dira l’apôtre Paul. Une sœur ou un frère n’est pas un ennemi car nous luttons contre des « forces invisibles. » L’adversaire, le véritable ennemi se cache et c’est libérant de le savoir et de tenir bon dans l’épreuve.

"Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter quelque chose." Quand il s’agit de lui, Jésus sait renoncer à son droit, mais quand il s’agit de sa mission ou de la dignité du Temple, il n’hésite pas à intervenir très fortement. Ses invectives contre les gavés ou contre les hypocrites sont sans ménagement. Et c’est avec un fouet, qu’il chasse les animaux qui font de la maison de prière un marché, une caverne de voleurs. Ce n’est pas facile de faire un bon visage quand l’agressivité « monte » autour de nous. La progression de la violence serait de croire qu’elle est juste, alors qu’elle est fondée sur le mensonge ! Pour devenir un artisan de paix, il nous faut arrêter toute violence ! Jésus dit à la Résurrection : « Je vous donne ma paix, ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » Cette paix résulte d’un profond changement du cœur, elle est la seule qui peut amener la paix des âmes. Jésus a voulu que nous prenions Corps, dans son Corps Eucharistique. Il nous transforme de l’intérieur pour nous rendre semblables à lui. Quand nous célébrons la Passion et la Résurrection de Jésus, nous sommes invités aux noces de l’Agneau qui enlève le péché du monde. Grâce à lui nous pouvons arrêter l’injustice et la violence. Ainsi le bonheur immense du règne de Dieu va s’installer progressivement en nous et dans le monde.

Nous demandons la grâce d’être des consolateurs les uns pour les autres dans l’Esprit Saint.  © 2016, Père Gilbert Adam

 

Concile Vatican II: Message aux jeunes

 

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

 

C'est au nom du Dieu juste et bon et de son Fils Jésus que nous vous exhortons, jeunes gens et jeunes filles du monde entier, à élargir vos cœurs aux dimensions du monde, à entendre l'appel de vos frères et à mettre hardiment à leur service vos jeunes énergies. Luttez contre tout égoïsme. Refusez de laisser libre cours aux instincts de violence et de haine qui engendrent les guerres et leur cortège de misères. Soyez généreux, purs, respectueux, sincères. Et construisez dans l'enthousiasme un monde meilleur que celui de vos aînés !

L'Église vous regarde avec confiance et avec amour. Riche d'un long passé toujours vivant en elle, et marchant vers la perfection humaine dans le temps et vers les destinées ultimes de l'histoire et de la vie, elle est la vraie jeunesse du monde. Elle possède ce qui fait la force et le charme des jeunes : la faculté de se réjouir de ce qui commence, de se donner sans retour, de se renouveler et de repartir pour de nouvelles conquêtes. Regardez-la et vous retrouverez en elle le visage du Christ, le vrai héros, humble et sage, le prophète de la vérité et de l'amour, le compagnon et l'ami des jeunes. C'est bien au nom du Christ que nous vous saluons, que nous vous exhortons et vous bénissons.

 

 

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

 

12 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dimanche 12 juin 2016

Dimanche 12 juin 2016

Onzième dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bse Marie-Candide de l'Eucharistie, carmélite (1884-1949), Bse Antonia Maria Verna, vierge et fondatrice (1733-1838)


Deuxième livre de Samuel 12,7-10.13.

En ces jours-là, après le péché de David, le prophète Nathan lui dit : « Ainsi parle le Seigneur Dieu d’Israël : Je t’ai consacré comme roi d’Israël, je t’ai délivré de la main de Saül, puis je t’ai donné la maison de ton maître, j’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître ; je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda et, si ce n’est pas assez, j’ajouterai encore autant. Pourquoi donc as-tu méprisé le Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé par l’épée Ourias le Hittite ; sa femme, tu l’as prise pour femme ; lui, tu l’as fait périr par l’épée des fils d’Ammone. Désormais, l’épée ne s’écartera plus jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Ourias le Hittite pour qu’elle devienne ta femme. David dit à Nathan : « J’ai péché contre le Seigneur ! » Nathan lui répondit : « Le Seigneur a passé sur ton péché, tu ne mourras pas. »

Psaume 32(31),1-2.5abcd.5ef.7.10bc-11.

Heureux l'homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
dont l'esprit est sans fraude !

Je t'ai fait connaître ma faute,
je n'ai pas caché mes torts.
J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. »

Et toi, tu as enlevé
l'offense de ma faute.
Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ;
de chants de délivrance, tu m'as entouré.

L'amour du Seigneur entourera
ceux qui comptent sur lui.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 2,16.19-21.

Frères, nous avons reconnu que ce n’est pas en pratiquant la loi de Moïse que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ ; c’est pourquoi nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus pour devenir des justes par la foi au Christ, et non par la pratique de la Loi, puisque, par la pratique de la Loi, personne ne deviendra juste. Par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. Il n’est pas question pour moi de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c’était par la Loi qu’on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,36-50.8,1-3.

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou méditation du jour

Abbé Eusebio MARTÍNEZ (Brownsville, Texas, Etats-Unis)

«Tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds (…), tu ne m'as pas embrassé (…), tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête»

Aujourd'hui, l'Évangile nous signale que celui qui a rencontré Jésus une fois n'a pas pu rester indifférent à cette rencontre . Pourquoi le rabbi qui l'avait invité a partager sa table le traite d'une façon aussi impolie en négligent sans lui donner les signes usuels de respect et honneur? Luc nous trace ici un aigu contraste entre l'arrogant et vertueux Pharisien, qui suit toutes les normes mais n'a pas la sensibilité de rendre les plus simples notions d'amabilité envers son hôte, et la femme dont sa réputation de pécheresse est bien connue mais qui a reçu Jésus avec un grand amour (cf. Lc 7,45-46). Il n'y a aucun doute qu'elle a compris l'importance de son amour alors que le Pharisien, lui, manque tout a fait de cette sensibilité. Les Pharisiens évitaient la compagnie des " pécheurs publiques" et, en ce faisant, ils négligeaient la possibilité de leur prêter l'aide dont ils avaient besoin pour trouver sa guérison et sa santé spirituelle.

Comme des êtres humains que nous sommes, il est très difficile d'aimer sincèrement son prochain et de savoir pardonner leur fautes, car nous sommes plutôt tentés de faire plutôt attention aux apparences et acquérir ainsi une réputation de vertueux en même temps que nous continuons a gâter notre tendance a être critiques et impitoyables. Souvent, dans l'Évangile, on nous parle de l'attitude du Pharisien et du publicain. Maintenant, si nous voulons décrire ce que les Pharisiens feraient s'ils habitaient notre société actuelle, nous pouvons être certains que, par exemple, ils assisteraient à la Messe en suivant toutes les rubriques établies mais, de retour à la maison, ils ne manqueraient pas d'être critiques et négatives dans leur jugement d'autrui. Il est naturellement louable d'assister à la Messe et d'observer les normes de conduite Chrétiennes, mais cette méticuleuse observance ne vaut rien du tout si elle n'est pas accompagnée d'un sincère esprit d'amour et clémence.

D'après Benoît XVI, «Le nouveau culte chrétien englobe tous les aspects de l'existence, en la transfigurant (...). Puisqu'elle implique la réalité humaine du croyant dans le concret du quotidien, l'Eucharistie rend possible, jour après jour, la transfiguration progressive de l'homme, appelé par grâce à être à l'image du Fils de Dieu». © evangeli.net M&M Euroeditors.

Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org)

 

Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum. La pécheresse a perdu son honneur, elle n’existe plus comme une personne aux yeux du monde, mais elle a pressenti qu’elle pouvait encore donner quelque chose à Jésus. Elle pouvait venir pleurer à ses pieds, les couvrir de parfum et de baisers. Par ce langage du corps, elle réussit à dire à Jésus, en même temps son amour et son respect. La réponse de Jésus à Simon qui s’interroge est limpide : « Ses péchés, ses nombreux péchés, ont été pardonnés parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. » Nous pouvons nous imaginer la stupeur du pharisien ! En fait nous sommes tous concernés. Ce qui habite le fond de notre cœur va surgir au grand jour quand l’occasion sera donnée, nous pourrions parler de notre ’inconscient’ qui surgit : "En voyant cette femme, le pharisien qui avait invité Jésus se dit : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est la femme qui le touche et ce qu’elle est : une pécheresse. » En fait, il s’agit de l’amour inconditionné de Jésus, cette femme en est la bénéficiaire.

 

"Jésus dit à Simon : j’ai quelque chose à te dire. Maître, parle, répondit–il. Un créancier avait deux débiteurs ; l’un devait cinq cents deniers et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi le rembourser, il leur fit grâce à tous les deux. Lequel des deux l’aimera le plus ? Simon répondit : Je suppose que c’est celui à qui il a fait grâce de la plus grosse somme. Il lui dit : Tu as bien jugé." Le jugement du pharisien s’appuie sur ce qu’il sait de la femme qui s’est approchée de Jésus. Celle qui se montre capable de tellement aimer, et qui a été accueillie comme telle par Jésus, est restaurée dans la grâce du pardon. Le chemin de l’amour passe nécessairement par le chemin de la reconnaissance et de la confession des fautes. Nous découvrons alors la grâce qui nous est faite gratuitement, sans que nous l’ayons méritée. Face à cette femme, le pharisien pouvait se trouver ’juste’ ! Or il n’en est rien. Nous avons tous des défenses si fortes qu’elles nous empêchent de regarder la réalité en face ! Jésus est venu pour nous libérer de toutes ces barrières, mais encore faut-il que nous le lui demandions. Cette femme, à sa manière qui est touchante, demande cette libération.

 

"Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Puis il s’adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » Cette femme est parvenue à montrer tant d’amour, elle a fait l’expérience du pardon de Jésus. Elle rentre dans une nouvelle qualité de l’amour, un plus grand amour est né en elle. Ce qui est le plus important pour nous, c’est de reconnaître l’immensité de l’amour miséricordieux de Jésus. Nous n’expérimentons cet amour de Dieu pour nous, que dans la mesure du pardon qui nous est fait, alors nous comprenons l’amour de Dieu qui nous fait la grâce d’une plus grande pureté de cœur. Nous sommes admis au festin eucharistique de l’amour, nous nous souvenons que nous ne sommes pas dignes de le recevoir, mais qu’une seule parole de Dieu suffit pour nous purifier de nos péchés et nous relever dans son amour. La preuve que Dieu nous aime, c’est qui nous accueille encore aujourd’hui, alors que nous en sommes indignes, pêcheurs toujours pardonnés, restaurés et purifiés dans l’amour. Nous demandons la grâce de changer notre regard pour rencontrer l’amour infini de Jésus !   © 2016, Père Gilbert Adam

 

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin. CE, 18.16 ; AD, 54 (trad. Une Pensée, Médiaspaul 1991, p. 63).

« Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »

Que l'espérance en la miséricorde de Dieu nous soutienne dans le tumulte des passions et des contrariétés. Courons avec confiance vers le sacrement de pénitence, où le Seigneur nous attend à tout moment avec une tendresse infinie. Et une fois nos péchés pardonnés, oublions-les, car le Seigneur l'a déjà fait avant nous. En admettant même que tu aies commis tous les péchés du monde, le Seigneur te le répète : « Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé ».

Seigneur Jésus, tu es toute douceur : comment pourrais-je donc vivre sans toi ? Viens, Seigneur, prendre toi seul possession de mon cœur.

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

10 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Vendredi 10 juin 2016


Vendredi 10 juin 2016

Temps liturgique: 10e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bx Edward Joannes Maria Poppe, prêtre (1890-1924), Bx Eustache (Joseph) Kugler, religieux o.h. († 1946)

 




Premier livre des Rois 19,9a.11-16.

En ces jours-là, lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. Et voici que la parole du Seigneur lui fut adressée. Il lui dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Alors il entendit une voix qui disait : « Que fais-tu là, Élie ? »


Il répondit : « J’éprouve une ardeur jalouse pour toi, Seigneur, Dieu de l’univers. Les fils d’Israël ont abandonné ton Alliance, renversé tes autels, et tué tes prophètes par l’épée ; moi, je suis le seul à être resté et ils cherchent à prendre ma vie. » Le Seigneur lui dit : « Repars vers Damas, par le chemin du désert. Arrivé là, tu consacreras par l’onction Hazaël comme roi de Syrie ; puis tu consacreras Jéhu, fils de Namsi, comme roi d’Israël ; et tu consacreras Élisée, fils de Shafath, d’Abel-Mehola, comme prophète pour te succéder.

Psaume 27(26),7-8ab.8c-9abc.13-14.

Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m'a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »

C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.

J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,27-32.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère’. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. Il a été dit également : ‘Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation’. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation de la parole de Dieu du jour

+ Abbé Josep LIÑÁN i Pla SchP (Sabadell, Barcelona, Espagne)

«Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère»

 

Aujourd'hui, Jésus continue à approfondir sur le thème des exigences du sermon des Béatitudes. Il n'abolit pas la loi, mais lui donne plus d'ampleur. C'est pour cette raison que son observation consiste à beaucoup plus que remplir certaines conditions minimes pour avoir nos papiers en règle. Dieu nous donne la loi de l'amour pour arriver au sommet, mais nous cherchons toujours le moyen de la changer en la loi du moindre effort. Dieu nous demande beaucoup…! Oui mais il nous a donné beaucoup plus, il s'est donné lui-même.

Aujourd'hui, Jésus vise très haut en manifestant son autorité sur le sixième et le neuvième commandement, les préceptes qui se référent à la sexualité et à la pureté de la pensée. La sexualité est le langage humain qui signifie amour et alliance, de ce fait, il ne peut pas être banalisé, nous ne pouvons pas non plus transformer les autres en objets de plaisir, même pas par la pensée! De là l'affirmation très sévère de Jésus: «Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur» (Mt 5,28). Il est donc nécessaire de couper le mal à la racine et éviter les pensées et les occasions qui nous feraient faire ce que Dieu hait. Voilà ce que veulent dire ces paroles qui peuvent nous sembler radicales et exagérées, mais que ceux qui écoutaient Jésus comprenaient par leur expression: heurter, couper, jeter…

Finalement, la dignité du mariage doit être protégée pour toujours, car elle fait partie du projet de Dieu pour l'homme et pour la femme; afin que par l'amour et le don mutuel ils deviennent une seule chair, et en même temps c'est un signe et une participation à l'alliance du Christ et de l'Église. Le chrétien ne peut vivre la relation homme-femme ni la vie conjugale selon l'ordre du monde, saint Basile nous dit: «Il ne faut pas croire que parce que vous avez choisi la vie de couple, il vous est permis de continuer à vivre d'une façon mondaine en s'abandonnant à l'oisiveté et à la paresse, au contraire, cela même vous oblige à travailler d'avantage et à veiller plus attentivement sur votre salut».

© evangeli.net M&M Euroeditors
 

 

Père Gilbert Adam (http://www.pere-gilbert-adam.org)

"Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme de façon à la désirer a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur."

 

 

Jésus approfondit les exigences du sermon des Béatitudes. Il donne à la loi une ampleur toute nouvelle pour que la vie surabonde. C’est la raison pour laquelle son observation consiste à élargir les conditions pour avoir la vie. Dieu nous donne la loi de l’amour pour arriver au sommet de la charité. Nous cherchons toujours la loi du moindre effort. Dieu qui nous a donné beaucoup, nous demande beaucoup. En Jésus, il s’est donné lui-même pour que nous ayons la Vie. Si l’homme se prend comme « mesure », il devient l’ennemi de Dieu et de ses frères. Le mot d’adultère est constitué par « Ad », aller vers l’ « ultime. » Il s’agit d’une relation de domination avec Dieu et avec les humains et particulièrement entre l’homme et la femme. Pour cet ultime, il convient de se référer à Dieu. Faire « comme je veux, » en excluant les autres et Dieu est mortifère. Jésus n’hésite pas à prendre l’image de la gangrène. Si un membre est gangrené le chirurgien « coupe » la partie malade avant que le corps tout entier ne soit gangrené. La parole de Dieu est très réaliste : « Il faut à tous prix en sauver quelques uns. »

 

"Si ton œil droit doit causer ta chute, arrache–le et jette–le loin de toi. Car il est avantageux pour toi de perdre seulement une partie de ton corps et que celui–ci ne soit pas jeté tout entier dans la géhenne." Jésus nous veut épanouis, il manifeste son autorité sur l’humanité créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’alliance avec Dieu nous engage à la pureté du cœur et de la pensée. Le langage humain de l’amour ne peut pas être banalisé. Nous ne pouvons pas faire des autres l’objet de notre pensée ! Il est nécessaire d’éviter les pensées et les occasions idolâtres qui nous rendraient égal à Dieu. Jésus est exigent car il veut pour nous le bonheur de l’amour. La relation avec Dieu et entre nous demande de notre part un « cœur » pur, et des « yeux » clairs. C’est dans le même regard d’amour que nous aimons et servons Dieu et que nous aimons et servons nos frères. C’est par le même acte d’Amour que Jésus nous sauve sur la Croix et qu’Il glorifie le Père. C’est l’Amour qui vient de Dieu qui est notre mesure. Élie, le prophète de l’amour est le messager qui annonce Jésus dans son désir : « J’éprouve une ardeur jalouse pour toi, Seigneur Dieu de l’univers ».

 

"Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une attestation de rupture. Mais moi, je vous dis : Quiconque répudie sa femme, sauf en cas d’inconduite sexuelle, la rend adultère, et celui qui épouse une femme répudiée commet l’adultère." La dignité du mariage fait partie du projet de Dieu pour l’homme et pour la femme, afin que par l’amour et le don mutuel, ils deviennent une seule chair. Il est en encore le signe de l’alliance du Christ et de l’Église. Nous ne pouvons pas vivre l’alliance de la vie conjugale selon l’ordre du monde. C’est dans l’ardeur de l’amour de Dieu que se construit la fidélité. Marie, dans sa compassion, offre à Dieu tout ce qu’elle est. Elle est unie à l’offrande de Jésus, et de tout son amour, elle offre tout ce que Jésus vit pour ses frères. Marie a épousé la cause de Jésus. C’est dans cette alliance nouvelle, qui contient tous les amours, c’est dans l’ardeur de l’Amour trinitaire que nous pouvons accomplir le dessein d’amour du cœur de Dieu dans notre vie. Jésus nous donnera « son » commandement nouveau, il est très significatif de cet unique amour : « Mon commandement, le seul, ‘aimez-vous les uns les autres’.

 

Nous demandons la grâce de comprendre la parole de Dieu pour devenir dignes du beau nom de chrétiens et vivre du nouvel amour du Christ. © 2016, Père Gilbert Adam


L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle. Livre II, ch. 4 (trad. Lammenais)

« Si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière » (Mt 6,22)

L'homme s'élève au-dessus de la terre sur deux ailes : la simplicité et la pureté.     
La simplicité doit être dans l'intention, et la pureté dans l'affection.
La simplicité cherche Dieu ; la pureté le trouve et le goûte.
Nulle bonne œuvre ne te sera difficile, si tu es libre au dedans de toute affection déréglée.
Si tu ne veux que ce que Dieu veut, et ce qui est utile au prochain, tu jouiras de la liberté intérieure.
Si ton cœur était droit, alors toute créature te serait un miroir de vie et un livre rempli de saintes instructions.
Il n'est point de créature si petite et si vile qui ne présente quelque image de la bonté de Dieu.

Si tu avais en toi assez d'innocence et de pureté, tu verrais tout sans obstacle. Un cœur pur pénètre le ciel et l'enfer.                                                                                    Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au dedans de lui-même.                                                                                                                             S'il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède.

 

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

 

Publicité
Publicité
8 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du mercredi 08 juin 2016. Pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi de Dieu!

Le mercredi 08 juin 2016

Temps liturgique: 10e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Bx Nicolas de Gesturi, religieux o.f.m. cap. (1882-1958), Bx Étienne (István) Sandor, coadjuteur s.d.b. et martyr


Premier livre des Rois 18,20-39.

En ces jours-là, le roi Acab convoqua tout Israël et réunit les prophètes sur le mont Carmel. Élie se présenta devant la foule et dit : « Combien de temps allez-vous danser pour l’un et pour l’autre ? Si c’est le Seigneur qui est Dieu, suivez le Seigneur ; si c’est Baal, suivez Baal. » Et la foule ne répondit mot. Élie continua : « Moi, je suis le seul qui reste des prophètes du Seigneur, tandis que les prophètes de Baal sont quatre cent cinquante. Amenez-nous deux jeunes taureaux ; qu’ils en choisissent un, qu’ils le dépècent et le placent sur le bûcher, mais qu’ils n’y mettent pas le feu. Moi, je préparerai l’autre taureau, je le placerai sur le bûcher, mais je n’y mettrai pas le feu. Vous invoquerez le nom de votre dieu, et moi, j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu. » La foule répondit : « C’est d’accord. » Élie dit alors aux prophètes de Baal : « Choisissez votre taureau et commencez, car vous êtes les plus nombreux. Invoquez le nom de votre dieu, mais ne mettez pas le feu. » Ils prirent le taureau et le préparèrent, et ils invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu’au milieu du jour, en disant : « Ô Baal, réponds-nous ! » Mais il n’y eut ni voix ni réponse ; et ils dansaient devant l’autel qu’ils avaient dressé. Au milieu du jour, Élie se moqua d’eux en disant : « Criez plus fort, puisque c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; il dort peut-être, mais il va se réveiller ! » Ils crièrent donc plus fort et, selon leur coutume, ils se tailladèrent jusqu’au sang avec des épées et des lances. Dans l’après-midi, ils se livrèrent à des transes prophétiques jusqu’à l’heure du sacrifice du soir, mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni le moindre signe. Alors Élie dit à la foule : « Approchez. » Et toute la foule s’approcha de lui. Il releva l’autel du Seigneur, qui avait été démoli. Il prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob à qui le Seigneur avait dit : « Ton nom sera Israël. » Avec ces pierres il érigea un autel au Seigneur. Il creusa autour de l’autel une rigole d’une capacité d’environ trente litres. Il disposa le bois, dépeça le taureau et le plaça sur le bûcher.
Puis il dit : « Emplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur la victime et sur le bois. » Et l’on fit ainsi. Il dit : « Une deuxième fois ! » et l’on recommença. Il dit : « Une troisième fois ! » et l’on recommença encore. L’eau ruissela autour de l’autel, et la rigole elle-même fut remplie d’eau. À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! » Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole. Tout le peuple en fut témoin ; les gens tombèrent face contre terre et dirent : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! »

Psaume 16(15),1-2.3ac.4.5.8.10a.11.

Garde-moi, mon Dieu :
j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »

Toutes les idoles du pays,
ne cessent d'étendre leurs ravages.
Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices ;
leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !

Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Tu ne peux m'abandonner à la mort.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,17-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.

 


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour

Abbé Miquel MASATS i Roca (Girona, Espagne)

«Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir»

Aujourd'hui, nous entendons le Seigneur nous dire: «Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: (…) mais accomplir» (Mt 5,17). Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus nous apprend que l'Ancien Testament est une partie de la Révélation divine: D'abord, Dieu se révèle aux hommes à travers les prophètes. Le Peuple élu se réunissait les samedis à la Synagogue pour entendre la Parole de Dieu. Et de la même façon qu'un bon Israélite connaissait les Saintes Écritures et les mettait en pratique, nous, les Chrétiens, devrions méditer plus fréquemment les Saintes Écritures —tous les jours, si possible. En Jésus nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenu chair vivante (cf. Jn 1,14), qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu et combien Il nous aime. Dieu attend de l'homme une réponse d'amour, manifestée dans l'accomplissement de son enseignement: «Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements» (Jn 14,15).

Nous trouvons une bonne interprétation du texte de l'Évangile d'aujourd'hui dans la première lettre de Saint Jean: «Car l'amour de Dieu, c'est cela: garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau» (1Jn 5,3). Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l'aimons avec des œuvres et en vérité. L'amour n'est pas seulement un sentiment; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d'amour, il requiert de vivre le double précepte de la charité.

Jésus nous enseigne aussi la malice du scandale: «Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux» (Mt 5,19). Car, comme nous le dit saint Jean, «Celui qui dit: ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur: la vérité n'est pas en lui» (1Jn 2,4). En même temps, Jésus nous apprend l'importance du bon exemple: «Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux» (Mt 5,19). Le bon exemple est le premier élément de l'apostolat chrétien.

 

 

 

Père Gilbert Adam. ( http://www.pere-gilbert-adam.org).

Amen, je vous le dis, en effet, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la Loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé.

 

 

En Jésus, nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenue chair vivante, qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu, et combien Il nous aime. Jésus nous donne d’entrer dans la Révélation divine par la Parole divine de la première Alliance. Il nous faut demeurer dans le mystère de la « création » dans une attitude d’adoration. Que nous puissions rencontrer le Dieu créateur, et nous remettre totale entre ses mains. Dieu s’est révélé à l’humanité à travers les prophètes. Il attend de nous une réponse d’amour. C’est la fidélité à l’enseignement de Jésus : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. » L’enseignement de Jésus nous révèle à la fois ce qui a toujours été enseigné. Le mystère qui s’accomplit par l’Incarnation de Jésus. Tout ce qui à déjà été dit dans le premier Testament est ressaisi par Jésus, comme dans une « assomption de l’humanité ! » A la fois, le passé est respecté, l’amour infini de Dieu est révélé dans le mystère de la Trinité sainte, elle nous emporte plus loin encore. Dieu agit dans le monde et nous le reconnaissons par la foi. Il nous aide dans nos combats et nos luttes dans l’espérance. Emmanuel, « Dieu avec nous, » est un amour infiniment plus grand que nous pourrions l’espérer !

 

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l’aimons avec des œuvres et en vérité. « Car l’amour de Dieu, c’est cela : garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau, dit Saint Jean. » L’amour n’est pas seulement un sentiment ; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d’amour. Il requiert de vivre le double précepte de la charité de Dieu et des frères, c’est là, la sécurité d’une foi vivante. Mais, comme dans le passé, nous quittons le Dieu vivant pour les idoles. Déjà dans le premier Testament, Élie le prophète, fidèle au Dieu de l’Alliance, nous aide à entrer dans une cette perspective de fidélité. Le peuple s’était perverti, il était resté le seul Prophète du Dieu vivant : « Combien de temps plierez-vous le genou des deux côtés ? » disait-il. Le peuple se crée toujours des idoles, et il marche, clopin-clopant, avec ces idoles, comme si ces dieux étaient le vrai Dieu. Élie était face aux quatre cent cinquante prophètes de Baal. Il démontre alors que le « Dieu unique » est enraciné dans la création, qu’Il marche avec son peuple dans la nuit de la foi.

 

« Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux » La vérité de notre vie montre la fidélité du Saint Esprit en nos cœurs. « Celui qui dit : ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui, dit saint Jean. » Jésus nous enseigne ainsi la subtilité de la malice qui s’infiltre en nous, en même temps qu’il nous apprend l’importance du bon exemple. Jésus assume en lui toute la révélation de Dieu, dans une simplification de plus en plus grande, et il nous dit : « Mon commandement, l’unique, c’est de vous aimer les uns les autres. » Toute notre existence se construit dans l’amour de Dieu qui se traduit dans l’amour des sœurs et des frères. Il nous faut sans cesse nous remettre fondamentalement entre les mains du Dieu vivant. C’est dans cette attitude d’adoration, que nous pouvons vraiment nous abandonner à Dieu. Il soutient notre nature humaine dans sa fragilité, il accompagne les pauvres et les petits que nous sommes. Le Dieu vivant nous rend proches les uns des autres, dans l’offrande de Jésus, il reprend tout en Lui. Entrons dans une adoration profonde, dans le sacrifice d’action de grâces, là ou le Dieu vivant est reconnu comme le Dieu d’Amour.

 

Prière: demandons la grâce d’adorer le Dieu vivant et de déborder d’action de grâce. © 2016, Père Gilbert Adam

 

 

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église. Discours sur les psaumes, Ps 149

« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »

Frères, « chantons au Seigneur un cantique nouveau » (Ps 149,1). Au vieil homme, le vieux cantique ; à l'homme nouveau , un cantique nouveau. Ancienne alliance, ancien cantique ; nouvelle alliance, nouveau cantique. Les promesses de l'ancienne alliance sont d'ordre surtout temporel et terrestre. Ceux qui restent attachés aux choses de la terre chantent encore l'ancien cantique ; pour chanter le cantique nouveau il faut aimer les biens éternels. Cet amour est à la fois nouveau et éternel ; toujours nouveau, parce qu'il ne vieillit jamais.

Mais, à bien y réfléchir, il est ancien, cet amour ; comment serait-il donc nouveau ? Mes frères, la vie éternelle est-elle née d'hier ? La vie éternelle, c'est le Christ, et en tant que Dieu il n'est pas né d'hier. Car « Au commencement était le Verbe... et le Verbe était Dieu ; il était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par lui ; sans lui rien n'a été fait » (Jn 1,1s). S'il a fait les choses anciennes, qu'est-il, sinon éternel, coéternel au Père ? C'est nous qui, par le péché, sommes tombés dans le vieillissement... L'homme a vieilli par suite de son péché ; c'est par la grâce de Dieu qu'il est renouvelé. Tous ceux qui sont ainsi renouvelés dans le Christ, ceux-là chantent un cantique nouveau, car ils commencent à s'établir dans la vie éternelle.

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

7 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mardi 07 juin 2016. Vous [Chrétiens] êtes le sel de la terre et la lumière du monde!

Mardi 07 juin 2016

Temps liturgique: 10e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Antoine-Marie Gianelli, évêque et fond. (1789-1846), Bse Marie-Thérèse de Soubiran, vierge et fond. (1834-1889)


Premier livre des Rois 17,7-16.

En ces jours-là, sur l'ordre du prophète Élie, au bout d’un certain temps, il ne tombait plus une goutte de pluie dans tout le pays, et le torrent où buvait le prophète finit par être à sec. Alors la parole du Seigneur lui fut adressée : « Lève-toi, va à Sarepta, dans le pays de Sidon ; tu y habiteras ; il y a là une veuve que j’ai chargée de te nourrir. » Le prophète Élie partit pour Sarepta, et il parvint à l’entrée de la ville. Une veuve ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : « Veux-tu me puiser, avec ta cruche, un peu d’eau pour que je boive ? » Elle alla en puiser. Il lui dit encore : « Apporte-moi aussi un morceau de pain. » Elle répondit : « Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu : je n’ai pas de pain. J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine, et un peu d’huile dans un vase. Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste. Nous le mangerons, et puis nous mourrons. » Élie lui dit alors : « N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi ; ensuite tu en feras pour toi et ton fils. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé, et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger. Et la jarre de farine ne s’épuisa pas, et le vase d’huile ne se vida pas, ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie.

Psaume 4,2.3.4-5.7-8.

Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !
Toi qui me libères dans la détresse,
pitié pour moi, écoute ma prière !

Fils des hommes,
jusqu'où irez-vous dans l'insulte à ma gloire,
l'amour du néant et la course au mensonge ?

Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle,
le Seigneur entend quand je crie vers lui.
Mais vous, tremblez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, faites silence.

Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? »
Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage !
Tu mets dans mon cœur plus de joie
que toutes leurs vendanges et leurs moissons.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,13-16.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jour

 

Père Gilbert Adam. ( http://www.pere-gilbert-adam.org).

 

 

"C’est vous qui êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, avec quoi le salera–t–on?

Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens." Jésus lance un appel à ses disciples, un appel à sortir de soi vers les autres pour donner de la saveur à la vie, un appel à éclairer l’humanité. Cette demande de Jésus nous invite à vivre le plus humainement possible. En effet, il n’est pas demandé au sel d’être autre chose que du sel, mais d’être vraiment du sel. Nous savons que le sel conserve, qu’il donne de la saveur à ce qu’il touche, à la nourriture que nous mangeons. Il est le signe de l’hospitalité. Dans de nombreuses cultures, nous retrouvons le symbole du partage du pain et du sel. C’est tout comme la lumière, il lui est simplement demandé de remplir son office, d’éclairer. Pour chacun de nous, l’enjeu est d’être simplement soi-même. Ce qui est humain, c’est d’échanger, de recevoir et de donner. Notre vie trouve sa vraie dimension dans ce double mouvement. L’humanité est elle-même, quand elle échange des gestes d’amitié, des paroles de réconfort, des services d’amour, des partages de biens. Après les béatitudes, l’enseignement de Jésus à ses disciples se poursuit. Jésus est venu nous rendre pleinement capable de vivre le don de soi. L’Eucharistie ravive en nous le goût de l’échange.

"C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le porte–lampe, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison dit encore Jésus." A partir de ce que nous avons reçu, et dont nous avons conscience, nous pouvons donner, échanger. Il est bon de prendre le temps de recevoir ce qui nous a été donné, d’en prendre conscience, de le goûter, de l’estimer, d’en louer le Seigneur Jésus. Alors jaillit la lumière du Don. Cette prise de conscience nous donne de pouvoir être nous-mêmes en notre vie, d’offrir ce que nous avons reçu. Nous pouvons faire advenir ainsi la lumière. Alors nous pouvons chanter : « La ’ténèbre’ n’est pas ’ténèbre’ devant toi Seigneur. » Tout est revenu dans la lumière à partir du Don que Jésus a fait de lui-même. Par sa venue dans notre humanité, Jésus est la lumière qui donne forme et couleurs à toute la réalité du monde. Notre mission dans le monde est précieuse, nous sommes, à la suite de Jésus, ces femmes et ces hommes de foi et d’espérance qui demeurent dans l’amour de Dieu. Demeurant ainsi continuellement dans la communion à leurs frères, ils sont lumière du monde.

Que votre lumière brille ainsi devant les gens, afin qu’ils voient vos belles œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux. Notre prière à Jésus est de vivre avec lui, pour recevoir de sa vie la lumière, et pour obtenir son amour. Il nous faut être capable d’aimer et de servir en tout, alors nous demandons la grâce d’être pleinement reconnaissant de tout le bien que nous avons reçu au cours de notre vie. Cette reconnaissance peut nous accompagner tout au long de nos jours. Chaque jour, nous prenons le temps d’apprécier ce qui nous fait vivre, de le recevoir comme un cadeau qui nous est fait. Nous cherchons comment redonner ce que nous avons reçu à notre tour. C’est ainsi que notre vie demeure vivante, capable de se donner, de respecter l’autre, de dire du bien de lui. Parce que nous prenons le temps de recevoir, et de donner, nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde qui manifeste le Dieu de la Vie. Tout vient de Dieu et tout retourne à Dieu avec action de grâce ! La rencontre de deux personnes mues par l’Esprit Saint est signe d’espérance, tout comme Jésus qui s’est fait Pain de vie, qui est la Lumière du monde dans le Don qu’il fait de lui-même. 

Prière: Nous demandons la grâce de faire ce que Dieu veut, que nous soyons dans la foi et l’espérance, plein d’amour pour notre peuple. © 2016, Père Gilbert Adam


Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque: Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°5 (trad. bréviaire 11/06)

« Que votre lumière brille devant les hommes »

Le Seigneur avait appelé ses disciples « sel de la terre » parce qu'ils ont relevé par la saveur de la sagesse céleste les cœurs des hommes affadis par le démon. Et maintenant il les appelle « lumière du monde » parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable, ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres (Jn 1,5). Parce qu'il est lui-même le « Soleil de justice » (Ml 3,20), il peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c'est par eux, comme par des rayons étincelants, qu'il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière. En effet, ils ont chassé les ténèbres de l'erreur loin du cœur des hommes, en montrant la lumière de la vérité.

Éclairés par eux, nous aussi, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme dit saint Paul : « Autrefois, vous n'étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez comme des fils de la lumière » (Ep 5,8). Et encore : « Vous n'appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d'affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » ; celui qui demeure en Dieu est dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière (1Jn 1,5-7). Puisque nous avons la joie d'être libérés des ténèbres de l'erreur nous devons vivre dans la lumière, marcher dans la lumière comme des vrais enfants de la lumière.


Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne)

«Vous êtes le sel de la terre (…). Vous êtes la lumière du monde»

Aujourd'hui, Saint Matthieu nous rappelle les paroles de Jésus par lesquelles Il nous rappelle notre mission en tant que chrétiens: être le sel et la lumière du monde. Le sel, d'une part, est un condiment qui donne plus de goût aux aliments, sans sel les plats sont fades. Au cours du temps, le sel a été aussi utilisé pour la conservation d'aliments grâce à ses propriétés qui évitent la pourriture. De nos jours, beaucoup ont perdu le sens de la vie et disent qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue, car elle est remplie d'amertume, de difficultés et de souffrance, qu'elle passe trop vite et qu'elle a une bien triste fin: la mort. «Vous êtes le sel de la terre» (Mt 5,13). Le chrétien doit donner du goût: par sa joie et par son optimisme serein de se savoir fils de Dieu, que tout dans cette vie est chemin de sainteté, que les difficultés et les souffrances nous aident à nous purifier, et qu'à la fin une vie de gloire et de joie éternelle nous attend.

De ce fait, en tant que sel, le disciple du Christ doit préserver de la pourriture: là où il y a des chrétiens à la foi vive, il ne peut y avoir de l'injustice, ni de la violence, ni d'abus des plus faibles... au contraire, l'esprit de charité doit briller dans toute sa splendeur: la préoccupation d'autrui, la solidarité, la générosité…Ainsi, le chrétien devient lumière du monde (cf. Mt 5,14). Le chrétien est le flambeau qui par son exemple apporte la lumière de la vérité dans toutes les recoins du monde, en montrant le chemin du salut… Là où régnaient les ténèbres, l'incertitude et le doute, naissent la clarté, la certitude et l'assurance.

 

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

 

 

5 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dimanche 05 juin 2016

Jésus s’avança, toucha le cercueil ; ...et Il dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. »



Dimanche 05 juin 2016

Temps liturgique: 10è dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Boniface, évêque et martyr († 754), Bse Marguerite Lucie Szewczyk, fondatrice (1828-1905)

Premier livre des Rois 17,17-24.

En ces jours-là, le fils de la femme chez qui habitait Élie tomba malade ; le mal fut si violent que l’enfant expira. Alors la femme dit à Élie : « Que me veux-tu, homme de Dieu ? Tu es venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! » Élie répondit : « Donne-moi ton fils ! » Il le prit des bras de sa mère, le porta dans sa chambre en haut de la maison et l’étendit sur son lit. Puis il invoqua le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, cette veuve chez qui je loge, lui veux-tu du mal jusqu’à faire mourir son fils ? » Par trois fois, il s’étendit sur l’enfant en invoquant le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, je t’en supplie, rends la vie à cet enfant ! » Le Seigneur entendit la prière d’Élie ; le souffle de l’enfant revint en lui : il était vivant ! Élie prit alors l’enfant, de sa chambre il le descendit dans la maison, le remit à sa mère et dit : « Regarde, ton fils est vivant ! » La femme lui répondit : « Maintenant je sais que tu es un homme de Dieu, et que, dans ta bouche, la parole du Seigneur est véridique. »

Psaume 30(29),3-4.5-6ab.6cd.12.13.

Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri ;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie.
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie.

Que mon cœur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !


Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 1,11-19.

Frères, je tiens à ce que vous le sachiez, l’Évangile que j’ai proclamé n’est pas une invention humaine. Ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris, mais par révélation de Jésus Christ. Vous avez entendu parler du comportement que j’avais autrefois dans le judaïsme : je menais une persécution effrénée contre l’Église de Dieu, et je cherchais à la détruire. J’allais plus loin dans le judaïsme que la plupart de mes frères de race qui avaient mon âge, et, plus que les autres, je défendais avec une ardeur jalouse les traditions de mes pères. Mais Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ; et il a trouvé bon de révéler en moi son Fils, pour que je l’annonce parmi les nations païennes. Aussitôt, sans prendre l'avis de personne, sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant moi, je suis parti pour l’Arabie et, de là, je suis retourné à Damas. Puis, trois ans après, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours auprès de lui. Je n’ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,11-17.

En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France 1980. Tous droits réservés.


 

Homélie ou Méditations des textes liturgiques du jour

Père Gilbert Adam. ( http://www.pere-gilbert-adam.org).

 

« Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.

Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Rencontrant une veuve dont le fils unique vient de mourir, Jésus s’ouvre à cette situation limite. Il éprouve de la pitié pour cette femme, elle n’est pas loin de la situation que Marie sa propre mère va devoir vivre. Elle révèle la Mort, cette réalité qui nous paralyse tous, qui rompt notre capacité d’action, qui nous rend inertes. En voyant cette femme, Jésus dit : « Ne pleure pas. » Les amis, autour de Jésus, sont dans la joie, c’est une foule heureuse ! Mais il y a cette autre foule, considérable, qui exprime sa douleur. La mort est là, à nouveau, pour cette femme veuve qui avait déjà vécu la mort de son mari. Dans notre vie, nous sommes en permanence situés entre ces deux réalités, cette foule qui fait route avec Jésus, elle est heureuse parce que Jésus est là, Il est vivant. Jésus est au cœur de sa Mission. Dans ses relations avec son peuple et ses disciples, il réalise des merveilles. Il manifeste quelque chose de son être, de sa vocation, de la nouveauté qu’il apporte. Et dans le monde, une « autre grande foule » malheureuse ! Dans ces deux foules, Jésus est présent, et nous vivons avec lui dans la foi, dans la charité et dans l’espérance !

Jésus s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. Jésus est présent à la vie de cette veuve, il est ouvert à ce qui est devant lui, il n’esquive pas, il ressent. La première chose qu’il demande à la mère, c’est de ne pas se laisser submerger, ne pas se laisser enfoncer dans la détresse, le néant, le vide. Jésus donne un ordre qui s’impose à lui, il commande aux porteurs et enfin au jeune homme même. « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Le mort se redresse. Toute la foule est retournée. Tous ceux qui venaient en pleurant font maintenant partie d’une seule foule autour de Jésus qui a redonné la vie à cet homme. Il en est de même pour nous ! Nous pouvons, nous aussi, être paralysé par la maladie ou cloué dans un fauteuil et en même temps être debout intérieurement, si Jésus est là ! Mais nous pouvons aussi être debout physiquement, et déjà « mort » intérieurement, par une mort intérieure qui nous mine ! Cet amour de Jésus qui nous ressuscite nous est offert sans cesse pour assumer les épreuves de notre vie.

« La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins. » Le mort est rendu à la vie, rendu à sa mère, c’est un grand signe. Mais ce n’est qu’un signe, le signe que la mort peut être traversée, qu’elle doit être traversée, dépassée. Jésus doit faire le premier pas, il passera par la mort, pour faire mourir la mort. Marie sa mère, connaîtra l’épreuve de cette traversée elle aussi, pour pouvoir porter nos propres morts et être avec nous dans l’épreuve. Ce signe unifie les deux foules, en un peuple, une bonne nouvelle se répand encore plus loin, « dans toute la Judée et dans les pays voisins. » Dans la nuit de nos cœurs et dans la nuit du monde il y a désormais une espérance ! Nous marchons dans foi avec Jésus qui est le don du Dieu vivant. Entrer dans l’espérance c’est croire dans l’amour nouveau qui nous habite et ne demande qu’à grandir. La tempête de notre vie n’est pas loin, la nuit est déjà là, il fait froid, les épreuves ne manquent pas, mais Jésus est vivant. Cette veuve dont le fils unique mort est rendu à la vie, nous fait contempler Marie dont le Fils unique Jésus a traversé la mort. Cette foule c’est l’humanité qui avance progressivement vers Jésus ressuscité.

 

Nous demandons la grâce d’être debout parce que Jésus est vivant au milieu de nous.    © 2016, Père Gilbert Adam

 

 Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Ne pleure pas»

Aujourd'hui, nous aimerions nous aussi pouvoir éponger toutes les larmes de ce monde : "Ne pleure pas" (Luc 7,13). Les médias nous montrent – aujourd'hui plus que jamais – les souffrances de l'humanité. Il y en a tellement ! Si nous le pouvions, nous dirions à tous ces hommes et femmes "Lève-toi" (Luc 7,14). Mais… nous ne pouvons pas, nous ne pouvons pas Seigneur ! Nous lui disons du fond du cœur : Regarde Jésus, nous sommes débordés par la douleur. Aide-nous !

Face à cette sensation d'impuissance, tâchons de réagir avec un sens surnaturel et avec un sens commun. D'abord avec un sens surnaturel, pour nous mettre immédiatement entre les mains de Dieu : nous ne sommes pas seuls, "Dieu a rendu visite à son peuple" (Luc 7,16). L'impuissance est nôtre, ce n'est pas la Sienne. La pire tragédie est la prétention moderne d'édifier un monde sans Dieu et même en tournant le dos à Dieu. Evidemment il est possible de construire "quelque chose" sans Dieu, mais l'histoire nous a montré à maintes reprises que ce "quelque chose" est souvent inhumain. Apprenons-le une fois pour toutes : "Sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15,5).

Ensuite, le sens commun : nous ne pouvons pas éliminer la douleur. Toutes les "révolutions" qui nous ont promis un paradis dans cette vie ont terminé en semant la mort. Et même dans le cas hypothétique (c'est impossible !) où un jour on pourrait éliminer toute la douleur, nous n'en serions pas moins mortels… (c'est en fait un mal auquel seul le Christ-Dieu a pu donner une réponse réelle).

L'esprit chrétien est à la fois "réaliste" (il ne cache pas la douleur) et "optimiste" : nous pouvons "gérer" la douleur. Plus encore : la douleur est une opportunité pour donner de l'amour et pour croître dans l'amour. Jésus-Christ – le "Dieu proche de nous" – a parcouru ce chemin. Selon les paroles du Pape François, "s'émouvoir", "compatir" avec celui qui est affecté, sont les attitudes de celui qui sait reconnaître dans l'autre sa propre image [de fragilité]. En soignant les blessures de son frère il soigne ses propres blessures. La compassion se transforme en communion, en un pont qui rapproche et tisse des liens.

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Le Pardon des péchés ; CCL 91A, 693 (trad. bréviaire 33e lun rev.)

« Je te l'ordonne, lève-toi »

« En un instant, en un clin d'œil, quand retentira le signal au dernier jour, car il retentira, les morts ressusciteront, impérissables ; et nous, nous serons transformés. » En disant « nous », saint Paul parle de ceux qui recevront le don de la transformation future, c'est-à-dire de ses compagnons dans la communion de l'Église et dans une vie droite. Il suggère la nature de cette transformation quand il continue : « Il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l'immortalité » (1Co 15,52-53). Pour recevoir alors cette transformation en juste récompense, il faut qu'elle soit précédée maintenant par la transformation qui vient de l'abondance de la grâce...

Dans la vie présente, c'est donc la grâce qui agit, afin que la justification, par laquelle nous ressuscitons spirituellement, commence cette transformation ; et ensuite, à la résurrection du corps qui achève la transformation des hommes justifiés, la glorification demeurera parfaite... La grâce de la justification d'abord, et ensuite celle de la glorification les transforme de telle sorte que la glorification demeure en eux immuable et éternelle.

En effet, ils sont transformés ici-bas par cette première résurrection, celle qui les éclaire pour qu'ils se convertissent. Par elle, ils passent de la mort à la vie, du péché à la justice, de l'incroyance à la foi, d'une conduite mauvaise à une vie sainte. C'est pourquoi la seconde mort est sans pouvoir sur eux. L'Apocalypse dit à leur sujet : « Heureux ceux qui ont part à la première résurrection : la seconde mort est sans pouvoir sur eux » (20,6)... Aussi chacun doit se hâter de participer à la première résurrection, s'il ne veut pas être condamné au châtiment de la seconde mort. Ceux qui, transformés en cette vie par leur respect pour Dieu, passent d'une vie mauvaise à une vie bonne, passent de la mort à la vie ; et ensuite, leur vie de misère sera transformée en vie de gloire.

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

4 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du samedi 04 juin 2016. Fête du Cœur Immaculée de Marie

 


 

Le samedi 04 juin 2016

Cœur Immaculée de Marie

Saint(s) du jour : , Ste Clotilde, reine des Francs (476-545), St Filippo Smaldone, prêtre et fondateur (1848-1923)

Livre d'Isaïe 61,9-11.

Leurs descendants seront connus parmi les nations, et leur postérité, au milieu des peuples. Qui les verra pourra reconnaître la descendance bénie du Seigneur. Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux. Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.


Premier livre de Samuel 2,1.4-5.6-7.8abcd.

Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ton salut !

L’arc des forts est brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.
Quand la stérile enfante sept fois,
la femme aux fils nombreux dépérit.

Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.

De la poussière, il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes,
et reçoive un trône de gloire.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,41-51.

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.


Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation des textes liturgiques du jours

  Père Gilbert Adam. ( http://www.pere-gilbert-adam.org).

"Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme ils s’en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent." Marie, dans son mystère d’humilité, s’efface devant l’autre, elle s’efface devant Jésus. Elle s’émerveille sans cesse de lui. "Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » entend-t-elle de la bouche d’Élisabeth. « Bénie sois-tu, ma fille par le Dieu Très Haut, entre toutes les femmes de la terre, et béni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre et qui t’a conduite pour blesser à la tête le chef de nos ennemis. Jamais l’espérance dont tu as fait preuve ne s’effacera du souvenir des hommes, mais ils se rappelleront éternellement la puissance de Dieu, » dit la Parole. Marie est la femme confiante, mue par la Parole qui vient de Dieu ! La foi de Marie « attire », pour ainsi dire, le don de l’Esprit Saint, avant tout dans la conception du Fils de Dieu. L’archange Gabriel lui dit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. » Le cœur de Marie est le temple de l’Esprit de vérité où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, elle est en parfaite harmonie avec son Fils divin.

« Pensant que Jésus était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. » Marie ne comprend pas ce qui arrive, elle a besoin de lumière. C’est dans l’abandon à Dieu qu’elle se situe devant l’émerveillement des docteurs de la loi. Cette souffrance dans la confiance, Marie nous l’apprend : C’est le mystère de son Cœur Immaculé et douloureux. Pour réaliser l’œuvre de Dieu ce Passage par la douleur est important. Dans son angoisse, elle manifeste sa situation, la pauvreté de son être. Marie est la première qui suivra l’Agneau partout ou il va, il l’a préparée pour cela ! Le très saint Cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a trouvé dans le Cœur Immaculé de Marie sa Mère, un foyer ardent de prière et d’attention toujours constante à la voix de l’Esprit. Les noces de Cana témoignent de l’harmonie particulière entre mère et le fils pour rechercher la volonté de Dieu. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l’apôtre Jean. La mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle, dans lequel il commence à diffuser l’Esprit. Ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous. Marie savait d’où venait ce sang : il s’était formé en elle par l’opération de l’Esprit Saint, et elle savait que cette même puissance créatrice allait ressusciter Jésus, comme il l’avait promis.

"En voyant Jésus, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! » Jésus leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être. » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements." Marie apprend un nouveau Chemin de confiance ! Elle est la première dont le cœur humain a battu au rythme du cœur de Dieu ! Le Cœur du tout petit Jésus, premier formé dans sa chair, est le réceptacle du Don qu’elle fait d’elle même à Dieu. Le cœur Immaculé de Marie est élargi par le cœur de Jésus aux dimensions du monde. C’est à la Croix que ce mystère sera révélé, ce recouvrement nous l’annonce déjà. Ce Cœur que nous fêtons au lendemain du Sacré-Cœur bat en résonance du cœur du Christ, il doit devenir notre propre cœur ! Marie est, pour toutes les générations, l’image et le modèle de l’Église qui, avec l’Esprit, avance dans le temps, en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus. » Tous les événements de notre vie, heureux et douloureux, sont mis à l’école de Marie. Il faut que notre cœur s’attendrisse et s’élargisse au maximum. Ces trois jours qui paraissent interminables annoncent déjà les trois jours de la Passion de Jésus.

 Prière: Nous demandons pour nos frères souffrants la grâce de la consolation, que le Saint-Esprit agisse en plénitude.

   © 2016, Père Gilbert Adam

 


 

 Abbé Jordi Pascual i Bancells (Salt, Girona, Espagne)

«Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements»

Aujourd'hui nous fêtons la mémoire du Cœur Immaculé de Marie. Un cœur sans tache, rempli de Dieu, totalement voué à l'obéissance et à l'écoute de Dieu. Le cœur, dans le langage de la Bible, signifie ce qu'il y a de plus profond dans la personne, l'endroit d'où jaillissent toutes les pensées, toutes les paroles et toutes les actions. Qu'est-ce qui jaillit du Cœur de Marie? Foi, obéissance, tendresse, disponibilité, servitude, force, humilité, simplicité, reconnaissance, et toute une panoplie inépuisable de vertus. Pourquoi? La réponse nous la trouvons dans les paroles de Jésus «là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur» (Mt 6,21). Le trésor de Marie est son Fils, et elle lui a donné tout son Cœur. Les pensées, les paroles et les actions de Marie ont comme source et comme but de contempler et plaire à Dieu.

L'Évangile de ce jour nous donne un bon exemple de ceci. Après nous avoir raconté la scène de l'enfant Jésus perdu et retrouvé dans le Temple, il nous dit «Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements» (Lc 2,51). Saint Grégoire de Nicée nous dit: «Dieu se laisse contempler par les cœurs purs». Qu'est-ce que Marie garde dans son Cœur? Depuis l'Incarnation et jusqu'à l'Ascension de Jésus, en passant par les heures amères de la Passion, Elle a gardé dans son Cœur d'innombrables souvenirs médités et approfondis: la joie de la visite de l'ange Gabriel lorsqu'il lui annonça son rôle dans les desseins de Dieu, le premier baiser et la première fois qu'elle a serré Jésus nouveau-né dans ses bras, les premiers pas de son Fils sur Terre, constater sa croissance physique et spirituelle, leur “complicité” lors des noces de Cana, les enseignements de Jésus lors de ses sermons, la douleur salvatrice de la Croix, l'espérance dans le triomphe de la résurrection…

Demandons au Seigneur de nous donner la grâce de l'aimer chaque jour plus pleinement, avec tout notre cœur, en bons fils de Marie.

 


 

 Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux : Le Cœur admirable, livre 9, ch. 4

« Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements »

 Entre les fêtes de la Vierge Marie, celle de son cœur est comme le cœur et la reine des autres, parce que le cœur est le siège de l'amour et de la charité. Quel est le sujet de cette solennité ? C'est le cœur de la Fille unique et bien-aimée du Père éternel ; c'est le cœur de la Mère de Dieu ; c'est le cœur de l'Épouse du Saint-Esprit ; c'est le cœur de la Mère très bonne de tous les fidèles. C'est un cœur tout embrasé d'amour envers Dieu, tout enflammé de charité pour nous.

Il est tout amour pour Dieu, car il n'a jamais rien aimé que Dieu seul, et ce que Dieu voulait qu'il aime en lui et pour lui. Il est tout amour, parce que la bienheureuse Vierge a toujours aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces (Mc 12,30). Il est tout amour parce que non seulement elle a toujours voulu tout ce que Dieu voulait et n'a jamais rien voulu de ce qu'il ne voulait pas, mais encore parce qu'elle a toujours mis toute sa joie en la très aimable volonté de Dieu.

Il est tout amour pour nous. Elle nous aime du même amour dont elle aime Dieu, car c'est Dieu qu'elle regarde et aime en nous. Et elle nous aime du même amour dont elle aime l'Homme Dieu, qui est son fils Jésus. Car elle sait qu'il est notre chef, notre tête, et que nous sommes ses membres (Col 2,19) et par conséquent que nous ne sommes qu'un avec lui.

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

 

2 juin 2016

Evangile, Saint et Homélie du jeudi 02 juin 2016. Quel est le premier de tous les commandements?


Le jeudi 02 juin 2016

Temps liturgique: 9e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Sts Pothin, Blandine et 46 compagnons, martyrs († 177), St Felice de Nicosie, religieux o.f.m. cap. (1715-1787)


Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,8-15.

Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David : voilà mon évangile. C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu ! C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu’il faut bannir les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à perturber ceux qui les écoutent. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme quelqu’un qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir de ce qu’il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité.

Psaume 25(24),4-5ab.8-9.10.14.

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,28b-34.

En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements  ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.


 Textes Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris, France, 1980. Tous droits réservés.


Homélie ou méditation des textes liturgiques du jour

Abbé Rodolf PUIGDOLLERS i Noblom SchP (La Roca del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là»

Aujourd'hui, un maître de la Loi demande à Jésus: «Quel est le premier de tous les commandements?» (Mc 12,28). La question est captieuse. Premièrement parce qu'elle tente d'établir un ordre parmi les divers commandements; et deuxièmement parce que sa question se centre dans la Loi. Il est clair qu'il s'agit de la question d'un maître de la Loi. La réponse du Seigneur démontre la spiritualité de ce «maître de la Loi». L'attitude du disciple de Jésus-Christ par rapport à Dieu se résume en deux dimensions: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur» et «tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mc 12,31). Le comportement religieux est défini dans sa relation avec Dieu et avec le prochain; et le comportement humain, dans sa relation avec les autres et avec Dieu. Saint Augustin le dit en autres mots: «Aime et fait tout ce que tu veux». Aime Dieux et les autres, et le reste sera conséquence de cet amour en plénitude.

Le maître de la Loi comprend parfaitement. Et il affirme qu'aimer Dieu de tout son cœur et les autres comme soi-même «vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices» (Mc 12,33). Dieu attend la réponse de chaque personne, le don de soi-même «de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force» (Mc 12,30) à Lui, qui est Vérité et Bonté, et le don généreux de soi-même aux autres. Les «sacrifices et les offrandes» n'ont du sens que dans la mesure où ils sont l'expression véridique de ce double amour. Et lorsqu'on pense que quelques fois nous utilisons les «petits commandements» et «les offrandes et les sacrifices» comme une pierre pour critiquer ou blesser les autres! Jésus complète la réponse du maître de la Loi en lui disant «tu n'es pas loin du royaume de Dieu» (Mc 12,34). Pour Jésus-Christ, quiconque aime son prochain au dessus de toute chose n'est pas loin du royaume de Dieu.

Homélie du Père Gilbert Adam  (Source: http://www.pere-gilbert-adam.org)

"Un des scribes, qui les avait entendus débattre et voyait qu’il leur avait bien répondu, vint lui demander : Quel est le premier de tous les commandements ?"

Jésus répondit : "Le premier, c’est : Écoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un, et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force. Le second, c’est : Tu aimeras ton prochain comme toi–même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux–là." Selon la tradition des rabbins, la Loi de Moïse comprenait 613 commandements, dont 365 étaient des interdictions, et 213 des préceptes positifs. L’une des règles d’interprétation avait tendance à situer tous les commandements sur le même plan : « Que le commandement léger te soit aussi cher que le commandement grave ! » Cela pouvait partir d’une bonne intention, et exprimer un amour de Dieu très attentif, mais cela pouvait aussi bien virer au légalisme pointilleux, et parfois aboutir à une déformation des consciences. Au temps de Jésus quelques hommes clairvoyants dans leur foi essayaient d’établir une hiérarchie parmi ces multiples obligations de la Loi ; d’où la question de ce spécialiste à Jésus : « Quel commandement est le premier de tous ? » A la réponse de Jésus, l’homme unit les deux commandements de l’amour de Dieu et de l’amour des frères.

"Le scribe lui dit : C’est bien, maître ; tu as dit avec vérité qu’il est un et qu’il n’y en a pas d’autre que lui, et que l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi–même," c’est plus que tous les holocaustes et les sacrifices. Jésus lui dit : Tu n’es pas loin du royaume des cieux ;" Jésus a répondu en citant d’abord le beau texte que tous avaient en mémoire, que tous les hommes juifs devaient réciter au moins deux fois par jour. La réunion des deux commandements dans l’Amour de Dieu, c’est aimer son frère comme soi-même. Nous sommes confrontés à ce défi qui est d’aimer. Nous avons l’expérience de ce qui s’oppose à l’amour en nous. Saint François d’Assise disait déjà : « L’amour n’est pas aimé. » Jésus nous a rendu vainqueurs de tout ce qui s’oppose à l’amour, par sa Croix, Il a glorifié le Père en nous sauvant de la haine. Jésus est l’amour qui se donne en nourriture pour nous communiquer sa vie. l’Eucharistie, l’Amour infini de Dieu en Jésus Christ nous transforme jusqu’à ce que nous devenions amour. Si nous célébrons l’Eucharistie, c’est pour manger le Pain de vie afin d’obtenir la vie.

"Jésus, voyant qu’il avait répondu judicieusement lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu." Et personne n’osait plus l’interroger." Les deux commandements sont semblables, l’amour du prochain, comme l’amour pour Dieu, doit mobiliser toute la personne et toutes ses forces. On ne peut vraiment s’approcher de Dieu, sans commencer à aimer tout ce que Dieu aime, et plus on est près de Dieu, plus on se rend proche des autres enfants de Dieu. Tu n’es pas loin, puisque tu cherches la vérité, puisque tu veux la trouver auprès de moi, dit Jésus. Tu n’es pas loin, si tu as entrevu l’importance de la charité, si tu as compris qu’il faut vouloir concrètement pour ton frère ce que tu veux pour toi, une vie joyeuse, donnée, efficace, la reconnaissance par les autres, et l’amitié de Dieu. Jésus est vainqueur, par son Amour, de tout ce qui s’oppose à l’Amour. Nous le suivons pour mourir à nous-mêmes et pour advenir à la Vie ! Nous sommes invités à participer au salut de nos frères et à entrer ainsi dans le Royaume. Le mystère eucharistique est le grand brasier d’amour qui régénère l’humanité. Quand nous mangeons le Pain de vie et que nous buvons le Vin de noces, nous faisons advenir en nous, comme Marie à l’Annonciation, le mystère du Fils de Dieu.

Nous demandons la grâce d’être plongés dans la Source de la vie.

© 2016, Père Gilbert Adam

 

-------------------------------------------------------------------------
© Secrétariat CSFA 2016: (csfachorale@gmail.com)

avec l'Evangile au Quotidien & Evangeli.net
-------------------------------------------------------------------------

 

Publicité
Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 047 553
Publicité